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Contribution du projet d’agroforesterie au développement durable des entités territoriales décentralisées. Cas du projet Gungu ii dans le secteur de Lukamba, province du Kwilu.


par Christian MUYAYA
Institut Facultaire de Développement - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2018
  

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CONCLUSION GENERALE

Le présent travail a porté sur la « contribution du projet d'agroforesterie au développement durable des entités territoriales décentralisées. Cas du projet Gungu II dans le secteur de Lukamba, province du Kwilu » de 2013 à 2017. Notre préoccupation a été d'examiner les réalisations de ce projet et sa contribution sur la situation économique, sociale et environnementale des communautés rurales de Lukamba.

L'objectif de cette étude a été d'analyser le niveau de la contribution socio-économique et environnemental et d'accompagner les communautés rurales de Lukamba à la sélection des certaines meilleures options comme l'agroforesterie dans l'adaptation de cultures face aux sols pauvres de savanes et aux changements climatiques, ainsi à la déduction des Gaz à Effet de Serre.

En ce qui concerne la présentation, le traitement et l'interprétation des données récoltées, les méthodes systémique et analytique en plus les techniques de documentaires, d'enquête par questionnaire (interview et entretiens), de webographie, de cartographie (SIG), d'observation et d'échantillonnage ont été d'application.

Après l'analyse, nous sommes aboutis aux résultats ci-après :

Le secteur de Lukamba, bien qu'ayant de ressources humaines abondantes, l'insuffisance des ressources naturelles à l'état brut n'offre pas de possibilité qui permettent un décollage du point de vue du développement durable.

En effet, le CPDA est une structure d'accompagnement et d'encadrement des paysans et personnes vulnérables. Il accède aujourd'hui au rang des ONGD de la R.D. Congo. En fait, l'objet du CPDA étant de promouvoir le développement intégral et solidaire de son milieu d'action, il organise dans ses divers domaines d'intervention, des actions qui visent la promotion intégrale de la population pour son auto-prise en charge.

Il ressort qu'avec l'intervention du projet d'Agroforesterie, le secteur de Lukamba a trouvé une nouvelle ère pour les ménages agricoles, car les Agriculteurs n'utilisent plus les techniques culturales traditionnelles, notamment l'agriculture sur brûlis, mais plutôt recourent aux techniques d'Agro-écologie.

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Cependant, il sied de savoir que les pratiques agro-forestières ont un réel impact sur le plan économique, socio-culturel et environnemental dans le secteur de Lukamba. En effet, les techniques agricoles de l'agroforesterie avec l'utilisation des variétés améliorées, l'introduction de la traction bovine ainsi que la mécanisation agricoles ont permis l'augmentation des surfaces emblavées et des rendements de la production agricole dans le milieu, comme le prouvent les résultats globaux de ces quatre dernières années 2014, 2015, 2016, 2017 : 289 358,5 Kg (plus ou moins 289 Tonnes) de manioc soit 39,4% ; suivi de 236 821 Kg (presque 236 Tonnes) de millet, soit 32,2% ; 95 579 Kg (plus ou moins 95 Tonnes) de maïs, soit 13,0% ; 87 834 Kg (plus ou moins 87 Tonnes) de niébé, soit 12% ; 25 305 Kg (plus ou moins 25 Tonnes) de courge, soit 3,4%;  sur un total de 734 897,5 Kg (plus ou moins 734 Tonnes), soit 100% de la production agricole.

Aussi les paysans ont produit et vendue 992 kg de miel entre 2016 et 2017 ; et concernant la carbonisation, 418 527 kg, soit 5 167 Sacs de braises produits et vendus en 2017.

Avec une évaluation des productions de 137 991 050 FC, équivalent à 86 244$ US pour les 10 sites agro-forestiers donc 100 ménages en 2017. Grâce à toutes ces activités, une famille pourra maintenant gagner environ 860$ US (soit 1.376.000 FC) par année ou plus au moins 72$ (115.200 FC) par mois.

Ceci montre qu'avec l'appui du projet, un ménage impliqué dans le processus de développement est capable de satisfaire certains de ses besoins prioritaires et surtout se construire une maison en matériau durable et être capable de scolariser ses enfants,...aussi épargner, chose qui fut impossible avant l'arrivée du projet. La bonne partie du coût relatif à l'alimentation familiale est déjà prise en charge par la production agricole et d'élevage de la famille. Face à certains besoins ou impératifs de la vie, un fermier du secteur de Lukamba est capable d'épargner annuellement en moyenne 300$ US, susceptible d'investir à d'autres activités dans l'avenir.

En outre, cette production assure la sécurité alimentaire qui contribue largement à la baisse du taux des personnes malnutries qui est passé de 37,4% en 2013 à 5,3% en 2017 et un taux de guérison de 78,7% de la tuberculose dans cette région.

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Deux ponts ont été construits : un pont de 4m X 4m sur la rivière Mubulu dans le groupement Kimbanda et un pont de 6m X 4m sur la rivière MBITSHIDI dans le groupement Matende.

En somme, l'agroforesterie permet de maintenir de façon durable la fertilité des sols de savane sablonneux à priori peu propice à l'exploitation agricole et le renouvellement de la forêt sur le moyen et long terme grâce à son cycle de jachère de longue durée. Elle constitue un potentiel pour la mise en valeur des activités agricoles à moyen et long terme et un puits de carbone ayant une étendue forestière de 872 hectares plantée d'Acacia. Ce qui prouve à suffisance la contribution environnementale du projet d'Agroforesterie Gungu II et en aidant les paysans de Lukamba dans l'adaptation face aux effets fâcheux du changement climatique. C'est-à-dire : les plantations d'Acacia Auriculiformis présentent un espoir pour les populations paysannes de Lukamba.

Ainsi, nos hypothèses ont été confirmées par le fait qu'il existe le problème de la savanisation des écosystèmes du secteur de Lukamba ; plusieurs méfaits sont observés dans le quotidien de la population tels que : l'appauvrissement des sols avec conséquence le faible rendement des cultures, la migration des animaux sauvages, la malnutrition, la sous-alimentation et la pauvreté ; et enfin, le Projet d'Agroforesterie Gungu a apporté une réponse adéquate par ses réalisations agro-forestières en permettant les différentes ressources environnementales à se renouveler et en améliorant les conditions de vie des populations de Lukamba.

Enfin, nos études ont révélé le fait que le CPDA, les exploitants agro-forestiers (paysans) éprouvaient certaines difficultés, mais surtout les incendies dans les plantations dues aux feux de brousse incontrôlées. Cette raison nous pousse à dire que l'implication de bonne volonté, au premier chef du pouvoir central qui est l'Etat congolais, aiderait tant soit peu à mieux protéger ces étendues plantées d'Acacia.

Ce travail ouvre des pistes à d'autres chercheurs qui pourront l'exploiter, en se focalisant sur l'inventaire des espèces végétales locales pouvant être utilisé dans les systèmes agro-forestiers.

Nous serons reconnaissant envers tous nos lecteurs quand ils nous feront part des omissions tout en sachant que l'oeuvre humaine n'est pas toujours parfaite et leurs laissons la latitude d'émettre d'avis et considérations pouvant nous aider dans nos prochains travaux et souhaiterons voir d'autres compléter celui-ci.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand