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étude caractéristique de la vulnérabilité au choléra dans des quartiers insalubres de la ville de Yaoundé.


par Romuald Christial TCHEUTCHOUA
Université de Yaoundé 1 (Institut Supérieur des Sciences Environnementales) - Master en Sciences Environnementales 2018
  

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1.1.5. Voies de contamination et transmission du choléra

1.1.5.1. Habitat du vibrion cholérique

V. cholerae est une bactérie saprophyte retrouvée dans l'environnement, particulièrement dans les eaux saumâtres des estuaires, les lits des fleuves et au contact du zooplancton (copépodes), des algues marines et des plantes aquatiques dans la plupart des zones côtières des régions tempérées ou tropicales du monde.

La bactérie peut contaminer les fruits de mer et l'intestin des poissons. Elle survit pendant 50 jours dans l'eau de mer à 5-10°C, 10-12 jours à 30-32°C, expliquant son existence saprophytique et sa persistance limitée aux zones intertropicales.

Les souches de sérovar O1 (LPS) semblent particulièrement être adaptées à l'intestin humain, et l'Homme constitue ainsi le principal réservoir de vibrions cholériques (on dénombre 108 a 109 germes dans 1 ml d'excréta de personnes malades de choléra).

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1.1.5.2. Modes de Transmission

La voie prédominante et la plus importante de transmission du choléra est de type fécal-oral.

Lors d'une épidémie, la seule façon de contracter le choléra consiste à avaler un produit (en général de l'eau ou des aliments) qui a été contaminé par des matières fécales contenant la bactérie V. cholerae. Par conséquent, éliminer l'ingestion de matières fécales permet d'enrayer complètement la propagation du choléra et d'éviter l'infection.

D'autres facteurs de risque fréquemment cités sont également à l'origine de sa transmission:

- Par exemple, le fait de se rassembler pour l'enterrement de victimes du choléra ne suffit pas pour contracter la maladie ; les participants sont infectés par consommation de nourriture et/ou de boissons préparées par des personnes dont les mains ont été contaminées par des matières fécales contenant la bactérie V. cholerae.

- Le choléra s'attrape parfois en mangeant des fruits de mer insuffisamment cuits qui ont accumulé des bactéries V. cholerae dans leur environnement naturel.

De ce fait dire que la transmission du choléra ne s'effectue de « personne à personne », comme on le fait parfois, peut induire en erreur, le sens de cette expression variant selon les auteurs. Le choléra ne se transmet pas par voie aérienne ou du fait d'une étroite proximité avec une personne infectée ; la transmission emprunte la voie fécale-orale, que son vecteur soit l'eau, la nourriture, les mains ou d'autres moyens (vomissures, diarrhée aqueuse). Une fois plusieurs personnes infectées, la propagation de la maladie peut être accélérée, en fonction du degré de surpeuplement et des pratiques en matière d'assainissement, d'eau et d'hygiène (UNICEF, 2013).

En considérant le choléra comme une maladie caractéristique du péri oro-fécal mais aussi d'origine environnementale, les voies de contamination peuvent être de deux(02) types : hydrique (contamination de l'eau par les fèces ou vomissures ou pérennité de l'agent pathogène) ou interhumain (maladie des mains sales).

a) Transmission hydrique

La contamination peut être directe par l'ingestion d'eau contaminée qu'elle soit douce (points d'eau) ou saumâtre (estuaires). Cette voie est prépondérante lorsque l'eau

devient rare et entraine des flambées épidémiques de par l'ampleur de la population humaine touchée simultanément.

Elle peut être indirecte par l'ingestion des produits marins tels que les poissons, et les crustacées. Cette voie offre la possibilité d'exportation de la maladie dans les zones non contaminées. Le nettoyage d'aliments (en particulier légumes) ainsi que la préparation de boissons ou d'aliments à base d'eau contaminée sont aussi une voie de transmission de l'agent pathogène. Dans les zones endémiques présentant un caractère environnemental particulier (Bangladesh), l'eau de baignade a été aussi incriminée (Sack et al, 2003).

b) Transmission interhumaine directe

Elle existe dans des contextes particuliers. La promiscuité importante dans une communauté favorise cette voie de contamination.

Les mains sales sont aussi à l'origine de la dissémination de la pathologie lors des rites funéraires, spécialement quand les personnes participent à la toilette du cadavre et/ou à la préparation de la nourriture (Janny, 2004).

Certaines traditions villageoises imposent des autopsies sur les cadavres avant inhumation, ce qui constitue une voie de transmission certaine.

Indirecte

Directe

Source : solidarités internationales, 2014.

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Figure 5: Modes de contamination du choléra.

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