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Impacts de l’anthropisation sur le paysage forestier et les variables climatiques dans la zone forestière de Yangambi. Recherche des scénarios à  court, moyen et long terme.


par Julien BWAZANI BALANDI
Université de Kisangani - Master en aménagement des écosystèmes 2019
  

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III.1.2. Dynamique de l'occupation du sol en pourcentage des classes

La figure 15 ci-dessous présente le pourcentage d'occupation du sol pour chaque classe.

78,26

1986 SUPERFICIE EN %

FP FS CD TBN CL.A

4,77

10,24

5,52

0,42

83,98

1995 SUPERFICIE EN %

FP FS CD TBN CL.A

4,77

4,2

4,41

1,86

79,7

2000 SUPERFICIE EN %

FP FS CD TBN CL.A

4,46

4,03

7,69

3,22

77,45

2009 SUPERFICIE EN %

FP FS CD TBN CL.A

4,37

5,3

8,7

3,3

74,26

2018 SUPERFICIE EN %

FP FS CD TBN CL.A

4,95

4,94

7,46

7,49

39

Légende : FP (Forêts primaires) ; FS (Forêts secondaires) ; CD (Cours d'eau) ; TBN (Terres bâties et nues) ; CL.A (Classe agricole).

Fig.15. Dynamique de l'occupation du sol en pourcentage des classes

40

La description de l'occupation du sol en pourcentage, telle que présentée dans la figure 16 ci-dessus, atteste la dominance des classes forestières, plus particulièrement les forêts primaires, occupant plus de 70% de la zone au courant de chaque année en analyse. Cependant, ladite domination n'est pas statique dans le temps et dans l'espace. On enregistre en effet, un recul important des forêts primaires en 2018.

L'extension croissante des terres bâties et nues est de même mise en évidence. Il s'agit de l'unique classe d'occupation du sol n'ayant pas connu des reculs et/ou perte dans son évolution spatio-temporelle.

La classe agricole (champs et jachère) connait également des fluctuations notables dans la zone d'étude. Les années 2009 et 2018 sont celles ayant connu des fortes activités agricoles dans la zone forestière de Yangambi.

La sous-section ci-dessous, présente les taux de déforestation et de changement. Les valeurs négatives issues de la formule de Catalan traduisent la reforestation dans la zone d'étude, alors que les valeurs positives y marquent la déforestation.

III.1.3. Taux de déforestation et de changement dans la zone d'étude

a. Taux de déforestation

La figure 16 présente les taux de déforestation au courant des années en étude.

Taux de déforestation en %

 
 

6,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,3

0,4

 

0,7

0,007 0,13

0,4

0,8 TD (FP)

 
 

TD (FS)

 

TD (Total)

 
 
 
 
 
 
 
 

-3,4

Décennie 1 Décennie 2 Décennie 3

8

6

4

2

0

Taux de déforestation en %

-2

-4

Fig.16. Taux de déforestation dans la zone d'étude

Où : TD = Taux de déforestation, FP = Forêt primaire, FS = Forêt secondaire

Globalement, le paysage forestier de la zone d'étude n'a pas connu des taux de déforestation très alarmants. Seules les forêts secondaires ont pu atteindre un taux plus haut, de déforestation au courant de la première décennie. Avec une perte d'au moins 6,5ha dans chaque 100ha des forêts secondaires. Cette première décennie (1986-1995) est par ailleurs, marquée par une reforestation (succession) des forêts primaires estimée à plus de 0,8%.

41

La déforestation totale est moins significative au courant de cette décennie. La perte estimée est de 0,007ha des forêts dans chaque 100ha.

La déforestation prend une autre allure au courant de la deuxième et de la troisième décennie. Les forêts primaires enregistrent une perte de plus de 0,3%, alors que les forêts secondaires connaissent une importante restitution estimée à plus de 3,4% au courant de la deuxième décennie. La déforestation totale demeure assez basse, mais supérieure à celle de la première décennie. La perte totale est estimée à plus de 0,13ha dans chaque 100ha des forêts.

La troisième décennie est de loin, différente des autres. En effet, elle n'est marquée que par des pertes, aucun gain forestier n'étant enregistré. Les forêts primaires enregistrent une perte de 0,4%, alors que les forêts secondaires en enregistrent plus de 0,7%. Ces pertes spécifiques entrainent une déforestation totale de l'ordre de 0,4%.

La sous-section ci-dessous traite les différents changements survenus dans chaque classe d'occupation du sol à travers le taux des changements.

b. Taux de changement

Le tableau 4 (aux annexes) présente les taux de changement de la première décennie (19861995). Cette décennie est caractérisée par des pertes et des gains dans les classes d'occupation du sol.

Les terres bâties et nues ont enregistré une extension hautement supérieure estimée à plus de 4 fois que la superficie initiale de la classe (plus de 5298,93ha d'extension). On note par contre, une perte de plus de la moitié de la superficie initiale dans la classe des forêts secondaires. Les forêts primaires connaissent par ailleurs, une extension de la classe. Plus de 21856,32ha sont gagnés durant cet intervalle de temps.

Dans la classe agricole, seuls 79,2% de la classe, soit 16215,75ha sont restés inchangés dans l'espace. 4005,36ha sont perdus au profit d'autres classes d'occupation du sol. Finalement, la perte enregistrée dans la classe des cours d'eau est moins significative. 98,3% de la classe, soit 17157,6ha sont restés cours d'eau. Le tableau 5 (aux annexes) décrit les changements survenus au cours de la deuxième décennie (2000-2009).

La deuxième décennie comme la première, est aussi marquée par des pertes et gains considérables. En effet, le changement le plus important est enregistré dans la classe des forêts secondaires avec un gain de plus de 31% soit plus de 4655,97ha. Un autre changement notable s'observe dans la classe agricole qui qui gagne plus 3721,23 ha.

Comme dans la première décennie, les terres bâties et nues continuent à s'étendre dans la zone d'étude. De 2000 à 2009, la progression est estimée à plus de 2% soit plus 295ha gagnées.

Contrairement à la décennie précédente, marquée par un important gain des forêts primaires, la deuxième décennie enregistre une perte de plus de 8291,16ha. Seuls 284430,78ha sont restés stables. La tendance reste cependant la même pour les cours d'eau. La classe perd encore un peu plus ses superficies entre 2000 et 2009, perte estimée à plus de 352,53 ha.

Le tableau 6 (aux annexes) décrit les changements survenus au cours de la troisième décennie (2009-2018). En effet, la progression des terres bâties et nues constitue le changement le plus remarquable de la dernière décennie. La superficie en 2018 est estimée à plus de deux fois supérieure que celle de 2009 (un gain de plus de 15283,08ha). La régression des classes forestières est aussi notable en cette décennie. Les forêts primaires et secondaires ont respectivement perdu 11717,64ha et 1315,53ha.

Comparée à la décennie précédente, la classe agricole connait une perte des superficies estimée à plus de 4427,01ha. La sous-section ci-dessous traite les différentes transitions interclasses survenues au cours de chaque décennie, à travers les matrices de transitions.

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