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Impacts de l’anthropisation sur le paysage forestier et les variables climatiques dans la zone forestière de Yangambi. Recherche des scénarios à  court, moyen et long terme.


par Julien BWAZANI BALANDI
Université de Kisangani - Master en aménagement des écosystèmes 2019
  

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CHAPITRE IV : DISCUSSION GENERALE ET PERSPECTIVE

IV.1. Approches méthodologiques

Cette première section discute sur les différentes approches méthodologiques utilisées pour atteindre les différents objectifs poursuivis tout au long de cette étude.

IV.1.1. De l'imagerie Landsat aux analyses du SIG

La télédétection offre une immense source de données pour étudier la variabilité spatiale et temporelle des paramètres environnementaux. Elle peut fournir des informations synoptiques en temps opportun pour l'identification et la surveillance des grandes zones géographiques qui sont difficilement accessibles par d'autres moyens (Smith, 2012). Dans le même sens, l'imagerie landsat constitue un appui de grande importance pour les études de la dynamique spatio-temporelle des paysages.

Cependant, le recourt à l'imagerie landsat est entaché d'un certain nombre d'avantages et de désavantages qui de fois, sont des facteurs limitants pour la génération des résultats meilleurs. Les déformations géométriques des images, les effets de lumière et des nuages, la faible résolution spatiale sont autant des facteurs limitant pour certaines études qui font recours aux images landsat. Ces problèmes souvent récurrents, entrainent des nombreux questionnements dans la sphère scientifique : les recherches à bases de l'imagerie landsat sont-elles fiables ? la résolution spatiale de 30m ne serait-elle pas limitant pour la stratification spatiale ?

Ces diverses questions trouvent cependant des réponses dans le processus d'analyse adopté pour les images landsat par chaque chercheur. Généralement, en termes d'utilisation de la télédétection, plus particulièrement l'utilisation des images Landsat, la définition des types de catégories de l'occupation du sol doit respecter certaines conditions :

- Objectifs de recherche :

Dans cette étude, un des objectifs de recherche est la quantification de la dynamique spatio-temporelle du paysage. Les données de l'occupation du sol sont utilisées comme une source principale qui alimente les analyses. Pour cela, les catégories d'occupations prioritairement étudiées, doivent distinctement être mises en évidence. Dans le cadre de cette étude, il s'agit entre autre de : forêts primaires, forêts secondaires, la classe agricole, les terres bâties et nues ainsi que les cours d'eau.

- Conditions réelles de la zone d'étude :

Elles représentent les caractéristiques de l'état actuel de l'occupation du sol pour la zone d'étude.

En effet, la zone d'étude (région de Yangambi) se distingue par son caractère très boisé (plus de 70% de l'occupation du sol en chaque date). En outre, le territoire d'étude est occupé également par des zones agricoles, des zones urbanisées, des plans d'eau et des zones humides. En ceci, chaque composante du territoire, dispose d'une réflectance particulière qu'il importe de pouvoir les distinguer, les unes aux autres préalablement sur les composites colorées.

- Conditions techniques d'images satellites utilisées :

Ces conditions sont présentes dans la littérature à travers les études d'Anderson et al, (1971). Elles comprennent :

? Le niveau minimum d'exactitude d'interprétation dans l'identification de l'utilisation des terres et des catégories d'occupation du sol à partir des données de télédétection. Celui-ci doit être supérieur à 85 % ;

? Un système de classification adapté pour l'analyse diachronique des données satellites multi-temporelles. Au vu de la bonne connaissance du milieu, d'un recours aux images Google earth ainsi que des points GPS, la présente étude a opté pour la classification supervisée.

? Il est également important d'utiliser les autres données obtenues à partir des levés au sol ou des cartes à plus grande échelle pour l'amélioration des résultats de la classification. Au-delà des conditions ci-haut, la présente recherche soutient une condition qui vient à l'appui de ces dernières : la recherche d'une meilleure composition colorée. En effet, le caractère meilleur d'une composition colorée doit être fonction d'objectif poursuivi. Certaines bandes sont plus aptes à rehausser la végétation alors que d'autres le sont moins.

Une étude à l'instar de celle-ci, qui capitalise l'intérêt de ces conditions, aboutirait à des résultats très satisfaisant, limitant certains faits dubitatifs liés à l'évolution spatio-temporelle des paysages, tels que certaines transitions écologiquement impossibles.

En dépit du respect scrupuleux des conditions évoquées ci-haut, il demeure nécessaire de procéder à l'évaluation des résultats de la classification. Cependant, un processus de classification bien préparé en amont (ayant bien observé les conditions prescrites ci-haut), aboutirait à des meilleurs résultats d'évaluation. Ainsi, les différentes classifications réalisées pour le compte de cette étude ont toutes été dans une marge jugée très bonne, la valeur de l'indice Kappa étant pour chaque date loin supérieure à 81% (Landis et Koch., 1997).

L'obtention de ces précisions satisfaisantes a été nécessaire pour la suite des analyses de la dynamique spatio-temporelle du paysage.

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Une des analyses indispensables dans les études de la dynamique des paysages, particulièrement des paysages forestiers, est la quantification du taux de déforestation. Actuellement, plusieurs équations existent pour cette fin. L'équation proposée par catalan (1991) a en effet, été appliquée pour le compte de cette étude. Le choix porté sur cette équation est justifié par des motifs tels que : l'existence d'une table de qualification du taux de déforestation obtenu, la prise en compte dans l'équation, du temps compris entre les deux années d'observation, et enfin, l'interprétation plus pragmatique des résultats : les valeurs positives indiquant la perte, les valeurs négatives quant à elles, traduisant la reconstitution forestière.

La quantification spatio-temporelle de la déforestation a été appuyée par la matrice de transitions. Le choix porté sur la matrice de transition s'est au fil de la recherche avérée nécessaire non seulement pour la quantification des transitions entre les classes, mais aussi pour la description et justification des taux de déforestation enregistrés. Dans le même sens, la matrice de transition a aussi été utilisée dans cette étude, comme une mesure de la précision des classifications. En effet, une matrice de transition issue des images bien classifiées, aurait moins des transitions écologiquement impossibles. A titre illustratif, le passage en un pourcentage important des terres nues aux forêts primaires, dans une échelle temporelle de 10 ans, est écologiquement impossible, d'autant plus qu'il faut suffisamment du temps (plus de 70ans) pour qu'une terre mise à nus se reconstitue en forêt primaire. Plusieurs auteurs dont Schlaepfe., (2002), Bamba et al., (2010) ont recouru à la matrice de transition pour mettre en évidence les changements d'occupation du sol survenus pendant une période donnée.

L'analyse de la dynamique historique du paysage a été enrichie par les indices de la structure spatiale ainsi que par l'arbre à décision de Bogaert et al., (2004) qui identifie les processus de transformations spatiales du paysage. Il s'agit en effet, des indices capables de bien décrire la fragmentation et/ou la dégradation du paysage.

Le land change modeler (LCM) a enfin été utilisé comme outil de modélisation de la dynamique prospective de l'occupation du sol. Le choix porté sur le land change modeler parmi tant d'autres possibilités, s'appuie sur le fait que ce dernier permet de comprendre les gains, les pertes, et les zones de transition de différentes catégories de l'occupation du sol. Il permet également de quantifier les changements survenus du temps 1 au temps 2 (Tewolde et Cabral.,2011) cités par (Van-Tuan NGHIEM., 2014) et enfin, il peut simuler les changements de plusieurs catégories à la fois contrairement à GEOMOD par exemple, qui ne peut simuler que deux catégorie d'occupation du sol.

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