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Problématique d'approvisionnement en eau potable dans la ville de Garoua (nord-Cameroun).


par Romain ALEX TEJIOBOU
Université de Yaoundé I ( Cameroun) - Master II en géographie 2019
  

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II.2.2 : Les forages publics

Selon wikiwater (2016), le forage est l'action de creuser un trou (aussi appelé « Puits » dans le domaine de la prospection) dans la Terre. L'équipement du puits, tel les tubages, et de manière générale les moyens techniques permettant de creuser, varient en fonction de son dimensionnement et de ses objectifs. On fore pour prospecter et/ou exploiter le sous-sol. Par exemple, des puits sont forés pour : trouver et exploiter des ressources naturelles enfouies (eau, pétrole, ressources minières). Un forage est aussi, un ouvrage de captage vertical permettant l'exploitation de l'eau d'une nappe, contenue dans les interstices ou dans les fissures d'une roche du sous-sol qu'on nomme aquifère. L'eau peut être remontée grâce à une pompe, manuelle ou motorisée. Ces puits modernes sont creusés par percussion d'un outil dans le sol ou par l'action rotative d'un outil coupant (tarière, foreuse, trépan) tournant autour d'un axe vertical et qui brise et mâche les roches dont les résidus sont remontés le plus souvent par des boues à la surface. Ils peuvent atteindre jusqu'à 300 m de profondeur, (Aquaportail, 2016).

Ce sont en réalité des sources d'eau potable alimentées par les aquifères profonds. Ces eaux exploitent le réseau de failles de la roche-mère. Leur alimentation se fait de manière indirecte, en relation avec l'extension du réseau de faille. Le rendement de la nappe varie en fonction du degré de fracturation de la roche, son type et le profil de son altération. Dans la ville, il existe de nombreux forages équipés de PMH (Pompe à Motricité Humaine) réalisés soit par la Communauté Urbaine de Garoua, soit par les mairies, le FEICOM, le Budget d'Investissement Public, ou encore des dons japonais pour la majorité. Ces ouvrages, réalisés par deux principales entreprises (GEOFOR, basée à Djamboutou et HYDROFOR située à Laindé), sont gérés par les communautés organisées en comités de gestion. Le coût élevé de réalisation de ces ouvrages explique leur nombre réduit. Bien que provenant du sous-sol, les eaux des forages sont sujettes aux pollutions. La nature du sol peut ainsi négativement influencer la qualité des eaux de ces ouvrages réalisés par des experts. C'est le cas du forage réalisé par la SNEC à Ngalbidjé qui est aujourd'hui abandonné, car produisant des eaux ferrugineuses.

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La photo 8 présente une oeuvre du don Japonais (C) à Laindé munit d'une pompe à motricité humaine (D) et d'un mur de protection (A). Les populations laissent les chaussures à l'extérieur (B) avant de se procurer de l'eau. La photo 9 présente un forage protégé d'un mur (D), doté de pompe pédestre (C) et munit d'un fût de stockage (A).

Planche 2 : Les forages publics

Source : Enquête de terrain, Novembre 2016

Photo 8 : Don japonais à Laindé Photo 9 : Forage équipé d'un fût de stockage

Les forages sont tous dotés de PMH, pour l'essentiel des dons japonais et projets communaux. Dans les quartiers comme Poumpouré, qui est dépourvu de forages, les populations s'approvisionnent à majorité chez les « maïroua » en achetant le bidon de 30 litres à 75F CFA. Pour remédier à cette situation, les plus aisés prennent souvent l'initiative de venir en aide au plus démunis. C'est ainsi qu'un « bienfaiteur » a installé un robinet à l'extérieur de son domicile et instauré des heures d'ouverture pour alimenter gratuitement les populations environnantes en eau potable. La plupart des personnes interrogées y voient une manifestation de pouvoir et préfèrent s'approvisionner chez les vendeurs d'eau. De même, la position des forages (concentration autour d'un lieu donné) et leur nombre réduit ne favorise pas le respect de la norme prescrite à la DIEPA en 1981 : un point d'eau moderne pour chaque tranche de 250 habitants. Une situation qui ne peut garantir l'accès de tous à l'eau potable. Les enquêtes de terrain montrent que 21,4% des ménages ont les forages comme principale source d'approvisionnement en eau potable.

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Tableau 9: Proportion des ménages s'approvisionnant au forage

Quartiers

Ménage enquêtés

Nombre de ménage s'alimentant au forage

Proportion en %

Yelwa

32

9

7,4

Poumpouré

16

0

0

Liddiré

33

8

6,6

Laindé

40

9

7,4

Total

121

26

21,4

Source : enquête terrain, 2016

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand