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Problématique d'approvisionnement en eau potable dans la ville de Garoua (nord-Cameroun).


par Romain ALEX TEJIOBOU
Université de Yaoundé I ( Cameroun) - Master II en géographie 2019
  

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Conclusion

Il ressort de ce chapitre que les habitants de la ville de Garoua font appel à de nombreuses sources d'approvisionnement pour satisfaire leurs différents besoins en eau. La majorité des ménages s'adresse aux « maïroua » pour leur alimentation en eau de boisson. Ces derniers, non reconnus par la municipalité vendent l'eau à des prix exorbitants aux ménages pauvres. Dans cette condition, les populations à faible revenu achètent l'eau plus chère que les nantis. Le fait pour les plus pauvres d'accéder à l'eau potable à des prix très onéreux constitue déjà l'une des difficultés d'approvisionnement en eau potable observées dans la ville de Garoua. On peut ainsi s'interroger sur la nature des autres difficultés d'approvisionnement en eau potable dans la ville de Garoua.

CHAPITRE III : DIFFICULTES

D'APPROVISIONNEMENT EN EAU

POTABLE DANS LA VILLE DE

GAROUA

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Introduction

Dans les pays subsahariens, l'accès à l'eau potable est l'un des problèmes les plus fréquents. Leocardie (2009) affirmait que l'approvisionnement en eau potable fait partie des difficultés quotidiennes de la plupart des ménages de Cotonou. Ils utilisent malgré eux des eaux dont la qualité est dégradée par diverses pollutions. Le Cameroun n'échappe pas à cette situation. Dans la ville de Garoua, même si 23,2 % des ménages enquêtés déclarent ne pas avoir des difficultés d'approvisionnement en eau potable, il reste tout de même 76,7 % qui ont

d'énormes difficultés. Ces dernières sont dues à trois facteurs majeurs. D'abord,
l'insuffisance des points d'eau potable ; ensuite, les facteurs sociaux, enfin le facteur climatique. Tous réunis, ces facteurs entravent considérablement l'accès à l'eau potable dans la ville.

III.1 - DIFFICULTES LIEES A L'INSUFFISANCE EN NOMBRE DES POINTS D'EAU POTABLE

III.1.1: cas de Yelwa et ses environs

L'insuffisance des points d'eau potable dans des espaces fortement peuplés, amène les populations à parcourir de grandes distances pour s'approvisionner en eau. D'après le PNDP (s.d) la population de Yelwa, Foulbéré et Souari s'élèverait à plus de 17 723 habitants pour un total de trois forages, soit environ un forage pour 5 908 personnes. Or selon les recommandations faites lors de la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement, toute agglomération de moins de 2000 habitants doit être équipée d'une mini adduction d'eau potable. Celle-ci constituée d'un forage équipé d'un groupe motopompe thermique ou solaire, un château d'eau et quatre bornes fontaines. Mais Souari qui compte à lui seul 8 000 habitants, n'est pas équipé de tels ouvrages. Dans de telles conditions, le rythme d'utilisation des ouvrages existants va augmenter et entraîner une série de problèmes surtout durant les périodes sèches : tarissement des forages et pannes dues à la sur-utilisation de l'ouvrage, disputes et bagarres à l'issue de longues attentes. Les trois points d'eau potable de cette zone sont insuffisants pour assurer l'accès facile des populations à la ressource. Les deux ouvrages de Yelwa ne sont distants que de 200 mètres. Cette situation contraint les ménages situés autour du point « A », à parcourir jusqu'à 871 mètres (distance à vol d'oiseau) pour atteindre le forage de Souari et plus d'un kilomètre pour rejoindre ceux de Yelwa. Un trajet pénible que les femmes et les enfants doivent parcourir chaque jour et souvent plusieurs fois par jour pour avoir accès à l'eau de qualité.

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Figure 12: Nombre de forages à Yelwa et ses environs

Pourtant, l'OMS affirme qu'un individu a accès à l'eau potable s'il se trouve à moins de 200 mètres du point d'eau potable le plus proche. Il va s'en suivre une multiplication du nombre de puits privés (comme l'illustre la figure 10) mal construits et mal entretenus, produisant des eaux de qualité médiocre. De plus, l'absence des puits communautaires va accroître l'usage de telles eaux, qui affecte gravement la santé des populations. La situation s'aggrave dans un quartier comme Poumpouré qui ne possède aucun forage.

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