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Problématique d'approvisionnement en eau potable dans la ville de Garoua (nord-Cameroun).


par Romain ALEX TEJIOBOU
Université de Yaoundé I ( Cameroun) - Master II en géographie 2019
  

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III.2: DIFFICULTES LIEES A LA DISTANCE : CAS DE LAINDE

Dans un vaste espace, la concentration des points d'eau potable en un lieu donné est un signe de ségrégation. Cela contribue à accentuer les contraintes liées à la distance dans des endroits délaissés. Pour que les populations puissent pleinement profiter des points d'eau, il est primordial qu'ils soient équitablement répartis dans le but de réduire la distance à parcourir. Ce qui n'est pas le cas à Laindé et ses alentours, peuplés d'environ 19 293 habitants avec dix points d'eau (trois fois plus que Yelwa) fonctionnels construits entre 1985 et 2005. Ces points d'eau sont très rapprochés les uns des autres et concentrés à Laindé (centre) au dépend des zones alentours tout aussi peuplés.

Comme l'illustre la figure 12, la majorité des dix points d'eau que possède la zone est concentrée à Laindé. Sept forages très rapprochés les uns des autres, desservent le petit espace (A). Les zones B, C, et D fortement peuplées n'en possèdent aucun. Pour s'approvisionner en eau potable, les populations de la zone C doivent se rendre à Garoua rural, situé à environ 1,43 km, tandis que celles de la zone B (Towgo) sont obligées de se rendre à Laindé situé à près de 642 mètres. Les plus marginalisés sont les populations de la zone D (Ouro Lawane) qui doivent effectuer plus de deux km s'ils souhaitent s'approvisionner en eau potable à Laindé, et plus de trois kilomètres pour se rendre au point d'eau de Garoua rural. La position des points d'eau à plus de 200 mètres des zones de concentration des habitations constitue donc un gros problème d'accès à l'eau potable. Contrairement à Yelwa, Laindé et ses environs sont pourvus de cinq puits communautaires. Mieux répartis dans l'espace, ils offrent d'importantes quantités d'eau aux populations. Comme mentionné plus haut, suite à ces difficultés, les femmes et les enfants parcourent de grandes distances souvent munis de pousse-pousse, à la recherche d'une eau potable telle que l'illustre la photo ci-dessous.

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Source: Enquête de terrain, Janvier 2017 Photo 18 : Enfants transportant de l'eau

Figure 14: Concentration des forages à Laindé

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Figure 15 : Concentration des forages à Djalingo

III.3 : QUARTIERS DEPOURVUS DE POINT D'EAU POTABLE

Tandis que certaines zones périphériques bénéficient de multiples points d'eaux, de vastes zones urbaines en sont au contraire dépourvues. En tenant compte des multiples usages de l'eau en zone urbaine, de la forte densité de population, du rythme de coupure d'eau, ces espaces urbains marginalisés deviennent les plus vulnérables aux maladies hydriques. L'absence de point d'eau potable contraint les pauvres (majoritaires) à utiliser les eaux provenant de leurs différents puits privés, et des VE, et ce à des prix onéreux. C'est le cas des quartiers comme Poumpouré, Lopéré, Roumdé Adja. A contrario, Perma, très faiblement peuplé, possède trois forages.

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Figure 16 : concentration des points d'eau en zone faiblement peuplée

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand