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évaluation du niveau de participation aux activités communautaires par les membres du comité de développement en ville de Butembo/RDC.


par Mwanamulere Osée Kabuyaya
Université Libre des Pays des Grands Lacs de Butembo/RDC - Master II en gestion des projets de santé 2014
  

Disponible en mode multipage

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DECLARATION DE L'AUDITEUR

Nous certifions que le travail de mémoire de DEA est mon travail original et qu'il n'a jamais été présenté en vue de l'obtention d'un grade académique dans une autre institution supérieure, universitaire et post universitaire.

Fait àGoma, le 7/08/2014

Osée KABUYAYA MWANAMULERE

DECLARATION DU PROMOTEUR

Nous, KAMBALE KARAFULI attestons avoir dirigé ce Mémoire de DEA en qualité de Promoteur pour le compte de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs.

Fait à Goma, le 7/08/2014

Professeur ordinaire KAMBALE KARAFULI

Promoteur

Fait à Goma, le 8/08/2014

TABLE DES MATIERES

DECLARATION DE L'AUDITEUR ERREUR ! SIGNET NON DÉFINI.

LISTE DES TABLEAUX VII

LISTE DES FIGURES VIII

EPIGRAPHE IX

DEDICACE X

REMERCIEMENTS XI

RESUME XII

SUMMARY XIV

SOMMAIRE XV

SIGLES ET ABREVIATIONS XX

CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION GENERALE 1

INTRODUCTION DU SUJET 1

I.1. INFORMATIONS GÉNÉRALES 2

I.1.1. Historique de la ville de Butembo 2

I.1.2. Situation géographique de la ville de Butembo 3

I.1.3. Données démographiques 4

I.1.4. Activités économiques 5

I.1.5. Activités socio-culturelles de la ville de Butembo 5

I.1.6. Projets de développement de la ville de Butembo 6

I.2.  PROBLÉMATIQUE 7

I.3. QUESTION DE RECHERCHE 10

1.3.1. Question principale 10

I.3.2. Questions spécifiques 10

I.4. HYPOTHÈSES 10

I.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 10

I.5.1 Objectif Général 10

I.5.2 Objectifs spécifiques 10

I.6. CHOIX ET INTÉRÊT 11

I.7. DÉFINITION DES MOTS CLÉS ET CONNEXES AU TRAVAIL 11

I.7.1. Activités communautaires 11

I.7.2. Communauté 12

I.7.3. Développement communautaire 12

I.7.4. Evaluation 13

I.7.5. Développement durable 13

I.7.6. Partenariat 13

I.7.7. Santé communautaire 13

CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA LITTERATURE 15

II.1 IMPLICATION DE LA COMMUNAUTÉ AU PROCESSUS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 15

II.1.1. diagnostic communautaire 16

II .1.2. Restitution 20

II .1.3. Analyse des solutions possibles 21

II.1.4 Planification des projets 22

II.1.5 Exécution et Evaluation des projets 23

II.2 MÉTHODES ET OUTILS DE SENSIBILISATION COMMUNAUTAIRE 25

II.2. 2 Moyens de sensibilisation 26

II.2.3 Outils de sensibilisation 28

II.3. FACTEURS FAVORISANT L'EXÉCUTION DES PROJETS COMMUNAUTAIRES 29

II.3.1. Les modalités de financement 29

II.3.2. Réseaux sociaux 29

II.4 PRÉPARATION DE LA COMMUNAUTÉ AUX MÉCANISMES DE LA PÉRENNISATION DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 30

II.5 IMPACT DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES SUR LA VIE SOCIO- ENVIRONNEMENTALE ET SUR LES VALEURS SOCIALES 32

II.5.1. Impact sur la vie socio-environnementale 32

II.4.1.2. Conditions d'efficacité d'un développement communautaire 34

II.4.2. Impact sur les valeurs sociales 35

II.6. RÉSUMÉ DE LA REVUE DE LA LITTÉRATURE 36

II.6.1. Cadre conceptuel 37

II.6.2. Cadre opérationnel 38

II. 7 DÉFINITION OPÉRATIONNELLE DES VARIABLES 39

II.7.1 Variables indépendantes 39

II.7.2 Variable dépendante 40

CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIQUE 41

III.1. TYPE D'ÉTUDE 41

III.2. POPULATION D'ÉTUDE 41

III.3. POPULATION CIBLE 41

III.4. ECHANTILLON 41

III.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon 42

III.4.2. Type d'échantillon 42

III.5. MÉTHODES ET TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES 42

III.5.1 Données quantitatives 42

III.5.2 DONNÉES QUALITATIVES 42

III.6. SÉLECTION, FORMATION DES ENQUÊTEURS ET PRÉ-TEST DU QUESTIONNAIRE 43

III.6.1 Sélection des enquêteurs 43

III.6.2 Formation des enquêteurs 43

III.6.3 Pré-test du questionnaire d'enquête 43

III.6.4 Collecte des données 44

III.7. SAISIE, TRAITEMENT, ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES 44

III.8. INDICATEURS DE L'ÉVALUATION 44

III.8.1. Indicateurs pour l'analyse de la situation 44

III.8.2. Indicateurs pour la restitution 45

III.8.3. Indicateurs pour la planification et l'exécution des projets 45

III.8.4. Indicateurs de niveau de préparation des membres de comité de développement aux mécanismes de pérennisation des activités communautaires 45

III.9. CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES 46

III.10. LIMITES ET CONTRAINTES DE L'ÉTUDE 46

CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES RESULTATS 47

4.1. CARACTÉRISTIQUES DES RÉPONDANTS 47

4.1.2 Etat matrimonial des répondants 48

4.1.3 Niveau d'étude des répondants 49

4.1.4 Nombre d'enfants à l'âge scolaire 49

4.1.5 Nombre d'enfants à l'école 50

4.1.6 Occupation du répondant 50

4.2. IMPLICATION DE LA COMMUNAUTÉ AU PROCESSUS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 50

4.2.1 Participation aux activités communautaires 51

4.2.2 TYPES D'ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 51

4.2.3 Activités communautaires 52

4.2.4 Identification des problèmes communautaires 53

4.2.5 Personnes attendues aux restitutions 53

4.2.6 Planification des projets 54

4.2.7 Types de projets 55

4.2.8 Projets planifiés et exécutés 55

4.2.9 Causes de non réalisation des projets planifiés 56

4.2.10 Organisation des réunions 56

4.2.11 réunions réalisées 57

4.2.12 REPRÉSENTATION DES GROUPES  DANS LA GESTION DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 57

4.2.13 Suivi et évaluation 58

IV.3. MÉTHODES ET OUTILS DE SENSIBILISATION ET MOBILISATION COMMUNAUTAIRES 58

4.3 .1 Sensibilisation communautaire 58

4.3. 2 Types d'activités de Sensibilisation communautaire 59

4.3. 3 moyens de Sensibilisation communautaire 59

4.3.4 Outils de sensibilisation 60

4.3. 5 Appréciation des méthodes 60

4.3. 6 Appréciation des outils 61

IV.4. FACTEURS FAVORISANT LA RÉALISATION DES PROJETS COMMUNAUTAIRES 61

4.4.1 Sources de financement des projets communautaires 61

4.4.2 Financement des projets communautaires 62

4.4.3 Facteurs socio-économiques 62

IV5. MÉCANISMES DE PRÉPARATION DE LA COMMUNAUTÉ POUR LA PÉRENNISATION DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 63

4.5.1 Niveau de préparation de la communauté aux mécanismes de l'appropriation des activités communautaires 64

4.5.3 Auto-prise en charge 65

IV.6. IMPACTS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES SUR LA VIE SOCIO- ENVIRONNEMENTALE ET SUR LES VALEURS SOCIALES 67

4 .6.1 Approvisionnement en eau 67

4.6.2 Période d'avoir l'eau 68

4.6. 3 Source Principale d'approvisionnement en Eau 68

4.6.4 PRISES DE DÉCISIONS POUR ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 69

4.6.5 Auto-développement pour activités communautaires 69

4.6.7 Action communautaire 70

CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION DES RESULTATS 71

5.1 IMPLICATION DE LA COMMUNAUTÉ AU PROCESSUS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 71

5.1.1 Participation à l'analyse de la situation 71

5 .1.2 Restitution 73

5.1.3. Planification et exécution des projets 73

5.1.4. Tenue régulière des réunions 75

5.1.5. Suivi et évaluation des activités communautaires 76

5.2 MÉTHODES ET OUTILS DE SENSIBILISATION COMMUNAUTAIRES 76

5.1.6. Sensibilisation communautaire 76

5.2.1. Appréciation des méthodes et outils de sensibilisation 77

5.3 FACTEURS FAVORISANT LA RÉALISATION DES PROJETS COMMUNAUTAIRES 77

5.3.1 Financement des activités communautaires 77

5.3.2 Facteurs favorisant les activités communautaires 78

V.4. NIVEAU DE PRÉPARATION DE LA COMMUNAUTÉ AUX MÉCANISMES DE PÉRENNISATION DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES 78

5.4.1 Nombre d'adhérents au comité de développement 78

V.5. IMPACT DES ACTIVITÉS SUR LA VIE SOCIO-ENVIRONNEMENTALE ET SUR LES VALEURS SOCIALE 80

5.5.1 Impact sur l'approvisionnement en eau de boisson 80

5.5.2 Impact sur les valeurs sociales 81

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 83

BIBLIOGRAPHIE 87

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AU COMITE DE DEVELOPPEMENT DES SITES DE PARTENARIAT DE BUTEMBO A

ANNEXE 2 :GUIDE DE GROUPE DE DISCUSION FOCALISE ADRESSE AUX CHEFS DES CELLULES G

ANNEXE 3 : LA SANTÉ DANS LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT H

ANNEXE 4 : CINQ CHANTIERS POUR CHANGER LA R.D.C EN 5 ANS : K

ANNEXE 6 : EXTRAIT DU DSCRP, 2006P 122 DU PROFIL DE PAUVRETÉ EN MILIEU URBAIN POUR LA R.D.C L

ANNEXE 7 :LISTE DES ENQUETEURS 1

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1Tableau 2:Statistique des Quartiers, cellules, Avenues, Rues et Boulevards par Commune. 3

Tableau 3:Répartition des répondants selon le sexe 48

Tableau 4:Répartition des répondants selon l'état civil. 48

Tableau 5:répartitions des répondants selon le niveau d'étude. 49

Tableau 6:Répartition des répondants selon le nombre d'enfants en âge scolaire. 49

Tableau 7:Répartitions de répondants par nombre d'enfants à l'école. 50

Tableau 8:Répartition des répondants selon l'occupation professionnelle. 50

Tableau 9:Participation à une activité communautaire. 51

Tableau 10:Type d'activités communautaires auxquelles les répondants ont participé pour l'identification des problèmes prioritaires. 51

Tableau 11:Participation aux activités communautaires. 52

Tableau 12:Identification des problèmes communautaires prioritaires. 53

Tableau 13:personnes attendues par rapport au nombre de personnes présentes aux restitutions. 53

Tableau 14:Etre associé à la planification des projets communautaires. 54

Tableau 15:types de projets planifiés. 55

Tableau 16:Nombre des Projets . 55

Tableau 17:Causes de non réalisation des projets. 56

Tableau 18:Réunions. 56

Tableau 19:Réunion réalisées avec quorum. 57

Tableau 20:Représentation de tous les groupes socioculturels dans la gestion des activités communautaires. 57

Tableau 21:Suivi et Evaluation des projets communautaires. 58

Tableau 22:Sensibilisation pour une action communautaire. 58

Tableau 23:Activités de sensibilisation. 59

Tableau 24:Moyens utilisés. 59

Tableau 25:Outils les plus utilisés pour la sensibilisation. 60

Tableau 26:opinion d'appréciation des tous les outils utilisés dans la sensibilisation communautaire. 61

Tableau 27:Financement des projets communautaires. 61

Tableau 28: Modalité de financement des projets communautaires . 62

Tableau 29:Facteurs de réalisation des projets communautaires. 62

Tableau 30:nombre d'adhérents et d'abandons du comité de développement. 64

Tableau 31:Action pour appropriation des activités communautaires. 65

Tableau 32:Etre capable de se prendre en charge sans assistance extérieure. 65

Tableau 33:Existence de Point d'Approvisionnement en eau. 67

Tableau 34:Le temps d'acquisition d'un point d'approvisionnement en eau. 68

Tableau 35:Source principale d'approvisionnement en eau avant les activités de descente sur le terrain. 68

Tableau 36:Participation à la prise des décisions concernant les activités communautaires. 69

Tableau 37:Auto-prise en charge de la cellule par la communauté. 69

Tableau 38:Respect mutuel dans la cellule. 70

Tableau 39:Union pour l'action communautaire. 70

LISTE DES FIGURES

Cadre conceptuel.......................................................................................37

Cadre opérationnel.................................................................................... 38

EPIGRAPHE

« Ce que vous faites pour moi mais sans moi vous le faites quelque part contre moi ».

GHANDI MAHATMAN

DEDICACE

A vous, mes parents : SIVANZIRE KASWAHILI Daniel et KANYENGA SARUTI pour tant d'affectation consentie en notre égard nous faisant sortir de zone d'ombre et de l'ignorance.

A vous, nos Frères : PHILIPPE, GUILLAUME, BIDIWA, GABRIEL pour l'affection que vous avez envers moi ;

A toi, mon amie et compagne d'existence Elodie pour la confiance qu'elle nous réserve avec patience.

REMERCIEMENTS

La coloration que revêt ce travail de mémoire du DEA est le fruit du concours de plusieurs personnes. Il nous est donc indispensable de leur adresser les mots de gratitude.

Ainsi, nous tenons à exprimer notre vive reconnaissance au Prof. Dr. Léopold KAMBALE KARAFULI qui , en dépit de ses responsabilités diverses, a accepté volontiers de diriger ce travail en qualité de promoteur, ses remarques, ses conseils et ses orientations nous ont permis d'aboutir à la forme actuelle de travail.

Nous remercions les autorités de l'ULPGL Butembo, en particulier le Recteur Prof. Dr. KAMBALE KANDIKI Valère, pour la matérialisation de sa vision prospective qui consiste au renforcement des capacités des ressources humaines susceptibles de contribuer à l'amélioration qualitative de performance académique au terme de formation post universitaire dont nous sommes bénéficiaire.

Nous remercions le coordonnateur du programme de DEA Prof. Dr. Jules KAMABU pour la formation scientifique qui nous a été assurée pendant une année des séminaires.

Il nous faut profiter de cette occasion pour remercier collectivement tous les collègues de service de l'ULPGL Butembo, Goma et Bukavu pour leur collaboration d'échange des connaissances scientifiques.

Nos compagnons de lutte restent gravés dans notre mémoire, notamment : Levis, Dr sylvain et Uwezo pour leur esprit scientifique de collaboration.

Aux répondants au questionnaire d'enquête et au guide de Groupe de discussion focalisé, nous gardons un souvenir en eux d'avoir accepté avec beaucoup de gentillesse à participer à cette étude.

Que tous ceux dont les noms ne figurent pas sur cette page ne se sentent pas oubliés, nous gardons d'eux un bon souvenir. 

Osée KABUYAYA MWANAMULERE

RESUME

La présente recherche traite sur l'évaluation du niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.

L'objectif poursuivi était d'évaluer le niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.

Cette recherche a été réalisée auprès d'un échantillon de 210 membres du comité de développement grâce à un questionnaire. En plus, cette étude a organisé de groupe de discussion focalisé au tour 12 chefs des cellules et 7 superviseurs de terrain de la Faculté de Santé et Développement Communautaires de l'ULPGL Butembo. Après saisie, analyse et traitement des données par usagede logiciels SPSS version 17.0., les résultats suivants ont été observés :

Plus du tiers, soit 31% de la communauté participe aux activités de restitution dans les sites de partenariat et 23% à la planification.Néanmoins 4% seulement participe à l'analyse de la situation.

Le pourcentage des projets planifiés non exécutés est plus élevé que le pourcentage des projets planifiés et exécutés pour toutes les années. En effet, sur 150 projets planifiés, seulement 32projets (21%) ont été exécutés.

Cette situation serait due au manque d'implication de la communauté locale, au manque de l'engagement de l'Etat et au manque de financement comme l'ont déclaré certains participants au groupe de discussion focalisé.

Une proportion non moindre de 44% a déclaré que les projets communautaires sont évalués par les membres de comité de développement, alors qu'une faible proportion 28% a affirmé que les projets ne sont pas évalués. En plus ; les résultats de l'enquête démontre que les étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à 18% dans l'évaluation des activités communautaires.

En ce qui concerne le financement des projets communautaires ; la majorité 89% précise que le fonds des activités proviennent de la population locale. Les activités communautaires en ville de Butembo ne sont pas financées par les aides extérieures, non plus, par les autorités politico-administratives.

La réalisation des projets communautaires dépend de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation communautaire, la présence régulière des étudiants dans les sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la faisabilité financière du projet ; le dynamisme du comité de développement par le suivi ; l'engagement des autorités politico-administratives selon les déclaration de groupe de discussion focalisé .

Selon les points de vue de groupe de discussion focalisé, les stratégies telles que : la multiplicité des séminaires dans les différents groupes de la cellule par les étudiants ; bonne élection du comité de suivi ; le temps accordé aux activités communautaires ; prise de décision de comité de développement ; formation en faveur des chefs de cellules et comité de développement, échange d'expérience entre les cellules ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui n'en ont pas réalisé. Cela par « la journée communautaire » enfin, il faut l'implication totale des autorités locales et la communauté de la base dans processus des activités communautaires.

ABSTRACT

SOMMAIRE

Cette étude a comme titre « Evaluation du niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développementdans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo ».

La question principale de cette recherche était de savoir le niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développementdans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.

C'est de cette question que découlent des questions spécifiques  ci-dessous:

1. Quel est le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire?

Quel est le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires dans les sites de partenariat?

Pour répondre à ces questions, les hypothèses suivantes ont été proposées :

1. Le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire serait faible;

2. Le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires serait faible.

L'objectif général était d'évaluer le niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.

En vue d'atteindre l'objectif principal, les objectifs spécifiques suivants ont été poursuivis :

1. Apprécier le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire;

2. déterminer le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires.

Cette recherche a été réalisée auprès d'un échantillon de 210 membres du comité de développement à qui, le questionnaire pré- codé a été administré pour récolter les données quantitatives d'une part, la technique documentaire a été aussi utilisée d'autre part. En plus, de ces deux techniques, le guide de groupe de discussion focalisé a été utilisé au tour des 12 chefs des cellules et 7 superviseurs de terrain de la Faculté de Santé et Développement Communautaires de l'ULPGL Butembo.

Pour l'analyse, saisie et traitement des données, l'usage de logiciels SPSS version 17.0. a été privilégié. Ainsi donc, les résultats suivants ont été observés :

Plus du tiers, soit 31% de la communauté participe aux activités de restitution dans les sites de partenariat et 23% à la planification. Néanmoins 4% seulement participe à l'analyse de la situation.

Le pourcentage des projets planifiés non exécutés est plus élevé que le pourcentage des projets planifiés et exécutés pour toutes les années. En effet, sur 150 projets planifiés, seulement 32projets (21%) ont été exécutés.

A la lumière des résultats de cette étude par technique documentaire, il a été constaté que les réunions prévues sont tenues à 53%. Néanmoins, les réunions réalisées avec quorum atteint ne présentent que 45%.

La majorité des répondants (66%) pensent que tous les groupes socioculturels ne sont pas représentés dans la gestion des activités communautaires.

Une proportion non moindre de 44% a déclaré que les projets communautaires sont évalués par les membres de comité de développement, alors qu'une faible proportion 28% a affirmé que les projets ne sont pas évalués.

En plus ; les résultats de l'enquête démontre que les étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à 18% dans l'évaluation des activités communautaires.

En ce qui concerne le financement des projets communautaires ; la majorité 89% précise que le fonds des activités proviennent de la population locale. Les activités communautaires en ville de Butembo ne sont pas financées par les aides extérieures, non plus, par les autorités politico-administratives.

L'enquête a montré que la réalisation des projets communautaires dépend de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation communautaire, la présence régulière des étudiants dans les sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la faisabilité financière du projet ; le dynamisme du comité de développement par le suivi ; l'engagement des autorités politico-administratives.

Cette étude prouve que l'adhésion au comité de développement dans les sites de partenariats est très faible. Seulement 3 personnes (1%) ont adhéré au comité de développement pendant plus de 8 ans. .

Près de la moitié de répondants (47%) privilégient l'implication de la communauté dans la gestion des projets comme action à mener pour s'approprier les activités communautaires ; 29% mettent l'accent sur la participation active de toutes les couches sociales dans les activités communautaires.

Les résultats des enquêtés dans la séance de groupe de discussion focalisé ont montré que les mécanismes tels que : le temps accordé aux activités communautaires  la multiplicité des séminaires dans les différents groupes de la cellule par les étudiants ; bonne élection du comité de suivi ;formation continue dans les sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs de cellules et comité de développement, échange d'expérience entre les cellules ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui n'en ont pas réalisé par « la Journée communautaire » enfin, il faut l'implication totale des autorités locales et la communauté de la base dans processus des activités communautaires.

Eu égard aux résultats sus mentionnés, nous proposons des recommandations ci-dessous :

Au pouvoir public

-Appuyer les activités communautaires soit par une aide matérielle soit financière pour une bonne opérationnalisation ;

- l'engagement total des autorités politico-administratives au processus des activités communautaires serait important dans la réalisation des projets communautaires;

A L'ULPGL

- Renforcer les moyens de sensibilisation communautaire avec des outils adaptés au type de la communauté pour un engagement responsable dans les activités communautaires ;

- organiser une formation des chefs des Quartiers/Cellules et le comité de suivi capables de prendre la relève de la gestion d'une action communautaire ;

- Etudier les mécanismes de changer l'approche communautaire (la faculté, ensemble avec les étudiants et la communauté);

- associer en totalité la communauté locale dans tout le processus de participation communautaire notamment : à l'analyse de la situation, à la restitution, à la planification, à l'exécution, au suivi-évaluation des projets communautaires.

Au comité de développement

Organiser « la journée communautaire » intra-communale pour l'échange d'expérience dans les cellules des différentes communes;

A la communauté locale

De s'approprier les activités communautaires par leur participation active pour un développement endogène, autogéré et autocentré, intégral et intégré et durable 

Evaluer les ressources du milieu, sur le plan quantitatif que qualitatif avant de prendre une décision à propos d'une activité communautaire ;

EXECUTE SUMMARY

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACEKAVU : Association des Consommateurs de l'eau de Katwa et de Vutetse

Av : Avenue

BDD : Bureau Diocésain pour le Développement

BIT : Bureau International du Travail

C.S : Centre de Santé

CAUB : Consortium de l'Agriculture Urbain de Butembo

CEPROSSAN : Centre de Promotion Socio-sanitaire

DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies

DSCRP : Document de Stratégies de Croissance de Réduction de la Pauvreté

EPSP  : Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel

FENAPEC  : Fédération Nationale des Artisans Petites et Moyennes Entreprises au Congo

FEPSI : Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale

FSDC : Faculté de Santé et Développement Communautaires

HYFRO : Hydraulique Frontière

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

SSP : Soins de Santé Primaires

ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs

CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION GENERALE

Introduction du sujet

Tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en oeuvre des activités communautaires qui lui sont destinées. La participation communautaire véritable est souvent considérée comme la clé de l'efficacité d'une intervention éducative (Jacques Marchand et Nicolas Gibier-Rambaud, 2012, p.1)

C'est pourquoi, les soins de santé primaires doivent être fondés sur les méthodes et les techniques pratiques, scientifiquement valables, socialement acceptables mais aussi rendus universellement accessibles à tous les individus et toutes les familles de la communauté avec leur pleine participation dans un esprit d'auto-responsabilité et d'auto-détermination (Bernard GOUDET, 2009, p.70). La Communauté doit s'attacher à réduire des résistances, à dépasser des contraintes, à valoriser les potentialités et les capacités réelles en identifiant les ressources et en favorisant le savoir- faire. Pour ce faire, elle montre la nécessité de construire des repères et des enjeux pour le travail de groupe de réflexion et d'action commune. La dynamique de ce groupe de parole et d'action permet l'identification d'intérêts immédiats et communs. C'est le point de départ d'un processus d'appropriation active du pouvoir par les personnes elles-mêmes qui vont prendre leurs affaires en main, faire avancer leur cause et tirer de cette activité de sentiment de contrôler leur propre vie et s'éloigner du marasme de leurs conditions et de leurs modes de vie initiales.

Les perspectives des actions communautaires privilégiant la prise en charge des problèmes sociaux par les populations qui les vivent. Les interventions sociales et médicosociales exerçant une fonction d'agents de promotion de la santé et de développement social sont des témoins de ces réactions et de ces initiatives. Ils peuvent les aider à se structurer et à déclencher une démarche communautaire d'étude de la situation posant problème (Bernard GOUDET, 2009, p.322).

L'intervention de promotion de la santé et développement social est sollicitée ou orientée le plus souvent par les acteurs locaux ; cela suppose en premier lieu une analyse qui puisse structurer le champ d'action de manière éclairante sur les composantes de la situation, les dispositions de la population, les possibilités offertes par environnement et les partenaires. De cette analyse doivent découler, ensuite, des priorités, des objectifs, des stratégies susceptibles d'apporter, avec des personnes concernées et leurs partenaires, des éléments de réponse adaptés, cohérents et efficaces (Bernard GOUDET, 2009, p.333).

L'idée du développement endogène repose sur le souci de faire participer les populations des pays au développement de leurs milieux respectifs ; elle relève de la double nécessité, pour le développement d'un pays, de tenir compte de ses particularités sociales, culturelles et naturelles et de mobiliser les capacités créatrices de l'ensemble de ses habitants, qu'il  s'agisse des individus ou des groupes, le développement endogène fait essentiellement référence à la culture locale (Mbaya MUDIMBA,1997, p.9).

D'après le World Bank (2012), l'approche participative consiste à impliquer les communautés locales dans toutes les phases d'un projet de développement : la conception du projet, la réalisation des travaux, la gestion et l'exploitation, la supervision et l'évaluation. Une telle approche génère souvent des projets multisectoriels adressant les problèmes identifiés par les communautés. Elle suppose que les participants au niveau communautaire apprennent au fur et à mesure à prendre des responsabilités. En impliquant la population cible dans un projet, les approches participatives ont souvent permis d'augmenter l'efficacité des investissements par un meilleur ciblage des réels besoins des populations les plus démunies, et la durabilité des projets par la création d'une dynamique et des capacités nécessaires au sein des communautés concernées(Jacques Marchand et Nicolas Gibier-Rambaud, 2012).

Cela étant, cette étude cherche à évaluer le niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.

I.1. Informationsgénérales

Dans les informations générales nous avons décrit la vie telle qu'elle est vécue. « Life as It Is lived » en ville de Butembo. Cette rubrique comprend le profil historique, géographique, démographique, économique, les conditions environnementales, sanitaire aussi bien la situation socioculturelle.

I.1.1. Historique de la ville de Butembo

Butembo est l'une des Villes de la Province du Nord-Kivu en RDC. L'histoire remonte de 1949 du ministère Belge des colonies du Congo-belge et du Rwanda- Urundi que le village de Butembo avait été érigé en cité indigène. Par l'Arrêté N° 21/503 du 23 Septembre 1949. Le 15 Mai 1956 par l'ordonnance n° 97/138 du Roi des Belges, la cité indigène de Butembo fut érigée en Centre « extra-coutumier »ou « Cité » dénomination conservée jusqu'à 30 Juin 1960. Après le 30 Juin 1960, date de l'accession du pays à la souveraineté nationale et internationale. Quelque jours après Butembo fut changé en Commune » et redevient Cité de Butembo jusqu'au 23 Septembre 1999 date à laquelle les politiciens du Rassemblement Congolais pour le Démocratie /Kisangani-Mouvement de Libération lui ont conféré arme à la main le statut de « Ville de Butembo ». Ce statut a été sanctionné comme tel par le président de mouvement politico-militaire dans le décret n° 2001/038 du 22 Décembre 2001 portant création et délimitation de la ville et des Communes de Butembo.

La Ville de Butembo ainsi créée par le décret loi n° 042/2003 du 28 Mars 2003.(Mairie de Butembo, 2011, p.3).

I.1.2. Situation géographique de la ville de Butembo

A cheval sur deux Territoires de Lubero et de Beni s'étendant sur le terrain des chefferies de Baswagha et de Bashu, la ville se limite comme suit :

A l'Est, le Rond-Point CUGEKI au croisement du tronçon KYONDO-LUOTU, la source de la rivière LUSOVOVU, qui prend le nom de LWIRWA sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec la rivière KAMIKINGI, les deux s'appelant Rivière LUHULE et le long de celle-ci jusqu'à son confluent avec la rivière KIMEMI sur la route Butembo-Beni ;

A l'Ouest, la rivière KAGHENDA jusqu'au pont KALWANGA, la route qui mène vers MABAMBI jusqu'à MUSINGIRI. Delà, la rivière KAKOLOLWE jusqu'à son influent avec la rivière MUSUSA ;

Au Nord, le confluent des rivières KIMEMI et LUHULE sur l'axe Routier Butembo-Beni, l'intersection du Ruisseau-KASIYIRO en longeant la conduite forcée du barrage de Butuhe en direction de l'Ouest jusqu'à la Cellule KAKIRAKIRA ; la rivière LUKWALIHA jusqu'à son confluent avec la rivière KAGHENDA ;

Au Sud, l'axe routier depuis le Rond-point CUGEKI jusqu'à l'intersection de la rivière VIRENDI, cette rivière sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec la rivière KALOLWE. Cette ville a une superficie totale de 190,34Km², repartie en quatre Communes dont Bulengera avec 55,18km, Mususa avec 40,30km, Vulamba avec 52,61km et Kimemi avec 42,25km.

La Ville de Butembo présente un climat tempéré de Montagne appelé aussi Climat d'altitude, qui se caractérise par l'alternance d'une petite saison sèche, allant de Décembre à Février, suivie d'une petite saison pluvieuse, suivie d'une petite saison pluvieuse allant de Mars à fin Juin.

La grande saison sèche va généralement de Juillet à mi-Septembre et la grande saison pluvieuse va de fin Septembre au début Décembre et ce d'une manière répétée de l'année.

I.1.3. Données démographiques

La ville de Butembo est habitée par les bantous de la tribu Nande dite aussi « YIRA ». Les Nande se présente à la fois comme ethnie et comme tribu, cette ville est habitée aussi par d'autres tribus en nombre très réduit tels que les Bapere, les Bambula, les Batalinga, les Baserume, les Hunde, les shi, les Hutu, les Rega, les Baluba, les Bakongo, les Hema, les Nyanga, les Babudu, les Bangala, les Lendu, les Bakusu, le Lokelé, les Azande et les Tetela (Mairie de Butembo, 2011, P. 5). Ainsi, la population de Butembo s'élève à 646063 habitants.

Le tableau ci-dessous nous montre la répartition des Quartiers, cellules, Avenues, Rues et Boulevards par Commune pour l'année 2011.

Tableau 1Tableau 2:Statistique des Quartiers, cellules, Avenues, Rues et Boulevards par Commune.

Communes

Quartiers

Cellules

Avenues

Rues

Boulevards

BULENGERA

9

86

-

1

1

KIMEMI

8

45

26

1

-

MUSUSA

7

69

-

1

2

VULAMBA

4

61

8

1

-

TOTAL

28

261

34

4

3

Par lecture de ce tableau, nous constatons que la commune Bulengera a 86 cellules, suivi de Mususa avec 69 cellules, Kimemi ne représente que 45 cellules avec plus de 26 Avenues.

I.1.4. Activités économiques

Butembo continue de jouir des diverses activités économiques dont les principales demeurent l'agriculture et le commerce. La population est cultivatrice dans des périphéries tout en résidant dans la ville mais la culture se pratique sur des petites étendues (parcelle et jardin).

Les artères de commerce dans la ville de Butembo sont énumérées de la manière suivante :

Rue Kinshasa, Rue d'Ambiance, Av. Matadi, Av. du marché, Av . Mikundi, Av. Lubero, Av. Matokeo, Av. Ngulo, Av. de l'Eglise, Av. Mulengya, Av. général Mbutsi, Av. de Martyrs, Av. Marché Central de Butembo,...

I.1.5. Activités socio-culturelles de la ville de Butembo

Concernant le développement socioculturel de la ville de Butembo, nous y retrouvons des ONG qui y oeuvrent ainsi que des associations. De ces ONG nous retrouvons celles ayant un caractère philanthropique et humanitaire (Solidarité, HYFRO) et viennent en aide en vivre et médicaments. En plus, d'autres sont soit à caractère de développement (PNUD) et finance la réhabilitation des Routes avec les ex-combattants, soit à caractère de droit de l'homme (FEPSI).

I.1.6. Projets de développement de la ville de Butembo

L'eau de REGIDESO reste insuffisante pour satisfaire la communauté de Butembo, inexistante dans certains quartiers dans la Commune Mususa, Kimemi, Vulamba et Vulengera. Face à cette situation, une association dénommée ACEKAVU mobilise la communauté à produire l'eau potable à partir de MONT LUBWE, d'autres associations telles que CEPROSSAN, CAUB, BDD et HYFRO continuent à initier les projets d'eau potable à base communautaire. De l'électricité, grâce aux efforts de la population, certaines Communes ont l'énergie électrique à partir de groupe électrogène communautaire et de micro-central des particuliers.

Généralement en matière de santé, le district sanitaire de Butembo supervise les deux zones de Butembo et de Katwa, gère le secteur de santé, les services de l'environnement à la cellule d'hygiène et assainissement, la croix-rouge et FENAPEC ont concentré leurs actions sur le ramassage des déchets dégradables et non dégradables au marché centrale sans oublier la brigade d'Assainissement.

En matière éducationnel, la division provinciale de l'EPSP, Nord-KIVU, sous division de Butembo compte 14 écoles maternelles ; 188 écoles primaires, 153 écoles secondaires. Au niveau des Enseignements Supérieur et Universitaire, nous avons remarqué que la ville de Butembo a 11 Instituts Supérieurs et 10 Universités parmi lesquels quatre Instituts Supérieurs et Universitaires organisent des travaux pratiques à base communautaire en ville de Butembo. Néanmoins, la philosophie d'approche se diffère sur terrain, certains n'ont pas de sites de partenariat permanents et d'autres ont de sites de partenariat en permanence. c'est le cas de l'ULPGL/Butembo qui organise depuis 2005 les activités de descentes sur le terrain hebdomadaires en se fixant les objectifs purement pratiques de prendre contact avec la communauté de base afin de développer une culture chez la population en matière de stratégies et de gestion que cette dernière prenne conscience de l'existence de différents problèmes et se prendre en charge.

Remarquons cependant qu'en date du 16 Janvier 2009, en ville de Butembo, se trouve installé un nouveau service dit « service de protection civile » qui s'occupe aussi de gestion de l'environnement et la gestion des catastrophes naturelles et artificielles. Cela vient répondre au problème de l'érosion, des inondations et aussi au cas de coup de foudre. Pour le domaine de l'érosion, ce service travaille en connivence avec les ONG locales ayant la même visée (Mairie de Butembo, 2011, p. 80).

I.2.  Problématique

Les actions de santé et de développement communautaires constituent une approche ayant pour objectif d'améliorer les conditions de vie par des mesures à caractères social, économique et politique dispensées par une équipe multidisciplinaire et faisant largement appel à la participation populaire selon le principe de la planification participante. Cela suppose un processus par lequel une communauté identifie ses besoins et ses objectifs, leur donne un ordre des priorités, trouve des ressources internes ou externes pour résoudre ses problèmes, passe à des actions et développe une attitude de coopération à l'intérieur de la communauté (Bernard GOUDET, 2009, pp62-63).

L'accès de tous les services sociaux de base permet, entre autres, d'approfondir la participation à la vie en société et aux prises de décision, de freiner la croissance démocratique, de favoriser l'équité entre les hommes et les femmes, d'augmenter la productivité de disposer des moyens des substances durables (Bernard KOUASSI, 2008, p.63).

Dans le monde, surtout au niveau des pays de l'Europe du Nord et de la France ont connu très tôt une amélioration très importante du niveau de vie de la population, en raison des progrès de l'hygiène par le canal de réseau d'assainissement (Aliene, Jeanne et al, 1995P.35). Pour être bien portant, tout individu doit manger suffisamment, consommer des aliments sains, boire de l'eau pure, travailler et vivre dans un environnement hygiénique, connaître les sujets bien portants et les mal portants et de savoir, pour ces derniers, les causes de leur mauvaise santé (OMS, 1987, p.17). La participation des personnes à la résolution des problèmes de santé qui se posent à eux est un élément central des approches communautaires. Elle est un des axes de la charte d'Ottawa de la promotion de la santé qui suppose la possibilité et la volonté des personnes de s'impliquer dans de réflexions et des actions communes avec d'autres également concernées par le même problème. Depuis les « études des communautés » de l'école de Chicago, une part importante de la recherche sociologique s'est attachée à analyser les différents types de participation et dégager les conditions et les modalités de l'action collective (Bernard GOUDET, 2009, p.137).

Le développement des pays du Sud, et singulièrement celui des pays de l'Afrique, exige sans doute des changements radicaux des conditions politiques et administratives de ces pays, mais, il nécessite aussi la participation populaire aux prises de décisions et des institutions démocratiques aux différentes couches de la population et surtout aux masses populaires la possibilité d'exprimer leurs points de vue concernant le développement de leur société. Et, cependant, un tiers de siècle, les pays du Sud se sont vus appliqués des formules comme celles du « Développement intégré », du « Développement à la base », du « Développement autocentré », du « Développement communautaire » etc. Ces différentes formules ont souvent échoué et cet échec est essentiellement dû à la différence entre la conception du développement chez la population concernée par le développement et celle des développeurs.

Soulignons que les hommes politiques ont su récupérer le concept développement endogène pour asseoir leur système politique, les activités communautaires redonnent au développement endogène tout son sens, toute sa fraicheur, tout son caractère d'actualité (Mbaya MUDIMBA, 1997, p.9).

En Afrique, les régimes formels de sécurité sociale n'ont pas pu apporter des solutions à grande échelle à cette difficulté. De ce fait, on assiste depuis quelques années à l'espoir de nombreux systèmes de protection créée par d'autres acteurs que l'Etat : ONG, Organisation des travailleurs, Coopératives, Communauté etc. Les activités communautaires constituent l'une des formes des prises par le système de sécurité sociale. Elles associent les principes d'entraide et de solidarité en présentant un réel potentiel en matière d'amélioration de conditions de vie ; toutefois, ces activités communautaires sont de création récente en Afrique et, bien qu'elles fassent l'objet d'un développement rapide, elles restent fragiles ; les compétences en matières de Gestion, de suivi et d'évaluation notamment sont encore rares et doivent être développées afin de consolider cette dynamique communautaire (BIT, 2002, p.).

En République Démocratique du Congo, Le dynamisme communautaire constitue un train original en général et en particulier du document des stratégies de réduction de la pauvreté (DSCRP, 2004, p.44) est l'une des grandes missions de la faculté de Santé et Développement Communautaires. Pour Peterson, dans le cas des politiques de développement, le pouvoir doit être entendu non pas comme capacité d'imposer ses propres critères mais comme capacité de leadership pour persuader les autres à collaborer dans un but commun (Pello HUESA, 2005, p.102). Les communautés devraient se considérer à présent comme des intervenants à part entière en ce qui concerne le développement de leurs territoires.

Dans le souci de participer à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la Faculté de Santé et Développement communautaires s'inscrit dans cette lutte ; cette dernière fait du développement l'affaire de tout l'homme et de tout homme. Le processus de développement n'est endogène que là où il est conçu, dirigé, accompli et évalué par les intéressés eux- mêmes et sous leurs propres responsabilités premières. Les intéressés doivent compter d'abord et avant tout sur eux- mêmes. La conscience critique renvoie aux actions pratiques à poser pour la promotion du développement durable, ces actions doivent matérialiser la volonté au développement. Cette matérialisation ne peut être possible que si la population a une structuration, une organisation au sein de la quelle il y aura un cadre légalement investi ou la concertation et le pilotage des actions à poser sont effectives. Le développement endogène regorge toutes les couches de la population. Celle-ci revêtant l'hétérogénéité, c'est-à-dire en âge et sexe variés. Ainsi, les résultats issus de ce développement doit viser un bien -être de tous sans ségrégation aucune. En outre, toute action de développement, pour qu'elle soit durable et permanente, mérite un suivi ou une appréciation à chaque stade d'évolution (Kambale KARAFULI, L. 2008).

La descente sur le terrain étant l'une des parties les plus importantes des programmes de la faculté de Santé et Développement Communautaires, l'ULPGL dans sa vision demande aux étudiants de concevoir et faciliter la formulation d'un projet en collaboration avec la communauté locale.

En ville de Butembo, dans son approche, l'Université Libre des Pays des Grands Lacs, « ULPGL », à travers le canal de la Faculté de Santé et Développement Communautaires largue les étudiants sur terrain tout au long de leur formation universitaire dans un Quartier/Village appelé site de partenariat (NTABE, 2008).

En se référant au travail de (MUHONGYA, 2008) réalisé dans la commune Bulengera, l'une des communes de la ville de Butembo, dans 49 Cellules retenues comme sites de partenariat. Dans onze sites de partenariat soit 22% des projets ont été réalisés (exécutés) tandis que dans trente-huit cellules ou sites de partenariat soit 78% malgré l'analyse de la situation, la restitution et la planification qui se réalisent à chaque année académique les projets n'ont pas été exécutés, et sachant que ce sont les membres de comité de développement qui sont moteur de ces activités. A quel degré ce comité de développement intervient dans le processus de planification des activités de terrain de l'ULPGL.

Pour y parvenir, la question la question suivante a été posée :

I.3. Question de recherche

1.3.1. Question principale

Au regard de ce qui précède, nous nous sommes posés la question suivante :

Quel est leniveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité dé développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de BUTEMBO.

I.3.2. Questions spécifiques

Les questions spécifiques suivantes méritent d'être posées :

1. Quel est le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire?

2. Quel est le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires dans les sites de partenariat?

I.4. Hypothèses

1. Le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire serait faible;

2. Le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires serait faible.

I.5. Objectifs du travail

I.5.1 Objectif Général

La présente étude a pour objectif principal, d'évaluer le niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.

I.5.2 Objectifs spécifiques

En vue d'atteindre l'objectif principal, les objectifs spécifiques suivants sont poursuivis :

1.Apprécier le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire;

2. déterminer le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires.

I.6. Choix et Intérêt

L'intérêt d'une recherche scientifique n'est pas un choix du hasard. Dans l'objectif de la philosophie de l'ULPGL par le canal de la Faculté de Santé et Développement Communautaires surtout quant à ce qui concerne les activités communautaires qui prônent l'amélioration des condition de vie de la population par l'auto-prise en charge communautaire en faisant recours aux ressources disponibles localement et rendre la communauté responsable de leur développement en encourageant la participation communautaire active par la relation partenariale ULPGL- Communauté.

Soulignons que les résultats de cette étude serviront de document de référence à toute personne qui s'intéresse à l'approche communautaire organisée par l'ULPGL et cette étude constitue une banque des données à tous les chercheurs intéressés par les activités de terrain en FSDC en particulier et dans la ville de Butembo en général, mais aussi ces résultats pourront aider la faculté de santé et développement communautaires à s'auto-évaluer dans ses activités de terrain pour corriger les failles soit liées à la méthodologie soit au processus de l'approche. Ensuite, elle constitue pour les cellules retenues comme sites de partenariat un outil de référence quant à ce qui est du niveau de participation de la population aux activités communautaires pour promotion du développement local.

Enfin, ce travail permettra à toute personne qui nous lira de s'imprégner de la réalité des activités de terrain par le stimulus des étudiants de la FSDC / ULPGL sur le développement local.

I.7. Définition des mots clés et connexes au travail

I.7.1. Activités communautaires

Une action est dite communautaire lorsqu'elle concerne une communauté qui reprend à son compte la problématique engagée, que celle-ci émane d'experts ou non, internes ou externes à communauté (ensemble d'une population d'un Quartier, d'une ville, d'un village, des groupes réunis pour un intérêt commun, une situation problématique commune) (Bernard GOUDET, 2009, p.62).

I.7.2. Communauté

La communauté se définit de façon différente selon les auteurs, la nature du groupe social auquel on se rattache. Pour Doucet et Favreau, la notion de communauté se caractérise par le fait qu'un groupe de personnes partage « des conditions de vie semblables, d'appartenance physique et sociale à un espace géographique d'identité de sexe d'âge et de race (Henri LAMOUREUX et al, p.213). Elle est un ensemble de personnes et de groupes qui partagent les besoins des intérêts et fonctions communs. La perspective communautaire vise principalement à saisir la totalité de l'interaction « sujet/ environnement » c'est-à-dire les actions réciproques entre acteurs sociaux et institutions (Bernard KOAUSSI, 2008, p.63).

Bref, la communauté est un ensemble de groupe et de personnes qui partagent des besoins, des intérêts et fonctions communes.

I.7.3. Développement communautaire

Le concept de développement des communautés trouve son origine aux États-Unis, où le community development fut utilisé par les pouvoirs publics locaux et par les mouvements associatifs comme stratégie économique de lutte contre la pauvreté. Le concept de développement des communautés renvoie à deux notions de base : développement et communauté. Pour Favreau et Fréchette (2002, p. 31) cité par Denis Bourque et Louis Favreau : « Le développement est aujourd'hui conçu comme une mobilisation économique, sociale et culturelle de toutes les potentialités d'un pays (ou d'une région, ou d'une communauté locale) autour d'un certain nombre d'objectifs d'amélioration des conditions de vie des populations. » Cette définition rejoint celle du Conseil de la santé et du bien être selon lequel « le développement est un processus, une démarche par laquelle une communauté, par voie d'initiatives, tente de maintenir ou d'améliorer, selon les valeurs qu'elle juge prioritaires, les conditions de vie collectives et/ou individuelles ». Le développement présente donc un caractère fortement endogène, puisqu'il se base sur des initiatives et des valeurs issues du milieu et qu'il cible les conditions de vie de ce milieu. Le sens du développement provient donc fondamentalement des communautés et des acteurs qui les composent (Bourque et Louis Favreau, 2003, p.4).

Dans notre domaine de recherche, nous pouvons dire que le développement communautaire est un développement permettant à l'homme et aux communautés locales d'être responsable de leur bien- être.

I.7.4. Evaluation

L'évaluation est un processus systématique qui permet d'analyser les résultats d'un programme et de les comparer aux résultats attendus afin de pouvoir réviser ce programme, la planification ou évaluation à la lumière de l'expérience acquise (KARAFULI, 2012, p.51) 

I.7.5. Développement durable

Le développement durable est une démarche globale engagée au niveau mondiale qui concilie le respect de l'environnement, de l'économie du social et de bonne gouvernance ; il vise un développement économique efficace, socialement équitable( Kikoli, 2014)

I.7.6. Partenariat

Pour Robert PERRIN, le partenariat est une forme de coopération entre deux pays, deux communautés ou entre un pays et une institution dans le but de s'aider mutuellement (E. Robert PERRIN, 2008, p .1)

Selon la philosophie de la FSDC, le partenariat est une collaboration ou coopération entre la FSDC et la communauté en vue d'amener la communauté à identifier ses propres problèmes afin qu'ils soient résolus par elle-même. Ce partenariat est dit synergique et symbiotique appelant aux efforts de chacun des membres de la communauté pour le bien- être commun.

A notre niveau, le partenariat est une coopération qui nous relie à notre communauté locale qui est la cellule.

Ainsi, le site de partenariat est une circonscription ou une entité (cellule) dans laquelle les étudiants de la FSDC effectuent régulièrement leurs activités de terrain pour un développement de base.et écologiquement soutenable.

I.7.7. Santé communautaire

Est une approche des soins de santé ayant pour objectif d'améliorer de l'état de santé de la population par des mesures promotionnelles, préventives, curatives et réadaptation, doublées d'autres mesures à caractère social, économique et politique dispensé par une équipe multidisciplinaire et faisant largement appel à la planification populaire.

CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA LITTERATURE

Ce chapitre porte sur les études antérieurs menées par d'autres chercheurs dans le cadre de participation aux activités communautaires .Les sections ci-dessous ont été développées dans ce chapitre : la participation de la population aux activités communautaires ; les méthodes et outils de sensibilisation et mobilisation, facteurs influençant la réalisation des projets communautaires, l'impact des activités communautaires sur la vie socio-économique et environnementale sans oublier les valeurs sociales, ainsi que les stratégies de pérennisation des activités communautaires.La mise en oeuvre d'un processus d'intervention communautaire suit une progression logique qui se traduit par un certain nombre d'étapes planifiées. La réalité n'est cependant pas linéaire. L'ordre ainsi que le nombre des étapes pourront varier selon certains facteurs, notamment la connaissance préalable du milieu, la nature même du projet, le degré de mobilisation des personnes au moment où le besoin est formulé, la stratégie d'action choisie et le modèle d'intervention privilégié. Celui-ci se fonde sur une séquence de travail où l'on peut toujours plus ou moins distinguer les grandes phases à analyser.

II.1 Implication de la communauté au processus des activités communautaires

La participation constitue l'un des fondements de la démarche communautaire. C'estl'élément moteur du diagnostic communautaire.La participation communautaire est essentiellement un processus par lequel les personnes, individuellement ou en groupe, exercent leur droit de jouer un rôle actif et direct dans le développement des services appropriés, en garantissant les conditions d'une amélioration durable de la vie et en soutenant l'octroi aux communautés du pouvoir dans le développement global(OMS,1989, p.14).

La participation communautaire est un processus indispensable dont toutes les populations devraient pouvoir jouir. Elle permet aux communautés:

- d'investir la main d'oeuvre, du temps, de l'argent et des matériaux dans des activités communautaires;

- de promouvoir l'équité par le partage de responsabilité, la solidarité, la fourniture des services à ceux qui en ont le plus besoin ;

- de promouvoir l'autosuffisance communautaire ;

Il existe plusieurs degrés (niveaux) de participation communautaire. On trouve entre autres :

- participation marginale : la population utilise juste les services offerts.

Participation active ou participation substantielle : les populations participent activement à la détermination de leurs propres priorités à travers leur représentation au sein des organes de participation communautaire.

II.1.1. diagnostic communautaire

Le diagnostic constitue l'étape initiale d'une approche communautaire. Il doit initier une dynamique locale. Le diagnostic est l'occasion d'initier des processus de participation et de collaboration. C'est un instrument d'analyse, de connaissance, mais aussi de changement (Dumas B, Séguier M, 1997, p.27). Le diagnostic communautaire constitue un outil par lequel on peut établir (ou rétablir) la communication et le dialogue entre les acteurs.

Associer les acteurs (habitants, professionnels et institutionnels) au processus de réflexion et d'action signifie en effet qu'il est possible de confronter des point de vue et opinions (parfois très divergents) au sein même de la communauté, du territoire d'étude. Dans une dynamique communautairese des systèmesde valeurs individuels oucollectifs souvent opposés. Dans un même milieu, ces valeurs peuvent différer fortement en fonction de l'âge, du sexe ou du niveau de vie des individus. La position sociale des acteurs entraînera, elle aussi, des différences notables. De même, les valeurs culturelles, très influencées par l'appartenance ethnique, religieuse et sociale de l'individu, peuvent entraver le dialogue, fut-il polémique, entre les acteurs. Le rôle de l'intervenant social, acteur lui même, est à cet égard particulièrement difficile, lui qui doit à la fois apprécier les antagonismes latents au sein de la communauté et, dans le même temps, faciliter la communication entre ses divers représentants. "Cette connaissance qui ne va pas de soi exige à la fois de la patience, de l'observation et aussi une certaine dose d'empathie et d'intuition." (Lamoureux et al, 1996, p.421). Autre élément qui demandera toute l'attention de l'intervenant : les représentations réciproques des acteurs.

Avant de s'engager dans un projet d'action communautaire, il est essentiel que le groupe prenne le temps de connaître et d'analyser la situation qu'il souhaite améliorer ou transformer. L'analyse de situation permet de déterminer les besoins à satisfaire et les tâches à mener pour conduire des activités communautaires intégrées. Elle suppose de recueillir des informations à tous les niveaux de sorte à pouvoir analyser et comprendre la situation. Il s'agit d'un outil utile pour fédérer les multiples parties prenantes que tels que : les ONG, et autres intervenants communautaires et les membres de la communauté (Haileyesus Getahun et Thomas Joseph, 2011 p.5).

Cette enquête ou cette recherche peut être faite à la demande de quelques personnes qui sont touchées par un problème que l'on soupçonne être collectif et qui pourrait donner lieu à une intervention communautaire. La demande peut aussi provenir d'un groupe existant qui a déjà une connaissance partielle du milieu, mais qui veut approfondir cette connaissance pour vérifier une hypothèse ou encore la faisabilité d'un projet. Enfin, il est possible qu'aucune demande particulière n'ait été formulée et qu'il s'agisse plutôt d'un établissement public ou d'un organisme communautaire qui désire procéder à une analyse du milieu afin d'orienter ou de réorienter ses priorités d'action (Henri LAMOUREUX et al, 2009, p.156)

L'analyse des besoins est une approche stratégique qui permet d'abord d'évaluer une situation problème dans tous ses aspects de manière à en trouver la solution la plus économique et qui est suffisamment apte à transformer le problème ou tout carrément l'éliminer. Les communautés ont des caractéristiques intrinsèques qui résultent des vus et vécus de leur histoire ; ces caractéristiques sont aussi importantes pour être prises en compte dès le début des projets de développement. « L'analyse des besoins permet la compréhension de la problématique en prenant en compte la vision, les représentations portées par les bénéficiaires. Elle aide à mieux cerner les configurations de la problématique locale, à identifier les forces ainsi que les faiblesses des communautés cibles, à connaître leurs priorités et à faire une bonne traduction des informations en des actions concrètes d'accompagnement, en d'autres termes leur véritable cahier de charges qui sera alors un compromis entre les différentes composantes sociales(OMS,2012)

Cette étape s'inscrit dans un processus de recherche d'action qui fait appel à la participation des personnes concernées, non seulement pour définir leur vécu, mais pour découvrir ce qui mériterait d'être amélioré. La recherche action est donc un outil qui favorise l'action ainsi qu'un moyen qui accroît le pouvoir d'agir. A ce titre, la recherche d'action n'a pas pour but d'établir non seulement des statistiques ou des mesures uniquement quantitatives, elle repose aussi sur des méthodes dites qualitatives, c'est-à-dire qui décrivent des situations et des milieux, ou qui rendent compte des conditions de vie d'un milieu, ou encore d'un problème vécu ( Henri LAMOUREUX et al, 2009, p.155).

L'évaluation de projets déjà réalisés pour résoudre un problème ou un besoin similaire constitue une démarche nécessaire. Inutile de réinventer la roue ! Il faut savoir profiter des réussites ou des erreurs des autres. Une revue de littérature et des entrevues avec des représentants de groupes communautaires ou d'organismes publics ayant déjà entrepris des actions touchant le problème ou le besoin auquel on est confronté sont une façon intelligente de partir du bon pied et de sauver du temps (GRIGORI, 2002, p.145).

La connaissance du milieu ne doit pas être considérée comme une sorte d'étude préalable ou comme une recherche venant de l'extérieur et en amont de l'action. Elle doit au contraire, être perçue par la population comme une étape dans un processus d'action. Il convient donc de bien expliquer dans quel contexte se situe le travail entrepris et comment il servira de base à un dialogue, puis à une aide permettant aux populations d'élaborer elles mêmes leurs programmes de développement. Dans cette perspective, il est essentiel, au démarrage du processus, de leur demander si elles sont bien d'accord pour s'engager dans un processus dont on aura bien décrit toutes les phases. L'adhésion des populations dépend de cette forme d'engagement. Celle-ci, à son tour, garantit que le travail de connaissance sera conduit en commun et qu'il aura vraiment les caractères d'une « recherche participative ». (GRIGORI, 2002, p.147).

Cet aspect de la démarche a une très grande importance car c'est lui qui permet aux outils de connaissance participative de se démarquer des études et des enquêtes de type « classique », celles-ci étant, en général, longue, « déconnectées » dans le temps de processus d'action et non retransmises aux populations. Ici, en effet, ce sont ceux qui « étudient » et qui apprennent qui sont aussi les facilitateurs ou médiateurs) des actions de développement. Il faut souligner, à cet égard, l'importance des restitutions de connaissances qui sont conduites avec les populations, en général quelques semaines après le début des travaux : celles-ci jouent un rôle crucial pour consolider l'aspect participatif du travail et pour en matérialiser l'appropriation par les intéressés. De telles approches sont particulièrement requises lorsque l'on s'adresse, comme c'est souvent le cas, à des populations qui expriment leur lassitude, après avoir, trop de fois, vu défiler des enquêteurs sans n'en avoir aucun « feed back ». Dans une telle perspective de travail, il apparaît indispensable d'utiliser des instruments de connaissance simples et permettant l'obtention des résultats dans des délais très courts. Le processus commence sur le terrain avec une séance introductive à laquelle toute la population de la communauté est invitée. Cette réunion ne peut éviter un caractère un peu solennel, puisqu'il s'agit du premier contact formel des facilitateurs et de la population. Il est essentiel dès le départ et surtout, de faire comprendre d'emblée aux villageois qu'il s'agit d'une démarche différente de celles auxquelles les a habitué l'administration. Il s'agit, à cet égard, de créer un climat de « partenariat ». (GRIGORI, 2002, p.162). L'équipe pluridisciplinaire, à son arrivée, doit se conformer à la disposition d'accueil préparée par la communauté quitte à la changer plus tard si elle ne convient pas au travail de groupe. Une fois placés, les membres de l'équipe doivent attendre que les autorités traditionnelles de la communauté aient jugé elles mêmes que le moment est venu de commencer. Il faut pour cela une certaine patience, car il est parfois nécessaire d'attendre l'arrivée d'un personnage symbolique, souvent un ancien sans fonction apparente ou un religieux et auquel le chef de cellule que revient le devoir d'ouvrir la séance, généralement en souhaitant la bienvenue selon la coutume locale.

Les membres de l'équipe commencent alors par se présenter en donnant leur nom, leur fonction dans l'équipe, leur origine. Cette simple démarche marque déjà une différence avec les relations de type administratif. Ce n'est qu'après ces préliminaires, qui prennent parfois un certains temps, que l'on peut expliquer ce que l'on vient faire, pourquoi et comment. Les membres de la communauté ont à ce stade, une première idée du projet, suite à la campagne d'information générale du début du projet. Il faut cependant reprendre toute l'explication car, lorsque le processus commence, le projet change de nature : il n'est plus une simple information, il devient soudainement un  « enjeu » pour la population. Tout ce qui est dit va désormais compter. On commence par les objectifs du projet, ce que les membres de la communauté entendent généralement comme une présentation des actions dont ils pourront bénéficier. Mais tout de suite, il faut marquer la différence en expliquant la méthodologie du projet. Que signifie la participation de la population ? Quelles décisions et quel type de contribution attend-on de leur part ? Quelle aide de l'équipe va-t-elle recevoir pour formuler son programme ? Quel est le rôle des facilitateurs ? Etc. Tout cet exposé doit être entrecoupé de questions posées aux participants pour s'assurer qu'ils vont être eux-mêmes les protagonistes principaux des actions du projet. Lorsque l'on a bien expliqué les modalités opératoires, on doit demander aux participants s'ils sont bien d'accord pour s'engager dans le processus proposé. Ce n'est là, au début d'un projet, qu'une question de principe car il n'y a pratiquement jamais de refus d'un nouveau projet (surtout quant on ne l'a pas encore expérimenté). La question doit cependant être posée pour que l'équipe des facilitateurs manifeste bien le respect qu'elle a de sa partenaire communauté. Par la suite, cette question n'a plus la même importance car les villageois ont en général, eu des échos de la façon dont le projet s'est déroulé dans les villages touchés avant le leur. Ces expériences antérieures peuvent donner lieu à des refus ou, tout au moins, à des demandes d'ajustement. Toutes ces questions générales doivent être clarifiées. On établit alors un calendrier de travail pour la durée des travaux mais on précise bien que celui-ci pourra être révisé au fur et à mesure, en fonction des problèmes rencontrés. Il est essentiel de prévoir des coupures pour permettre à la population de prendre du recul, de bien assimiler chaque phase du travail et de mûrir ses décisions successives. La fixation des horaires de travail est également très importante car il faut éviter des séances trop longues. On doit aussi tenir compte des travaux agricoles de la période, des jours de marchés, des contraintes sociales et religieuses, etc. Les séances de soirée sont souvent demandées quand les journées sont occupées par les travaux des champs du commerce. D'une façon générale cependant, on cherche au maximum à programmer les phases de programmation participatives pendant les mortes saisons. Mais ce n'est pas toujours possible. (GRIGORI, 2002, p.163).

II .1.2. Restitution

Au cours de la seconde phase, les facilitateurs aident la population à effectuer un diagnostic des divers problèmes qui se posent à la communauté ou à tel ou tel groupement spécifique au sein de la communauté. Ils aident ensuite à analyser les solutions qu'il est possible d'envisager pour affronter les divers problèmes identifiés. Cette phase se conclut par des choix et par une classification prioritaire des solutions acceptables par les intéressés. On distingue donc deux grandes composantes dans cette phase, celle du diagnostic participatif proprement dit et celle de la recherche des solutions. Avant de traduire les priorités retenues en programmes d'action (troisième phase), on engage une réflexion collective sur les options stratégiques qui découlent des analyses que l'on vient de faire. Cet exercice doit aider à replacer les priorités identifiées dans une perspective plus longue et vérifier leur cohérence.

Une fois que l'on connaît bien le milieu, on peut entreprendre une discussion sur les contraintes que l'on rencontre, sur les potentialités qui existent et sur la hiérarchie des problèmes auxquels est confrontée la communauté. C'est ce que l'on appelle le « diagnostic participatif ». Cette opération consiste à analyser avec la population l'évolution de ses systèmes de production, l'impact sur l'état de la ressource, les pressions qu'elle rencontre, des points de blocage mais aussi des facteurs favorables pour un développement de la communauté. Cet exercice est conduit avec l'aide de facilitateurs, en s'adressant soit à l'ensemble de la communauté, soit à des groupes séparés par exemples, les anciens, les femmes, les jeunes, certains groupes statutaires de statut inférieur, etc. qui peuvent avoir, chacun, leur propre vision des problèmes de la communauté. Toutes les sensibilités doivent pouvoir s'exprimer. La même approche est reprise pendant la phase de programmation.

Le travail sur le terrain demande une certaine organisation, il est en effet nécessaire de prévoir plusieurs tableaux à feuillets mobiles, des fiches cartonnés et des markers de couleur pour inscrire, sous formes de courtes phrases, de symboles, les différentes notations et conclusions auxquelles on parvient au cours de la discussion. Chacun des problèmes identifiés est ensuite analysé, dans l'ordre, avec l'aide des facilitateurs. On essaye ensemble de comprendre le pourquoi de chaque problème, quelle évolution ou quel facteur en a été la cause mais on essaye aussi de mettre en évidence les facteurs favorables qui modèrent l'appréciation faite de certains problèmes. Quand ce tour d'horizon est terminé, on essaye d'identifier les interactions entre les différents problèmes pour tenter de dégager des priorités dans les causalités. Certaines méthodes préconisent une synthèse de ces causalités en les présentant sous forme de schéma systématique. Cette méthode est intéressante mais elle est difficile à marier de façon simple et intelligible par tous. Cette approche donne aussi parfois l'impression d'une méthodologie centrée sur les intervenants extérieurs, les schémas systématiques servant surtout aux facilitateurs pour les aider à bien se représenter la situation à laquelle ils sont confrontés. On préfère des approches plus simples, les causalités étant représentées en utilisant les catégories d'expression utilisées par la population. Au terme de ce travail, on dispose d'une nouvelle liste de problèmes avec leurs causes hiérarchisées. C'est par rapport à elle que l'on va ordonner les recherches de solutions. (GRIGORI 2002, p.163).

II .1.3. Analyse des solutions possibles

Le diagnostic est le point de départ d'un examen des solutions possibles. On effectue, en premier lieu, l'inventaire des solutions que la population connaît déjà, à partir de ses savoir faire. Ce n'est qu'au fur et à mesure des entretiens que les facilitateurs peuvent suggérer des améliorations techniques ou des alternatives. Chaque solution possible doit être analysée en détail afin que les populations puissent se prononcer en toute connaissance de cause. Lorsqu'une solution technique nouvelle n'est pas bien comprise par la population, des actions de démonstration peuvent être envisagées comme première solution possible. Là aussi, un travail par sous-groupe est indiqué. Chaque solution est analysée en termes de techniques, de travail, de moyens, de coût et d'impact possible. Les solutions sont également analysées en termes de faisabilité à l'échelle du village ou des familles. Une appréciation est faite des moyens dont on dispose localement et de ceux qui manqueraient. Ce travail est long mais il constitue la base principale de la programmation à venir (GRIGORI, 2002, p.165).

Au terme du travail précédent, on introduit un exercice de réflexion stratégique de « vision » à long terme de la situation de la communauté et de son environnement afin de permettre aux populations de mieux comprendre leurs perspectives sociales et de mieux situer l'intérêt et les effets à long terme des actions identifiées. Il s'agit là d'une mise en pratique de la « vision du futur » dont on a souligné l'importance (GRIGORI, 2002, p.165).

II.1.4Planification des projets

Il est difficile de changer profondément les comportements seulement avec une séance. C'est pourquoi, il est conseillé de planifier les interventions ou éducation communautaire."Planifier, c'est appliquer un processus qui amène à décider quoi faire, comment le faire et comment évaluer ce qui sera fait avant l'action et le changement, objets ultimes de la planification." (Pineault R et Daveluy C,2011, p.32).

Dans un processus de planification, l'intervenant ne doit toutefois pas oublier que la réalité est mouvante, dynamique ; elle n'est en rien linéaire. Le diagnostic, envisagé ici comme le premier stade de la planification, intègre donc en permanence les mutations qui interviennent dans la communauté et ce, de manière à assurer efficacement la poursuite de l'interaction entre les différents acteurs. A cet égard, il est indispensable que le coordinateur d'une action sur le terrain entretienne un questionnement permanent quant à la validité du processus en cours, de façon à l'adapter à l'instabilité du milieu. L'élaboration du plan d'action est une étape de planification au cours de laquelle sont définis et précisés : les objectifs, les stratégies, les moyens d'action, l'échéancier, les ressources humaines et matérielles nécessaires, le mode de fonctionnement du groupe et le choix d'une structure organisationnelle. La structure organisationnelle est le cadre plus formel que l'on met en place pour réaliser l'action. Le cadre organisationnel peut être plus ou moins souple ou structuré selon le nombre de personnes participantes, la nature et l'ampleur de l'action à mener. Le type d'organisation privilégié dépendra aussi des personnes qui sont à l'origine de l'action. Si l'intervention est entreprise par un organisme communautaire existant, celui-ci créera sans doute un comité de travail ou une structure légère qui complétera l'organisation et qui ne durera que le temps de l'action. Cependant, il peut aussi arriver qu'un groupe communautaire autonome contribue directement à l'organisation d'un nouvel organisme (Henri LAMOUREUX, 2009, p.163).

La gestion des programmes et des projets de développement a connu un grand changement dans l'approche adoptée dans le processus de l'identification, de l'élaboration, de la mise en oeuvre et du suivi de leurs activités (Nolex FONTIL, 2009)

II.1.5 Exécution et Evaluation des projets

Elle constitue ainsi l'élément de référence pour la mise en oeuvre d'une action de développement. Le suivi est un élément essentiel dans le pilotage du projet : c'est à partir des informations que donne ce système que l'on peut savoir dans quelle mesure les différentes activités prévues dans le Plan de développement sont réalisées.

. Certes, de nombreux autres cas des équipements sociaux doivent être gérés au niveau des représentations locales. Il faut en outre ne pas oublier que l'entité sociale qui représente une communauté, n'est pas sans conflits internes et que les représentants de « type comité » peuvent ne pas être représentatifs. Le personnel des unités de terrains n'en est que plus astreint à fournir un effort pour bien expliquer les conventions à l'ensemble de la population.

Les conventions d'exécution peuvent être mises en oeuvre selon deux modalités :

1. L'exécution directe par les bénéficiaires. Ceux-ci reçoivent les moyens et apports prévus par la convention et se chargent eux-mêmes des travaux et activités d'exécution.

2. L'exécution par un service technique de l'administration, un projet ou une ONG. Ces travaux ou services font également l'objet d'une définition contractuelle.

Certaines conventions sont exécutées selon l'une de ces modalités, à l'exclusion des autres. Mais le cas qui semble être le plus fréquent est celui d'une association, en proportions variables, de ces diverses modalités d'exécution. Certaines des activités correspondant à une action de développement donnée peuvent ainsi être exécutées par les bénéficiaires (par exemple, contribution en travail pour une activité d'adduction d'eau potable) tandis que d'autres sont exécutées par contrat avec une entreprise (mise en place des canalisations) ou par l'administration (étude technique de l'adduction et contrôle des travaux). (GRIGORI, 2002, pp.173-174).

Le suivi d'exécution des conventions implique diverses opérations de terrain qui incombent aux facilitateurs du projet et aux cadres de soutien technique. Ces tâches sont en général, multiformes, de petites dimensions, dispersées et de durée inégale. Dès que le nombre d'opérations augmente, il existe un risque considérable de ne plus pouvoir maîtriser les informations relatives aux activités engagées. Cela a des répercussions sur les programmes de travail, sur les procédures d'approbation et de déboursement, sur l'évaluation des résultats des actions. La réalisation de l'action est l'étape de la mise en oeuvre du plan d'intervention qui a été élaboré.

C'est le début d'une période plus ou moins longue qui sera traversée par la tenue de réunions de travail et par l'organisation de démarches et d'activités nécessaires à l'atteinte des objectifs que le groupe s'est fixé.

La réalisation de l'action, c'est aussi l'apprentissage du travail en équipe et de l'exercice de la démocratie au sein d'un groupe. C'est également un temps fort d'actualisation d'un processus d'éducation populaire qui s'effectuera dans le respect des intérêts et des aptitudes des personnes participantes.

Plusieurs tâches et responsabilités jalonnent cette étape de l'action, notamment :

1. L'organisation et l'animation des réunions ;

2. Le suivi des décisions et des tâches et responsabilités dévolues aux participantes et participants entre chacune des réunions ;

3. La mise en oeuvre des divers moyens d'action ;

4. La réalisation des activités de sensibilisation ;

5. L'élargissement de la mobilisation ;

6. La conception et la réalisation de la stratégie de communication et les liens avec les médias ;

7. La planification, la préparation et le suivi des demandes de financement et l'organisation d'activités d'autofinancement

8. La formation ou le perfectionnement des personnes engagées dans l'action ;

La fin d'un projet d'action communautaire coïncide souvent avec une redéfinition du rôle de certaines personnes, particulièrement celui des intervenantes et intervenants communautaires extérieurs au groupe. Trois grands types d'acteurs émergent lors de la mise en oeuvre d'un diagnostic communautaire : la population, les professionnels (extérieurs ou de proximité) et les institutionnels (partenaires politiques, techniques ou financiers). Leur mobilisation répondra bien entendu à des motifs et à des intérêts divers. Ainsi, au sein d'une population donnée, vivant dans un même espace déterminé (ville, quartier, rue...) (Martine Bantuelle et al, 2000, p.15).

II.2 Méthodes et outils de sensibilisation communautaire

Il existe diverses approches de connaissance d'une communauté locale. Les délais, ainsi que la formation de base du personnel ne permettent pas de conduire des investigations selon les méthodes habituelles de la recherche de type scientifique. Ces approches, qui ont prévalu pendant plusieurs décennies ont au demeurant été radicalement remises en cause, étant considérées comme trop complexes, trop longues et donnant lieu à des documents, certes scientifiques, mais inutilisables par le personnel de terrain. On a en revanche, mis au point des méthodes rapides et non académiques grâce auxquelles on peut acquérir une connaissance globale suffisante pour pouvoir s'engager dans les phases suivantes de la programmation participative. La plupart des méthodes enseignées actuellement s'inspirent des approches d'évaluation rapide dérivée de la méthode dite de « Rapid Rural Appraisal », dont la version dans les pays francophones est dénommée Méthode Accélérée de Recherche et de Programmation (MARP). Cette approche se veut essentiellement participative, son propos étant principalement d'amener la population à découvrir et analyser sa propre réalité. Ses promoteurs insistent sur le fait que la connaissance doit être établie de façon telle, qu'elle puisse être totalement appropriée par ceux qu'elle concerne, les facilitateurs se contentant de la partager avec eux. Cette humilité voulue se fonde sur un principe selon lequel toute connaissance qui ne peut pas être partagée et qui est acquise de façon unilatérale devient nécessairement un instrument de pouvoir (knowledge is power). De là, un rejet de principe des enquêtes et études formelles qui impliquent des opérateurs extérieurs GRIGORI, 2002, p.149).

La sensibilisation vise à favoriser la réflexion et à susciter une prise de conscience par rapport à une situation problématique ou un besoin commun et à promouvoir des solutions alternatives ou des idées nouvelles afin de transformer cette situation ou de répondre à ce besoin commun. S'il est relativement facile de mobiliser des personnes qui reconnaissent qu'une situation est problématique, qui sont prêtes à agir pour changer cette situation, mais qui n'ont pas encore eu l'occasion de se regrouper pour le faire, il en va autrement lorsqu'il s'agit de mobiliser des personnes qui ne sont pas conscientes de l'existence d'une situation problématique et, qui ignorent le caractère collectif de cette situation

L'évaluation du degré de sensibilisation des personnes que le groupe cherche à engager dans une action ou un projet doit donc constituer une étape préalable à la mobilisation. La sensibilisation peut même, à certaines occasions, constituer le but premier de l'intervention, sans que le groupe cherche à passer à l'étape de la mobilisation, notamment lorsque la sensibilisation vise à introduire des changements individuels sur le plan des comportements, des attitudes, des habitudes de vie ou de consommation. Pensons seulement au travail de sensibilisation mis en place par certains groupes préoccupés à la fois d'écologie et de solidarité internationale pour promouvoir la vente et la consommation de produits de commerce équitable chez les consommateurs des pays du Nord. Les pratiques d'action communautaire sont riches d'exemples de changements sociaux qui n'ont pu s'actualiser sans un patient et parfois long travail de sensibilisation, non seulement auprès des personnes touchées par un problème social, mais aussi auprès des décideurs et de l'opinion publique. Ces actions de sensibilisation ont permis de favoriser une prise de conscience par rapport à un problème social ou à un besoin commun et ont contribué à promouvoir des solutions alternatives afin de transformer cette situation ou de répondre à ce besoin.

Les pratiques d'action communautaire dans le champ de l'environnement sont éloquentes à cet égard. Qu'il s'agisse de l'importance environnementale et économique de la récupération et du recyclage des déchets domestiques, des risques associés à l'utilisation massive des insecticides et des pesticides ou encore de la nécessité d'offrir aux citoyens une eau potable de qualité dans une municipalité, un travail de sensibilisation auprès des citoyens d'une communauté, des décideurs ou encore de l'opinion publique a généralement précédé la mobilisation, tandis que mobilisation vise à susciter l'engagement et à regrouper des personnes touchées par un problème social ou partageant un même besoin autour d'une action visant à résoudre ce problème ou autour d'un projet destiné à satisfaire ce besoinl'action (Henri LAMOUREUX, 2009, p.269).

Cette liste de moyens et outils n'est pas exhaustive. Elle constitue plutôt un guide, suggère des moyens adaptables selon les besoins du groupe et le contexte dans lequel l'action s'inscrit. Citons par exemple : Rencontre de l'information, Atelier de formation, sensibilisation porte à porte, groupe de discussion, Forum communautaire, téléphone, mégaphone et entretien.

II.2. 2 Moyens de sensibilisation

II.2.2.1. Rencontre d'information

Une rencontre d'information est une activité à caractère éducatif qui s'adresse généralement aux membres d'un groupe. Elle vise la sensibilisation dans une perspective de changement individuel et collectif ou la mobilisation autour d'un projet ou d'une action. Une telle activité peut prendre diverses formes : café rencontre, déjeuner causerie, conférence, présentation formelle suivie d'une période de questions. Il appartient au groupe de déterminer quelle formule sera la plus appropriée.Les centres de femmes par exemple, utilisent fréquemment le café rencontre comme forme de rencontre d'information et d'échange, en raison de sa souplesse et parce que le café rencontre constitue pour plusieurs femmes une porte d'entrée vers les autres activités éducatives et actions collectives des centres. Les cafés rencontrent permettent tout d'abord de sensibiliser les femmes à des éléments de leur vécu et d'en faire ressortir les causes sociales et le caractère collectif. Ils sont aussi parfois le point de départ d'actions de transformation dans le milieu. L'engagement des centres de femmes dans les dossiers tels que la lutte contre la pauvreté et la violence faite aux femmes sont des exemples intéressants d'actions qui sont parfois issues de telles rencontres. Pour stimuler les échanges de vues et la participation des femmes, les centres de femmes ont par ailleurs créé ou adapté une multitude d'outils d'animation associés à chacun des thèmes abordés lors de cafés rencontres : exercices, jeux et vidéos viennent tour à tour faciliter la prise de parole et l'expression du vécu individuel et collectif des participants.(Henri LAMOUREUX, 2009, p.270).

II.2.2.2 Atelier de formation

Bien que la cession ou l'atelier de formation soit souvent utilisé comme une occasion d'apprentissage individuel, elle est aussi un moyen de sensibilisation et de mobilisation dans une perspective de changement collectif. Pensons seulement au processus d'éducation populaire réalisée par le Collectif pour un Québec sans pauvreté ayant mené à l'adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale en décembre 2002. La seconde étape de cette démarche citoyenne est le développement d'un savoir citoyen permettant d'enclencher un mouvement vers la pauvreté dans les protections sociales Québec (Henri LAMOUREUX, 2009, p.271).

II.2.2.3. forum communautaire

Contrairement au colloque, le forum communautaire est l'activité qui privilégie la prise de parole par les personnes directement touchées par les préoccupations abordées, plutôt que l'opinion d'intervenants professionnels ou d'experts en la matière. Un forum ou un sommet citoyen est habituellement aussi plus axé sur la prise de parole aux membres de la société civile et l'élaboration de pistes d'action concrètes qu'un colloque. Mais il peut y avoir une mixité de citoyens et « experts » sur des enjeux et expériences qui sont au coeur du sujet. On voit de plus en plus de forum locaux de quartier et en région et aussi de forum jeunesse qui se veulent des moments privilégiés pour partager des constats sur les conditions de vie, les visions et les objectifs de changement (Henri LAMOUREUX, 2009, p.273).

II.2.2.4. Sensibilisation porte-à-porte

Le porte-à-porte est un moyen efficace de sensibiliser et de mobiliser les personnes qui habitent un espace géographiquement bien délimité. C'est un moyen que privilégient notamment les groupes oeuvrant dans le secteur de l'environnement, du logement et des opérations de Revitalisation Urbaine Intégrée (RUI) qui favorisent la participation citoyenne. On frappera à la porte des personnes habitant un secteur voué à la démolition, on sillonnera un quartier où des cas de discriminations sont signalés ou une localité pour obtenir l'appui des citoyens à une revendication touchant la qualité de vie du milieu, ou même on fera enquête auprès des locataires d'un immeuble pour vérifier leur intérêt pour la formule coopérative (Henri LAMOUREUX, 2009, p.284).

II.2.3 Outils de sensibilisation

Bien que le téléphone soit de moins en moins utilisé comme moyen de sensibilisation et de mobilisation au bénéfice du courrier électronique, celui-ci aura toujours sa place, particulièrement dans les groupes qui travaillent avec des personnes qui n'ont pas accès à Internet, soit pour des raisons économiques ou parce qu'elles sont analphabètes. Le téléphone est aussi un moyen de faire participer les membres qui ne peuvent, à cause de leurs obligations familiales ou personnelles, investir beaucoup de temps dans une organisation.

De nos jours, les groupes populaires et communautaires peuvent difficilement concevoir une campagne de sensibilisation sans le recours aux médias. Malgré les limites de leur utilisation attribuables, notamment, à l'abondance des informations qu'ils diffusent, les médias continuent d'exercer une influence considérable sur la population. Les médias sont aussi de précieux outils de mobilisation. Qu'il s'agisse tout simplement de favoriser le contact entre le besoin d'une personne et le groupe pouvant l'aider, de recruter les personnes nécessaires au démarrage d'un projet, d'inviter les citoyens d'une communauté locale à une assemblée publique d'information ou même de convier la population d'une région à se joindre à une manifestation, l'utilisation des médias de masse s'avère un atout incontestable (Henri LAMOUREUX et al, 2009, pp.294-295).

II.3. Facteurs favorisant l'exécution des projets communautaires

Les modalités de financement, l'engagement des autorités dans les activités communautaires, les Réseaux sociaux et la motivation des membres du comité de développement sont des facteurs favorisant la réalisation des projets communautaires.

La participation communautaire est faible dans la zone de santé urbaine de Bukavu. Les facteurs qui l'influencent sont le faible engagement des autorités sanitaires en la matière, la faible préparation des membres des Comité de santé à leurs rôles et attributions et divers facteurs de motivation. Si l'on veut inciter la population à participer à sa propre santé à travers des comités de santé forts et dynamiques, il y a lieu de recommander un engagement des autorités de la zone de santé en termes de sélection, de formation et de supervision des membres des Comité de santé qui méritent une motivation soutenue pendant leur mandat(Cyprien Munyanshongore, et al, , 2005,p.15).

II.3.1. Les modalités de financement

On distingue quatre grandes modalités de financement des activités d'un programme participatif de développement local :

1. Les contributions de la communauté. Celles-ci peuvent se faire sous forme de travail, d'apports de matériaux ou de services (transport), ou, enfin, en espèces.

2. Les contributions des structures de gouvernement local ou de l'administration locale. Ces contributions se réfèrent à des opérations financées par le budget de développement de ces entités.

3. Les apports non remboursables d'un projet. Il s'agit des dons ou prêts de développement de l'aide extérieure.

4. Le crédit. Le crédit s'adresse principalement aux actions de développement. Il peut être accompagné d'incitations pour stimuler l'innovation. (GRIGORI, 2002, p.163).

II.3.2. Réseaux sociaux

La communauté est un système social composé à la fois de forces internes et externes. Les forces internes sont constituées à partir des rapports entre les membres de la communauté ; les forces externes écoulent de l'intervention d'instances extracommunautaires dans le développement de la communauté à laquelle on appartient : Warren distingue deux modèles principaux de communautés : le modèle vertical, qui reflète la prédominance des relations unissant les unités locales aux systèmes extracommunautaires et le modèle horizontal, qui s'appuie sur la domination des relations structurelles et fonctionnelles entre les unités locales. Cette distinction, selon Warren est importante dans la mesure où elle permet de rendre compte d'un phénomène fondamental dans nos sociétés modernes, celui du renforcement du modèle vertical aux dépend du modèle horizontal. L'approche microsociale renvoie habituellement aux différents réseaux qui existent dans une communauté. Dans cette perspective, divers thèmes peuvent faire l'objet d'une analyse de communauté. Par exemple, l'analyse peut porter soit sur un espace territorial, soit sur un espace social, selon que l'on décide de prendre pour objet d'étude, par exemple, un quartier ou une collectivité restreinte comme un groupe minoritaire. Elle peut aussi se réaliser en rapport avec l'analyse d'un problème social dans le milieu particulier.

Sur le plan de l'analyse d'une communauté, le premier réflexe est de vouloir tout étudier ; mais ce désir est à la fois peu réaliste et pas nécessaire. Il faut plutôt s'efforcer de faire des choix et surtout d'établir des liens entre un certain nombre d'informations sur les plans social, urbain, démographique, culturel, économique (Henri LAMOUREUX, 2009, p. 217).

II.4 préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires

C'est la capacité de continuer l'action quand l'assistance extérieure a pris fin. (Ministère de la santé /RDC, 2006, p.4).

Les activités communautaires ne doivent pas se limiter au seul moment de des descentes sur terrain des étudiants ou des intervenants communautaires. Ils doivent continuer sans interruption jusqu'à l'épuisement du problème communautaire qui a occasionné l'organisation des descentes sur terrain. La continuité implique également l'adhésion des nouveaux membres dans l'organisation du comité de développement. L'organisation des réunions constitue une composante de la continuité et de la globalité des activités communautaires. La mise en valeur des objectifs et des nécessités du diagnostic communautaire montre combien le facteur temps conditionne la réussite ou l'échec du projet. Le temps accordé à ce diagnostic favorise, chez les habitants, la formulation des demandes, mais aussi la réappropriation des outils et des informations. Il permet également l'implication des acteurs dans la détermination des actions à mettre en oeuvre. "Les habitants ont besoin de temps pour se constituer en partenaires effectifs. L'adaptation du rythme du projet aux rythmes sociaux des habitants devrait être la première manifestation de l'estime qui leur est portée. Et pourtant, les rythmes administratif s sont généralement contradictoires avec le temps plus souple de l'information, du dialogue, de la négociation avec les habitants."(Martine Bantuelle, et al, 2000, p.20).

L'appropriationest un processus par lequel une personne, un groupe ou une communauté prend conscience de la diversité de ses représentations, de ses enjeux, de ses ressources et de ses contraintes pour les traduire en prise de décision sur son avenir. En anglais, le concept serait similaire au « empowerment » signifiant « réappropriation active du pouvoir par la personne elle-même » ou de la « gestion appropriative » selon Gélinas cité par (Bernard GOUDET, 2009, p.73).

Désormais la participation et l'appropriation représentent des éléments centraux du cadre intégré de développement et des stratégies de réduction de la pauvreté internationale (GERALDINE et al, 2005, p.29).

Le départ d'un intervenant est une étape marquante pour le groupe. Il est important que ce départ soit planifié et qu'il s'effectue dans les meilleures conditions. Un départ mal préparé peut causer un tort irréparable au groupe ou à l'organisme.Ce départ devra être le résultat d'un travail bien fait qui aura, entre autres, permis la structuration du groupe, le développement de l'autonomie des membres et l'émergence d'un leadership capable d'accomplir les tâches du professionnel de l'intervention (Henri LAMOUREUX, 2009, p.184).

La doctrine du développement durable repose sur la comptabilité et même la convergence des exigences environnementales, économiques et sociales dans un même corps d'initiatives publiques. Le souci de la richesse économique de la justice sociale et de la sauvegarde de l'environnement est largement partagé. Ce développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Au sens plus large, il vise à favoriser un état d'harmonie entre les êtres humains et entre l'homme et la nature (Bernard GOUDET, 2009, p.65). Les trois dimensions du développement durable constituent les trois sommets de ce qui est souvent figuré comme le triangle du développement durable sur le people, planet et profil (Emmanuel ARNARD, 2009, p.6).Florence Gillet-Goinard et Christel Monar, pour la question du développement durable, il faut agir sur ces trois dimensions :

Peuple : engagement de la communauté, développement de compétence, dialogue transparent avec les parties prenantes, combat contre les inégalités, la discrimination, éthique sociale, promotion de la diversité et les égalités de chances, respect des droits de l'homme et commerce équitable.

Planète : lutte contre le réchauffement climatique, gestion de la préservation des ressources naturelles et énergies, diminution des impacts environnementaux, lutte contre la pollution, éco-conception, consommation et production durable.

Profit : croissance économique, Fidélisation des clients, transparences des comptes, lutte contre la corruption, éthique des affaires, pratique et bonne gouvernance (FLORENCE et al, 2010, p.17).

II.5 Impact des activités communautaires sur la vie socio- environnementale et sur les valeurs sociales

Le premier acte de changement est le point de départ de l'action de mobilisation d'un groupe.Très vite le groupe devra faire face aux premières difficultés, problèmes technique, difficultés financières, difficultés de communication (échanges, dialogue, manque d'information). De très nombreuses innovations tombent caduques, sont anéanties au moment de ces premières difficultés parce que celles-ci n'ont pas été résolues. L'effort du changement aura été vain si l'échec provisoire n'est pas exploité pour redémarrer en tirant des leçons de l'expérience.Si le groupe a été capable de traverser les difficultés, qu'il s'est agrandi, qu'il a trouvé des moyens et formes de sa propre organisation, il va commencer alors à revendiquer son autonomie. Il voudra être reconnu, être maître de ses propres affaires.

II.5.1. Impact sur la vie socio-environnementale

Dans chaque société, le développement coïncide avec un processus autonome de changement socioculturel, le concept du développement participation indique que pendant des années les interventions de coopération auraient été conçues et réalisées en considérant l'idée de participation ou bien en donnant l'adhésion à tous les acteurs sociaux engagés dans le projet aux hypothèses de changement de leurs conditions de vie planifiées par des experts (MASSIMO,2004, p.102). L'idée de participation signifie que les personnes sont particulièrement impliquées dans le processus économiques, sociaux, culturels et politiques qui influencent leur vie,... dans certains cas elles peuvent avoir un contrôle total et direct sur ces processus tandis que dans d'autres le contrôle peut être indirect ou partiel mais ce qui est fondamental qu'elles disposent dans tous les cas d'un pouvoir (PNUD, 1993, p.31) cité par MASSIMO, p.117).

Les facteurs dans le développement sont les éléments qui concurrent à un résultat, ils sont aussi bien immatériels (valeurs culturelles, morales, spirituelles, sociales, techniques, politiques du travail et de la conscience professionnelle,...). Les techniciens du développement envisageant un changement devra identifier les facteurs locaux de développement et les intégrer dans son projet les valorisant, les activer, les renforcer, les élargir, les mettre en service du changement souhaité. Cela sans oublier que non seulement chaque facteur a un dynamisme spécifique qu'il convient d'utiliser selon son caractère propre, après avoir vérifié sa comptabilité avec le changement prévu et avec les autres facteurs mis en jeu mais aussi le renforcement de tel ou tel facteur peut influer sur la logique socio-culturel, matériel, démographique, économique,... dont il importe d'évaluer l'impact sur les éléments socio-économiques, démographiques, environnementaux et conditions d'efficacité du développement communautaire.

II.4.1.1. Analyse des indicateurs socio- environnementaux

Le système d'indicateur se présente sous la forme de tableau de bord d'indicateurs démographiques, socio-économiques et environnementaux plus souvent juxtaposés qu'intégrés les uns et les autres en influençant la réalisation des projets communautaires soit positivement soit négativement.

1. Analyse sociale

Cette rubrique concerne les indicateurs socio-économiques permettant la capacitation de la population de se prendre en charge en matière de santé et développement communautaire.

L'approche du développement durable est centrée sur les êtres humains, leurs besoins et leur bien être, elle assimile le développement du bien être des générations présentes et futures. A ce propos, l'indice de santé sociale/ index of social health) est considérée comme approche par les pathologies sanitaires et sociales y compris les exclusions, il reste une seule variable économique, celle de revenu moyen. L'ISH regroupe des critères de santé d'emploi, d'éducation de pauvreté et des inégalités (YVETTE et al, 2008, p.64). Les experts du PNUD ont proposé le concept de développement humain (IDH) défini comme « un processus permettant d'élargir la capacité de choix des individus » en trois dimensions dont la capacité à bénéficier d'une vie longue et saine (mesurée par l'espérance de vie à la naissance). L'accès à l'éducation et connaissances (taux d'alphabétisation pour 2/3 et le revenu moyen de la scolarisation pour 1/3) l'accès aux ressources matérielles indispensables pour atteindre un niveau de vie décent (YVETTE et al, 2008, p.71).

2. Analyse environnementale

L'intégration de principes du développement durable dans les politiques nationales cherche à réduire de moitié d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable salubre et à réussir d'ici à 2020, à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 million d'habitant de taudis. Cet objectif du développement pour le millénaire rejoint l'idée selon laquelle les indicateurs environnementaux s'articulant autour de l'analyse de pourcentage d'habitant s'approvisionnant aux puits, sources, bornes fontaines, rigoles et la distance parcourue pour atteindre la source d'eau, pourcentage de ménage avec latrines à chasse eau ; à fosse septique, à fosse arabe mais aussi en tenant compte du système d'évacuation des déchets sans oublier l'état nutritionnel communautaire. (KARAFULI, 2011, pp.18-19).

II.4.1.2. Conditions d'efficacité d'un développement communautaire

L'efficacité d'une demande de développement ne peut oublier de viser certains critères essentiels.

1. Développement endogène

Le développement est endogène par opposition exogène, ce qui se forme à l'intérieur dont l'origine provient de l'intérieur. Pour être endogène, le développement doit provenir du milieu, naître de ses expériences et de ses profondeurs et mode de vie spécifique, une démarche du développement issu de la masse des habitants d'un Quartier qui prennent en main leur destin et organisent leur société en se basant surtout sur leurs propres ressources et la maîtrise qu'ils ont de leur avenir est donc endogène (Georges DEFOUR,s.d, p.264).

2. Développement autogéré et autocentré

Fort de sa conviction « c'est l'homme qu'il faut développer et non l'économie »

L'autogestion était la gestion d'une entreprise par un comité des travailleurs, le développement autogéré est la capacité pour une communauté de disposer elle-même des ressorts de l'initiative tout en tenant compte des interdépendances, il s'agit donc d'une autonomie de complémentarité entre les régulations globales et les prises de responsabilité locales, qui sont mieux à même de rencontrer et d'exprimer les besoins réels.

Le mot gestion n'est pas pris dans le sens restreint de gestion financière ; mais dans son sens plein : action ou manière de gérer, de diriger, d'organiser quelque chose. Un projet est dit autogéré lorsqu'il prévoit le contrôle, par les membres du groupe qui en est bénéficiaire, des décisions et de leur mise en actes, de cette sorte que leur orientation vers le bien commun soit assurée. Quant au développement autocentré c'est la matérialisation de l'identité culturelle dans les choix économiques et sociaux qui tracent le processus d'intégration des diverses composantes du développement dans une communauté locale ou nationale. Il a comme objectif spécifique, le développement d'une communauté orienté vers la satisfaction des besoins de ses membres, utilisant le mieux possible les ressources locales, répondant aux véritables problèmes qui se présentent et adapté aux conditions socio-culturelles. Il vise donc la mobilisation des moyens locaux sans pour autant négliger l'apport extérieur (Georges DEFOUR, s.d, p.264).

3. Développement intégral et intégré

L'expression développement intégral et intégré suppose un ensemble des facteurs à examiner pour améliorer les conditions économiques, sociales, culturelles, environnementales,... de la communauté locale en vue d'organiser le progrès global.

4. Développement communautaire

Les procédés par lesquels les habitants d'un pays unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics en vue d'améliorer la situation économique, sociale et culturelle de cette communauté ; supposent que les habitants participent activement aux efforts entrepris en vue d'améliorer leur niveau de vie et ces efforts sont laissés dans toute la mesure du possible à leur initiative. (Bernard GOUDET, 2009, p .64).

II.4.2. Impact sur les valeurs sociales

En faisant la synthèse de ces divers documents d'analyse et de réflexion, et en tenant compte aussi de nombreux autres témoignages de militants et de travailleurs communautaires au mouvement communautaire et du secteur public, on peut donc avancer que les valeurs de tête de l'intervention communautaire sont :

1. La justice,

2. La solidarité,

3. La démocratie,

4. L'autonomie,

5. Le respect

Ces valeurs ne doivent évidemment pas être vue indépendamment les unes des autres, mais plutôt dans une perspective dialectique où l'autonomie est indissociable de la solidarité dans le contexte d'une vie en société et du respect des personnes, et où la justice sociale n'est possible que s'il y a solidarité sociale(Henri Lamoureux, 2009, pp.114-120).

II.6. Résumé de la revue de la littérature

Au terme de la revue de la littérature se fait ressortir un cadre de recherche qui schématise la valeur accordée à la théorie sous forme du cadre conceptuel et ce dernier présente la valeur accordée au concept sous forme des variables opérationnelles qui montrent une cause à effet. Ainsi, ce chapitre a été articulé autour des points ci-dessous : la participation de la population aux activités communautaires y compris les méthodes et outils de sensibilisation pour les activités communautaires, les mécanismes de pérennisation des activités communautaires, mais aussi les facteurs de réalisation des projets communautaires et en effet, l'impact des activités communautaires sur la vie socio- environnementale et sur les valeurs sociales. II.6.1. Cadre conceptuel

Variables indépendantes Variable dépendante

Activités communautaires

Méthodes et outils de sensibilisation pour les activités communautaires

Facteurs d'influence sur l'exécution des projets communautaires

Impact des activités communautaires sur la vie socio - environnementales et sur les valeurs de l'intervention communautaire.

Degré de participation des membres de comité de développement aux activités communautaires

Mécanismes de préparation de la communauté aux activités communautaires.

0

Figure1 :Cadre conceptuel

II.6.2. Cadre opérationnel

1. Activités communautaires

- Diagnostic communautaire

- Restitution

- Réunion de l'analyse de la solution possible

- Planification des projets

- Exécution des projets

2. Méthodes et outils de sensibilisation et mobilisation

- Méthodes

· rencontre d'information

· atelier de formation

· forum communautaire

· groupe de discussion focalisé

· sensibilisation porte à porte

- outils

· Mégaphone

· médias

· téléphones

· entretien

3. Facteurs d'influence sur les projets communautaires

- Modalités de financement

- Réseaux sociaux

- Facteurs socio démographiques

4. Mécanismes de préparation de la communauté aux activités communautaires

- Formation

- Continuité des activités communautaires

- Le temps accordé au diagnostic communautaire

- Prise de décision sur l'avenir

- Engagement de la communauté

5. Impact des activités communautaires

- sur le plan socio - environnemental

- sur les valeurs portées à l'action communautaire :

· Justice sociale

· Solidarité

· Démocratie

· Autonomie

· Respect

Degré de participation des membres de comité de développement aux activités communautaires

0Variables indépendantes Variable dépendante

Figure 2 : Cadre opérationnel

II. 7 Définition opérationnelledes variables

Dans ce cadre opérationnel, les variables se présentent en deux colonnes :

II.7.1 Variables indépendantes

Ce sont des variables manipulées pour avoir le résultat ou variable dépendante.

1. Activités communautaires

Toute action entreprise par la communauté ;

v Diagnostic communautaire

L'association de la communauté à l'identification des problèmes dans leur entité ;

v Restitution d'un atelier ou de rétro-information

Organisation d'un atelier qui permet à la communauté de se mettre sur une même table pour sélectionner les priorités de leurs problèmes ou besoins en vue de réfléchir ensemble pour la faisabilité de résoudre ces problèmes prioritaires ;

v Planification/Elaboration des projets

Prise de décision qui détermine le nombre de projets ;

v Exécution et Evaluation des projets

Mise en oeuvre des actions communautaires et vérification de niveau d'atteinte de réalisation des activités ou projets prévus ;

2. Méthodes et outils de sensibilisation et mobilisation

Les moyens et les techniques utilisés pour susciter une prise de conscience par rapport à une situation problématique en vue de répondre à un besoin commun pour un engagement des personnes touchées par les problèmes.

v Méthodes :

Voies ou moyens grâce auxquels on peut acquérir une connaissance suffisante pour pouvoir s'engager dans l'action communautaire ;

1. Outils :

Instruments d'utilisation dans une pratique d'une action communautaire ;

3. Facteurs influençant les projets communautaires

Détermination dans les projets qui concurrent à un résultat, soit positif soit négatif ;

v Réseaux sociaux :

Mouvement communautaire ou pouvoir public permettant de réaliser un projet communautaire ;

v Modalités de financement :

La manière dont les activités communautaires sont financées soit par l'Administration locale soit par des dons, soit par de prêts au développement de l'aide extérieur soit par un crédit.

4. Mécanismes de préparation de la communauté aux activités communautaires 

Lesstratégies permettant à la communauté de continuer avec les activités communautaires à l'absence de l'intervenant communautaire tels que : la formation, la continuité des activités communautaires, le temps accordé au diagnostic communautaire, la prise de décision sur l'avenir, l'engagement de la communauté aux activités communautaires

5. Impact des activités communautaires sur les conditions de vie de la communauté

Changement positif ou négatif des activités communautaires sur les conditions de vie de la communauté du point de vue socioéconomique ; environnemental et valeurs portées à l'action communautaire sur la justice sociale, la solidarité, démocratie, autonomie et le respect.

II.7.2 Variable dépendante

C'est le fruit des variables indépendantes

Degré de participation de comité aux activités communautaires : implication de la communauté au processus de planification des activités communautaires.CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Toute recherche scientifique suppose au départ l'utilisation des méthodes précises et des techniques adaptées au phénomène étudié. C'est pourquoi, dans ce chapitre présentons le type d'étude, la population d'étude, l'échantillonnage, les méthodes et outils de collecte de données , le recrutement et la formation des enquêteurs, la saisie, le traitement, l' analyse et l' interprétation des résultats enfin considérations éthiques sans oublier les limites et contraintes.

En effet, cette approche méthodologique nous permet d'aboutir aux résultats attendus de cette présente recherche.

III.1. Type d'étude 

Cette étude est évaluative d'autant plus qu'elle permet d'apprécier le niveau de participation des membres de comité de développement aux activités communautaires dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo. Elle a été effectuée dans une approche rétrospective d'autant plus qu'elle s'intéresse aux activités communautaires dans le temps passé. Elle comporte aussi bien des données qualitatives que quantitatives.

III.2. Population d'étude

La population concernée par cette étude est constituée 261 Cellules réparties dans quatre communes de la ville de Butembo. En plus, l'étude a fait recours à 12 chefs de cellules et 7 superviseurs de terrain de la FSDC pour des données qualitatives.

III.3. Population cible

La population cible est constitué de 261 membres de comité de développement répartis dans les différents quartiers de la ville de Butembo. Nous avons aussi travaillé avec les informateurs clés pour recueillir leur point de vue en ce qui concerne les données qualitatives.

III.4. Echantillon

Cette rubrique s'intéresse essentiellement à la détermination de la taille de l'échantillon et du type d'échantillonnage.

III.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon

Dans le contexte de cette recherche, soulignons que, la détermination de la taille de l'échantillon n'a pas été faite en se référent au calcul mathématique. cette étude a utilisé un échantillon exhaustif.Ainsi, nous avons sélectionné un membre de comité de développement en raison d'une cellule.

III.4.2. Type d'échantillon

Signalons qu'après la récolte des données, nous avons enregistré un taux de mortalité d'enquête de 20%. Le taux des réponses n'a été que de 80% soit 210 membres de comité de développement qui ont été enquêtés. Ainsi, à part les 210 membres du comité de développement enquêtés. Cette étude a utilisé un échantillonnage non probabiliste occasionnel.

III.5. Méthodes et Techniques de collecte des données

III.5.1 Données quantitatives

Pour récolter les données dans chaque cellule, les techniques et méthodes ont été utilisées pouvant nous permettre d'aboutir aux données souhaitées de cette recherche.

Cela étant, deux techniques ont été envisagées notamment :

Le questionnaire d'enquête qui a été standardisé et pré-codé, il a renfermé aussi bien des questions ouvertes et des questions fermées avec réponses binaires, parfois des questions dites « Cafétéria » c'est-à-dire semi-ouvertes mais aussi en donnant la chance aux répondants d'ajouter quelque chose en dehors des réponses proposées.

La technique documentaire qui a consisté à la collecte des données par consultation des archives d'une part des comités de développement d'autre part de la FSDC.

III.5.2 Données qualitatives

Le groupe de discussion focalisé a été organisé au tour de 12 chefs des cellules et 7 superviseurs de la FSDC /ULPGL-Butembo.

Dans le processus de collecte des données, deux méthodes ont été utilisées entre autres : quantitative et qualitative.

III.6. Sélection, formation des enquêteurs et pré-test du questionnaire

III.6.1 Sélection des enquêteurs

Dans le processus de collecte des données, nous avons recruté treize (13) enquêteurs compte tenu de leur formation et de leur expérience de travail en collaboration avec la communautaire locale. La sélection de ces enquêteurs a été basée sur quelques critères  suivants:

-Avoir une connaissance du terrain ; 

-Avoir fait les études dans les domaines de santé publique et communautaire et développement ;

-Etre collaborant et patient.

III.6.2 Formation des enquêteurs

Après cette étape, nous avons passé à la formation des enquêteurs sélectionnés et les thèmes suivants ont été traités à la base de la formation : objectifs poursuivis dans cette recherche, méthodes et techniques utilisées, l'attitude à afficher devant l'enquêté. Les enquêteurs devraient maîtriser parfaitement les outils en usant de la technique communicationnelle appropriée. La formation des enquêteurs a été organisée le 18/03/2013 de 10h20'à 14h05'.

III.6.3 Pré-test du questionnaire d'enquête

Le pré-test a été organisé par des enquêteurs formés en vue de s'assurer de la compréhension des outils d'enquête dans sites de partenariat du Quartier Evêché; LUMUMBA et MALENDE appartenant aux différentes communes de la ville de Butembo non ciblés par cette présente étude. Ainsi, par site, nous avons travaillé avec quatre enquêteurs au plus. Les résultats du pré-test nous ont permis non seulement d'omettre le guide d'observation, mais aussi certaines questions ont été écartées tels que : le quartier de résidence, la cellule de résidence et l'âge. Compte tenu des réponses proposées par les enquêtés pendant le pré-test. Toutes les questions presque ont été mises au choix multiple afin de faciliter la tâche pendant l'encodage.

III.6.4 Collecte des données

Soulignons que la collecte des données quantitatives ont été réalisées grâce au questionnaire pré-codé ayant été soumis directement aux enquêtés. En plus, nous avons fait recours aux archives de la faculté de Santé et Développement Communautaires ainsi qu'aux archives de comité de développement des différentes cellules concernées par l'étude. Cette collecte des données a été faite pendant 10 jours soit du 20 au 30 Mars 2013.

Tandis que pour les données qualitatives, nous avons procédé par un guide de Groupe de Discussion Focalisé adressé aux chefs de cellules et aux superviseurs de terrain de l'ULPGL/Butembo.

III.7. Saisie, traitement, analyse et interprétation des données

Après avoir obtenu les données issues de l'enquête, ces dernières ont été saisies et traitées de manière informatisée.  .

Les résultats ont été présentés dans différents tableaux suivis des commentaires mais aussi selon la nature des données dont il est question dans ce travail, nous avons recouru aux encadrés pour les résultats issus de groupe de discussion focalisé.

III.8. Indicateurs de l'évaluation

Pour évaluer le niveau de participation des membres du comité de développement aux activités communautaires dans les sites de partenariat,certains indicateurs ont été formulés afin d'apprécier le niveau de participation de comité de développement aux activités communautaires. Ces indicateurs ont été envisagés selon les différentes phases du processus de participation aux activités communautaires.

III.8.1. Indicateurs pour l'analyse de la situation

· Proportion de membre de comité de développement associée au diagnostic communautaire ;

· Proportion de membre de comité de développement associée à l'identification des problèmes prioritaires ;

· Proportion de membre de comité de développement associée à l'organisation de l'atelier de restitution ;

· Proportion de membre de comité de développement associée à la sensibilisation porte à porte

· Proportion de membre de comité de développement qui participe à la sensibilisation pour une action communautaire.

III.8.2. Indicateurs pour la restitution

· Nombre de personnes invitées à la restitution par rapport au nombre de présences à la restitution.

III.8.3. Indicateurs pour la planification et l'exécution des projets

· Existence des projets planifiés par les étudiants en collaboration avec la communauté ;

· Proportion des membres de comité de développement associée à la planification ;

· Nombre de projets planifiés par rapport au nombre de projets exécutés ;

· Proportion des membres de comité de développement qui participé à des réunions de l'action communautaire ;

· Nombre de réunions prévues par rapport aux réunions réalisées ;

· Proportion des membres de comité de développement qui participe à la décision des actions communautaires ;

· Proportion de représentativité de groupe socio-culturel dans la gestion des activités communautaires des membres de comité de développement ;

III.8.4. Indicateurs de niveau de préparation des membres de comité de développement aux mécanismes de pérennisation des activités communautaires

· Taux d'adhésion des membres de la communauté dans le comité de développement ;

· Taux d'abandon des membres de comité de développement ;

· Mécanismes de mis en place pour la pérennisation des activités communautaires.

Quelques critères ont été envisagés pour nous permettre l'évaluation de ces indicateurs.

Voici quelques critères qui ont été considérés : participation très élevée (supérieure au ¾ soit à 75%), participation élevée (égale au ¾ soit entre 51% et 75%), participation moyenne (2/4 soit 50%), participation faible (égale 1/4 soit entre 49% et 25%)et participation très faible (inférieure à 25%).

III.9. Considérations éthiques

Les êtres humains sont de plus en plus sujets de plusieurs études en sciences sociales. Cela entraîne aussi bien des problèmes d'ordre éthique et déontologique.

Dans l'approche communautaire, la méthode d'éthique est capitale du fait que les démarches du chercheur pour la collecte des données ne doivent pas se faire en mépris de la dignité humaine et de la société. Cette étude s'est inscrite dans les considérations éthiques en tenant compte de :

Ø consentement libre et éclairé ;

Ø confidentialité et anonymat.

III.10. Limites et contraintes de l'étude

Il n'est jamais ou toujours pas aisé pour franchir, certes, le chercheur se heurte à des multiples difficultés d'ordre théorique et pratique. Cela étant, nous pouvons déclarer à la suite d'un adage populaire qu' « il n'y a pas de roses sans épines » nous reconnaissons que ce travail n'est pas une oeuvre parfaite car nous avons connu des limites et des contraintes non négligeables dont :

Ø -Il convient de signaler que les enquêtes ont duré 15 jours, au lieu de 10 jours prévus, car il est arrivé des moments où les enquêtés n'étaient pas disposés à recevoir les enquêteurs et nous étions contraints de reporter le rendez-vous selon la disponibilité de l'enquêté ;

Ø -Dans l'objectif de vouloir obtenir toutes les informations nécessaires de remplissage de toutes les sections du plan d'analyse des variables, l'administration du questionnaire a pris trop de temps d'autant plus qu'il fallait expliquer les questions aux enquêtés pour leur faire comprendre.

CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES RESULTATS

Le présent chapitre s'appuie essentiellement sur la présentation des résultats obtenus après récolte des données. Les questions ont été adressées à 210 membres du comité de développement dans 210 cellules de la ville de Butembo. Ces résultats renferment également les données issues de groupe de discussion focalisée dont les participants étaient de sept (7) superviseurs des activités de terrain en Faculté de Santé et Développement Communautaires de l'ULPGL Butembo et douze (12) chefs des cellules mais aussi, nous avons consulté les archives concernant les activités de descente sur terrain.

Les résultats obtenus par le questionnaire et archives sont présentés dans des tableaux selon l'ordre suivant :

Ø Caractéristiques des répondants ;

Ø Participation des membres de comité de développementau processus des activités communautaires y compris les Méthodes et les outils de sensibilisation communautaire utilisés;

Ø Stratégies de pérennisation des activités communautaires.

Les résultats de groupe de discussion focalisé ont été présentés sous les encadrés.

4.1. Caractéristiques des répondants

L'étude a pu recueillir les données sur le sexe, l'état civil, le niveau d'étude, nombre d'enfant à l'âge scolaire, et l'occupation du répondant.

Q01. Sexe du répondant

4.1.1 Sexe du répondant

Tableau 3:Répartition des répondants selon le sexe

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Masculin

Féminin

165

45

79

21

Total

210

100,0

De ce tableau, nous constatons qu'une bonne proportion des répondants est du sexe masculin avec un score de 79%. Le sex ratio est 3,66 en faveur des hommes.

Q02 Quel est votre état matrimonial ?

4.1.2 Etat matrimonial des répondants

Tableau 4:Répartition des répondants selon l'état civil.

Etat civil

Fréquence

Pourcentage

Célibataires

Mariés (e)

Veuf (ve)

Uni de fait

14

176

8

12

7

84

4

5

Total

210

100,0

Au regard des résultats de ce tableau, il ressort que 84 % des répondants sont des mariés (es), suivi des célibataires qui représentent 7 % et 4% ne représente que les veufs (ves).

Q03 Quel est votre niveau d'étude?

4.1.3 Niveau d'étude des répondants

Tableau 5:répartitions des répondants selon le niveau d'étude.

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

Sans niveau d'étude

Primaire

Secondaire

Supérieur /Universitaire

25

107

150

26

8

34,6

49

8,4

Total

210

100,0

A la lumière de ce tableau, 49% des répondants ont un niveau d'étude secondaire et 34,6% sont du niveau primaire.

Q04 Combien d'enfants avez - vous à l'âge scolaire?

4.1.4 Nombre d'enfants à l'âge scolaire

Tableau 6:Répartition des répondants selon le nombre d'enfants en âge scolaire.

Nombre d'enfants en âge scolaire

Fréquence

Pourcentage

0

1à 3

4à 6

7et plus

5

49

91

65

2,4

23,3

43,3

31

Total

210

100,0

Les enquêtes ont relevé que 43,3% des répondants ont 4 à 6 enfants en âge scolaire et 31% ont 7 et plus d'enfants en âge scolaire.

Q05 Combien sont à l'école ?

4.1.5 Nombre d'enfants à l'école

Tableau 7:Répartitions de répondants par nombre d'enfants à l'école.

Nombre d'enfants à l'école

Fréquence

Pourcentage

0

1 à 3

4 à 6

7 et plus

6

126

14

3

32

60

7

1

Total

210

100,0

Les résultats de ce tableau prouvent que 60% des répondants déclarent avoir 1 à 3 enfants à l'école et 32% des répondants sans enfants à l'école.

Q06Avez-vous un emploi?

4.1.6 Occupation du répondant

Tableau 8:Répartition des répondants selon l'occupation professionnelle.

Occupation professionnelle

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

123

87

59

41

Total

210

100,0

Il est dégagé de ce tableau que 123 membres des comités de développement interrogés soit 59% ont une occupation professionnelle alors que 41% n'ont pas d'occupation professionnelle

4.2. Implication de la communauté au processus des activités communautaires

Il s'avère important de souligner que pour certains tableaux, chaque répondant était libre dedonner plus d'une réponse.

Q101 Avez-vous déjà participé à une activité communautaire au sein de votre cellule ?

4.2.1 Participation aux activités communautaires

Tableau 9:Participation à une activité communautaire.

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

203

7

97

3

Total

210

100,0

A lire ce tableau, nous constatons que la quasi-totalité soit 97 des enquêtés ont déjà participé à une activité communautaire.

Q102 Si oui, quelle est cette activité ?

4.2.2 Types d'activités communautaires

Tableau 10:Type d'activités communautaires auxquelles les répondants ont participé pour l'identification des problèmes prioritaires.

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Aménagement des avenues/rues

Aménagement des sources d'eaux

Elaboration des projets

Assainissement du Quartier

Construction des ponts

Protection de l'environnement (vulgarisation de l'arbre fruitier)

Sensibilisation pour l'utilisation de l'eau des bornes fontaines

24

18

20

56

14

39

32

11

9

10

28

7

19

16

Total

203

100,0

A travers ce tableau, nous avons remarqué que 28% des enquêtés ont reconnu avoir participé aux activités communautaires de l'hygiène et assainissement dans le Quartier 19% ont parlé de la protection de l'environnement par vulgarisation de l'arbre fruitier et 16% s'intéressent à la sensibilisation d'utilisation de l'eau de borne fontaine et 11% s'occupent de l'aménagement des avenues/rues.

Q103 Quelles sont les activités auxquelles vous avez participé pendant le processus de planification?

4.2.3 Activités communautaires

Tableau 11:Participation aux activités communautaires.

Activités

Fréquence

Pourcentage

Analyse de la situation, restitution, planification

Restitution, planification, exécution

Planification,

Exécution

Suivi- évaluation

8

63

47

40

45

4

31

23

20

22

Total

203

100,0

A travers ce tableau, plus du tiers soit 31%de la communauté participe aux activités de restitution dans les sites de partenariat,23% à la planificationdes projets. Néanmoins4% seulement participe à l'analyse de la situation.

Q104 Qui identifie les problèmes communautaires prioritaires?

4.2.4 Identification des problèmes communautaires

Tableau 12:Identification des problèmes communautaires prioritaires.

Identification des problèmes

Fréquence

Pourcentage

Par pouvoir public/Chef de cellule

Communauté locale

ULPGL

21

122

67

10

58

32

Total

210

100,0

De ce tableau, il ressort que l'identification des problèmes communautaires prioritaires se fait par la communauté locale selon 58% des répondants et par l'ULPGL selon 32%.

Données par archivage

4.2.5 Personnes attendues aux restitutions

Tableau 13:personnes attendues par rapport au nombre de personnes présentes aux restitutions.

Année

Restitution prévues

Personnes Attendues par invitation

Personnes présentes par invitation

Nombre de participants aux restitutions

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

11

9

14

8

17

12

9

4

180

53

194

163

122

87

75

23

98(54%)

23(43%)

54(28%)

79(48%)

96(79%)

42(48%)

18(24%)

7(30%)

254

102

117

193

432

233

109

108

Total

84

897

417(46%)

1548

Les résultats de ce tableau montrent que le pourcentage des personnes présentes aux restitutions par rapport aux personnes attendues est de 46% en général pendant huit (8 ans). Q106 Avez-vous déjà été un jour associé à la planification des projets communautaires ?

4.2.6 Planification des projets

Tableau 14:Etre associé à la planification des projets communautaires.

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

177

33

84

16

Total

210

100,0

Des résultats repris dans ce tableau, il ressort que 84% des répondants ont déjà été un jour associé à la planification des projets communautaires.

Q107Quels sont les projets qui ont été Planifiés dans votre cellule que vous connaissez ?

4.2.7 Types de projets

Tableau 15:types de projets planifiés.

Projets planifiés

Fréquence

Pourcentage

Aménagement des ponts

Hygiène et Assainissement

Education pour la santé

Sensibilisation pour adduction des sources d'eau

Réhabilitation des avenues/rues

115

20

47

23

5

55

10

22

11

2

Total

210

100,0

Les résultats présentés dans ce tableau montrent que 55% des projets réalisés dans de cellules concernent l'aménagement des ponts ; 22% des projets réalisés ont été concentrés sur des séminaires de l'éducation pour la santé dans les différents groupes de la cellule et 11% des projets ont été orientés vers l'aménagement des sources d'eau potable.

Données par archive

4.2.8 Projets planifiés et exécutés

Tableau 16:Nombre des Projets .

Année

Projets planifiés

Projets exécutés

Projets non exécutés

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

16

18

15

21

32

17

19

12

5(31%)

6(33%)

2(13%)

3(14%)

6(19%)

5(29%)

3(16%)

2(17%)

11(69%)

12(67%)

13(87%)

18(86%)

26(81%)

12(71%)

16(84%)

10(83%)

Total

150

32(21%)

118(79%)

A la lecture de ce tableau, il ressort que le pourcentage des projets planifiés non exécutés est plus élevé qu'au pourcentage des projets planifiés exécutés pour toutes les années. Ainsi, les projets sont planifiés ne sont pas exécutés en 79% pendant plus de 8 ans.

Q108 Pourquoi les projets planifiés n'ont pas été exécutés ?

4.2.9 Causes de non réalisation des projets planifiés

Tableau 17:Causes de non réalisation des projets.

Causes

Fréquence

Pourcentage

Manque d'implication de la communauté locale

Manque de soutien de pouvoir public

Manque de financement

19

61

130

9

29

62

Total

210

100,0

De ce tableau, il ressort que 62% des répondants ont déclaré que le manque de financement est une cause principale de non réalisation des projets communautaires et 29% reconnu que le manque de soutien de la part du pouvoir public. C'est-à-dire le non engagement des autorités politico administratives.

Données par archive

4.2.10 Organisation des réunions

Tableau 18:Réunions.

Année

Réunions prévues

Réunion réalisée

Réunion non réalisée

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

85

76

100

105

90

68

56

70

42(49%)

51(67%)

56(56%)

41(39%)

43(48%)

37(54%)

39(69%)

34(49%)

43(51%)

25(33%)

44(44%)

64(61%)

47(52%)

31(46%)

17(31%)

36(51%)

Total

650

343(53%)

307(47%)

A la lumière des résultats de ce tableau, nous avons constaté que les réunions prévues sont tenues à 53% pour 8 ans, et 47% des réunions prévues n'ont pas été réalisées.

4.2.11 réunions réalisées

Tableau 19:Réunion réalisées avec quorum.

Année

Réunions Réalisées

Réunion réalisée avec quorum atteint

Réunion réalisée avec quorum non atteint

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

42

51

56

41

43

37

39

34

20(48%)

25(49%)

19(34%)

22(54%)

19(44%)

15(41%)

17(44%)

19(56%)

22(52%)

26(51%)

37(66%)

19(46%)

24(56%)

22(59%)

22(56%)

15(44%)

Total

343

156(45%)

187(55%)

Les résultats de ce tableau montrent que les réunions réalisées avec quorum non atteint représentent 55% contre 45% pour des réunions réalisées avec quorum atteint.

Q109Pensez- vous que tous les groupes socioculturels ont été souvent représentés dans la gestion des activités communautaires ?

4.2.12 Représentation des groupes  dans la gestion des activités communautaires

Tableau 20:Représentation de tous les groupes socioculturels dans la gestion des activités communautaires.

Représentation de tous les groupes

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

71

139

34

66

Total

210

100,0

Les résultats de ce tableau relèvent que la majorité des répondants soit 66% pensent que tous les groupes socioculturels ne sont pas représentés dans la gestion des activités communautaires.

Q1010Quelles sont les personnes impliquées dans le sui-é évaluation des activités communautaires ?

4.2.13 Suivi et évaluation

Tableau 21:Suivi et Evaluation des projets communautaires.

Personne responsable

Fréquence

Pourcentage

ULPGL

Comité de développement

ONG

Je ne sais pas

38

92

21

59

18

44

10

28

Total

210

100,0

Il ressort de ce tableau que 44% des projets communautaires sont évalués par les membres de comité de développement, en 28% les projets ne sont pas évalués. Les étudiants de l'ULPGL n'interviennent dans l'évaluation à18%.

IV.3. Méthodes et outils de sensibilisation et mobilisation communautaires

Dans cette rubrique, nous présentons les résultats permettant à apprécier les méthodes et outils de sensibilisation et mobilisation utilisés dans les activités communautaires.

Q201Avez-vous déjà été sensibilisé un jour pour une action communautaire ?

4.3 .1 Sensibilisation communautaire

Tableau 22:Sensibilisation pour une action communautaire.

Etre sensibilisé pour une action communautaire

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

206

4

98

2

Total

210

100,0

Les résultats de ce tableau relèvent que 98% des répondants ont déjà été au moins une fois sensibilisés pour une action communautaire et 2% n'ont jamais été sensibilisés.Q202Si oui, laquelle ?

4.3. 2 Types d'activités de Sensibilisation communautaire

Tableau 23:Activités de sensibilisation.

Activités

Fréquence

Pourcentage

Auto prise en charge

Hygiène et Assainissement

Nutrition équilibrée

Protection de l'environnement (vulgarisation de l'arbre fruitier au sein de la parcelle)

47

96

33

30

23

47

16

14

Total

206

100,0

Il ressort de ce tableau que parmi 206 enquêtés ayant subi une sensibilisation 47 % ont été sensibilisé sur l'hygiène et assainissement ; 23 % sur l'auto prise en charge ; et 16 % sur une alimentation équilibrée 14 % pour la protection de l'environnement.

Q203Par quels moyens avez-vous été sensibilisé ?

4.3. 3 moyens de Sensibilisation communautaire

Tableau 24:Moyens utilisés.

Moyens

Fréquence

Pourcentage

Atelier de formation

Sensibilisation Porte à porte

Radio

Forum communautaire

Focus group

115

52

6

25

8

56

25

3

12

4

Total

206

100,0

A la lecture de ce tableau, il est clair que les moyens de sensibilisation le plus utilisés était l'atelier de formation (56%), sensibilisation porte à porte avec 25% et le forum communautaire(12%).

Q204Quels sont les outils les plus efficaces pour la sensibilisation ou mobilisation Communautaires ?

4.3.4 Outils de sensibilisation

Tableau 25:Outils les plus utilisés pour la sensibilisation.

Outils

Fréquence

Pourcentage

Mégaphone

Invitation / Affiche

Téléphone

Autre (entretien)

111

56

6

33

54

27

3

16

Total

206

100,0

Dans ce tableau, les résultats montrent successivement : les outils les plus utilisés pour la sensibilisation et la mobilisation de la manière suivante : Mégaphone (54%), Invitation/ Affiche (27%), entretien (16%).

Q205Tous les moyens utilisés dans la sensibilisation communautaire sont-ils adaptés à l'approche communautaire ?

4.3. 5 Appréciation des méthodes

Tableau 26:Outils les plus utilisés pour la sensibilisation d'appréciation des tous les moyens utilisés dans la sensibilisation communautaire.

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

171

35

83

17

Total

206

100,0

Les résultats observés dans ce tableau montrent que la majorité des répondants soit 83% déclarent que tous les moyens utilisés sont adaptés à l'approche communautaire.

Q206Tous les outils utilisés dans la sensibilisation communautaire sont-ils adaptés à l'approche communautaire ?

4.3. 6 Appréciation des outils

Tableau 26:opinion d'appréciation des tous les outils utilisés dans la sensibilisation communautaire.

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

111

95

54

46

Total

206

100,0

La majorité des répondants soit 54% reconnaissent que tous les outils utilisés dans la sensibilisation communautaire sont adaptés à l'approche communautaire.

IV.4. Facteurs favorisant la réalisation des projets communautaires

Dans cette rubrique, nous avons présenté les facteurs qui influencent ou non la réalisation des projets communautaires dans les différentes cellules de la ville de Butembo.

Q301 Qui finance les projets communautaires dans votre cellule ?

4.4.1 Sources de financement des projets communautaires

Tableau 27:Financement des projets communautaires.

Financement

Fréquence

Pourcentage

Population locale

ONG/Mutuelle

Pouvoir public

Aide extérieure

187

17

2

4

89

8

1

2

Total

210

100,0

Les résultats de ce tableau relèvent que 89% de financement des projets communautaires émanent de la population locale.

Q302 Quelle modalité de financement permet-elle la communauté de réaliser les projets communautaires ?

4.4.2 Financement des projets communautaires

Tableau 28: Modalité de financement des projets communautaires .

Contribution de la communauté

Fréquence

Pourcentage

En argent

En nature

En main d'oeuvre

91

2

94

49

1

50

Total

187

100,0

Il ressort de ce tableau que la modalité qui permet de réaliser les projets communautaires est la contribution communautaire en main d'oeuvre à 50% et en argent à 49%.

Q303 Quels sont les facteurs permettant à la cellule de réaliser leurs activités communautaires ?

4.4.3 Facteurs socio-économiques

Tableau 29:Facteurs de réalisation des projets communautaires.

Facteurs

Fréquence

Pourcentage

Sociale (solidarité)

Economique (revenu des habitants)

Autre (Emploi)

134

53

23

64

25

11

Total

210

100,0

A la lumière des résultats de ce tableau il ressort que les facteurs sociaux favorisent la réalisation des projets communautaires selon 64% et les facteurs économiques tels que le revenu des habitants (25%).

Groupe de discussion focalisé avec les superviseurs de terrain de la FSDC de l'ULPGL /Butembo.

Encadré 1 : Facteurs qui influencent l'exécution des projets dans les sites de partenariat

La réalisation des projets communautaires dépend de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation ou mobilisation communautaire, la présence régulière des étudiants dans les sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la faisabilité financière du projet ; le dynamisme du comité de développement, la motivation du comité de développement; l'engagement des autorités politico-administratif dans le processus des activités communautaires.

Groupe de discussion focalisé avec les chefs des cellules 

Dans les sites de partenariats, nous avons énuméré certains goulots d'étranglement aux projets communautaires notamment : rejet de responsabilité ; manque de motivation du comité de développement ; l'insécurité de la population ; manque d'appui externe, l'instabilité des habitants (locateurs), le conflit communautaire, Manque de compréhension de l'autorité locale/chef de cellule, Manque de financement.

.

Encadré 2 : Principales contraintes pour réaliser des projetscommunautaires.

IV5. Mécanismes de préparation de la communauté pour la pérennisation des activités communautaires

Le processus d'appropriation des activités communautaires vise la pleine participation de la population à une action communautaire à tous les stades avec un esprit d'auto-détermination.

Données par archive

4.5.1 Niveau de préparation de la communauté aux mécanismes de l'appropriation des activités communautaires

Tableau 30:nombre d'adhérents et d'abandons du comité de développement.

Année

Nombre du Comité nommé dans la séance de restitution

Nombre d'adhérents

Nombre d'abandons

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

183

251

375

293

212

190

82

26

-

-

-

-

3(1%)

-

-

-

99(54%)

26(10%)

102(27%)

127(43%)

-

43(23%)

22(27%)

15(58%)

Total

1612

3(1%)

434(27%)

Il ressort des résultats de ce tableau qu'à partir de 2005 jusqu'à 2012, il n'ya que des abandons qui ont été enregistrés parmi les membres du comité de développement. Néanmoins, 1% d'adhérent a été constaté à 2009.

Q401 Quelles sont les actions à mener pour que vous vous appropriez les activités communautaires ?

4.5.2 Stratégies d'appropriation des activités communautaires

Tableau 31:Action pour appropriation des activités communautaires.

Actions

Fréquence

Pourcentage

Notre implication dans la gestion des projets

Participation active de toutes les couches sociales

Concertation permanente entre les membres de la cellule

99

61

50

47

29

24

Total

210

100,0

Il résulte de ce tableau que près de la moitié de répondants soit 47% privilégient l'implication de la communauté dans la gestion des projets comme action à mener pour s'approprier les activités communautaires ; 29% mettent l'accent sur la participation active de toutes les couches sociales dans les activités communautaires.

Q402Qu'est- ce qui doit être fait pour que vous soyez capables de vous prendre en charge sans assistance extérieure ?

4.5.3 Auto-prise en charge

Tableau 32:Etre capable de se prendre en charge sans assistance extérieure.

Capable pour la prise en charge

Fréquence

Pourcentage

Nous impliquer dans toutes les phases de planification

Session de renforcement des capacités de bénéficiaires des projets

Nous constituant en comité organisé et fort de prendre de relève de la gestion

105

67

38

50

32

18

Total

210

100,0

Les résultats de ce tableau relèvent que près de la moitié soit 50% des répondants souhaiteraient être impliqué dans toutes les phases de la planification afin qu'ils soient capables de se prendre en charge sans assistance extérieur; 32% des répondants envisagent l'organisation de formation de renforcement des capacités communautaires.

Groupe de discussion focalisé des superviseurs de terrain

Encadré 3 : Stratégies de la pérennisation des activités communautaires pour un développement endogène ; autogéré ; autocentré, intégral, intégré et durable.

Les stratégies telles que la multiplicité des séminaires dans les différents groupes de la cellule par les étudiants ; bonne élection du comité de suivi ; le temps accordé aux activités communautaires ; prise de décision de comité de développement ; formation continue dans les sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs de cellules et comité de suivi après même le départ de l'étudiant, échange d'expérience entre les cellules ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui n'en ont pas réalisé. Cela par « la journée communautaire » enfin, il faut l'implication totale des autorités locales et la communauté de la base dans processus des activités communautaires.

IV.6. Impacts des activités communautaires sur la vie socio- environnementale et sur les valeurs sociales

Il s'avère nécessaire dans cette partie d'apprécier l'impact des activités communautaires sur les conditions socio-économiques, environnementale et sur les valeurs sociales et comparer la situation d'avant et pendant les activités communautaires par les descentes sur le terrain.

501 Avez-vous un point d'approvisionnement en eau dans votre cellule?

4 .6.1 Approvisionnement en eau

Tableau 33:Existence de Point d'Approvisionnement en eau.

Avoir un point d'approvisionnement en eau

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

183

27

87

13

Total

210

100,0

Il est dégagé de ce tableau que 87% des répondants ont un point d'approvisionnement en eau contre 13% qui n'en ont pas dans leur cellule.Q502Si oui, quand l'avez-vous eu ?

4.6.2 Période d'avoir l'eau

Tableau 34:Le temps d'acquisition d'un point d'approvisionnement en eau.

Temps

Fréquence

Pourcentage

Avant les activités de terrain

Pendant les activités de terrain

73

110

40

60

Total

183

100,0

Le tableau susmentionné montre que la majorité des répondants soit 60% ont acquis le point d'approvisionnement en eau pendant les activités communautaires de descente de terrain.

Q503 Quelle est la source principale d'approvisionnement en eau de boisson  dans votre cellule?

4.6. 3 Source Principale d'approvisionnement en Eau

Tableau 35:Source principale d'approvisionnement en eau avant les activités de descente sur le terrain.

Source d'approvisionnement

Fréquence

Pourcentage

Puits

Source de point d'eau

Borne fontaine

Autre (REGIDESO)

11

88

73

11

6

48

40

6

Total

183

100,0

Les résultats affichés dans ce tableau montrent que 48% des répondants s'approvisionnaient de en eau source avant les activités de terrain, 40% utilisaient la borne fontaine et 6% la REGIDESO et 6% les puits.

Q504 Participez-vous aux décisions des activités communautaires ?

4.6.4 prises de décisions pour activités communautaires 

Tableau 36:Participation à la prise des décisions concernant les activités communautaires.

Participation

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

191

19

91

9

Total

210

100,0

Ce tableau relève que la plupart doit 91% de répondants participent aux décisions des activités communautaires et 9% n'en participent pas.

Q505 Pensez-vous que la communauté de cette cellule est capable de se développer seule ?

4.6.5 Auto-développement pour activités communautaires 

Tableau 37:Auto-prise en charge de la cellule par la communauté.

Auto prise en charge

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

139

71

66

34

Total

210

100,0

Ce tableau montre qu'une majorité des répondants soit 66% pensent que la communauté locale de la cellule est capable de se développer seule et 34% s'opposent à cette affirmation.

Q506 Pensez- vous que la communauté se respecte mutuellement ?

4.6.6 Respect mutuel 

Tableau 38:Respect mutuel dans la cellule.

Respect

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

160

50

76

24

Total

210

100

Le présent tableau montre que la majorité de répondants soit 76% reconnaissent l'existence du respect mutuel dans la cellule.

Q507 La communauté est-elle unie pour les actions communautaires ?

4.6.7 Action communautaire 

Tableau 39:Union pour l'action communautaire.

Union

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

166

44

79

21

Total

210

100,0

En lisant les résultats de ce tableau, nous remarquons que la majorité des répondants soit 79% confirment l'union de la population pour les actions communautaires.

Groupe de discussion focalisé avec les chefs de cellules.

Encadré 4 : Jugement des conditions de vie de la communauté dans la cellule avant et pendant les activités de terrain.

Nous estimons qu'il y a changement surtout social et mental dans la population locale. Avant presque toutes les cellules n'avaient pas de comité de développement et pendant les activités communautaires nous les avons élus. Les activités de terrain ont suscité une prise de conscience par rapport à une situation problème et à promouvoir des solutions alternatives, des idées nouvelles afin de transformer cette situation par engagement des personnes concernées par le problème. Nous avons observé un changement pendant les activités de terrain sur les valeurs sociales telles que  la solidarité, la démocratie et l'autonomie.

CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION DES RESULTATS

Bien que cette étude soit évaluative du type rétrospectif, l'objectif était d'évaluer le niveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo. Après présentation des résultats obtenus par cette étude, il s'avère nécessaire de les confronter non seulement aux résultats des recherches antérieures, mais aussi aux théories développées dans la revue de la littérature et enfin, nous avons émis nos analyses personnelles à propos des résultats obtenus.

5.1Implication de la communauté au processus des activités communautaires

Dans cette section, nous avons apprécié la participation de la population aux activités communautaires par phase.

5.1.1 Participation à l'analyse de la situation

Les résultats du tableau 8 ont montré que la quasi-totalité soit 97% de répondants ont déjà participé à une activité communautaire.

La participation constitue l'un des fondements de la démarche communautaire. C'est l'élément moteur du diagnostic communautaire.La participation communautaire est essentiellement un processus par lequel les personnes, individuellement ou en groupe, exercent leur droit de jouer un rôle actif et direct dans le développement des services appropriés, en garantissant les conditions d'une amélioration durable de la vie et en soutenant l'octroi aux communautés du pouvoir dans le développement global (OMS,1989, p.14).

La participation entant qu'un processus indispensable, dont toutes les couches de la communauté devraient jouir, les membres de comité de développement de sites de partenariat, bien sûr ont déjà été un jour associés à une participation communautaire, néanmoins, il semblerait que ce comité utilise le service offerts par les intervenants communautaires. Nous pouvons parler à ce niveau, malgré 97% de comité ayant déjà participé à une action communautaire, cette participation est marginale d'autant plus qu'il ne participe pas activement à la détermination de leurs priorités à travers leur représentation au sein des organes de participation communautaire.

A travers le tableau10, il ne ressort que plus 31% de la communauté participe aux activités de restitution et 23%, l'exécution des projets .Néanmoins 4% seulement participe à l'analyse de la situation.

L'analyse des besoins est une approche stratégique qui permet d'abord d'évaluer une situation problème dans tous ses aspects de manière à en trouver la solution la plus économique et qui est suffisamment apte à transformer le problème ou tout carrément l'éliminer. Les communautés ont des caractéristiques intrinsèques qui résultent des vus et vécus de leur histoire ; ces caractéristiques sont aussi importantes pour être prises en compte dès le début des projets de développement. « L'analyse des besoins permet la compréhension de la problématique en prenant en compte la vision, les représentations portées par les bénéficiaires. Elle aide à mieux cerner les configurations de la problématique locale, à identifier les forces ainsi que les faiblesses des communautés cibles, à connaître leurs priorités et à faire une bonne traduction des informations en des actions concrètes d'accompagnement, en d'autres termes leur véritable cahier de charges qui sera alors un compromis entre les différentes composantes sociales(OMS,2012). Cette étape s'inscrit dans un processus de recherche d'action qui fait appel à la participation des personnes concernées, non seulement pour définir leur vécu, mais pour découvrir ce qui mériterait d'être amélioré. La gestion des programmes et des projets de développement a connu un grand changement dans l'approche adoptée dans le processus de l'identification, de l'élaboration, de la mise en oeuvre et du suivi de leurs activités (Nolex FONTIL, 2009).

La participation de la communauté locale au processus des activités communautaires est faible, malgré, une bonne collaboration avec les intervenants communautaires.la communauté locale n'est pas associée à l'analyse de la situation, mais aussi à la préparation de la restitution.

Il ressort des résultats présentés dans le tableau 11, l'identification des problèmes communautaires prioritaires se fait par la communauté locale selon 58% des répondants et par l'ULPGL selon 32%.

Cette enquête ou cette recherche peut être faite à la demande de quelques personnes qui sont touchées par un problème que l'on soupçonne être collectif et qui pourrait donner lieu à une intervention communautaire. La demande peut aussi provenir d'un groupe existant qui a déjà une connaissance partielle du milieu, mais qui veut approfondir cette connaissance pour vérifier une hypothèse ou encore la faisabilité d'un projet. Enfin, il est possible qu'aucune demande particulière n'ait été formulée et qu'il s'agisse plutôt d'un établissement public ou d'un organisme communautaire qui désire procéder à une analyse du milieu afin d'orienter ou de réorienter ses priorités d'action (Henri LAMOUREUX et al, 2009, p.156)

La première catégorie dans l'identification des problèmes communautaires devrait être constituée des personnes touchées par les problèmes, la deuxième catégorie serait composée par des intervenants communautaires ayant une connaissance partielle du milieu.

5 .1.2 Restitution

Les résultats du tableau12 montrent que le pourcentage des personnes présentes aux restitutions par rapport aux personnes attendues est de 46% en général pendant huit (8 ans).

Les facilitateurs aident la population à effectuer un diagnostic des divers problèmes qui se posent à la communauté ou à tel ou tel groupement spécifique au sein de la communauté. Ils aident ensuite à analyser les solutions qu'il est possible d'envisager pour affronter les divers problèmes identifiés. Cette phase se conclut par des choix et par une classification prioritaire des solutions acceptables par les intéressés. Avant de traduire les priorités retenues en programmes d'action, on engage une réflexion collective sur les options stratégiques qui découlent des analyses que l'on vient de faire. Cet exercice doit aider à replacer les priorités identifiées dans une perspective plus longue et vérifier leur cohérence.

Le niveau de participation des personnes invitées aux restitutions est faible. Il semble que les personnes contactées pendant l'analyse de la situation sont absentes à la restitution. Brusquement, la séance de restitution animée par les étudiants de l'ULPGL devient bénéfique pour une autre catégorie des membres de la communauté qui n'ont pas été associés à l'identification des problèmes pendant la phase de l'analyse de la situation. Les membres de comité de développement sont nommés parmi la population présente à la restitution. Néanmoins, pour devenir un membre de comité de développement, il serait important non seulement de manifester un esprit de volontary leadership mais aussi d'être accepté comme tel par la communauté pour diriger l'action communautaire.

5.1.3. Planification et exécution des projets

A la lumière des résultats du tableau 13, 84% de membres de comité de développement participent à la planification des projets en base communautaire.

Il est difficile de changer profondément les comportements seulement avec une séance. C'est pourquoi, il est conseillé de planifier les interventions ou éducation communautaire."Planifier, c'est appliquer un processus qui amène à décider quoi faire, comment le faire et comment évaluer ce qui sera fait avant l'action et le changement, objets ultimes de la planification." (Pineault R et Daveluy C, 2011, p.32).

A cet égard, il est indispensable que le coordinateur d'une action sur le terrain entretienne un questionnement permanent quant à la validité du processus en cours, de façon à l'adapter à l'instabilité du milieu.

L'élaboration du plan d'action est une étape de planification au cours de laquelle sont définis et précisés : les objectifs, les stratégies, les moyens d'action, l'échéancier, les ressources humaines et matérielles nécessaires, le mode de fonctionnement du groupe et le choix d'une structure organisationnelle.

La participation de la population à la planification des projets en base communautaire est très élevée.

A la lecture du tableau 15, il ressort que le pourcentage des projets planifiés non exécutés est plus élevé qu'au pourcentage des projets planifiés exécutés pour toutes les années. Ainsi, les projets planifiés ne sont pas exécutés en 79% pendant plus de 8 ans.

La planification constitue ainsi l'élément de référence pour la mise en oeuvre d'une action de développement. Le suivi est un élément essentiel dans le pilotage du projet : c'est à partir des informations que donne ce système que l'on peut savoir dans quelle mesure les différentes activités prévues dans le Plan de développement sont réalisées.

La planificationconstitue ainsi l'élément de référence pour la mise en oeuvre d'une action de développement. Le suivi est un élément essentiel dans le pilotage du projet : c'est à partir des informations que donne ce système que l'on peut savoir dans quelle mesure les différentes activités prévues dans le Plan de développement sont réalisées.

Le niveau d'exécution des projets communautaires s'avère très faible pendant 8 ans. Cette situation serait due au manque d'implication de la communauté locale, au manque de soutien de pouvoir public et au manque de financement des projets planifiés.

5.1.4. Tenue régulière des réunions

A la lumière des résultats du tableau17, nous avons constaté que les réunions prévues sont tenues à 53% pour 8 ans, et 47% des réunions prévues n'ont pas été réalisées.

C'est le début d'une période plus ou moins longue qui sera traversée par la tenue de réunions de travail et par l'organisation de démarches et d'activités nécessaires à l'atteinte des objectifs que le groupe s'est fixé.

La réalisation de l'action, c'est aussi l'apprentissage du travail en équipe et de l'exercice de la démocratie au sein d'un groupe. C'est également un temps fort d'actualisation d'un processus d'éducation populaire qui s'effectuera dans le respect des intérêts et des aptitudes des personnes participantes.

Plusieurs tâches et responsabilités jalonnent cette étape de l'action, notamment :

1. L'organisation et l'animation des réunions ;

2. Le suivi des décisions et des tâches et responsabilités dévolues aux participantes et participants entre chacune des réunions ;

3. La mise en oeuvre des divers moyens d'action ;

4. La réalisation des activités de sensibilisation ;

5. L'élargissement de la mobilisation ;

6. La conception et la réalisation de la stratégie de communication et les liens avec les médias ;

7. La planification, la préparation et le suivi des demandes de financement et l'organisation d'activités d'autofinancement

a. La formation ou le perfectionnement des personnes engagées dans l'action 

Par observation des résultats de cette étude, le niveau de réalisation de tenue des réunions est élevé, néanmoins, les réunions réalisées avec quorum atteint présentent un niveau faible soit de 45%. Cela, serait influencé par le manque motivation de comité de développement dans leur travail bénévolat.

Les résultats du tableau 19 relèvent que la majorité des répondants soit 66% pensent que tous les groupes socioculturels ne sont pas représentés dans la gestion des activités communautaires.

Trois grands types d'acteurs émergent lors de la mise en oeuvre d'un diagnostic communautaire : la population, les professionnels (extérieurs ou de proximité) et les institutionnels (partenaires politiques, techniques ou financiers). Leur mobilisation répondra bien entendu à des motifs et à des intérêts divers. Ainsi, au sein d'une population donnée, vivant dans un même espace déterminé (ville, quartier, rue...) (Martine Bantuelle et al, 2000, p.15).

Le niveau de représentativité de tous les groupes socio-culturels dans la gestion des activités communautaires est faible. Les étudiants de l'ULPGL s'intéressent seulement aux leaders communautaires pour les actions communautaires, organisées en faveur de la population. Ainsi, d'autres couches de la communauté ne sont pas atteintes par les actions organisées au sein de la communauté. Cette façon de faire, s'observe pendant l'analyse de la situation réalisée par les étudiants de l'ULPGL dans leur processus des activités communautaires.

5.1.5. Suivi et évaluation des activités communautaires

Il ressort du tableau20 que 44% des projets communautaires sont évalués par les membres de comité de développement, en 28% les projets ne sont pas évalués. Les étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à 18%.dans l'évaluation des activités communautaires.

Le niveau de suivi et d'évaluation des activités communautaires est faible.

5.2 Méthodes et outils de sensibilisation communautaires

5.2.1. . Sensibilisation communautaire

A la lumière du tableau 21, la quasi-totalité soit 98% des enquêtés ont déjà été sensibilisés pour une action communautaire. Les actions communautaires auxquelles les enquêtés ont été sensibilisés sont les suivantes : l'auto prise en charge communautaire (23%) ; l'hygiène et assainissement (près de la moitié soit 47%); l'alimentation équilibrée (16%) et la protection de l'environnement par vulgarisation de l'arbre fruitier (14%).

La sensibilisation vise à favoriser la réflexion et à susciter une prise de conscience par rapport à une situation problématique ou un besoin commun et à promouvoir des solutions alternatives ou des idées nouvelles afin de transformer cette situation ou de répondre à ce besoin commun. S'il est relativement facile de mobiliser des personnes qui reconnaissent qu'une situation est problématique, qui sont prêtes à agir pour changer cette situation, mais qui n'ont pas encore eu l'occasion de se regrouper pour le faire, il en va autrement lorsqu'il s'agit de mobiliser des personnes qui ne sont pas conscientes de l'existence d'une situation problématique et, qui ignorent le caractère collectif de cette situation.

La quasi-totalité des membres de comité sensibilisé pour une action communautaire, leur engagement dans le processus de sensibilisation est faible. Soulignons que les membres de comité de développement ne sont pas associés aux activités de sensibilisation. Les étudiants de l'ULPGL identifient en grande partie, les problèmes communautaires à l'absence de la population concernée.

5.2.2. Appréciation des méthodes et outils de sensibilisation

Les résultats observés dans le tableau 27 montrent que la majorité des répondants soit 83% déclarent que tous les moyens utilisés sont adaptés à l'approche communautaire, plus 54% reconnaissent que les outils utilisés dans la sensibilisation communautaire sont adaptés à l'approche communautaire.

Malgré une gamme de moyens/outils mis en oeuvre pour une action communautaire, l'important de l'approche communautaire est de permettre d'amener la population à découvrir et à analyser non seulement sa propre réalité en suscitant une prise de conscience par rapport à une situation problématique mais aussi à susciter un engagement et à regrouper des personnes touchées par un problème social d'une action visant à résoudre ce problème.

5.3 Facteurs favorisant la réalisation des projets communautaires

5.3.1 Financement des activités communautaires

Les résultats de ce tableau 26 relèvent que 89% de financement des projets communautaires émanent de la population locale.

Quatre grandes modalités de financement des activités d'un programme participatif de développement local :

v Les contributions de la communauté. Celles-ci peuvent se faire sous forme de travail, d'apports de matériaux ou de services (transport), ou, enfin, en espèces.

v Les contributions des structures de gouvernement local ou de l'administration locale. Ces contributions se réfèrent à des opérations financées par le budget de développement de ces entités.

v Les apports non remboursables d'un projet. Il s'agit des dons ou prêts de développement de l'aide extérieure.

v Le crédit. Le crédit s'adresse principalement aux actions de développement. Il peut être accompagné d'incitations pour stimuler l'innovation. (GRIGORI, 2002, p.163).

Les activités communautaires en ville de Butembo ne sont pas financées par les aides extérieures, non plus, par les autorités politico-administratives. La contribution communautaire en main d'oeuvre (50%%) ; en argent (49%) et en nature (1%).

5.3.2 Facteurs favorisant les activités communautaires

A la lumière des résultats de cette recherche, il ressort que les facteurs sociaux favorisent la réalisation des projets communautaires selon 64% et les facteurs économiques tels que le revenu des habitants à 25%.

La réalisation des projets communautaires dépend de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation communautaire, la présence régulière des étudiants dans les sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la faisabilité financière du projet ; le dynamisme du comité de développement par le suivi ; l'engagement des autorités politico-administratives.

Il est probable que la liste des facteurs n'est pas exhaustive, néanmoins, nous avons tenté d'identifier les plus importants dans les sites de partenariats pour les activités communautaires.

V.4. Niveau de préparation de la communauté aux mécanismes de pérennisation des activités communautaires

5.4.1 Nombre d'adhérents au comité de développement

Les résultats de cette étude prouvent que les membres des sites de partenariats s'intéressent moins au comité de développement. Nous avons constaté trois personnes ayant adhéré soit 1% au comité de développement pendant plus de 8 ans. La plupart des enquêtés soit 91% participent aux décisions des activités communautaires et 67% pensent que la communauté locale est capable de se développer seule en condition que cette communauté soit unie et qu'elle ait des moyens financiers.

Les activités communautaires ne doivent pas se limiter au seul moment de des descentes sur terrain des étudiants ou des intervenants communautaires. Ils doivent continuer sans interruption jusqu'à l'épuisement du problème communautaire qui a occasionné l'organisation des descentes sur terrain. La continuité implique également l'adhésion des nouveaux membres dans l'organisation du comité de développement. L'organisation des réunions constitue une composante de la continuité et de la globalité des activités communautaires. La mise en valeur des objectifs et des nécessités du diagnostic communautaire montre combien le facteur temps conditionne la réussite ou l'échec du projet. Le temps accordé à ce diagnostic favorise, chez les habitants, la formulation des demandes, mais aussi la réappropriation des outils et des informations. Il permet également l'implication des acteurs dans la détermination des actions à mettre en oeuvre. "Les habitants ont besoin de temps pour se constituer en partenaires effectifs. L'adaptation du rythme du projet aux rythmes sociaux des habitants devrait être la première manifestation de l'estime qui leur est portée. Et pourtant, les rythmes administratif s sont généralement contradictoires avec le temps plus souple de l'information, du dialogue, de la négociation avec les habitants."(Martine Bantuelle, et al, 2000, p.20).

La communauté n'est pas motivée pour travailler étant qu'un comité dirigeant. C'est pourquoi, leur niveau d'adhésion est très faible. Il semble que la communauté n'est pas préparée de continuer les activités communautaires seule. Elle dépend toujours des orientations des intervenants communautaires.une fois, les intervenants partis, touts entrepris sont bloqués. C'est le cas de notre recherche, qui montre clairement que les mécanismes de préparation de la communauté de prendre la relève ne sont pas respectés.

5.4.2 Stratégies d'appropriation des activités communautaires

Il résulte du tableau 31 que près de la moitié de répondants soit 47% privilégient l'implication de la communauté dans la gestion des projets comme action à mener pour s'approprier les activités communautaires ; 29% mettent l'accent sur la participation active de toutes les couches sociales dans les activités communautaires.

Les stratégies telles que la multiplicité des séminaires dans les différents groupes de la cellule par les étudiants ; bonne élection du comité de suivi ; le temps accordé aux activités communautaires ; prise de décision de comité de développement ; formation continue dans les sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs de cellules et comité de suivi après même le départ de l'étudiant, échange d'expérience entre les cellules ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui n'en ont pas réalisé. Cela par « la journée communautaire » enfin, il faut l'implication totale des autorités locales et la communauté de la base dans processus des activités communautaires.

L'appropriation est un processus par lequel une personne, un groupe ou une communauté prend conscience de la diversité de ses représentations, de ses enjeux, de ses ressources et de ses contraintes pour les traduire en prise de décision sur son avenir. En anglais, le concept serait similaire au « empowerment » signifiant « réappropriation active du pouvoir par la personne elle-même » ou de la « gestion appropriative » selon Gélinas cité par (Bernard GOUDET, 2009, p.73).

Il est important que le départ d'un facilitateur/étudiant soit planifié et qu'il s'effectue dans les meilleurs conditions, un départ mal préparé peut causer un tort irréparable au groupe /à la communauté. Ce départ devra être le résultat d'un travail bien fait qui aura, entre autre permis la structuration du groupe, le développement de l'autonomie des membres et l'émergence d'un leader capable d'accomplir les tâches du promoteur de l'intervention.

C'est pourquoi, le DSCRP relate que les capacités de la communauté de base à mettre en oeuvre des stratégies qui doivent être renforcées par la mise en place des mécanismes viables de planification et de contrôle par et pour les populations, la formation des leaders locaux et la responsabilisation par la formation et l'information. L'approche participative renforcera le rôle que doivent jouer les organisations locales, les confessions religieuses d'accompagner les populations dans l'identification de leurs propres besoins ainsi que des choix des solutions appropriées. Cette façon de concevoir le développement favorise l'appropriation par les populations à la base des projets initiés en leur faveur.

V.5. Impact des activités sur la vie socio-environnementale et sur les valeurs sociale

5.5.1 Impact sur l'approvisionnement en eau de boisson

Il est dégagé dans le tableau 33 que 87% des répondants ont un point d'approvisionnement en eau de boisson contre 13% qui n'en ont pas dans leur cellule. Parmi la population ayant accès à l'eau de boisson, 60% l'ont acquise pendant les activités communautaires communautaire avec les intervenants communautaires/étudiants.

L'intégration de principes du développement durable dans les politiques nationales cherche à réduire de moitié d'ici à 2013, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et salubre. Réussir d'ici à 2020, à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 million d'habitant de taudis. Cet objectif du développement pour le millénaire rejoint l'idée selon laquelle les indicateurs environnementaux s'articulant autour de l'analyse de pourcentage d'habitant s'approvisionnant aux puits, sources, bornes fontaines, rigoles et la distance parcourue pour atteindre la source d'eau, pourcentage de ménage avec latrines à chasse eau ; à fosse septique, à fosse arabe mais aussi en tenant compte du système d'évacuation des déchets sans oublier l'état nutritionnel communautaire. (KARAFULI, 2011, pp.18-19).

Il est vrai que la majorité soit 87% ont accès à l'eau dans leur cellule, néanmoins, la qualité de cette eau est mise à cause. Un nombre élevé utilise les sources de point d'eau, quelque fois, les puits qui ne respectent pas de normes hygiéniques. Il serait important que toute la communauté de la ville de Butembo s'approvisionnent en eau de boisson de bornes fontaines appelée communément « Lubwe »

5.5.2 Impact sur les valeurs sociales

La majorité soit 76% a confirmé que le respect mutuel dans les cellules est visible contre 24% ne reconnaissent pas ce respect communautaire. Par lecture des résultats du tableau 42, la majorité des répondants soit 79% confirment l'union pour les actions communautaires dans les différentes cellules.

La justice, la solidarité, la démocratie, l''autonomie, et le respect ne doivent évidemment pas être vue indépendamment les unes des autres, mais plutôt dans une perspective dialectique où l'autonomie est indissociable de la solidarité dans le contexte d'une vie en société et du respect des personnes, et où la justice sociale n'est possible que s'il y a solidarité sociale (Henri LAMOUREUX, 2009, p.114).

Il a été remarqué que les activités communautaires organisées par les étudiants ont permis les entités administratives de la ville de Butembo d'avoir des comités de développement qui n'existaient pas avant ce programme de descente sur terrainpar les étudiants. Ces activités ont suscité une prise de conscience de la communauté pour leur organisation solidaire.

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Au terme de cette présente recherche, qui consistait à évaluer leniveau de participation aux activités communautaires par les membres de comité dé développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de BUTEMBO.

Pour atteindre les objectifs de ce travail, les questions spécifiques suivantes ont été posées :

1. Quel est le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire?

Quel est le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires dans les sites de partenariat?

Pour répondre à ces questions, nous avons émis provisoirement les hypothèses ci-dessous :

1. Le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire serait faible;

2. Le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires serait faible.

C'est à ce titre que nous avons formulé les objectifs spécifiques de la manière suivante :

1.Apprécier le niveau d'implication des membres de comité de développement des sites de partenariat dans le processus de la participation communautaire;

2. déterminer le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires.

Pour atteindre ces objectifs spécifiques, nous avons utilisé la méthode évaluative du type rétrospectif ; la technique documentaire, l'enquête par questionnaire d'enquête administré à 210 membres de comité de développement et le Groupe de discussion focalisé des7 superviseurs de terrain de la Faculté de Santé et Développement Communautaires et des 12 chefs de cellules de la ville de Butembo.

Les données quantitatives récoltées par questionnaire d'enquête ont été codées et dépouillées à l'aide de logiciel SPSS version 17.0 et nous en avons dégagé surtout des fréquences les plus élevées en utilisant le pourcentage, quelque fois nous avons recouru aux indicateurs qui ont été développés dans la méthodologie pour apprécier les résultats de cette recherche. Les données qualitatives ont été recueillies par le Groupe de Discussion Focalisé. Après avoir fait l'analyse et le traitement des données, nous avons abouti aux conclusions suivantes.

La participation de la communauté locale au processus des activités communautaires est faible. La communauté locale n'est pas associée à l'analyse de la situation, mais aussi à la préparation de la restitution.

Les résultats ont montré que le pourcentage des personnes présentes aux restitutions par rapport aux personnes attendues est de 46% en général pendant huit (8 ans). Ainsi, nous avons confirmé que le niveau de participation de communauté aux restitutions est aussi faible.

La majorité des projets planifiés ne sont pas exécutés à 79% Pendant plus de 8 ans. Ainsi donc, le niveau d'exécution des projets communautaires s'avère très faible pendant 8 ans. Cette situation serait due au manque d'implication de la communauté locale, au manque de soutien de pouvoir public et manque de financement des projets planifiés.

Le niveau de réalisation de tenue des réunions par les membres de comité de développement est élevé, soit 53%. Néanmoins, les réunions réalisées avec quorum atteint présentent un niveau faible soit 45%. Cela, serait influencé par le manque de motivation des membres de comité de développement dans leur travail bénévolat.

Les projets communautaires sont suivis et évalués par les membres de comité de développement à 44%.Les étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à 18%.dans l'évaluation des activités communautaires et à 28% les projets ne sont pas évalués. .

La réalisation des projets communautaires dépend de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation communautaire, la présence régulière des étudiants dans les sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la faisabilité financière du projet ; le dynamisme du comité de développement par le suivi ; l'engagement des autorités politico-administratives.

Le niveau d'adhésion de la population au comité de développement est très faible. Le degré de préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des activités communautaires est aussi faible.

Les stratégies telles que la multiplicité des séminaires dans les différents groupes de la cellule par les étudiants ; bonne élection du comité de suivi ; le temps accordé aux activités communautaires ; prise de décision de comité de développement ; formation continue dans les sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs de cellules et comité de suivi après même le départ de l'étudiant, échange d'expérience entre les cellules ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui n'en ont pas réalisé. Cela par « la journée communautaire » enfin, il faut l'implication totale des autorités locales et la communauté de la base dans processus des activités communautaires.

Eu égard aux résultats sus mentionnés, nous proposons des recommandations ci-dessous :

Au pouvoir public

-Appuyer les activités communautaires soit par une aide matérielle soit financière pour une bonne opérationnalisation ;

- l'engagement total des autorités politico-administratives au processus des activités communautaires serait important dans la réalisation des projets communautaires;

- la motivation des membres de comité de développement permettrait une adhésion communautaire.

A L'ULPGL

- Renforcer les moyens de sensibilisation communautaire avec des outils adaptés au type de la communauté pour un engagement responsable dans les activités communautaires ;

- organiser une formation des chefs des Quartiers/Cellules et le comité de suivi capables de prendre la relève de la gestion d'une action communautaire ;

- préparer la communauté de prendre la relève des activités communautaires après le départ des intervenants communautaires;

- Etudier les mécanismes de changer l'approche communautaire (la faculté, ensemble avec les étudiants et la communauté locale);

- associer en totalité la communauté locale dans tout le processus de participation communautaire notamment : à l'analyse de la situation, à la restitution, à la planification, à l'exécution, au suivi-évaluation des projets communautaires.

Au comité de développement

- Organiser « la journée communautaire » intra-communale pour l'échange d'expérience dans les cellules des différentes communes;

- La personne qu'il faut à la place qu'il faut.

A la communauté locale

- De s'approprier les activités communautaires par leur participation active pour un développement endogène, autogéré et autocentré, intégral et intégré et durable 

- Evaluer les ressources du milieu, sur le plan quantitatif que qualitatif avant de prendre une décision à propos d'une activité communautaire ;

- organisation des élections des membres de comité de développement.

L'oeuvre humaine ne pouvant pas manquer d'imperfection, nous clôturons ce travail en soulignant que nous n'avons pas prétendu élaboré un travail parfait et complet. Néanmoins, nous souhaitons que ce travail rencontre un succès qu'il mérite tant auprès du pouvoir public, de l'ULPGL, des intervenantes et intervenants communautaires et de la communauté locale de la Ville de Butembo.

Terminons en souhaitant, aux futurs chercheurs de pouvoir apprécier les programmes des intervenants communautaires par les bénéficiaires.

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5. sites Web

OMS, analyse des besoins, Genève, 2012,http://www.vivea.fr/ sites/internet, consultée le 10 mai 2014).

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AU COMITE DE DEVELOPPEMENT DES SITES DE PARTENARIAT DE BUTEMBO

Cette étude veut apprécier le niveau de l'appropriation des activités communautaires par les membres de la communauté de Butembo.

Etant donc concerné, nous comptons beaucoup sur votre sincérité et votre sollicitude et esprit scientifique.

Quant à nous, nous vous garantissons l'anonymat, l'impersonnalité et la confidentialité .Nous vous remercions d'avance pour votre participation à cette étude.

Chercheur Osée KABUYAYA MWANAMULERE

Auditeur au DEA à l'ULPGL/Goma en Santé et Développement Communautaires.

No tél. : +243993068474 et +243822183540

Section 0 : Identification du Répondant

No

Questions

Réponses

Q01

Sexe du répondant

1. Masculin

2. Féminin

Q02

Quel est votre état matrimonial ?

1. Célibataire

2. Marié

3. Veuf, Veuve

4. Divorcé(e )

5. Uni de fait

Q03

Quel est votre niveau d'étude?

1. sans niveau

2. primaire

3. Secondaire

4. Supérieur/ universitaire

Q04

Combien d'enfants avez - vous à l'âge scolaire?

1. 0

2. 1 à 3

3. 4 à 6

4. 7 et plus

Q05

Combien sont à l'école ?

1. 0

2. 1 à 3

3. 4 à 6

4. tous

Q06

Avez-vous un emploi?

1. oui

2. non

Section 1 : Implication de la population au processus des activités communautaires

No

Questions

Réponses

Q 101

Avez-vous déjà participé à une activité communautaire au sein de votre cellule ?

1. Oui

2. Non

Q 102

Si oui, quelle est cette activité ?

 

Q 103

Quelles sont les activités auxquelles vous avez participé pendant le processus de planification?

1. Analyse de la situation

2. Restitution

3. Planification

4. Exécution

5. Suivi - évaluation

Q1O4

Qui identifie les problèmes communautaires prioritaires?

1. Pouvoir public

2. Communauté locale

3. ULPGL

4. Comite de développement

5. Autres à préciser ......

Q O8

Avez-vous déjà été un jour associé à la planification des projets communautaires ?

1. Oui

2. Non

Q O9

Quels sont les projets qui ont été Planifiés dans votre cellule que vous connaissez ?

 

1. 2. 3. 4. Q10

Pourquoi les projets planifiés n'ont pas été exécutés ?

1. Manque de l'implication de la population locale

2. Manque du soutien du pouvoir public

3. Manque du financement

4. Autres à préciser

Q11

Pensez- vous que tous les groupes socioculturels ont été souvent représentés dans la gestion des activités communautaires ?

1. Oui

2. Non

Q12

Quelles sont les personnes impliquées dans le sui-é évaluation des activités communautaires ?

 

Section 2 : Méthodes et outils de sensibilisation

No

Questions

Réponses

Q 201

Avez-vous déjà été sensibilisé un jour pour une action communautaire ?

1. Oui

2. Non

Q 202

Si oui, laquelle ?

1. Protection de l'environnement

2. Hygiène et assainissement

3. Nutrition

4. Autres à préciser ...

Q 203

Par quels moyens avez-vous été sensibilisé ?

1. Atelier de formation

2. Sensibilisation Porte à porte

3. Radio

4. Forum communautaire

5. Groupe de discussion

6. Autres à préciser ...

Q 204

Quels sont les outils les plus efficaces pour la sensibilisation ou mobilisation Communautaires ?

1. Invitation/Affiche

2. Téléphone

3. Mégaphone

4. Autres à préciser ...

Q205

Tous les moyens utilisés dans la sensibilisation communautaire sont-ils adaptés à l'approche communautaire ?

1. Oui

2. Non

Q206

Tous les outils utilisés dans la sensibilisation communautaire sont-ils adaptés à l'approche communautaire ?

1. Oui

Non

Section 3.Facteurs favorisant la réalisation des projets communautaires

Q301

Qui finance les projets communautaires dans votre cellule ?

1. Population locale

2. ONG local/mutuelle

3. Pouvoir public

4. Aide extérieure

5. Autre à préciser...

Q302

Quelle modalité de financement permet-elle la communauté de réaliser les projets communautaires ?

1. Contribution de la Communauté en argent

2. Contribution de la Communauté en nature

3. Contribution de la Communauté en main d'oeuvre

Q303

Quels sont les facteurs permettant à la cellule de réaliser leurs activités communautaires ?

1. Social (solidarité et emploi des habitants)

2. Economique (revenu des habitants)

3. Autres à préciser ...

Section 4: Préparation de la communauté aux mécanismes de pérennisation des activités communautaires

Q 401

Quelles sont les actions à mener pour que vous vous appropriez les activités communautaires ?

1. Notre implication dans la gestion du projet

2. Participation active de tous les membres dans les activités communautaires

3. La concertation permanente entre les membres de la communauté

4. Autres (à pressier).... 

Q 402

Qu'est- ce qui doit être fait pour que vous soyez capables de vous apprendre en charge sans assistance extérieure ?

1. nous impliquer dans toutes les phases de la planification de l'activité communautaire

2. réaliser un bon nombre de sessions de renforcement des capacités de bénéficiaires directs des projets.

3. Nous constituant en comités organisés et fort capables de prendre la relève de la gestion.

4. Autres à préciser...

Section : 5 Impacts des activités communautaires sur la vie socio-économique et environnementale

Q501

Avez-vous un point d'approvisionnement en eau dans votre cellule?

1. oui

2. non

Q502

Si oui, quand l'avez-vous eu ?

1. Avant les activités communautaires avec l'ULPGL

2. Pendant les activités communautaires avec ULPGL

Q503

Quelle est la source principale d'approvisionnement en eau de boisson  dans votre cellule?

1. Puits

2. Source

3. Borne fontaine

4. Rigole

5. Autres à préciser........

Q505

Participez-vous aux décisions des activités communautaires ?

1. Oui

2. Non

Q505

Pensez-vous que la communauté de cette cellule est capable de se développer seule ?

1. Oui

2. Non

Q506

Pensez- vous que la communauté se respecte mutuellement ?

1. Oui

2. Non

Q507

La communauté est-elle unie pour les actions communautaires ?

1. Oui

2. Non

Merci d'avoir répondu à ce questionnaire

ANNEXE 2 :GUIDE DE GROUPE DE DISCUSION FOCALISE ADRESSE AUX CHEFS DES CELLULES

Nous sommes Osée KABUYAYA MWANALULERE auditeur /candidat au 3e cycle à l'ULPGL/Goma en faculté de Santé et Développement Communautaires, option Gestion et Administration de Santé. Nous effectuons la recherche d'un travail de mémoire sur « Appropriation des activités communautaires par les membres de la communauté dans les sites de partenariat en ville de Butembo ». Ainsi, nous sollicitons votre participation pour cette discussion scientifique.

Nous vous garantissons la confidentialité de vos réponses.

Thème1.

a. Facteurs qui influencent la réalisation des projets dans les sites de partenariat

b. Facteurs de blocage des projets dans le site de partenariat

Thème2.

a) Jugement de conditions de vie de la communauté dans la cellule avant et pendant les activités de terrain.

b) Stratégie de la pérennisation des activités communautaires pour un développement « endogène ; auto-gèré - auto-centre ; intégral- intégré et durable ;

ANNEXE 3 : La santé dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement

Objectifs, cibles et indicateurs directement liés à la santé

Objectifs

Cibles

Indicateurs

OBJECTIF 1

Réduction de l'extrême pauvreté et la faim

Cible1

Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, les proportions dont le revenu est inférieur à un dollar par jour

4. Pourcentage d'enfants (de moins de cinq ans) présentant une insuffisance

5. Proportion de la population n'atteignant pas le niveau minimal d'apport calorique

Cibles2

Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, les proportions de la population qui souffre de la faim

 

OBJECTIF 2

Assurer l'éducation primaire pour tous

Cible 3

D'ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires

 

OBJECTIF 3

Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

Cibles 4

Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d'ici à 2005 si possible, et à tous les niveaux de l'enseignement en 2015 au plus tard

 

OBJECTIF 4

Réduire la mortalité des enfants des moins de cinq ans

Cibles 5

Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans

13. Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans

14. Taux de mortalité infantile

15. Proportion d'enfants de 1an vaccinés contre la rougeole

OBJECTIF 5

Améliorer la santé maternelle

Cibles 6

Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015,le taux de mortalité maternelle

16. Taux de mortalité maternelle

17 .Proportion d'accouchement assisté par le personnel de santé qualifié

OBJECTI F 6

Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies

Cibles 7

D'ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/SIDA et commencé à inverser la tendance actuelle

18.Taux de prévalence du VIH parmi les femmes enceintes âgées des 15 à 24 ans

19. Taux d'utilisation de la contraception

20. Taux de la scolarisation des orphelins par rapport aux taux de scolarisation des autres enfants non orphelins âgés de 10 à 14 ans

Cibles 8

D'ici 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d'autres grandes maladies, et avoir commence à inverser la tendance actuelle

21. Taux de prévalence du paludisme et taux de mortalité lié à cette maladie

22. Proportion de la population vivant dans les zones à risque qui utilise des moyens de protection et des traitements efficaces contre le paludisme

23. Taux de la prévalence de la tuberculose et taux de mortalité lié à cette maladie

24. Proportion des cas de la tuberculose détectés et soignés dans le cadre DOTS(Traitement de brève durée sous surveillance directe)

OBJECTIF 7

Assurer un environnement durable

Cibles 9

Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales

29. Proportion de la population utilisant des combustibles solides

Cibles 10

Réduire de moitié, d'ici 2015,le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services d'assainissement de base

30 .Proportion de la population urbaine et rurale ayant accès à une source d'eau meilleure

Cibles 11

Réussir d'ici à 2020,à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 millions d'habitants de taudis

31. Proportion de la population ayant accès à un meilleur système d'assainissement (zones urbaines et rurales)

OBJECTIFS 8

Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Cibles 12

Poursuivre la mise en place d'un système commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur les règles, prévisible et non discriminatoire

 

Cibles 13

S'attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avancés

 

Cibles 14

Répondre aux besoins particuliers des pays sans littoral et des petits Etats insulaires en développement

 

Cibles 15

Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement par des mésures d'ordre national et international propres à rendre leur endettement viable à long terme

 

Cibles 16

En coopération avec des pays en développement, formuler et appliquer des stratégies qui permettent aux jeunes de trouver un travail décent et utile

 

Cibles 17

En coopération avec l'industrie pharmaceutique, rendre les médicaments essentiels disponibles

46. Proportion de la population ayant durablement accès à des médicaments de base d'un coût abordable

Cible 18

En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, de l'information et de la communication, soient accordés à tous

 

Sources : Application de la Déclaration du Millénaire, Rapport du Secrétaire Généralde l'Organisation des Nations Unies A/57/270(31/Juillet /2002).

www .who.int /mdg. Cité par Prof. KAMBALE KARAFULI, 2012

ANNEXE 4 : CINQ CHANTIERS POUR CHANGER LA R.D.C EN 5 ANS :

- Routes

- Emploi

- Logement

- Ecoles et hôpitaux

- Eau et électricité

JOSEPH KABILA, 2006

ANNEXE 5 : COMPOSANTE DES SOINS DE SANTE PRIMAIRES :

1. La santé maternelle et infantile y compris la planification familiale

2. Education pour la santé ;

3. La lutte contre les affections courantes ;

4. La lutte contre les endémies locales ;

5. Le traitement des lésions courantes ;

6. L'eau, hygiène et assainissement du milieu ;

7. La nutrition et l'alimentation ;

8. L'approvisionnement en médicaments essentiels ;

De ces huit composantes de soins de santé primaires définit en Alma Ata pour lesquelles la R.D.C a ajouté trois, qui sont :

9. La formation continue ;

10. Processus gestionnaire ;

11. La santé mentale.

ANNEXE 6 : Extrait du DSCRP, 2006p 122 du profil de pauvreté en milieu urbain pour la R.D.C

Catégories de pauvres

Facettes de pauvreté

Très pauvre

Pauvres et fragiles

Pauvres mais stables

1

Circonstances familiales

Peu ou pas de soutien familial ni communautaire. Souvent vivant seules, comme les personnes âgées, veuves, femmes sans enfants s'il demeure un ménage uni, aucune autorité parentale ni la nourriture journalière ne peuvent être garanties. La perte de l'autorité familiale en tant que parents ne peut pas garantir la nourriture chaque jour. Effort journalier pour avoir assez de cash pour vivre et manger. Démunis, ils sont exclus de la société.

La famille devient plus fragile, mais est encore capable d'entretenir la structure immédiate de la famille. Ménage à faible revenu. Ne peut pas trouver assez de travail tout le temps. Le ménage perd son réseau de soutien. Diminution notable du standing social

Luttant mais stable. Entretenant un réseau familial et de soutien. Ayant la volonté d'assister les plus âgés de la famille. Maintien une structure familiale immédiate et un réseau étendu de filet social ; d'un standing social familial et contribue à la vi de la communauté. Peut se considérer comme luttant mais pas pauvre

2

Source de revenues

Sans aucune activité génératrice de revenus sinon assez rare et très irrégulières sources de revenus.

Exerçant une petite activité génératrice de revenu ou travailleur journalier dans le secteur privé

Travaillant dans des entreprises privées, banques, organisations internationales et les cabinets Gouvernement.

3

Alimentation

Mange par hasard (une fois par jour ou pratiquement rien). « Nous pratiquons du délestage alimentaire ».

Mange régulièrement mais seulement une fois par jour.

Mange plus d'une fois

4

Transport

Marche à pied ou fraude dans les transports en commun

Utilise les transports en commun et paye sa course

Peut payer un taxi

5

Cadre de vie (Habitat et environnement)

Les murs de la maison sont en briques adobe couvert des bâches, sachets ou tôles ayant #177;2 pièces. Partagent souvent la maison avec plusieurs autres groupes. Pas de mobilier dans la maison dorment sur des nattes.

Les murs de la maison sont en brique adobe en matériaux durables tôlés avec #177;3 pièces. Ont des lits en bambou ou en fer avec un matelas à pailles à l'intérieur. Le nombre de personnes passant la nuit dans une chambre est supérieur à la normale

Une maison en matériaux durables. A un matelas en mousse avec des meubles dans la maison.

6

Eau potable

Utilise de l'eau des puits

Utilise l'eau de la REGIDESO ou BORNE DE FONTAINE puisé chez les voisins

Ayant des robinets dans sa parcelle.

7

Energie

Utilise la lampe à pétrole. Pour la préparation des aliments, utilise les copeaux ou les babouches usés en lieu et place de la braise

Ayant un raccordement électrique frauduleux

Ayant le courant électrique et paye ses factures.

8

Qualité de vie : sécurité et indépendance

Absolument sans sécurité, qualité de vie extrêmement basse. Souvent déprimé

Peu de sécurité-mais plus en dehors du contrôle de la famille. Luttant pour maintenir un semblant de famille et un contrôle parental

La sécurité est un effort journalier, mais il y a encore de l'espoir dans l'avenir. La qualité de vie est acceptable aussi longtemps que la famille demeure en bonne santé.

9

Santé

Par manque de l'argent les plantes, les feuilles sont utilisées en cas de maladie et les femmes accouchent à domicile

Recourent aux tradi-praticiens et à l'automédication et en cas de gravité, vont à l'hôpital mais incapables de payer les frais

Sachant se faire soigner en cas de maladie dans des hôpitaux. Est obligé de solliciter un crédit des autres familles/amis pour ainsi faire.

10

Scolarisation

Les enfants ne sont pas scolarisés

L'accès à l'éducation est accordé prioritairement aux garçons intelligents. Les moins intelligents et les filles restent à la maison

Scolarisent les enfants mais qui sont souvent chassés à cause du non-paiement de minerval.

ANNEXE 7 :LISTE DES ENQUETEURS

Nom et Post-Nom

Commune

KAVUGHO ISE SOMO

BULENGERA

MUSUSA

KASEREKA THAMUWITE

BULENGERA

KASONGO ZIZI

MUSUSA

KASWERA MUKETHI

BULENGERA

MASIKA KIBONGE

BULENGERA

BULENGERA

MUSUSA

AMOS SIVIHWA

MUSUSA

MUSUSA

MUSUSA

NEEMA KANGITSI

MUSUSA

HANGI MULAWA

KIMEMI

MUSUSA

MUHINDO NZIWA

MUSUSA

MUSUSA

KIMEMI

SIFA KASOKI

KIMEMI

KAHAMBU MUHONGYA

KIMEMI

KIMEMI

KIMEMI

KAHINDO SIFA

KIMEMI

PALUKU KAVIRI

VULAMBA

KIMEMI






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon