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Aperçu général sur les stratégies de lutte contre les mauvaises herbes dans la culture de maïs.


par EKABA-IBRAHIM TSHIOMBA
Université de Kinshasa - Graduate en sciences agronomiques  2017
  

Disponible en mode multipage

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i

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
B.P. 117 Kinshasa XI

Aperçu général sur les stratégies de lutte contre les
mauvaises herbes dans la culture de maïs

Par

EKABA -Ibrahim TSHIOMBA TSHIOMBA

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du titre de gradué en Sciences Agronomiques

Directeur : Pr. Dr. Ir. Marcel MUENGULA -MANYI

Année academique 2017 - 2018

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES i

Dédicace v

REMERCIEMENTS vi

RESUME viii

INTRODUCTION 1

Chapitre 1. APERÇU GENERAL SUR LE MAÏS 3

1.1. DESCRIPTION 3

1.2. ECOLOGIE ET CULTURE 3

1.2.1.1. EXIGENCES ECOLOGIQUES 3

1.2.1.1. Climat 4

1.2.1.2. Sol 4

1.2.1.3. AIRE DE CULTURE 4

1.3. CULTURE 5

1.3.1. Travail du sol 5

1.3.2. Semis 5

1.3.3. Choix variétal 6

1.3.4. Irrigation 6

1.3.5. Fertilisation 7

Tableau 1. Quantités d'éléments minéraux exprimés en unités accumulées

par 1 ha de maïs produisant 50 quintaux de grains 8

1.3.6. Désherbage 9

1.4. USAGE ET IMPORTANCE 9

1.5. RENDEMENT 10

Tableau 2. Principaux pays producteurs du maïs en 2014 10

Source : FAOSTAT (2014) 11

II

1.6. RECOLTE 11

Chapitre 2. PRINCIPALES MAUVAISES HERBES RENCONTREES DANS LES CHAMPS

DE MAÏS 13

2.1. GRAMINEES ANNUELLES 14

2.1.1. Panic pied-de-coq (Echinochloa crus - galli) 14

2.1.2. Vulpin des champs (Alopecurus myosuroides) (Hudson 1762) 14

2. 2. GRAMINEE VIVACE 14

2.2.1. Chiendent rampant (Elymus repens L. Gould, 1947) 14

2.2.2. Sorgho d'alep (sorghum halepense L. Pers., 1805) 15

2. 3. DICOTYLENES ANNUELLES 15

2. 3.1. Morelle noire (Solanum nigrum L., 1753) 15

2. 3.2. Amarante réfléchi (Amaranthus retroflexus L. 1753) 15

2.4. DICOTYLEDONES VIVACES 16

2.4.1. Charbon des champs (Appelé aussi cerise des champs) 16

2.4.3. Oseille crépue (Rumex crispus L. 1753) 16

Chapitre 3. LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE CES MAUVAISES HERBES 16

3.1. GENERALITE 17

3.2. MOYENS DE LUTTE CONTRE LES MAUVAISES HERBES 17

3.2.1. Moyen de lutte culturale 17

Travaux du sol (mécanisés) 17

- Labour 17

- Sarclages - binages 17

- Buttage (c'est un moyen qui bouscule les jeunes herbes.) 17

Désherbage (avec outil ou manuel) 17

Couverture du sol par des végétaux 18

Technique du paillage 18

III

Technique du "faux semis : 18

Rotation de cultures : 18

Utilisation de matières organiques fermentées ou non fermentées : 19

Lutte chimique : 19

3.2.2. Choix des herbicides 19

3.2.3. Comment calculer la quantité de produit herbicide à utiliser par

hectare 20

Exemple de calcul 20

3.2.4. Produits, préparations et mélanges 20

3.2.5. Quelques herbicides utilisés contre les mauvaises herbes rencontrées

dans les champs de maïs 22

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 23

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 25

iv

EPIGRAPHE

« Ne remets pas au lendemain ce que tu peux faire le jour ou le matin »

Proverbes et dictons agricoles (1865)

V

Dédicace

A vous notre chère et tendre mère Jacky KABIENA-KULUILA TSHIOMBA, pour l'amour et le soutien dont j'ai bénéficié et pour avoir placé mes études parmi votre préoccupation majeure.

EKABA IBRAHIM TSHIOMBA TSHIOMBA

vi

REMERCIEMENTS

Grace soit rendu à Dieu qui par sa bonté nous comble de toutes ses bénédictions ; sans lui nous ne serions jamais arrivés au terme de notre formation de premier cycle universitaire et encore moins être en vie.

Nous témoignons notre gratitude aux autorités académiques, au corps professoral de l'Université de Kinshasa (UNIKIN) en général et à ceux de la Faculté des Sciences Agronomiques en particulier pour leur appui et la formation dispensée avec compétence et dévouement jusqu'à ce jour.

L'expression de notre gratitude se dirige vers le Professeur Marcel MUENGULA-MANYI qui, en dépit de ses multiples occupations, a bien voulu assurer la direction de ce travail. Ses conseils et remarques ont contribué à l'amélioration de la qualité de ce travail.

Nous sommes très sensibles à la sollicitude paternelle exprimée par notre cher père, Monsieur Romain EKABA, pour nous avoir éduqués, instruit afin que nous élargissions nos connaissances tant intellectuelles que morales. Qu'il trouve ici l'expression de notre attachement filial.

Dans le même sens, nous remercions de façon particulière Monsieur Gaspard BOLIKI LOLUWA pour avoir accepté de soutenir financièrement mes études ; il mérite toute notre considération.

A mes chers oncles Mark TUMBA et Albert LUPUNGU pour leur encouragement, soutien financier et moral.

A ma chère famille EKABA : Marie EKABA, Rose EKABA, Joëlle EKABA, Aminata EKABA, William EKABA, Richard EKABA, Marthe EKABA, Micheline EKABA et Romain EKABA ; à ma soeur Celia LUVAMBU, à Mitterrand MULUMBA, à Mark KAMBA BATISTA, à Gaël Boom, à la famille TSHIOMBA

vii

NTUMBA, à mes frères et soeurs : KARENZI, KAMBA, MUTEBA, TSHIBUYI, OHINDO et TUMBA. Nous gardons d'eux un bon témoignage.

Nous remercions également nos amis et compagnons de lutte, particulièrement Carine ASABIEL, Jonathan TSHUNZA, Arsen TSHIMANGA, Christian MIBEYA, Christian BONDENGA, Nana ILOLE, Chirac MPIA, Michael TSHISWAKA, Alex ADODO, Marco ABE, Jonathan Musey, Naomie MUKANZA, Sarah Mondwe, Hulda MUADI, Exauce KABONGO, Marcus ILUNGA, Marcus NGOLELA, Aristote KWALA, Chadel MUNGIYI, Christian KISALA, Samson NSUMBU, Naomie MPELO et Anne KIKWAYA pour leurs aides au bon déroulement de ce travail ainsi que les peines et les joies endurées ensemble.

Et afin nous tenons à remercier toute personne qui a participé de près ou de loin à l'exécution de ce modeste travail.

VIII

1

RESUME

Le maïs est cultivé pour ses graines riches en amidon qui constituent la base de l'alimentation de nombreuse populations tant sur le plan mondial que national.

Mais, néanmoins, sa culture est sujette à des nombreuses contraintes dont notamment la concurrence alimentaire. Cette concurrence à des conséquences grave qui se manifestent souvent au niveau rendement.

Ainsi, de tout ce qui précède, l'obtention d'un meilleur rendement, pour une culture donnée, nécessite l'utilisation de certaines pratiques culturales afin de maitriser certains facteurs limitant. De ce fait, afin d'apporter notre contribution pour l'obtention d'un rendement élevé pour la culture de maïs contre les mauvaises herbes, une étude bibliographique a été menée dans le souci de disposer le minimum, des informations pertinentes sur les mauvaises herbes qui attaquent la culture de maïs et les stratégies de lutte contre celles-ci.

Ces stratégies qui reposent sur le travail du sol, l'installation de cultures de couverture et l'emploi d'herbicides efficaces, ce sont révélés être le meilleur moyen de réduire les peuplements de mauvaises herbes en vue d'accroitre le rendement de cette culture.

Le maïs est sensible à la concurrence de plantes adventices très diverse (hiendent, morelle, amarante réfléchie, liseron des haies, etc.) qui peuvent Considérablement affecter le rendement.

L'importance du maïs se vit tant sur le plan social, dans l'alimentation humaine, que sur le plan économique dans l'amélioration des conditions de vie des populations oeuvrant dans cette spéculation.

INTRODUCTION

La satisfaction des besoins en protéines et en vitamines tant en quantité qu'en qualité est l'un des aspects nobles dans la lutte contre la malnutrition. Avec la croissance démographique, beaucoup d'esprits pessimistes craignent que certains pays tropicaux n'arrivent pas à consommer autant de protéines animales que l'Europe et les Etats-Unis (Messiaen, 1974)

Du point de vue nutritionnel, les cultures vivrières ont une grande importance pour l'homme, dans la mesure où elles permettent premièrement de lutter contre la malnutrition à l'échelle mondiale, et particulièrement dans les zones tropicales touchées par la sécheresse et la concurrence non contrôlée des mauvaises herbes qui se manifeste de façon accrue. Les cultures vivrières constituent en outre une source de revenu pour les agriculteurs.

Ainsi, dans les pays sous-développés surtout, pour maximiser le rendement des cultures, la lutte contre les mauvaises herbes constitue un des facteurs majeurs du point de vue technique.

En effet, la présence des mauvaises dans les cultures est responsable d'énormes pertes de rendement plus souvent dans les écosystèmes des régions tropicales où les producteurs agricoles ne disposent que des moyens rudimentaires pour lutter efficacement contre ces nuisibles des cultures.

Dans les pays développés par contre, plusieurs méthodes de lutte contre les mauvaises herbes sont utilisées. On peut citer la lutte chimique, le sarclage mécanique, le mulching et l'utilisation des bâches plastiques afin de recouvrir le sol.

Le problème que posent les mauvaises herbes vivaces et bisannuelles difficiles à combattre vient de ce qu'elles ont habituellement un imposant réseau de racines qui peuvent émettre de nouvelles pousses.

2

Même si les mauvaises herbes vivaces sont difficiles à éliminer, il est possible d'en atténuer les répercussions en détruisant leurs parties aériennes et en les soumettant à la concurrence de la végétation souhaitée, de manière à épuiser leur réseau racinaire.

Compte tenu de l'effet néfaste des mauvaises herbes sur le maïs, nous nous proposons d'étudier l'effet de la concurrence des mauvaises herbes sur cette culture lorsqu'elles cohabitent, afin d'élaborer un moyen de lutte fondé sur l'utilisation des méthodes agronomiques c'est-à-dire le recours à la lutte intégrée, qui repose sur le travail du sol, l'installation de cultures de couverture et l'emploi d'herbicides biologiques efficaces, s'est révélé être le meilleur moyen de réduire les peuplements de mauvaises herbes difficiles à combattre.

L'objectif global poursuivi dans ce travail vise à relever les problèmes en rapport avec l'impact des mauvaises herbes qui sévissent sur la culture de maïs, et de façon spécifique, le présent travail vise à disposer des informations relatives aux stratégies de lutte contre les mauvaises herbes de cette culture.

Ce travail s'est base sur la méthode documentaire. Divers ouvrages, sites internet et articles scientifiques ont été consultés afin d'avoir les informations les plus nécessaires.

Hormis l'introduction, la conclusion et suggestions, notre travail comprend trois chapitres :

- Le premier relate l'aperçu général de la culture du maïs ;

- Le second présente quelques principales mauvaises herbes rencontrées dans les champs de maïs ; et

- Le troisième évoque des stratégies de lutte contre ces mauvaises herbes rencontrées dans les cultures de maïs.

3

Chapitre 1. APERÇU GENERAL SUR LE MAÏS

1.1. DESCRIPTION

Zea mays L., 1753

Ordre : Poales

Famille : Poaceae (Classification APG III 2009)

Le maïs (Zea mays L., ou Zea mays subsp. mays) appelé blé d'Inde au Canada, est une plante herbacée tropicale annuelle de la famille de Poaceae (graminées), largement cultivée non seulement comme céréale pour ses grains riches en amidon, mais aussi comme plante fourragère. Ce terme désigne aussi le grain de maïs lui-même. Cette espèce, originaire du Mexique, constituait l'aliment de base des Amérindiens avant l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb.

Les caractéristiques morphologiques d'un plant de maïs se présentent de la manière suivante :

- Le maïs est une plante herbacée annuelle monoïque dicline de taille variable (de 40 cm jusqu'à 6 m, généralement entre 1 et 3 m pour les variétés couramment Cultivées). ( Herbarium.usu.edu)

- La tige unique, longue d'1,5 à 3,5 m et de diamètre variant de 5 à 6 cm est pleine, lignifiée et formée de plusieurs entre-noeuds d'une vingtaine de centimètres séparés par autant de noeuds (Escalante et Al., 2012).

- Au niveau de chaque noeud est insérée une feuille alternativement d'un côté et de l'autre de la tige. On compte entre 14 et 22 feuilles selon les variétés (à mesure que la plante grandit, les feuilles du bas dépérissent et finissent par tomber. Ainsi, un plant de dix feuilles peut avoir perdu une à trois feuilles, sans qu'il y paraisse à première vue).

1.2. ECOLOGIE ET CULTURE

1.2.1.1. EXIGENCES ECOLOGIQUES Le maïs est une plante exigeante :

4

- En lumière, du fait de son métabolisme photosynthétique en C4;

- En température assez élevée à la germination : optimum de 25°C qui devient, impossible en dessous de 10°C ;

- En eau : un maïs de 120 jours en climat soudanien demande au moins 600 mm de pluies bien réparties ;

- En fertilité : le maïs est très sensible aux carences et répond bien aux apports d'engrais dont notamment l'azote. Il affectionne les sols riches en matières organiques et dotés de bonnes propriétés physiques (Anonyme, 2009).

1.2.1.1. Climat

Le maïs est une culture d'été, particularité qui le distingue nettement des autres céréales qui se sèment pour la plupart à l'automne ou au printemps. Il nécessite pour une germination active une température minimum de 10 °C et au moins 18 °C pour sa floraison (liée également à une certaine quantité de degrés jours de croissance dépendant de la variété) (Anonyme, 1950).

1.2.1.2. Sol

Le maïs est une culture qui préfère les sols profonds et riches, mais qui peut aussi s'accommoder dans des conditions plus difficiles, comme des sols sableux ou plus argileux, voire calcaires, sous réserve de lui assurer les apports d'eau et d'éléments nutritifs nécessaires. C'est une culture améliorante grâce à son enracinement profond et à ses importants apports de matière organique (huit à dix tonnes par hectare) assurés par les résidus de culture (Anonyme, 2018)

1.2.1.3. AIRE DE CULTURE

La culture du maïs concerne près de 150 pays dans les cinq continents ; elle est réalisée du 50ème degré de latitude Nord au 50ème degré de latitude Sud, et du niveau de la mer à plus de 3 000 mètres d'altitude. Cette culture revêt des aspects très contrastés : souvent culture vivrière et manuelle pour des variétés traditionnelles en Afrique subsaharienne, et

5

intensive mécanisée parmi les plus productives dans les pays tempérés industrialisés (ANONYME, 2016).

1.3. CULTURE

Le maïs est une plante exigeante en soins et en travail ; sa culture nécessite du matériel et donc des investissements importants, la mise en place de système d'irrigation (en zone non tropicale), le remplacement des cultures traditionnelles. Elle implique de respecter certains paramètres agro-climatiques et nécessite un lien plus fort avec les sociétés semencières, puisque la semence hybride doit être achetée chaque année pour permettre une meilleure productivité. (Anonyme, 1950).

1.3.1. Travail du sol

Les travaux de préparation du sol ont pour objectifs fondamentaux, d'une part de réussir une germination et une émergence rapide et régulière des graines, et d'autre part de permettre un enracinement profond. Ils doivent donc aboutir à une bonne structure superficielle tout en conservant la structure profonde réalisée par le labour.

Ces travaux doivent être raisonnés dès la récolte précédente tout en recherchant des façons culturales soignées et un lit de semences bien nivelé. Ceci exige un choix judicieux des outils de préparation du sol et que chaque intervention soit réalisée dans les conditions du sol optimales. Le maïs est sensible aux défauts de structure qui se marquent plus encore en agrobiologie du sol. Un lit de semences fin et régulier facilitera le passage ultérieur des outils de désherbage mécanique et thermique (Ponge, 2000).

1.3.2. Semis

Le semis se fait à l'aide de semoirs de précision, permettant de contrôler tant la profondeur (3 à 5 cm), l'écartement des lignes que la densité sur les lignes. L'implantation optimale pour les cultivars de maïs cornés modernes (grains et fourrage) est composée de rangs espacés de 75 cm

6

7

(pour un bon ensoleillement) avec un plant tous les 13 cm (pour une bonne irrigation et un bon développement racinaire) soit 102 500 plants/hectare.

On obtient ainsi de beaux épis, résistants à la verse et ayant une bonne tolérance à la sécheresse. Plus on augmente la densité du semis, plus les plants sont grands mais avec une tige plus fine et de plus petits épis plus ou moins développés. Les semis les plus denses sont donc réservés aux maïs cornés précoces (à plus faible développement). Les maïs dentés tardifs sont plutôt plantés à une densité de 90 000 plants/hectare (1 plant tous les 15 cm au lieu de 13) (Anonyme, 2012).

1.3.3. Choix variétal

Les contraintes de l'agriculture biologique peuvent orienter le choix vers des variétés particulières. Les principaux facteurs recherchés en culture intensive sont :

- La productivité, la régularité du rendement, et la prolificité (aptitude à produire plusieurs épis) ;

- La résistance à la verse en végétation et à la verse parasitaire ;

- La résistance à la sécheresse ;

- La résistance aux herbicides ;

- La tolérance aux faibles niveaux d'intrants ;

- La vitesse de dessiccation du grain (Anonyme, 2016).

1.3.4. Irrigation

Avec son système racinaire superficiel, le maïs nécessite une importante irrigation en zones à étés secs comme le Sud de l'Europe, l'Égypte, le Chili ou le Pérou. Selon le type de climat et de sol, les besoins varient de 800 à 1 500 m3 d'eau/ha par mois, de la floraison jusqu'à la maturation des grains. La solution la plus économique en eau est la goutte à goutte enterre (JM. Dieumier et Al., 2005).

Dans les zones plus humides, les grands producteurs de maïs dans le monde (États-Unis, Chine, Brésil, Argentine, Europe de l'Est) se passent

totalement d'irrigation (sauf pour leurs productions de semences). Dans les régions tropicales, au climat humide et ensoleillé, sans période sèche trop marquée, le maïs peut être cultivé sans irrigation artificielle toute l'année et donné jusqu'à trois récoltes par an. À titre de comparaison, pour 1 kg de matière sèche produite, le maïs fourrage nécessite 240L d'eau, le maïs grain 450, le blé 590, le soja 900, le tournesol 1 200 et le riz inondé 5 000.

Le maïs est donc la plante qui utilise de façon la plus efficiente l'eau qu'elle reçoit. Mais, le maïs a particulièrement besoin d'eau et de nutriments en été notamment à partir du stade 10 feuilles pour les variétés précoces (12 feuilles pour les tardives) et pendant au moins tout le mois suivant soit au début de la période de formation des grains allant de 60 à 90 jours après le semis.

Pendant cette période de fructification (de fin juin à la mi-août dans l'hémisphère Nord), le maïs consomme de l'ordre de 4mm d'eau par jour voire plus en cas de très fortes chaleurs. S'il ne pleut pas et dans un sol sableux qui a une faible réserve utile d'eau (de l'ordre de 25 mm), il faut irriguer tous les 6 jours en apportant les 24 mm d'eau/m2 consommés soit 1 250 m3 d'eau/mois par ha (Anonyme, 2010).

1.3.5. Fertilisation

Le maïs exige pour sa croissance et sa production, des éléments minéraux qu'il puise dans le sol. La fertilisation raisonnée consiste à lui apporter les quantités d'éléments dont il a besoin, au bon moment et en quantité suffisante. Car les rendements espérés dépendent de la fumure et du système de culture. Elle doit être rentable, c'est-à-dire permettre un accroissement de la récolte qui compense largement les frais occasionnés par l'achat et l'épandage des engrais.

Les données sur les quantités d'éléments minéraux exprimés en unités accumulées par 1ha de mais produisant 50 quintaux de grains sont détaillées dans le tableau 1 ci-dessous.

8

Tableau 1. Quantités d'éléments minéraux exprimés en unités accumulées par 1 ha de maïs produisant 50 quintaux de grains

 

Azote (N)

Acide

phosphoriqu e

(P2O5)

Potasse (K2O)

Chaux (CaO)

Magnésie (MgO)

Soufre (S)

Dans les

plantes entières (parties aériennes)

105

50

75

10

10

6

Uniquemen

t dans les
50quintaux de grains

70

35

25

1,5

4,5

5

Les prélèvements (ou exportations) sont différents suivant que les pailles de maïs sont sorties du champ ou au contraire réincorporées au sol. Il faut ajouter à ces six éléments principaux (Tableau 1) des quantités plus faibles (de l'ordre de quelques centaines de grammes par hectare) de manganèse, zinc, bore, cuivre, etc.

Les besoins de la plante ne sont pas constants tout au long de la culture : faibles au début, ils croissent rapidement pour atteindre un maximum avant la floraison et décroître ensuite, sauf pour le phosphore dont l'absorption est relativement étalée dans le temps. Il faut souligner l'exigence particulière en azote juste avant la floraison pour permettre une formation normale de l'épi. En culture manuelle peu intensive, l'apport minimum est de vingt-cinq à trente unités d'azote par hectare, quand le maïs a commencé sa montaison (environ quarante jours après le semis).

9

Un apport d'engrais complet au semis (par exemple 30-30-30) est utile, mais rarement pratiqué. La teneur en matière organique du sol est une des clés de la culture du maïs. Les apports de fumier sont recommandés, car le maïs réagit très positivement à la fumure organique, même à faible dose. Cet effet est particulièrement net dans les sols épuisés. Dans tous les cas, la restitution des résidus de récolte, transformés (fumier) ou simplement broyés et enfouis, est recommandée pour enrichir le sol en matière organique et limiter les exportations (coopération française, 2009).

1.3.6. Désherbage

Dans la culture du maïs, différentes techniques de lutte contre les mauvaises herbes peuvent être utilisées :

- Le contrôle cultural ou agronomique, qui consiste à adapter les différents éléments du système de culture (rotation, travail du sol, date et densité de semis, fertilisation) pour limiter le développement des adventices ;

- La lutte physique par action manuelle ou mécanique par l'arrachage de tout ou partie de la plante (sarclage, désherbage mécanique) ;

- La lutte chimique par l'utilisation d'herbicides (Anonyme, 2011).

1.4. USAGE ET IMPORTANCE

Le maïs a actuellement trois grands type d'utilisations : l'alimentation animale, qui est de loin le premier débouché (environ les deux tiers globalement) et concerne surtout les pays industrialisés ; l'alimentation humaine, particulièrement importante dans certains pays du tiers monde, notamment l'Afrique subsaharienne et l'Amérique latine, et marginale dans les pays industrialisés ; et enfin les industries agroalimentaires, y compris pour la production d'alcool comme biocarburants, biogaz ou bioplastiques. Dans le monde, on a répertorié près 1 500 utilisations du maïs (Brunel, 2012).

Le maïs est utilisé à des fins diverses. Dans l'alimentation humaine, grâce à ses grains riches en amidon (environ 63%), il constitue la base de l'alimentation de nombreuses populations (Anonyme, 1993).

10

Dans la distillerie de l'alcool, ses grains sont fermentés afin de produire de l'alcool, et aussi pour la fabrication de la bière ; il est également utilisé comme complément d'autres boissons alcoolisées distillées (gin, whisky, bourbon, etc.).

Sur le plan de la nutrition animale, la plante entière peut être consommée par le bétail comme fourrage frais ou sec ou comme ensilage. Le maïs est une plante d'élevage d'embouche, elle permet donc d'engraisser plus rapidement les bovins et augmente ainsi la production de lait des vaches.

1.5. RENDEMENT

Le tableau 2 ci-dessous nous donne les informations relatives aux données de principaux producteurs de maïs.

Tableau 2. Principaux pays producteurs du maïs en 2014

 

Pays

Production

% monde

Surface cultivée

Rende

No

 

(en Mt)

 

(en milliers/ha)

ment

11

 
 
 
 
 

(kg/ha)

1

États- Unis

361,091

34,8 %

33 643

10 733

2

Chine

215,466

20,8 %

35 923

5 998

3

Brésil

79,870

7,7 %

15 431

5 176

4

Argentin e

33,000

3,2 %

5 000

6 600

5

Ukraine

28,497

2,7 %

4 627

6 159

6

Inde

23,670

2,3 %

8 600

2 752

7

Mexique

23,273

2,2 %

7 061

3 296

8

Indonési e

19,008

1,8 %

3 836

4 954

9

France

18,542

1,8 %

1 848

10 033

10

RSA

14,982

1,4 %

3 300

4 540

Source : FAOSTAT (2014)

1.6. RECOLTE

La récolte du maïs-grains peut se faire en épis ou en grains. La récolte en épis peut se faire plus précocement, à un taux d'humidité allant de 35 à 45%. Les épis sont séchés naturellement en silos-cage (cribs).

On utilise à cet effet des cueilleurs-épanouilleurs, tractés ou automoteurs, qui récoltent les épis débarrassés de leurs spathes. La récolte en grains, la plus répandue actuellement, nécessite l'opération de battage (réalisée par des cueilleurs-égreneurs ou des moissonneuses-batteuses adaptées, munies de bec cueilleurs), et suppose un taux d'humidité compris entre 20 et 35%.

Les grains doivent être séchés à l'air chaud pour ramener le taux d'humidité à 14-15% permettant un stockage prolongé. Le maïs-fourrage se récolte à l'aide d'ensileuses qui hachent les plantes entières lorsque le taux de matière sèche atteint 30% (grain rayable à l'ongle). Le maïs-fourrage est

12

destiné aux ruminants et peut être ensilé ou utilisé comme fourrage frais (Maybelline et al. 2012).

13

Chapitre 2. PRINCIPALES MAUVAISES HERBES RENCONTREES DANS LES CHAMPS DE MAÏS

Le maïs est sensible à la concurrence de plantes adventices qui peuvent considérablement affecter son rendement. La nuisibilité des adventices pour l'homme prend plusieurs formes:

- La compétition pour la lumière, l'eau ou les nutriments. Les adventices s'alimentent au détriment des cultures.

- La dépréciation des récoltes en raison de graines ou fragments d'adventices qui diminuent la qualité de la production. Les graines d'adventices comme la morelle ou la nielle sont respectivement toxiques ou susceptibles de donner un mauvais goût dans l'ensilage ou pendant la récolte.

- Certaines graminées adventices peuvent favoriser la verse des céréales et ainsi affecter la mise en oeuvre de la récolte (Zimdahl, 2007).

Le développement de certains ravageurs et de certaines maladies peuvent être favorisé par le microclimat créé par les adventices qui sont des organismes responsables de la plus grosse perte potentielle de rendements. Ces adventices envahissants, ou par leur rôle de réservoir ou de plantes peuvent constituer un foyer d'infection des certaines cultures à l'échelle tant nationale que locale (Cordeau et al., 2016).

Les adventices peuvent être :

- Des plantes vivaces, qui se reproduisent de façon végétative, ou bien qui restent en place plusieurs années. A titre d'exemple, on peut citer chiendent, liseron, chardon, laiteron des champs, rumex crépu

- Des plantes annuelles, le plus souvent, qui se reproduisent par graine, avec fréquemment un fort potentiel de reproduction, tel est le cas de l'amarante, chénopode blanc, cardamine hérissée, senecon commun, capselle bourse à pasteur.

Les communautés d'adventices sont largement ouvertes aux nouvelles espèces en raison de trois caractéristiques du champ cultivé : faible

14

15

16

diversité, perturbations fréquentes et ressources abondantes (Booth et al., 2003).

2.1. GRAMINEES ANNUELLES

2.1.1. Panic pied-de-coq (Echinochloa crus - galli)

C'est une espèce de plantes monocotylédones de la famille de Poaceae (graminées). C'est une mauvaise herbe redoutée dans de nombreuses régions agricoles. Elle est considérée comme une plante envahissante en Amérique du Nord. La plante est considérée comme l'une des adventices de la planète car elle réduit les rendements des cultures en absorbant jusqu'à 80% de l'azote disponible dans le sol et sert d'hôte à plusieurs virus dont celui de la mosaïque. Les niveaux élevés de nitrates qui s'accumulent en elle peuvent empoisonner le bétail (Barnayard Grass, 2018)

2.1.2. Vulpin des champs (Alopecurus myosuroides) (Hudson 1762)

Alopecurus myosuroides, le vulpin des champs, est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae, originaire des régions tempérées d'Eurasie et d'Afrique du Nord. Le vulpin des champs est une plante herbacée annuelle, très commune, que l'on rencontre aux bords des chemins, dans les champs et dans les friches. C'est une plante rudérale et une mauvaise herbe des champs cultivés, qui est aussi cultivée comme plante fourragère.

2. 2. GRAMINEE VIVACE

2.2.1. Chiendent rampant (Elymus repens L. Gould, 1947)

Elymus repens est une plante herbacée de la famille des Poaceae, très vivace par ses rhizomes. Cette plante, très commune, est une mauvaise herbe des cultures et des jardins). Le chiendent peut être un réservoir de virus ou de champignons transmissibles aux céréales. C'est en particulier, un hôte de l'ergot du seigle (Brouillet, 2010).

2.2.2. Sorgho d'alep (sorghum halepense L. Pers., 1805)

Sorghum halepense, le sorgho d'alep, est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae (Graminées), sous-famille des Panicoideae, originaire du bassin méditerranéen.

Le sorgho d'Alp est une plante herbacée (graminée) généralement vivace par ses rhizomes robustes. Ceux-ci se situent dans la couche superficielle du sol, à moins de 20 cm de profondeur, mais peuvent descendre plus bas dans les sols profonds. Ils peuvent atteindre 2 m de long, avec un diamètre de 1 à 2 cm. Ils s'enracinent souvent au niveau des noeuds et forment un tapis enchevêtré, dense et résistant. Les rhizomes servent d'organe de stockage de glucides et permettent la régénération de la plante. Cependant, l'espèce présente une grande variabilité, avec de nombreux écotypes, et peut se développer comme plante annuelle dans les climats chauds et arides et à la limite nord de son aire de répartition (Anonyme, 2011).

2. 3. DICOTYLENES ANNUELLES

2. 3.1. Morelle noire (Solanum nigrum L., 1753)

La morelle noire (solanum nigrum), est une plante herbacée de la famille de Solanacées, appartenant à l'important genre Solanum. La morelle noire est considérée en Europe comme un adventice. Elle pousse dans les cultures maraichères, les platebandes de fleurs, des cultures sarclées, les jardins. Elle aime les sols riches en nitrates et bien arrosés. En ville, on la trouve au pied des murs, des arbres, dans les haies et sous les plantations horticoles. Elle prospère jusqu'à 1500 m d'altitude. Son origine est inconnue (Julve, 2004).

2. 3.2. Amarante réfléchi (Amaranthus retroflexus L. 1753)

Amarante réfléchi (Amaranthus retroflexus) est une plante herbacée de la famille des Amaranthacées ou des chénopodiacées selon la classification classique de Croquis (1981).

Plante annuelle de 20 à 90 cm de hauteur. Les tiges et rameaux sont poilus. La tige est verte souvent rougeâtre. Feuilles vert clair, au limbe ovale ou losange, alternes, longuement pétiolées en bas de la plante. Les pétioles se

raccourcissent vert le sommet. Fleurs minuscules toujours vertes en épis dense et courts presque sans feuilles (Watt et Al., 1962).

2.4. DICOTYLEDONES VIVACES

2.4.1. Charbon des champs (Appelé aussi cerise des champs)

Terme générique qui désigne de nombreuses espèces de plantes épineuses appartenant principalement à la famille des Asteraceae (Composées), notamment les genres Carduus (les chardons proprement dits), Cynara (les artichauts) et Cirsium (les cirses). Certains appartiennent à la famille des Apiaceae (Ombellifères) comme le chardon-Roland, ou panicaut, et le chardon bleu des Alpes (Rameau, et al., 2008).

2. 4. 2. Liseron des haies (Calystegia sepium L.) R.Br., 1810)

Le liseron des haies (Calystegia sepium) est une plante herbacée grimpante, vivace, de la famille des Convolvulaceae, de la tribu des Convolvuleae, courante dans les buissons et les haies. Elle est aussi cultivée pour l'ornement des jardins. Les liserons font partie des mauvaises herbes les plus communes et les plus problématiques. En s'enroulant autour des plantes, ils étouffent les pentes et déparent les massifs. Le liseron s'installe notamment sur les sols manquant de silice afin justement de remédier à ce manque.

Le liseron est un plante très mellifère c'est-à-dire il attire de nombreux insectes pollinisateurs (dont les abeilles qui sont friandes de ses fleurs au parfum d'amande). (Anonyme, 2013)

2.4.3. Oseille crépue (Rumex crispus L. 1753)

Oseille crépue (Rumex crispus) est une plante vivace mesurant environ 60 cm de haut. Elle est considérée comme un adventice en agriculture mais devrait peut-être être tolérée autant pour rétablir la fertilité du sol, ses racines profondes font remonter des nutriments qui seraient autrement perdus et ses feuilles sont un excellent composte. C'est également une nourriture importante pour les chenilles de nombreuses espèces de papillons. (Anonyme, 2012)

Chapitre 3. LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE CES MAUVAISES HERBES

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3.1. GENERALITE

Les plantes adventices ou mauvaises herbes sont des concurrentes redoutables pour les plantes cultivées. Elles absorbent une partie de l'eau, des engrais et occupent une partie de l'espace racinaire et aérien destiné aux plantes cultivées. Pour s'en débarrasser et empêcher qu'elles ne réapparaissent plusieurs méthodes existent.

Comme culture, le maïs figure parmi les plantes les plus performantes. Sous tous les climats, des variétés adaptées permettent de réussir sa culture sur presque tous les sites. Cependant, le maïs est particulièrement fragile au stade jeune plantule, et souffre d'un manque de pouvoir compétitif face aux adventices. Outre l'ensemencement en sol suffisamment échauffé, il faut que le lit de semis soit finement émietté et bien aéré, préalablement indispensable à l'établissement d'un peuplement performant. Autre élément concourant à la réussite : la lutte contre les plantes adventices pour débarrasser le maïs de cette concurrence indésirable autour de l'eau et des nutriments (M Mosongo, 1983).

En fonction de la rotation des cultures, un vaste éventail de mauvaises herbes s'est établi, qu'il convient de combattre avec des solutions à large éventail d'efficacité. Régulièrement, les résultats d'essais montrent de façon impressionnante les répercussions qu'une application d'herbicide omise peut avoir sur le rendement. Les solutions herbicides présentées ci-après offrent la possibilité de faire le bon choix selon la situation dans laquelle on peut se retrouver (Anonyme, 2018)

3.2. MOYENS DE LUTTE CONTRE LES MAUVAISES HERBES

3.2.1. Moyen de lutte culturale

Travaux du sol (mécanisés)

- Labour

- Sarclages - binages

- Buttage (c'est un moyen qui bouscule les jeunes herbes.)

Désherbage (avec outil ou manuel)

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Rotation de cultures :

Couverture du sol par des végétaux

- Plante couvre sol = plante tapissant : dans un premier temps il faut régler le problème des adventices par un moyen ou un autre.

- Enherbement permanent

- Engrais vert : on couvre le sol par des plantes. C'est une plante légumineuse, crucifère, qui couvre le sol pendant un temps limité (culture dérobée) et qu'on enfoui à l'état herbacée pour restituer au sol des éléments minéraux. Evite la pousse d'adventice.

(MO : herbacée : minéralisation / lignifiée : humus puis minéralisation)

Technique du paillage

- Paillage organique : copeau de bois, roseau de chine, écorce de pin, mulch,...

Avantage : biodégradable, plus esthétique / Inconvénient : coûteux.

- Paillage plastique : couleur noir, blanc (réfléchi la lumière), vert. Les paillages plastiques sont bon marché (20 centimes / m2), par contre il est peu esthétique. On utilise généralement des paillages noirs de 15 à 80 microns d'une durabilité de quelques mois à 4 ans. On évolue vers des plastiques biodégradables mais à condition après la culture d'enfouir les restes en plastique. Utilisation : espaces verts, pépinières, bords autoroutes, ...

- Paillage minéral : ex : pouzzolane (déchet de roche volcanique) ou gravier (Anonyme, 2004).

Technique du "faux semis :

On prépare le sol comme pour un semis (travail du sol + arrosage) on aura la levée des premières adventices et on va la détruire par un moyen ou un autre. Par ex désherbant de contact ou travail du sol (hersage) (Anonyme, 2014).

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le raisonnement de la rotation culturale peut permettre de contrôler la composition de la communauté d'adventice et d'empêcher l'implantation d'une flore adventice très spécialisée vis -à-vis de la culture et donc très compétitive (Smith, et al., 2009).

Utilisation de matières organiques fermentées ou non fermentées :

Un fumier frais enfoui favorise la pousse des adventices. La majorité des graines sont détruites entre 40 et 55°C. Une matière organique non fermentée contient beaucoup de mauvaises herbes, mais une matière organique compostée passe par une fermentation (60 - 70°C) et donc les graines de mauvaises herbes seront détruites (Anonyme, 2004).

Lutte chimique :

La lutte chimique consiste en la mise en oeuvre d'une combinaison de techniques d'utilisation des herbicides (désherbants) afin de limiter la nuisibilité des adventices. Selon Gauvrit (1996), l'Association Française de Protection des Plantes renseigne qu'il existe plusieurs types d'herbicides pouvant être utilisés dans la lutte contre les mauvaises herbes. D'après la même source, il existe des herbicides à pénétration foliaire ou racinaire, des herbicides de contact ou systémiques, et des herbicides sélectifs ou totaux.

3.2.2. Choix des herbicides

En général, les herbicides de post levée sont plus efficaces à détruire la partie aérienne des mauvaises herbes vivaces et bisannuelles que les herbicides de prélevée. La stratégie qui repose sur l'emploi d'herbicides de post levée dans une culture sur pied consiste à détruire la partie aérienne des mauvaises herbes vivaces afin de forcer celles-ci à utiliser les réserves accumulées dans leurs racines pour émettre de nouvelles pousses.

Le type de pulvérisateur agricole le plus communément utilisé pour les applications d'herbicides est le pulvérisateur à rampe. Ce pulvérisateur applique une quantité uniforme de bouillie sur toute la largeur de la rampe (Anonyme, 2017).

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3.2.3. Comment calculer la quantité de produit herbicide à utiliser par hectare La plupart des doses conseillées dans différents documents sont exprimées en quantité de matière active (nom commun) et de produit (nom commercial) par hectare. Cependant, lorsque la quantité de matière active varie considérablement selon les préparations disponibles (p. ex., le glyphosate qui existe dans des concentrations de 360 g/L, 480 g/L, 500 g/L et 540 g/L), la quantité à appliquer peut être exprimée pour déterminer la quantité d'herbicide à verser dans un réservoir, il est recommandé après avoir déterminé la quantité de produit commercial nécessaire par hectare, réglé le pulvérisateur et déterminé le nombre d'hectares traités par le contenu de chaque réservoir, de déterminer la quantité d'herbicide à ajouter au réservoir en utilisant l'équation suivante :

Superficie traitée par un réservoir plein = capacité du réservoir (L)/taux d'application (L/ha) = hectares quantité de produit à ajouter au réservoir = nombre d'hectares traités/réservoir × quantité de produit/ha (Anonyme 2017).

Exemple de calcul

(a) quantité de produit/réservoir = 4,1 ha × 2,2 kg/ha = 9,02 kg de LOROX/réservoir

(b) quantité de produit/réservoir = 4,1 ha × 2,1 L/ha = 8,61 L d'AATREX/réservoir

Suivre les recommandations du fabricant pour l'ordre et les méthodes de mélange et mélanges (Anonyme 2017).

3.2.4. Produits, préparations et mélanges

Les préparations d'herbicides solides incluent les granulés, les poudres solubles et les poudres mouillables. Les granulés ne nécessitent aucun mélange préalable dans une pâte fluide et sont prêts à être mélangés à l'eau. Les poudres solubles peuvent être dissoutes dans l'eau. Les poudres

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mouillables sont insolubles, mais formeront une suspension qui a besoin d'une constante agitation. Les préparations d'herbicides liquides se mélangent à l'eau pour former une bouillie, ou à l'huile pour former une émulsion qui doit être agitée (Anonyme, 2017).

Les étiquettes de pesticides comportent habituellement des directives sur la préparation des mélanges en cuve homologués et précisent souvent l'ordre dans lequel on doit ajouter les ingrédients. Si l'étiquette comporte des directives de préparation des mélanges, toujours s'y conformer. Consulter les étiquettes des emballages pour se renseigner sur la compatibilité des divers herbicides. En effet, certaines préparations peuvent réagir lorsqu'elles sont mélangées et former de nouveaux produits dont les propriétés et les effets diffèrent de ceux des produits initiaux. S'il faut ajuster le pH ou la dureté de l'eau, ces ajustements doivent se faire avant l'ajout de produits dans la cuve. En l'absence de directives concernant la préparation d'un mélange en cuve homologué, voici, en général, comment procéder :

? Remplir la cuve avec de l'eau jusqu'à la moitié du volume total de

bouillie nécessaire et commencer l'agitation. Ajouter les différentes préparations dans l'ordre indiqué ci-dessous, en laissant le temps à chaque produit de bien se mélanger et se disperser avant d'ajouter le suivant :

- Produit solubles ;

- Poudres mouillables ;

? Produits pulvérulents et granulés dispersibles dans l'eau tout en faisant

fonctionner l'agitateur, ajouter de l'eau jusqu'aux trois quarts du

volume de bouillie souhaité. Puis ajouter :

- Solutions à base d'eau ;

- Concentrés émulsifiables ;

- Adjuvants.

? Finir de remplir la cuve jusqu'au volume voulu. Maintenir l'agitateur en

marche pendant le mélange, le remplissage final et la pulvérisation.

Ne pas mélanger dans le but d'appliquer en une seule opération des

herbicides différents ou des herbicides combinés à d'autres pesticides ou des

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engrais foliaires, sauf si les produits ont été homologués à cette fin. À moins qu'on ne le mentionne spécifiquement sur l'étiquette de l'herbicide, l'ajout d'un surfactant ou d'un détergent à la bouillie est déconseillé. Quand on sait que l'eau utilisée contient un excès de sel, on doit d'abord faire un essai de compatibilité de cette eau et du produit chimique à la concentration désirée, mais sur une petite échelle (Anonyme, 2017).

3.2.5. Quelques herbicides utilisés contre les mauvaises herbes rencontrées dans les champs de maïs

- Akris est un herbicide soit utilisable seul ou en programme. Akris, très bien toléré assure un contrôle des principales graminées/millets et dicotylédones dans une action de traitement de base et avec une action racinaire principalement. . C'est un herbicide avec une action racinaire et foliaire contre les adventices dicotylédones, les millets et principales graminées dans le maïs. Akris possède un spectre très large et de longue durée par son activité racinaire.

- Arrat est un herbicide hyper sélectif associant tritosulfuron et dicamba, deux matières actives complémentaires contre les dicotylédones pluriannuelles de rhizome ou graine. Dès l'absorption foliaire, les adventices stoppent leur croissance et ne concurrencent plus la culture pour l'eau et les éléments nutritifs.

- Basagran SG Une solution pour endiguer la propagation du souchet comestible. Basagran SG est un herbicide de post-levée pour lutter contre les mauvaises herbes du maïs (Anonyme, 2018).

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Cette étude était base sur l'aperçu général sur les stratégies de lutte contre les mauvaises herbes dans la culture de maïs.

L'objectif de notre travail visait à relever les stratégies de lutte contre les mauvaises herbes qui infestent la culture de maïs. Pour ce faire, la méthode utilisée a consisté à définir en premier les mauvaises herbes rencontrées dans les champs de maïs ; la seconde visait la définition de stratégies de lutte contre les mauvaises herbes qui attaquent le maïs.

Concernant la première approche, les informations compilées renseignent que le maïs est sensible à la concurrence de plantes adventices qui peuvent considérablement affecter le rendement. Il est évident que les dangers que ceux-ci représentent pour la culture de mais n'ont pas tous le même degré de gravité. Certaines d'entre eux, notamment dans le cas d'extension de la culture de maïs, se signalent par l'importance économique des dégâts qu'ils peuvent occasionner. C'est ainsi parmi les mauvaises herbes de dicotylenes vivaces, nous retiendrons surtout le liseron des haies (Calystegia sepium) qui est une mauvaise herbe le plus commune et les plus problématiques. En s'enroulant autour des plantes, ils étouffent les pentes et déparent les massifs. Le liseron des haies s'installe notamment sur les sols manquant de silice afin justement de remédier à ce manque.

Une autre mauvaise herbe chiendent (Elymus repens) peut être un réservoir de virus ou de champignons transmissibles aux céréales. C'est en particulier, un hôte de l'ergot du seigle la plus grosse perte potentielle de rendement sur la culture de maïs et sont responsables, très variables à l'échelle locale d'une perte de rendement de 10 % en moyenne à l'échelle mondiale.

De toutes les mauvaises herbes évoquées dans le présent travail, il s'avère que amarante réfléchi (Amaranthus retroflexus) apparait comme mauvaise herbe amplifie.

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Pour ce qui est de la seconde approche, nous avons pu retenir que les méthodes de lutte les plus préconisées sont :

? soit directement par des traitements chimiques (herbicides ou fongicides) à titre curatif ou préventif ;

? soit indirectement par diverses méthodes :

- recours à des variétés résistantes,

- façons culturales favorisant la résistance des plantes en cours de

végétation,

- limitation des risques d'infestation par une rotation bien étudiée.

De tout ce qui ce qui précédé nous suggérerons que les études ultérieures soient menées en vue de déterminer l'impact de ces mauvaises herbes sur la production mondiale du maïs par rapport aux différents pays producteurs de cette culture.

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Sites internes

1. Plantyfoli.com/dossier-pratique/lutte_mauvaises_herbes

2. Cipf.be/ culture du mais






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