UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DES GEOSCIENCES BP.
190/KINSHASAXI
CONTRIBUTION A L'ETUDE PETROGRAPHIQUE,
GEOCHIMIQUE ET MINERALOGRAPHIQUE DES FORMATIONS DE
KABANDA- MUSEFU ET SES ENVIRONS (KASAI CENTRAL,
RDC).
Présenté par :
KANGOMBE BATUKWA Benjamin LUTETA LUIMPA KABALA
Elie
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du titre de Licencié en Sciences Géologiques
Option : Génie Géologique
Orientation : Géologie minière et
exploration
Directeur : KANIKA MAYAENA
Thomas
Professeur ordinaire
2022
II
Epigraphes (1)
«Qui vit longtemps voit la danse de la
colombe»
Proverbe africain
KANGOMBE BATUKWA Benjamin
III
Epigraphes (2)
Elie LUTETA LUIMPA KABALA
«Ce qui compte ne peut pas
toujours être compté, et ce qui peut être compté ne
compte pas forcément. »
Albert EINSTEIN
iv
Dédicace (1)
Je voudrais bien prouver ma gratitude envers ceux qui, de
loin ou de près m'ont supporté tant matériellement que
moralement.
A mon père Thomas KAYOBOLA KANGOMBE A ma mère
Marie BYANABIKE KANGOMBE
A mes très chers frères et soeurs, Jean
NGUMBI MATABU, Véronique TABU KINGOMBE, Sylvie MOZA MUSHABAH, AKILIMALI
KAPOLA Joseph, RADJABO KANGOMBE Bonaventure, NGUMBI YAMOMBO Joseph, à
qui je demande de trouver dans ce travail l'expression de ma profonde gratitude
et affection pour toute la patience et l'endurance qu'ils ont consenties pour
moi.
A mes amis et collègues MUFAUME KATCHAKA Merci,
MBETE MUTOMBO Emmanuel, INGILA ASANGA Samuel, MUTOMBO KABOLO John, MUKOMBOZI
MUITO Francine avec qui, nous avons partagé ensemble des bons moments
durant notre parcours académique.
A tous je dédie ce travail.
KANGOMBE BATUKWA Benjamin
Elie LUTETA LUIMPA KABALA
V
Dédicace (2)
A toute notre famille, nos très chers parents, nos
frères et soeurs ; à tous ceux qui nous ont soutenu et
encouragé ; et à nos amis. A cette personne très
chère à nos yeux, qui est aussi folle, autant que nous le sommes,
de découvertes scientifiques.
A tous ceux et celles qui comme nous, sont amoureux et
passionné(e)s des sciences, curieux de nature, et qui comme nous aiment
tout comprendre, de l'infiniment grand à l'infiniment petit.
A ceux qui viendront après nous pour approfondir
notre thématique, nous souhaitons que ce modeste travail, dont la
réalisation a demandé un temps et une patience inimaginable, sans
oublier les nuits blanches, soit un tremplin pour l'éclosion de la
nouvelle élite du peuple congolais.
A toi, nous disons : sois confiant, n'aies pas peur et
fais face à l'adversité en gardant la tête haute ; et vas
toujours de l'avant tout en conservant tes idéaux scientifiques. Demeure
toujours humble.
A toutes ces personnes, nous dédions ce
travail.
vi
Remerciements (1)
La réalisation d'un travail scientifique recourt
à la contribution de plusieurs personnes dont chacune joue un rôle
bien précis ; seuls, nous ne pouvions aboutir à rien. C'est
pourquoi nous tenons à adresser quelques mots en termes de remerciements
à l'égard de toutes ces personnes, qui, de près ou de
loin, ont apporté leur petite pierre comme contribution à
l'édification de cette oeuvre scientifique. Sur ce, nous remercions le
Dieu, notre créateur, Maître des temps et des circonstances, lui
qui nous a offert les capacités intellectuelles et de l'énergie
nécessaires nous ayant servis pour la rédaction de cette
oeuvre.
De façon beaucoup plus particulière, nous
remercions le Professeur ordinaire KANIKA MAYENA Thomas pour avoir
accepté de tout coeur d'assurer la direction de ce travail. Son esprit
scientifique et d'accueil, ses remarques judicieuses, ses orientations et
conseils pertinents nous ont aidés à bien mener cette
investigation. Nous manifestons aussi notre vive gratitude à l'endroit
de tous les Chefs de Travaux et Assistants enseignant au Département des
Géosciences qui nous ont offert un cadre et des moments intellectuels et
moraux sans lesquels notre bagage géologique ne se serait autant
développé jusqu'à cette réalisation.
Notre reconnaissance va chaleureusement à l'endroit
de notre famille restreinte et élargie, pour l'amour, la confiance en
notre personne et tous les moyens nécessaires mis à notre
disposition pour la réussite de cette oeuvre.
Nous remercions aussi, Monsieur le Chef du
Département LCA CGEA/CREN-K, Thomas SOLO KUANDA, pour son encadrement
durant le stage basé sur les analyses chimiques des échantillons,
à l'AT du Territoire de Luiza l'Ir. Jean KABAMBA MUKINAYI, à tous
les chefs coutumiers du secteur de Lusanza ainsi que l'Assistant Odrick TUEMA
pour son expertise dans les analyses microscopiques.
KANGOMBE BATUKWA Benjamin
Elie LUTETA LUIMPA KABALA
vii
Remerciements (2)
Au Seigneur Jésus-Christ, Lui le Maitre des temps
et des circonstances, l'Auteur de la vie et de toutes bonnes choses, que Son
Saint Nom soit béni éternellement. Si ce n'était son
soutien, nous ne serions pas en vie en ce moment en train d'écrire ces
quelques mots.
Nous remercions notre Directeur de mémoire, le
Professeur KANIKA MAYENA Thomas pour son assistance et sa
disponibilité.
A toute notre famille, à nos parents et tout
particulièrement à notre très chère mère,
à nos frères et soeurs ; et à tous ceux et celles qui nous
ont encouragés quand les chemins devenaient obscurs.
A la grande, joyeuse et aimante famille TSHIYOMBO dont
nous sommes membre, et à nos grands-parents.
A la grande et vieille famille KABALA, au sein de laquelle
nous avons vu le jour.
A toutes les personnes qui nous ont aidés
là, dans ce petit village fort sympathique du
Kasaï-Central.
A cette personne qui occupe nos pensées et dont la
présence nous est fort agréable ; et qui comme nous aime The
waltz of the flowers de Tchaikovsky.
A tous ceux et celles qui comme nous aiment le Seigneur
Jésus-Christ. Nous vous adressons nos remerciements.
1
0. INTRODUCTION
0.1. CHOIX & INTERET DU SUJET
Le choix du sujet développé dans ce travail,
résulte de l'intérêt géologique du Territoire de
Luiza, qui présente une potentialité aurifère non
négligeable et économiquement valorisable. L'étude sur les
plans pétrographique, géochimique et minéralographique des
formations géologiques de ce secteur apporterait un plus dans les
connaissances sur la géologie locale.
0.2. PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo
qualifiée de scandale
géologique, présente une potentialité
très variée en minerais économiquement valorisables. De
cette panoplie des ressources minérales identifiées, plusieurs
semblent non seulement être mal connues mais aussi inexploitées
dans la plupart des provinces et particulièrement le
Kasaï-Central.
En dehors des gisements aurifères découverts par
les géologues belges dans la partie SE de la RDC, les exploitations
mécanisées ont vu le jour. Pour améliorer l'exploration et
l'exploitation, les géologues se sont confrontés à deux
types de problèmes :
? Un problème relatif à la classification des
connaissances sur l'environnement géologique, support des
minéralisations ;
? Et un problème lié aux modèles de mise
en place des minéralisations.
Conscient de cette situation, le Gouvernement congolais
à travers plusieurs initiatives, a tenté au fil du temps, de
mener des campagnes de prospection minière tactique et initier plusieurs
réformes dans le secteur minier afin de résoudre les
problèmes liés à la valorisation de son sous-sol. Pour ces
raisons, et dans le cadre de notre travail de fin d'études, nous avons
choisi d'apporter une contribution sur les caractérisations
pétrographiques, géochimiques et minéralographiques des
formations de Kabanda-Musefu dans le Territoire de Luiza, dans le Kasaï
Central.
2
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL
Ce travail poursuit les objectifs suivants :
? De manière générale, ce travail vise
à contribuer à la
connaissance géologique du Territoire de Luiza et
placer les jalons sur la géologie du secteur de Lusanza ;
? Et d'une manière spécifique, il s'agira
d'identifier les différents
lithofaciès que l'on peut trouver dans la
région, leur description pétrographique, géochimique et
minéralographique ainsi que l'environnement de dépôt de la
minéralisation et les processus générateurs de fluides
métallifères.
0.4. METHODOLOGIE ET MATERIELS UTILISES
Pour mener à bien cette étude, nous avons suivi
un cheminement logique en trois étapes principales inhérentes
à toute investigation géologique, à savoir :
1. Les recherches documentaires préliminaires afin
d'acquérir certaines connaissances (informations) et se faire une
idée sur notre région d'étude. Pour ce faire, nous avons
utilisé l'internet et les données fournies par la
bibliothèque du département des géosciences de l'UNIKIN,
dans le but de réaliser les cartes topographiques, pour la localisation
des stations d'observations et d'échantillonnage, et géologique
du secteur d'étude moyennant des logiciels SIG.
2. En second lieu, nous sommes descendus sur terrain pour
une vingtaine des jours, dans le but d'un lever géologique exhaustif
accompagné de la collecte des échantillons destinés aux
analyses de laboratoire. Pour cette étape de travail, le matériel
utilisé comprend :
? Une carte topographique et une carte géologique de la
région
cible ;
? Un GPS de marque Garmin pour nous localiser et localiser nos
stations d'observation et d'échantillonnage ;
? Un marteau de géologue pour prélever les
échantillons et indiquer le nord avant la prise des photos ;
3
> Une boussole géologique à clinomètre
incorporé pour le prélèvement des mesures structurales
;
> Un appareil photographique pour prise de vues des
différentes stations d'observation ;
> Une loupe 20x ;
> Des feutres pour numéroter les échantillons
des roches et indiquer la polarité ;
> Des sachets en plastique pour l'emballage des
échantillons ;
> Deux sacs à dos pour faciliter le transport des
échantillons et d'autres matériels ;
> Une machette pour le dégagement de la couverture
végétale sur les affleurements ;
> Deux carnets et des stylos pour la prise des notes ;
> Un double décamètre pour mesurer les
épaisseurs des structures planaires et linéaires.
3. A l'étape du laboratoire, sur
l'ensemble des échantillons ramenés
du terrain, nous avons sélectionné une dizaine
d'échantillons représentatifs pour les différentes
analyses, à savoir : la confection des lames minces et des sections
polies à l'atelier de la Mention Géosciences de
l'université de Kinshasa, en vue d'une description microscopique des
roches de la région ainsi que les analyses géochimiques au Centre
régional d'Etudes Nucléaires de Kinshasa, CRENK en sigle.
Les matériels utilisés à l'étape
de laboratoire comprennent :
- Un microscope polarisant à
lumière transmise (de marque Optika) pour déterminer les
constituants des échantillons de roches, sur base des critères
optiques définis par Roubault et al. (1963), et Beaux et al. (2007) ;
- Un microscope polarisant à
lumière réfléchie (de marque Optika) pour
déterminer les types des minéraux opaques identifiés au
microscope pétrographique ;
- Un spectrophotomètre UV pour les
analyses au laboratoire (cfr CRENK) ;
- Une balance en grammes ;
4
- La moule (appareil dans lequel on place la
poudre de
l'échantillon, afin de la soumettre à une presse
sous une masse de 8 kilotonnes conduisant ainsi à l'obtention d'un
comprimé) ;
-
La presse en kilotonnes.
0.5. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
scindé en quatre chapitres, à savoir :
? Le premier chapitre aborde les
généralités sur la province du
Kasaï-central, notamment son cadre géographique et
son cadre géologique ;
? Le deuxième chapitre présente l'ensemble des
travaux réalisés sur terrain ;
? Le troisième chapitre est axé sur les travaux
de laboratoires et leurs résultats ;
? Le quatrième chapitre discute et interprète
les résultats obtenus.
5
CHAPITRE I : GENERALITES
Il est question de présenter en quelques lignes les
contextes géographique et géologique du Kasaï- Central,
déjà évoqués par bon nombre d'auteurs mais tout en
nous focalisant sur la géologie locale du Secteur de Lusanza, plus
précisément la localité de Kabanda-Musefu et ses environs,
dans le Territoire de Luiza.
I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE I.1.1. Localisation
Le Kasaï-Central est depuis 2015 une des provinces de la
République Démocratique du Congo, à la suite de
l'éclatement de l'ex-province du Kasaï Occidental. Elle a pour
chef-lieu la ville de Kananga. Elle a une superficie de 58 368 km2,
et est située entre les parallèles 2° et 8° de latitude
Sud et entre les méridiens 21°30' et 24° de longitude Est.
La province du Kasaï-Central est bornée au Nord
par la province de Sankuru, au Sud par la province angolaise de Lunda Norte et
de la province de Lualaba (au Katanga), à l'Est par la province du
Kasaï Oriental et à l'Ouest par la province du Kasaï (Figure
1).
6
Figure 1 : Carte administrative de la province du
Kasaï-central localisant le secteur d'étude
Il semble que l'on doive attribuer au relief fossile
anté-mésozoïque l'absence de crétacique sur une
grande partie de la région occupée par le
7
I.1.2. Relief et hydrographie
Le plateau, dont le sous-sol est constitué par le
crétacique subhorizontal, est découpé par des larges
dépressions plus ou moins vallonnées des cours d'eau principaux
où affleure le soubassement précambrien, et par des
vallées plus encaissées de leurs tributaires, entaillées
soit dans ce soubassement, soit dans le crétacique. Il en résulte
qu'il se réduit presque partout à un axe étroit,
dépassant rarement 1 ou 2 km, et envoyant de longues digitations entre
un réseau fort dense de vallées. Les têtes de ces
vallées atteignent souvent la crête mais n'y déterminent
que rarement des cols bien creusés. Les dénivellations sont
habituellement de 50 à 100 m entre les fonds et la crête toute
proche. Les grandes vallées se tiennent à 100 ou 120 m sous le
niveau des plateaux les plus élevés, dans le Sud, et à
plus de 150 m, dans le Nord de la région (Service géologique du
bureau de Lubumbashi, Notice explicative de la feuille de Dibaya, 1966).
A côté des reliefs actuels, il y a lieu de
signaler l'existence de reliefs enfouis, exhumés localement par
l'érosion. A la base des couches raccordées à la
série de Bokungu, doit se situer un aplanissement d'érosion
très régulier, si on en juge par ce que l'on sait du Kasaï
occidental, peu à l'Ouest de la région de Dibaya, où cette
surface a été bien mise en évidence (C. Fieremans et J.
Lepersonne, 1954), et par les observations, corroborées par les
tracés des limites géologiques, qui montrent que, dans la feuille
de Dibaya, cette base a une allure très régulière. Cette
surface est exhumée localement sous la forme de plates-formes qui se
situent à l'altitude et dans le prolongement du contact entre couches
raccordées à la série de Bokungu et à la
série de la Loia.
L'étude géologique a montré, et les
tracés de la carte le confirment, que le relief du soubassement
précambrien, au-dessous des couches raccordées à la
série de la Loia, est accidenté. On peut se demander si ce relief
date en son entier de peu avant le crétacique ou s'il n'est pas
lui-même en partie un relief glaciaire du Carbonifère
supérieur exhumé par l'érosion qui a
précédé le dépôt du Crétacique.
Certains indices et la présence au Sud-Ouest (L. Cahen, 1951 ; C.
Fieremans, 1961), au Nord (L. Cahen et al, 1960) et à Est de lambeaux de
la série de la Lukuga rendent cette hypothèse vraisemblable.
8
complexe de la Lulua, région dont les zones hautes sont
à une altitude égale ou supérieure à celle de la
limite entre les deux séries crétaciques.
Le Territoire de Luiza est traversé en son milieu, du
Sud au Nord, par la Lulua, gros affluent droit de la rivière Kasaï.
Son bassin en occupe la plus grande partie ; ses principaux affluents sont,
à gauche, la Miao, à droite, la Lubi-a-Mpata, la Moyo et la
Malafudi. Quelques tributaires de la Lueta, autre affluent droit du Kasaï,
empiètent sur son coin Sud-Ouest. Le bord Est appartient au bassin de la
Lubi, tributaire du Sankuru, par ses deux affluents gauches, la Lukula et la
Luekeshi.
I.1.3. Climat
Le climat de la province du Kasaï-Central est du type
tropical chaud et humide caractérisé par l'alternance de saisons,
à savoir : la saison des pluies et la saison sèche.
I.1.4. Sols et végétation
La province du Kasaï Central connaît deux types de
végétation : la végétation forestière et la
savane guinéenne. La première est rencontrée dans la
partie Nord des Territoires de Demba et de Dimbelenge, tandis que la seconde
occupe une grande partie de la province sur le sol relativement pauvre d'une
part, des terres riches du Territoire de Luiza et du sud du Territoire de
Kazumba.
Deux types de sol caractérisent la province du
Kasaï Central : sol argilosablonneux qui domine tout le Territoire de
Luiza et le secteur de Tshishilu, en Territoire de Dibaya, et le sol
sabloargileux prédominant dans le reste de la province
(Wikipédia).
I.2. CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL I.2.1. Introduction
La structure morphologique de l'ensemble de la RDC offre une
image assez simple, celle d'une zone déprimée au centre du pays,
la cuvette centrale (CC), entourée d'une ceinture annulaire de
topographie plus élevée
9
(bourrelet périphérique) composée dans sa
majeure partie des terrains plus anciens d'âge cryptozoïque.
L'ensemble « cuvette centrale-bourrelet
périphérique » est limité par le Rift Est Africain
à l'Est et la région littorale qui longe la côte atlantique
à l'Ouest.
Sur le plan géologique, il y a lieu de distinguer deux
ensembles, les terrains qui forment le socle et les terrains qui reposent sur
ce socle, constituant ainsi la couverture. Le socle (soubassement) formé
de terrains plus anciens d'âge précambrien affleure au niveau du
bourrelet périphérique qui entoure la cuvette centrale où
ils forment des blocs cratoniques (le craton de l'Ubangi et le craton du
Kasaï) soudés par des chaines mobiles (Ouest Congolienne,
Lufilienne, Kibarienne, Ruzizienne, les Super groupes de la Mbuji-Mayi et de la
Lindi) et des terrains d'âge Méso et/ou
Néoprotérozoïque (Bureau du service géologique de
Lubumbashi, Notice explicative de la feuille de Dibaya, 1966).
Les formations comprises dans l'étendue du Kasaï
s'ordonnent en deux ensembles principaux :
? Une couverture formée de roches tendres ou meubles
en
couches sub- horizontales, d'âge crétacique
inférieur et cénozoïque ;
? Un soubassement d'âge précambrien
constitué de formations sédimentaires plissées, de
formations métamorphiques et de roches cristallines.
I.2.2. Formations de couverture
Ces formations, toutes d'origine continentale, peuvent
être subdivisées en deux ensembles :
1. L'un, d'occurrence plus ou moins locale, constitué
par les alluvions holocènes de basses terrasses et de plaines
alluviales ; et par des sables et graviers plio-pléistocènes
occupant les aplanissements d'érosion de la fin du Tertiaire et du
Pléistocène ;
2. L'autre, ayant formé une couverture continue,
actuellement démantelée par l'érosion, sur une
étendue considérable du Sud du bassin du Congo et comprenant le
Néogène, le Paléogène et le Crétacique.
10
Ce dernier ensemble a été, pendant longtemps
groupé en un système, du Lualaba-Lubilash considéré
comme équivalent des parties triasique et rhétienne du
système du Karroo d'Afrique australe.
Ensuite, les couches supérieures en furent
détachées sous le nom de système du Kalahari et les
couches inférieures furent subdivisées en étage du Sankuru
et étage du Lualaba, puis série du Kwango et série du
Lualaba ; cette dernière subdivisée en étage de la Loia et
étage de Stanleyville (voir ces différents termes dans L. Cahen
et J. Lepersonne, 1956).
Au Kasaï, le Cénozoïque est continental et
comprend :
? Pliocène et Pléistocène
inférieur : sables, plus ou moins
argileux, avec gravier à la base, recouvrant des
aplanissements d'âge fin-tertiaire. Les sables jaunes, liés aux
aplanissements les plus anciens, résultent du remaniement de la
série des sables ocre (voir ci-dessous) ; les sables rouges sont
généralement liés aux formations crétaciques.
L'épaisseur du manteau sableux varie de 25 à 40 m (L. Cahen,
1954).
? Néogène :
série des sables ocre (ou "Kalahari
supérieur"). Constituée de sables fins, de teinte jaune-ocre
dans la masse, gris clair en surface, cette série a, au Kasaï, une
puissance maximum de 30 à 40 m et forme des lambeaux discontinus,
résidus de l'érosion d'un manteau anciennement continu. Les
sables ocre n'ont pas livré de fossiles ; leur âge est compris
entre celui de l'aplanissement d'érosion sur lequel ils reposent,
daté du mi- tertiaire (L. Cahen et J. Lepersonne, 1952 ; L. Cahen, 1954)
et qui tronçonne la série des « grès polymorphes
» d'âge paléogène, et celui des cycles
d'érosion de la fin du Tertiaire qui ont provoqué le
démantèlement de la série des sables ocre et de la
série des « grès polymorphes ».
? Paléogène :
série des « grès polymorphes » (ou
Kalahari inférieur). Cette série, formée de sables,
grès tendres et meulières (grès polymorphes) forme
également des lambeaux discontinus. Son épaisseur qui, dans le
Sud du bassin du Congo, décroît de l'Ouest vers l'Est et du Nord
vers le Sud, n'est au Kasaï que de 10 à 20 m. Elle est
fossilifère (ostracodes, gastéropodes, characées).
L'étude des ostracodes a conduit à fixer son âge au
Tertiaire inférieur (Eocène ou Oligo-Miocène) (N. Grekoff,
1958). Deux gites fossilifères ont été observés au
Kasai, au Mt Bunza, à 100 km à l'Ouest de la limite de la feuille
Dibaya, et aux sources de la Lushenene (E. Polinard, 1937), à quelques
km au Sud du 7ième parallèle.
11
En dehors de débris de meulières de la
série des « grès polymorphes », parfois abondants, il
ne subsiste aucun témoin en place de cette série et de celle des
sables ocre dans les limites de la feuille Dibaya.
Le Mésozoïque du Kasaï comprend deux
unités principales séparées par une légère
discordance :
? L'unité supérieure a été d'abord
reconnue au Kasaï occidental et
assimilée à la série du Kwango ; elle est
subdivisée en couches II, ou supérieures,
caractérisées par l'abondance des poudingues, et couches I, ou
inférieures, constituées de grès à grain fin.
L'ensemble, principalement gréseux, avec rares lits d'argilites, est de
teinte rouge ; des ossements de reptiles, plus ou moins remaniés, ont
été récoltés dans le poudingue de base. Celui-ci
est diamantifère (C. Fieremans et J. Lepersonne, 1954).
? L'unité inférieure a longtemps
été assimilée à la série de Lualaba. Elle
est constituée d'argilites et de grès tendre, de teintes
variées, avec lentilles de meulières et de silex.
Fossilifère au Kasaï occidental, elle a pu, de ce chef, être
raccordée à la série de la Loia, d'âge wealdien, du
Nord de la Cuvette congolaise (L. Cahen et al, 1960 ; L. Cahen, 1961). Au
Kasaï oriental, elle comporte les formations M1 à M4 de la
succession locale ; ces formations sont transgressives l'une par rapport
à l'autre du Nord vers le Sud (L. Cahen, 1951, 1954). Le raccord entre
les formations fossilifères du Kasaï occidental et les formations
non fossilifères du Kasai oriental a été assuré par
des levés (L. Cahen, 1951 ; P. Raucq, 1959). La surface de base des
formations du Kasaï raccordées à la série de la Loia
est très irrégulière et a les caractères d'un
paysage vallonné.
Outre les formations ci-dessus, il existe, dans le Nord de
l'Angola, et peut-être au Kasaï occidental, de petits lambeaux de
formations triasiques occupant des fossés tectoniques. Dans les
mêmes régions, sont également observés des lambeaux
de la série de la Lukuga, d'âge permien inférieur -
carbonifère supérieur (C. Fieremans, 1961).
I.2.3. Soubassement du Kasaï
Le soubassement du Kasaï n'apparait que sous forme de
boutonnières multiples à travers les formations de la cuvette
centrale. Ces boutonnières laissent apercevoir également,
recouvrant en discordance l'Archéen (PCD), les formations du
Paléoprotérozoïque (PCC), du
Mésoprotérozoïque (PCB), du
Néoprotérozoïque (PCA), ainsi que les formations du Karoo.
Ce bouclier
12
affleure de façon discontinue, sur une assez grande
superficie de la partie centrale et méridionale du Congo. Il se poursuit
dans le NE de l'Angola et il a été abondamment sillonné
par les missions de prospection de diamant.
L'étude des blocs cratoniques archéens se base
aujourd'hui sur la division des unités archéennes en
chaînes granulite-gneiss, association granite-greenstone et bassins
tardi-archéens, dykes et intrusions stratifiées (Fernandez-Alonso
M. et al., 2015).
? Les chaînes granulite-gneiss
représentent des niveaux cristaux
moyens à profonds, exhumés, de
métamorphisme élevé (high grade metamorphism). Les types,
de roches caractéristiques des chaînes granulite-gneiss sont des
gneiss quartzo-feldspathiques appartenant à la suite TTG avec en termes
de volume, très peu de paragneiss, des amphibolites, des micaschistes,
des marbres et quartzites, des BIF et des complexes magmatiques
stratifiés.
? Les terrains granite-greenstone
correspondent à des plus anciennes chaînes majeures
composées de roches volcano-sédimentaires bien
préservées. Elles sont constituées de roches magmatiques
et volcanoclastiques siliceuses à ultrabasiques, de sédiments
siliciclastiques et chimiques, le tout intrudé de volumes importants de
corps granitoïdes.
Il faut noter que les formations archéennes
observées en RDC se rapportent à l'une ou l'autre de ces deux
grandes associations. Elles affleurent dans deux zones principales, le
Kasaï au Sud et la région de l'Ubangi au Nord. Ces ensembles
appelés cratons sont des vastes surfaces des roches profondément
métamorphisées au sein desquelles apparaissent des lambeaux des
schistes cristallins qui gardent les lignes d'orogénèses
anciennes.
On y définit les bases lithologiques et structurales
d'un certain nombre des complexes qui ont pu être corrélés
entre eux par des mesures de radio-datation. Depuis 1968, on distingue des
terrains dont l'âge est égal ou antérieur à
2.5Ga.
a. Complexe tonalitique de la Haute Luanyi
Anciennement dénommé « Gneiss de la Haute
Luanyi », il est observé dans une petite zone du degré
carré de de Dibaya (Luiza) coincé entre le complexe granulitique
de Musefu et le complexe granito-gneissique de
13
Sandoa. Il s'agit de tonalites et de gneiss à grains
fins à biotite sans microcline et plus ou moins affectés par une
migmatisation postérieure. Son âge est estimé à
3,4Ga. Ces formations sont l'équivalent du Complexe
gneisso-amphibolitique de la Bomu appartenant au craton de l'Ubangi.
b. Complexe granulitique de Musefu
Anciennement connu sous le nom de complexe gabbronoritique et
charnockitique du Kasai-Lomami, ce complexe se prolonge en Angola et comprend
des gneiss à hypersthène (charnockites s.s et enderbites) et de
roches quartzo-feldspathiques à grenat montrant également des
cristaux de sillimanite bien développés (granulites et
leptynites).
c. Complexe migmatitique de Dibaya
Anciennement dénommé complexe granitique et
migmatitique de Dibaya (Delhal, 1991 ; Kabengele et al, 1997, 2001), il s'agit
des gneiss migmatitiques dans lesquels apparaissent localement des zones
d'amphibolites. Toutefois des granites calco-alcalins sont observés dans
la partie sud du complexe (Granite de Malafundi). Ce complexe est compris entre
le 5ième et le 7ième parallèle Sud.
Il est recouvert par des formations mésozoïques qui gênent
l'observation en dehors des zones dégagées du degré
carré de Dibaya.
d. Complexe granito-gneissique de Sandoa
De lithologie assez monotone et couvrant toute la
région de Sandoa, il est connu sous le nom de Complexe de la Lukoshi. Il
comprend des granulites, gneiss tonalitiques à granitiques, granites et
amphibolites, le tout métamorphisé dans le faciès
amphibolite.
e. Complexe tonalitique de Kanda-Kanda
Non précédemment cartographié, ce
complexe affleure bien dans la région de Kanda-Kanda où il
constitue la frange de terrain qui délimite à l'Est le Complexe
de Dibaya et le Complexe charno-enderbitique et granulitique (ex Complexe
du Kasai-Lomami). Ce Complexe d'âge archéen, présente
une structure magmatique évolutive avec un noyau de tonalite au
centre
14
circonscrit respectivement d'auréoles de granodiorite,
de monzogranite, et de granite (Delhal J. et al., 1975).
I.2.4. Géologie de la zone
d'étude
a. Limitation de la zone d'étude
Les limites de la zone d'étude sont les suivantes :
? Au Nord : par la localité de Muena-Kanda, de
coordonnées géographiques : E 22°42'15»/ S 7°
48' 00» ;
? Au Sud : par la province du Lualaba, de
coordonnées géographiques : E 22° 41' 00'/ S 7°
51» 00» ;
? A l'Est : par la province de Lualaba, Territoire de
Kapanga, de coordonnées géographiques : E 22°46'30»/
S 7°48' 30» ;
? A l'Ouest : par la rivière Lulua, de coordonnées
géographiques : E 22°39'00»/ S 7°50'00'.
b. Géologie locale
La géologie de la région de Kabanda-Musefu
appartient au complexe granulitique de Musefu, anciennement connu sous le nom
de complexe gabbronoritique et charnockitique du Kasai-Lomami.
Cette unité est composée de gneiss à
hypersthène (charnockites s.s. et enderbites) et de roches
quartzo-feldspathiques à grenat montrant également des cristaux
de sillimanite bien développés (granulites et leptynites). La
composition de ces roches de caractère clairement siliceux,
démontre qu'elles sont, pour le moins partiellement,
dérivées de roches sédimentaires et sont le produit du
métamorphisme intense d'un ancien soubassement gneissique duquel les
gneiss de la Haute Luanyi pourraient être les reliques (Delhal, 1963).
I.2.3. Tectonique locale
Les grands traits de l'histoire géologique de la
région peuvent se résumer comme suit :
Les gneiss anciens formant le socle cristallin ont subi :
a. Des mouvements orogéniques ;
b. Des intrusions magmatiques vers la fin de ces mouvements ;
15
c. Des cassures, suivies d'infiltrations et de venues
filoniennes ;
d. Enfin l'érosion, avec formation de produits
secondaires par altération atmosphérique.
I.2.4. Minéralisation
L'or dans cette région, se retrouve à
l'état natif et, surtout, aussi inclus dans des pyrites. Il y a lieu de
distinguer entre ses gisements primaires et ses gisements secondaires. Les
premiers sont ceux où l'or repose en roche dure. Les gisements
secondaires sont ceux où l'or se retrouve dans des roches meubles,
formées essentiellement par désagrégation et
redéposition sous l'action des eaux courantes (Friedlaender Carl,
1942).
L'or à Kabanda-Musefu est de deux types, l'un est
disséminé dans les roches et l'autre est filonien. L'or filonien
est fréquemment visible à l'oeil nu, englobé par le
quartz, et sous forme de paillettes, souvent rugueuses, parfois dans des
cavités ou petites fissures colorées par des infiltrations
ferrugineuses.
I.2.5. Végétation
La savane guinéenne reste la seule
végétation qui domine dans ladite région, à
laquelle s'ajoute le long des cours d'eau, une galerie forestière. Deux
types de végétations nous ont beaucoup plus piqué à
oeil, d'un côté nous avons une végétation
appelée selon les habitants « Tshikinge » (annexe : Photo 18 :
2.1) et de l'autre côté un arbre caractéristique
appelé selon les habitants « Mulemba utoka » (annexe : Photo
18 : 2.2) ; selon la population locale, cet arbre a été
planté par les colons belges comme repères des zones qui
contiennent une minéralisation.
16
CHAPITRE II : ETUDE ANALYTIQUE DE TERRAIN
II.1. INTRODUCTION
Ce chapitre présente l'ensemble des travaux
effectués lors de notre campagne d'investigation géologique sur
le terrain. Deux difficultés majeures se sont présentées
à nous au cours du lever géologique ; il s'agit de la
rareté d'affleurements dans cette région à couverture du
sol très épaisse, et du non accès à certains
secteurs à exploitation artisanale de l'or où nous n'avons pas
été autorisés à mettre pieds.
II.2. PRESENTATION DES RESULTATS
L'ensemble des stations d'observation et
d'échantillonnage, est localisé sur la « minute de terrain
» (Figure 2) ; tandis que leurs coordonnées géographiques
ainsi que les descriptions lithologiques y afférentes sont
consignées dans le tableau 1. Les numéros des stations portent
les initiales
« KM » (avec K : Kabanda et M : Musefu).
22°43'0"E
o 1:9
849 869 '\
f
22°42'0"E
Légende (3. Localité
A Station d'obs.&
Route d'éch.
Rivière
Courbes niveaux Lulua
Figure 2 : Carte de localisation des stations d'observation
et d'échantillonnage
KM31
KM17
N
ô Ô
o ti
· KM34'
A
KM22
KM24
KM23
KM25
KM 26 KM27' o
17
22°39'0"E
22°49'0"E
22°41'0"E
22°42'0"E
22°4'0"E
Ana Bangu~
KM06
KM05KM05
KM42 KM09 KMÔ8' KM39
KMR7A'
hKM37~7'
4 {M41
KM34' KM10 ·KM01
-"1KM 10 .VKM03
N
rs 9p
KM35
pV ~~
-co
o
°
v.
. ·.~'_
869
c°89
9o9 Mûséfu
O)
o
°
ti
KM15
KM16 KM 19
U)
ô
o
22°39'0"E
0 0,5 1
22°46'0"E
2
Km
Coordinate System: GCS WGS 1984 Datum: WGS 1984
Units: Degree
22°41'0"E
cb
N
O
T
LO
o
ti
18
Tableau 1 : Présentation des données
de terrain
N° d'ordre de station d'obs.
|
Coordonnées géographiques
|
Description lithologique
|
Lat.
|
Long.
|
Alt.(m)
|
KM00
|
7°49'22,30"
|
22°42'29,03"
|
910
|
Ce point a été considéré comme point
de repère.
|
KM01
|
7°49'00"
|
22°40'49,9"
|
853
|
Présence d'un sol dans la carrière du Mont
Ikinia dont nous n'avons pas eu la permission d'échantillonner. Le sol
surmonte un affleurement de roche de couleur rougeâtre à grise. Il
s'agirait d'un granite.
|
KM02
|
7°48'58,7"
|
22°40'42,9"
|
884
|
Affleurement d'une roche microgrenue ; à
minéraux clairs prédominants accompagnés des
minéraux ferromagnésiens. Il s'agirait d'un granite.
|
KM03
|
7°48'51,8"
|
22°40'35,5"
|
856
|
Idem que KM02
|
KM05
|
7°48'47"
|
22°40'32"
|
883
|
Présence des niches d'arrachement, sur un affleurement
d'une roche de couleur grisâtre avec majoritairement de minéraux
fins à moyens. Il s'agirait d'un granite.
|
KM06
|
7°48'30"
|
22°40'31"
|
891
|
Idem que KM05
|
KM07
|
7°48'46"
|
22°40'30"
|
897
|
Idem que KM05
|
19
KM08'
|
7°48'40"
|
22°40'40"
|
920
|
Roche massive de coloration grisâtre avec
majoritairement de minéraux grossiers. Il s'agit probablement d'un
granite.
|
KM10
|
7°48'58,1"
|
22°40'25,7"
|
883
|
Présence d'une roche massive de granulométrie
grossière à moyenne, de coloration blanchâtre à
sombre ; les minéraux de couleur blanche faisant référence
au quartz. Les minéraux sombres qui brillent sous le soleil,
étant essentiellement de la biotite. Il s'agit probablement d'un
granite.
|
KM10'
|
7°48'56,6"
|
22°40'31,6"
|
906
|
Idem que KM10
|
KM10"
|
7°48'58"
|
22°40'31"
|
887
|
Roche massive qui a les mêmes caractéristiques
que le KM10. Observation d'un repère posé par le belge dans le
mont Ikinia, selon les mineurs trouvés sur place, ce repère
signifie la présence d'un filon aurifère, et un peu plus loin ce
même repère est suivi par les exploitants artisanaux produisant
des dizaines de grammes d'or par jour.
|
KM12
|
7°49'17,2"
|
22°42'25,1"
|
900
|
Présence d'une altérite de couleur rouge (cuirasse
ferrugineuse).
|
KM14
|
7°49'18,7"
|
22°42'55"
|
931
|
Idem que KM12
|
KM15
|
7°49'23,4"
|
22°42'58,1"
|
920
|
Observation de la disparition de la cuirasse. Ce qu'on a pu
constater, à une altitude inférieure à 900 m, la cuirasse
n'apparait pas.
|
KM16
|
7°49'27,5"
|
22°42'56,2"
|
912
|
Affleurement d'une roche qui s'altère en boules. En
l'échantillonnant, on observe qu'il y a une prédominance des
minéraux roses, suivi des minéraux bruns et des cristaux de
quartz ayant une coloration blanc laiteux, de taille moyenne à fine.
Il
|
20
|
|
|
|
s'agit probablement d'un granite.
|
KM17
|
7°49'30,5"
|
22°42'55,3"
|
909
|
Roche grenue de couleur sombre à blanchâtre. Les
minéraux présentent un alignement préférentiel non
poussé, les minéraux sombres sont plus dominants que les clairs,
accompagné d'un grenat. Mesure structurale de la schistosité :
N54°E/40°SE. Il s'agirait d'un gneiss.
|
KM18
|
7°49'30,5"
|
22°42'57,2"
|
912
|
Idem que KM17
|
KM19
|
7°49'36,2"
|
22°42'58,8"
|
920
|
Affleurement d'une roche à foliation fruste, de
granulométrie moyenne.
Prédominance des minéraux clairs. Mesure
structurale de la foliation : N60°E/34°SE. Il s'agit probablement
d'un gneiss.
|
KM20
|
7°49'39"
|
22°42'06,6"
|
919
|
Roche à granulométrie moyenne, de coloration
blanchâtre (certains brillent et d'autres pas) à noirâtre.
La roche est dominée par les minéraux clairs dont certains sont
roses et d'autres sont blancs laiteux. Il s'agit probablement d'un granite.
|
KM21
|
7°49'36,7"
|
22°42'05"
|
904
|
Roche massive de coloration grisâtre avec
majoritairement de minéraux grossiers sur les zones claires, qui portent
en elles des cristaux de grenat et les minéraux moyennement grossiers
à fins sur les zones grises. Mesure structurale de la foliation :
N52°E/40°SE. Il s'agit probablement d'un gneiss.
|
KM22
|
7°50'10,8"
|
22°42'20,2"
|
850
|
Idem que KM12
|
KM26
|
7°50'30,4"
|
22°42'18"
|
830
|
Roche massive où nous observons la présence
d'une schistosité plissée. La roche est d'aspect gris-vert clair,
de granulométrie grossière à fine. Mesure structurale
|
21
|
|
|
|
N62°E/30°SE. Il s'agit probablement d'un gneiss.
|
KM28
|
7°49'48,9"
|
22°42'27,1"
|
882
|
Roche moyennement grenue, à minéraux sombres et
clairs dont les minéraux sont en proportions presque identiques. La
roche présente une foliation fruste, les cristaux sont des tailles
moyennes à fines. Mesure structurale de la foliation :
N50°E/40°SE. Il s'agit probablement d'un gneiss.
|
KM29
|
7°49'34,96"
|
22°42'12,77"
|
910
|
Roche à grain moyen à fin, elle présente
une foliation non poussée avec une alternance des zones claires et
sombres. Des couleurs sombre à blanche, certains minéraux sont
rosâtres (feldspath potassique), d'autres sont clairs brillant (quartz)
et non brillant. Mesure structurale de la foliation : N45°E/36°SE. Il
s'agirait d'un gneiss.
|
KM30
|
7°49'48,1"
|
22°39'14,1"
|
794
|
Affleurement d'un massif d'une dizaine de mètres. Roche
à grain moyen à fin, de couleur noirâtre à
blanchâtre avec les zones rougeâtres d'oxyde de fer. Les
minéraux sombres ont tendance à tendre vers la coloration vert
sombre. Présence à l'oeil nu d'une pyrite porteuse d'une
minéralisation aurifère. Mesure structurale de la foliation :
N65°E/52°SE. Il s'agit probablement d'un gneiss.
|
KM31
|
7°49'51,1"
|
22°39'17,1"
|
804
|
Echantillonnage le long de la rivière Lulua qui coule
de l'E-W. Roche massive de couleur gris sombre, avec des minéraux
à prédominance noire (biotite) alternant avec des cristaux
blanchâtres (quartz et feldspaths) ; suite à l'altération,
certains cristaux blancs donnent des cristaux jaunâtres. Mesure
structurale de la foliation : N70°E/32°SE. Il s'agirait probablement
d'un gneiss.
|
KM32
|
7°49'50,4"
|
22°39'20,3"
|
803
|
Filon de quartz dans un gneiss (de mesure structurale de la
foliation :
N60°E/38°SE), de coloration noirâtre, à
grain moyen à fin ; ce filon de quartz
mesure 15 cm d'épaisseur et grossissant en allant vers
l'Ouest : mesure
|
22
|
|
|
|
structurale N118°/34°SW.
|
KM32'
|
7°49'43,4"
|
22°39'27,5"
|
807
|
Un peu plus loin, nous observons la présence d'une
roche à foliation fruste, à grains grossiers à moyens,
avec alternance des bandes à coloration rosâtre à
blanchâtre et des bandes à minéraux sombres. La roche est
partiellement altérée, les cristaux noirâtres
développent une structure en forme des yeux suite à leurs
torsions. Mesure structurale de la foliation : N70°E/42°SE. Il s'agit
probablement d'un gneiss.
|
KM34
|
7°49'49,2"
|
22°40'20,5"
|
875
|
Roche à grains fins, à prédominance des
minéraux sombres, mais contient aussi des minéraux clairs. La
roche présente une foliation fruste, un faciès nouveau tend
à se développer suite à une altération dans sa
partie superficielle. Signalons aussi la présence des filons de quartz
qui sont parallèles entre eux, et d'orientation N68°E/50°SE.
Il s'agit probablement d'un gneiss.
|
KM35
|
7°49'29"
|
22°40'21,3"
|
882
|
La roche a les mêmes caractéristiques que le
KM34, qui est aussi recoupée par un filon de quartz de mesure
structurale N98°/21°SW. Il s'agirait probablement d'un gneiss.
|
KM36
|
7°48'55,3"
|
22°40'27"
|
896
|
Affleurement d'une roche foliée fruste, avec
présence d'une schistosité plissée à la surface de
l'affleurement. Mesure structurale de la foliation : N43°E/38°SE. Il
s'agit probablement d'un gneiss.
|
KM37
|
7°48'54,2"
|
22°40'27,6"
|
895
|
Roche de couleur grise à rosâtre avec des grains
broyés. Présence des cristaux noirs allongés avec
développement d'une veine d'oxyde de fer. Observation d'un micro
plissement sur l'affleurement. Il s'agit probablement d'une mylonite.
|
23
|
|
|
|
Présence d'une faille normale sur l'affleurement du
Mont Ikinia, d'orientation N133°/43°SW. Le massif a probablement subi
deux phases déformations : à l'issue de la première s'est
créé une cassure suivie d'un remplissage hydrothermal
|
|
|
|
|
(filonien) orienté NE-SW ; puis une deuxième
déformation qui a donné une
cassure perpendiculaire à la première sans
remplissage. Cette deuxième
|
KM37''
|
7°48'51,7"
|
22°40'28,1"
|
894
|
déformation est peut-être à l'origine de
la mylonitisation des roches de la partie supérieure du Mont Ikinia.
|
KM38
|
7°48'46,2"
|
22°40'29"
|
903
|
Roche à granulométrie moyenne, et de coloration
noirâtre à grisâtre. Il s'agit
probablement d'un granite.
|
KM39
|
7°48'47,5"
|
22°40'30,5"
|
893
|
Présence d'une roche massive de granulométrie
grossière à moyenne, de coloration blanchâtre à
noirâtre. Il s'agit probablement d'un granite.
|
|
|
|
|
Affleurement d'une roche de couleur grise à noire,
à minéraux broyés recoupé par un filon dont la
mesure structurale est N72°E/43°SE. Il s'agit probablement d'une
mylonite.
|
KM42
|
7°48'50,1"
|
22°40'35,5"
|
586
|
|
24
CHAPITRE III : ETUDE PETROGRAPHIQUE, GEOCHIMIQUE ET
MINERALOGRAPHIQUE
III.1. INTRODUCTION
Après les travaux de terrain présentés
dans le précédant chapitre, nous avions effectué certains
travaux de laboratoire dans le but d'atteindre les objectifs poursuivis par ce
travail.
Une vingtaine d'échantillons ont été
sélectionnés pour les différents travaux ; dont 7 pour la
confection des lames minces et 4 pour les sections polies à l'atelier
des coupes minces de la Mention Géosciences de l'université de
Kinshasa, et 10 autres pour passer aux analyses géochimiques au
CRENK.
Ainsi, ce chapitre est principalement axé sur trois
aspects qui sont : l'aspect pétrographique, l'aspect géochimique
et l'aspect métallographique.
III.2. DESCRIPTIONS PETROGRAPHIQUES
Ces descriptions ont été faites à l'aide
d'un microscope polarisant à lumière transmise ; cela à la
fois en lumière polarisée non analysée (LPNA) et en
lumière polarisée analysée (LPA).
III.2.1. Echantillon KM10
Macroscopiquement, il s'agit d'une roche massive de coloration
blanchâtre à gris foncé, les minéraux
présentent un alignement fruste. Les composants essentiels sont le
quartz, les micas et l'orthose (Photo 1).
25
Photo 1 : Echantillon KM10
Au microscope la roche présente une foliation fruste,
mise en évidence par l'alignement des paillettes de biotite de teinte
brune en LPA et LPNA. Ces paillettes s'intercalent entre les cristaux de quartz
de teinte brune (LPA) et incolore (LPNA). Ces cristaux de quartz sont fins
à moyennement grossiers, généralement xénomorphes ;
certains sont affectés par des craquelures. Par endroits, la roche
renferme des petits cristaux xénomorphes des minéraux opaques
(Photo 2). La roche est une migmatite.
Photo 2 : Lame mince de l'échantillon KM10
(Migmatite)
26
III.2.2. Echantillon KM18
Macroscopiquement, il s'agit d'une roche massive, de
coloration grise à gris foncé, de granulométrie
grossière, et présente une schistosité à peine
perceptible. Les minéraux clairs sont largement
représentés. Elle est composée essentiellement de quartz
et feldspaths accompagnés de grenat rose pâle (Photo 3).
Photo 3 : Echantillon KM18
Au microscope la roche présente un rubanement confus,
souligné par l'alternance des bandes constituées des cristaux
moyens de quartz de forme allongée, de teinte blanche ou grise (LPA) et
incolore (LPNA) mélangé avec des cristaux moyens sub-automorphes
de plagioclase à macle polysynthétique (LPA) et incolore (LPNA)
avec des bandes constituées de biotite en voie de chloritisation.
Comme minéraux accessoires, on a des oxydes opaques
(Photo 4). La roche est un granite gneissique.
27
Photo 4 : Lame mince de l'échantillon KM18 (Granite
gneissique)
III.2.3. Echantillon KM 20
A l'oeil nu, la roche présente un aspect massif, une
coloration rose. Les composants essentiels paraissent être le feldspath
rose, que nous supposons être l'orthose, et le quartz ; on reconnait
également la présence de plagioclase et d'un minéral
foncé (Photo 5).
Photo 5 : Echantillon KM20
28
Au microscope la roche présente une texture
porphyroblastique mise en évidence par la présence des
porphyroblastes de quartz de teinte blanche à grise (LPA) et incolore
(LPNA).
Ces porphyroblastes présentent des craquelures ; entre
ces porphyroblastes, se glissent des cristaux moyens xénomorphes et
sub-automorphes de quartz et de feldspaths alcalins lessivés.
Localement, la roche renferme des cristaux sub-automorphes des minéraux
opaques (Photo 6). La roche est un granite.
Photo 6 : Lame mince de l'échantillon KM20
(Granite)
III.2.4. Echantillon KM29
Du point de vue macroscopique, il s'agit d'une roche massive,
de coloration rose à sombre, avec des tâches grisâtres. De
granulométrie moyenne à fine, la roche présente une
foliation peu exprimée. Certains minéraux sont rosâtres
(orthose) d'autres sont clairs (quartz) accompagnés des paillettes de
micas (Photo 7).
29
Photo 7 : Echantillon KM29
Au microscope la roche présente une schistosité
mise en évidence par l'alignement des paillettes de biotite de teinte
brune (LPA) et (LPNA) en intercalation entre les cristaux de quartz. Ces
cristaux sub-automorphes à xénomorphes présentent des
teintes blanches ou grises (LPA) et incolore (LPNA). Les espaces laissés
entre eux sont comblés par des petits cristaux xénomorphes de
quartz (Photo 8). La roche est un granite gneissique.
Photo 8 : Lame mince de l'échantillon KM29 (Granite
gneissique)
30
III.2.5. Echantillon KM32
Macroscopiquement, il s'agit d'une roche massive, de couleur
noire avec des tâches roses. De granulométrie moyenne à
fine, la roche présente une foliation fruste. Les composants essentiels
sont le quartz, les micas et l'orthose (Photo 9).
Photo 9 : Echantillon KM32
Au microscope la roche présente une schistosité
fruste, soulignée par l'alignement des paillettes de biotite de teinte
brune (LPA et LPNA). Ces paillettes s'intercalent entre les cristaux de quartz
et de feldspaths très lessivés. Ces cristaux de quartz sont fins,
moyens à grossiers ; généralement xénomorphes.
Localement la roche renferme des petits cristaux xénomorphes des
minéraux opaques (Photo 10). Il s'agit d'un granite gneissique.
31
Photo 10 : Lame mince de l'échantillon KM32 (Granite
gneissique)
III.2.6. Echantillon KM37»
Sur le plan macroscopique, la roche est massive, de coloration
blanchâtre à grisâtre. De granulométrie
grossière à moyenne, la roche présente une foliation
fruste. Les composants essentiels sont le quartz, les micas et l'orthose (Photo
11).
Photo 11 : Echantillon KM37»
Au microscope la roche présente une texture
porphyroblastique. Elle est mise en évidence par les porphyroblastes
xénomorphes et sub-automorphes de quartz de teinte blanche ou grise
(LPA) et incolore (LPNA).
32
Ces porphyroblastes sont entourés par des cristaux
généralement xénomorphes de quartz de taille moyenne entre
lesquelles s'intercalent parfois des petites aiguilles orientées de
biotite de teinte brune (LPA), et brun clair en LPNA (Photo 12). La roche est
un granite gneissique.
Photo 12 : Lame mince de l'échantillon KM37»
(Granite gneissique)
III.2.7. Echantillon KM42
Macroscopiquement, la roche est massive, de coloration
noirâtre. La roche est majoritairement à minéraux grossiers
; minéraux agencés en bandes claires contenant du quartz et du
feldspath alternant avec des bandes foncées qui sont constituées
des minéraux ferromagnésiens (Photo 13).
33
Photo 13 : Echantillon KM42
Au microscope la roche présente une texture
blastomylonitique, mise en évidence par une mosaïque des fins
cristaux de quartz entourant des gros cristaux de quartz de forme
allongée de teinte blanche ou grise (LPA) et incolore (LPNA). Ils sont
orientés suivant une même direction surtout soulignée par
des sections de biotite en voie d'altération en chlorite. On y note
aussi la présence des minéraux opaques (Photo 14). La roche est
un gneiss mylonitique.
Photo 14 : Lame mince de l'échantillon KM4 (Gneiss
mylonitique)
34
III.3. OBSERVATIONS MINERALOGRAPHIQUES
Cette section présentera les différentes
espèces minérales, notamment métallifères que
renferment certains échantillons ayant présenté des oxydes
opaques lors des observations au microscope pétrographique à
lumière transmise.
III.3.1. Echantillon KM10
Au microscope, la section polie KM10, présente une
gangue renfermant des cristaux xénomorphes d'hématite de teinte
gris clair (LRA) et (LRNA) à côté des cristaux
allongés de magnétite de teinte gris sombre (LRA) et (LRNA) et
des cristaux jaune clair de pyrite (Photo 15).
Photo 15 : Section polie de l'échantillon
KM10
III.3.2. Echantillon KM20
L'échantillon KM20, présente une gangue
englobant des cristaux isolés d'hématite de teinte gris clair
(LRA) et (LRNA), ainsi que des cristaux de magnétite de teinte gris
noirâtre (LRA) et (LRNA). Ces cristaux sont xénomorphes (Photo
16).
35
Photo 16 : Section polie de l'échantillon
KM20
III.3.3. Echantillon KM29
La section polie KM29, présente une gangue gris clair
renfermant des amas allongés des pyrites de teinte jaunâtre (LRA)
et (LRPNA) ainsi que des cristaux isolés d'hématite de teinte
gris clair (LRA) et (LRNA) (Photo 17).
Photo 17 : Section polie de l'échantillon KM2
36
III.3.4. Echantillon KM39
La section polie KM39 présente au microscope une gangue
renfermant une dissémination de petits amas informe d'or, de couleur
jaune-d 'or (LPA) et (LRNA).
Photo 18 : Section polie de l'échantillon KM39
37
III.4. SYNTHESE DES OBSERVATIONS MACROSCOPIQUES ET
MICROSCOPIQUES
Après analyses macroscopiques et microscopiques, nous
avons identifié les ensembles lithologiques et facies qui appartiennent
aux familles des roches magmatiques et métamorphiques.
Les caractéristiques pétrographiques nous ont
permis de montrer que les roches rencontrées dans notre zone
d'étude comprennent le granite, le granite gneissique, la migmatite et
le gneiss mylonitique se trouvant dans la zone d'endommagement d'une faille
majeure de notre zone d'étude. Les observations
minéralographiques nous ont permis quant à elles, de mettre en
évidence la présence d'hématite, de magnétite, de
pyrite et de l'or.
Sur base des résultats des toutes ces analyses, nous
avons pu établir l'esquisse géologique de notre région
d'étude (Figure 6), basée aussi sur des coupes géologiques
sectorielles suivant des itinéraires (Figure 3 à 5) ; Une des
coupes géologiques sectorielles étant considérée
comme coupe synthétique, car ayant traversé l'ensemble de
lithofaciès de la région (Figure 4).
III.4.1. Coupes géologiques sectorielles
Ces coupes ont été élaborées sur
base de différents itinéraires parcourus lors du levé
géologique.
a. Premier itinéraire
Cet itinéraire est orienté NW-SE traverse les
lithofaciès suivants : le granite (stations : KM11, KM11', KM12, KM13,
KM14, KM20) et le granite gneissique (stations : KM15, KM16, KM17, KM18, KM19,
, KM21, KM22, KM23, KM24, KM25, KM26, KM27, KM27', KM28, KM29, KM29') (Figure
3).
38
Figure 3 : Coupe géologique suivant
l'itinéraire 1
b. Deuxième itinéraire
Le second itinéraire d'orientation NW-SE traverse tous
les lithofaciès rencontrés dans notre zone d'étude, qui
sont : le granite (stations : KM06, KM08, KM08', KM10, KM34',KM36, KM37, KM38,
KM39, KM40 et KM41 ), le granite gneissique (stations : KM34 et KM35 ), la
migmatite (stations : KM01, KM02 , KM03, KM 09, KM10' et KM10» ) et le
gneiss mylonitique (stations : KM04, KM05, KM05', KM07, KM37' et KM42 ) ; et
fait office de coupe géologique synthétique de la région
cible(Figure 4).
Figure 4 : Coupe géologique suivant
l'itinéraire 2
C. troisième itinéraire
Cet itinéraire orienté NW-SE traverse
essentiellement le granite gneissique (stations : KM30, KM31, KM32, KM32' et
KM33)(Figure 5).
39
Figure 5 : Coupe géologique suivant
l'itinéraire 3
40
Figure 6 : Esquisse géologique de la zone
d'étude
41
III.5. RESULTATS D'ANALYSE GEOCHIMIQUES
Nous présentons dans cette section les résultats
des analyses géochimiques des échantillons de roches
ramenés du terrain. Dix échantillons ont été soumis
à ces analyses effectuées par la méthode
spectrométrie de fluorescence X (XRF) au CRENK. Le tableau 2
présente les teneurs en éléments majeurs et en
éléments en traces des échantillons analysés, par
ailleurs illustrés sur les histogrammes (Figure 7 et 8) et sur les
diagrammes des aires (Figure 9 et 10).
42
Tableau 2 : Teneurs en éléments
majeurs et éléments en trace des échantillons des
roches
Eléments majeurs
(%)
|
Echantillons
|
Granite
|
Migmatite
|
Granite gneissique
|
Gneiss
mylonitique
|
KM 08'
|
KM 20
|
KM 39
|
KM 10'
|
KM 18
|
KM 26
|
KM 29
|
KM 32
|
KM 36
|
KM 42
|
SiO2
|
68,96
|
66,56
|
68,15
|
59,81
|
66,45
|
66,19
|
66,30
|
63,88
|
44,21
|
68,45
|
Al2O3
|
5,95
|
5,81
|
6,77
|
10,51
|
14,39
|
11,91
|
9,6
|
9,71
|
6,61
|
6,01
|
Fe2O3
|
3,72
|
2,67
|
1,99
|
3,23
|
3,94
|
1,3
|
1,86
|
3,14
|
1,58
|
2,13
|
CaO
|
1,66
|
0,57
|
2,75
|
2,38
|
2,37
|
1,59
|
2,28
|
2,88
|
1,73
|
2,05
|
MgO
|
0,87
|
0,19
|
X
|
0,63
|
0,15
|
0,23
|
0,39
|
1,04
|
0,37
|
0,19
|
Na2O
|
0,9
|
1,18
|
1,18
|
1,48
|
0,88
|
1,57
|
1,39
|
1,41
|
0,83
|
0,83
|
K2O
|
1,59
|
2,22
|
2,67
|
1,91
|
3,64
|
2,96
|
2,75
|
0,17
|
1,36
|
1,65
|
P2O5
|
0,02
|
0,07
|
0,07
|
0,02
|
0,06
|
0,05
|
0,08
|
0,17
|
0,06
|
0,09
|
Eléments en trace (ppm)
|
S
|
0,09
|
X
|
0,07
|
0,01
|
0,01
|
X
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
Cl
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,02
|
Ti
|
0,52
|
0,13
|
0,28
|
0,49
|
0,51
|
0,14
|
0,25
|
0,56
|
0,25
|
0,53
|
43
V
|
0,01
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
0,01
|
X
|
0,01
|
Cr
|
0,02
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
0,01
|
X
|
0,02
|
Mn
|
0,03
|
0,04
|
0,01
|
0,02
|
0,05
|
0,01
|
0,02
|
0,02
|
0,02
|
0,01
|
Cu
|
0,01
|
X
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
X
|
X
|
0,01
|
X
|
X
|
Zn
|
0,09
|
0,07
|
0,04
|
0,13
|
0,02
|
0,04
|
0,05
|
0,08
|
0,04
|
0,02
|
Rb
|
0,01
|
X
|
0,01
|
0,01
|
X
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
Sr
|
0,03
|
X
|
0,05
|
0,05
|
0,02
|
0,04
|
0,04
|
0,05
|
0,03
|
0,02
|
Ba
|
0,04
|
0,06
|
0,07
|
X
|
0,03
|
0,08
|
0,08
|
0,04
|
0,05
|
0,03
|
Ce
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
X
|
X
|
0,01
|
0,02
|
0,01
|
X
|
X
|
Zr
|
0,03
|
0,12
|
0,02
|
0,05
|
0,03
|
0,01
|
0,03
|
0,04
|
0,02
|
0,02
|
Au
|
0.060
|
0,080
|
0,18
|
ND
|
0,090
|
X
|
0,030
|
0,030
|
0,050
|
0,21
|
ND : Non mesuré ;
X : En dessous de la limite inférieure de
détection.
44
Ces compositions chimiques appellent le commentaire
ci-après :
- Les teneurs élevées en SiO2
dans nos différents échantillons, confirmant le caractère
acide des roches étudiées ;
- Les teneurs en Al2O3 dans le granite sont
comprises entre 5,81 et 6,77% ; tandis qu'elles sont plus élevées
dans le granite gneissique. Ce fait peut se justifier par la présence
plus marquée des feldspaths dans le granite gneissique, étant
donné que dans ces métamorphites, en plus des feldspaths
hérités du protolithe magmatique, s'ajoutent ceux
synthétisés pendant le métamorphisme (Eskola, 1920 ;
Winkler, 1973);
- Les teneurs modérées en Fe2O3
et en MgO sont dues essentiellement au faible fractionnement des
minéraux mafiques (amphibole et pyroxène), et à
l'oxydation importante qui touche la roche (formation de l'hématite
secondaire) dans nos différents échantillons (Figure 7 et 9) ;
- Quant aux oligo-éléments, il
faut noter la présence très remarquable de Ti dans tous les
échantillons analysés ; il est suivi par l'or dont les traces
sont importantes notamment dans les échantillons KM39 et KM42 (Figure 8
et 10).
Figure 7 : Histogramme d'évolution des teneurs des
éléments majeurs
45
Teneurs des éléments majeurs (%)
KM 08' KM 20 KM 39 KM 10' KM 18 KM 26 KM 29 KM 32 KM 36 KM 42
70
60
50
40
30
20
10
0
SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO Na2O K2O P2O5
46
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
KM 08' KM 20 KM 39 KM 10' KM 18 KM 26 KM 29 KM 32 KM 36 KM 42
S Cl Ti V Cr Mn Cu Zn Rb Sr Ba Ce Zr Au
Teneurs des éléments en trace (ppm)
Figure 8 : Histogramme d'évolution des teneurs des
éléments en trace
47
|
KM 08'
|
|
|
KM 20
|
|
|
KM 39
|
|
|
KM 10'
|
|
|
KM 18
|
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
K2O
|
P2O5
|
|
K2O
|
P2O5
|
|
K2O
|
P2O5
|
|
K2O
|
P2O5
|
|
K2O
|
P2O5
|
|
|
KM 26
|
|
|
KM 29
|
|
|
KM 32
|
|
|
KM 36
|
|
KM 42
|
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3 SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
CaO
|
MgO
|
Na2O
|
CaO
|
MgO
|
Na2O CaO
|
MgO
|
Na2O
|
K2O
|
P2O5
|
|
K2O
|
P2O5
|
|
K2O
|
P2O5
|
|
K2O
|
P2O5
|
K2O
|
P2O5
|
|
Figure 9 : Diagrammes en aires montrant la distribution des
teneurs des éléments majeurs de différents
échantillons
48
Zn
Cu Mn
Cr
V
|
KM 08'
Ba Ce Zr Au S
Rb Sr Cl
|
Zr
|
Ce
|
Au
Ba
|
KM 20
Cl
Zn
|
Ti
Mn
|
Zr Ce
Ba
|
Au
Sr
|
Rb
|
|
KM 39
S
|
Cl
Ti
|
|
Ti
|
|
|
|
|
Zn
|
Cu Mn
|
Zn
|
KM 10'
Zr AuS Cl
Sr
Rb
|
Ba Sr
Zn
|
KM 18
Au S Cl
Zr
|
Ba
|
|
KM 26
Ce Zr Cl
|
Ti
|
|
|
Cu
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mn
|
|
|
|
|
|
|
Cu
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mn
|
Ti
|
|
|
Sr
|
|
|
|
|
Ti
|
|
|
|
|
|
Rb
|
|
|
|
Zn
|
Mn
|
|
|
|
|
|
|
|
Ba
Sr Rb Zn
Mn Cr
Zr
V
Au
KM 42
S Cl
Ti
Figure 10 : Diagrammes en aires présentant la
distribution des éléments en trace des différents
échantillons
49
Ba
Sr
Rb
|
Zr
Ce
Zn
|
KM 29
Au S Cl
Mn
|
Ti
|
Sr
Rb Zn
Cu Mn
CrV
|
KM 32
Ce Zr Au S Cl
Ba
Ti
|
Ba
Sr Rb
Zn
|
Zr
Mn
|
KM 36
Au S Cl
Ti
|
|
|
|
50
III.6. ETAT D'ALTERATION DES ROCHES
Afin d'éclaircir les possibles effets
d'altération dû soit au métamorphisme et à la
déformation, soit aux conditions météoriques, la
mobilité des éléments se marque par le tracé des
éléments majeurs en fonction de K2O, MgO, Na2O et CaO. Pour
pouvoir caractériser et estimer quantitativement l'état
d'altération d'une roche, différents indices d'altérations
peuvent être utilisés.
Dans ce travail, nous avons utilisé l'indice
d'altération hydrothermale (AI) basé sur l'équation
arithmétique (Ishikawa et al., 1976) :
Cet indice permet, par l'évaluation de la
mobilité du Mg, K, Ca et Na, de caractériser l'altération
hydrothermale. Plus d'indice se rapproche de 100, plus le niveau
d'altération de la roche est élevé et inversement (Tableau
3).
Ce tableau révèle que les échantillons
KM18, KM20 et KM29 sont ceux qui ont l'indice d'altération le plus
significatif.
Tableau 3 : Indice d'altération des
différents échantillons de roches
|
KM 08'
|
KM 20
|
KM 39
|
KM 10'
|
KM 18
|
KM 26
|
KM 29
|
KM 32
|
KM 36
|
KM 42
|
AI
(%)
|
49
|
57,9
|
40,4
|
39,6
|
53,8
|
50,2
|
46,1
|
22
|
40,3
|
38,9
|
Sur base des résultats du tableau 3, nous avons
tracé le diagramme ci-dessous, représentant graphiquement
l'évolution de l'altération de nos différents
échantillons (Figure 11).
Figure 11 : Profil d'altération hydrothermale (AI) de
nos échantillons
51
Diagramme AI
KM 08' KM 20 KM 39 KM 10' KM 18 KM 26 KM 29 KM 32 KM 36 KM 42
52
CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Ce chapitre se focalisera sur la discussion et
l'interprétation des résultats obtenus dans les
précédents chapitres.
IV.1. DONNEES PETROGRAPHIQUES ET
LITHOLOGIQUES
De ce point de vue, les considérations sur les
généralités de la région et sur les descriptions
macroscopiques suivant nos trois itinéraires ainsi que les descriptions
microscopiques, nous ont permis de mettre en évidence diverses
formations dans notre zone d'étude. Ces formations ont
révélé par ailleurs plusieurs phases d'érosion dans
le secteur qui regroupe la latérite, les alluvions et les terres
rougeâtres riches en Fer.
Les lithofaciès dégagés sont les suivants
:
? Le gneiss mylonitique ;
? Le granite ;
? La migmatite ;
? Le granite gneissique.
IV.2. DONNEES TECTONO-METAMORPHIQUES
Basé sur les caractéristiques macroscopiques
couplées aux analyses microscopiques des roches cristallophylliennes de
la région étudiée, ce sous-chapitre discute et
interprète les paragenèses minérales métamorphiques
dans le but de retracer l'action tectono-métamorphique dans le
secteur.
IV.2.1. Evolution tectonique
La région sous étude aurait subit une double
action tectonique comme le témoigne les effets ci-après :
i. La schistosité plissée notée au
niveau de certains affleurements (Echantillon KM26) mais qui, malheureusement,
n'est pas manifestée au niveau microscopique ;
ii. La mylonitisation de certains lithofaciès de
gneiss (Echantillon KM42) ;
iii. L'existence de deux familles de fractures
orthogonales.
53
La première phase tectonique est celle qui a mis en
place la schistosité (S1) et la foliation de direction N40 à
N70°E, avec un pendage de 30 à 42°, vers le SE. Elle est
responsable de l'apparition des fissures postérieurement
colmatées par des solutions hydrothermales pour donner des filons de
quartz aurifère.
La seconde phase tectonique, quant à elle, serait
à l'origine du plissement, de la schistosité S1, de la
mylonitisation du gneiss et de l'apparition du grand accident tectonique de la
région accompagné d'un système des cassures non remplies
et perpendiculaires au premier système.
IV.2.2. Degré du métamorphisme
Notons qu'au niveau de l'analyse des lames minces, aucun
silicate de métamorphisme de type sillimanite, disthène,
andalousite, cordiérite, staurotide ou chloritoïde n'a
été décelé et qui pourrait servir de phase
minérale repère pour déduire le degré de
métamorphisme subit par les roches (Winkler, 1973).
Cependant, en l'absence de minéraux repères,
nous pouvons tabler sur les paragenèses minérales
observées pour déterminer le degré de
métamorphisme, conformément aux travaux d'Eskola (1920) et de
Nicholet (2010).
Figure 12 : Diagramme pression - température
montrant l'évolution des faciès métamorphiques
54
En effet, en conformité avec les subdivisions du «
chemin Pression-Température » (Figure 12), les paragenèses
minérales des roches étudiées peuvent être
rattachées aux faciès métamorphique d'Eskola (1920). Il
s'agit des paragenèses suivantes :
IV.2.2.1. Assemblage quartz + biotite + minéraux
opaques
Cet assemblage minéralogique est caractéristique
du granite gneissique (Photo 10 et 12). Le quartz est un minéral
ubiquiste dans le diagramme de Nicholet (2010) (Figure 13) ; et la biotite est
décrite comme minéral repère pour le métamorphisme
mésozonal (Amphibolite facies) par Boillot et al. (2020). La teinte brun
foncé de ce minéral (Photo 10 et 12) traduit son enrichissement
en Titane et suggère son appartenance à l'amphibolite facies.
Les minéraux opaques présents dans ces
lithofaciès peuvent provenir, d'après Robert et Peter (1976),
soit de l'oxydation des sulfures, soit des chlorures déposés par
des fluides métamorphiques.
IV.2.2.2. Assemblage quartz + biotite
+ orthose +minéraux opaques
Cette paragenèse est typique de la migmatite (Photo 2).
La couleur brun foncé de la biotite couplée de la présence
de l'orthose traduit l'évolution de cette roche à la limite
amphibolite facies - granulite facies (Figure 12 et 13) ; l'orthose pouvant
dans ce cas résulter de la réaction du quartz en présence
de la muscovite (Kanika, 2022). Ici aussi les minéraux opaques
pourraient provenir des fluides métamorphiques.
IV.2.2.3. Paragenèse plagio + biotite + orthose +
grenat
Cet assemblage est caractéristique de certains granites
gneissiques (Photo 12). Il traduit, comme le suggère la figure 12,
l'évolution de ce lithofaciès dans le granulite facies, et une
fusion partielle en présence de l'eau.
55
Figure 13 : Diagramme montrant l'évolution des
minéraux avec l'intensité du métamorphisme (Nicholet et
al., 2010)
IV.3. DONNEES METALLOGENIQUES
Il est nécessaire de trouver au préalable les
paramètres métallogéniques, à savoir : l'origine et
l'environnement de dépôt des minerais, leurs températures
de dépôt ainsi que les processus générateurs.
IV.2.1. Origine et environnement de dépôt
des minerais
Pour connaitre l'origine et l'environnement de
dépôt des minerais de notre zone d'étude, nous utilisons
l'équilibre Roche-Solution qui est la base du diagramme ternaire K-Na-Ca
d'Intiomale (2004). Il suppose que les proportions relatives de potassium, de
sodium et de calcium sont les mêmes que celles des roches mères
endogènes correspondantes.
Les résultats d'analyses (tableau 2) donnent les
proportions en K2O, Na2O et CaO que nous allons multiplier respectivement par
:
? 0,8302 pour le K ;
? 0,7419 pour le Na ;
? 0,7147 pour le Ca (tableau 4).
56
Faire la somme des différents éléments (K
+ Na + Ca) pour obtenir le 100 %, puis calculer ensuite les proportions
(pourcentage réduit à 86,5 %) en K, Na et Ca.
Tableau 4 : Proportions en K-Na-Ca des
échantillons de roches
Elément chimique
|
Echantillons
|
KM
08'
|
KM
10'
|
KM
18
|
KM
20
|
KM
26
|
KM
29
|
KM
32
|
KM
36
|
KM
39
|
KM
42
|
K
|
1,32
|
1,58
|
3,02
|
1,84
|
2,45
|
2,28
|
0,14
|
1,12
|
2,21
|
1,36
|
Na
|
0,66
|
1,09
|
0,65
|
0,87
|
1,16
|
1,03
|
1,04
|
0,61
|
0,87
|
0,61
|
Ca
|
1,18
|
1,7
|
1,69
|
0,4
|
1,13
|
1,62
|
2,05
|
1,23
|
1,69
|
1,46
|
Les résultats du tableau 4 sont alors
transformés en pourcentage réduit à 85% (tableau 5) et
seront reportés sur le diagramme K-Na-Ca (figure 14).
Tableau 5 : Proportions des K-Na-Ca en pourcentage
réduit à 86,5%
Elément chimique
|
Proportions pourcentage réduit par
échantillon
|
KM
08'
|
KM
10'
|
KM
18
|
KM
20
|
KM
26
|
KM
29
|
KM
32
|
KM
36
|
KM
39
|
KM 42
|
K
|
35,97
|
31,28
|
48,69
|
51
|
44,67
|
39,95
|
3,76
|
32,76
|
37,91
|
34,34
|
Na
|
18,20
|
21,66
|
10,52
|
24,23
|
21,17
|
18,04
|
27,88
|
17,87
|
14,97
|
15,43
|
Ca
|
32,33
|
33,56
|
27,29
|
11.27
|
20,66
|
28,51
|
54,86
|
35,87
|
33,62
|
36,73
|
57
Figure 14 : Diagramme ternaire K-Na-Ca présentant
le milieu de dépôt et l'origine de solutions
minéralisatrices de nos différents échantillons
Il ressort de ce diagramme que les minerais de notre zone
d'étude sont majoritairement d'origine mixte et d'environnement
continental.
Nous pouvons vérifier cela par les rapports X=
et Y= qui
différencient respectivement les minerais
hypogènes, supergènes et mixtes ainsi que les minerais
d'environnement marin et ceux d'environnement continental.
L'interprétation se fait de la manière suivante :
? Origine des minerais :
· Pour X = 2,4014, le minerai est hypogène.
· Pour 2,4014 > X > 0,4164, le minerai est mixte.
· Pour X = 0,4164, le minerai est supergène.
? Environnement des minerais :
· Pour Y > 6,4675, le minerai est du domaine marin.
· Pour Y ? 6,4675, le minerai est du domaine
continental.
· Y = 6,4675 est donc la limite entre les
deux domaines.
58
Le tableau 6 donne les différentes origines de
solutions minéralisatrices de notre zone d'étude, ainsi que le
milieu de dépôt de chaque échantillon, obtenu après
applications du principe mathématique énoncé ci-haut.
Tableau 6 : Origine et environnement de
dépôt des minerais des différents échantillons de
roches
N°
|
Echantillons
|
Origine de
solution minéralisatrice
|
Environnement de dépôt
|
1
|
KM 08'
|
Mixte
|
Continental
|
2
|
KM 10'
|
Mixte
|
Continental
|
3
|
KM 18
|
Mixte
|
Continental
|
4
|
KM 20
|
Hypogène
|
Continental
|
5
|
KM 26
|
Mixte
|
Continental
|
6
|
KM 29
|
Mixte
|
Continental
|
7
|
KM 32
|
Supergène
|
Continental
|
8
|
KM 36
|
Mixte
|
Continental
|
9
|
KM 39
|
Mixte
|
Continental
|
10
|
KM 42
|
Mixte
|
Continental
|
|
IV.2.2. Processus générateurs des fluides
minéralisateurs
Les fluides métallifères sont
générés selon divers processus qui souvent
interfèrent les uns avec les autres dans des contextes structuraux
particuliers à chaque type de gisements (Intiomale, 2014).
Pour déterminer les processus
générateurs des solutions minéralisantes de notre zone
d'étude, nous utilisons l'échelle phénoménologique,
classes et types génétiques (tableau 7) d'Intiomale (2014) ;
basés sur l'indice d'alcalinité donné par l'expression :
ALC= (K + Na) / Ca, dont le résultat sont repris dans le tableau 8.
59
Tableau 7 : Classes et types
génétiques des fluides métallifères (Intiomale,
2014)
Classes
|
Indice d'alcalinité
|
Type génétique
|
0
|
< à 0.136
|
Fluides météoriques (METEO)
|
1
|
0.136 - 0.272
|
Fluides sédimentaires et diagenétiques
continentaux (SEDI)
|
2
|
0.272 - 0.681
|
Fluides métamorphiques (METAMO)
|
3
|
0.681 - 1.361
|
Reflux du drainage des formations
continentales (THERMOREF) mis en mouvement par une source
thermique
|
4
|
1.361 - 2.722
|
Fluides volcano-sédimentaires (VOLSED)
et émanations thermotactiques en
auréole des intrusions acides continentaux
(THERMOTACT)
|
5
|
2.722 - 6.806
|
Fluides hydrothermaux orogéniques
(ORO) de type oro-tonique (MVT) et de
type oro-thermal (intrusif) dans les
zones frontales des foyers surrectionnels
|
6
|
6.806 - 13.612
|
Fluides sédimentaires exhalatifs (SEDEX)
des failles bordières des rifts continentaux
|
7
|
13.612-27.224
|
Exhalations des rifts marins actifs
(SEDEX-M)
|
8
|
27.224-68.060
|
Exhalations volcaniques sous-marines
(VSM)
|
9
|
68.060-136.120
|
Exhalations des granitoïdes intrusifs en
zone de fermeture des rifts marins avortés
(POST-RIFT)
|
10
|
136.120- 272.240
|
Fluides salins résultants de la saturation de l'eau de
mer en sels dissous
|
|
60
Tableau 8 : Classes et types
génétiques des solutions minéralisatrices de
nos échantillons de roches
Classes
|
Echantillons
|
Alcalinité
|
Type génétique
|
4
|
KM 08'
|
1,675
|
Fluides volcano-sédimentaires (VOLSED) et
émanations thermotactiques en auréole des intrusions acides
continentaux (THERMOTACT)
|
4
|
KM 10'
|
1,577
|
Fluides volcano-sédimentaires (VOLSED) et
émanations thermotactiques en auréole des intrusions acides
continentaux (THERMOTACT)
|
4
|
KM 18
|
2,169
|
Fluides volcano-sédimentaires (VOLSED) et
émanations thermotactiques en auréole des intrusions acides
continentaux (THERMOTACT)
|
5
|
KM 20
|
6,672
|
Fluides hydrothermaux orogéniques (ORO) de type
oro-tonique (MVT) et de type oro-thermal (intrusif) dans les zones frontales
des foyers surrectionnels
|
5
|
KM 26
|
3,187
|
Fluides hydrothermaux orogéniques (ORO) de type
oro-tonique (MVT) et de type oro-thermal (intrusif) dans les zones frontales
des foyers surrectionnels
|
4
|
KM 29
|
2,033
|
Fluides volcano-sédimentaires (VOLSED) et
émanations thermotactiques en auréole des intrusions acides
continentaux (THERMOTACT)
|
2
|
KM 32
|
0,576
|
Fluides métamorphiques (METAMO)
|
4
|
KM 36
|
1,411
|
Fluides volcano-sédimentaires (VOLSED) et
émanations thermotactiques en auréole des intrusions acides
continentaux (THERMOTACT)
|
4
|
KM 39
|
1,573
|
Fluides volcano-sédimentaires (VOLSED) et
émanations thermotactiques en auréole des intrusions acides
continentaux (THERMOTACT)
|
3
|
KM 42
|
1,355
|
Reflux du drainage des formations continentales (THERMOREF) mis
en mouvement par une source thermique
|
|
61
IV.2.3. Températures de dépôt des
minerais
Pour trouver les températures de dépôt
des minerais, nous utilisons les Géothermométries Fe-Ti (tableau
9), Ca-Ti et Fe-Ca, basées sur un gradient géothermique de
75°C/km et par stade géothermal, ainsi que sur les rapports
R=Fe/Ti, R=Ca/Ti et R=Fe/Ca des
minéraux.
La température est alors donnée par la relation
:
T°C=°G1+75° x (R-G1) / (G2-G1)
où G1 et G2 sont respectivement les bornes
inférieure et supérieure du stade géothermal.
Le résultat des différents calculs est
présenté dans le tableau 10, qui donnera les différentes
températures de dépôt des échantillons sous forme
d'intervalle.
Tableau 9 : Echelle
géothermométrique Fe-Ti (Intiomale, 2013)
Prof (Km)
|
Température (°C) °G2 -
°G1
|
R = Fe/Ti G2 - G1
|
Stade géothermal
|
12 - 11
|
900 - 825
|
56.09 - 47.85
|
Magmatique
|
11 - 10
|
825 - 720
|
47.85 - 39.61
|
Submagmatique
|
10 - 9
|
720 - 675
|
39.61 - 31.37
|
Pegmatitique
|
9 - 8
|
675 - 600
|
31.37 - 23.13
|
Subpegmatitique
|
8 - 7
|
600 - 525
|
23.13 - 14.89
|
Pyrométasomatique
|
7 - 6
|
525 - 450
|
14.89 - 6.65
|
Pneumatolytique
|
6 - 5
|
450 - 375
|
6.65 - 3.54
|
Subpneumatolytique
|
5 - 4
|
375 - 300
|
3.54 - 1.90
|
Pléothermal
|
4 - 3
|
300 - 225
|
1.90 - 0.089
|
Mésothermal
|
3 - 2
|
225 - 150
|
0.89 - 0.20
|
Epithermal
|
2 - 1
|
150 - 75
|
0.20 - 0.17
|
Tonothermal
|
|
62
Tableau 10 : Température de
dépôt
N°
|
Echantillon
|
Rapport
|
Température (°C)
°G2-°G1
|
Stade géothermal
|
1
|
KM 08'
|
Fe-Ti
|
525 - 450
|
Pneumatolytique
|
2
|
KM 10'
|
Fe-Ti
|
525 - 450
|
Pneumatolytique
|
3
|
KM 18
|
Fe-Ti
|
525 - 450
|
Pneumatolytique
|
4
|
KM 20
|
Fe-Ti
|
675 - 600
|
Subpegmatitique
|
5
|
KM 26
|
Fe-Ti
|
525 - 450
|
Pneumatolytique
|
6
|
KM 29
|
Fe-Ti
|
525 - 450
|
Pneumatolytique
|
7
|
KM 32
|
Fe-Ti
|
450 - 375
|
Subpneumatolytique
|
8
|
KM 36
|
Fe-Ti
|
525 - 450
|
Pneumatolytique
|
9
|
KM 39
|
Fe-Ti
|
525 - 450
|
Pneumatolytique
|
10
|
KM 42
|
Fe-Ti
|
450 - 375
|
Subpneumatolytique
|
|
63
V. CONCLUSION GENERALE
En guise de conclusion, nous retiendrons que la région
de Kabanda-Musefu présente une potentialité aurifère
intéressante, mais elle est incomplètement investiguée.
Les différentes études menées, nous ont
permis de dégager des éléments de base dans la
caractérisation pétrographique, géochimique, et
métallogénique de cette région.
? Du point de vue pétrographique et lithologique
:
Les études effectuées au laboratoire, nous ont
permis de dégager les lithofaciès suivants :
· Le gneiss mylonitique ;
· Le granite ;
· La migmatite ;
· Le granite gneissique.
? Du point de vue tectono-métamorphique
:
Sur le plan tectonique, nous retiendrons que la région
sous étude aurait subit une double action tectonique qui sont à
la base de la schistosité, la mylonitisation de certains facies
gneissiques et l'existence de deux familles des fractures orthogonales.
Du point de vue métamorphique, les paragenèses
minérales des roches étudiées peuvent être
rattachées aux paragenèses suivantes :
· Assemblage quartz + biotite + minéraux opaques
· Assemblage quartz + biotite + orthose +minéraux
opaques
· Paragenèse plagio + biotite + orthose + grenat
? Du point de vue métallogénique
:
Les solutions minéralisatrices de la région de
Kabanda-Musefu sont principalement d'origine mixte, mais nous y retrouvons
également aux échantillons KM20 et KM32, des solutions
respectivement, hypogène et supergène.
L'environnement de dépôt de ces solutions est
essentiellement continental. Il n'y a donc pas eu de dépôt marin,
mais tout s'est fait en milieu continental.
64
Les processus générateurs ayant conduit à
la mise en place des solutions minéralisatrices de notre région
d'étude sont essentiellement des fluides volcano-sédimentaires et
émanations thermotactiques en auréole des intrusions acides
continentaux, sans oublier les fluides métamorphiques.
Quant à la température de dépôt,
elle varie et change de stade géothermal à certains endroits.
Mais en général, et en nous basant sur la
géothermométrie Fe-Ti, elle se situe en grande partie dans une
fourchette allant de 450 à 525 °C. Notre zone d'étude
appartient donc dans sa majorité au stade pneumatolytique.
L'analyse métallographique des échantillons
portant des oxydes opaques a révélé la présence de
la pyrite qui est un accompagnateur de l'or ; mais elle a aussi
révélé la présence de l'or dans certains
échantillons.
65
BIBLIOGRAPHIE
1. Boillot G., HUCHON P., BOUTLER J., LAGABRIELLE Y. (2020) :
Introduction à la géologie, la dynamique de la
lithosphère, 5° Ed. Dunod, Paris, France, 240 p.
2. Bucher K et Grapes R. (2011) : Pétrogenesis of
metamorphic rocks, 8e Ed. Springer Verlag Berlin and Heidelberg GMBH, Berlin,
Allemagne, 428 p.
3. Cahen L. (1951) : données nouvelles concernant la
géologie et la géomorphologie du Kasaï oriental et origine
du diamant, Ann. Soc, géol. Belgique, LXXIV, B105/122
4. Cahen L. (1954) : Géologie du Congo belge, Edit.
Vaillant Carmanne, 577 p.
5. Cahen L. (1961) : La contribution à l'étude
des Ostracodes à la connaissance des terrains de couverture du Congo.
Présentation du mémoire de N. Grekoff intitulé : «
Ostracodes du du bassin du Congo, II-Crétacé ». Ann. Soc.
Belg., LXXIV, 219/228.
6. Cahen L. et Lepersonne J. (1952) : Equivalence entre le
système du Kalahari du Congo belge et les Kalahari Beds d'Afrique
australe. Mém. Soc., belge Géolo., in -8°, 4, 64 pp.
7. Cahen L. et Lepersonne J. (1956) : Congo belge. Fasc. 7a
du vol. IV, Afrique, du Lexique stratigraphique international, Centre nat.
Rech., scient. Paris, 121, pp.
8. Cahen L. FERRAND J. J., HAARSMA M. J. F., LEPERSONNE J.,
et VERBEEK Th. (1960) : Description du sondage de Dekese (résultats
scientifiques des missions du Syndicat pour l'Etude géologique et
minière de la cuvette congolaise et travaux connexes, Géologie),
Ann. Mus. Roy. Congo belge, in 8°Sc. Géol., 34, 115pp.
9. Delhal J. (1971) : Le complexe tonalitique de Kanda-Kanda
et données géochimiques et géochronologiques
comparées des unités archéennes du Kasaï. Mus. Roy.
Afr. Centre, Tervuren. Département Géolo. Min., Rapp. Anne. Pages
56-82.
10. Delhal J. et al. (1975) : L'âge du complexe
granitique et migmatitique de Dibaya (région du Kasaï, Zaïre.
Anne. Soc. Géolo., 98, pp 141-154.
11. Delhal, (1963) : Le socle de la région de Luiza
(Kasaï). Ann. Mus., roy. Afr., centr., in -8°, Sc, géol., 45,
82 pp.
12. E. Polinard, (1937) : Découverte de fossiles d'eau
douce denq les roches à calcédoine et opale de la Lushenne
(Kasaï). Bull. Inst. roy. Col. Belge. VIII, 473/479.
66
13. Eskola,P. (1920) : Le faciès minéral des
roches métamorphiques. Geologisk Tidsskrift, 6, 143-194
14. Fernandez-Alonso M., KAMPATA D., MUPANDE J-F., DEWAELE
S., LAGHMOUCH M., BAUDET D., LAHOGUE P., BADOSA T., KALENGA H., MAWAYA P.,
MWANZA P., MASHAGIRO H., KANDANKULA V., LUAMBA M., MPOYI J., DECREE S., et
LAMBERT A. (2015) : Carte géologique de la République
Démocratique du Congo au 1/2.500.000, notice explicative.
15. Fieremans C. (1991) : Nouvelles observations
géologiques à la limite entre le complexe de Dibaya et le
complexe de Lulua dans la région de Kqmponde (Zaïre). Ardkundige
Mededelingen, KUL3. Pages 89 à 94.
16. Fieremans C. et J. Lepersonne, (1954) : Nouvelles
observations géologiques sur le Mésozoïque du Kasaï
Occidental. Bull. Soc., belge. Géol., LXIII, 77/89.
17. Friedlaender C. Fieremans (1942) : Sur les gisements
aurifères de la région de Musefu (Congo belge). Bull. Suiss. Min.
Pétr., XXII, 248/269.
18. Grekoff N. N. (1958) : Ostracodes du bassin du Congo.
III. Tertiaire. Ann. Mus., roy. Congo belge, in -8°, Sc., Géol.,
22, 36 pp.
19. Intiomale M.M. (2014). Classification
phénoménologique des fluides métallifères de
quelques gisements en R.D. Congo et en Zambie. Ann, Fac sciences, UNIKIN1
(2014). pp2, 1-50.
20. INTIOMALE, M. M. (2013) : The Fe-Ti and Ca-Ti
Geo-thermometers. Innovative experiments. Ann. Fac. Sciences, UNIKIN. VOL1.
(2013). pp 3539.
21. INTIOMALE, M. M. (2004) : the origin of the mineralizing
solutions as revealed bythe K-Na-Ca diagram. Bull. CRGM, T V, pp93-97.
22. Ishikawa (1976) : Délimitation des cibles de
prospection pour les gisements de Kuroko basées sur les modes de
volcanisme de la dacite sous-jacente et des halos d'altération.
Géologie minière, 26, 105-117.
23. Kabengele M., LUBALA RT., et CABANIS B. (1991) :
Caractérisation pétrologique et géochimique du magmatisme
Ubendien du secteur de Pepa-Lubumba sur le plateau des Marungu (Nord-Est du
Shaba, Zaïre). Signification géodynamique dans l'evolution de la
chaine Ubendienne ;
24. Kanika M. T. (2022) : Cours de pétrologie
métamorphique, première licence Géologique. Fac. Sc.,
UNIKIN (Inédit).
25. Nicholet C. (2010) : Métamorphisme et
géodynamique, 2e Ed. Dunod, Paris, France, 336 p.
67
26. Raucq P. (1959) : Note péliminaire sur le record
des formations mésozoiques de la Luebo et de la région de Dibaya
(Kasaï, Congo belge). Ann. Mus. Roy. Congo belg., LXXXII, B 201/209.
27. Raucq P. (1959) : Notes géologiques recueillies au
cours de prospections au Kasaï. Inédit (Archives Sect.
Géol., Mus. Roy. Afr. Centr.).
28. ROUBAULT M., FABRIES J. et TOURET L. P. (1963) :
Détermination des minéraux des roches en lames minces au
microscope polarisant. Éditeur : Lamarre-Poinat, Paris, I vol, 376
Pages.
29. Service géologique du bureau de Lubumbashi, Notice
explicative de la feuille de Dibaya (1966).
30. Winkler, H. G. F. (1973) : Petrogenesis of metamorphic
rocks, 3e Ed. Springer Verlag, New-York, USA, 334 p.
68
LISTE DES ACRONYMES
· AI : Alteration index (ou indice)
· ALC : Alcalinité
· AT : Administrateur de Territoire
· Bt : Biotite
· Ca : Calcium
· CRENK : Centre régional d'Etudes
Nucléaires de Kinshasa
· E : Est
· Fe : Fer
· Fk : Feldspath potassique
(orthose)
· Gt : Grenat
· He : Hématite
· Ir : Ingénieur
· KM : Kabanda-Musefu
· LPA : Lumière polarisée
analysée
· LPNA : Lumière polarisée non
analysée
· LRA : Lumière Réfléchie
Analysée1
· LRNA : Lumière Réfléchie
Non Analysée2
· Mt : Magnétite
· N : Nord
· Na : Sodium
· NE : Nord-Est
· NW : Nord-Ouest
· Pg : Plagioclase
· Py : Pyrite
· Qtz : Quartz
· S : Sud
· SE : Sud-Est
· SW : Sud-Ouest
· Ti : Titane
· W : Ouest
69
70
LISTES DES FIGURES ET DES PHOTOGRAPHIES
1. Figures
Figure 1 : Carte administrative de la province du
Kasaï-central localisant le
secteur d'étude 6 Figure 2 : Carte de localisation des
stations d'observation et
d'échantillonnage 17
Figure 3 : Coupe géologique suivant l'itinéraire 1
38
Figure 4 : Coupe géologique suivant l'itinéraire 2
38
Figure 5 : Coupe géologique suivant l'itinéraire 3
39
Figure 6 : Esquisse géologique de la zone d'étude
40
Figure 7 : Histogramme d'évolution des teneurs des
éléments majeurs 45
Figure 8 : Histogramme d'évolution des teneurs des
éléments en trace 46
Figure 9 : Diagrammes en aires montrant la distribution des
teneurs des
éléments majeurs de différents
échantillons 47 Figure 10 : Diagrammes en aires présentant la
distribution des éléments en
trace des différents échantillons 49
Figure 11 : Profil d'altération hydrothermale (AI) de nos
échantillons 51
Figure 12 : Diagramme pression - température montrant
l'évolution des
faciès métamorphiques 53 Figure 13 : Diagramme
montrant l'évolution des minéraux avec l'intensité du
métamorphisme (Nicholet et al., 2010) 55 Figure 14 :
Diagramme ternaire K-Na-Ca présentant le milieu de dépôt
et
l'origine de solutions minéralisatrices de nos
différents échantillons 57
2. Photos
Photo 1 : Echantillon KM10 25
Photo 2 : Lame mince de l'échantillon KM10 (Migmatite)
25
Photo 3 : Echantillon KM18 26
Photo 4 : Lame mince de l'échantillon KM18 (Granite
gneissique) 27
Photo 5 : Echantillon KM20 27
Photo 6 : Lame mince de l'échantillon KM20 (Granite) 28
Photo 7 : Echantillon KM29 29
Photo 8 : Lame mince de l'échantillon KM29 (Granite
gneissique) 29
Photo 9 : Echantillon KM32 30
71
Photo 10 : Lame mince de l'échantillon KM32 (Granite
gneissique) 31
Photo 11 : Echantillon KM37» 31
Photo 12 : Lame mince de l'échantillon KM37»
(Granite gneissique) 32
Photo 13 : Echantillon KM42 33
Photo 14 : Lame mince de l'échantillon KM4 (Gneiss
mylonitique) 33
Photo 15 : Section polie de l'échantillon KM10 34
Photo 16 : Section polie de l'échantillon KM20 35
Photo 17 : Section polie de l'échantillon KM2
35
Photo 18 : Section polie de l'échantillon KM39 36
Photo 18 : Végétation caractéristique de
KM (2.1 : plante locale Tshikinge ;
2.2 : arbre local planté par les belges : Mulemba
mutoka). 74
Photo 19 : Pose en compagnies des différentes
autorités locales : 74
72
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1 : Présentation des données de terrain
18 Tableau 2 : Teneurs en éléments majeurs et
éléments en trace des
échantillons des roches 42
Tableau 3 : Indice d'altération des différents
échantillons de roches 50
Tableau 4 : Proportions en K-Na-Ca des échantillons de
roches 56
Tableau 5 : Proportions des K-Na-Ca en pourcentage réduit
à 86,5% 56
Tableau 6 : Origine et environnement de dépôt des
minerais des différents
échantillons de roches 58 Tableau 7 : Classes et types
génétiques des fluides métallifères (Intiomale,
2014) 59 Tableau 8 : Classes et types génétiques
des solutions minéralisatrices de nos
échantillons de roches 60
Tableau 9 : Echelle géothermométrique Fe-Ti
(Intiomale, 2013) 61
Tableau 10 : Température de dépôt 62
73
ANNEXE
- Sur la 3.1 : Après la
présentation des civilités auprès de l'Administrateur de
Territoire de Luiza, l'Ir. Jean KABAMBA MUKINAYI. La première personne
en allant de gauche vers
74
Photo 19 : Végétation caractéristique
de KM (2.1 : plante locale Tshikinge ; 2.2 : arbre
local planté par les belges : Mulemba
mutoka).
Photo 20 : Pose en compagnies des différentes
autorités locales :
75
la droite : le géologue en devenir KANGOMBE B.
Benjamin suivi de MBETE M. Emanuel, suivi de l'Administrateur de Territoire,
puis le géologue en devenir Elie LUTETA LUIMPA K., derrière de
gauche vers la droite : NGUMBI Y. Joseph suivi de YUGI KIZITO ;
- Sur la 3.2 : Après les
civilités présentées au chef du groupement ;
- Sur la 3.3 : A gauche le géologue
en devenir Elie LUTETA LUIMPA K., l'agent de mine monsieur André, la
première personne à la droite, le géologue en devenir
KANGOMBE B. Benjamin, suivi d'un policier, agent de la police minière
qui assuré notre sécurité durant notre séjour dans
ladite zone ;
- Sur la 3.4 : Après les
civilités au chef de la localité d'Anabangu.
76
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHES (1) II
EPIGRAPHES (2) III
DEDICACE (1) IV
DEDICACE (2) V
REMERCIEMENTS (1) VI
REMERCIEMENTS (2) VII
0. INTRODUCTION 1
0.1. CHOIX & INTERET DU SUJET
1
0.2. PROBLEMATIQUE 1
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL 2
0.4. METHODOLOGIE ET MATERIELS UTILISES 2
0.5. SUBDIVISION DU TRAVAIL 4
CHAPITRE I : GENERALITES
5
I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE 5
I.1.1. Localisation 5
I.1.2. Relief et hydrographie 7
I.1.3. Climat 8
I.1.4. Sols et végétation 8
I.2. CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL 8
I.2.1. Introduction 8
I.2.2. Formations de couverture 9
I.2.3. Soubassement du Kasaï 11
a. Complexe tonalitique de la Haute Luanyi 12
b. Complexe granulitique de Musefu 13
c. Complexe migmatitique de Dibaya 13
d. Complexe granito-gneissique de Sandoa 13
e. Complexe tonalitique de Kanda-Kanda 13
III.5. RESULTATS D'ANALYSE GEOCHIMIQUES 41
77
I.2.4. Géologie de la zone d'étude 14
a. Limitation de la zone d'étude 14
b. Géologie locale 14
I.2.3. Tectonique locale 14
I.2.4. Minéralisation 15
I.2.5. Végétation 15
CHAPITRE II : ETUDE ANALYTIQUE DE
TERRAIN 16
II.1. INTRODUCTION 16
II.2. PRESENTATION DES RESULTATS 16
CHAPITRE III : ETUDE PETROGRAPHIQUE, GEOCHIMIQUE ET
MINERALOGRAPHIQUE 24
III.1. INTRODUCTION 24
III.2. DESCRIPTIONS PETROGRAPHIQUES 24
III.2.1. Echantillon KM10 24
III.2.2. Echantillon KM18 26
III.2.3. Echantillon KM 20 27
III.2.4. Echantillon KM29 28
III.2.5. Echantillon KM32 30
III.2.6. Echantillon KM37» 31
III.2.7. Echantillon KM42 32
III.3. OBSERVATIONS MINERALOGRAPHIQUES 34
III.3.1. Echantillon KM10 34
III.3.2. Echantillon KM20 34
III.3.3. Echantillon KM29 35
III.3.4. ECHANTILLON KM39 36
III.4. SYNTHESE DES OBSERVATIONS MACROSCOPIQUES
ET
MICROSCOPIQUES 37
III.4.1. Coupes géologiques sectorielles 37
a. Premier itinéraire 37
b. Deuxième itinéraire 38
C. troisième itinéraire 38
78
III.6. ETAT D'ALTERATION DES ROCHES 50
CHAPITRE IV : DISCUSSION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS 52
IV.1. DONNEES PETROGRAPHIQUES ET LITHOLOGIQUES
52
IV.2. DONNEES TECTONO-METAMORPHIQUES 52
IV.2.1. Evolution tectonique 52
IV.2.2. Degré du métamorphisme 53
IV.2.2.1. Assemblage quartz + biotite + minéraux opaques
54
IV.2.2.2. Assemblage quartz + biotite + orthose +minéraux
opaques 54
IV.2.2.3. Paragenèse plagio + biotite + orthose + grenat
54
IV.3. DONNEES METALLOGENIQUES 55
IV.2.1. Origine et environnement de dépôt des
minerais 55
IV.2.2. Processus générateurs des fluides
minéralisateurs 58
IV.2.3. Températures de dépôt des minerais
61
V. CONCLUSION GENERALE 63
BIBLIOGRAPHIE 65
LISTE DES ACRONYMES 68
LISTES DES FIGURES ET DES PHOTOGRAPHIES 70
1. Figures 70
2. Photos 70
LISTES DES TABLEAUX 72
ANNEXE 73
TABLE DES MATIERES 76
|