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Internationalisation économique du sport. Les clubs de football sur les traces des entreprises multinationales

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par Arnauld Kayembe Tabu Nkang'Adi Nzu
Université d'Anvers - Master en Management international et développement 2000
  

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Paragraphe 3. Droits de retransmission et conquête des événements sportifs

internationaux.

Le passage d'une logique de monopole fondée sur l'information à une logique de concurrence basée sur la distraction a intensifié les relations financières entre le sport et la télévision. En ce qui concerne le football, il faut reconnaître que le développement des structures mondiales de cette discipline sportive, sa répercussion sur les continents et sur les Etats qu'on pourrait nommer division internationale du travail ont permis le retentissement d'un écho au-delà des attentes que ce sport pouvait générer. Vite, les engagements des Etats, à travers leurs équipes nationales et leurs clubs, dans différentes compétitions les mettaient de plus en plus devant une ligne de mire, à savoir, le désir pressant des supporters et des fanatiques tendant à regarder en direct ou en différé les matches que se livrent les protagonistes.

En ces temps, c'est sûr que la télévision publique couvrait ces événements dans les limites de ses capacités technologiques. Et la couverture des événements sportifs n'était pas payante. «La multiplication des chaînes dans les années 80, l'apparition d'un secteur privé, la différenciation entre les télévisions hertziennes non cryptées gratuites et généralistes et diffuseurs câblés, ciblés et à péage font apparaître une obligation de résultat. Désormais, la fonction de programmation consiste à proposer les émissions sportives préférées par le public aux heures où l'audience potentielle est la plus forte.

Cette recherche va générer une lutte entre diffuseurs pour acquérir les droits de retransmission des événements, source d'inflation des coûts. Sur le marché des retransmissions sportives se confrontent une demande d'acquisition des droits de diffusion des événements par les chaînes et une offre de ces mêmes droits par les organisateurs sportifs (clubs, ligues, fédérations nationales et internationales, CIO) » (Andreff, Nys et Bourg, 1987, p. 11 et s.).

Ces derniers développent des stratégies de vente de leurs produits. Les chaînes privées des pays développés en général, et européennes en particulier, font face à une rude concurrence pour l'acquisition des droits des retransmissions. Et profitant de la libéralisation des marchés mondiaux de la presse audio et télévisuelle, elles se sont rendu compte de la nature encore inexploitée par les autochtones des avantages qu'offrent les spectacles du football dans le reste du monde.

C'est pourquoi, fortes de leur supériorité technologique, en Afrique par exemple, ces chaînes sont pratiquement les seules à retransmettre les événements sportifs importants qui se déroulent sur le continent. Nous citons à cet effet, la Champions' League africaine de football, dont les droits de retransmission exclusifs ont toujours été achetés par la télévision française Canal France International (CFI). Cette chaîne, à son tour, en rétrocède, moyennant payement d'importantes sommes d'argent, la diffusion aux autres chaînes publiques ou privées nationales. En clair, il est constant de noter que le football actuel s'est davantage internationalisé grâce au mouvement similaire des droits de retransmission.

En effet, la dérégulation du marché des médias des années 80 fit apparaître un secteur privé de télévision. Ce secteur devait à tout prix s'imposer, en exploitant à bon escient les lacunes ou le côté négatif des chaînes publiques. Elle a surtout innové avec un nouveau marketing fondé sur la proposition d'une grille de programmes à même de lui attirer le plus de téléspectateurs possibles. Ainsi, il fallait couvrir les émissions que le public aimerait tant voir. Dans ce sens, QUIRK et al., (1999, pp. 28-29) font savoir que «la télévision capte son audience si elle présente les programmes que le public veut regarder (et regarder plus que les programmes qui lui sont présentés par d'autres stations), avant d'ajouter qu'il y a peu d'industries où la concurrence soit plus intense que les industries de médias et en particulier la télévision. »

Et les télévisions ont découvert dans le football ce sport qui recueille le plus d'audience. Ainsi, «durant la décennie 1970-1980, le football occupait de 10 à 15 % des grilles de programmes, 21 % des émissions sportives en 1996 avec 518 heures, soit plus qu'en 1959 avec une vingtaine d'heures » (BOURG, 1998, p. 226).

3.A. Percée internationale des droits de retransmission

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery