WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Internationalisation économique du sport. Les clubs de football sur les traces des entreprises multinationales

( Télécharger le fichier original )
par Arnauld Kayembe Tabu Nkang'Adi Nzu
Université d'Anvers - Master en Management international et développement 2000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2. LA REVELATION DES DERIVES MARCHANDES DU TRANSFERT.

Il est certain que la révélation des aspects outrageusement mercantiles liés au transfert des jeunes joueurs constitue un avantage à attribuer à l'internationalisation du football. Sans supprimer la pratique du transfert dans le football, les instances juridiques et politiques européennes en exigent le perfectionnement, avec notamment l'abolition des indemnités exorbitantes et l'extension aux joueurs des droits économiques dont jouissent les autres catégories de travailleurs européens. Le recours au dopage a largement préoccupé les dirigeants de tous les pays ces derniers temps. Les frasques de Maradona, contrôlé positif lors de la coupe du Monde de football 1994 aux Etats-Unis, ne sauront plus être mises en veilleuse, grâce à l'internationalisation du foot. Pour plus de détails, reportez-vous au chapitre 1er de la première partie.

Section 3. AUTRES IMPACTS A SIGNALER.

Paragraphe 1. L'industrie du sport.

Comme les investisseurs du monde industriel sont entrés dans le football, il est clair que la tentation de lancer de nouveaux produits sera de plus en plus grande, dans ce sens que l'industrie va suivre le mouvement du football et se précipitera à satisfaire la nouvelle demande. Elle s'investira pleinement dans les actes de gestion et d'administration pouvant l'amener à construire ou à renover des stades de football. Ce qui est important aussi bien pour elle que pour la population locale.

Paragraphe 2. Internationalisation du football et investissement.

L'importation d'articles de sport et l'investissement étranger dans l'industrie qui fabrique ces articles augmentent la qualité et la variété des produits mis à la disposition des sportifs et d'autres personnes. Ils sont donc profitables pour les pays d'accueil. Au niveau européen, les délocalisations ne sont pas encore signalées. Par contre, le rapport du conseil de l'Europe de 1995 note que des sociétés multinationales ont délocalisé leur production dans des pays en développement par le biais d'une sous-traitance internationale, notamment pour les vêtements et les chaussures. L'apport n'y est pas peu énorme.

Paragraphe 3. Internationalisation comme moyen pour lutter contre l'immigration clandestine des sportifs du Tiers Monde.

Le reportage réalisé par les journaliste de la chaîne de télévision France 2 dans leur émission « Envoyé spécial du 24 octobre 2000 » a montré qu'un grand nombre de clandestins venus d'Afrique, d'Amérique du sud, d'Asie tout comme d'Europe de l'Est se retrouvent dans cet état à cause du sport. Sollicités dans leurs pays d'origine par des

« faux impressarii », ils débarquent en Europe avec la ferme assurance de mener une fructueuse carrière de footballeur dans tel ou tel autre club prestigieux. Pourtant, comme c'est souvent le cas, il arrive que les fameux intermédiaires ne suivent plus l'évolution de l'insertion de ces jeunes transfuges tant dans le club proposé que dans la société occidentale. Et, dans le pire cas, une fois que l'essai n'est pas concluant dans la nouvelle équipe, les jeunes, rêvant toujours d'une éventuelle chance d'évoluer en Europe, basculent ipso facto dans la clandestinité.

Or, en appuyant, puis aidant positivement les initiatives des clubs de football et pourquoi pas d'autres sports à s'ouvrir à l'extérieur, et notamment aux pays en développement, de deux choses l'une : soit, l'immigration de jeunes joueurs de ces pays vers l'Europe dans le cadre du football est légale, car rendue possible à travers le transfert ou le prêt, soit ils évoluent sur place mais dans l'entreprise football.

C'est un énorme avantage qu'il y a lieu d'appuyer véritablement par des accords de coopération, voire de financement entre les pays en développement et les pays développés, au lieu de s'attaquer simplement aux faits sans en endiguer les causes. L'Association Payoke s'évertue à militer contre l'exploitation par certaines entreprises européennes de la main d'oeuvre des immigrés clandestins. Cela est bien, mais ne suffit pas. Nous suggérons donc qu'un nouveau thème de débats tienne compte de cet aspect de choses et offre les perspectives d'une étude capable d'enrichir notre proposition, en ce qui concerne le sport, et spécialement le football.

CHAPITRE II. IMPACT SUR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT.

Dans leur ouvrage, Noll Roger G et Zimbalist Andrew (1997, p. 55) reprennent une opinion généralement répandue que «le sport est un bon investissement, parce qu'il génère des bénéfices nettement positifs pour la communauté ».

Cet impact devra s'analyser tant au niveau de politique économique générale qu'à celui des clubs.

Section 1. DU POINT DE VUE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE NATIONALE.

Poser la question de l'impact de l'internationalisation du football business, comme nous en avons dressé le cadran, sur les pays en développement revient à reformuler autrement la problématique du bien fondé de la mondialisation et des investissements directs étrangers sur cette catégorie de pays. Plusieurs débats ont déjà eu lieu et certains se déroulent encore sur le sujet, au cours desquels de brillants exposés ont été faits. La littérature qui en sort est certainement conseillée pour lecture. Mais, nous n'y revenons pas ici.

« L'Afrique Subsaharienne entra dans le 20ème siècle pauvre, une région fortement colonisée. En entrant au 21ème siècle, beaucoup de choses ont changé. L'éducation a pris de la vitesse et l'espérance de vie a augmenté...Depuis le milieu des années 1990, des signes d'une bonne gestion économique ont apparu, avec l'augmentation des revenus et du niveau des exportations...A l'exception de la République Sud-Africaine, la moyenne du revenu national par habitant est de 315 $ en 1997. Le revenu total de la région n'est pas aussi important que celui de la Belgique à elle seule. » ( Banque Mondiale, 2000, pp. 7-8).

Ce diagnostic sévère de la plus importante institution mondiale de développement et de financement rejoint l'exhortation du Secrétaire Général des Nations Unies invitant les pays africains à diversifier leurs exportations.

Or, à plusieurs égards, le sport n'a souvent pas été considéré comme une activité capable de générer des revenus et de permettre la création d'emplois. Pour la Banque Mondiale, citée par Problèmes économiques (octobre 2000, p. 16) accroître la compétitivité et diversifier les économies est un domaine auquel l'Afrique doit accorder la priorité si elle veut revendiquer la place qui lui revient au siècle nouveau. C'est pourquoi, nous suggérons qu'elle compte aussi sur le sport, en régulant le secteur. Il est susceptible de créer des emplois et d'augmenter le revenu des habitants, ceux qui y travaillent, en premier.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo