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Mondialisation, pauvreté et inégalité: Commerce International

( Télécharger le fichier original )
par LIUYINDULADIO Eric et LUSENGE NDUNGO Patrick
Université de Kinshasa - Licence en Science Economique et de Gestion 2006
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION Département d'Economie

Option : Economie Mathématique

B.P. 832 Kinshasa XI

SEMINAIRE D'ECONOMIE MATHEMATIQUE

MONDIALISATION, PAUVRETE ET INEGALITE : COMMERCE

INTERNATIONAL

cas des quelques pays en développement et en transition

- BAGHENI WAVO

- LUSENGE NDUNGO

- LUYINDULADIO MENGA

- MAMBO NTANU

- TAU MBAYA

L2 Ecomath

Professeur : KALONJI NTALAJA Assistants : Boniface YEMBA

Paulin TSHIMANGA Pius LUETETA

Année Académique 2005-2006

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES............................................................................................. 2

LISTE DES ACRONYMES ......................................................................................... 3

EPIGRAPHIE.............................................................................................................. 4

I. INTRODUCTION ..................................................................................................... 5

1. Problématique ..................................................................................................... 5

2. Méthodologie ...................................................................................................... 6

3. Intérêt du sujet .................................................................................................... 6

4. Délimitation du sujet............................................................................................ 7

5. Hypothèse de travail ........................................................................................... 7

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE ........................................................... 8

I.1 MONDIALISATION ............................................................................................ 8

I.1.1 Aperçu historique () ..................................................................................... 8

I.1.2 Qu'est-ce que la mondialisation?................................................................. 9

I.1.3 Quelques aspects du contenu de la mondialisation..................................... 9

I.1.4 Quelques avantages de la mondialisation ................................................. 10

I.1.5 Désavantages de la mondialisation ........................................................... 11

I.1.6 Mesures de la globalisation ....................................................................... 12

I.2. Pauvreté.......................................................................................................... 13

I.2.2. Concept de pauvreté.................................................................................... 13

I.2.2 Définition du seuil de pauvreté ...................................................................... 15

I.2.3 Définition de la ligne de pauvreté .............................................................. 16

I.2.4 Les indicateurs synthétiques de la pauvreté.............................................. 16

I.2.4.1 Définition ................................................................................................ 16

I.2.4.2 Propriétés d'un bon indicateur de pauvreté ............................................ 16

I.2.4.3 Quelques indices de pauvreté ................................................................ 19

I.3. Inégalité .......................................................................................................... 20

I.3.1. Définitions................................................................................................. 20

I.3.2. Mesures des inégalités ............................................................................. 20

I.4. Existe-t-il un lien entre commerce international, pauvreté et inégalité ? ......... 23

CHAPITRE II : Validation empirique ..................................................................... 25

II.1. Spécification économique........................................................................... 25

II.2. Spécification économétrique ...................................................................... 25

LISTE DES ACRONYMES

1. FMI : Fond monétaire international

2. GATT : General aggrement on trafic and trade

3. IDH : Indicateur de développement humain

4. IPH : Indicateur de pauvreté humaine

5. OCDE:Organisation de Coopération et le Développement Economique

6. OMC : Organisation Mondiale du Commerce

7. ONU : Organisation des Nations Unies

8. PAS : Programmes d'Ajustement Structurel

9. PDEM : Pays Développés à Economie de Marché

10. PIB : Produit Intérieur Brut

11. PMA : Pays Moins Avancés

12. PVD : Pays en Développement

13. STN : Sociétés Transnationales

EPIGRAPHIE

Un des grands défis que la communauté internationale doit relever est de faire en sorte que tout le monde puisse partager les gains potentiels de la mondialisation, en particulier les pays et les populations les plus pauvres. De nombreux pays en développement ont fait la preuve de leur volonté d'intégrer rapidement dans le système commercial multilatéral, souvent à coût considérable. Malheureusement jusqu'à présent, les avantages qu'ils ont retirés de cette intégration sont très inférieurs à leurs espoirs et la rumeur de la protestation se fait toujours plus forte.

KOFI A.ANNAN

Séc. Général de l'O.N.U

I. INTRODUCTION

1. Problématique

On assiste actuellement à une intégration croissante des sociétés et des économies à l'échelle du globe. Les raisons de ce phénomène sont la réduction des coûts de transport et des barrières douanières, la circulation de plus en plus grande

et de plus en plus rapide des idées, la croissance des flux de capitaux et l'incitation croissante à la mobilité des personnes (1)

Désigné par le terme de mondialisation, ce phénomène constitue un processus complexe, qui touche bien d'aspects de notre existence avec les cortèges des malheurs qu'il amène pour certains et le bonheur pour les autres.

Au cours du siècle passé, le revenu moyen par habitant au niveau mondial s'est fortement accru mais avec des disparités entre pays. Les dernières perspectives de l'économie mondiale contiennent une étude de 42 pays (représentant près de 90%

de la population mondiale, pour lesquels les données sont disponibles pour tout le

20ème siècle). Elles (les dernières perspectives) débouchent sur la conclusion selon laquelle la production par habitant a augmenté sensiblement, tandis que la répartition des revenus est plus inégale qu'au début du siècle (2).

La proportion de la population mondiale qui vit avec moins de 1 dollar par jour est tombée de 28,3 à 24,0 pour cent entre 1987 et 1998 mais en raison de la croissance démographique (la population mondiale a augmenté de 815 millions de personnes), le nombre absolu de pauvres est resté stable, aux alentours de 1,2 milliard. Si nous prenons comme seuil de la pauvreté 2 dollars par jour plutôt que 1 dollar par jour, le nombre de pauvres a augmenté de 250 millions sur la même période, et il est aujourd'hui d'environ 2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale (3).

En outre, les récentes projections de la Banque mondiale ne sont pas sans susciter certaines inquiétudes pour l'avenir. Selon le scénario de base retenue dans ces projections, le nombre de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour ne diminuerait pas avant 2008.

Toutefois, si l'on prend des mesures pour stimuler la croissance et mieux partager ses fruits, la Banque mondiale considère que 500 millions de personnes pourraient échapper à l'extrême pauvreté d'ici à 2008. Même dans ce scénario plus optimiste, il n'y aurait guère de progrès en Amérique latine et dans les Caraïbes et surtout en Afrique subsaharienne. L'évolution est similaire si l'on prend comme seuil

de la pauvreté 2 dollars par jour (4).

1 Banque mondiale, mondialisation développement et pauvreté : Bâtir une économie mondiale intégrée, Edition

ESKa, Washington octobre 2002, p1.

2 FMI, La mondialisation : Faut-il s'en réjouir ou la redouter ? études thématiques, 2000, page 7.

3 Organisation Mondiale du Commerce, Commerce international, disparités des revenus et pauvreté, centre

William Rappard, Genève 2000, p.1

4 Organisation Mondiale du Commerce, Op.cit, p.1

À la lumière de ces statistiques et de ces projections pessimistes, on peut bien comprendre pourquoi l'opinion publique se préoccupe de plus en plus de l'apathie de la communauté internationale devant la pauvreté et les problèmes sociaux qui y sont liés, tels que les mauvaises conditions de travail, la violation des droits de l'homme et la dégradation des ressources naturelles (5).

L'objectif de cet article est d'étudier la relation entre la mondialisation, la pauvreté et les inégalités, en se concentrant sur le rôle joué par le commerce international qui est un des aspects de la mondialisation.

En particulier, l'article s'interroge sur deux points. Tout d'abord, existe-il un lien entre d'une part, la pauvreté et la mondialisation et d'autre part, les inégalités et la mondialisation ? En d'autres termes, le commerce international contribue-t-il à réduire ou à aggraver la pauvreté et/ou les inégalités ?

2. Méthodologie

Pour atteindre notre objectif nous utiliserons une méthodologie basée sur les conceptualisations et la procédure économétrique débouchant sur des métriques.

D'abord, nous allons procéder par une analyse documentaire afin de faire une revue de la littérature sur les concepts de la mondialisation, la pauvreté et l'inégalité. Ainsi, l'exploitation des différents rapports annuels des Nations Unies et

du site web de la banque mondiale nous a permis de collecter des données secondaires sur :

· Le commerce international ;

· Et la pauvreté.

Ensuite, nous ferons appel à l'analyse quantitative pour les traitement des variables retenues dans cette étude.

Et enfin, la méthode explicative nous permettra de faire le lien entre les différentes variables en recourant à la technique des régressions et des corrélations simples ou multiples faites par le logiciel économétrique Eviews.

3. Intérêt du sujet

L'intérêt de cette étude s'inscrit tant sur le plan scientifique que sur le plan d'actualité :

- Sur le plan scientifique cette étude nous permet d'associer la théorie à la pratique économétrique afin de maîtriser les processus et techniques de recherche en économie quantitative.

- Sur le plan d'actualité, le processus de globalisation des économies nationales divise le monde en deux groupes : les (pro-) mondialistes et les (alter) anti-mondialistes qui défendent les intérêts financiers et idéologiques contradictoires.

5 Idem .

Vu cet état des choses, il convient de mener une étude scientifique objective dont les conclusions nous permettront d'adhérer à l'une des thèses soutenues.

4. Délimitation du sujet

La mondialisation est multidimensionnelle et touche tous les domaines de la

vie : économique, culturelle, environnementale et sociale jusqu'aux relations entre les états et les relations de cinq continents. (6)

Il est impossible de consacrer un simple article à l'analyse d'un phénomène aussi complexe, et nous n'avons pas ici la prétention de passer en revue tous les aspects de la globalisation. C'est pourquoi notre réflexion sera essentiellement basée sur l'aspect du commerce international et son impact sur le niveau de pauvreté et des inégalités dans 35 pays en développement et les économies en transition pour l'année 1998.

5. Hypothèse de travail

La mondialisation par l'entremise du commerce international a aidé de nombreux pays à se développer beaucoup plus vite. Quand les exportations propulsent la croissance, le commerce extérieur contribue au développement économique (7).

Dans le cadre de notre étude, nous supposons que la mondialisation à travers le commerce international contribue à réduire la pauvreté et les inégalités.

Nous pensons démontrer à l'issu de ce travail que le commerce international qui est un aspect de la mondialisation parmi tant d'autres contribue à la réduction de

la pauvreté et des inégalités dans les pays en développement et les économies en transition.

6 FMI, Finances et développement : La Mondialisation et l'Afrique face au défi de la mondialisation, Décembre

2001 ; page 4.

7 Joseph Stiglitz E., La Grande Désillusion , Edition FAYARD, Paris 2002, p.30

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

I.1 MONDIALISATION

I.1.1 Aperçu historique (8)

La fin de la décennie 70 a connu un changement d'orthodoxie concernant la pensée économique dominante relative au développement. En effet, le consensus structuraliste issu des années 50 (et néo-keynésien dans les pays industrialisés) s'est dissous, devant la double remise en questions des théoriciens néoclassiques et néo-marxistes.

A l'occurrence de la crise de la dette du début des années 80 a plongé les pays du

Sud dans les programmes d'ajustement structurel (PAS) mené sous l'égide du FMI

et de la Banque Mondiale. Les modèles théoriques sous-tendant l'ajustement se fondaient sur l'hypothèse « qu'au commencement il y'avait le marché » justifiant ainsi

un train des mesures ultra libérales.

A la fin des années 80, l'éclatement soudain du bloc soviétique a entraîné le rejet des idées socialistes et ainsi que la planification centralisée qui l'accompagnait. Cette situation a permis de faire entériner sous la pression des États-unis désormais seules puissances mondiales, l'approche néoclassique sous la forme du

« consensus de Washington »

Au début des années 90, John Williamson a donné son interprétation de consensus

de Washington à travers dix « commandements » :

1. la discipline budgétaire

2. la réorientation de la dépense publique

3. la reforme fiscale

4. la libéralisation financière

5. l'adoption du taux de change unique et compétitif

6. la libéralisation des échanges

7. l'élimination des barrières à l'investissement direct étranger

8. la privatisation des entreprises publiques

9. la dérégulation des marchés pour assurer l'élimination des barrières à l'entrée

et à la sortie

10. la sécurité de droit de propriété

8 Bernard Comte, Le « consensus de Washington », http://conte.u-bordeaux4.fr, Bordeaux 2003,

pp.1-2

I.1.2 Qu'est-ce que la mondialisation?

La «mondialisation» est un processus historique qui est le fruit de l'innovation humaine et du progrès technique. Elle évoque l'intégration croissante des économies dans le monde entier, au moyen surtout des courants d'échanges et des flux financiers. Ce terme évoque aussi parfois les transferts internationaux de main- d'oeuvre ou de connaissances (migrations de travail ou technologiques) (9).

.

Selon Mohamed E., la mondialisation est un terme qui regroupe tous les éléments qui contribuent au processus d'extension de la logique de marché, de la logique du capital a une sphère plus large, au-dela des sphères de l'Etat nation.

Pour René Passet, dans son ouvrage intitulé «Éloge du mondialisme », la mondialisation, c'est le triomphe du libéralisme sauvage. Il souligne que la mondialisation néolibérale est un vaste plan de confiscation du monde au profit d'individus et d'institutions voulant faire des peuples et des gouvernements les instruments de leur rapacité, un « mondialisme prédateur »

La mondialisation met en oeuvre des éléments de différents niveaux :

- au niveau international avec les accords de l'OMC, du GATT, etc. ; au niveau national avec la redéfinition du rôle de l'État a un niveau supérieur ;

- au niveau régional avec tous les accords que l'on voit se mettre en place et qui contribuent a la mondialisation, donc a l'ajustement a la sphère des échanges et de

la régulation mais aussi qui sont en quelque sorte une manière de se positionner, de lutter contre la mondialisation ;

-elle a aussi des implications au niveau local puisque, comme cela a été dit dans le premier débat, l'affaiblissement de l'échelon national donne place a une possibilité d'élargissement du champ d'action des acteurs locaux et donc a un redéploiement

de certaines régulations sociales au niveau local.

I.1.3 Quelques aspects du contenu de la mondialisation

_ Commerce international : La dimension commerciale se mesure a travers les flux des exportations et des importations.

Les avantages et les inconvénients du commerce international ont fait l'objet d'un débat très animé pendant une grande partie du XXe siècle, débat dont les politiques commerciales des différents pays étaient l'enjeu. Au début du siècle, on avait opté pour une certaine ouverture, qui a laissé la place a des politiques très protectionnistes entre les deux guerres.

L'actuel mouvement de libéralisation a commencé entre les années 40, après la fin

de la seconde guerre mondiale. Cette évolution a été grandement favorisée par deux facteurs complémentaires. Le premier est le déclin continue du coût des transports, qui est l'obstacle naturel du commerce depuis le début du siècle. Le deuxième est la réorientation des politiques commerciales aux échelons régional et mondial (10).

9 FMI,Op.cit , p.2

10 Organisation de Commerce International, Op.cit, p.11

_ Mouvements de capitaux : Les capitaux privés en général et les STN en particulier ont gagné en importance dans l'économie mondiale au cours de la dernière décennie. C'est en partie parce que le secteur public dans les PDEM que dans les PVD a renoncé a participer directement a la production, mais il faut y voir probablement aussi l'impact de l'accélération des innovations technologiques qui ont renforcé la position dominante détenue par le STN (11).

Cette dimension se mesure par les flux des capitaux financiers.

_ migrations: les travailleurs s'expatrient notamment parce que les perspectives d'emploi sont meilleures dans d'autres pays. On ne dispose jusqu' a présent que de peu de chiffres dans ce domaine, mais, au cours de la période 1965-90, la main- d'oeuvre étrangère a augmenté de moitié environ dans le monde. La plupart des migrations se font entre les pays en développement. Toutefois, le flux de travailleurs migrants vers les économies avancées permettra sans doute un rapprochement des salaires au niveau mondial. Il est également possible que des travailleurs reviennent avec leurs compétences dans les pays en développement et que les salaires augmentent dans ces pays (12).

Cette dimension se mesure a travers les flux migratoires.

_ Diffusion des connaissances (et de la technologie) : les échanges d'informations sont un aspect souvent méconnu, mais qui fait partie intégrante de la mondialisation. Par exemple, l'investissement étranger direct est a l'origine non seulement d'une augmentation du capital physique, mais aussi de l'innovation technique. De façon plus générale, l'information sur les méthodes de production, les techniques de gestion, les marchés a l'exportation et les politiques économiques est disponible a un coût très faible et représente une ressource très précieuse pour les pays en développement (13).

I.1.4 Quelques avantages de la mondialisation

1 .Un accès élargi a l'épargne extérieure, associé a un accroissement des flux internationaux des capitaux, offre la possibilité aux pays pauvres d'échapper au cercle vicieux de faiblesse des revenus, de l'épargne intérieure et de l'investissement

2. L'exportation vers des marchés internationaux permet de mobiliser des ressources foncières et des ressources en mains d'oeuvre jusque la sous utilisées en raison de

la faiblesse de la demande intérieure.

3. Une plus grande participation des pays au commerce international devrait aussi accroître l'efficacité de l'économie a travers la spécialisation et l'approfondissement

de la division du travail

11 Rapport OMC, Conférence des nations unies sur le commerce et le développement : les pays les moins avancés, Nations unies, New York et Genève 2004, p.44

12 FMI,Op.cit, p.4

12 Idem.

4. Un plus large accès aux technologies modernes disponibles permet aux pays d'industrialisation plus récente de réaliser d'important gain de productivité sans avoir

a continuellement réinventer

5. Les migrations internationales permettent aux pauvres dans les pays pauvres de trouver un emploi lorsque les possibilités sont limitées dans leurs propre pays

I.1.5 Désavantages de la mondialisation

La mondialisation alimente une littérature polémique. Aux yeux de ses opposants, la mondialisation semble signifier toute autre chose :

1. Une augmentation instable des inégalités des salaires et de chômages entre les travailleurs qualifiés et non qualifiés observées depuis les années 80 dans différents pays industriels et dans les économies émergentes.

2. Une communication a deux vitesses

M. Mc Luhan lui-même, créateur de la notion « village planétaire » ne cachait pas sa crainte de la formation d'un réseau de communication a deux vitesses. Des régions isolées ne disposent pas d'outils modernes et Internet ne concerne pas tout le monde. Les voies de communication moderne (autoroute par exemple) laissent a l'écart les zones périphériques. Ainsi le progrès technologique a deux visages : d'une part le « village planétaire » s'unifie et d'autre part, la diffusion est relative et très inégale.14

3. Un monde de violence :Au-dela de tendance unificatrice, la mondialisation s'accompagne d'une prolifération des conflits, surtout dans le sud : on a parlé d'un

« Tiers monde en guerre »

Le plus souvent, ces crises ne sont plus de guerres d'Etat a Etat, mais déstructurent des nations existantes15. L'économie de marché peut provoquer une multitude de conflits : l'accès aux richesses locales et leur contrôle peuvent exciter la convoitise

de groupes criminels, des Etats voisins (drogue, diamant, l'or, ivoire, bois précieux, uranium, pétrole...).Cette logique du pillage est un facteur du morcellement: la mondialisation y joue indirectement un rôle, car les bandes armées privées de soutien des puissances exploitent tout ce qu'il y a de la valeur dans le pays ;

4. La tendance des flux de capitaux privés a se concentrer de plus en plus dans les économies les plus riches et les plus dynamiques du monde;

5. L'impact de la libéralisation du commerce sur les industries nationales;

6. La moindre importance des produits primaires dans le commerce mondial combinée avec la perte par le PMA de leur part des marchés mondiaux de ces produits;

7. constitution et expansion d'arrangements commerciaux régionaux dont la plupart

ne comprennent aucun PMA ;

14 Paulet J-P., La mondialisation, Armand Colin, Paris, 1998, p. 16

15 Idem., p.17

8. La libéralisation des régimes commerciaux nationaux a exposé les industries de remplacement des importations des PMA a une concurrence beaucoup plus acharnée des importations, surtout en provenance des PVD les plus industrialisés ;

I.1.6 Mesures de la globalisation

Pour saisir la complexité de ce phénomène, il faudrait développer un indice composite qui intègre les différentes facettes de la globalisation afin d'éviter de la réduire a sa seule dimension commerciale. Cette approche utilise pour ce faire des données relatives :


· À l'intégration économique saisie par le biais de données se rapportant au commerce international (somme des exportations et des importations par rapport au PIB), aux investissements directs étrangers, aux flux de capitaux financiers et a la balance des revenus de facteurs de production.


· Aux contacts personnels mesurés par le biais du trafic lié aux communications téléphoniques internationales, aux dépenses touristiques et a la balance des transferts internationaux.


·À la technologie appréhendée par le biais des utilisateurs de l'Internet et au nombre de serveurs Internet sécurisés.


· Aux relations politiques saisies par le biais de trois variables relatives au nombre d'ambassades, au nombre d'affiliations a des organisations internationales et au nombre de participation a des missions menées dans le cadre du conseil de sécurité

de l'ONU.

Mais dans le cadre de ce travail, notre analyse se réduira a la dimension commerciale ou d'ouverture au commerce international que nous capterons a travers

les données relatives a l'intégration économique.

I.2. Pauvreté

I.2.2. Concept de pauvreté

La pauvreté, selon Sen, « est un monde complexe, multiforme, qui exige une analyse précise de toutes ses nombreuses dimensions car les êtres humains sont extrêmement divers. »16

Cette conception se retrouve aussi chez Kalonji Ntalaja « La pauvreté est un phénomène complexe. Il change selon les circonstances des lieux et des temps, et a l'état actuel de la recherche, il n'existe ni concept universel, ni théorie cohérente de pauvreté. Un vide relatif est aussi manifeste au niveau de méthodes d'analyse de ce phénomène. »17

La revue littérature sur le concept de pauvreté est extrêmement abondante et caractérisée par un niveau d'ambiguïté très élevé dans son rapport a la théorie économique. Elle fournit plusieurs façons de définir la pauvreté, qui conduisent évidemment a une identification différente des pauvres.

Ainsi, nous avons identifié trois écoles qui appréhendent le concept de pauvreté.

a) Selon l'école welfarist

Le concept de pauvreté tire ses origines dans la théorie microéconomique moderne

et découle de l'hypothèse de base que les individus maximisent leur bien- être. Pour eux, Le bien-être est un sentiment procuré par la satisfaction d'un besoin ; cette satisfaction peut être procurée par des biens et services marchands ou par des biens non-marchands, comme par exemple les relations interpersonnels ou la consommation de biens collectifs.

Eu égards a cette définition deux approches s'opposent et se complètent : l'approche utilitariste et non-utilitariste.

L'approche utilitariste analyse le bien-être sur base de l'utilité des biens et services marchands et l'approche non-utilitariste analyse le bien-etre sur base l'utilité des biens et services non-marchands.

b) Selon l'école des besoins de base

L'appréhension de la pauvreté se définit par un petit sous ensemble des biens et services spécifiquement identifiés et perçus comme rencontrant les besoins de bases de tous les être humains. Ils sont dits « de base » car leur satisfaction est considérée comme un préalable a l'atteinte d'une certaine qualité de vie ». (18)

c) Selon l'école de capacité (capabilities)

Pour cette école, l'appréhension la pauvreté ne se fait ni a travers l'utilité et la satisfaction de besoins mais a travers des habilités ou capacités humaines. « la valeur de la vie d'une personne dépend en fait d'un ensemble de facons d'etre (being) et de faire (doing), qu'il regroupe sous le terme général de fonctionnement (functionings)» (19). Le principal maître d'oeuvre de cette école, Amartya Sen a eu

16 Cité par Yemba Poyo B. , La pauvreté monétaire et alimentaire à Masina : Quartier sans fil , Mémoire, UNIKIN, 2001-2002.

17 Idem.

18 Louis-Marie Asselin et Anyck Dauphin, Mesure de la pauvreté : un cadre conceptuel, octobre 2000, Québec- Canada, pp.20-21.

19Louis-Marie Asselin et Anyck Dauphin, Op.Cit. , pp.20-21.

une vision plus vaste : développer une nouvelle conception de ce qui a de la valeur pour l'humain.

En dehors de ces trois écoles, on trouve un concept chez le professeur KALONJI NTALAJA qui fait ressortir 3 catégories de la pauvreté a savoir, la pauvreté primaire, secondaire et tertiaire. Pour lui, la pauvreté est un état de manque intrinsèque ou instrumental de capacités d'action nécessaires a une existence et/ou une performance viable20.

· La pauvreté est intrinsèque lorsqu'elle porte sur les capacités d'actions nécessaires a la satisfaction des besoins élémentaire appelés besoins fondamentaux, sans lesquels une personne physique ( individu ou ménage )

ou morale ( Etat ou Nation ) ne peut mener une existence viable. Une personne physique ou morale frappée par la pauvreté intrinsèque << une personne démunie>>.

· La pauvreté est instrumentale ou fonctionnelle lorsqu'elle porte sur les capacités nécessaires a la réalisation d'une performance. La pauvreté de

performance s'apparente, dans le langage de l'administration des affaires, a

ce qu'on pourrait appeler <<manque de capacités managériales>>

nécessaires a la vie de la société.

· La pauvreté primaire est un manque intrinsèque de capacités d'actions nécessaires a une existence humaine élémentaire, dont la responsabilité n'incombe pas a la personne concernée ( Un handicapé physique, un fou, un vieillard ou un retraité ). L'existence d'un système de sécurité sociale efficace permet de palier a cette catégorie de pauvreté.21

· La pauvreté secondaire est un manque intrinsèque de capacités d'actions nécessaires a la satisfaction des besoins de base, entre autres l'alimentation,

la santé et l'instruction par une personne physique ou morale apte.

· La pauvreté tertiaire ou de performance est un manque ou une carence de capacités d'actions instrumentales ou fonctionnelles indispensables pour acquérir et / ou soutenir certaines performances, nécessaires a un fonctionnement viable.

Pauvreté absolue et pauvreté relative, quid ?

Pauvreté absolue : issue de l'approche utilitariste, elle constitue une privation des besoins humains fondamentaux, soit une condition de survie jugée particulièrement rigoureuse par la communauté internationale. Le principe général est le suivant : une norme de consommation fixe les besoins

fondamentaux d'une société donnée a une époque donnée (il s'agit donc plus d'un concept

« absolu sociohistorique» que d'un concept purement absolu qui serait pertinent pour tous les pays a toutes les époques et dont il est facile de percevoir le caractère totalement irréaliste). Sont considérés comme pauvres les ménages - les personnes

- qui ne peuvent s'assurer ce niveau de consommation en biens « fondamentaux », aux prix les plus bas du marché, indépendamment du niveau de vie des couches de

la société plus fortunées.22

20 Cité par Yemba Poyo B. , Op.Cit

21 Idem.

22Daniel Verger et al, Bas revenus, consommation restreinte ou faible bien-être: Les approches statistiques de pauvreté à l'épreuve des comparaisons internationales, Document de travail, INSEE, Paris, Avril 2005, p.7

Pauvreté relative : La pauvreté est envisagée comme une forme d'inégalité : sont pauvres les personnes ou les familles dont le niveau de vie est très inférieur a celui

de la majorité de la population, qui ont un niveau de vie inférieur à un certain seuil, a un certain pourcentage du niveau de vie réputé « normal ».23

Cette conception permet des comparaisons internationales.

IL existe d'autres approches pour l'appréhension du concept de pauvreté dont notamment :

1. La pauvreté monétaire : Dans cette approche on prend en compte le faible niveau du revenu monétaire comme indicateur central pour définir la pauvreté par l'insuffisance des ressources.

2. Approches par la consommation

Devant les limites des approches par le revenu, d'aucuns préconisent d'aborder la pauvreté a partir de la consommation, ce qui peut sembler fournir une alternative séduisante. On peut y trouver en effet divers avantages conceptuels : c'est la consommation plus que le revenu qui est source directe d'utilité ; faute de mesurer des différentiels de prix, la quantité consommée serait plus informative que la capacité a dépenser ; de plus la consommation est plus « lisse » que les revenus, moins sensible aux aléas conjoncturels que le revenu lui-même, grâce au comportement actif sur le marché de l'endettement et de l'épargne d'un consommateur qui cherche a maintenir un profil le plus constant possible de la consommation. Ces atouts conceptuels seraient doublés d'avantages sur le plan de

la mesure, la consommation étant a priori moins « tabou » que le revenu, donc mieux déclarée.

3. Approche dite « subjective » : La dénomination de « pauvreté subjective » se retrouve dans la tradition de la littérature internationale sur le sujet élaboré dans la lignée de l'école de Leyden . Cette approche appréhende la pauvreté a travers les « difficultés a équilibrer son budget » c'est a dire est pauvre celui qui n'arrive pas à boucler ses fins de mois avec le revenu dont il dispose.

Dans le cadre de ce travail, nous allons adapté l'approche par le revenu ou la consommation.

I.2.2 Définition du seuil de pauvreté

Le seuil de pauvreté est un ligne de démarcation a partir de laquelle un individu peut être considéré comme pauvre ou non pauvre.

La définition d'un seuil de pauvreté se fait selon trois approches :

· L'approche nutritionnelle : le seuil de pauvreté est établi par l'apport minimal

en calories pour assurer la survie a terme. L'OMS fixe un seuil absolu sur la consommation journalière d'énergie nutritive a 2.133 calories et selon les normes FAO, a 2.400 calories pour la pauvreté et a 1.800 calories pour l'extrême pauvreté ;

· Une deuxième approche élargit le concept de pauvreté a l'ensemble des besoins qui doivent être satisfaits pour mener une digne en société. La

23Daniel Verger et al, Op.Cit , p.9

banque mondiale a fixé le seuil de pauvreté absolue a une consommation journalière de biens et services aux Etats-Unis en 1985 d'un volume de 1$ ;

· Une dernière approche postule que le seuil de pauvreté peut être mesuré par

la part des déciles inférieurs dans la distribution des revenus et qu'il doit refléter une certaine stratification sociale.

I.2.3 Définition de la ligne de pauvreté

La ligne de pauvreté pour un espace déterminé a une époque donnée est le niveau minimum de revenu ou de consommation de biens et services d'une personne qui assure l' atteinte du seuil de pauvreté absolue tout en respectant ses habitudes de consommation.

Il s'agit d'un revenu ou d'une consommation de biens et services qui correspond a un seuil donné de pauvreté relative.

I.2.4 Les indicateurs synthétiques de la pauvreté

I.2.4.1 Définition

Un indicateur de pauvreté peut être défini comme une variable « proxy » mesurable

et aussi près que possible d'une dimension particulière spécifiée dans l'espace de pauvreté.24

Un indicateur de pauvreté ne doit pas être confondu avec une mesure de pauvreté ni avec un indice de pauvreté.

Ainsi, un indicateur est un nombre synthétique qui renseigne sur l'état de

manifestation ou de manque de capacités. Il n'a guère de contenu éthique ou de considération normative.

Par contre, un indice de pauvreté est un nombre, qui par sa formule de calcul a un contenu et un jugement éthique et / ou de justice social sur la manifestation ou le manque de capacités d'une vie humainement humaine.

I.2.4.2 Propriétés d'un bon indicateur de pauvreté

Depuis les travaux de Sen (1976) qui introduit les axiomes de monotonicité et de transfert, plusieurs autres axiomes ont été proposés et sont généralement acceptés par la littérature (voir entre autres Foster et al., 1984; Donaldson et Weymark, 1986; Foster et Shorrocks, 1991; Bourguignon et Fields, 1997).

Les différents axiomes sont les suivants25 :

Axiome 1 La concentration : L'indice de pauvreté demeure inchangé lorsqu'un at- tribut j augmente pour un individu i, les autres attributs de la matrice étant con- stants, si initialement la situation était caractérisée par

24 Louis-Marie Asselin et Anyck Dauphin, Op.Cit. , p.27

25 Yélé Maweki B., Tests de comparaisons de la pauvreté

multidimensionnelle basés sur le ratio de vraisemblance empirique, Séminaire de thèse, Département d'Économique, Université Laval, mai 2006, pp.10-14

Le premier axiome dit que lorsqu'un individu est bien loti au niveau d'un attribut, lui

en augmenter n'influe pas sur l'intensité de la pauvreté même s'il est pauvre dans d'autres attributs.

Axiome 2 La monotonicité : Pour , une augmentation de n'accroît pas

l'indice de pauvreté si les autres attributs restent inchangés.

L'axiome 2 nous dit que l'amélioration des conditions des pauvres n'augmente pas

la mesure de la pauvreté. Au contraire, elle peut la réduire.

Axiome 3 Le principe de population : Si la matrice des attributs X est repliquée

plusieurs fois alors l'indice de pauvreté ne change pas et l'on aura alors

, où est la matrice repliquée fois.

L'axiome 3 permet par la réplication par exemple de réduire deux matrices de tailles différentes a la même taille, ce qui peut s'avérer utile pour les comparaisons ordinales de pauvreté entre régions et entre périodes.

Axiome 4 La symétrie ou l'anonymat : Pour tout , toute permutation des individus la matrice n'aura aucun impact sur l'indice de pauvreté, autrement dit

d'ordre N.

, où représente une quelconque matrice de permutation

L'axiome 4 requiert que les mesures de pauvreté ne dépendent pas des caractéristiques non pertinentes des individus.

Axiome 5 La continuité : Pour tout est continu sur M, ce qui sig-

nifie que l'indice de pauvreté ne doit pas être très sensible a une variation marginale

de la quantité d'un attribut.

L'axiome 5 s'assure que les imprécisions qui caractérisent les données sur le bien- être ne les affectent pas significativement.

Pour Tsui (2002), la mesure de la pauvreté multidimensionnelle est une valeur

réelle d'une fonction qui satisfait les cinq axiomes ci-dessus cités. Il existe d'autres axiomes permettant de spécifier une forme aux mesures de pauvreté.

Axiome 6 La décomposabilité par sous-groupe : Pour tout

et tels que alors où Ni est la taille associée a chaque sous-groupe avec

Cet axiome signifie que lorsque la population est partitionnée en plusieurs sous-

groupes k, alors la mesure de pauvreté globale est une moyenne pondérée des mesures de pauvreté pour chaque sous-groupe. Ceci permet notamment d'étudier la pauvreté selon différents sous-groupes (ethnique, géographique, etc.) et d'analyser

leur contribution a la pauvreté globale, ce qui peut offrir des perspectives intéres- santes pour le ciblage de la lutte contre la pauvreté. Si l'on ajoute cet axiome aux autres, Bourguignon et Chakravarty (2002) définissent l'indice de pauvreté multidi- mensionnelle suivant comme satisfaisant l'ensemble de ces axiomes:

Cette forme est conforme a la forme générale dérivée par la proposition 1 de

Tsui (2002) comme nécessaire et suffisante pour que l'indice de pauvreté multidi- mensionnelle P (X; z) satisfasse l'axiome 6:

H est une fonction continue et strictement croissante tandis que :

est continue et non croissante par rapport aux attributs.

Pour faciliter les comparaisons ordinales de pauvreté entre pays pouvant utiliser des unités de mesures différentes, l'axiome suivant est proposé:

Axiome 7 L'invariance aux variations d'échelle : Pour tout et tout

soit une matrice et , alors

Cette propriété signifie que la mesure de pauvreté est homogène de degré 0 par rapport a X et z. Il s'agit ainsi de ne pas faire dépendre l'indice des unités de mesure.

A ces propriétés s'ajoutent d'autres axiomes moins faciles a adapter au cadre multidimensionnel de la pauvreté (Bourguignon et Chakravarty, 2003).

Axiome 8 Le principe de transfert : Pour tout et lorsque Y

est dérivé de X par une redistribution des attributs au niveau des pauvres avec

B est une matrice de transformation (et non de permutation)

bistochastique appropriée, alors

Cet axiome s'appuie sur le principe de Pigou-Dalton qui, dans le cadre uni- dimensionnel habituel, suggère qu'une redistribution égalitaire de revenu entre les

pauvres qui n'engendre pas de reclassement entre ces derniers est de nature a diminuer la pauvreté.

Axiome 9 Non décroissance de la pauvreté suite à une augmentation de la corréla-

tion entre attributs : Pour tout si est obtenu a partir de

X par le transfert d'un attribut entre deux individus pauvres a la fois dans tous les attributs, ce qui accroît la corrélation entre attributs, alors si

les attributs sont substituables.

Cet axiome peut être illustré dans le cadre de deux attributs comme suit: en

supposant deux individus pauvres a la fois dans deux attributs 1 et 2, avec toutefois chacun d'eux qui est mieux loti que l'autre dans l'un des attributs. Si l'on transfère

un attribut de l'individu le plus loti vers le moins loti, on augmente la corrélation entre les attributs puisqu'ils se retrouvent, l'un, avec une combinaison d'attributs

relativement élevés et, l'autre, avec une combinaisons d'attributs relativement peu élevés.

Cependant, les attributs étant substituables dans le sens qu'ils sont de la

même nature, ce que gagne en termes de réduction de la pauvreté l'individu qui

voit son attribut augmenter n'est pas suffisante pour compenser l'augmentation de

la pauvreté du second individu. Il est alors raisonnable de s'attendre a une non décroissance de la pauvreté globale. C'est l'inverse dans le cas d'attributs complé- mentaires. En effet, puisque la pauvreté sera dépendante de l'attribut relativement

rare pour chaque individu, l'on pourrait alors, en transférant la partie non contributive

de l'attribut de l'individu 1 a l'individu 2, réduire la pauvreté au niveau du second individu sans affecter la situation du premier. C'est ce qu'exprime l'axiome suivant

qui n'est que la version du précédent, adaptée au cas d'attributs complémentaires:

Axiome 10 Non croissance de la pauvreté suite à un accroissement de la corréla-

tion entre attributs : Pour tout et si est obtenu a partir de

X par le transfert d'un attribut entre deux individus pauvres a la fois dans tous les attributs, ce qui accroît la corrélation entre attributs, alors si

les attributs sont complémentaires.

I.2.4.3 Quelques indices de pauvreté

Dans la littérature on utilise plusieurs indicateurs synthétiques pour analyser la pauvreté en dépassant la considération de la seule proportion des pauvres. La plupart de ces indicateurs sont ceux de la classe Foster Greer Thorbecke plus communément appelés FGT (1984). A partir d'une ligne de pauvreté (Z), plusieurs indices de la famille FGT peuvent être déclinés de la formule suivante26 :

yi est le revenu de l'individu ou du ménage i.

P0 est le taux de pauvreté qui correspond a

P1 représente la profondeur de la pauvreté (Poverty Gap), il prend en compte

l'éloignement des pauvres par rapport a la ligne de pauvreté ().

P2 () mesure la sévérité de la pauvreté, il est un indicateur de l'inégalité au sein des pauvres.

La plupart de ces indicateurs ont le défaut d'être très sensibles aux erreurs de mesure dans le bas de la distribution. La ligne de pauvreté, le taux d'incidence, de l'intensité et de la sévérité de la pauvreté sont des indicateurs de mesure et d'analyse dérivés de l'approche utilitariste.

IL existe aussi d'autres indicateurs issus de l'approche non utilitariste qui prennent

en compte certaines dimensions non saisies par les approches traditionnelles du revenu ou de la consommation, il s'agit des indices de développement humain suivants : IDH, ISDH et IPH.

Compte tenu des inconvénients des uns et des autres, nous allons utiliser les indicateurs de la famille FGT et de Sen.

26Daniel Verger et al, Op.Cit, p.48

I.3. Inégalité

I.3.1. Définitions

L'intérêt et la nécessité d'une définition précise du concept d'inégalité résident dans

le fait qu'il entretient des liens très étroits avec un grand nombre de problèmes socioéconomiques cruciaux. Par sa nature multidimensionnelle, l'inégalité se réfère aussi bien a la notion de pauvreté relative qu'aux questions de la distribution et de la cohésion sociale. Si l'on considère, a titre d'exemple, un ménage comme pauvre lorsqu'il n'a pas suffisamment de ressources pour participer aux différentes activités jugées normales ni pour disposer de conditions de vie largement approuvées par la société, on se réfère directement a un concept d'inégalité sociale (Miceli, 1997). De

ce point de vue, l'inégalité, en termes relatifs, peut être comprise comme l'écart par rapport a une notion de distribution appropriée (Sen, 1973). Dans le prolongement de cette idée, Sen précise que deux notions d'une distribution juste s'opposent, l'une basée sur les besoins, l'autre sur le mérite. Considérée en dehors de toute référence normative, une définition sociologique appréhende l'inégalité comme l'accès biaisé des membres d'une même société a des biens sociaux d'ordre matériel ou symbolique (Levy et al., 1997). Cette définition se réfère implicitement a un concept d'inégalité d'opportunités qui peut être la conséquence de trois sources différentes, liées d'une part a l'origine familiale, associées d'autre part aux discriminations de nature raciale, sexuelle ou autres ou dues finalement a la dotation initiale en capital financier ou physique des individus27.

I.3.2. Mesures des inégalités

Empiriquement, le concept d'inégalité économique peut être mesuré de différentes manières. Cependant, la plupart des études réalisées sur ce thème cherchent a l'appréhender par le biais de la distribution des revenus ce qui est en soi critiquable

et nécessite de surcroît deux clarifications préliminaires. Elles portent en premier lieu sur la définition du concept du revenu utilisé et, d'autre part, sur la définition de l'unité d'observation. Le revenu doit englober les salaires, les revenus des travailleurs indépendants, les retraites et autres revenus de transfert (allocations familiales, allocations chômage, etc.), ainsi que les revenus du patrimoine (dividendes, intérêts, etc). L'unité d'observation doit, a son tour, être définie comme l'unité de consommation économique au sein de laquelle les revenus sont mis en commun et

les décisions de consommation prises conjointement (Sawyer, 1976). Comme le ménage représente l'unité de mesure privilégiée, le revenu doit être ajusté proportionnellement, suivant une échelle d'équivalence, au nombre d'individus vivant dans ce dernier, pour que les résultats soient comparables entre eux. Une grande variété de mesures différentes respectant ces deux conditions, peut être utilisée pour rendre compte de la distribution du revenu28.

· Le rapport interdécile

Ce rapport établit le rapport entre le 9ème décile de revenu sur le premier décile de revenu.

Le premier décile délimite les 10 % de ménages disposant des revenus les plus élevés, et le 9ème les 90 % de ménages recevant les revenus les plus faibles. Il

27 Yves FLÜCKIGER, Op.cit, p.12

28 Yves FLÜCKIGER, op. cit, pp 12-14

s'agit ici du rapport des limites de décile. Cet indicateur a le mérite de la clarté mais

ne traduit pas l'inégalité dans l'ensemble de la distribution des revenus. Il ne mesure que les extrêmes de la distribution, sans indiquer comment évoluent les classes moyennes.29

· L'indice de GINI30

Il s'agit d'un indicateur qui vise a résumer la courbe de Lorenz, courbe qui se définit

en abscisse par le pourcentage de ménages disposant des revenus les plus faibles

et en ordonnée par la masse de revenu que se partagent ces ménages. L'indice de GINI est égal a 2 fois la surface délimitée par la courbe de Lorenz et la première bissectrice. Par construction, l'indice de GINI est compris entre 0 (distribution uniforme : tous les ménages disposent du même revenu) et 1 (distribution où tous les ménages sauf un ont un revenu nul). Plus l'indice de GINI est proche de 1, plus l'inégalité mesurée est importante.

Une deuxième formulation de l'indice correspond a un indicateur de satisfaction : il s'agit ici d'une fonction de bien-être social U(x) linéaire accordant les poids (2n - 1), (2n - 3),...,1 aux individus rangés selon l'ordre croissant de leur bien-être :

dont on déduit :

soit encore :

L'indicateur de bien-être social est donc le niveau de vie moyen x corrigé par le coefficient 1-G(x), qui est compris entre 0 et 1, et qui décroît lorsque les inégalités augmentent.

· L'Indicateur de THEIL

Inspiré de la mesure de l'entropie, l'indice de THEIL mesure l'écart entre la distribution égalitaire (distribution uniforme dont l'entropie vaut et la distribution constatée.

Ainsi, si l'indice de THEIL est nul, alors la distribution est parfaitement égalitaire. A

l'inverse, plus les revenus sont dispersés plus il sera fort.

29 Daniel Verger et al, Op.Cit , p.45

30 Idem.,

L'indice de Theil, est d'autant plus sensible a un transfert qu'il a lieu entre ménages situés a des extrêmes de la distribution31.

· L'Indicateur d'ATKINSON

Ces indices se définissent par la valeur donnée a un paramètre a = (1 - e) (a < 1) et par la formule :

pour a non nul

et pour a=0

Chacun de ces indices traduit l'aversion de la population pour l'inégalité : un indice d'Atkinson valant x % signifie que la population accepterait de perdre x % de son

revenu actuel pour que la distribution devienne égalitaire.

 
 

Le paramètre a (norme de l'indice, valant -0,5 0 ou +0,5 dans

l'étude)

représente

cette plus ou moins forte aversion pour l'inégalité. Plus a est

proche

de 1, plus

l'aversion pour l'inégalité est faible : a la limite (a=1), l'indice d'Atkinson vaut 0. En pratique, on interprète le coefficient a en remarquant que plus ce paramètre décroît, plus on attache d'importance aux transferts concernent les revenus les plus faibles.

· La variance des logarithmes

S'agissant de distributions de revenus qui suivent approximativement une loi Log- normale cet indicateur semble approprié. Comme l'indice de Theil, il peut être décomposé et permet des analyses de la variance et des régressions multicritères.

On juge la qualité d'un indice d'inégalité a partir de la façon dont il satisfait ou non divers principes (ou axiomes), le plus important, le plus « évident » étant le principe

dit de transfert qui veut que l'indice augmente quand on prend a une personne pour donner a quelqu'un de plus riche ; aucun indice ne possède toutes les propriétés désirables : en particulier les indices les plus simples, soit le rapport interdécile et la variance des logarithmes, ne satisfont pas au principe de transfert, ce qui est rédhibitoire d'un point de vue normatif. A l'inverse les autres indices présentés ci- dessus (Gini, Theil, Atkinson) y souscrivent mais sont d'une lecture moins immédiate

et renvoient a une construction théorique plus complexe. Ce sont néanmoins eux qui sont désormais le plus souvent utilisés32.

31 Daniel Verger et al, Op.Cit , p.46

32 Daniel Verger et al, Op.Cit , p.47

Ainsi, dans ce travail nous allons utiliser le coefficient de Gini qui est la mesure la plus populaire pour la saisie des inégalités.

I.4. Existe-t-il un lien entre commerce international, pauvreté et inégalité ?

Dans une étude de l'organisation mondiale du commerce sur le Commerce international, disparités des revenus et pauvreté(2000), il a été relever que les liens entre commerce international et pauvreté ne sont pas aussi directs et immédiats que

les liens qui existent entre la pauvreté et les politiques nationales dans les domaines

de l'éducation, de la santé, de la réforme foncière, du microcrédit, des infrastructures,

de l'amélioration de la gestion des affaires publiques, etc.

Dans cette même étude, le Professeur Dan Ben-David de l'Université de Tel-Aviv , analyse en profondeur les interactions entre commerce international, croissance économique et disparités internationales des revenus. La principale conclusion a laquelle il aboutit est que, dans une économie mondiale caractérisée par un écart de revenus croissant entre pays riches et pauvres, le commerce peut contribuer a faire converger les niveaux de revenus. Parallèlement, il constate que dans les pays qui ont opté pour la libéralisation, cette convergence (égalité) s'accompagne d'une croissance plus rapide.

En outre le Professeur L. Alan Winters de l'Université du Sussex, examine les différents mécanismes par le biais desquels le commerce international peut influer sur les perspectives économiques des pauvres. Il conclut que la libéralisation du commerce international contribue (positivement) généralement a la réduction de la pauvreté car elle aide les gens a réaliser leur potentiel de production, stimule la croissance économique, limite les interventions arbitraires des pouvoirs publics et aide a résister aux chocs. Toutefois, la plupart des réformes auront un coût pour certaines catégories de la population (parfois même un coût durable) et pourraient aggraver temporairement la pauvreté. En pareil cas, la politique appropriée consiste

a soulager les personnes les plus touchées et a faciliter l'ajustement plutôt qu'a abandonner le processus de réforme. Enfin, l'auteur donne une liste de points a examiner pour aider les responsables a évaluer l'impact de la réforme du commerce extérieur sur la pauvreté.

Selon Bruno, Ravallion et Squire dans étude en 1998 : « très peu de pays ont connu une augmentation ou une diminution tendancielle significative des inégalités sur les dernières décennies. » Compte tenu de cette apparente stabilité, les inégalités a l'intérieur de pays ont été expliquées comme le résultat de ses caractéristiques structurelles, telles que la répartition de la terre, le système politique, le niveau d'éducation ou encore les croyances religieuses [ cf. Gradstein et al.(2001)].

Deux études récentes ont introduit l'ouverture commerciale parmi les variables permettant d'expliquer les inégalités dans différents pays, arrivant a des conclusions quasiment opposées33.

Dollar et Kraay (2001) ont trouvé que la consommation ou les revenus du quintile le plus pauvre de la population augmentent au même taux que le revenu par habitant

du pays. Cette relation n'est pas affectée par les réformes économiques, ouverture commerciale comprises. Seule la lutte contre l'inflation est associée a une réduction

33 Martin Rama, Globalization, inequality and Labor Market Policies, Woldbank, Washigton, 2005, p.46

des inégalités. Sur la base de ces résultats, la mondialisation ne peut pas être considérée comme une source d'inégalités accrues.

D'un autre côté, Lundberg et Squire (1999) ont trouvé que l'ouverture commerciale conduisait a des inégalités plus fortes. Cet effet n'est pas statistiquement significatif pour les deux quintiles les plus pauvres de la population, mais il devient plus important ( et fortement significatif ) pour les quintiles les plus riches. L'effet de l'indice de Gini est, lui aussi, statistiquement significatif.

Réconcilier ces résultats n'est pas une tâche aisée [ cf. Ravallion (2001)]. Plutôt que d'essayer de les reproduire, nous tacherons, dans la partie empirique a vérifier la significativité du lien entre commerce international, pauvreté et inégalité car en réalité, le commerce international peut avoir des effets, tant négatif que positifs, sur

les perspectives économiques des pauvres.

CHAPITRE II : VALIDATION EMPIRIQUE

II.1. Spécification économique

Dans le cadre des études empiriques que nous allons faire sur les pays retenus, nous allons examiner de plus près le rôle joué spécifiquement par l'ouverture au commerce international qui ne constitue qu'une facette du processus de globalisation. Il est clair cependant qu'il serait intéressant a l'avenir d'utiliser cet indice composite de la mondialisation afin de pouvoir élargir notre appréhension du phénomène que nous souhaitons étudiés.

Pour l'instant, nous nous sommes contentés d'analyser la relation entre la globalisation commerciale et la pauvreté d'une part et la globalisation commerciale et

les inégalités d'autre part.

L'ouverture au commerce sera appréhendée par le biais du ratio du commerce extérieur (la somme des exportations et des importations rapportée au PIB), la pauvreté sera captée a travers trois indices de la famille FGT et les inégalités par l'indice de GINI

Nous essaierons de voir s'il y a un lien entre commerce international et la pauvreté d'une part et d'autre part entre le commerce international et les inégalités d'autre part Pour la spécification du modèle, nous nous sommes inspirés de l'article de François Bourguignon intitulé « Growth elasticity of poverty reduction » et d'un modèle utilisé par Martin Rama et Ravallion (2001) dans un travail en cours dont on a tiré de l'article de Rama intitulé « Globalization, inequality and Labor Market Policies »

Le lien entre la mondialisation et la pauvreté est vérifié sur base d'une analyse de corrélation entre les indices de pauvreté (variables dépendantes) et le ratio du commerce international (variable indépendante) a laquelle on ajoutera d'autres variables des termes interactifs. Il en est ainsi pour le lien entre la mondialisation et

les inégalités qui sont captées par l'indice de GINI (variables dépendantes).

Par rapport a cette spécification et a l'hypothèse de travail, le signe attendu est négatif

ce qui implique qu'une augmentation de l'ouverture entraînera une réduction de la pauvreté ou des inégalités.

Bien que la spécification puisse être considérée quelque peu arbitraire, le plus grand nombre de variables de contrôle devrait réduire le risque de confusion entre les effets

de l'ouverture et ceux d'autres facteurs économiques.

Dans cette spécification, l'indicateur d'ouverture est introduit en interaction avec d'autres variables dont la ligne de pauvreté, la moyenne mensuelle du revenu ou de la consommation et l'indice de GINI.

II.2. Spécification économétrique

Dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé les modèles de régression simple

et multiple qui se présentent comme suit :

· Pauvreté et mondialisation

Modèle naïf : LHi = á + â1commexti + åi

Modèle standard : LHi = á + â1commexti + â2Lz1 + åi

Modèle standard perfectionné : LHi = á + â1commexti + â2Lz1 + â3Lz2+åi

Modèle naïf : LPGAPi = á + â1commexti + åi

Modèle standard : LPGAPi = á + â1commexti + â2Lz1 + åi

Modèle standard perfectionné : LPGAPi = á + â1commexti + â2Lz1 + â3Lz2 + åi

Modèle naïf : LSPGi = á + â1commexti + åi

Modèle standard : LSPGi = á + â1commexti + â2Lz1 + åi

Modèle standard perfectionné : LSPGi = á + â1commexti + â2Lz1 + â3Lz2 + åi

· Inégalités et mondialisation

Modèle naïf : LGINIi = á + â1commexti + åi

Modèle standard : LGINIi = á + â1commexti +â2 + åi

Modèle standard perfectionné : LGINIi = á + â1commexti + â2Lz1 + â3Lz2+åi

LH : le logarithme naturel de la proportion de la population vivant en dessous de la ligne de la pauvreté ;

LPGAP : le logarithme naturel de la profondeur de la pauvreté

LSPG : le logarithme naturel de la sévérité de la pauvreté

LGINI : le logarithme du coefficient de Gini

LCOMMEXT : le logarithme naturel du commerce extérieur

LZ1 : logarithme naturel du produit du ratio du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant

LZ2 : est le logarithme naturel du produit de ratio du commerce international et le Gini

âj : Paramètre des variables utilisées j= 1,2,3

á : constante du modèle

Dependent Variable: LH

Method: Least Squares

Date: 08/29/06 Time: 20:15

Sample: 1 35

Included observations: 33

Excluded observations: 2

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 3.043852 2.703220 1.126010 0.2688

LCOMMEXT -0.424848 0.643144 -0.660580 0.5138

R-squared 0.013881 Mean dependent var 1.274892

Adjusted R-squared -0.017929 S.D. dependent var 2.102066

S.E. of regression 2.120827 Akaike info criterion 4.400181

Sum squared resid 139.4351 Schwarz criterion 4.490878

Log likelihood -70.60298 F-statistic 0.436365

Durbin-Watson stat 1.839438 Prob(F-statistic) 0.513761

å : terme de l'erreur Modèle naïf Tableau n°1

La spécification du modèle naïf prend en compte une seule variable explicative, a savoir :le ratio du commerce extérieur. D'après les résultats du Tableau 1, la part du commerce extérieur dans le PIB n'a aucune importance étant donné que le coefficient associé a cette variable n'est pas statistiquement significatif.

L'ajustement est mauvais car R2 = 0.013881 < 0.75.

Le pouvoir explicatif de la variable indépendante (logarithme du ratio du commerce extérieur) est très faible :cette variable n'explique qu'a 1.39 % le niveau de la proportion des pauvres dans la population totale. L'ensemble du modèle n'est pas significatif du fait que la probabilité associée a la statistique F

de FISHER est supérieure a 0.05.

En conclusion, la proportion des pauvres dans l'ensemble de la population des pays en développement et en transition n'est pas expliquée par la mondialisation.

D'où la nécessité d'introduire les termes interactifs dans le modèle standard ci-dessous :

Modèle standard

Tableau n°2

Dependent Variable: LH

Method: Least Squares

Date: 08/29/06 Time: 20:32

Sample: 1 35

Included observations: 33

Excluded observations: 2

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 8.394279 1.945043 4.315729 0.0002

LCOMMEXT -3.129996 0.589412 -5.310373 0.0000

LZ1 2.323712 0.355379 6.538679 0.0000

R-squared 0.593377 Mean dependent var 1.274892

Adjusted R-squared 0.566269 S.D. dependent var 2.102066

S.E. of regression 1.384384 Akaike info criterion 3.574896

Sum squared resid 57.49559 Schwarz criterion 3.710942

Log likelihood -55.98578 F-statistic 21.88922

Durbin-Watson stat 1.570047 Prob(F-statistic) 0.000001

Le tableau 2, de son côté, considère la même variable explicative avec un terme

interactif. Dans cette spécification l'indicateur d'ouverture est introduit en interaction avec la ligne de pauvreté et le revenu ou la consommation moyenne mensuelle.

Les résultats de cette régression semblent être satisfaisant car tous les paramètres sont statistiquement significatifs, l'ajustement est assez bon R2 = 0.593377 . Cela signifie

que le pouvoir explicatif de la variable indicateur d'ouverture et le terme interactif sur la proportion des

pauvres dans la population totale des pays en développement et en transition est 59.34 %, mais il y a possibilité d'améliorer le pouvoir explicatif du modèle.

Le modèle standard est bon dans son ensemble étant donné que la probabilité de la statistique F est inférieure a 0.05.

Dans le souci d'améliorer la bonté de la régression, introduisons un deuxième terme interactif dans le modèle standard perfectionné ci-dessous :

Modèle standard perfectionné

Tableau n°3

Dependent Variable: LH

Method: Least Squares

Date: 08/29/06 Time: 20:39

Sample: 1 35

Included observations: 33

Excluded observations: 2

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C -11.36142 2.928228 -3.879964 0.0006

LCOMMEXT -6.657476 0.595995 -11.17036 0.0000

LZ1 2.173952 0.214448 10.13742 0.0000

LZ2 4.404848 0.598668 7.357743 0.0000

R-squared 0.858160 Mean dependent var 1.274892

Adjusted R-squared 0.843487 S.D. dependent var 2.102066

S.E. of regression 0.831614 Akaike info criterion 2.582315

Sum squared resid 20.05587 Schwarz criterion 2.763710

Log likelihood -38.60821 F-statistic 58.48524

Durbin-Watson stat 2.192658 Prob(F-statistic) 0.000000

En introduisant un deuxième terme interactif (le logarithme naturel du produit de ratio

du commerce international et le Gini ) tous les paramètres du modèle restent significatifs alors que la fiabilité de l'ajustement s'améliore avec un R2 = 0.858160 c'est

a dire que l'indicateur d'ouverture et les deux termes interactifs expliquent la proportion des pauvres dans les pays en développement et les économies en transition a 85.82 % et la signification

d'ensemble du modèle standard perfectionné est concluant.

Comme nous avons utilisé les données logarithmiques, les coefficients des variables explicatives sont des élasticités.

Pour la constante une unité du ratio du commerce extérieur, du produit du ratio du commerce

extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant et du produit de ratio du commerce international et le Gini influe le niveau d'échelle de la proportion de la population vivant en dessous de la ligne de la pauvreté de e-11.36142

On dira ainsi qu'une augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% se traduira par une diminution plus que proportionnelle de taux de pauvreté dans les pays en développement et en transition de 6.66%.

La hausse du terme interactif entre ratio commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant

de 1% induit une augmentation du taux de pauvreté dans la population totale de

2.17%.

L'augmentation du terme interactif entre ratio du commerce international et le Gini de

 

LH

LCOMMEXT

LZ1

LZ2

LH

1

-0.117817264866

0.459511402377

0.157636398822

LCOMMEXT

-0.117817264866

1

0.701911380222

0.893165094263

LZ1

0.459511402377

0.701911380222

1

0.657326035236

LZ2

0.157636398822

0.893165094263

0.657326035236

1

1% entraîne l'augmentation du taux de pauvreté dans la population totale de 4.4% MATRICE DE CORRELATION

La lecture de la matrice de corrélation suggère qu'il y a une corrélation négative entre la mondialisation et la pauvreté. En d'autres termes l'augmentation de l'ouverture au commerce international entraîne la diminution de la pauvreté dans les pays en développement et en transition.

Tableau n°4

Dependent Variable: LPGAP

Method: Least Squares

Date: 08/29/06 Time: 21:02

Sample: 1 35

Included observations: 33

Excluded observations: 2

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 0.941247 2.726205 0.345259 0.7322

LCOMMEXT -0.177421 0.648613 -0.273539 0.7863

R-squared 0.002408 Mean dependent var 0.202511

Adjusted R-squared -0.029773 S.D. dependent var 2.107714

S.E. of regression 2.138859 Akaike info criterion 4.417114

Sum squared resid 141.8163 Schwarz criterion 4.507812

Log likelihood -70.88238 F-statistic 0.074824

Durbin-Watson stat 1.940679 Prob(F-statistic) 0.786253

D'après les résultats du Tableau 4, la part du commerce extérieur dans le PIB n'a

aucune influence sur le gap de pauvreté étant donné que le coefficient associé a cette variable n'est pas statistiquement significatif.

L'ajustement est mauvais car R2 = 0.002408 < 0.75.

Le pouvoir explicatif de la variable explicative (logarithme du ratio du commerce extérieur) est très faible :cette variable n'explique qu'a 0.24 % le niveau de profondeur de la pauvreté dans ces pays. L'ensemble du modèle n'est pas significatif

du fait que la probabilité associée a la statistique F de FISHER est largement supérieure a 0.05 .

En conclusion, la profondeur de la pauvreté(Poverty Gap) dans l'ensemble de la population des pays en développement et en transition n'est pas expliquée par la mondialisation.

D'où la nécessité d'introduire les termes interactifs dans le modèle standard ci- dessous :

Tableau n°5

Dependent Variable: LPGAP

Method: Least Squares

Date: 08/29/06 Time: 21:04

Sample: 1 35

Included observations: 33

Excluded observations: 2

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

6.231583

2.015020

3.092566

0.0043

LCOMMEXT

-2.852187

0.610617

-4.670992

0.0001

LZ1

2.297613

0.368165

6.240719

0.0000

R-squared

0.565928

Mean dependent var

0.202511

Adjusted R-squared

0.536990

S.D. dependent var

2.107714

S.E. of regression

1.434190

Akaike info criterion

3.645586

Sum squared resid

61.70704

Schwarz criterion

3.781632

Log likelihood

-57.15217

F-statistic

19.55649

Durbin-Watson stat

1.630864

Prob(F-statistic)

0.000004

Dans le tableau 5, on considère la même variable explicative avec un terme

interactif. Dans cette spécification l'indicateur d'ouverture est introduit en interaction avec la ligne de pauvreté et le revenu ou la consommation moyenne mensuelle. Les résultats de cette régression semblent être satisfaisant car tous les paramètres sont statistiquement significatifs, l'ajustement est assez bon R2 = 0.565928 . Cela signifie que

le pouvoir explicatif de la variable indicateur d'ouverture et le terme interactif sur la profondeur de la pauvreté dans les pays en développement et en transition est 56.59 %. Le modèle standard est bon

dans son ensemble étant donné que la probabilité du F-statistique est inférieur a 0.05.

Dans le souci d'améliorer la bonté de la régression, introduisons un deuxième terme interactif dans le modèle standard perfectionné ci-dessous :

Tableau n°6

Dependent Variable: LPGAP

Method: Least Squares

Date: 08/29/06 Time: 21:06

Sample: 1 35

Included observations: 33

Excluded observations: 2

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C -9.306633 4.059534 -2.292537 0.0293

LCOMMEXT -5.626614 0.826255 -6.809781 0.0000

LZ1 2.179824 0.297299 7.332091 0.0000

LZ2 3.464493 0.829961 4.174284 0.0002

R-squared 0.728849 Mean dependent var 0.202511

Adjusted R-squared 0.700799 S.D. dependent var 2.107714

S.E. of regression 1.152904 Akaike info criterion 3.235657

Sum squared resid 38.54643 Schwarz criterion 3.417052

Log likelihood -49.38834 F-statistic 25.98385

Durbin-Watson stat 2.055882 Prob(F-statistic) 0.000000

L'introduction d'un deuxième terme interactif, suggère que tous les paramètres du modèle

sont significatifs alors que la fiabilité de l'ajustement ou la bonté de la régression s'améliore avec un R2 = 0.728849 c'est a dire que l'indicateur d'ouverture et les deux termes interactifs expliquent le niveau du gap de la pauvreté dans les pays en développement et les économies en transition a 72.89 % et la signification d'ensemble du modèle standard perfectionné est concluant.

Pour la constante une unité du ratio du commerce extérieur, du produit du ratio du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant et du produit de ratio du commerce international et le Gini influe le niveau d'échelle de gap de pauvreté dans les pays en développement et en transition e-9.306633

L'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% se traduira par une diminution plus que proportionnelle du gap de pauvreté dans les pays en développement et en transition de 5.63

%.

La hausse du terme interactif entre ratio commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant de 1% induit une augmentation du gap de pauvreté de2.18 %.

L'augmentation du terme interactif entre ratio du commerce international et le Gini de 1%

entraîne l'augmentation du gap de pauvreté de 3.46 %

 

LPGAP

LCOMMEXT

LZ1

LZ2

LPGAP

1

-0.0490698795833

0.500239786663

0.168922281464

LCOMMEXT

-0.0490698795833

1

0.701911380222

0.893165094263

LZ1

0.500239786663

0.701911380222

1

0.657326035236

LZ2

0.168922281464

0.893165094263

0.657326035236

1

La matrice de corrélation suggère qu'il existe une corrélation négative entre la

mondialisation et la pauvreté. En d'autres termes l'augmentation de l'ouverture au commerce international entraîne la diminution de la pauvreté dans les pays en développement et en transition.

Tableau n°7

Dependent Variable: LSPG

Method: Least Squares

Date: 08/30/06 Time: 19:58

Sample(adjusted): 3 35

Included observations: 32

Excluded observations: 1 after adjusting endpoints

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 1.943644 2.836869 0.685137 0.4985

LCOMMEXT -0.544845 0.670360 -0.812765 0.4228

R-squared 0.021545 Mean dependent var -0.342242

Adjusted R-squared -0.011070 S.D. dependent var 2.088218

S.E. of regression 2.099744 Akaike info criterion 4.381970

Sum squared resid 132.2678 Schwarz criterion 4.473578

Log likelihood -68.11152 F-statistic 0.660587

Durbin-Watson stat 2.232154 Prob(F-statistic) 0.422756

D'après les résultats du Tableau 5, la part du commerce extérieur dans le PIB n'a

aucun impact sur la sévérité de la pauvreté étant donné que le coefficient associé a cette variable n'est pas statistiquement significatif.

L'ajustement n'est pas bon car R2 = 0.021545 < 0.75.

Le pouvoir explicatif de la variable explicative (logarithme du ratio du commerce extérieur) est très faible :cette variable n'explique qu'a 2.15 % le niveau de la sévérité de la pauvreté. L'ensemble du modèle n'est pas significatif du fait que la probabilité associée a la statistique F de FISHER est supérieure a 0.05 .

En conclusion, la sévérité de la pauvreté dans les pays en développement et en transition n'est pas expliquée par la mondialisation.

D'où la nécessité d'introduire les termes interactifs dans le modèle standard ci- dessous :

Tableau n°8

Dependent Variable: LSPG

Method: Least Squares

Date: 08/30/06 Time: 20:01

Sample(adjusted): 3 35

Included observations: 32

Excluded observations: 1 after adjusting endpoints

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 6.225856 2.194420 2.837130 0.0082

LCOMMEXT -2.872549 0.649281 -4.424201 0.0001

LZ1 2.109557 0.393215 5.364892 0.0000

R-squared 0.508927 Mean dependent var -0.342242

Adjusted R-squared 0.475060 S.D. dependent var 2.088218

S.E. of regression 1.512971 Akaike info criterion 3.755087

Sum squared resid 66.38333 Schwarz criterion 3.892500

Log likelihood -57.08139 F-statistic 15.02720

Durbin-Watson stat 1.980155 Prob(F-statistic) 0.000033

L'introduction du terme interactif dans le modèle standard permet d'obtenir des

résultats assez satisfaisants (voir tableau 6) Dans cette spécification l'indicateur d'ouverture est introduit en interaction avec la ligne de pauvreté et le revenu ou la consommation moyenne mensuelle. Les résultats de cette régression semblent être satisfaisant car tous les paramètres sont statistiquement significatifs, l'ajustement est assez bon R2 = 0.508927 . Cela signifie que le pouvoir explicatif de la variable indicateur d'ouverture et le terme interactif sur le niveau de la sévérité de la pauvreté dans les pays en développement et en transition est de 50.89 %. Le modèle standard est bon dans son ensemble étant donné que la probabilité du F-statistique

est inférieur a 0.05

Dans le souci d'améliorer la fiabilité de l'ajustement, introduisons un deuxième terme interactif dans le modèle standard perfectionné ci-dessous :

Tableau n°9

Dependent Variable: LSPG

Method: Least Squares

Date: 08/30/06 Time: 20:01

Sample(adjusted): 3 35

Included observations: 32

Excluded observations: 1 after adjusting endpoints

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C -4.958740 4.922911 -1.007278 0.3224

LCOMMEXT -4.877270 1.002412 -4.865533 0.0000

LZ1 2.021963 0.363754 5.558603 0.0000

LZ2 2.498988 1.003021 2.491463 0.0189

R-squared 0.598039 Mean dependent var -0.342242

Adjusted R-squared 0.554972 S.D. dependent var 2.088218

S.E. of regression 1.393059 Akaike info criterion 3.617350

Sum squared resid 54.33719 Schwarz criterion 3.800567

Log likelihood -53.87760 F-statistic 13.88617

Durbin-Watson stat 2.356385 Prob(F-statistic) 0.000010

L'introduction d'un deuxième terme interactif, suggère que tous les paramètres du modèle sont significatifs sauf l'intercept ou la constante alors que la fiabilité de l'ajustement s'est légèrement amélioré avec un R2 = 0.598039 c'est a dire que l'indicateur d'ouverture et les deux termes interactifs expliquent la sévérité de la pauvreté dans les pays en développement et les économies en transition a 59.80 % et la signification d'ensemble du modèle standard perfectionné est concluant.

Après le diagnostic économétrique, nous constatons que s'il y a une augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1%, cela se traduira par une diminution plus que proportionnelle

du gap de pauvreté dans les pays en développement et en transition de 4.87 %.

La hausse du terme interactif entre ratio commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant de 1% induit une augmentation du gap de pauvreté de 2.02 %.

L'augmentation du terme interactif entre ratio du commerce international et le Gini de 1%

entraîne l'augmentation du gap de pauvreté de 2.49 %

Pour la constante une unité du ratio du commerce extérieur, du produit du ratio du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant et du produit de ratio du commerce international et le Gini influe le niveau d'échelle de la sévérité de la pauvreté dans les pays

en développement et les économies en transition dans les pays en développement et en transition e-4.958740

 

LSPG

LCOMMEXT

LZ1

LZ2

LSPG

1

-0.146782636618

0.421281068595

0.0409787181182

LCOMMEXT

-0.146782636618

1

0.66824259934

0.883651060169

LZ1

0.421281068595

0.66824259934

1

0.624154962593

LZ2

0.0409787181182

0.883651060169

0.624154962593

1

La lecture de cette matrice aboutit a une même conclusion c'est a dire qu'il y a une

corrélation négative entre la mondialisation et la pauvreté.

Tableau n°10

Dependent Variable: LGINI

Method: Least Squares

Date: 08/30/06 Time: 20:11

Sample: 1 35

Included observations: 35

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 4.473995 0.312425 14.32023 0.0000

LCOMMEXT -0.176825 0.073948 -2.391197 0.0227

R-squared 0.147679 Mean dependent var 3.733748

Adjusted R-squared 0.121852 S.D. dependent var 0.265959

S.E. of regression 0.249229 Akaike info criterion 0.114559

Sum squared resid 2.049805 Schwarz criterion 0.203436

Log likelihood -0.004788 F-statistic 5.717825

Durbin-Watson stat 1.826272 Prob(F-statistic) 0.022653

Quant au lien entre la mondialisation et les inégalités, nous avons opté pour la même démarche en prenant comme variable expliquée l'indice de GINI. La spécification du modèle naïf prend en compte une seule variable explicative, a savoir :le ratio du commerce extérieur. D'après les résultats du Tableau 7, la part du commerce extérieur dans le PIB a une influence sur les inégalités dans ces pays étant donné que le coefficient associé a cette variable est statistiquement significatif.

L'ajustement est mauvais car R2 = 0.147679 < 0.75.

Le pouvoir explicatif de la variable indépendante (logarithme du ratio du commerce extérieur)

est très faible :cette variable n'explique qu'a 14.77 % le niveau des inégalités. L'ensemble

du modèle est significatif du fait que la probabilité associée a la statistique F de FISHER est inférieure a 0.05.

En conclusion, les inégalités dans les pays en développement et en transition est expliquée par la mondialisation.

Introduisons les termes interactifs dans le modèle standard ci-dessous pour améliorer l'ajustement :

Tableau n°11

Dependent Variable: LGINI

Method: Least Squares

Date: 08/30/06 Time: 20:14

Sample: 1 35

Included observations: 35

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 4.548807 0.343179 13.25492 0.0000

LCOMMEXT -0.215556 0.102128 -2.110641 0.0427

LZ1 0.034585 0.062156 0.556431 0.5818

R-squared 0.155847 Mean dependent var 3.733748

Adjusted R-squared 0.103087 S.D. dependent var 0.265959

S.E. of regression 0.251878 Akaike info criterion 0.162073

Sum squared resid 2.030162 Schwarz criterion 0.295389

Log likelihood 0.163719 F-statistic 2.953910

Durbin-Watson stat 1.817428 Prob(F-statistic) 0.066487

L'introduction du terme interactif n'améliore pas de manière significative l'ajustement,

aussi le coefficient associé a ce terme n'est pas statistiquement significatif. La régression n'est pas toujours bonne : R2 = 0.155847 < 0.75 et la significativité d'ensemble n'est pas concluante car la probabilité associée a la statistique de Fisher est légèrement supérieure a

0.05.

 

LGINI

LCOMMEXT

LZ1

LGINI

1

-0.384290773678

-0.195780877336

LCOMMEXT

-0.384290773678

1

0.681552452235

LZ1

-0.195780877336

0.681552452235

1

La matrice de corrélation montre qu'il existe une corrélation négative entre la

mondialisation et les inégalités dans les pays en développement et en transition.

Conclusion

En conclusion, les résultats de cette étude permettent de confirmer notre hypothèse de recherche selon laquelle le commerce international qui est un aspect

de la mondialisation parmi tant d'autres contribue a la réduction de la pauvreté et des inégalités dans les pays en développement et les économies en transition : l'ouverture croissante au commerce international se compense d'une forte diminution

de leur pauvreté et de leurs inégalités toutes choses étant égales par ailleurs.

Cette conclusion se rapproche de celle de Martin Rama, pour qui la mondialisation

ne peut pas être considérée comme une source d'inégalités accrues. En revanche, cité par Rama, Lundberg et Squire (1999) ont trouvé que l'ouverture commerciale conduit a des inégalités fortes.

ANNEXE

Country

Year

PL

mean$

H(%)

PG(%)

SPG(%)

Gini(%)

Ratio du

Commerce

Extérieur

Z1

Z2

Argentina-Urban

1998

32.74

344.98

1.15

0.05

0

49.84

23.3

2.21126442112586

1161.272

Belarus

1998

32.74

281.73

0

0

0

27.95

130

15.1073723068186

3633.5

Brazil

1998

32.74

308.95

9.94

3.15

1.32

60.66

17.5

1.85450720181259

1061.55

Burkina Faso

1998

32.74

71.77

29.23

7.81

3.01

46.85

46.3

21.1211090985091

2169.155

Burundi

1998

32.74

40.24

54.56

22.68

12.66

42.39

35.4

28.8020874751491

1500.606

Chile

1998

32.74

470.57

0.85

0.11

0.02

56.65

56.4

3.92404105659094

3195.06

Colombia

1998

32.74

267.72

14.51

8.84

7.54

60.66

33.5

4.09678021813835

2032.11

Costa Rica

1998

32.74

346.26

6.94

3.41

2.24

51.3

99.8

9.43641194478138

5119.74

Cote d'Ivoire

1998

32.74

93.31

15.53

3.82

1.42

43.75

82.1

28.8067088200622

3591.875

Croatia

1998

32.74

371

0.07

0.07

0.07

26.82

89

7.85407008086253

2386.98

Dominican

Republic

1998

32.74

425.7

0

0

0

47.44

70.1

5.3912943387362

3325.544

Ecuador

1998

32.74

150.9

15.78

6.32

3.62

53.53

61.6

13.3650364479788

3297.448

El Salvador

1998

32.74

120.96

21.39

7.94

3.89

52.17

58.8

15.9152777777778

3067.596

Estonia

1998

32.74

227.65

0.08

0.02

0.01

37.64

169.2

24.3338809576104

6368.688

Gambia

1998

32.74

96.07

26.49

8.76

3.77

50.23

113.2

38.5777870302904

5686.036

Guatemala

1998

32.74

192.57

7.89

1.59

0.47

55.83

45.5

7.7357324609233

2540.265

Guyana

1998

32.74

266.1

2.98

0.6

0.16

44.58

203.379

25.0230306651635

9066.63582

Honduras

1998

32.74

131.14

23.84

11.62

7.47

56.3

97.939

24.451142748208

5513.9657

Hungary

1998

32.74

210.65

0.38

0.32

0.32

24.44

102.2

15.8843009731783

2497.768

Iran. Islamic

Rep.

1998

32.74

285.65

0.26

0.04

0.01

44.1

28

3.20924207946788

1234.8

Latvia

1998

32.74

166.88

1.53

0.67

0.61

33.62

30

5.88566634707574

1008.6

Lithuania

1998

32.74

190.48

0.59

0.26

0.24

32.16

106.3

18.2710100797984

3418.608

Macedonia. FYR

1998

32.74

204.63

0.9

0.71

0.7

28.21

97.6

15.6156184332698

2753.296

Mexico

1998

32.74

215.75

7.98

2.07

0.75

53.11

64.4

9.77268134414832

3420.284

Mongolia

1998

32.74

52.55

27.02

8.08

3.4

30.27

105

65.4176974310181

3178.35

Nicaragua

1998

32.74

52.76

44.68

16.62

8.22

45.24

110.6

68.632373009856

5003.544

Poland

1998

32.74

232.6

0.46

0.25

0.25

31.6

30

4.22269991401548

948

Romania

1998

32.74

172.11

1.39

0.89

0.88

31.19

59.9

11.3946080994713

1868.281

Russian

Federation

1998

32.74

131.74

12.66

3.46

1.27

48.67

58.5

14.5384089873994

2847.195

Slovenia

1998

32.74

502.25

0.02

0.02

0.02

28.41

114.8

7.48342857142857

3261.468

Uruguay-Urban

1998

32.74

409.19

0.61

0.2

0.12

45.18

44.4

3.55252083384247

2005.992

Venezuela. RB

1998

32.74

156.79

14.31

6.58

4.08

49.53

40.1

8.3734549397283

1986.153

Vietnam*

1998

32.74

98.78

3.8

0.48

0.1

35.52

95.3

31.5865762300061

3385.056

Yemen. Rep.

1998

32.74

84.24

10.21

2.3

0.85

33.44

88.1

34.2401946818613

2946.064

Zambia

1998

32.74

38.52

64.78

33.65

21.77

53.8

67.8

57.6264797507788

3647.64

Sources : Base de données de la Banque mondiale et Rapports PNUD.

BIBLIOGRAPHIE

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14. François Bourguignon (2001) « Growth elasticity of poverty reduction »,






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius