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Lutte contre l'exclusion sociale au maroc "INDH"

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par Amine Dafir
Université mohamed 5 souissi - Licence 2006
  

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Chapitre1:microcrédit enjeux et politique

Introduction

La finance informelle est une pratique courante au Maroc, qui a existé, depuis longtemps, sous différentes formes7(*) (l'autofinancement (une épargne de nature thésaurisatrice), les « banques clandestines » (ou usuriers), les commerçants banquiers, les opérations pseudo commanditaires, les opérations de pseudo hypothèque immobilière, tontines (« Dart »ou « jamaaiat »).

Le recours à ces pratiques financières informelles s'explique largement par l'absence d'une offre bancaire adaptée aux besoins des populations démunies et des micro entrepreneurs. On rappellera en effet, que le taux de la bancarisation8(*) de la population n'est que de 20%.

Afin de répondre aux besoins des populations démunies et des microentrepreneurs, et à la lumière de l'émergence de la micro finance de par le monde, les premières opérations de microcrédit débutèrent au Maroc en 1993, avec l'appui de l'ONG « AMSED ». Par la suite, à la fin des années 1990, plusieurs actions ont été entamées soit par les autorités publiques, soit par les bailleurs de fonds, soit par des ONG. Cela dans le but de consolider le secteur du microcrédit et de renforcer les capacités institutionnelles et financières des AMC.

Au fil du temps, l'expérience marocaine s'est considérablement enrichie, et les capacités des AMC se sont renforcées. Aujourd'hui, le secteur recèle un immense potentiel de développement, mais se heurte aussi à des contraintes non négligeables qu'il faut surmonter. Le présent chapitre se propose de présenter une radioscopie du secteur. Pour ce faire, quatre axes seront examinés : le concept et le fonctionnement, le cadre réglementaire régissant le secteur, le profil du secteur, les produits offerts et envisagées et la place du microcrédit au sein de l'INDH .

Section1: Microcrédit : concept et fonctionnement

1. Concept de microcrédit

Pour mieux définir le terme de microcrédit, il faut le placer dans le contexte global de la microfinance. Le terme de microfinance est utilisé pour désigner les services financiers offerts aux clients travaillant dans différents secteurs socio-économiques qui gèrent des petites et micro-entreprises (Robinson 1996). D'après la Banque mondiale (1996), les petites et micro-entreprises englobent un large éventail d'entreprises appartenant aux secteurs de l'industrie, des transports, du commerce, des services, de l'agriculture, etc., de taille variable, allant des activités à temps partiel et saisonnières d'une seule personne aux petites entreprises formelles dont plusieurs employés sont recrutés à l'extérieur de la famille. Les microentrepreneurs peuvent être des individus ou des groupes d'individus opérant en milieu rural ou urbain. Le manque d'accès au financement institutionnel affaiblit nécessairement la sécurité financière de ces personnes à travers le monde.

Le concept de services financiers réfère à la fois aux services d'épargne et aux services de crédit:

· Les services d'épargne permettent aux personnes de constituer un stock sécuritaire de liquidités, permanent, saisonnier ou temporaire pour utilisation ultérieure et d'obtenir en plus, dans certains cas, des intérêts sur leurs dépôts.

· Les services de crédit, que nous désignerons ici comme microcrédit, permettent l'utilisation d'un revenu anticipé pour l'investissement ou la consommation actuelle.

La littérature distingue deux types de crédits: le crédit productif et le crédit non productif. Les crédits productifs sont des services financiers orientés vers les catégories pauvres qui investissent dans les micro-entreprises. Les crédits non productifs sont destinés aux groupes marginaux qui sont davantage préoccupés par la satisfaction des besoins de base tels que les aliments, les médicaments, le logement, l'éducation, etc. Même si les services financiers des programmes de microcrédit portent aussi bien sur les prêts productifs que sur les prêts non productifs, certains auteurs ont montré que les institutions qui ont obtenu le plus de succès sont celles qui ont canalisé les prêts productifs aux pauvres, mais appartenant aux catégories de revenus les plus élevés. Par ailleurs, d'autres auteurs trouvent que le prêt non productif, même s'il est moins rentable que le premier, est souvent indispensable pour permettre aux populations les plus pauvres de satisfaire d'abord leurs besoins de base avant de penser à un prêt productif (Hulme et Mosley 1996).

* 7 Pour une description détaillée des différentes formes de la finance informelle, se reporter à M. Abdaimi, « la finance informelle au Maroc », in Salahdine Mohamed (sous la direction de), L'emploi invisible au Maghreb, SMER, 1991, pp 83-89.

* 8 Cela ne s'explique pas par une volonté d'exclusion, mais probablement par la non rentabilité financière des produits offerts (dispersion géographique de la population, absence de garanties réelles...) pour des banques soumises à des contraintes de rentabilité.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo