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Lutte contre l'exclusion sociale au maroc "INDH"

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par Amine Dafir
Université mohamed 5 souissi - Licence 2006
  

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Section2: Développement humain: une approche synthétique.

Le fait d'envisager le développement dans la perspective du développement humain n'est guère nouveau. L'idée que l'organisation de la société doit être jugée en fonction de sa capacité à encourager les biens humains remonte au moins à Aristote, qui a dit : « La richesse n'est manifestement pas le bien que nous cherchons, car elle est simplement utile et existe pour une autre raison ». Il soutenait que « la différence entre de bonnes et de mauvaises dispositions politiques » devait être jugée en fonction du degré auquel elles contribuaient à renforcer la capacité humaine à mener « une vie épanouie ». L'idée qu'une vie meilleure constitue l'objectif réel de toute activité humaine est un thème qui revient constamment dans les écrits de la plupart des philosophes de l'antiquité. Le grand historien et sociologue arabe, Ibn Khaldoun, à consacré un chapitre entier de son ouvrage célèbre, Almuqaddimah (Discours sur l'histoire universelle), aux « faits relatifs aux moyens de subsistance et aux revenus, ainsi qu'à leur explication ; et au fait que les revenus sont liés à la valeur du travail humain ».

Dans ce chapitre de son oeuvre maîtresse, Ibn Khaldoun distingue les différents usages qui peuvent être faits des revenus provenant du travail et des activités des individus. Les revenus consacrés aux besoins de première nécessité constituent les « moyens d'existence ».

La même préoccupation se retrouve dans les écrits des premiers penseurs qui ont conçu l'économie quantitative : William Petty, Gregory King, François Quesnay, Antoine Lavoisier et Joseph Lagrange, précurseurs du produit national brut (PNB) et du produit intérieur brut (PIB). Cette notion apparaît également dans les écrits des économistes classiques : Adam Smith, David Ricardo, Robert Malthus, Karl Marx et John Stuart Mill.

La notion de développement humain, lancée dans le premier Rapport mondial sur le développement humain en 1990, s'est donc appuyée sur cette tradition déjà ancienne, mais quelque peu oubliée de nos jours. Elle a remis en question le bien-fondé de cette préoccupation unique qui établit un lien entre PNB et développement, transformant du même coup la façon de concevoir le développement : l'être humain revient à la place de choix qui est la sienne, c'est-à-dire au centre du débat et du dialogue sur le développement. Cette notion a eu un impact qui a dépassé de loin les attentes de ceux qui l'ont parrainée en 1990.

Le concept de développement humain va plus loin que d'autres modèles de développement centrés sur l'individu.

Le modèle basé sur la mise en valeur des ressources humaines met en avant uniquement le capital humain et traite l'être humain comme un apport au processus de développement, et non comme son bénéficiaire. Le concept visant à combler les besoins fondamentaux met l'accent sur les besoins minimaux des êtres humains mais non sur leurs choix. Celui qui vise à promouvoir le bien-être humain considère l'individu comme un bénéficiaire, mais non comme un participant actif au processus qui détermine les conditions de son existence. Le développement humain, en regroupant tous ces aspects, constitue une approche plus synthétique du développement.

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