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Contribution aux études méditerranéennes: les relations turco-tunisiennes (1956-2001)

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par Meriem JAMMALI
INALCO - Maîtrise de langue et de civilisation turques 2003
  

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3. La coopération dans le domaine des archives

Les archives des deux pays attirent de plus en plus un certain nombre de chercheurs et d'historiens travaillant sur l'histoire de l'Empire ottoman. En vertu du programme d'échanges culturels pour les années 1998-2000, les deux pays ont institué un système d'échange de techniciens dans le domaine des archives. L'objectif affiché en est de profiter des expériences mutuelles dans la sauvegarde des archives historiques. Selon un diplomate tunisien à Ankara que nous avons rencontré, deux techniciens tunisiens ont reçu une bourse de formation de deux semaines en Turquie. Toutefois, l'ambassade de Tunisie en Turquie ne dispose d'aucune information les concernant.

4. Bilan de la coopération culturelle

Le recensement des manifestations culturelles bilatérales qui ont eu lieu dans la dernière décennie nous permet de constater que d'une part, les échanges culturelles entre les deux pays s'inscrivent dans la plupart des cas dans un cadre officiel. Hormis les séjours des étudiants, les semaines culturelles, les spectacles de musique et les expositions artistiques sont souvent organisés à l'occasion d'une visite présidentielle ou ministérielle dans l'un ou l'autre pays. D'autre part, les flux d'échanges ont enregistré un déséquilibre frappant entre les deux pays. Car statistiquement parlant, les manifestations culturelles tunisiennes organisées en Turquie se taillent la part du lion de l'ensemble des manifestations bilatérales, alors que les manifestations culturelles turques en Tunisie se font rares. Les étudiants turcs séjournant en Tunisie se comptent sur les doigts. Puis, il est arrivé de par le passé que des bourses tunisiennes destinées à des étudiants turcs n'ont pas trouvé preneur !.

Par ailleurs, l'application des accords culturels ne bénéficient d'aucun suivi permanent. Car contrairement aux accords d'ordre politique ou économique, il n'existe aucune structure intergouvernementale qui veille sur la réalisation des projets culturels communs. Comme nous l'avons signalé plus haut, les quelques manifestations culturelles ou universitaires qui ont eu lieu se sont produits dans l'ombre des rencontres politiques ou à l'initiative de certains responsables du monde universitaire.

Comment expliquer un tel bilan si maigre et décevant ? Les raisons en sont multiples. D'abord, les deux pays, à part la religion, n'ont rien de commun sur le plan culturel. La culture tunisienne est une culture élaborée à travers les siècles sur le substrat de la culture arabe et les traditions musulmanes. Tandis que la culture turque est une culture qui s'est greffée sur un substrat religieux, celui de l'islam. La présence ottomane en Tunisie n'a pas permis un échange culturel entre les deux pays. Exceptés quelques mots turcs qui se sont glissés dans le dialecte tunisien, la langue que parlent aujourd'hui les Tunisiens n'a gardé aucun souvenir de la langue des conquérants ottomans. L'occidentalisation de la société turque, processus engagé depuis les années 20, a profondément marqué la personnalité turque. Et c'est précisément le problème de la langue qui constitue un obstacle infranchissable pour accéder à l'une ou l'autre culture. Ainsi est-il presque impossible de voir, hier comme aujourd'hui, la radio ou la télévision tunisienne diffuser une chanson ou un film turcs.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle