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Education non formelle dans les contextes éducatifs et socio-économique de la RD Congo: Etude exploratoire sur le statut légal et les attitudes des habitants de Kinshasa

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par Dieudonné MUSA ALOKPO
Université de Kinshasa - D.E.A. en sciences de l'éducation 2005
  

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CHAPITRE V : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce chapitre précédent la conclusion générale s'est organisé autour de l'analyse et de l'interprétation des résultats obtenus dans la présente étude. Il comprend les points ci-après : présentation des résultats et analyse et interprétation des résultats.

1. PRESENTATION DES RESULTATS

Les objectifs fixés dans cette étude ont dicté le recours à deux types de techniques dans la récolte des données : la technique documentaire et le questionnaire.

Nous présentons successivement leurs résultats.

A. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ANALYSE DOCUMENTAIRE

a)  La place de l'ENF dans la législation du système éducatif congolais 

La lecture des documents officiels organisant l'enseignement national au Congo et des autres décisions prises dans les grands forums traitant de l'éducation, permettent de relever la place et la considération accordées à l'ENF.

L'ensemble de mesures (dispositions) relatives aux programmes, à la qualification du personnel, et à l'inspection, permet de remarquer le degré d'attention qu'on accorde à ce secteur. Les documents ayant servi comme sources d'informations à ce propos sont :

· La loi-cadre n°86/005 du 22/9/86 de l'enseignement national

· Le recueil des directives et instructions officielles (1986)

· Rapport commission éducation de la conférence nationale souveraine (CNS, 1992)

· Rapport final des états généraux de l'éducation (1966.)

Concernant la reconnaissance de l'ENF, la loi-cadre dispose successivement aux articles 35, 39 et 40 : l'enseignement national est dispensé sous la forme d'enseignement ordinaire de type classique et d'enseignement spécial. Il est en outre organisé des structures d'ENF ; ces derniers visent à faire acquérir, à entretenir et à perfectionner des connaissances et des compétences des jeunes et des adultes ; le gouvernement organise et autorise les structures d'ENF visées à l'article 39. A cet effet, peuvent être organisées : les sessions de formation accélérée, des stages, des séminaires, des journées d'études, des cours du soir, des cours par correspondance ou selon le cas, par les mass médias.

La charte nationale de l'éducation élaborée par la conférence nationale souveraine dispose à l'article 39 que l'Etat a l'obligation d'organiser et d'assurer un enseignement au profit des catégories socialement ou biologiquement défavorisées, notamment les hommes et les femmes non alphabétisés, les jeunes désoeuvrés, les malvoyants, les malentendants et les déficients mentaux.

Le rapport final des Etats généraux de l'éducation (1996), parlant des niveaux de l'éducation, relève la nécessité et l'obligation pour l'Etat de créer (en dehors du secteur formel d'éducation) les structures de coordination, de planifications ainsi que de formation professionnelle.

Concernant le programme, l'ordonnance n°37 du 24 juin 1961 a institué la commission de reforme des programmes de l'enseignement secondaire. Tandis que celle n°174 du 17 octobre 1962 a porté unification des structures et des programmes de l'enseignement primaire. Le programme de l'ENF n'a pas fait l'objet de l'un ou l'autre de ces documents. Bien que ce type d'éducation soit officiellement reconnu, les structures pouvant s'occuper de son contenu ne sont malheureusement pas instituées.

Concernant la qualification du personnel, la loi-cadre, en son article 89, parlant du personnel dans les établissements publics et privés de l'enseignement, en distingue deux types : les administratifs et les enseignants. A propos de ces derniers, la loi définit leur statut selon qu'ils sont des établissements publics ou privés ; ils sont alors respectivement régis par le statut du personnel de carrière de l'Etat et les dispositions de code du travail. Le circulaire DEPS/SG/BE/80/2131/83 du 22 novembre 1983 dispose des normes de qualification et d'utilisation rationnelle des enseignants du primaire et du secondaire.

Il n'est pas libellé une seule disposition au sujet de la qualification du personnel susceptible d'oeuvrer dans le secteur non formel d'éducation.

Au sujet de l'inspection, la loi-cadre dispose successivement en ses articles 82 et 83 ce qui suit : les établissements publics ou privés agrées d'enseignement sont soumis au contrôle pédagogique, administratif, financier et médical de l'Etat, suivant les modalités déterminées par voie de règlement ; les contrôles dont question à l'article précédent est exercé par un corps des inspecteurs de l'enseignement maternel, primaire et secondaire et par un corps des inspecteurs de l'enseignement supérieur et de l'enseignement universitaire. Les modalités de fonctionnement des ces corps seront déterminées par voie de règlement.

La loi trace la sphère d'activités des inspecteurs en la limitant au niveau maternel, primaire et secondaire. Aucune activité d'inspection ou de contrôle n'a été légalement instituée pour assurer le suivi des contenus de formation, des méthodes, des structures, de la gestion du personnel, ainsi que de la gestion financière et sanitaire des structures de l'ENF. Cette dernière semble ne pas beaucoup faire l'attention du législateur. Et pourtant, elles reçoivent en leur sein des catégories de population auxquelles elles soumettent un programme pratique à l'issu duquel les apprenants font preuve d'aptitudes concrètes qu'ils investissent dans différentes initiatives lucratives.

En conclusion, les constats faits à ce niveau soulèvent un contraste déterminant : en même temps que l'ENF est reconnue comme l'une des formes de l'enseignement national et que dans la pratique elle s'affirme comme une réalité sociale, le Ministère de l'éducation nationale qui a l'expertise nécessaire ne prend aucune disposition quant à l'organisation, le fonctionnement et le suivi de ce secteur contrairement au secteur formel.

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