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Education non formelle dans les contextes éducatifs et socio-économique de la RD Congo: Etude exploratoire sur le statut légal et les attitudes des habitants de Kinshasa

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par Dieudonné MUSA ALOKPO
Université de Kinshasa - D.E.A. en sciences de l'éducation 2005
  

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2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

1. Résultats de l'analyse documentaire

Ce point fait suite directe à celui relatif à la présentation des résultats de l'analyse documentaire. Il s'agit de tenter de donner un commentaire explicatif à l'ensemble des constats faits aussi bien pour la place et le statut de l'éducation non formelle dans les textes régissant l'enseignement en R.D.Congo, que pour l'expérience d'ailleurs en la matière. Il se terminera par le regroupement des différents programmes organisés dans la ville de Kinshasa en vue d'un essai de classification.

Concernant la place et le statut de l'éducation non formelle en R.D.Congo, il convient de noter que tous les documents officiels considérés dans le présent travail, tant bien la loi-cadre, le recueil des directives et instructions officielles, le rapport de la commission éducation de la Conférence Nationale Souveraine que le rapport final des états généraux de l'éducation, présentent l'éducation non formelle comme une forme de l'éducation capable d'accueillir selon le cas, aussi bien les analphabètes, les déscolarisés, que ceux qui ont besoin d'un perfectionnement ou de recyclage. Son statut est donc connu, dans les textes.

De façon pratique cependant, ces différents textes ne ressortent pas concrètement la préoccupation des pouvoirs publics sur l'éducation non formelle notamment dans la détermination du contenu des programmes, la fixation des normes de qualification du personnel et l'institution d'une structure de contrôle ou d'inspection comme c'est le cas dans le secteur formel.

Cela laisse voir combien l'éducation non formelle ne fait pas autant la préoccupation du pouvoir organisateur de l'enseignement que l'est l'éducation formelle.

Ce qui permet aussi de remarquer le niveau de considération qu'on lui a accordé. Disons donc, sur les trois aspects d'analyse, l'on se rend compte que seule la reconnaissance officielle semble être le bénéfice actuel de l'éducation non formelle.

Bien que l'ENF soit reconnue officiellement, son programme, la qualification de son personnel et son inspection ne semblent pas faire la préoccupation des instances nationales de décision, notamment le pouvoir organisateur de l'éducation en RDC qu'est le Ministère de l'éducation nationale. De ce point de vue, l'on peut penser que l'éducation non formelle ne fait pas l'objet de beaucoup d'attention des dirigeants. Elle est comme reléguée au plan secondaire. Cela peut être l'indice de l'importance si faible qu'on accorde à ce secteur. C'est ici qu'il faut relever l'inadéquation du système éducatif aux réalités locales.

Calqué sur un modèle étranger, lequel a un fond discriminatoire par rapport aux différentes formes d'éducation, le système éducatif congolais est parfois déconnecté des réalités endogènes.

Il devra se reformer et prendre en compte toutes les opportunités de l'éducation en leur accordant le statut officiel et une organisation conséquente.

En considérant les éléments ci haut, notre première supposition selon laquelle, comparée à la formelle, l'éducation non formelle ferait l'objet d'une faible attention de l'éducation nationale en R.D. Congo, peut être confirmée.

Loin de nous l'intention de vouloir mettre en parallèle les deux formes d'éducation. Toutefois, sa reconnaissance officielle au travers des textes légaux, son rôle éducatif et de socialisation à l'égard des catégories sociales déterminées, nécessitent qu'une attention particulière soit accordée à l'éducation non formelle : qu'elle soit organisée, que soit établie une structure au niveau du ministère de l'éducation nationale qui puisse coordonner ses différentes variétés, proposer leur contenu, en assurer le suivi et le financement.

C'est ce qui peut lui permettre d'assurer la mise en capacité des apprenants pour leur permettre d'apporter leur contribution aux efforts de développement comme l'ont fait certaines nations. Autant les désoeuvrés ont besoin de la formation pour acquérir des capacités et exercer des métiers, autant ceux qui sont employés désirent un recyclage et perfectionnement pour accroître leurs performances. A cet effet, l'éducation non formelle leur donne non seulement, la possibilité d'acquérir des connaissances en dehors de l'école, laquelle est très limitative ; mais aussi et surtout l'occasion d'apprendre tout au long de la vie.

Concernant les autres pays, le répertoire élaboré à ce propos dans le présent travail permet de considérer l'éducation non formelle comme une réalité bien vivante et organisée dans les autres nations où lui sont assignés des objectifs bien spécifiques. En rapportant les expériences des différents pays à la réalité congolaise, l'on peut se rendre compte que : ailleurs, l'éducation non formelle constitue toute une filière à côté de la formelle avec un programme précis élaboré par le ministère de l'éducation (le cas de la Corée du sud, de Brésil, etc.) aussi, les objectifs assignés à l'éducation non formelle ne restent pas isolés. Ils sont intégrés dans le plan général de développement national (exemple : le cas de la Tanzanie), ces éléments apportent une confirmation à la deuxième supposition.

C'est encore ici un problème des liens entre l'éducation et les réalités locales. Car, l'on éduque pour le milieu, afin que l'individu soit capable d'intégrer son environnement et de le transformer.

En R.D.Congo par contre, elle semble être une affaire sociale, laissée à la responsabilité première du Ministère qui porte la même dénomination et qui la considère principalement comme une affaire sociale, vue sous l'angle d'une assistance aux défavorisés. Pourtant, même vue sous l'angle social d'une opportunité offerte aux défavorisés d'apprendre et d'être encadrés, la perspective de l'éducation non formelle ne devrait pas être réduite. Au contraire, comme alternative possible pour les déscolarisés, les analphabètes ou toutes autres catégories sociales dites défavorisées, d'acquérir des connaissances. Elle mérite d'être bien structurée, avec un programme bien élaboré, pour permettre à chaque apprenant entant que citoyen, de contribuer (dans la mesure du possible) aux efforts de production. C'est bien cela l'effort à fournir dans ce cadre.

Concernant la classification, les initiatives non formelles entant que processus d'éducation, peuvent bien répondre aux différents modèles, autant celui d'HARBISON, de SIMKIMS TIM, que celui de COOMBS, selon les aspects d'analyse considérés.

Au regard de la variété de types organisés à Kinshasa, nous avons élaboré un essai de classification des initiatives d'ENF, fondé sur la nature des programmes. Ce critère(programme) nous a semblé plus commode vu son caractère plus général et englobant. C'est donc ce modèle que nous proposons comme contribution dans la catégorisation des différentes opportunités de l'ENF.

Ces éléments permettent d'admettre notre deuxième supposition selon laquelle les différents programmes d'éducation non formelle organisés à Kinshasa se prêtent bien à une classification.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand