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Une lecture de la coopération américano-camerounaise depuis 2001:contribution à l'étude des dimensions pétrolière et militaire

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par Alexis NZEUGANG
Université de Yaoundé II (Soa) - Master II 2005
  

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B-LE SYSTEME AMERICAIN DE DEFENSE AU PROFIT DU CAMEROUN ?

Nous-nous appesantirons dans ce titre sur deux questions : le transfert de la technologie et la question du renseignement militaire. Si la haute technologie militaire permet aux américains de se hisser au rang de première puissance du monde, l'intense activité de renseignement qu'ils mènent partout leur permet de recueillir les informations nécessaires à la prise de décisions utiles.

1 - COOPERATION ET TRANSFERT DE TECHNOLOGIE MILITAIRE

Les Etats-Unis sont aujourd'hui incontestablement la puissance la plus avancée en matière de technologie militaire. Des recherches sont encouragées dans ce sens grâce à un budget titanesque qui s' élève en 2003 à 379 milliards de dollars (Richardot, 2003 : 38-42) ; soit plus de 250 mille milliards de FCFA.

Des avantages dans ce sens ne semblent pas encore avoir été acquis au Cameroun. Mais, ils s'annoncent dans la mesure où des arguments y relatif ont été avancés. En effet, deux faits nous confortent dans cette logique. Suite à la transformation de l'African crisis Response Initiative (ACRI) en African contingency operation and Training Assistance (ACOTA) par le Président Bush au printemps 2002, l'on assiste à un changement de tactique. Il y'a extension des zones d'intervention de l'ACOTA. Le matériel affecté aux forces africaines n'est plus non létal, mais de véritables armes de combat. Un programme régional de maintien de la paix est mis en oeuvre. Il vise un entraînement aux tactiques offensives et un transfert de technologie militaire (Abramovici, 2004 : 14-15). Dans une perspective comparative, on peut envisager cet apport au Cameroun dans une échéance plus ou moins brève77(*).

Au surplus, lors de sa visite au Cameroun le 05 mai 2005, Madame Cindy L. Courville78(*) déclare que le Cameroun occupe une position de leader au sein du COPAX. Qu'en tant que tel, les Etats-Unis comptaient coopérer avec lui pour assurer la sécurité et la paix dans la sous-région. Afin d'y parvenir, les Etats-Unis entendent mettre à la disposition des forces armées locales des capacités technologiques nécessaires pour assurer leur propre sécurité ainsi que celle de la sous-région (Amayena, 06 mai 2005).

2 - LA QUESTION DU RENSEIGNEMENT MILITAIRE

Nonobstant les failles constatées à la suite des attentats du 11 Septembre 2001, les Etats-Unis disposent à n'en point douter du système de renseignement le plus perfectionné du monde. Des milliers d'hommes disséminés sur leur territoire et partout dans le monde sont chargés à travers différents organismes de recueillir les informations nécessaires aux politiques. Des moyens conséquents sont alloués à ce service ô combien important (Balthazar, Vaisse et David, 2003 : 193-200). Bien entendu que ce système est développé essentiellement pour assurer la sécurité des Etats-Unis. Mais, il bénéficie aussi aux pays amis dans lesquels les Etats-Unis ont des intérêts. Leur ambassade leur sert généralement de relais de recueil, de traitement et de transmission des informations comme ce fut le cas au Gabon, au Zaïre, ou au Congo Brazzaville pour le problème Angolais dans les années 80 et 90 (Cohen, 2000 : 221).

Les exigences scientifiques ne nous permettent pas d'aller jusqu'à affirmer avec la Nouvelle Expression (Bambou, 8 février 2006) le rôle de la Central Intelligence Agency (CIA) sur la sécurité personnelle du président du Cameroun, ni la mise à sa disposition de la liste des gestionnaires indélicats des fonds publics. Néanmoins, on peut s'interroger sur l'engagement que les Etats-Unis ont pris en Mars 2003 par la voix du Secrétaire d'Etat Colin Powell lorsqu'il déclarait : « Cameroon is a place of stability in that part of Africa and we want to do every thing we can to strengthen the government and to strengthen our relationship with Cameroon »79(*). Renforcer leurs relations avec le Cameroun ne pose a priori aucun problème majeur. Mais, comment parviendront-ils donc à maintenir la stabilité politique, mieux, à renforcer le gouvernement du Cameroun s'ils ne disposent pas d'assez d'informations ? Cette préoccupation est d'autant plus lancinante qu'on sait que les Etats-Unis réitèrent qu'ils veulent investir au Cameroun qu'ils considèrent comme un partenaire de choix, qu'ils en ont les moyens et que cette initiative peut être mutuellement bénéfique aux deux Etats.

Qui plus est, l'information est un précieux instrument d'aide à la décision politique. Le mythique secret d'Etat oblige les autorités militaires à être très parcimonieuses, voire réservées sur cette question pourtant possible80(*). En tout état de cause, retenons que les Etats-Unis, comme d'ailleurs d'autres grandes puissances ont l'habitude d'affecter leurs agents de renseignement au service des pays dits amis. Il en est ainsi lorsque de cela dépendent les intérêts nationaux des deux partenaires.

Au demeurant, l'Israël entretient une coopération militaire assez pointue avec le Cameroun. Or en qualité d'allié stratégique des Etats-Unis, cet Etat dispose aussi d'une capacité de renseignement très avancée. L'Israël prend une part importante dans la formation de la garde présidentielle du Cameroun, tout comme il intervient en matière de renseignement. Il pourrait travailler en collaboration avec les Etats-Unis dans cette optique. En tout cas, cela ne nous semble pas utopique (entretien avec un Officier supérieur des armées camerounaises, octobre 2006).

* 77 Cette idée vient d'un officier des armées camerounaises qui a requis l'anonymat.

* 78Le Dr Cindy L. Courville est alors conseillère du Président George Bush.

* 79 Voir le site du Département d'Etat www.state.gov Sous titre: « Remarks after meeting with Cameroon president Biya » 22 Mars 2003.

* 80 Entretien avec un officier qui a requis l'anonymat.

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