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Analyse socio-économique de la commercialisation du cacao en zone forestière du sud Cameroun

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par Denis Pompidou FOLEFACK
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, Belgique - Diplôme d'Etudes Spécialisées en Economie et Sociologie rurales 2003
  

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4.2. SERVICE AGRAIRE DANS LA ZONE

4.2.1. Principaux fournisseurs et utilisation d'intrants dans la zone

Avant la libéralisation, la fourniture d'intrants relevait pour l'essentiel d'organismes publics. Les engrais, pesticides et semences étaient importés ou produits localement par l'Etat et fournis aux agriculteurs, généralement a titre gratuit et/ ou subventionnés. Leur coOt était déduit du prix versé par l'office de commercialisation ou les coopératives au moment de l'achat de la récolte. La libéralisation des circuits de vente de tous les intrants agricoles s'est faite parallèlement a celle des circuits de commercialisation des cultures de rente, et le secteur privé prend aujourd'hui une part active aux transactions sur les intrants agricoles (semences et plants, engrais, matériels agricoles et produits phytosanitaires etc.).

a) Principaux fournisseurs d'intrants utiIisés dans Ia zone

Vendeurs privés Vendeurs privés Organisations Cooperatives Acheteurs prives Autres planteurs Autres

agrees non autorités paysannes de cacao ou voisins

51,9

37,42

3,12 2,49 1,87 2,08 1,04

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10

0

Figure 4: Principaux fournisseurs d'intrants dans la zone

La figure suivante présente les principaux fournisseurs d'intrants agricoles dans la zone. Source : Résultats d'enquête

La fin du monopole étatique donne naissance a plusieurs acteurs dans le secteur du marché d'intrants. Cela s'est traduit par l'entrée fulgurante du secteur privé, qui contrôle près de 80 % du marché d'intrants au Cameroun et dans la zone en particulier. Parmi les vendeurs privés dominant le marché, nous observons qu'environ 51,98 % sont agrées tandis que, 37,42 % sont recensés parmi les vendeurs privées non agrées, mais qui opèrent sous simple déclaration d'existence. La part du marché (20 %) est contrôlée les organisations paysannes, coopératives, acheteurs privés de cacao, autres planteurs... La présence remarquable des privés dans ce secteur d'intrants agricoles et une absence de réglementation de législation dans ce secteur amène une certaine anarchie dans l'organisation du marché. Cet état de chose fait a entraIner une augmentation considérable des prix d'achats, ajouté a cela le problème d'accès aux intrants et crédits, car les vendeurs privés ne desservent pas les zones enclavés éloignés et les zones de faible demande. Tout cela créait une asymétrie forte et une détérioration des termes de l'échange dans le secteur agricole.

b) Utilisation d'intrants dans les exploitations

L'effet de la libéralisation sur l'application d'intrants aux cultures de rente doit être apprécié, par rapport a l'évolution parallèle des modalités générales de commercialisation des intrants. Dans la zone, la libéralisation s'est accompagnée d'une suppression de la subvention accordée aux utilisateurs de ces produits. L'analyse des données nous permet de constater qu'au plus 80 % des chefs d'exploitation utilisent des intrants appropriés. En plus, il ressort que seulement 20 % n'utilisent aucun intrant adéquat pour leur exploitation, ceci par manque de moyens financiers et du problème de disponibilité d'intrants dans certaines zones enclavées. Face aux résultats disponibles a l'heure actuelle, il est difficile de se prononcer sur l'intensité et le degré d'utilisation des intrants dans chaque ménage. De ces résultats, il ressort une forte régression dans l'utilisation des intrants adéquats dans les exploitations.

Defo (2001); Banque Mondiale (2002) estiment que cette tendance baissière d'utilisation d'intrants est liée a plusieurs facteurs économiques:

· Le prix élevé des engrais, car après la libéralisation, le marché d'intrants est passé aux mains des privés, et que les paysans ont vu les prix doublés, voire méme triplés pour certain.

· La qualité et la disponibilité de certains engrais sur le marché de la zone.

· L'impraticabilité de certaines pistes rurales ne permet pas l'acheminement des intrants a gricoles.

· Le découragement des paysans suite aux fluctuations des prix et des bas prix aux producteurs.

En plus de ces facteurs, il faut ajouter, le manque d'une législation réglementant (cadre juridique) la participation du secteur privé au système de fourniture d'intrants. L'essentiel de la législation existante porte encore sur les méthodes de commercialisation dépassées, et n'a pas encore été adapté aux nouvelles conditions de marché. Ainsi, pour faire participer pleinement le secteur privé a la fourniture d'intrants, il importe que l'Etat élabore une législation existante appropriée pour réguler le secteur d'intrants au Cameroun.

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