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Analyse socio-économique de la commercialisation du cacao en zone forestière du sud Cameroun

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par Denis Pompidou FOLEFACK
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, Belgique - Diplôme d'Etudes Spécialisées en Economie et Sociologie rurales 2003
  

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4.3.3. Collecte du produit

La collecte du produit constitue un enjeu assez important pour la commercialisation des produits dans la zone. Avec la libéralisation du marché, le planteur est disposé a vendre son produit a n'importe quel acheteur, ce qui suppose qu'il est le seul responsable du transport de son produit du bord du champ jusqu'au point de collecte ou de vente (les distances parcourues pouvant variées de 0-5 km) . Plusieurs moyens de transport sont ainsi utilisés par les planteurs, a l'instar des bicyclettes, pousse pousse, brouette, transport public, et par tête. Malgré la diversité et la variabilité des moyens de transport du cacao, les paysans restent confrontés aux problèmes d'impraticabilité de certaines pistes rurales, au moment de la collecte et de l'acheminement des intrants agricoles.

Cette situation amène les producteurs a stocker longtemps leur récolte au risque de voir celle-ci perdre la qualité. En plus, les coUts de transactions importants rendent l'opération peu attrayante pour les acheteurs, et amènent les planteurs de certaines zones a vendre leur production en dehors des marchés groupés et aux prix nettement inférieur aux prix de référence sur le marché.

4.3.4. Principaux acheteurs de cacao dans la zone

Dans la zone, avec la libéralisation et la perte du monopole d'achats des coopératives, plusieurs acheteurs dominent le marché du cacao au Cameroun. Les principaux acheteurs rencontrés dans la zone forestière sont consignés dans le tableau suivant.

Tableau 11 : Type d'acheteur du cacao

Acheteur Fréquence Pourcentage (%)

Acheteur privé agrée 245 40,83

Acheteur privé non agrée 257 42,83

Autre planteur du village 40 6,66

Autorité étatique 40 6,66

Organisationpaysanne 18 3
/coopérative

Total 600 100
Source : Résultats d'enquête

Depuis 1995, l'achat du cacao est très convoité, car cette activité est bien rentable pour les opérateurs. Ainsi, l'on observe dans la zone une multitude d'acheteurs de cacao, donc les privés sont les plus importants dans toutes les régions. A partir du tableau cidessus, il ressort donc que le secteur privé contrôle aujourd'hui plus de 80 % du marché de cacao, contre a peine 20 % pour les anciens monopoles. Parmi les acheteurs dits privés, plus de 40 % sont agrées contre 42 % non agrées, mais opérants sous le couvert

des exportateurs, dont ils sont des mandataires. Nous constatons une nette augmentation des exportateurs, leur nombre est passé du simple au quintuple (voir plus) et chaque exportateur est libre d'acheter oU bon lui semble au prix qu'il estime compatible avec son contrat et sa structure de charge. Car, la notion de zone d'achat potentiel, a disparu en même temps l'agrément des exportateurs a fait place a une simple déclaration d 'existence.

La plupart des acheteurs présents sur le terrain collecte les produits pour le compte des exportateurs, et perçoive de ces derniers leurs marges de profit. Hormis les situations oU l'acheteur est exportateur lui-même, c'est un système qui s'apparente au schéma mandant-mandataire, oU le mandataire en position privilégié (plus proche du producteur) bénéficie d'une foule d'information sur les conditions d'achats en milieu paysan. Ce dernier cherche du fait de cette asymétrie informationnelle, a tirer avantage du système d'échange et ceci au détriment, d'abord du producteur (prix le plus bas possible, indépendant du prix d'équilibre du marché) et ensuite du mandant (exportateur). Ceci par des pratiques qui portent atteinte a la qualité du produit et qui en fait entamera le volume a exporter du mandant. Ainsi, la multiplicité du nombre d'acheteurs privés agrées et non agrées dans le circuit de transaction accentue le problème de perte de la qualité du cacao camerounais. En effet, le pré contrôle qui devrait se faire a leur niveau a disparu, et les acheteurs sont préoccupées par le volume acheté et non la qualité.

Au Cameroun et dans la zone forestière, les grands industriels mondiaux sont implantés. Ces industriels vont jusqu'à bord champ a travers leurs représentants locaux. En effet, trois industriels achètent 95% du cacao camerounais. Il s'agit notamment de : ADM représenté par CAMACO, CARG!LL représenté par TELCAR et BARRY CA!LLEBAUT représenté par S!C CACAO. En fait, la panoplie d'exportateurs recensés au Cameroun sont en réalités des chargeurs qui revendent FOB a ces trois industriels de qui, ils reçoivent les financements (Banque mondiale, 2002, Bernard, Op. cit.).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault