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Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques à l'hôpital provincial d'El Kelaa

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par Rachid HMIMOU
Université Ibn Tofail- Faculté des Sciences de Kénitra - Laboratoire de Génétique et Biométrie - DESS Sciences Biologiques et Pharmaceutiques 2004
  

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E- Clinique

1- Tableau clinique

Les manifestations cliniques sont très variées. Certaines dominent par leur grande fréquence (douleur et état d'agitation) ou leur gravité (oedème pulmonaire ou collapsus vasculaire). (EL AMINN; 1995). Les effets neurotoxiques et cardio-respiratoires dominent la symptomatologie et détermine la sévérité du tableau clinique (RHALEM, 1998).

1-1 : La douleur:

La douleur au point de piqûre est la manifestation la plus fréquente. Elle est très intense, sous forme de sensation de brûlure. Sa durée varie selon les auteurs de quelques minutes à quelques heures.

Elle est parfois accompagnée d'une réaction érythémateuse (ISMAIL; 1994) avec ou sans oedème. Le scorpion peut piquer sans inoculer le venin, la piqûre n'est généralement pas douloureuse dans ce cas.

1-2. Les signes généraux:

Ils sont inconstants et d'intensité variable, fonction de l'âge du malade, de l'espèce du scorpion, de la venimosité et de la quantité du venin injecté ( Osnaya Romero, 2001).

L'apparition de certains signes généraux, cardiovasculaires, pulmonaires, neurologiques, digestifs est le stigmate de l'injection du venin lors de la piq û re.

Les symptômes apparaissent 5 à 30mn après l'injection de venin, 91% des patients piqués développent des symptômes dans un délai de 2 h à 4h (GAJNAN et al.1999), se diversifient et s'aggravent plus ou moins rapidement, donnant un tableau polymorphe d'atteintes multiviscérales, pouvant aboutir à des cas de décès.

1-2-a. Les signes digestifs

Des nausées et des vomissements annoncent généralement l'apparition des signes généraux et du syndrome muscarinique avec diarrhées et douleurs abdominales.

1-2-b. Les signes neurovégétatifs:

Ils sont les plus spectaculaires à type de sueurs profuses, hypersialorrhée, hyperthermie, hypothermie, myosis, mydriase et priapisme chez le sexe masculin (AMITAI, 1998).

Patel (1994) par des expériences sur le lapin et le rat a démontré que la température augmente suite à une piqûre de Buthus tamulus par différents mécanismes autre que l'activité pyrogénique des prostaglandines noté par Ismail et al. (1990). Le priapisme apparent chez le sexe masculin est causé par une stimulation du système nerveux autonome principalement le parasympathique (Dittrich, 2002).

1-2-c. les signes neurologiques et musculaires:

Les spasmes musculaires sont fréquents, bien que d'intensité variable, localisés ou généralisés, intéressant le plus souvent les membres, la paroi abdominale et le pharynx. Des convulsions sont possibles surtout chez le nourrisson et le petit enfant. (EL AMNIN, 1995). Les complications cerebrovasculaires dues aux envenimations scoprioniques sont rares, notamment des cas de thromboses intravasculaires.

L'hémorragie de l'intracérébral peut suivre une hypertension. Thacker en 2004 a noté chez un patient de 17 ans de multiples infarctus cérébraux, des ischémies des membres et des neuropathies optiques bilatéraux.

1-2-d. les signes respiratoires:

Ils peuvent apparaître à tout moment. Il s'agit le plus souvent d'une polypnée mais le rythme respiratoire peut être irrégulier.

A l'extrême il peut y avoir une insuffisance respiratoire aiguë ou un oedème aigu pulmonaire: cyanose, signes de lutte, mousse aux lèvres, blockpnée, stridor, wheezing, râles crépitants.

1-2-e. les signes cardiovasculaires:

Les signes cardiovasculaires sont fréquemment décrits comme cause essentielle de décès (BAWASKAR, 1986; AMARAL, 1991; KARNAD, 1998). La tachycardie sinusale est très fréquente mais elle peut être remplacée par une bradycardie. On peut également observer aussi un rythme cardiaque irrégulier et différents troubles du rythme. Le plus souvent une pression artérielle est présente au début; elle peut atteindre des valeurs très élevées (180-320 mm Hg.) de la 28éme à la 40éme minute a l'envenimation (MURTHY,2003), puis elle reviens à la normale et peut parfois faire place à une hypotension artérielle. (ISMAIL, 1990).

L'effet de l'hypertension est parfois si durable et prononcé qu'il est considéré comme l'un des facteurs étiologiques de l'insuffisance cardiaque et de l'oedème pulmonaire suite à la piqûre de scorpion. (ABROUG, 1994). L'hypotension peut être transitoire, sans conséquences ou prolongée et résistante aux agents hypertenseurs. L'hypotension artérielle peut évoluer vers le collapsus et l'arrêt cardiaque.

L'exploration de la perfusion myocardique par scintigraphie au thallium 201 chez des patients à problème cardiaque a pu montrer une hypoperfusion du myocarde responsable de l'eschemie cardiaque. (Bahloul; 2003) résultant d'un effet inotrope des catécholamines.

Ce sont surtout les manifestations cardiorespiratoires, principalement le choc cardiologique et l'oedème pulmonaire qui mènent vers le décès des cas d'envenimations scorpioniques (Gueron; 1992 Alamin; 1995). Plusieurs auteurs ont proposé une classification des manifestations cardiovasculaires. Ainsi Gueron et Ovsyscher distinguent cinq catégories:

· Hypertension;

· Hypotension;

· OEdème pulmonaire avec hypertension;

· OEdème pulmonaire avec hypotension;

· Troubles du rythme cardiaque.

1-2-f. les signes biologiques:

Il existe une élévation fréquente de la glycémie (2 à 2,5g/l). Selon Murthy (1994), la libération massive des catécholamines suite à la stimulation du système nerveux autonome, fais augmenter le taux d'angiotensine II et inhibe la sécrétion de l'insuline.

L'hyperamylasemie est noté chez des enfants piqués par Tityus serrulatus (Bucharest ,1995). Les troubles électrolytiques sont généralement modérés. Hyponatrémie, hyperkaliémie et hypocalcémie; des perturbations des transaminases sont également notés.

Bahloul (2002) a observé une augmentation de l'hémoglobine et des protéines plasmatiques chez les patients atteints d'oedème pulmonaire, une protidémie >72 g/l représente un signe prédictif de survenue d'oedème pulmonaire chez les patients piqués par scorpion. Les métabolites des catécholamines au niveau des urines sont aussi augmentés (Bouaziz1 996).

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