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Internet : Une nouvelle dimension du Système International

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par Arnaud GARRIGUES
Université des Sciences Sociales - Toulouse 1 - Master 1 De Science Politique 2006
  

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b) Protocoles techniques basiques

En fait, nous allons surtout expliquer le service DNS. Cependant, quelques précisions seront faites auparavant.

Tout d'abord, la première question que l'on doit se poser est : qu'est-ce qu'une adresse IP ?

Une adresse IP est une suite de chiffres présentés comme suit : 234. 245. 165. 168. Il s'agit donc d'une suite de quatre groupes de chiffres. Ces chiffres peuvent être au nombre de 1, de 2 ou de 3. Ex. : 1. 245. 65. 167. Le terme IP signifie Internet Protocole.

26 Sorte de Wifi à l'échelle régionale. Certains départements ont fait le choix de cette technologie pour désenclaver certaines zones.

27 A hauteur de 9 millions dans le cadre du projet OPERA.

La première constatation de ce type d'adresses est que son nombre est limité. En effet, la première adresse serait donc 0.0.0.0 et la dernière 255.255.255.255. Cela constitue donc ce que l'on appelle actuellement une ressource rare. En effet, le nombre d'adresses maximum est de 232 avec cette version de l'IP encore la plus répandue IPv428. C'est pour cela qu'un nouveau type d'adressage a été conçu, l'IPv6 qui lui, conçu différemment est virtuellement inépuisable. En réalité, il y aurait 2128 d'adresses possibles et on comprend mieux le « virtuellement ».

En terme pratique, toute machine se connectant à un réseau dit « TCP/IP », c'est-à-dire un réseau se servant des protocoles d'Internet doit donner à chaque terminal ou ordinateur connecté, une telle adresse. Cependant, tous les ordinateurs ne sont pas connectés à Internet : ils peuvent être connectés à un réseau qui lui est connecté grâce à un ordinateur à Internet. Ainsi, X ordinateurs appartenant à un réseau Y auront chacun une seule et unique IP, Z, sur Internet, tout en ayant X IP internes sur le réseau « interne » ce qui relativise tout de même la raréfaction de ces adresses.

Enfin, lorsqu'on sait que ces adresses font l'objet de transactions économiques et que chaque fournisseur d'accès à Internet est obligé d'acheter des IP sous des formes de transactions économiques parfois originales, on comprend que des enjeux puissent se constituer. Nous y reviendrons dans la suite de ce mémoire.

Le protocole TCP - Transmission Control Protocol- est souvent associé au protocole IP. On désigne généralement Internet et les réseaux qui utilisent les mêmes protocoles comme des réseaux « TCP/IP ». Ce protocole est celui qui garantit le transfert des données entre les différents ordinateurs. Il est important de préciser une chose dans le cadre de ces transferts. L'information envoyée d'un ordinateur à un autre sur Internet est divisée en « paquets », en partie d'information. Ces informations sont envoyées munies de l'adresse de l'expéditeur et de l'adresse du récepteur. Cela implique qu'il n'est pas nécessaire que toutes les informations passent par les mêmes groupes de réseaux de niveau inférieurs. En d'autres termes, elles n'empruntent pas forcément le même chemin et passent à différents endroits et par différents noeuds. Les concepteurs d'Internet avaient conscience de cela et surtout du fait que le passage par différent réseau impliquait probablement des redécoupages de ces paquets ou des agencements différents. C'est pour cela que les protocoles ont été conçus sur le principe de l'adaptation et de l'interconnexion. Contrairement aux réseaux Cyclad,

28 Pour Internet Protocole version 4.

basés sur un pari de normalisation des réseaux, Internet supporte les différences de réseaux et de normes et c'est ce qui en fait la richesse. Cependant, une tendance actuelle tend à contrecarrer cela et engendre un mouvement de balkanisation d'Internet. Nous y reviendrons plus tard.

Le dernier protocole auquel on s'intéressera concerne le DNS - Domain Name Service. C'est sans doute le plus intéressant et certains n'hésitent pas à dire que maîtriser le DNS, c'est maîtriser Internet.

L'acronyme DNS regroupe plusieurs choses : une procédure technique permettant de « résoudre » les adresses, des serveurs avec des fonctions spécifiques et une organisation hiérarchique des membres d'Internet.

Concernant la procédure technique, il s'agit d'un annuaire hiérarchisé mettant en rapport les adresses web URL (Uniform Ressource Locator) du type : http://ww.univ-tlse1.fr et les adresses IP correspondantes telles que nous avons vues plus haut.

Comme nous l'avons dit plus haut, chaque « machine » connectée en permanence et qui héberge des sites web a besoin d'une adresse IP pour être intégrée sur le réseau. Cependant, plusieurs choses sont alors possibles : la première, c'est le simple fait qu'un serveur hébergeant des sites web peut en héberger plusieurs et qu'il lui est nécessaire de savoir ce que l'on veut obtenir de ce serveur. La seconde raison est que les routeurs qui indiquent la route à suivre fonctionnent avec les IP, tout simplement parce que la gestion des sites ou des domaines est très difficile en raison, entre autres, de leur capacité de mouvement29. Donc, satisfaire une requête de la part d'un internaute, c'est-à-dire tout simplement afficher le site demandé réclame la connaissance de deux éléments : l'IP et l'adresse en tant que telle du site. C'est là qu'intervient les serveurs DNS, en fournissant la ou les IP nécessaires pour arriver au site, l'URL provenant elle de la mémoire de l'internaute, de son navigateur ou bien des moteurs de recherche30. Ainsi, l'absence de DNS a pour conséquence l'incapacité de la machine à utiliser Internet et à se diriger dans le réseau : il ne s'agit alors pas d'un manque d'indication sur la route à suivre mais tout simplement qu'elle ne sait pas où aller.

29 Ex. : le site radioblog a changé de domaine (. Fr à .com) en moins d'une semaine car il était devenu illégal en France.

30 Google, Yahoo et les autres

Cependant, le DNS existe en raison de l'organisation d'Internet en domaines. L'expansion de l'ordinateur et la difficulté de gestion du routage dans les années 90 ont eu pour conséquence un phénomène orignal mais gênant : il était devenu plus facile d'indiquer la route à suivre que l'IP de destination ou encore l'adresse. C'est pour cela que Jon POSTEL a créé les CCTLD et qu'ont été créés les GTLD.

Les CCTLD31 et les GTLD32 correspondent donc à la partie supérieure de l'organisation hiérarchique des domaines. Le premier désigne les domaines appartenant au pays et les seconds sont plus généraux et généralement gérés comme une ressource économique pour les entreprises. La liste des noms de domaines et leur organisation hiérarchique est disponible en annexe.

Pour expliciter la nature de ces noms de domaine, nous prendrons 3 exemples :

1er Ex. : http://www.univ-tlse1.fr : Lorsqu'on analyse cette adresse, nous avons tout d'abord une suite de lettre et de sigles techniques « http:// » qui ne nous intéressent pas ici. Les trois « w » désignent le World Wide Web, c'est-à-dire l'espace particulier de contenu dans lequel nous naviguons. Le reste est plus intéressant : le « univ-tlse1 » est le nom du sous-domaine dans lequel nous naviguons et qui appartient lui, à un domaine plus important, celui du CCTLD français, le .fr. Si vous vous référez à l'annexe 1, vous comprendrez aisément cette disposition hiérarchique.

2ème Ex. : http://arnaudgarrigues.free.fr : Il s'agit ici d'une page personnelle mise à disposition par un fournisseur d'accès à Internet. Nous avons ici une subdivision supplémentaire. Nous sommes dans le sous-domaine « arnaudgarrigues »appartenant au sous domaine « free » qui appartient lui au CCTLD français.

3ème exemple : www.google.com : Le site du moteur de recherche bien connu lui nous montre seulement que quelque soit la nature du domaine de niveau supérieur envisagée, qu'il soit général ou bien « national », la rédaction est la même. Seul le nom de domaine change.

Cependant, il ne faut pas oublier de préciser que le « arnaudgarrigues.free.fr » est un nom de domaine bien particulier et constitue un domaine bien particulier. De même que le « google.com » ou le « univ-tlse1.fr ». Il y a une responsabilité sur ce domaine et des droits

31 Country Code Top Level Domains: .fr, .de

32 Generic Top Level Domains: .com, .biz

patrimoniaux33 de même qu'il y a souveraineté sur les CCTLD. C'est pourquoi tout cela créé des enjeux.

La conséquence première du DNS est son caractère obligatoire pour le fonctionnement d'Internet. La seconde est que toute personne voulant créer un site doit en passer par les noms de domaines. En conséquence de quoi, la gestion du DNS et son évolution sont devenues un des aspects les plus importants d'Internet et des plus controversés.

Le dernier aspect de l'architecture d'Internet auquel nous allons nous intéresser est celui des contenus. On sait donc maintenant comment sont positionnées les infrastructures dans le système et nous avons décrit les protocoles basiques et permis ainsi une meilleure compréhension d'Internet.

Cependant, aucun mot n'a été dit à propos du Web, de la Toile... Lorsque vous surfez sur Internet à l'aide des moteurs de recherche ou des sites enregistrés sur votre ordinateur, vous utilisez des programmes spéciaux appelés Navigateurs. Ces navigateurs vont aller chercher pour les utilisateurs les informations nécessaires sur les serveurs où elles sont enregistrées et les compiler, les traiter afin d'afficher les pages web auxquelles nous sommes habitués.

Le Web ou plus exactement le World Wide Web a été inventé par Tim-Berners LEE, un chercheur du CERN34, dans les années 90. C'est lui qui va inventer les protocoles clés que sont le HTTP, les URL et le langage de programmation de base des sites web, le HTML. En 93, aux Etats-Unis, naît le premier navigateur Mosaic qui sera rapidement remplacé par Netscape. Cette interface entre l'utilisateur et le système va permettre aux non-spécialistes d'y accéder plus facilement et c'est à partir de ce moment que l'utilisation d'Internet va grimper en flèche. Si le Web n'a pas de conséquence immédiate en termes de politique ou de Relations Internationales, il paraît important de savoir comment le placer dans le système Internet.

D'autres logiciels ont vu le jour, concernant les contenus, et se sont rapidement popularisés. C'est notamment le cas des logiciels de Peer-to-Peer (P2P) comme Kazaa ou eMule. Ou bien

33 J. POSTEL a écris dans les RFC que les noms de domaine n'appartiennent en théorie à personne. Tant que vous payez pour l'obtenir, il est à vous. L'arrêt de ces paiements entraîne la disparition de ces noms de domaine. Cependant, cela n'est pas vrai pour les CCTLD en raison de la souveraineté.

34 Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire

encore les logiciels de discussion en ligne tels que MSN Messenger. La dernière innovation est le Web 2.0 dont l'évolution passionne actuellement un certain nombre de chercheurs et dont l'évolution principale concerne la relation entre les internautes et leurs utilisations de plus en plus importantes d'Internet dans la vie de tous les jours et pour des tâches qui auparavant, ne concernaient en rien le Web. C'est notamment le cas de l'administration en ligne qui pose des problèmes comme la sécurité ou l'indépendance de ces systèmes.

Ici se termine donc l'exposé de l'architecture d'Internet. De plus, l'importance du DNS entraîne l'importance accrue de la personne chargée de la gestion de ce service. C'est pourquoi nous allons nous intéresser dans la partie suivante à cette personne morale : l' I CAN N.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore