WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La communication participative communautaire au Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Sébastien Froger
Universite Stendhal Grenoble 3 - Institu de la communication et des médias - Master 2 communication scientifique et technique 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion

Le terme de communication participative ne se suffit pas en lui-même. Il cache beaucoup de visions, de points de vue et de questions qui restent en suspens.

Issue de la communication pour le développement, cette philosophie possède tout de même des caractéristiques que tous les auteurs et pratiquants s'accordent à lui attribuer. Née de l'expérience des premiers modèles de communication pour le développement trop restrictifs et simplistes, la nécessité de placer la population au coeur des stratégies de développement apparaît désormais comme évidente.

Evidente pour les chercheurs et beaucoup de praticiens, mais sur le terrain, on est bien souvent loin de ce principe de donner le pouvoir de décision à la population grâce à l'utilisation de la communication participative, qui veut faciliter les échanges entre les différents intervenants (membres d'une communauté, ONG, autorités...).

Alors si l'utilisation de la communication participative est présentée comme la solution, du moins théoriquement, pour responsabiliser les populations, les rendre actrices de la résolution de leurs problèmes, pourquoi subsiste-t-il encore tous ces difficultés et réticences constatées dans la pratique ?

La communication participative, bien que séduisante dans sa philosophie, soulève de nombreuses questions et pose des obstacles différents des autres modèles de communication. Alors remplace-t-on pour autant des difficultés inhérentes à un modèle par d'autres ?

Dans les modèles diffusionnistes, l'impact des campagnes de sensibilisation constaté est faible, la responsabilisation des populations sur un projet de désertification par exemple, empêchera sa pérennisation.

Tandis que la communication participative au niveau communautaire pourra soulever des conflits, coûter cher, n'avoir que peu de retombées à court terme...

Mais deux raisons majeures font pencher la balance en faveur de la communication participative.

Premièrement, la pratique montre que les actions entreprises à l'aide de la communication participatives se sont avérées bien plus efficaces.

Deuxièmement, les difficultés rencontrées dans le domaine ne sont pas incontournables, seulement, il reste beaucoup à développer, améliorer, rechercher, échanger, pour arriver à un résultat meilleur.

On pourrait ajouter à cela que la communication participative est également possible à un niveau plus large que celui de la communauté, mais il ne s'agissait pas du sujet de l'étude nous concernant.

Si la communication participative reste cantonnée actuellement à certains domaines du développement (social, structurel, économique, environnemental principalement), elle gagnerait tout à s'étendre vers d'autres aspects, comme celui exploré en particulier, à savoir le développement de la culture scientifique.

En effet, une des causes des difficultés rencontrées dans la recherche au Sénégal, mais aussi ailleurs, est le manque de vision des enjeux que soulève la recherche scientifique. Dans un contexte où les innovations scientifiques sont un des moteurs possible du développement, par de nouvelles techniques agricoles par exemple, de réduction de la pauvreté, de lutte contre les endémies, le soutien de la population est quasi indispensable. Car elle permet l'acceptation des innovations bien sûr, mais aussi parce qu'elle joue son rôle critique, indispensable pour adapter les programmes de recherche aux enjeux réels.

C'est ce que tend à faire la recherche participative, qui tente d'inclure des représentants de la population dans l'élaboration de ses programmes, pour en finir avec ces innovations laissées à l'abandon car incomprises ou totalement inadaptées.

Actuellement, nous ne pensons pas que la communication participative soit une solution miraculeuse, applicable à tous les domaines de la communication. En revanche, elle constitue ce qui se révèle être le plus efficace au niveau communautaire, le niveau de la vie quotidienne en société. L'atout majeur des principes issus de la communication participative, c'est son adaptabilité. Comment rendre une communication efficace si ce n'est en l'adaptant au mieux au contexte ? Reste à continuer de chercher les meilleurs moyens d'y parvenir.

C'est cette même adaptabilité, grâce à l'implication des premiers concernés, qui laisse supposer que le concept est généralisable à d'autres domaines et à d'autres lieux certainement. Cela reste à vérifier par la pratique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry