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 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
AVANT PROPOS  
Ce   Travail   d'Etude   et   de   Recherche   (TER)   s'inscrit 
 dans   le   cadre   de   notre  
formation  universitaire  pour  l'obtention  d'une 
maîtrise  en  Géographie.  Il  nous  a  permis,  en  
effet de nous familiariser avec le terrain et de mettre en
pratique les connaissances théoriques  
acquises  dans  le  module  Urbanisme  et  en même  temps 
de pouvoir  démontrer notre  capacité  
d'analyse et de synthèse face à une situation
donnée.  
Ainsi,    notre    sujet : « Croissance    urbaine    et
   gestion    des    infrastructures    et  
équipements  marchands  à  Dakar :  Cas  des 
nouvelles  centralités  commerciales »,  était 
très  
difficile  à   cerner  du   fait   des   enjeux   et  
aspects   nombreux   que  représentent   les   centres  
commerciaux à Dakar.  
Dans  ce  sens,  les  centres  commerciaux  constituent  à
 n'en  pas  douter  de  nouveaux  types  
d'équipement   capable   d'apporter   une  solution   aux 
 problèmes   liés   à  l'encombrement,   à  
l'occupation anarchique et naturellement à
l'amélioration du commerce à Dakar.  
De plus, nous avons fait de notre mieux pour que ce travail soit
innovateur, instructif, pratique  
et  informatif,  afin  qu'il  soit  un  document  de 
référence  dans  la  thématique  des  centres  
commerciaux.  
Pour  ce  faire,  nous  avons  rencontrés 
d'énormes  difficultés  sur  la  carence  de  la  
documentation  pour  les  centres  commerciaux.  Toutefois, 
elles  ont  été  remontées  grâce  au  
soutien de nombreuses personnes.  
Seydou KAMARA  
1  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
REMERCIEMENTS  
Tout   d'abord   rendons   grâce   à   Dieu    Le  
Tout   Puissant,   Le   Clément   et   Le  
Miséricordieux, Son Prophète Seydina Mouhamed (Paix
 et  Salut  soit  sur lui), et  à la grande  
famille de Seydi Hadj Malick SY (RTA)  
Un  grand  merci  à  mes  parents,  Amadou  KAMARA  et 
Anta  GUEYE  pour  l'éducation  et  le  
soutien sans faille  
Pour la réalisation de cette étude de recherche, de
nombreuses personnes nous ont apporté leur  
aide et soutien. C'est le moment d'adresser nos sincères
remerciements à ces dernières.  
 ·     A  Mr  Cheikh  SARR  pour  nous  avoir 
accordé  sa  confiance  et  sa  disponibilité  pour  
l'encadrement de ce TER  
 ·     A  tous  les  enseignants  de  la  section  de 
Géographie  pour  la  qualité  et  la  pertinence  
des enseignements dispensés  
 ·     A  Mon  oncle  Mbacké  GUEYE,  sa  femme 
Khardiatou  Guèye   pour  leurs  soutiens  
sympathies à mon égard  
 ·     A Fatou Aïda KANDJI qui a toujours
jouée le rôle de mère à mon endroit, j'en suis  
reconnaissant et son mari Papa Amadou LOUM  
 ·     A Samba KANDJI et sa femme Marième ANNE  
 ·     A Mme DOUCOURE de la Direction de l'Urbanisme et
de l'Architecture (DUA)  
 ·     A Mr Idrissa LO gestionnaire du centre commercial
Sicap Plateau  
 ·     Aux  commerçants  et  clients  qui  nous 
ont  facilités  les  enquêtes  et  autres  questions  
pour la réalisation de ce travail  
Nos remerciements vont aussi à l'endroit de tous ceux qui
nous ont aidés de prés ou de loin.  
Parmi eux :  
 ·     Mon voisin de chambre Abibou GAYE pour son
compagnonnage sincère et loyal, je  
lui serai reconnaissant durant toute ma vie.  
 ·     A Mme FALL née Astou DIENG de la
Société Sénégalaise de Bâtiment (SSB)  
Seydou KAMARA  
2  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
DEDICACES  
Je  dédie  ce  travail  à  tous  ceux  qui  m'ont 
soutenu  d'une  façon  ou  d'une  autre  pour  son  
accomplissement  
 ·     A  mon  Grand  Père  Feu  El  Hadj 
Ousseynou  GUEYE  pour  avoir  guidé  nos  premiers  
pas dans la vie. Je ne cesserai de prier pour lui.  Paix à
son âme  
 ·     A ma Grand-mère Feue Nogaye KANDJI, Paix
à son âme.  
 ·     A tous mes frères et soeurs :
Safiétou, Ndèye Ndiémé, Djiby, Cheikh Tidiane,
Modou  
Kane, Ousseynou, Nafi, Serigne Abdou, Nogaye Kandji  
 ·     A  mes  amis :  Khadidiatou  Diallo, 
Néné  Sangaré,  Pape  Camara,  Mansour  Thior,  
Lamine  Sakho,  Amadou  Diallo,  Abdou  Diagne,   Idy,  Pape 
Thior,  Papa  Bathily,  
Souleymane Savané, Aïda, Fatou Ciss, Fatou Thior,
Massata, Mariétou  
 ·     A  mes  amis  de  « Télécentre
» :  Adji  Anne,  Tacko,  Boubacar,  Doudou,  Abdoulaye  
Bathily dit Kissima, Tine, Bouna, Bamba Sy dit Tamo  
 ·     A  tous  les  membres  de  la  chambre  du  12G5 
A :  Doudou  BA,  Abdou  Aziz  GAYE,  
Cheikh Tidiane Guèye, Papa Macodou NDIAYE, Ahmet
Guéye, Ahmet Cissé  
 ·     A   tous   les   résidents   du   G5   A  
et   du   Village   A :   Moussa   DIA,   Abass   FALL,  
Mouhamed   Al   Amine   Guéye,   Alioune   Cissokho,  
Boubacar   Barry,   Yatta   Diop,  
Thierno Baldé, Moukhtar Ba, Cheikh Gaye, Pape Tamsir,  
 ·     Mes amis à l'UGB : Demba Diallo, Amadou
Tall Fall, Ndèye Sophie Seck, Aminata  
Sangharé, Moustapha Mané, Saliou Kamara Papa
Khalifa Togola, Papa Malicoumba  
Sèye, Samsidine Goudiaby  
 ·     A tous mes camarades de promotion à l'UGB
 
 ·     A mes soeurs à l'UGB : Khoudia
Guèye, Bousso Ndiaye  
Seydou KAMARA  
3  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
SOMMAIRE  
AVANT PROPOS
.................................................................................1
 
REMERCIEMENTS..............................................................................2
 
DEDICACES.........................................................................................3
 
SIGLES ET ABREVIATIONS
.............................................................6  
Introduction
générale.............................................................................7
 
Problématique........................................................................................9
 
Hypothèses...........................................................................................11
 
Intérêt du sujet
.....................................................................................11
 
Objectifs...............................................................................................12
 
Méthodologie.......................................................................................13
 
I.  
II.  
III.  
IV.  
La
documentation.........................................................................................................
13  
Le terrain et les
enquêtes..............................................................................................
16  
Le traitement et l'exploitation des
informations........................................................ 17  
Difficultés
rencontrées...............................................................................................
18  
PREMIERE PARTIE: CROISSANCE ET DYNAMIQUE SPATIALE A
DAKAR:  
EFFETS SUR LES EQUIPEMENTS MARCHANDS19  
Chapitre I : Croissance urbaine à
Dakar...............................................................................
20  
I.  
II.  
Causes de l'évolution
urbaine....................................................................................
20  
Effets de la croissance
urbaine...............................................................................
25  
Chapitre II : Occupation dynamique de l'espace
dakarois................................................... 28  
I.  
II.  
Historique et présentation de la ville de
Dakar.......................................................... 28  
Principaux espaces à Dakar
...................................................................................
33  
Chapitre III : Distribution spatiale des équipements
marchands à Dakar............................ 38  
I.  
II.  
Infrastructures et équipements marchands à
Dakar................................................... 38  
Situation des infrastructures et équipements marchands
....................................... 43  
Conclusion
partielle..............................................................................................................
45  
DEUXIEME PARTIE: PLACE DES NOUVELLES CENTRALITES
 
COMMERCIALES DANS L'AMENAGEMENT URBAIN..46  
Chapitre I : Contexte et création des centres commerciaux
................................................. 47  
I.  
II.  
Le contexte de création des centres commerciaux
.................................................... 47  
Evolution dynamique vers la modernité
................................................................ 50  
Chapitre II : Nouvelles centralités commerciales :
Rôles et Perspectives ........................... 61  
I.  
II.  
Rôle des nouvelles centralités commerciales
............................................................ 61  
Perspectives des nouvelles centralités commerciales
............................................ 63  
Chapitre III : Influence des centres commerciaux sur la mutation
du centre ville............... 64  
I.  
II.  
Dynamique spatiale des centres
commerciaux.......................................................... 64  
Effets des centres commerciaux sur la mutation du centre ville et
du commerce . 66  
Conclusion
partielle..............................................................................................................
67  
TROISIEME PARTIE: PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES CENTRES
 
COMMERCIAUX..68  
Chapitre I : Exploitation et gestion des centralités
commerciales à Dakar.......................... 69  
I.  
II.  
I.  
II.  
Exploitation des centralités commerciales
................................................................ 69  
Centres commerciaux comme produit
social......................................................... 70  
Acteurs institutionnels
...............................................................................................
74  
Promoteurs et Bureaux de gestion des nouvelles centralités
commerciales .......... 80  
Seydou KAMARA  
4  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre III : Limites de la gestion des centres commerciaux
............................................. 83  
I.  
II.  
Limites de la
gestion..................................................................................................
83  
Incertitudes liés aux espaces commerciaux
........................................................... 84  
Conclusion
partielle..............................................................................................................
88  
Conclusion générale
...............................................................................89
 
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................91
 
Ouvrages
généraux...............................................................................................................
91  
Articles, mémoires et
thèses.................................................................................................
93  
Documents officiels et autres
publications...........................................................................
93  
Articles de presse
.................................................................................................................
94  
LISTE DES ILLUSTRATIONS96  
TABLE DES MATIERES..98  
Seydou KAMARA  
5  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
SIGLES ET ABREVIATIONS  
ADM : Agence de Développement Municipal
 
AOF : Afrique Occidentale Française  
AGETIP : Agence pour l'Exécution des
Travaux d'Intérêt publics  
APIX : Agence pour la Promotion des
Investissements et des Grands travaux de l'Etat  
BM : Banque Mondiale  
BCEOM : Bureau Central d'Etudes pour les
Equipements d'Outre- Mer  
CA : Communes d'Arrondissements  
CADP : Commune d'Arrondissement de Dakar Plateau
 
CCBM : Comptoir Commercial Bara Mboup  
CETUD : Conseil Exécutif du Transport
Urbain de Dakar  
DAT : Direction de l'Aménagement du
Territoire  
DAU : Direction de l'Aménagement Urbain
 
DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies  
DHM : Division des Halles et Marchés  
DPS : Direction de la Prévision et de la
Statistique  
HLM : Habitation à Loyer
Modéré  
IFAN : Institut Fondamental d'Afrique Noire  
MUAT : Ministère de l'Urbanisme et de
l'Aménagement du Territoire  
ONG : Organisation Non Gouvernementale  
PDU : Plan Directeur d'Urbanisme  
PGDU : Plan de gestion et de
Développement Urbain  
Quatre C : Centre Commerciale Champs de Courses
 
SCAT URBAM : Société Centrale
d'Aménagement des Terrains Urbains  
SICAP : Société Immobilière
du Cap Vert  
SGBS : Société
Générale des Banques du Sénégal  
SOGEDAK : Société de Gestion des
Complexes Commerciaux de Dakar  
SONED : Société Nouvelle des
Etudes de Développement en Afrique  
SUPDECO : Ecole Supérieure de Commerce
 
TER : Travail d'Etude et de Recherche  
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée  
UCAD : Université Cheikh Anta Diop de
Dakar  
UGB : Université Gaston Berger de St
Louis  
UNACOIS : Union Nationale des Commerçants
et Industriels du Sénégal  
Seydou KAMARA  
6  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Introduction générale 
Dès son accession à l'indépendance, le
Sénégal est confronté à une
accélération très  
rapide  de  la  population.  Celle-ci  est  passée  de 
4.958.085  habitants  en  1976  à  6.881.919  en  
1988 et 9.855.338 habitants en 2002.  
Cette forte concentration  humaine est  inégalement 
répartie sur le territoire  national. Ainsi  la  
région de Dakar compte à elle seule près de
22% de la population nationale en 2002 et le taux  
1  
d'urbanisation le plus important avec 97,2%.  .  
Dans  l'ensemble,  la  distribution  de  la  population  met  en 
évidence  une  disparité  
importante   entre   régions   qui   se   manifeste   par 
 une   configuration   géographique   et   une  
répartition spatiale déséquilibrée
des activités sociales, politiques mais surtout économiques.  
A l'image des  grandes villes en développement, Dakar se
présente comme une ville instable  
car  les  lieux  et  leur  occupation  sont  sujettes  à 
des  transformations  très  rapide  d'où  une  
répercussion variable tant au niveau des populations qu'au
niveau de l'espace urbain qui subit  
plusieurs sortes de modifications.  
De  ce  fait  dans  la  ville  de  Dakar,  la  question  de 
l'organisation  et  la  gestion  des  
espaces   publics   urbains   occupent   au   niveau   des  
discours   officiels   et   des   programmes  
d'aménagement une place importante.  
En effet, la ville compte plus de trois quarts des emplois avec
une forte concentration dans le  
plateau surtout au voisinage du grand marché de Sandaga.
 
Cette situation pose un  problème de  définition et
 d'occupation des  espaces  publics  à  Dakar.  
Ces derniers sont souvent considérés comme des
lieux de concentration et de créativité mais  
également des lieux de régulation sociale,
d'intégration et d'exclusion.  
A  Dakar,  il  existe  une  pléthore  d'espaces  publics 
parmi  lesquels  on  peut  noter  les  
gares  routières,  les  monuments,  les  espaces  verts, 
les  marchés,  les   centres  commerciaux.  
Ces derniers constituent notre objet de recherche.  
Les   centres   commerciaux   implantés   surtout   au  
centre   ville   participeront   au  
désengorgement de la capitale et à
l'amélioration de la fluidité et de la circulation
routière qui  
devient chaque jour plus contraignant.  
1  
Recensement Général de la Population et de
l'Habitat 2002  
Seydou KAMARA  
7  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Et  les  centres  commerciaux  cherchent  aussi  une  bonne
desserte  routière  (autoroute),  comme  
celui du 4C, et de vastes espaces de stationnement, comme celui
de Pétersen.  
Ainsi,  un  centre  commercial  était  défini 
à  l'origine  comme  un  emplacement  où  
convergent plusieurs routes commerciales. Son objectif est de
rassembler tous les commerces  
en un même lieu.  Il  inclut  souvent  des  grandes 
surfaces,  grands  magasins  ou hypermarchés,  
qui en sont les locomotives. C'est l'exemple du marché
Sandaga.  
C'est dans cette perspective qu'à Dakar, les centres
commerciaux se sont implantés  
dans  les  pôles  stratégiques  majeurs  du 
commerce.  Il  s'agit  en  fait  de  grandes  avenues  où  le  
commerce demeure important. Ce sont les Avenues Lamine
Guèye, de Jean Jaurès, de Malick  
Sy,  qui  sont  au  Plateau  dans  le  centre  ville.  Ce  denier
 est  un  lieu  de  rassemblement,  de  
mixité  sociale,  un  lieu  de  confrontation  entre 
offre  et  demande.  C'est  aussi  un  lieu  de  forte  
concentration  d'activités   administratives, 
commerciales.  Ce  qui  fait  qu'il   y  a  une  forte  
concentration d'équipements et d'infrastructures 
marchands dans le centre ville qui explique  
la convergence de plusieurs milliers de personnes chaque jour
dans le Plateau.  
Ces  centres  commerciaux  sont  réalisés  par
différents  promoteurs  en partenariat  avec  
la ville de Dakar et les communes d'arrondissement.  
Nous avons le centre commercial Touba Sandaga, celui du Sicap
Plateau, de Touba Khelcom,  
du Complexe Commercial des Champs de Course ou 4C, de Petersen,
et d'autres qui sont en  
chantiers.  
Les  centres  commerciaux  sont  de  véritables  centres 
d'échanges,  de  rencontres,  de  
convivialité,  beaucoup  plus  attractifs  que  les 
marchés.  Boutiques,  loisirs,  restaurants  sont  
réunis sur un même site de façon à ce
que le consommateur puisse passer la journée sur place  
sans s'ennuyer.  
Cependant,  les  centres  commerciaux  constituent  de 
véritables  énigmes  pour  les  populations  
défavorisées car étant des lieux très
huppés, ils ne leur favorisent pas très  facilement
l'accès  
car les produits vendus dans ces lieux sont d'un niveau
très élevé. C'est pourquoi, il urge de  
procéder à un  élargissement  de
l'éventail  des  types  de centres  commerciaux  pour qu'il  y ait  
une plus grande implication des populations toute couches
confondues  
Seydou KAMARA  
8  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Problématique  
Depuis quelques décennies, le Sénégal a subi
une croissance urbaine très rapide sans  
réussir à  la  comprendre  pour la maîtriser.
 De  ce  fait, le phénomène  d'urbanisation s'impose  
comme  un  jeu  combiné  de  la  croissance 
démographique,  de  l'accroissement  des  besoins  
d'espace par habitant et de l'évolution même de
notre civilisation.  
En effet, Dakar compte à elle seule plus de 22% de la
population totale soit plus de 2 millions  
d'habitants pour une superficie ne représentant que 0,3%
de celle du Sénégal. Elle concentre  
plus de 54% de la population urbaine qui devrait atteindre 9
millions d'habitants à l'horizon  
2  
2015.  
Cette  forte  concentration  humaine,  ajoutée  à 
celle  des  entreprises,  commerces,  et  
autres activités, engendrent des problèmes
d'encombrements qui sont devenus alarmants dans  
la ville de Dakar ; un défaut quasi permanent de
fluidité et ses conséquences qui en résultent,  
accrus  par  l'inadaptation  des  rues  de  la  capitale  dont 
les  chaussées  sont  occupées  par  des  
cantines   et  des  étales.  Tout  cela 
agrémenté  par  une  hausse  vertigineuse  que  connaît  le
 parc  
automobile.  
De  même,  les  risques  liés  par  la  forte 
urbanisation  constatée  dans  la  capitale  ont  
conduit  à  une  occupation  anarchique  de  l'espace 
urbain  avec  ses  effets  sociaux.  D'où  une  
prolifération de petites activités commerciales
implantées de façon anarchique et désordonnée  
sur les trottoirs et les rues de Dakar.  
Ainsi, cette situation a aujourd'hui conduit plus que jamais
à une floraison de nouveaux types  
d'infrastructures et équipements marchands (des centres
commerciaux) capables de répondre  
aux   besoins   des   opérateurs   économiques  
comme   les   « moodu   moodu »   et   à   l'épineux
 
problème des embouteillages qui actuellement est entrain
de ternir l'image de Dakar de façon  
considérable.  
Ces   centres   commerciaux   ont   connu   des   fortunes  
diverses   dans   la   structure  
commerciale de la capitale et de ce fait contribuent à la
modification de l'architecture urbaine.  
Une recherche sur un lieu public comme les centres commerciaux
implique une réflexion sur  
les  modèles  de  gestion  mis  en  place  de  même 
que  la  perception  des  acteurs  concernés  par  
l'exploitation  et  l'utilisation  de  ces  équipements. 
Aussi,  le  point  de  vue  des  populations  
fréquentant   ces   sites   sera   pris   en  
considération.   De   même,   une   étude   sur   les  
centres  
2  
Op. Cit. p 7  
Seydou KAMARA  
9  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
commerciaux nous impose de traiter la question de la
mobilité urbaine dans la ville de Dakar  
et le système commercial mis en place.  
Ces centralités commerciales ont une grande
particularité sur le mode de gestion par  
rapport aux autres espaces publics. Car la plupart des centres
commerciaux sont cogérés par le  
privé,  les  collectivités  locales,  D'où 
une  stratégie  de  gestion  et  de  compréhension  de  la  
chose  qui  est  propre  à  chaque  centre  commercial. 
Cependant  ces  stratégies  sont  parfois  
contradictoires, c'est pourquoi elles doivent occuper une place
importante dans cette étude.  
Toutefois,  il  faut  reconnaître  que  les  centres 
commerciaux  entretiennent  entre  eux  
une  concurrence  déloyale  du  point  de  vue  des 
informations  organisationnelles.  Ce  qui  fait  
qu'ils constituent des lieux faisant l'objet de plusieurs
convoitises et enjeux.  
De  tout  ce  qui  précède  on  peut  retenir  que 
les  nouvelles  centralités  commerciales  
éprouvent  autant  d'avantages  que de problèmes, 
malgré son appui  à l'épineux  problème des  
embouteillages et  de l'encombrement.  
Ainsi, un questionnement et une étude approfondie peuvent
éclairer nos lanternes. De ce fait  
quelques questions peuvent être posées afin
d'orienter notre recherche. Il s'agit :  
 ·     Quels  sont  les  facteurs  qui  sous  tendent  le
 processus  d'implantation  des  nouvelles  
centralités commerciales ?  
 ·     Quel rôle joue le centre commercial dans
l'aménagement urbain ?  
 ·     Quels sont les modes de gestion utilisés
dans les nouvelles centralités commerciales ?  
 ·     Quels sont les acteurs intervenant dans la gestion
?  
 ·     Quels sont les types de problèmes
rencontrés dans la gestion ?  
Dans  la  perspective  d'apporter  des  réponses  à
 ces  éléments  de  problématique,  nous  
retenons trois hypothèses pour la conduite de cette
recherche.  
Seydou KAMARA  
10  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Hypothèses  
H1 : La croissance urbaine exponentielle de
Dakar, son manque criard d'espace et le souci de  
modernisation ont conduit à la floraison des centres
commerciaux verticaux.  
H2 : Les nouvelles centralités
commerciales participent au renouvellement des infrastructures  
commerciales  et  équipements  marchands.  Elles  jouent 
un  rôle  de  polarisateur  du  trafic  
commercial.  
H3 :   Une   bonne   politique   de   gestion  
des   nouvelles   centralités   commerciales   impose  
l'implication  de  tous  les  acteurs  (Privés, 
Collectivités  locales,  Commerçants)  et  apporte  
également une solution aux problèmes d'encombrement
et de la circulation du centre ville.  
Intérêt du sujet  
Traiter la question des nouvelles centralités commerciales
à Dakar est une entreprise  
intéressante.   En   effet   on   constate   depuis   un  
moment   une   croissance   vertigineuse   de  
construction  des  infrastructures  et  équipements 
marchands  comme  les  centres  commerciaux  
dans la ville de Dakar. Ceux-ci participent à la
rénovation du centre ville et en même temps  
répondent à un souci d'urbanisme.  
Ce sujet présente des intérêts aussi bien sur
le plan scientifique que social.  
Sur le plan scientifique, cette étude est une
contribution, une réflexion sur le développement  
très rapide des centres commerciaux et la mise en oeuvre
de solutions de gestion originale et  
efficace de ces équipements.  
Sur  le  plan   social,   cette  étude  nous  permettra 
de  mieux   connaître  les  conditions  dans  
lesquelles   les   acteurs   de  ces   équipements  
évoluent   et   éventuellement   de  recueillir  leur  
perception qu'ils ont de cet espace.  
Seydou KAMARA  
11  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Objectifs  
Après  avoir  fait  le  constat  dans  la  ville  de 
Dakar  selon  lequel  il  y a  une  avancée  
très  rapide  et  croissante  des  constructions  des 
complexes  commerciaux  qui  sont  en  étroite  
relation   avec   le   processus   d'urbanisation.   Et   que  
en   même   temps,   ces   complexes  
commerciaux  participent  à  la  modernisation  de  la 
ville,  nous  avons  décidé  d'effectuer  des  
recherches allant dans ce sens dans le cadre d'un mémoire
de maîtrise.  
Ainsi, cette présente étude a pour ambition de
cerner aussi étroitement que possible les effets  
de croissance urbaine très rapide de Dakar sur des espaces
publics urbains mais surtout sur les  
centres   commerciaux   qui   sont   des   lieux   de  
convergence,   d'échanges,   de   convivialité,  
d'exclusion sociale également.  
Aussi,  elle  aidera  à  analyser  les  effets  de  la 
polarité  des  centres  commerciaux  et  
aussi leur accessibilité, d'où leur influence sur
la mutation du centre ville.  
Notre  objectif  est  donc  de  permettre  une  meilleure 
compréhension  des  pratiques  et  des  
phénomènes  qui  se  produisent  dans  les  centres
 commerciaux  en  montrant  les  différentes  
conceptions faites par les promoteurs sur ces édifices.
 
De  plus,  il  urge  de  mettre  en  place  un  modèle 
original  de  gestion  applicable  de  manière  
générale à tous les centres commerciaux
sinon à une grande majorité des ces derniers.  
Seydou KAMARA  
12  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Méthodologie  
Pour  une  tentative  d'élaboration  d'une  étude 
scientifique,  ce  mémoire  de  maîtrise  
doit  suivre  une  démarche  assez  minutieuse.  Celle-ci 
doit  comporter  trois  grandes  étapes :  la  
documentation, le terrain, le traitement et l'exploitation des
données.  
I.  
La documentation  
La première étape de notre étude est la
documentation. Elle nous a permis d'élaborer  
une synthèse documentaire.  
Ainsi  pour  mieux  connaître  l'état  des 
productions  scientifiques  relatives  à  notre  thème  de  
recherche, nous avons pu faire le tour de quelques centres de
documentation et de recherche à  
Dakar et à Saint Louis. Les lieux ciblés sont :  
 ·  
 ·  
 ·  
 ·  
 ·  
 ·  
 ·  
Les bibliothèques universitaires de Dakar et Saint Louis
 
Les lieux de recherche comme IFAN, CODESRIA, IRD, ENDA  
Les  Directions  comme  celle  de  l'Urbanisme,  de 
l'Aménagement  du  Territoire,  de  la  
Prévision et de la Statistique, des infrastructures et des
équipements, du commerce  
La Chambre de Commerce de Dakar  
La Division des Halles et Marchés de la Mairie de Dakar
 
La Bibliothèque de l'ENEA  
La Bibliothèque de SUPDECO  
Dans  ces  différents  milieux,  nous  avons 
trouvé  des  ouvrages  généraux,  des  revues,  
des manuels, des articles scientifiques, des thèses, des
mémoires de maîtrise et des articles de  
presse, qui traitent surtout de la question de l'urbanisation
à Dakar, de la définition et du rôle  
des espaces publics et naturellement des problèmes de
mobilité urbaine.  
Les résultats de la recherche documentaire à la
bibliothèque universitaire de St Louis  
portent sur les questions urbaines et les problèmes de
gestion des espaces publics en général.  
Il existe aussi des ouvrages qui traitent de la question du
commerce en général et de la gestion  
des équipements marchands.  
Nous avons aussi trouvé des travaux d'étudiants sur
la gestion des équipements marchands à  
St Louis et à Dakar.  
Les   informations   issues   de   ces   recherches   nous   ont 
 permis   d'élaborer   une   synthèse  
bibliographique. Celle-ci a été faite en se
focalisant surtout sur les grands thèmes qui ont été  
Seydou KAMARA  
13  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
développés  dans  les  différentes 
catégories  de  publications :  ouvrages  généraux, 
articles  et  
coupures de presse, manuels d'urbanisme, revues scientifiques,
thèses et mémoires.  
L'idée générale ressortant le plus dans les
lectures se structure autour des contraintes  
liées à l'urbanisation très rapide qui
caractérisent les villes du sud en général et de la ville
de  
Dakar en particulier et l'importance de l'économie urbaine
avec ses différentes composantes.  
Dans « Les espaces urbains dans le
monde » (2003), P. Laborde se propose d'étudier  
l'évolution urbaine dans le monde et les
conséquences qui en découlent. Dans ce livre il s'agit  
pour l'auteur de mettre en exergue les types d'espaces urbains
comme des lieux privilégiés et  
qui participent à l'expression de l'urbanité.  
L'ouvrage  intitulé  « Les  grandes 
villes  d'Afrique »  d'A.  Dubresson  (1999)  fournit  
une  étude  détaillée  sur  les  contraintes
 de  développement  des  grandes  villes  africaines  en  
tenant compte des réalités macro économiques
et des spécificités zonales. L'auteur analyse les  
modes d'évolution des différents espaces des pays
en choisissant les plus grandes villes.  
Dans l'ouvrage « Le Sénégal : le
secteur informel » de Meine Pieter Van Djik, 1986,  
le  secteur  informel  de  la  région  de  Dakar  es 
présenté  sous  de  nombreuses  facettes.  Sa  
contribution dans l'économie urbaine dakaroise est
remarquable d'où la nécessité de la mise  
en place de nombreuses initiatives de remodelage pour son
développement. Dans ce sens, ce  
secteur pourra être plus rentable dans les finances
publiques locales.  
Dans « Les équipements
urbains » un manuel d'urbanisme pour les pays en voie de  
développement, Vol. 6 (1984), Georges HARTER met en
évidence les effets de la croissance  
urbaine  sur  les  équipements  collectifs  et  que  ces 
derniers  les  rôles  qu'ils  jouent  dans  les  
échanges  économiques,  sociaux,  de 
facilité  d'accès.  Et  enfin,  l'auteur  met  en  exergue  leur
 
vocation fondamentale.  
Dans  le  journal,  « Marchés  Hebdomadaires » :
 Les  espaces  de  la  discorde  (Dossier  
publié  le  Mardi  21  Septembre  2004),  l'auteur  Joseph
 Birame  Sène  donne  des  pistes  de  
solutions   pour   l'organisation   du   secteur   informel  
à   Pétersen   dans   « Projet   de   cantines  
démontables : la société MADS impose une
nouvelle image ». Ce projet est entrain d'être mis  
en oeuvre pour ensuite être appliqué dans les
loumas dont celui du vendredi qui se situe dans  
l'espace polarisé par la gare de Pétersen.  
3  
L'article de Cheikh SARR  , Mamadou DIOP et Ousmane KANE sur :
« Les « moodu  
moodu » :  du  rural  aux centralités 
urbaines, l'étirement  d'une longue mutation » 
traite  la  
problématique sur les implications de l'émergence
des « moodu moodu » dans les débats sur  
3  
Maître Assistant, Section de Géographie, UGB de St
Louis  
Seydou KAMARA  
14  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
le  développement  de  notre  pays.  Ainsi  quatre 
principaux  axes  sont  évalués  afin  de  pouvoir  
comprendre le dynamisme des  « moodu moodu »
leur impact  sur l'économie et  la place que  
ces derniers occupent dans le paysage urbain et la diaspora. Bref
cet article nous a permis de  
comprendre  les  implications  de  l'émergence  des 
« moodu  moodu »    dans  la  structuration  
urbaine du pays.  
De  plus  les  nombreux  documents  de  la  DPS  (Direction  de 
la  Prévision  et  de  la  
Statistique)   nous   ont   surtout   fourni   des   chiffres  
qui   nous   permettent   de   faire   des  
comparaisons. Parmi ces documents, il y a le TBSS (Tableau de
Bord de la Situation sociale  
du Sénégal) 2000 et la SES (Situation Economique et
Social du Sénégal) 2001 qui ont été les  
plus  utiles.  Ces  tableaux  ont  facilité  les 
graphiques,  diagrammes  et  autres  figures  dans  le  
document final.  
Il  y  a  également  les  travaux  d'études  et  de
 recherches  (TER)  de  quelques  étudiants  et  des  
thèses dans cette synthèse bibliographique. Dans
cette étape nous avons :  
La thèse de Troisième Cycle de Géographie de
Moustapha NDIAYE, UCAD, 1997,  
sur   « Le   marché   et   son   espace   dans  
l'agglomération   dakaroise »   traite   la   question   du  
développement du secteur informel. Ce document permet de
faire une comparaison entre des  
espaces publics tels que les marchés et les centres
commerciaux. Elle est aussi un document  
qui  montre  les  différents  problèmes  qui 
existent  autour  des  équipements  comme  le  marché.  
Bref, pour l'auteur le facteur économique détermine
le nombre de marché.  
La  thèse  de  Troisième  Cycle  de 
Géographie  de  François  MENDY,  UCAD,  2006  
sur : « La ville de Bissau : aménagement et gestion
urbaine », montre comment nos villes sont  
façonnées par les pouvoirs coloniaux sur le plan
architectural, sur le plan de l'urbanisme, etc.  
Le  mémoire  de  DEA  de  Géographie  de  Astou 
MBACKE,  UGB,  2006  sur :  « Les  
centres  commerciaux,  un  facteur  de  restructuration  du 
commerce  dans  le  centre  ville  de  
Dakar » fournit des informations sur les caractères
des centres commerciaux au niveau de la  
commune  d'arrondissement  de  Dakar  Plateau  et  son 
importance  sur  la  restructuration  du  
commerce.  
Le mémoire de Maîtrise de Géographie de El
Hadj Mamadou NDIAYE, UGB, 2005  
sur : « Dynamiques, changements et  gestion des  espaces 
publics urbains : la gare routière de  
Pétersen » se propose d'étudier la croissance
et la mobilité urbaine dans la ville autour de la  
mise  en  place  d'une  gare  routière.  Et 
éventuellement  la  gestion  de  cet  équipement  faite  par  
une société de la place.  
Seydou KAMARA  
15  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Au total, nous  pouvons retenir que la documentation sur notre
thème de recherche  
est importante, nous disposons un nombre important de documents
d'une grande variété. Les  
quelques documents que nous avons cités ne sont pas toute
la documentation existante.  
Cependant,  il  est  nécessaire  de  préciser  que 
la  documentation  se  rapportant  essentiellement  
sur  les  centres  commerciaux  est  rare  voire  inexistante. 
Seuls  quelques  mémoires  ont  été  
trouvés. La création très récente des
centres commerciaux et son caractère très privé sont les
 
raisons de l'indigence de la documentation à ce niveau.
 
II.  
Le terrain et les enquêtes  
La  seconde  phase  de  notre  démarche 
méthodologique  est  plus  pratique.  Elle  a  
consisté à descendre sur le terrain. C'est ainsi
que nous avons effectué plusieurs missions. Les  
principaux lieux visités sont :  
 ·     La commune de Dakar (Division des Halles et
Marchés)  
 ·     La commune d'arrondissement de Dakar Plateau  
 ·     La Société de Gestion des Complexes
Commerciaux de Dakar (SOGEDAK)  
 ·     Les différents centres commerciaux de la
ville de Dakar  
 ·     Les quartiers situés aux alentours des
différents centres commerciaux  
Notre  objectif  était  d'abord  de  nous  familiariser 
avec  les  centres  commerciaux  que  
nous connaissons auparavant et recueillir le maximum
d'information concernant les nouvelles  
centralités commerciales. Et comme disait DIAHOU A. Y.,
2003, cette présente étude associe  
les « notions de vécu et de l'étude ».
 
Ensuite, nous avons administrés des questionnaires aux
acteurs pour avoir leurs opinions sur  
les  questions  les  intéressant  ou  qui  concernent  le 
fonctionnement  des  centres  commerciaux,  
les modes de gestion, etc.  
Pour ce faire, nous avons distribué quatre types de
questionnaires différents (Voir Annexe) à  
des acteurs différents du secteur commercial et sur les
centres commerciaux.  
 ·  
Le  premier  type  de  questionnaire  était 
destiné  aux  acteurs  des  centres  commerciaux.  
C'est  ainsi  que  nous  avons  administré  50 
questionnaires  à  des  commerçants  répartis  
dans  5  centres  commerciaux  à  raison  de  10 
commerçants  par  centre  commercial.  
L'objectif est d'avoir les opinions des acteurs du secteur
commercial sur les nouvelles  
centralités   commerciales,   c'est-à-dire  
l'architecture   du   bâtiment,   les   problèmes  
rencontrées,  le  rendement  commercial,  la 
publicité,  etc.  Bref,  sur  tous  ce  qui  touche  
aux centres commerciaux.  
Seydou KAMARA  
16  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·  
 ·  
 ·  
Le  deuxième  type  de  questionnaire  est 
réservé  aux  riverains  (habitants  des  quartiers  
alentours des centres commerciaux). Ainsi, nous avons
administré 100 questionnaires  
à  des  individus  résidant  dans  les  quartiers 
alentours  comme  « Mbott »,   « Niayes  
Thiokers »,   « Champs   de   courses »,   etc.  
La   finalité   est   de   voir   si   les   centres  
commerciaux  répondent  à  la  perception  des 
résidents  sur  le  fonctionnement  des  
centres commerciaux et sur les éventuels problèmes
qu'elle pourrait causer. Au total,  
l'impact de ces infrastructures sur la vie de ces derniers.  
Le troisième type de questionnaire est  destiné aux
 usagers  des  centres  commerciaux.  
Pour  ce  faire,  l'échantillon  était 
administré  à  100  personnes  choisies  au  hasard  sur  5  
centres commerciaux à raison de 20 personnes par centre
commercial. L'objectif visé  
est  de savoir si  les  centres  commerciaux  répondaient 
aux  aspirations  des usagers, les  
problèmes qu'ils rencontrent dans ces nouvelles
centralités commerciales.  
Le quatrième type est un guide d'entretien
réservé aux acteurs institutionnels et autres  
promoteurs privés. L'enquête a eu lieu dans des
entretiens dans leurs bureaux et autres  
structures  institutionnelles  comme la mairie de  Dakar, la 
commune d'arrondissement  
de   Dakar   Plateau,   la   division   des   halles   et  
marchés,   la   direction   des   centres  
commerciaux.  
Ces différentes méthodes ont été
utilisées pour collecter les informations sur le terrain.  
III.  
Le traitement et l'exploitation des informations
 
La  troisième  phase  a  consisté  au  traitement 
et  à  l'exploitation  des  données  et  
informations  recueillies  sur  le  terrain.  Nous  avons 
récolté  des  informations  et  données  
qualitatives  et  quantitatives  lors  des  enquêtes. 
Ainsi,  des  tableaux  et  des  graphiques  ont  été  
effectués à cet effet pour mieux faire ressortir
les résultats obtenus.  
En ce qui concerne le traitement des informations livresques,
nous avons établi des fiches de  
lecture par auteur et par ouvrage.  
Enfin  pour  la  rédaction,  nous  avons  utilisé 
le  logiciel  Microsoft  Word,  et  pour  le  traitement  
des  données,  c'est  le  logiciel  Microsoft  Excel  qui 
a  été  utilisé  pour  une  application  des  
graphiques et figures.  
Seydou KAMARA  
17  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
IV.    Difficultés rencontrées  
Dans   l'élaboration   de   ce   travail   d'étude 
 et   de   recherche,   nous   étions   confrontés   à  
de  
nombreuses difficultés dans différentes
étapes du travail.  
o    La recherche documentaire : il y a une insuffisance
très notoire d'écrits sur les centres  
commerciaux,   la   non   publication   ou  
l'inaccessibilité   de   certaines   informations  
relatives  à  ces  infrastructures  marchandes.  Aussi  le
 problème  de  la  cartographie  est  
noté, ce qui explique une carence de carte dans le
document.  
o    La phase d'enquête : des difficultés ont
été rencontrées durant cette phase notamment  
la  méfiance,  le  refus  de  donner  les  informations. 
De  plus,  il  y  a  des  méfiances,  des  
réticences,   voire   des   menaces   des   interlocuteurs
  pendant   l'administration   des  
questionnaires.  
En  outre,  il  était  très  difficile  de 
rencontrer  certaines  personnes  ressources  dans  la  collecte  
d'information  en  l'occurrence  les  autorités  ou 
acteurs  du  commerce  (promoteurs,  agents  
municipaux, direction des centres commerciaux, etc.)  
Quant aux enquêtés, il arrive que nos interlocuteurs
soient imprécis dans leurs réponses.  
Toutefois, il faut noter la disponibilité de certains
d'entre eux qui ont quand même collaboré  
pour la réalisation du document.  
Seydou KAMARA  
18  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Seydou KAMARA  
19  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre I : Croissance urbaine à Dakar 
Dakar  se  caractérise  par  une  croissance  très 
rapide  de  la  population  urbaine,  ceci  est  dû  à  
plusieurs facteurs notamment :  
 ·     Un accroissement naturel qui résulte de la
montée des naissances et de la réduction de  
la mortalité.  
 ·     Un afflux des ruraux   causé par un
échec de développement rural  et la puissance de  
l'attraction de la ville.  
 ·     Le rôle de capitale politico-
économique que joue Dakar  
I.  
Causes de l'évolution urbaine  
Mener  une  recherche  appliquée  sur  la  floraison  des 
centres  commerciaux  sans  
s'intéresser au préalable sur les causes de la
croissance urbaine rapide de Dakar, qui du reste  
constitue un pan essentiel dans cette nouvelle politique,
équivaudrait à tronquer notre étude.  
Ainsi,  le  mouvement  naturel,  l'afflux  migratoire  et 
l'évolution  économique  sont  des  faits  
incontournables dans le boom démographique urbain de
Dakar.  
1.  Accroissement naturel  
La  région  de  Dakar  est  confrontée,  au  milieu
 du  XXe  Siècle,  à  une  vague  de  fond  
d'une   croissance   démographique   sans  
précédent.   Même   si   celle-ci   s'est   ralentie,   les
 
4  
projections  affichaient  un  taux  annuel  de  2,7%  entre  1976
 et  2001  .  Le  tableau  suivant  
l'illustre parfaitement.  
Tableau 1 : Evolution de la population
sénégalaise de 1960 à 2001 et taux d'accroissement.  
Année  
Population  
Taux en %  
1960  
3000000  
2,3  
1970  
4400000  
2,6  
1976  
5100000  
2,7  
1988  
6900000  
2,7  
2001  
9802775  
2,7  
Source : Direction de la Prévision et de
la Statistique  
4  
DPS : projections démographiques 1988- 2015  
Seydou KAMARA  
20  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Cette évolution très rapide de la population
dakaroise est le fruit de nombreux facteurs  
qui ont permis un essor urbain.  
Ces facteurs sont entre autres la forte natalité de la
population, une baisse substantielle de la  
mortalité. Tout ceci grâce à une
avancée notoire  des techniques médicales.  
De plus, cette situation est liée aussi à une
attraction qu'exerce la capitale sur les populations  
rurales, sur les citadins des autres villes du pays et sur les
étrangers.  
Par ailleurs il faut noter que la capitale
sénégalaise couvre une superficie 550 km² soit  
0 ,3% du territoire national et plus de 24% de la population
totale. Ce hiatus entre Dakar et le  
Sénégal est élucidé par le tableau
comparatif suivant.  
Tableau 2 : Effectif de la population,
densité et taux d'accroissement moyen annuel en  
2001  
Localité  
Dakar  
Sénégal  
Population  
2411528  
9802775  
%  
25  
100  
Superficie en Km²  
550  
196722  
Densité  
4231  
48  
Taux en  01  
3,69  
2,69  
Source : Direction de la Prévision et de
la Statistique  
2.  Flux migratoire  
La  forte  urbanisation  de  Dakar  peut  s'expliquer  aussi  par
 l'apport  du  phénomène  
migratoire. Ainsi des composantes complexes se retrouvent dans
les mouvements migratoires  
qui affectent Dakar. Ce sont les migrations à cycle
saisonnier qui amènent à Dakar un nombre  
important  de  ruraux  actifs  libérés  par  la 
saison  sèche.  Et  ces  derniers,  avec  les  mauvaises  
conditions agricoles, peuvent être tentés de rester
plusieurs années en villes.  
De ce fait, le séjour peut devenir plus long lorsque le
migrant trouve un emploi stable dans la  
capitale.  
La  migration  vers  Dakar  se  fait  en  plusieurs 
étapes,  toutes  réversibles,  mais  tendant  à  
maintenir en ville une population flottante importante,
attaché à garder un caractère provisoire  
à son installation en ville.  
Seydou KAMARA  
21  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chaque ménage dakarois accueille en moyenne 20% de
passagers, notamment dans les  
5  
quartiers d'accueil des migrants.  
Ces échanges permanents entre Dakar et le reste du pays
peuvent être expliqués par plusieurs  
raisons  que  sont  par  exemple  la  recherche  d'emploi, 
l'école,  etc.  Partant  le  tableau  suivant  
illustre parfaitement les motifs des déplacements dans la
capitale sénégalaise.  
Tableau 3 :   Motifs des déplacements
vers Dakar  
Motif du déplacement  
Raisons professionnelles  
Raisons scolaires  
Achats et provisions  
Services et démarches  
Administratives  
Visites de sociabilités  
Autres motifs  
Total  
Effectif  
372772  
123640  
242536  
86320  
%  
26,5  
8,8  
17,2  
6,1  
271632  
311349  
1408248  
19,3  
22,1  
100  
Source : Enquête sur la mobilité,
le transport et les services urbains de Dakar - CETUD  
5  
PDU Dakar, Horizon 2025  
Seydou KAMARA  
22  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Graphique 1 : Diagramme des motifs des
déplacements vers Dakar  
Source : D'Après Enquête sur la
mobilité, le transport et les services urbains de Dakar-  
CETUD,   Seydou KAMARA 2007  
L'analyse de ce diagramme donne des renseignements plus ou moins
exhaustifs sur les  
motifs  des  migrants  vers  Dakar.  Ainsi,  il  est  à 
noter  que  les  raisons  professionnelles  (27%)  
occupent une place importante dans  cette migration. Ceci est 
dû à un afflux des populations  
périphériques à la recherche d'emploi.
Aussi, la part de ceux qui viennent faire des achats et  
provisions  (17%)  constitue  également  un  flux 
important  dans  ces  motifs  de  déplacement  à  
Dakar.   D'où   le   caractère   polarisateur   des
  centralités   commerciales   qui   provoquent   un  
mouvement et une augmentation de population.  
Toutefois,  cette  augmentation  de  la  population  reste 
inégale  suivant  les  communes  
d'arrondissement et aujourd'hui Dakar demeure un pôle de
développement métropolitain doté  
Seydou KAMARA  
23  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
en infrastructures et équipements de toutes  sortes parmi
lesquels les centres commerciaux qui  
constituent notre objet d'étude.  
3.  Evolution économique de Dakar  
« L'urbanisation     ne     dépend     pas  
essentiellement  
des  
taux  
de  
croissance  
démographique,   elle   résulte   surtout   des  
mécanismes   de   l'économie   moderne   articulée,  
d'abord sur l'industrialisation puis sur la multiplication des
emplois tertiaires et la recherche  
6  
d'un  niveau  de  vie  supérieur  qui  est  une 
perspective  universelle. ».   (Laborde  P.  2003 :  Les  
espaces urbains dans le monde)  
Ainsi, la rapide évolution économique de la
capitale peut se mesurer donc à plusieurs niveaux,  
notamment   par   la   centralité   de   toutes   les  
activités   économiques   (industrie,   transports,  
commerces,  etc.)  au  niveau  de  la  ville,  ce  qui 
dénote  une  macrocéphalie  de  l'économie  
sénégalaise  à  Dakar.  C'est  pourquoi  la 
région  de  Dakar  fournit  environ  plus  de  55%  du  
7  
produit intérieur brut (PIB), 80% des emplois commerciaux
et industriels.  
De plus, la concentration des instruments du pouvoir politique,
exécutif, économique  
et le fait que Dakar abrite la plupart des sièges des
grandes sociétés du pays font de la capitale  
une ville où tout doit transiter.  
Cette  extrême  concentration  des  emplois  et  des 
activités  à  Dakar  est  à  l'origine  de  la  
monopolisation  de  toutes  les  richesses  et  activités 
nationales  au  détriment  du  reste  du  pays.  
Cette disparité, loin d'asseoir les bases d'un
développement équilibré et durable, devrait être  
corrigé  par  une  bonne  politique  d'aménagement 
permettant  la  création  des  pôles  d'activités  
secondaires qui contribueront au ralentissement de la migration
vers Dakar.  
Ainsi,   les   moyens   de   transport   comme  
l'aéroport,   le   port,   les   routes   participent   à  
l'acheminement des personnes, des biens et des services.  
6  
7  
Laborde P. 2003 : Les espaces urbains dans le monde, 239p  
Op. Cit. p 22  
Seydou KAMARA  
24  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
II.     Effets de la croissance urbaine 
La  croissance  urbaine  très  rapide  de  la  population 
Dakaroise  a  produit  beaucoup  
d'effets sur la structure urbaine de Dakar notamment sur la
mobilité urbaine.  
1.  Mobilité urbaine  
L'accélération démographique que
connaît la capitale sénégalaise a eu des effets sur  
la mobilité urbaine. Ainsi, il existe de réels
problèmes de mobilité dans la ville de Dakar, du  
fait  de  la  centralisation  des  activités  au  niveau 
de  Dakar  en  général  et  au  Plateau  plus  
particulièrement.  
Partant,  le  tableau  de  la  relation  entre  la  migration  et
 la  croissance  démographique  à  
Dakar de 1976 à 2001 illustre parfaitement le
problème de la mobilité à Dakar.  
Tableau 4 : Migration et Croissance
démographique à Dakar  
Années  
Nombre moyen de migrants vers  
Dakar par an  
1976- 1980  
1980- 1985  
1985- 1989  
1989- 1993  
1993- 1997  
1997- 2001  
23750  
28000  
28750  
30000  
32500  
35000  
Taux de croissance  
moyen annuel de Dakar  
en %  
5,1  
5,4  
4,8  
4,6  
4,4  
4,4  
Taux de croissance  
moyen annuel du  
Sénégal en %  
2,47  
2,5  
2,5  
2,59  
2,55  
2,59  
Source : D'après PDU, 2002  
Ce  tableau   montre  nettement   la  forte   croissance 
démographique  que  connaît   la  
capitale de 1976 à 2001 avec une migration qui  va de
23750 en 1976 à 35000 personnes  en  
2001.  Cette  croissance  vertigineuse  peut  être 
expliquée  par  les  périodes  de  sécheresse  et  de  
soudure difficile qu'a connue le Sénégal.  
C'est  dans  cette  perspective  que  beaucoup  de  ruraux  se 
sont  rués  vers  Dakar  dans  le  but  de  
trouver de l'emploi ou autres activités y
afférentes.  
Seydou KAMARA  
25  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Ainsi, le graphique suivant montre bien la comparaison du taux de
croissance démographique  
très rapide de Dakar par rapport au taux de croissance du
Sénégal.  
Graphique 2 : Croissance démographique de
Dakar par rapport au Sénégal  
Croissance démographique de Dakar  
n e y o m e c n a s s i o r c e d x u a T r a k a D e d
6  
5  
4  
3  
2  
1  
0  
2,6  
2,58  
2,56  
2,54  
2,52  
2,5  
2,48  
2,46  
2,44  
2,42  
2,4  
n e y o m e c n a s s i o r c e d x u a T l a g é
n é S u d Taux  de  croissance  
moyen  annuel  de  Dakar  
en %  
Taux  de  croissance  
moyen  annuel  du  
Sénégal  en  %  
1976- 1980- 1985- 1989- 1993- 1997-  
1980   1985  1989  1993   1997  2001  
Années  
Source : D'après PDU 2002, Seydou
KAMARA, 2007  
Cette   situation   a   conduit   à   un   encombrement  
de   la   ville,   conséquence   de   la  
centralisation du pouvoir économique, politique et social,
qui du reste a façonné les difficultés  
de mobilité.  
Par ailleurs, c'est vers le Plateau que convergent tous les
grands axes de communication dont  
le fonctionnement non satisfaisant a entraîné des
congestions qui sont parfois systématiques.  
Partant, cette zone ne correspond pas aux lieux de
résidence des travailleurs, entraînant de fait  
d'importants mouvements pendulaires.  
Cependant,  l'état  des  infrastructures  routiers,  la 
vétusté  du  parc  automobile  car  composé  de  
« Ndiaga Ndiaye », de « Car rapide », de
« Taxi clandos », des bus « Dem Dikk » provoquent  
des  encombrements  et  embouteillages  monstrueuses  lors  des 
heures  de  pointe.  Ceci  étant  la  
marque des grandes villes capitales africaines.  
Seydou KAMARA  
26  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
La   mobilité   à   Dakar   est   estimée  
à   environ   2,3   déplacements   par   jour   et   par  
8  
habitants  .   Il  faut  par  ailleurs  signaler  que  le  projet
 de  stationnement  payant  aux  heures  de  
grande  circulation  a  permis  de  maîtriser  tant  soit 
peu  les  grandes  embouteillages  dans  le  
Plateau.  
2.  Effets structurels et fonctionnels  
La  forte  et  rapide  croissance  urbaine  à  Dakar  a 
des  implications  structurelles  et  
fonctionnelles.   L'extension   spatiale   marquée   par  
la   dispersion   des   zones   spécialisées  
(habitats, activités productives et socio
éducatives) impose à l'agglomération des contraintes  
d'adaptation. Ainsi, la ville doit élaborer des programmes
pour gérer au mieux les exigences  
de logement, d'activités productives, etc.  
 ·   Habitation  
L'étendue spatiale de l'agglomération et  son
caractère cosmopolite ont imprimé un  
cachet différentiel de l'espace urbain tant au plan
physique qu'au plan structurel. La plus ou  
moins  grande  spécialisation  de  l'espace  urbain 
à  Dakar  reflète  le  caractère  pluriel  et  la  
complexité  des  problèmes  posés  par  la 
superposition  des  phénomènes  et  des  situations  très
 
différenciées.  
 ·   Activités  
La ville de Dakar concentre des fonctions
spécialisées telles que les services centraux  
de  l'Etat  regroupant  ainsi  la  quasi-totalité  des 
employés  de  la  fonction  publique  du  Sénégal  
(Dakar  concentre  80%  des  agents  de  l'Etat).  De  même
 le  Plateau  concentre  4  des  15  plus  
grands établissements secondaires (Lycée ou
équivalent) que compte la région de Dakar.  
Cette  concentration  des  fonctions  les  plus  motrices  de  la
 capitale  dans  l'une  des  zones  
urbaines les plus difficiles d'accès se reflète sur
le prix à payer aussi bien par les usagers des  
services centraux que les travailleurs.  
En effet, la ville de Dakar, où sont localisés
l'essentiel des services, activités et équipements,  
se trouve au fond de la presqu'île. Or du point de vue de
l'organisation de la circulation et des  
transports, il n'existe pour le Plateau que trois sorties
relativement rapides : l'Avenue Lamine  
Guèye prolongée, l'Avenue Faidherbe et la Corniche
Ouest.  
8  
République du Sénégal, Ministère des
Transports Terrestres, Cellules de coordination du programme sectoriel  
des Transports « Deuxième programme sectoriel des
transports PST II » Juillet 1998, Sous la coordination de El  
Hadj Ibrahima FALL.  
Seydou KAMARA  
27  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre II : Occupation dynamique de l'espace dakarois
I.  
Historique et présentation de la ville de Dakar
 
Crée  en  1857  par  les  français  sur 
l'emplacement  d'un  village  de  pêcheurs,  Dakar  fut  
fréquenté auparavant par les négriers comme
une escale. Ainsi, dans un avis publié au bord de  
la « Jeanne  d'Arc » en  rade  de  Gorée  le  25
 Mai  1857  aux  habitants  et  commerçants  de  l'île  
ainsi  qu'aux   capitaines  de  commerce  en  rade,  le  chef  de
 division  Protet,  commandant  
supérieur de Gorée déclarait :  «
Messieurs, je suis heureux de vous annoncer qu'aujourd'hui  
25  Mai,  j'ai  pris  possession  au  nom  de  la  France  du
 territoire  de  Dakar  en  arborant  le  
pavillon  français  sur  le  fort  que  nous  venons 
de  construire  et  qu'ainsi  je  dégage  notre  
commerce des droits de péage qui lui était
imposés avec les anciens chefs du pays. Bientôt les  
alignements  sortant  d'un  plan  de  ville  à  Dakar 
préparés  par  les  soins  de  Monsieur  le  
capitaine  de  génie  en  chef  seront  au  conseil 
d'administration  et  à  l'approbation  de  son  
excellence Monsieur l'Amiral, ministre de la Marine et des 
colonies  et seront tracés afin de  
9  
faciliter la régularité des constructions et
engager de nouvelles acquisitions de terrains »   .  
C'est dans ce contexte que fut lancé sur les fonts
baptismaux la région de Dakar avec toutes  
les organisations qui s'en suivent.  
En  1902,  il  devient  la  capitale  de  l'AOF,  au 
détriment  de  St  Louis.  Et  en  1960,  lorsque  le  
10  
Sénégal accède à
l'indépendance que Dakar en devient la capitale.  
La loi 83-84 du 18 Février 1983 apporte une
réorganisation administrative de la région  
de Dakar. Ainsi, elle sera divisée en 5 communes suites
aux dispositions de la réforme de 8  
Octobre   1990 :   Dakar,   Pikine,   Guédiawaye,  
Rufisque   et   Bargny  qui   correspond   aux   5  
départements de la région.  
Suite à la mise en oeuvre de la loi 96-06 du 22 Mars 1996,
la ville de Dakar a été divisée en 19  
communes d'arrondissement par décret 96-745 du 30
Août 1996.  
En effet, la création des communes d'arrondissement a pour
objectif d'appliquer aux  
grandes  villes  les  principes  de  la  politique  de 
décentralisation  engagée  par  le  gouvernement  
depuis plusieurs années pour une meilleure administration
des zones urbaines.  
9  
CHARPY J. 1958 : La fondation de Dakar, p 59  
10  
THOMAS L.V. 1954 : l'agglomération dakaroise, quelques
aspects sociologiques et démographiques, p 20  
Seydou KAMARA  
28  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
1.   Les Communes d'arrondissement  
Une des innovations de la réforme de l'administration
locale au Sénégal est la création  
de  commune  d'arrondissement.  Ces  catégories 
particulières  de  communes  sont  prévues  par  
l'article  77  du  Code  des  Collectivités  Locales  qui 
prévoit  que : «   les  grandes  communes  
peuvent  être  érigées  par 
décret  en  communes  d'arrondissement ».  Elles  prennent 
alors  la  
11  
dénomination de « Villes »  
De  ce  fait,  selon  la  loi  96-07  portant  transfert  de 
compétences  aux  collectivités  locales,  
Dakar  a  connu  une  nouvelle  configuration  spatiale  qui  a 
permis  sa  subdivision  en  19  
communes d'arrondissement.  
La   commune   d'arrondissement   est   dotée   de   la  
personnalité   morale   et   de   l'autonomie  
financière.  
C'est dans ce contexte administratif et juridique que naquit la
commune d'arrondissement de  
Dakar Plateau en 1996 avec la Loi N° 96-09 fixant
l'organisation administrative et financière  
de la commune d'arrondissement et ses rapports avec la ville.  
11  
Recueil de textes sur la décentralisation  
Seydou KAMARA  
29  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Carte 1 : Les communes d'arrondissement de la
ville de Dakar  
0  
5  
10km  
Source : D'après PDU Dakar 2002,
modifié par KAMARA S. 2007  
Seydou KAMARA  
30  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Tableau 5: Distribution de la population
dans le département de Dakar.  
Communes  
d'Arrondissement  
Mermoz/Sacré  
Coeur  
Ngor  
Yoff  
Biscuiterie  
Dieupeul/Derklé  
Grand Dakar  
Hann Bel Air  
Hlm  
Liberté  
Cambérène  
Grand Yoff  
Parcelles  
Assainies  
Pattes d'Oie  
Fann/ Point E  
Geule Tapée/  
Fass/Colobane  
Ouakam  
Médina  
Gorée  
Dakar Plateau  
Département de  
Dakar  
Hommes  
Femmes  
Total  
11160  
12442  
23602  
Taille moyenne  
des ménages  
5.7  
5256  
25137  
25819  
17294  
32727  
17804  
20328  
19703  
18343  
63697  
63630  
5053  
27898  
24778  
18158  
31563  
17964  
21195  
22186  
18549  
65043  
64317  
10309  
53035  
50597  
35452  
64290  
35768  
41523  
41889  
36892  
128740  
127947  
6.8  
7.8  
5.6  
6.8  
8.4  
7.1  
8.1  
6.4  
8.7  
6.1  
6.7  
13168  
8611  
27761  
13946  
9148  
26787  
27114  
17759  
54548  
7.0  
5.2  
6.2  
20962  
62918  
461  
16179  
470958  
22226  
66552  
518  
16616  
484939  
43188  
129470  
979  
32795  
955897  
6.2  
7.3  
6.8  
4.8  
6.7  
Source : DPS Janvier 2004, Résultats
provisoires du Recensement Général de la Population  
et  de l'habitat de Dakar de 2002  
Ce  tableau  montre  la  distribution  de  la  population 
dakaroise  par  sexe.  Il  montre  
clairement l'effectif pléthorique des femmes par rapport
aux hommes. Cette situation permet  
Seydou KAMARA  
31  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
de dire aisément que la population féminine qui est
par nature le genre qui se rend le plus au  
marché et surtout dans les centres commerciaux pour faire
leurs achats, est très importante.  
De plus, ce tableau montre sa pertinence à travers le
déséquilibre entre le Plateau et  
la   périphérie   (Médina,   Parcelles  
Assainies,   Grand   Yoff,   etc)   par   le   manque   criard  
d'équipements  marchands  de  qualité  pour 
satisfaire  les  populations  locales.  Et  ces  dernières  
quittent leur localité pour venir en ville et s'acquitter
de leurs besoins.  
2.   Une Commune particulière : le Plateau
 
Considérée comme la partie la plus lointaine de la
région de Dakar, le Plateau reste le  
noyau  urbain  de  la  ville  avec  une  concentration  des 
institutions  de  la  république  (Palais  
Présidentiel,  Assemblée  Nationale,  Cour  de 
Cassation,  etc.),  des  fonctions  administratives,  
culturelles, scolaires, commerciales etc.  
Cette  situation  a  conduit  à  une  forte  utilisation 
de  l'espace  avec  une  convergence  
quotidienne des populations venant de tous Dakar voire du
Sénégal.  
Ce qui fait que certains qualifient Dakar comme « une
chaussette vers le fond de laquelle tout  
(et tous !) converge ». Dans ce cas le fond de la
chaussette est le Plateau de Dakar.  
Ainsi,  le  Plateau  de  Dakar  avec  une  population 
estimée  à  32795  habitants  soit  6%  de  la  
population  de  la  ville  de  Dakar,  fait  partie  des 
communes  d'arrondissement  les  moins  
peuplées  de  la  ville.  Cette  population  se  compose 
d'environ  56,6%  de  femmes  et  49,33%  
d'hommes.   (Voir   tableau   ci-dessous).      La  
densité   de   la   population   de   la   commune  
d'arrondissement est estimée à 92 habitants/
km². Le taux de croissance annuel y est de 2,4%  
Tableau 6 : Caractéristiques de la
Commune d'arrondissement de Dakar Plateau  
Hommes  
Femmes  
Total  
Dakar Plateau  
Nombre de  
Concessions  
4644  
Nombre de  
ménages  
6872  
16179  
16616  
32795  
Taille moyenne  
des ménages  
4,8  
Source :  DPS  Janvier  2004,  Résultats 
provisoires  du  recensement  général  de  la  
Population et   de l'habitat de Dakar de 2002  
De  plus,  il  faut  noter  qu'au  niveau  des  communes  et 
communes  d'arrondissement  
du pays, on constate que le plateau constitue la partie la mieux
occupée car abritant tous les  
éléments qui concourent au rayonnement d'une ville.
Il est donc considéré comme le siège du  
Seydou KAMARA  
32  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
centre  ville.  Cependant,  force  est  de  constater  que  la 
réserve  urbanisable  de  Plateau  s'est  
épuisée comme une peau de chagrin qu'aucun espace
n'est aujourd'hui déclaré préserver. Le  
Plateau  étouffe  et  la  situation  est  catastrophique, 
d'où  la  décision  prise  par  les  autorités  
étatiques de désencombrer la capitale  
II.  
Principaux espaces à Dakar  
A Dakar, il  existe plusieurs types  d'espaces publics que sont
entre autres  les espaces  
commerciaux  (centres  commerciaux,  marchés),  les 
espaces  routiers  (gare  routière,  gare  
ferroviaire, port, aéroport.), les monuments (porte
millénaire, place du tirailleur).  
1.  Espaces publics  
Les espaces publics sont nombreux et variés au niveau de
la capitale sénégalaise.  
a.   Les espaces commerciaux  
Nous   avons   trois   types   d'espaces   publics   commerciaux
:   les   centres   commerciaux,   les  
marchés urbains, les marchés hebdomadaires.  
 ·   Les  centres  commerciaux :  ce 
sont  de  nouveaux  types  d'équipements  marchands  
qui regroupent plusieurs magasins à grande surface, des
dizaines et des dizaines de  
boutiques  spécialisées,  une  foule  de  services 
annexes  non  commerciaux  et  jusqu'à  
des   services   publics    (banques,   agences   de    voyages, 
 de    tourisme,    cabinets  
d'expertise,).  
Leur  taille  est  variable  et  peut  aller  de  500  à 
100 000  m².  Ce  sont  de  véritables  
noyaux  urbains  grouillant  d'activités.  Ils  ne  se 
conçoivent  vraiment  que  pour  une  
clientèle à genre de vie encore à venir dans
les villes dont il est ici question.  
 ·   Les marchés urbains : c'est
une expression populaire de la société urbaine qui obéit
 
à  la  logique  des  genres  de  vie.  Ce  qui  fait  que 
les  voies  de  circulation  comme  la  
densité  de  peuplement  par  rues  et  quartiers 
conditionnent  l'existence  de  « grands  
marchés »  ou  de  « petits  marchés
».  C'est  pourquoi   Philippe  HUGON     définit  le  
marché  comme  un   «lieu   d'affrontements   d'offre
 et   de  demande  qui   assure  la  
circulation des marchandises en provenance de l'étranger,
des industries nationales,  
des petits producteurs ou du milieu rural ».  
12  
12  
HUGON (1980) : Les petites activités marchandes dans les
espaces urbains africains  
Seydou KAMARA  
33  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
A Dakar on compte près de cinq grands marchés qui
participent à la distribution des  
équipements  marchands  dans  la  ville.  On  peut  citer 
entre  autre :  le  grand  marché  
métropolitain  de  Sandaga,  le  marché  de 
Tilène,  le  marché  Kermel,  le  marché  de  
Colobane,.  
 ·   Les marchés hebdomadaires :
ce sont des marchés qui sont établis tous les jours à  
travers les quartiers, et qui se prennent le relais. Ainsi on les
appelle communément  
« marché mardi, marché jeudi ». Et ces
marchés sont installés par les collectivités  
locales  qui  récupèrent  les  recettes 
générées  par  ces  types  de  marchés.  Dans 
cette  
perspective,  la  société  MADS     a 
été  mise  sur  pied  pour  répondre  à  la 
demande  
d'installation  des  cantines  démontables  et 
gérée  tout  ce  qui  tourne  autour  de  ces  
types de marchés.  
b.   Les espaces routiers  
A  Dakar,  nous  avons  environs  quatre  grandes  gares 
routières  qui  sont  assez  mal  
réparties dans la capitale. Ainsi, il y a la gare
routière de Lat Dior, de Pétersen, de Pompier et  
celle de Colobane.  
 ·   La  gare  routière  de  Lat 
Dior :  C'est  un  équipement  routier  mise  en  place  pour
 
recevoir  les  bus  « Dem  Dikk »,  les  « Ndiaga 
Ndiaye »,  les  « Cars  rapides ».  Ces  
derniers effectuent des trajets interurbains et intra urbains
c'est-à-dire les zones plus  
proches de la ville comme : Colobane, Fass, HLM, SICAP, Castors,
Ouakam, Yoff,  
Ngor  .  Cet  équipement  est  sous  l'autorité  de
 la  SAGES.  Elle  est  située  en  plein  
centre ville.  
 ·   La  gare  routière  de 
Pétersen :  Réalisée  par  le  Ministère 
des  Infrastructures,  de  
l'Equipement  et  des  Transports  en  1998,  la  gare 
routière  de  Pétersen  doit  occuper  
une   place   stratégique   du   fait   de   sa  
situation   géographique   et   surtout   du   rôle  
important  qu'elle  doit  jouer  dans  l'amélioration  de 
la  mobilité  urbaine.  Cette  gare  
routière   accueille   les   cars   « Ndiaga   Ndiaye
»   et   les   nouveaux   bus   dénommés  
« TATA ». Ils désertent toute la banlieue et
même la région de Thiès. Aussi, il faut  
noter que la gare est gérée par la SAGES qui est
par ailleurs une structure spécialisée  
dans  la  gestion  des  parcs  de  stationnement  et  des  gares 
au  niveau  de  la  capitale  
sénégalaise.  
13  
13  
MADS : Nouvelle société mise en place pour la
gestion des cantines démontables au niveau de la ville de  
Dakar dans les marchés hebdomadaires  
Seydou KAMARA  
34  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·   La gare routière de  Malick  SY ou 
«Pompier » :  C'est  la  gare la plus  étendue de  
toute la capitale. Les voitures qui y sont desservent tout le
reste du pays voire de la  
sous  région  (Gambie,  Guinée,  Mali, 
Mauritanie).  Cette  fonction  lui  attribue  un  
pôle  majeur  du  transport  collectif.  Toutefois,  cette 
gare  fait  l'objet  de  critiques  à  
cause de sa position encombrant, d'où des voix qui
murmurent sa délocalisation vers  
Dalifort.  
 ·   La  gare  routière  urbaine  de 
Colobane :  C'est  une  gare  nouvellement  construite  
qui n'est pas encore fonctionnelle. Elle pourra soulager les
contraintes de la mobilité  
au  niveau  du  marché  de  Colobane  et  essentiellement 
le  complexe  commercial  de  
Colobane dont elle fait face.  
c.   Les monuments  
Un monument désigne toute sculpture ou ouvrage
destiné à rappeler le souvenir d'un  
évènement  ou  d'une  personne.  Cependant,  dans 
un  sens  plus  général,  le  terme  désigne  tout  
édifice ou structure de valeur historique et culturelle.
 
Ainsi, la ville de Dakar regroupe plusieurs édifices
permettant de perpétuer les évènements et  
e  
souvenirs vécus au Sénégal. On peut citer
parmi ces monuments la Porte du 3   Millénaire, la  
Place de l'Indépendance, la Place du Tirailleur, etc.  
 ·   La  Place  du  Tirailleur :  elle 
est  située  à  côté  de  la  gare  ferroviaire  et 
le  Port  
autonome de Dakar. Elle est érigée pour rendre
hommage aux tirailleurs sénégalais.  
Cette   place   est   symbolisée   par   les   statuts  
de   Demba   et   Dupont   qui   sont   le  
symbolique du Sénégal et de la France durant la
Seconde Guerre Mondiale.  
 ·   La Place de l'Indépendance :
Jadis appelée Place PROTHEE, elle a été
créée par  
Pinet LAPRADE. La Place de l'Indépendance est une
symbolique urbaine, elle est  
aussi  un  lieu  qui  abrite  beaucoup  de  manifestations  se 
déroulant  dans  la  ville,  par  
exemple  les  concerts,  les  fêtes  de  fin 
d'année,  etc.  il  faut  noter  aussi  qu'il  y  a  un  
monument  dédié  aux  morts  des  deux  guerres 
mondiales  sur  lequel  est  écrit  sur  la  
façade « A nos morts ».  
 ·   La Porte du 3  
ème  
Millénaire : Située à la
Corniche Ouest, la porte du millénaire est  
un  édifice  érigé  pour  permettre 
à  la  capitale  de  retrouver  son  lustre  d'antan.  Elle  
permet également de lutter contre l'occupation de
l'espace. La Porte du millénaire  
est construite dans le domaine public maritime.  
Seydou KAMARA  
35  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
La liste n'est par exhaustive, seulement ce sont ceux qui sont
beaucoup plus visibles et  
beaucoup plus important dans la ville de Dakar qui ont
été mis en exergue dans cette partie.  
A  Dakar,  les  monuments  et  espaces  publics  sont 
gérés  par  le  Bureau  d'Architecture  des  
Monuments Historiques (BAMH).  
2.  Fonction des espaces publics  
Dans la ville de Dakar, les espaces publics sont nombreux et
variés. L'espace public  
défini comme le débat à l'intérieur
d'une collectivité, le support ou le lieu où se construit la  
décision politique. C'est aussi des lieux concrets
définis par leurs caractéristiques matérielles,  
même si leur raison d'être est de recevoir du public.
 
Ainsi,  la  fonction  des  espaces  publics  est  plutôt 
diverse,  permettant  un  lieu  où  les  
citadins se croisent, s'entrecroisent et se rencontrent.  
C'est  pourquoi  les  espaces  publics  sont  un  lieu  qui 
n'est  pas  privés.  Ce  sont  un  lieu  de  
production et de déroulement de plusieurs processus.  
Cependant,  les  difficultés  rencontrées  pour  la
 reconsidération  des  espaces  publics  à  
Dakar doivent tenir compte des dimensions englobées par le
terme notamment l'accessibilité,  
la citoyenneté, le marché, l'identité et le
social.  
Seydou KAMARA  
36  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Carte 2 : Situation des infrastructures et
équipements dans la ville de Dakar  
Source : Direction Technique
Générale de la Cartographie,  
modifié par KAMARA  S., 2007  
Seydou KAMARA  
37  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre III : Distribution spatiale des
équipements marchands à 
Dakar  
I.  
Infrastructures et équipements marchands à
Dakar  
Dans  l'armature  urbaine  de  Dakar,  il  existe  plusieurs 
types  d'infrastructures  et  
équipements marchands qui sont par ailleurs
inégalement répartis dans la ville.  
1.   Types et modèles d'infrastructures et
équipements marchands  
Dans les types et modèles d'infrastructures et
équipements marchands répertoriés au  
niveau de la ville de Dakar, nous avons les marchés, les
centres commerciaux.  
 ·   Les marchés  
Ce sont des types de concentration et d'appropriation de l'espace
par le commerce.  
En  effet,  les  marchés  sont  une  expression  populaire
 de  la  société  urbaine,  car  obéissant  à  la
 
logique des  genres  de vie.  Les  genres  de vie des 
populations  déterminent  la distribution des  
marchés au niveau de la capitale.  
Ainsi,  le  marché  Kermel  par  exemple,  accueille  la 
population  dont  le  pouvoir  d'achat  est  
élevé.  Car  dans  ce  marché,  on  vend 
plus  des  fleurs,  des  oiseaux,  etc.  Ces  types  de  produits  
déterminent le niveau élevé des clients. Par
contre, le marché de Reubeus est une structure à  
laquelle on note aisément le faible pouvoir d'achat des
clients par la vente de produits trop bas  
comme les niébé, les bissap, etc.  
C'est  pourquoi, il  urge de constater que le  modèle des 
marchés  est  trop  répandu  en Afrique  
Tropicale, mais surtout ils sont dévoreurs d'espaces. Ce
phénomène est révélé à Dakar par le
 
marché métropolitain de Sandaga qui étale
toutes ses tentacules dans tout le centre ville.  
Par ailleurs, depuis la mise en application de la politique de
régionalisation, la gestion  
des  marchés  est  assurée  par  les 
collectivités  locales.  Ils  constituent  la  principale  source  de
 
rentrée de finances pour la ville et les communes
d'arrondissement.  
Compte  tenu  de  leur  disparité  et  de  leur 
vétusté,  il  urge  de  les  moderniser  et  d'organiser  la  
distribution spatiale.  
La  demande  en  équipements  marchands  est  très 
élevée  du  fait  du  développement  
fulgurant du secteur du commerce et de l'informel. Tous les
marchés de la ville de Dakar sont  
pratiquement  saturés  et  ont  débordé 
leurs  emprises  initiales,  occasionnant  ainsi  l'occupation  
de la voirie et la perturbation de la circulation.  
Seydou KAMARA  
38  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·   Les Centres Commerciaux  
Ce sont de nouveaux types d'équipements marchands
installés récemment au niveau  
de  la  capitale.  Aussi,  ce  sont  des  lieux  construits  et 
aménagés  auxquels  s'organisent  les  
échanges économiques, sociaux, où sont
rendus les différents services de la collectivité à ses
 
membres.  
Ces  équipements  sont  le  fruit  de  la  rapide 
croissance  urbaine  notée  dans  la  ville  et  
dont la provenance relève de facteurs diversifiés.
 
C'est  pourquoi,  il  est  à  noter  que  les  centres 
commerciaux  commencent  à  peupler  toute  la  
capitale comme un modèle de commerce permettant d'abord
d'économiser de l'espace car la  
construction est en hauteur, et ensuite un gain de temps du
client pour faire ses achats en ville.  
Car  les  centres  commerciaux  sont  un  ensemble 
organisé  de  commerce  s'engageant  à  suivre  
une politique commune de service, d'horaires, d'accueil et
d'action commerciale.  
Cependant, leur distribution reste controversée dans
l'ensemble de la superficie de la capitale.  
2.   Cartographie des infrastructures et
équipements marchands  
Sur une superficie représentant environ 0,3% du territoire
nationale, la ville de Dakar  
regorge   un   nombre   assez   important   d'infrastructures  
et   d'équipements   marchands.   Ces  
derniers  constituent  un  élément  classique  dans
 l'armature  urbaine  laquelle  permet  de  mettre  
en place une politique urbaine cohérente.  
De   plus,   il   faut   constater   que   dans   ces   nouveaux 
 types   d'équipements,   les   centres  
commerciaux constituent une nouvelle donne dans l'environnement
urbain. De ce fait, ce sont  
de nouvelles constructions aux élans novateurs.  
Par   ailleurs,   ces   centres   commerciaux   nouvellement  
construits   se   retrouvent  
essentiellement au niveau du centre ville plus
précisément dans le Plateau qui représente 7%  
de  la  superficie  totale  de  la  ville  de  Dakar, 
d'où  une  centralisation  des  activités  à  la  fois  
secondaire et tertiaire.  
Face à ce constat, la répartition des
équipements  marchands  est inégalement répartie dans la
 
région qui conditionne un déséquilibre dans
la cartographie des infrastructures et équipements  
marchands  à  Dakar.  Cette  situation  est 
illustrée  par  le  tableau  de  la  répartition  spatiale  des
 
équipements marchands.  
Seydou KAMARA  
39  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Tableau 7 : Répartition spatiale des
équipements marchands  
Département  
Dakar  
Pikine  
Guédiawaye  
Rufisque  
Marchés centraux  
12  
5  
5  
3  
Centre commerciaux  
8  
-  
1  
-  
Marchés de Quartier  
28  
11  
4  
2  
Source :    Audits    urbains    de    Dakar,   
Pikine,    Guédiawaye    et    Rufisque « Conseil  
interministériel sur les marchés de la capitale
», MUAT/DUA, Janvier 2001  
Graphique 3 : Histogramme de la
répartition spatiale des équipements marchands  
Répartition des équipements marchands
à Dakar  
Types  
d'équipements  
30  
25  
20  
15  
10  
5  
0  
Marchés centraux  
Centre commerciaux  
Marchés de Quartier  
Dakar  
Pikine  
Guédiawaye  Rufisque  
Départements  
Source :   Audits   urbains   de   Dakar,  
Pikine,   Guédiawaye   et   Rufisque « Conseil  
interministériel  sur  les  marchés  de  la 
capitale »,  MUAT/DUA,  Janvier  2001,  modifié  par  
KAMARA S., 2007  
Seydou KAMARA  
40  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Dans la région de Dakar, la répartition des
équipements marchands montre nettement  
une  très  forte  affluence  des  marchés 
centraux,  des  centres  commerciaux,  des  marchés  de  
quartier  dans  la  ville  de  Dakar  et  une  tendance  trop 
faible  dans  les  départements  de  Pikine,  
Guédiawaye, Rufisque.  
Et   paradoxalement,   ce   sont   ces   localités   qui  
comptent   le   plus   d'individus   qui  
manquent  criardement  d'équipements  marchands  (centres 
commerciaux),  d'où  la  migration  
pendulaire pour la satisfaction des besoins des acheteurs.  
Seydou KAMARA  
41  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Carte 3 : Plan du Plateau de Dakar avec les
centres commerciaux  
Légende  
par Touba Sandaga  
Les Quatre C  
Sicap-Plateau  
Touba-khelkom  
Pétersen  
La Rotonde  
Source : Direction Technique
Générale de la Cartographie, modifié  
par  KAMARA S., 2007  
La  carte  de  l'occupation  de  l'espace  des  centres 
commerciaux  dans  le  Plateau  
permet de faire une appréciation assez claire de la
situation.  
Seydou KAMARA  
42  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
En effet, il est indispensable d'interroger le passé pour
retracer le cheminement qui a aboutit à  
la situation actuelle.  
Cette situation montre que la plupart des centres commerciaux
sont construits au Nord Ouest  
de  la  capitale,  c'est-à-dire  la  zone  qui  jouxte  le
 grand  marché  métropolitain  de  Sandaga.  Ce  
qui  fait  qu'il  n  y  a  pas  encore  l'effet  escompté 
dans  la  construction  de  ces  nouveaux  types  
d'équipements marchands à savoir
l'amélioration de la mobilité urbaine, le désencombrement
 
et le désengorgement de la capitale.  
II.  
Situation des infrastructures et équipements
marchands  
1.   Equipements de commerce  
La  ville  de  Dakar  concentre  l'essentiel  des 
équipements  administratifs,  scolaires  et  
commerciaux de la région. Et pour ces derniers, elle en
dispose plusieurs servant à abriter les  
différents   types   de   commerce.   Parmi   ces  
équipements,   il   y   a   les   marchés   et   centres  
commerciaux   qui   constituent   des   lieux   de   convergence 
 des   personnes,   des   biens   et  
marchandises.  
Par   ailleurs,   il   est   ainsi   mis   en   place   des  
programmes   de   réhabilitation   et   de  
financement  de  ces  infrastructures  en  vue  de  retrouver 
leur  lustre  d'antan.  Néanmoins,  les  
centres  commerciaux  sont  apparus  pour  soulager  ces 
difficultés.  Ils  jouent  un  rôle  très  
important dans les mouvements pendulaires.  
Mais  force  est  de  constater  que  les  marchés 
apparaissent  comme  étant  les  lieux  les  plus  
fréquentés des populations. Car on y retrouve des
variétés de produits destinés à la vente mais  
aussi plus accessibles du point de vue du prix.  
Ainsi, la ville de Dakar, en connivence avec ses divers
partenaires tente de résoudre les  
nombreux  problèmes  en  matière  d'infrastructures
 et  d'équipements  marchands.  Même  si  la  
ville  dispose  de  plusieurs  équipements,  l'occupation 
anarchique  des  vendeurs  hors  de  ces  
espaces  continue de prévaloir, ce qui ternit l'image de
la ville. Qui  plus  est, certains d'entre  
eux sont caractérisés par la vétusté
et l'étroitesse.  
Seydou KAMARA  
43  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
2.   Des équipements vétustes  
Les   infrastructures   et   équipements   marchands   de 
la   ville  sont   dans   un   état   de  
délabrement  très  avancé,  ce  qui  fait 
qu'il  y  a  urgence  à  délocaliser  ces  équipements  ou
 à  
mettre des programmes rigoureux de réhabilitation et de
rénovation.  
Ainsi,  d'après  les  recensements  effectués  par 
la  DHM,  on  note  des  difficultés  sur  les  
marchés suivants :  
Au   marché   HLM,   un   besoin   urgent   d'intervention
  est   à   noter   au   niveau   de   l'égout  
d'évacuation des eaux usées ainsi que
l'aménagement du hangar occupé par les vendeurs de  
légumes et les bouchers ;  
A  Sandaga,  nonobstant  le  projet  de  délocalisation 
du  marché,  une  intervention  d'urgence  
s'impose   pour   procéder   à   quelques  
réparations   au   niveau   des   escaliers,   des   canaux  
d'évacuation des  eaux  usées  et  de la dalle.
C'est  ainsi  que pour  des  raisons  de sécurité, une  
interdiction formelle de faire usage aux feux de bois est
notifiée à toutes les restauratrices.  
Toutes ces informations montrent l'urgence à faire afin de
soulager les populations.  
Dans ce contexte, seuls les centres commerciaux peuvent jouer le
rôle attendu tant sur le plan  
économique que social.  
Seydou KAMARA  
44  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Conclusion partielle  
Le commerce est un secteur d'activité important et occupe
une place de choix dans  
les  activités  économiques  de  la  région.
 Cette  importance  du  commerce  tient  à  celle  des  
activités essentiellement orientées vers Dakar.  
En effet, d'importants déplacements de personnes sont
notés à l'intérieur du pays et Dakar. Il  
s'y  ajoute  la  forte  concentration  des  activités 
dans  la  ville  de  Dakar  qui  crée  d'importants  
déplacements des populations situées dans les
départements de Pikine, Guédiawaye, Rufisque.  
En  tout  état  de  cause,  le  commerce  constitue  une 
activité  très  rentable  dans  cette  
région eu égard à l'importance des flux
commerciaux et des déplacements de personnes.  
Toutefois, il connaît des problèmes liés
à une carence d'équipements marchands de qualité et  
s'ils existent, il y a une vétusté de ces derniers.
 
Dans  ce  système  très  confus  et 
compliqué,  la  création  des  centres  commerciaux  
jouera un rôle central. Ces nouvelles centralités
commerciales sont des lieux de convergence  
de milliers de personnes quotidiennement.  
La  décision  de  création  de  centres 
commerciaux  constitue  un  début  de  solution  aux  
carences d'équipements marchands dans la capitale.  
C'est pourquoi, son étude requiert une attention et une
importance particulières.  
Seydou KAMARA  
45  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Seydou KAMARA  
46  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre I : Contexte et création des centres
commerciaux 
Le  secteur  du  commerce  à  Dakar  a  connu  de 
profondes  mutations  au  cours  des  
dernières  décennies.  Ces  mutations  ont  conduit
 à  l'accès  de  nouveaux  types  d'opérateurs  
économiques  et  autres  grands  commerçants  dans 
l'organisation  de  l'activité  économique  et  
commerciale   à   Dakar   qui   sont   par   ailleurs  
les   principaux   promoteurs   des   nouveaux  
équipements commerciaux dans la capitale.  
C'est  dans  cette  nouvelle  conjoncture  que  les  centres 
commerciaux  sont  édifiés  au  
Sénégal.  
I.  
Le contexte de création des centres commerciaux
 
La  question  de  la  rationalisation  de  l'espace  dans  le 
centre  ville  devient  de  plus  en  
plus préoccupante pour les autorités en charge de
la gestion urbaine.  
En  effet  on  constate  depuis  un  certain  moment  une 
volonté  des  pouvoirs  publics  d'apporter  
une solution à l'épineux problème de la
gestion de l'espace en encourageant des promoteurs  
immobiliers à la création de centres commerciaux
capable de répondre aux difficultés liées à  
la mobilité dans la capitale et du coup à une
rationalisation de l'espace.  
De  plus,  il  faut  savoir  que  la  création  des 
centres  commerciaux  a  connu  dans  son  
évolution  plusieurs  péripéties  qui  vont 
de  la  construction  de  modèle  de  centre  commercial  
dans le but de stimuler sa croissance à la gestion de ces
équipements.  
1.   Historique de la création des centres
commerciaux  
A Dakar, le rythme de croissance de la population et la forte
urbanisation ont conduit  
à une concentration voire une congestion dans
l'agglomération dakaroise.  
En  effet,  cette  concentration  humaine,  ajoutée 
à  celle  des  entreprises,  commerces  et  autres  
activités,   engendre   des   problèmes  
d'encombrement   qui   sont   alarmants   dans   la   capitale  
sénégalaise.  
Cette situation a conduit à un phénomène 
quasi permanent de manque de fluidité dont  
les conséquences se résultent par le fait que les
chaussées sont occupées par des cantines, des  
étales, des automobiles, des épaves etc.  
De  ce  fait,  Dakar  n'a  pas  échappé  au 
contexte  africain  que  Gustave  MESSIAH  dans  sa  
réflexion    sur  les  villes  en  développement 
disait  que :  « les  sociétés  urbaines  africaines  et
 
Seydou KAMARA  
47  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
d'ailleurs sont parcourues par une somme incroyable de maux
sociaux, certains sociologues  
14  
parlent même de « crise urbaine » tout court
! »   .  
En ce sens, la ville de Dakar est sous la menace des risques
classiques qui secouent  
les grandes villes d'Afrique et du monde. Ce sont essentiellement
:  
 ·   Le développement  anarchique
caractérisé par la macrocéphalie de la capitale dû
en  
effet par une forte urbanisation et une mauvaise occupation de
l'espace urbain. Sur  
ce,  le  phénomène  de  surpopulation  est 
engendré  par  des  mauvaises  campagnes  
agricoles  successives  ayant  incité  les  populations 
à  l'exode  rural  et  aussi  par  une  
prolifération  de  petites  activités  commerciales
 implantées  de  façon  anarchique  et  
désordonnées sur l'espace public.  
 ·   Une  forte  densité  de  population  par 
endroit  de  la  capitale  (Dakar  Plateau,  Grand  
Yoff,    Parcelles    Assainies,)    et    une    très   
faible    présence    d'infrastructures  
commerciales dans certains lieux de Dakar.  
Tout ceci constitue à terme un obstacle au
développement d'activités commerciales de grande  
envergure.  
C'est  dans  ce  contexte que la création  des 
infrastructures  et  équipements  capable  
de répondre aux besoins des populations, des
infrastructures qui offrent une architecture et des  
commodités  adaptés  et  conformes  aux 
préoccupations  des  usagers  en  matière  de  modernité,
 
d'accessibilité, de confort, de praticabilité et de
diversité des offres de produits et de services  
s'imposent.  
En   conséquence,   la   réalisation   de   centres
  commerciaux   revêt   une   importance   toute  
particulière susceptible de participer à la
rénovation du centre ville.  
2.   Difficultés liées à la
mobilité  
Dans la région de Dakar, beaucoup de sites peuvent
être considérés de par les activités  
qui  y  sont  développées  comme  centre  de  la 
ville  de  Dakar.  L'intensité  et  l'importance  des  
relations d'échanges, de gestion, de production en
témoignent. L'essentiel de ces activités se  
regroupent  dans  le  Plateau.  De  ce  fait,  il  rassemble 
tous  les  pôles  de  développement :  
économique, politique, social, administratif, judiciaire,
etc.  
Cette  centralisation  des  activités  au  niveau  du 
Plateau  constitue  l'une  des  problèmes  de  
mobilité.  
14  
MESSIAH et TRIBILLON (1998) : Villes en développement :
essai sur les politiques urbaines dans le Tiers  
Monde  
Seydou KAMARA  
48  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
D'abord il faut rappeler que c'est vers le Plateau que convergent
les axes de communication  
du fait des multiples fonctions qu'il occupe.  
Ce  tableau  suivant  donne  des  raisons  sur  les 
caractéristiques  de  la  voirie  dans  la  ville  de  
Dakar.  
Tableau    8:    Les    principales   
caractéristiques    de    la    voirie    revêtue    par   
commune  
d'arrondissement en mètres linéaires (m l)  
Commune  
d'Arrondissement  
Dakar Plateau  
Médina  
Gueule Tapée/  
Fass/ Colobane  
Grand Dakar  
Biscuiterie  
HLM  
Hann Bel Air  
Liberté  
Dieupeul Derklé  
Grand Yoff  
Mermoz/ Sacré  
Coeur  
Ouakam  
Ngor  
Yoff  
Patte d'Oie  
Parcelles  
Assainies  
Cambérène  
Fann/ Point E/  
Amitié  
Gorée  
Voirie Totale  
Revêtu en bon  
état (m l)  
51792  
12477  
9611  
Revêtu en  
mauvais état (m l)  
12948  
29113  
17849  
Total revêtu en  
(m l)  
64740  
41590  
27470  
Indicateurs m l/  
habitant  
1,34  
0,59  
0,6  
3800  
2500  
5600  
13900  
4900  
5500  
6500  
9430  
11660  
11330  
13060  
25810  
14720  
22170  
19525  
28301  
15460  
13830  
18660  
39710  
19760  
27670  
26025  
37731  
0,38  
0,21  
0,41  
0,85  
0,64  
0,68  
0,23  
1,61  
4680  
3340  
4900  
3020  
3600  
7650  
7780  
14860  
17290  
12230  
12330  
11120  
19620  
20310  
18730  
0,27  
1,24  
0,33  
0,66  
0,2  
1600  
17920  
2000  
33280  
3600  
51200  
0,16  
2,26  
-  
167970  
-  
301576  
-  
469546  
-  
0,55  
Source : Agence de Développement
Municipal, 2001  
Seydou KAMARA  
49  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Ce  tableau  montre  les  caractéristiques  de  la  voirie
 par  commune  d'arrondissement  
en mètres linéaires, c'est à dire la
qualité et l'importance de ces routes.  
Il faut noter que dans la ville de Dakar, les routes sont assez
fréquentes dans tous les coins des  
communes  d'arrondissement.  Cette  situation  montre  que  la 
capitale  sénégalaise  est  bien  
fournie en routes. Toutefois, il  existe quelques  lieux 
où les  routes  sont  en mauvais  états. Ce  
sont par exemple les zones intérieures de la
Médina, Grand Yoff, Sacré Coeur, Etc. Ces zones  
sont  par ailleurs  des  dortoirs  pour les  populations
travaillant  dans  le centre ville. Ce qui  fait  
que les autorités n'ont pas jugé peut être de
mettre le paquet pour apporter des infrastructures  
routières dans les endroits pré cités.  
Seulement, le Plateau de Dakar échappe à cette
situation d'infortune. Mais le paradoxe est que  
c'est dans cette partie de la ville qu'on note plus les
problèmes de mobilité.  
Photo 1: Difficulté de mobilité
dans le centre ville de Dakar  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
II.  
Evolution dynamique vers la modernité  
La  géographie  intervient  dans  l'organisation  de  la 
ville  de  Dakar.  Il  est  ainsi  de  
l'évolution  vers  la  modernité  de  la  carte 
des  équipements  marchands  dans  la  capitale.  Cette  
tendance  est  surtout  favorisée par la volonté
des  autorités  étatiques  de vouloir délocaliser  le  
grand marché métropolitain de Sandaga et les autres
marchés y afférents et qui contribuent à  
encombrer la ville.  
C'est  dans  ce  contexte  que  les  pouvoirs  locaux   tentent 
de  mettre  en  place  des  
programmes pour la modernisation des marchés et autres
lieux publics marchands. Ainsi, les  
centres commerciaux s'inscrivent dans cette dynamique.  
Seydou KAMARA  
50  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
1.   Délocalisation des marchés
métropolitains  
Le  déplacement  des  marchés  du  centre  ville 
vers  les  périphéries  constitue  une  
décision  à  laquelle  les  autorités 
locales  tentent  de  prendre  pour  apporter  une  solution  aux  
problèmes d'encombrement dans la ville de Dakar.  
De ce fait, cette initiative est valable pour deux raisons
principales :  
 ·   La  première  c'est  de  permettre  à 
la  circulation  de  s'effectuer  aisément  dans  le  
Plateau,   ce   qui   aura   sans   aucun   doute   une  
influence   favorable   sur   l'activité  
commerciale  et   améliorera  la  sécurité. 
 Ceci  offrira  des  solutions  pertinentes  à  
l'épineux problème des embouteillages qui
actuellement est entrain de tenir l'image  
de Dakar de façon considérable.  
 ·   La  deuxième  raison  demeure  des  raisons 
hygiéniques,  environnementales  qui  sont  
liées à la pollution atmosphérique et
sonore, mais aussi de sécurité.  
Toutes ces raisons font que certains marchés comme celui
de Sandaga sont dans une position  
de déguerpissement.  
Le  marché  de  Sandaga  qui  est  construit  en  1932  et
 inaugurée  en  1936  fut  l'un  des  
milieux d'affaires les plus adaptés de l'Afrique
Coloniale.  
Avec une superficie de 4400 m², cet espace commercial abrite
actuellement, 262 cantines, 51  
étales  et  4  magasins  fonctionnels.  Il  est 
officiellement  occupé  par  597  commerçants  et  
officieusement  par  un  millier  de  commerçants,  sans 
compter  les  marchands  ambulants  qui  
sont présents sur le site chaque jour.  
Paradoxalement, en recette, le marché ne rapporte à
la mairie de Dakar que 54 millions  
15  
par an.  
16  
Et  selon  Mr  NIANG   ,  cette  somme  est  dérisoire  vu
 la  densité  et  l'importance  des  activités  
commerciales qui s'y font tous les jours.  
En  effet,  dans  le  souci  de  prévenir  les 
catastrophes,  moderniser  les  endroits  à  usages  
publics  et  de  rendre  plus  rentable  l'activité 
commerciale,  il  urge  de  trouver  une  solution  au  
problème du marché Sandaga car il vieillit.  
Ainsi,  depuis  le  16  Février  2006  la  Mairie  de 
Dakar  par  arrêté  N°  407/VD/DAU/D  portant  
évacuation  d'un  immeuble,  a  proposé  aux 
autorités  administratives  le  déguerpissement  du  
bâtiment  abritant  le  marché  Sandaga  « qui 
menace  ruine  et  risque  de  s'effondrer  sur  ses  
occupants ».  
15  
16  
Recensement fait par la Division des Halles et Marchés
(DMH)  
Chef de la Division des Halles et Marchés de la Commune de
Dakar  
Seydou KAMARA  
51  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
C'est dans ce contexte que la délocalisation des
marchés métropolitains, qui sont aujourd'hui  
trop  vieux  à  raison  de  l'âge  colonial,  est 
d'actualité  dans  les  décisions  administratives  et  
locales.  
2.   Création de centres commerciaux  
La  centralisation  des  activités  à  la  fois 
commerciales,  administratives,  politiques,  
culturelles,  etc.  constitue  l'une  des  nombreuses  causes 
des  problèmes  de  mobilité  dans  la  
capitale.  
En  effet,  la  demande  trop  forte  des  populations 
(commerçants  par  exemple)  en  
matière d'infrastructures et équipements marchands
et autres emplacements digne de ce nom,  
fait  que  les  autorités  et  promoteurs  immobiliers 
privés  se  sont  inspirés  afin  de  monter  des  
projets de centres commerciaux.  
Ceci   est   surtout   encouragé   par   les  
délocalisations   programmées   des   marchés  
métropolitains  comme  Sandaga  ou  Colobane.  Et  aussi 
par  un  environnement  désastreux  des  
voies  publiques  de  la  capitale  par  des  installations 
illégales  et  autres  désagréments  qui  ont  
déjà porté atteinte à la
configuration spatiale de la ville de Dakar.  
Dans  ce  contexte,  la  création  de  centres 
commerciaux  s'impose  et  demeure  une  
alternative  pour  les  besoins  aussi  bien  de  la 
mobilité  urbaine,  de  la  rénovation  urbaine,  et  
naturellement de l'urbanisme.  
Ainsi,   les   centres   commerciaux   suivants   sont  
érigés   dans   toute   la   capitale   avec   des  
caractéristiques différentes des uns par rapport
aux autres. Ce sont :  
 ·   Le  centre   commercial   Touba  
Sandaga :   c'est   le  premier   centre   commercial  
construit dans la ville de Dakar par le CCBM (Comptoir Commercial
Bara Mboup).  
Il  est  situé  sur  l'Avenue  Lamine  Guèye  angle
 Paul  Holle.  Il  jouxte  le  marché  
Sandaga. Le centre commercial compte 174 magasins répartis
sur 5 niveaux divisés  
en commerces :  
Niveau Vert : Rez- de- chaussée = Tissus  
Niveau Jaune : 1    étage = Prêt-à-porter,
Bijouterie, Parfumerie, Cosmétiques  
Niveau Rouge : 2      étage = Electronique, Informatique
 
Niveau Bleu : 3      étage = Divers  
Niveau Vert Bis : 4      étage = Banque, Restaurant, Salle
de Jeux, Business Center  
Le  centre commercial  Touba Sandaga a une superficie de 11000
m² et  il  abrite un  
sous sol comportant un parking, des caves et box pour
entrepôts individuels de stockage  
ère  
ème  
ème  
ème  
Seydou KAMARA  
52  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
et  une  mosquée.  C'est  un  immeuble  très 
moderne  avec  une  belle  architecture  et  
certaines commodités recherchées par les
commerçants et autres visiteurs.  
Par  ailleurs,  il  faut  noter  que  le  CCBM  est  entrain  de 
réaliser  une  extension  du  
centre   commercial   Touba   Sandaga   du   fait   de   la  
demande   trop   forte   de   lieu   de  
commerce.  
Photo 2 : Centre Commercial Touba Sandaga  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
 ·   Le  centre  commercial  Sicap 
Plateau :  c'est  un  centre  commercial  très  moderne  
construit par la Sicap (Société Immobilière
du Cap Vert). La construction du centre  
commercial  a  démarré  en  1998  avant 
d'être  suspendue  pendant  3  ans  pour  des  
problèmes de financement. Mais elle a repris pour
être livrée et inaugurée en 2005.  
Le  centre  commercial  Sicap  Plateau  est  situé  sur 
l'Avenue  Jean  Jaurès  et  il  a  une  
superficie de près de 9100 m² dont les 2500 m²
sont affectés au commerce et 7000  
m²  réservés  pour  les  bureaux   et  autres 
services.   L'atout  majeur  de  ce  centre  
commercial  fait  qu'il  est  construit  avec  des  normes 
internationales  en  matière  de  
commodités  d'infrastructures  commerciales  en  mettant 
à  l'intérieur  des  escalators  
que   l'on   retrouvent   pratiquement   dans   les   centres  
commerciaux   européens   et  
américains.  
Seydou KAMARA  
53  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Photo 3 : Centre Commercial Sicap Plateau  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
 ·   Le centre commercial les Champs de Courses 
ou «les Quatre C » :  Inauguré le  
21 Décembre 2006, le centre commercial les Quatre C est
construit sur une surface  
de 27000 m² dont 65% est  réservé à la
location et  35% pour la vente.  Il  comporte  
161   boutiques   modulables   d'une   superficie   moyenne   de 
 30   m²,   trois   grandes  
surfaces  modulables  d'un  total  de  3644  m².  Le  centre
 commercial  les  champs  de  
courses abrite donc un espace important présentant ainsi
beaucoup d'atouts pour la  
concurrence.  C'est  ce  qui  fait  qu'il  sera  une 
réponse  mercantile  aux  nouveaux  
besoins des consommateurs : facilité d'accès,
proximité du parking, etc.  
Photo 4 : Centre Commercial les Quatre C  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
Seydou KAMARA  
54  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·   Le complexe commercial de Pétersen
: Premier du genre au Sénégal, le complexe  
commercial de Pétersen qui est en chantier sera
géré par la SOGEDAK (Société de  
Gestion des Complexes Commerciaux de Dakar).  
Il est  construit sur une surface de 1,5 Hectares et  le
financement s'élève autour de  
18 milliards. Le complexe commercial doit accueillir 3500
magasins dont le prix de  
vente  est  de  6  millions  et  de  nombreux  services.  Il  a 
pour  vocation  de  devenir  le  
premier business center sénégalais à
l'instar des temples de la consommation situés  
dans  les  grandes  villes  américaines.  Outre  les 
galeries  commerciales  disposant  de  
3500    espaces    verts,    le    complexe    commercial   
regroupera    des    restaurants  
panoramiques, une piscine, des espaces loisirs, des
télécentres, des cybercafés ainsi  
que  deux  immeubles  de  10  étages  à  usage  de 
bureaux.  Aussi,  dans  ce  lot  sera  
introduit   des   fonctions   de  services   comme  les  
transactions   commerciales,   des  
agences  bancaires,  des  distributeurs  automatiques  et  des 
sociétés  de  prestation  de  
services.  En  ce  qui  concerne  la  sécurité,  la
 SOGEDAK  prévoit  l'implantation  des  
postes de police, des bouches d'incendie et de postes de
santé. Un système intégré  
de  ramassage  et  de  traitement  des  ordures  sera 
également  crée  pour  garder  le  site  
propre.  Le  parking aérien, à l'avenant  de  cet 
énorme centre  commercial  possédera  
1800  places.  La  ville  de  Dakar  est  l'actionnaire 
majoritaire,  le  reste  des  fonds  
proviennent d'investisseurs privés.  
Photo 5 : Complexe Commercial de Pétersen
 
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
Seydou KAMARA  
55  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·   Le complexe commercial  Cheikh Ahmadou 
Bamba de Colobane :  Le  complexe  
commercial  Cheikh  Ahmadou  Bamba  de  Colobane  n'est  pas 
encore  fonctionnel.  Il  
est construit sur fonds privés par la mairie de Dakar. Il
doit accueillir environ 1500  
cantines. Il  faut reconnaître que le modèle de
centre commercial de Colobane colle  
bien avec les réalités locales et
sénégalaises. En effet, les caractéristiques du centre  
commercial  de  Colobane  sont  très  différentes 
de  celles  rencontrées  dans  la  ville  à  
savoir Touba Sandaga, Sicap Plateau, etc.  
Photo 6 : Complexe Commercial Cheikh Ahmadou
Bamba de Colobane  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
 ·   La Galerie Commerciale Touba
Khelcom : Ce centre commercial se situe en face du  
centre  commercial  du  Sicap  Plateau,  qui  est  à 
l'Avenue  Jean  Jaurès.  Il  est  moins  
conforme  aux  normes  des  centres  commerciaux  modernes  car 
ne  répondant  toujours  
pas  aux  soucis  d'élargissement,  de  beauté,  de
 la  qualité  d'accueil,  etc.  ce  centre  
commercial  crée  beaucoup  de  problèmes 
d'encombrements,  d'embouteillages,  et  de  
mobilité (Voir Photo à la Troisième Partie
à la page 82)  
Seydou KAMARA  
56  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Photo 7 : Galerie Commerciale Touba Khelcom  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
La  liste  est  loin  d'être  exhaustive,  seulement  les 
centres  commerciaux  répertoriés  
sont utiles pour notre étude et ils nous permettent de
montrer leurs différences tant du point de  
vue  de  l'architecture,  de  son  rayonnement,  de  ses 
caractéristiques  et  des  autres  éléments  
participant  à  la  particularité  de  chaque 
centre  commercial.  Ainsi,  il  y  a  une  très  grande  
différence entre le centre commercial Les Quatre C et le
complexe commercial de Colobane.  
Ceci  est  du, d'abord à l'ampleur de l'investissement,
ensuite à l'emplacement  des  différents  
sites  et  enfin  à  la  qualité  du  respect  des 
normes  en  matière  de  construction  de  centre  
commercial.  
C'est dans ce contexte que la création des centres
commerciaux a connu des fortunes diverses  
dans la capitale sénégalaise.  
Par  ailleurs,  il  faut  noter  qu'il  y  a  d'autres  types 
d'équipements  marchands  rencontrés  au  
niveau  de  la  ville  de  Dakar.  Ils  se  caractérisent 
par  des  surfaces  grandioses  qui  connectent  
plusieurs  structures  allant  aux  banques  en  passant  par 
les  grands  magasins  de  vente  de  
produits  alimentaires,  d'habillement,  etc.  Ce  sont  par 
exemple  les  Casinos  Supermarchés,  la  
Galerie SAHM, la Société City Sport, etc.  
 ·   Casino Supermarché : Ce sont
de nouveaux types d'équipement marchands installés  
dans  la  ville  de  Dakar  suite  à  la  dislocation des 
magasins  de  Sahm  et  de la  vente  de  
l'enseigne « Leader Price » en 1997 par le
groupe à TLC Béatrice Groupe en France.  
Mais  au  Sénégal  le  processus  de 
désinstallation  de  l'enseigne  « Leader  Price » 
s'est  
très lentement observé et que c'est vers 2001 que
cette délocalisation a effectivement  
eu lieu. Ainsi, il a été noté une grande
visibilité de la structure (Grand magasin) dans  
Seydou KAMARA  
57  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
la capitale par l'aménagement et la présentation
des enseignes de Casino supermarché  
(voir photo 8) dont   deux grands magasins le représentent
à Sahm (Ex Score prix bas)  
et à l'Avenue Albert Sarraut (Ex Printania). Le
propriétaire de ces grands magasins est  
le  milliardaire  Sénégalo  Libanais  Monsieur 
Houdrouge.  Ces  grands  magasins  sont  
gérés  par  une  société 
dénommée  DAMAG  (Société  des  Grands  Magasins 
Dakarois)  
qui est dirigée par un conseil d'administration et une
direction générale. Son siège se  
trouve derrière le Casino Supermarché de Sahm.  
Photo 8 : Casino Supermarché Sahm et de
l'Ex Printania  
Source : Prise de vue de KAMARA S. 2007  
III.  Environnement économique des nouvelles
centralités commerciales  
Les   centres   commerciaux   génèrent  
aujourd'hui   sans   nul   doute   une   manne   financière  
considérable à tous les échelons de sa
réalisation.  
Il  s'agit  de  l'architecte,  de  l'urbaniste,  de  l'entreprise
 BTP,  du  promoteur,  des  commerçants  
acquéreurs,  des  clients,  etc.  Tout  ce  beau  monde 
constitue  l'environnement  par  lequel  la  
construction d'un centre commercial est possible.  
Pour  les  entreprises  qui  ont  souvent  gagnées  les 
marchés  de  centres  commerciaux,  on  peut  
citer :  le  Consortium  d'Entreprise  (CDE),  Eiffage 
Sénégal,  Entreprise  Générale  des  Travaux  
zone technopole (EGX), etc.  
Seydou KAMARA  
58  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
1-   Entreprises de Bâtiments et Travaux Publics
 
A Dakar, plusieurs entreprises de BTP exercent leurs
compétences dans les marchés publics et  
privés.  Ainsi,  elles  se  considèrent  comme  des
 références  en  matière  de  bâtiments  et  travaux
 
publics au niveau du Sénégal en particulier et de
l'Afrique en général.  
Dans ce lot, nous avons le CDE, Eiffage Sénégal
(ancien Fougerolle), etc.  
 ·   Consortium  d'Entreprise  (CDE) : 
Le  CDE  a  été  crée  à  partir  d'un  consortium
 
regroupant  plusieurs  activités  du  BTP,  en  avril 
1967.  Son  fondateur  Feu  Joseph  
Bakhazi s'associe en 1978 à Mr Abdoulaye Chimère
Diaw, actuel Président du conseil  
d'administration.  Depuis  sa  création,  CDE  a  pu 
grâce  à  son  savoir  faire  et  son  
professionnalisme, devenir une entreprise de
référence dans le domaine du Bâtiment et  
des Travaux Publics avec la réalisation d'ouvrages
prestigieux au Sénégal, en Afrique  
17  
et dans le monde. Le capital du CDE est  estimé à
1.600.368.000 FCFA   . Le CDE a  
une  grande  expérience  dans  la  construction  de 
centre  commercial.  Ainsi,  le  centre  
commercial  Sicap  Plateau,  celui  de  SERHANN  et  celui  de 
CITAMIL  font  partie  du  
répertoire des centres commerciaux construits.  
 ·   Eiffage Sénégal : Le
groupe Eiffage est devenu l'ancien Fougerolle créé en 1992 dont
 
le Président  Directeur Général  est  Jean
François  Roverato.  Les  activités  qu'exerce le  
groupe  se  structurent  autour  des  Travaux  Publics,  des 
Bâtiments,  de  la  Promotion  
immobilière,  des  Routes,  des  Concessions,  de 
l'aménagement  urbain  et  maintenance  
globale. Le groupe Eiffage est le 3      groupe de BTP
français. Au Sénégal ce groupe a  
construit le centre commercial Touba Sandaga et quelques d'autres
dans la ville.  
2-   Financement des centres commerciaux  
Tout projet viable et bancable nécessite un financement
d'où une recherche effrénée de la  part  
des promoteurs des centres commerciaux d'investisseurs et autres
bailleurs pour l'attribution  
d'un financement.  
Ainsi cette recherche de fonds se voit à deux niveaux :
 
 ·     D'abord  la  recherche  ou  l'acquisition  de 
terrain  qui  est  un  véritable  casse  tête  pour  
les  promoteurs.  Car,  beaucoup  de  terrains  abritant  les 
centres  commerciaux  dans  la  
ville sont évalués à un prix très
élevé au m². Ce qui explique une spéculation
foncière  
très  poussée  dans  ce  domaine.  Toutefois  les 
promoteurs  devront  s'acquitter  du  
montant du terrain avec le propriétaire qui n'est autre
que l'Etat ou la ville de Dakar  
ou  bien  la  commune  d'arrondissement  à  laquelle  se 
situe  le  centre  commercial.  Par  
ème  
17  
Direction des Ressources Humaines de la CDE  
Seydou KAMARA  
59  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
conséquent des combinaisons sont faites pour la
rétrocession des terrains entre l'Etat  
et les collectivités ou bien entre ces dernières et
les promoteurs.  
 ·     Ensuite  le  financement  proprement  dite  qui 
peut  être  scindé  en  deux  parties :  les  
fonds propres et l'apport client. Les fonds propres concernent le
capital compris dans  
le coût global des centres commerciaux. Le capital sera
entièrement libéré lorsque de  
nouvelles   structures   et   organisations   acceptent   de 
participer  à  l'élaboration   des  
centres commerciaux. Dans ce lot, il y a le financement des
banques comme la SGBS  
(Voir photo de la plaque de construction du centre commercial El
Malick). Aussi, il y  
a l'apport client qui est essentiellement composé de
droits préférentiels de réservation  
payés  d'avance  par  les  commerçants  sur  un 
espace  afin  de  pouvoir  obtenir  le  
privilège de faire un choix sur un emplacement.  
Photo 9 : Plaque de construction du Centre
commercial El Malick  
Source : Prise de vue de KAMARA S. 2007  
Les projets de centres commerciaux sont essentiellement
financés par des sociétés de capitaux  
en acquérant un nouveau capital avec vente d'actions ou
d'obligations.  
Ainsi,  le  promoteur  décide  des  éléments
 d'actifs  à  acquérir  et  du  financement  de  leur  
acquisition. La décision d'investissement se fait en
fonction des taux d'intérêt attendus et du  
risque.  
Toutefois, la  création de  centres  commerciaux  par des 
promoteurs  assure  un développement  
soutenu  de  la  production  commerciale,  de  la  capitale  en 
tant  que  collectivités  et  même  des  
commerçants.  
Seydou KAMARA  
60  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre II : Nouvelles centralités commerciales
: Rôles et 
Perspectives  
I.  
Rôle des nouvelles centralités commerciales
 
A Dakar, les espaces commerciaux restent confrontés
à de nombreuses difficultés  
liées notamment à quelques négatifs freinant
ainsi sa gestion et tous les éléments inhérents à
 
son développement.  
Parmi ces problèmes, on peut citer entre autres :
l'encombrement visible des cantines dans les  
différentes  artères  de  Dakar,  l'insuffisance 
des  mesures  administratives  et  locales  sur  la  
gestion   des   marchés,   la  promiscuité  dans  
les  grands   marchés   comme   Sandaga,   Tilène,  
Colobane etc.  
C'est dans ce cadre que des promoteurs commerciaux en concert
avec les autorités  
ont mis en oeuvre de nouvelles centralités commerciales
afin de soulager les acteurs du secteur  
commercial.  
Ainsi, ces nouveaux types d'équipement jouent un
rôle très important dans l'amélioration de  
la   circulation   urbaine   de   Dakar   dans   un   premier  
temps   et   ensuite   participent   à   la  
restructuration du commerce.  
1.   Amélioration de la circulation à Dakar
 
La question des aménagements et d'organisation des
infrastructures de la mobilité  
urbaine constitue une épine du pied pour les
autorités étatiques et locales.  
En  effet  depuis  quelques  décennies,  la  capitale 
sénégalaise  est  confrontée  à  un 
problème  de  
mobilité à l'intérieur de la ville.  
Ce  qui  fait  que  les  pouvoirs  publics  ont  mis  en  place 
des  programmes  pour  apporter  une  
bouffée  d'oxygène  à  ce  fléau.  On
 peut  noter  parmi  ces  programmes  le  PAMU  (Programme  
d'Amélioration  de  la  Mobilité  Urbaine)  dans 
lequel  des  investissements  importants  ont  été  
réalisés  pour  tenter  de  résorber  les 
déficits  en  matière  d'infrastructures  et 
d'équipements  
routiers.  
Malgré ces initiatives, le problème de
l'amélioration de la mobilité urbaine reste latent  
au niveau de la capitale.  
De  ce  fait,  l'objectif  de  la  création  des  centres 
commerciaux  est  d'apporter  une  solution  au  
problème récurrent de la circulation automobile,
des personnes pour mieux créer une rupture  
d'avec la tendance traditionnelle de création des
marchés.  
Seydou KAMARA  
61  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Et  ces  nouvelles  centralités  commerciales  permettront
 de  rassembler  tous  les  commerces  en  
un même lieu afin d'offrir tous les besoins de l'acheteur
sous le même toit.  
2.   Restructuration du commerce à Dakar
 
A Dakar, le commerce est très dynamique avec
l'augmentation des besoins induits par  
la forte croissance urbaine.  
Cette  forte  croissance  faite  que  les  autorités  sont
 conscientes  de  ce  phénomène  mondial  qui  
freine   le   développement   de   nos   pays   en  
mettant   en   exergue   des   programmes   pour   la  
réorganisation du secteur commercial.  
Ainsi,   le   commerce   dépendra   essentiellement   de  
certains   espaces   commerciaux   qui  
concourent   à   la   réussite   du   commerce.  
Ces   espaces   concernent   la   construction   et   la  
réhabilitation  du  réseau  commercial  et  la 
construction  d'équipements  modernes  spécialisés  
(centre commercial) qui apporteront aussi bien des avantages
économiques que sociaux.  
Par   ailleurs,   ces   types   d'équipement   permettront
  de   supprimer   les   commerces  
effectués  sur  la  voie  publique  par  certains 
marchands  appelés  communément  « marchands  
ambulants ».      Ces   derniers   occupent  
illégalement   la   voie   publique   et   contribuent   à  
l'encombrement de la ville de Dakar et de toute sa
périphérie.  
C'est dans cette perspective qu'il convient aussi de noter des
actions telles que la construction  
des lieux d'échanges et le développement
d'activités connexes participent à la restructuration  
du secteur commercial.  
En effet, l'érection des centres commerciaux est l'une des
mesures applicables à court  
et    long    terme    afin    de    permettre    leur   
accessibilité    et    de    freiner    les    phénomènes
 
d'encombrement. Ils ont été mis en place pour mieux
restructurer le commerce en général et  
l'organisation   de   l'espace   urbain   du   Plateau   en  
particulier   mais   aussi   pour   bloquer   la  
saturation  des  espaces  dans  cette  partie  en  optimisant 
l'usage  des  infrastructures  existantes.  
Pour  cela,  il  est  nécessaire  de  réorganiser 
le  commerce  dans  la  ville  de  Dakar  mais  aussi  et  
surtout dans la commune d'arrondissement du Plateau.  
Aussi, les centres commerciaux désignant plusieurs
magasins sont conçus comme une entité.  
Ce  qui  fait  qu'ils  se  structurent  autour  d'un  ou  de 
plusieurs  espaces  complétés  par  des  
commerces variés.  
18  
18  
Les commerçants qui occupent illégalement la voie
publique  
Seydou KAMARA  
62  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
II.     Perspectives des nouvelles centralités
commerciales  
1.   Recomposition du cadre commercial  
L'instauration très rapide des centres commerciaux dans la
ville de Dakar a conduit à  
une recomposition du cadre commercial de la capitale.  
En effet, les caractéristiques qui sont inhérentes
à un centre commercial comme la modernité,  
l'accessibilité, l'organisation, la
sécurité, l'accès au parking, etc. font que, de plus en
plus, le  
commerce  connaît  une  avancée  significative.  Car
 la  gestion  de  ces  nouvelles  centralités  
commerciales  induira  un  développement  du  commerce 
avec  probablement  une  hausse  du  
chiffre d'affaire des commerçants grâce à
l'emplacement des centres commerciaux (Quatre C,  
Sicap Plateau, etc.).  
Aussi,  la  situation  macro  économique  du  pays  va 
connaître  des  avancées  avec  les  
impôts  et  taxes  imposés  par  les  pouvoirs 
publics  sur  l'activité  des  centres  commerciaux  et  
également la TVA sur les importations et exportations de
produits. Et de ce fait, le commerce  
informel perdra son lustre d'antan lequel ne faisait que ruiner
les intérêts de l'Etat.  
2.   Développement des activités
commerciales  
L'érection   des   centres   commerciaux   est   un  
enjeu   de   développement   d'activités  
commerciales de tout premier plan pour la ville de Dakar.  
La  mise  en  place  de  ces  espaces  semble  être 
très  importante  car  elle  recouvre  en  
même temps les aspects économiques, urbains mais
également politiques. Cette mise en place  
est une stratégie pour toute la ville. En effet, la
polarité qu'exercent les centres commerciaux  
est renforcée par le développement
économique et les diverses activités notées dans la
capitale  
sénégalaise.  
A travers les centres commerciaux, les activités
commerciales vont donc connaître des  
bouleversements sous l'impulsion d'une fréquentation
incessante des populations. En outre, le  
Plateau  principalement  occupe  une  position 
stratégique  très  convoitée  par  rapport  à 
d'autres  
communes  d'arrondissement.  Cette  accessibilité 
favorise  transversalement  le  développement  
des activités commerciales dans ce milieu.  
Seydou KAMARA  
63  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre III : Influence des centres commerciaux sur la
mutation 
du centre ville 
I.  
Dynamique spatiale des centres commerciaux  
Les  centres  commerciaux  sont  inégalement 
répartis  dans  l'armature  urbaine  de  la  capitale.  
C'est ainsi qu'ils provoquent parfois des
déséquilibres dans la mobilité urbaine.  
1.   Distribution spatiale des centres commerciaux dans
la ville  de Dakar  
Les  centres  commerciaux  sont  des  équipements 
marchands  nouvellement  construits  
au niveau de l'espace dakarois. De ce fait, cette 
nouveauté dans  la  structure commerciale  et  
urbaine  dans  la  capitale  a  connu  des  fortunes  diverses 
notamment  dans  sa  distribution  au  
niveau de l'espace.  
Ainsi,   les   centres   commerciaux   sont   inégalement 
 répartis   dans   l'agglomération  
dakaroise. Ce déséquilibre noté est
dû, en effet, par un phénomène de la croissance urbaine et
 
une accentuation de l'investissement privé au niveau de
Dakar.  
Cette situation a beaucoup favorisé un manque de
cohérence dans l'établissement des  
centres  commerciaux.  Ce  qui  fait  que  dans  sa 
structuration,  les  centres  commerciaux  se  
rencontrent  essentiellement  au  niveau  du  centre  ville  plus
 précisément  dans  la  zone  de  
Sandaga. Car, il y a environ plus de 5 centres commerciaux dans
cette zone avec à la clé deux  
des leurs qui sont en face : celui de Sicap Plateau et de Touba
Khelcom.  
Dans ce sens les centres commerciaux contribueront ils
réellement au décongestionnement de  
la capitale qui est un des objectifs des autorités
étatiques et de la capitale ?  
2.   Distribution intérieure des centres
commerciaux  
Un  centre  commercial  a  pour  fonction  première 
d'offrir  un  environnement  adéquat  
aux  acheteurs.  De  ce  fait,  l'architecture  des  centres 
commerciaux  est  conçue  pour  répondre  
aux exigences de modernisme, de sécurité voire de
gigantisme.  
Ainsi, les centres commerciaux de la ville de Dakar
répondent plus ou moins à ces exigences  
qui permettent de distinguer une structuration du
rez-de-chaussée aux différents niveaux avec  
des boutiques (magasins, bureaux, etc.) qui varient en surface.
 
Seydou KAMARA  
64  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
C'est  dans  ce  sens  qu'il  a  été 
administré,  à  des  individus  rencontrés  dans  certains
 centres  
commerciaux,  un  questionnaire  afin  d'avoir  leurs  opinions 
des  centres  commerciaux.  Et  le  
tableau suivant en est ressorti :  
Tableau 9 : Opinions des populations sur la
distribution intérieure des centres commerciaux  
Choix  
Très Bonne  
Moyenne  
Médiocre  
Total  
Nombre  
38  
49  
13  
100  
Source : Seydou KAMARA, 2007  
Graphique 4 : Opinions des populations sur la
distribution spatiale des centres commerciaux  
Opinions des populations sur la distribution  
spatiale des centres commerciaux  
Médiocre  
13  
x i o h C Moyenne  
49  
Nombre  
Très Bonne  
38  
Nombre  
Source : Seydou KAMARA, 2007  
Seydou KAMARA  
65  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
II.  
Effets des centres commerciaux sur la mutation du centre
ville et du  
commerce  
1.   Effets sur le plan urbanistique  
Depuis  la  création  des  centres  commerciaux  dans  la 
capitale  sénégalaise,  il  est  
constaté que ces derniers jouent un rôle très
important sur la mutation de la ville de Dakar.  
Ainsi,  ces  équipements  commerciaux  participent  au 
renouvellement  de  la  structure  et  de  la  
décoration urbaine. De ce fait bon nombre de dakarois
trouvent ces équipements très jolis et  
beaux.  
Cependant,  il  faut  noter  que  certains  centres  commerciaux 
ne  sont  pas  très  bien  
fréquentés  par  les  populations  du  fait  de 
son  caractère  « sacrale ».  C'est  le  cas  du  centre  
commercial  Les  Quatre  C  dont  l'architecture  et  la 
beauté  ne  favorisent  pas  à  certaines  
populations  de  se  rendre  dans  ce  lieu  habituellement, 
aussi  il  y  a  le  fait  que  les  produits  
vendus sont trop chers.  
2.   Effets sur le plan du commerce  
Le  commerce  peut  être  défini  comme  un 
processus  de  développement  commercial  
sans dégradation des équipements sur lesquels se
déroulent cette activité. Dans ce sens, il peut  
participer au développement durable.  
En  effet,  le  développement  du  commerce  au  niveau 
de  la  capitale,  avec  surtout  
l'avènement  des  centres  commerciaux,  a 
été  généralement  considéré  comme 
un  phénomène  
positif, parce qu'il met en contact les hommes  entre eux. Les
avis les plus enthousiastes ont  
même voulu l'envisager comme un vecteur de rapprochement
entre les populations.  
Ainsi, l'avènement des centres commerciaux a produit un
effet non négligeable sur  
les  acheteurs  avec  la  commercialisation de produits 
destinés  à la vente qui  sont  de très  haut  
niveau.  
C'est  pourquoi,  les  autorités  tentent  une 
perspective  en  matière  d'occupation  de  
l'espace  et  d'aménagement  des  zones  commerciales 
(Complexe  commercial  de  Colobane  et  
Pétersen).  Dans  ce  sens,  en  relation  avec  les 
entreprises  de  commerce,  promoteurs  et  les  
pouvoirs  publics,  et  en  concertation  avec  les  populations 
locales  qui  sont  consultées,  elles  
présentent  des  plans  d'aménagement  et  de 
réhabilitation  des  zones  commerciales  respectant  
un certain équilibre commercial.  
Seydou KAMARA  
66  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Conclusion partielle  
Les   centres   commerciaux,   nouvellement   crées,  
présente   des   caractéristiques  
multiples.  L'exploitation  de  ces  nouvelles 
centralités  commerciales  doit  être  organisée  en  
même temps que le commerce de manière
général dans le pays et particulièrement à Dakar.
Et  
cette  compétence  doit  être  du  ressort  des 
collectivités  locales  qui  sont  un  maillon  important  
dans l'organisation des infrastructures et équipements
marchands.  
De  plus  il  y a  l'émergence  des  bureaux  et 
sociétés  de  gestion  qui  sont  très  important  
dans le dispositif gestionnaire de ces nouvelles
centralités commerciales.  
Cependant, il faut noter que beaucoup de centres commerciaux ont
des problèmes de gestion  
du  fait  du  fait  des  nombreuses  contradictions  et 
divergences  entre  les  promoteurs  dont  les  
intérêts ne sont pas parfois concordants.  
Seydou KAMARA  
67  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Seydou KAMARA  
68  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre I : Exploitation et gestion des
centralités commerciales à 
Dakar  
I.  
Exploitation des centralités commerciales
 
Les centralités commerciales sont une nouvelle
méthode d'organisation du commerce  
afin   de   permettre   à   une   armature   urbaine   de 
 mettre   les   moyens   de   lutter   contre  
l'encombrement  et  l'occupation  anarchique  de  l'espace 
public  dû  en  effet  par  une  forte  
urbanisation.  
A  Dakar,  ce  phénomène  reste  visible  dans 
tout  le  centre  ville  et  qui  porte  atteinte  à  son  
développement urbain, économique, social etc.  
C'est dans ce contexte que les centres commerciaux constituent
une réponse adéquate  
au phénomène d'urbanisation trop rapide et à
l'occupation désordonnée des voies publiques et  
naturellement du commerce.  
1.   Renforcement du commerce moderne  
Le  commerce  est  une  fonction  qui  s'intègre  dans  le
 système  général  de  distribution  
des biens, processus économique qui assure la relation
entre le producteur et l'utilisateur.  
Il  y  a  le  commerce  qui  réunit  l'ensemble  des 
entreprises  qui  achètent  des  produits  pour  les  
revendre en l'état ou avec des transformations mineures
(commerce de gros et commerce de  
détail)  
Ainsi,  les  centres  commerciaux  constituent  un  cadre 
très  approprié  pour  mettre  en  
exergue  un  commerce  moderne  où  la  fonction  de 
négoce  s'accompagne  d'une  fonction  de  
production des activités de service très
diversifiées. Ce qui fait que les centres commerciaux  
comme  Touba  Sandaga,  Sicap  Plateau,  le  complexe  commercial
 de  Pétersen,  etc.  jouent  un  
rôle  très  déterminant  dans  la  mise  en 
place  des  commerces  modernes  qui  participent  aux  
échanges à travers le monde.  
Par   conséquent,   les   commerces   qui   s'installent  
dans   les   centres   commerciaux  
bénéficieront   naturellement   d'un   meilleur  
agencement,   d'une   meilleure   visibilité,   de   la  
valorisation et de la sécurisation de leurs fonds de
commerce par des attributions définitives.  
Seydou KAMARA  
69  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
De ce fait, Jacqueline Beaujeu GARNIER montre que
« le commerce recherche la position la  
plus  centrale  possible  pour  profiter  au  maximum  du 
réseau  des  voies  de  convergentes  qui  
19  
caractérisent presque toujours les structures urbaines
»  
2.   Facilitation des échanges  
Les infrastructures et équipements marchands sont des
lieux, construits ou aménagés  
où s'organisent les échanges économiques,
sociaux, où sont rendus les différents services de  
la collectivité à ses membres.  
Par conséquent, les centres commerciaux auront pour
vocation de faciliter les échanges et par  
ailleurs la conception de ces derniers devra tenir en
considération une facilitation d'accès.  
Ainsi,  les  plus  grands  centres  commerciaux  de  la  ville 
de  Dakar  obéissent  à  cette  
règle qui est de plus en plus mise en exergue. C'est le
cas par exemple du centre commercial  
les  Quatre  C  qui  donne  une  desserte  sur  l'autoroute,  ce 
qui  fait  que  son  emplacement  ne  
constitue  pas  une  contrainte  à  la  mobilité 
urbaine.  Il  y  a  aussi  le  centre  commercial  Sicap  
Plateau qui obéit à la même logique car
donnant sur le grand Avenue Jean Jaurès de Plateau.  
Toutefois, il faut reconnaître que le centre commercial
Touba Sandaga est dans cette  
même  logique  en  se  situant  dans  l'Avenue  Lamine 
Guèye,  mais  c'est  un  équipement  qui  
contraint à la bonne fluidité de la circulation et 
de la mobilité car se situant à côté du grand  
marché  de  Sandaga  dont  on  connaît  sa 
capacité  de  nuisance  sur  la  mobilité.  Ce  qui  motive  
d'avantage les autorités à la délocalisation
du marché.  
II.     Centres commerciaux comme produit social
 
1.   Développement des relations sociales
 
L'urbanisation croissante et l'élévation du niveau
de vie d'une certaine frange de la  
société voient l'émergence de nouvelles
centralités commerciales dont les objectifs sont plutôt  
orientés vers la modernisation du commerce, la
transformation du paysage urbain, etc.  
Dans  ce  contexte,  l'appareil  commercial  prime  sur  les 
autres  considérations.  De  ce  fait,  le  
centre  commercial  est  assimilé  à  un 
marché  qui  est  par  ailleurs  un  lieu  de  rencontre  et  
d'échanges de produits, d'information, etc. Et ces
fonctions permettent aux gérants de certains  
centres  commerciaux  de  monter  des  projets  sociaux  à
 l'intérieur  des  centres  commerciaux.  
C'est  par  exemple  la  distribution  de  cadeaux  de  Noël
 à  des  enfants  lors  d'un  concert  animé  
par  Youssou  Ndour  à  l'intérieur  du  centre 
commercial  les  Quatre  C,  des  jeux  de  concours  
19  
BEAUJEU GARNIER J. : Géographie Urbaine, Paris Armand
Colin, 360p  
Seydou KAMARA  
70  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
organisés  par  certaines  structures  au  niveau  de 
certains  centres  commerciaux  de  la  ville  de  
Dakar (Touba Sandaga, Sicap Plateau,..).  
Par  conséquent,  Henry  Lefebvre  a  alors  raison 
d'introduire  un  nouveau  concept  dans  la  
20  
sociologie urbaine qui est la production de l'espace.
 
Ce terme signifie, en effet, que l'espace est un produit social
et politique c'est-à-dire  
un espace qui se vend et s'achète. C'est l'exemple des
logements et des centres commerciaux.  
Mais ces derniers participent néanmoins à la
création des emplois dans la ville de Dakar.  
2.   Emploi dans les centres commerciaux  
La création d'emploi est considérée comme un
phénomène très rare voire inexistante  
dans les pays en développement.  
En effet, le Sénégal, et plus
précisément Dakar, n'est pas exempt de cette considération
socio  
économique qui gangrène la capitale
sénégalaise.  
Cependant,  le  secteur  informel  définit  comme 
l'ensemble  des  activités  de  commerce,  de  
production de biens et de services en valeur marchande, de
pratiques associatives d'épargne et  
de crédit, de transport ou de redistribution des
ressources, toutes se menant à une échelle plus  
ou moins réduite' qui échappent partiellement ou
totalement à la législation et/ou aux normes  
21  
dominantes qui régissent le champ des activités et
des pratiques de même catégorie   , joue le  
rôle  d'alternative  pour  récupérer  les 
demandeurs  d'emploi  qui  n'ont  pas  une  qualification  
professionnelle. Ainsi, le tableau de la répartition des
emplois dans le secteur informel montre  
que les types d'emploi sont essentiellement du secteur primaire.
 
Tableau 10 : Répartition des emplois du
secteur informel à Dakar  
N°  
1  
2  
3  
4  
5  
6  
7  
Désignation  
Artisans  
Marchés  
Domestiques  
Dockers occasionnels  
Agriculture- Pêche  
Transport  
Autres  
Total  
Nombre d'emplois  
55167  
64843  
37460  
2803  
46825  
15126  
223  
222447  
%  
24,8  
29,15  
16,84  
1,26  
21,05  
6,8  
0,1  
100  
20  
21  
Source : Enquêtes ménages CAUS-PDU
Dakar Horizon 2025  
SARR C : Cours 410 Sociologie Urbaine  
NIANG A. (1997) Le secteur informel en milieu urbain, un recours
à la crise de l'emploi, in Ajustement  
structurel et emploi au Sénégal, CODESRIA, 247 p,
pp 29-55  
Seydou KAMARA  
71  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Graphique 5: Diagramme de la répartition
des emplois du secteur informel à Dakar  
Répartition des emplis du secteur informel
à Dakar  
Transport Autres  
Artisans  
- Agriculture  
Pêche  
Dockers  
occasionnels  
Domestiques  
Marchés  
Source : Enquêtes ménages CAUS-PDU
Dakar Horizon 2025  
L'analyse   de   ce   tableau   évoque   que   le  
secteur   primaire   occupe   une   place  
prépondérante  dans  le  secteur  informel  qui 
est  par  ailleurs  très  important  dans  le  dispositif  
commercial de la capitale sénégalaise.  
Ainsi,  les  autorités  sont  entrain  de  mettre  des 
politiques  et  programmes  afin  de  pouvoir  
récupérer les recettes
générées par ce secteur.  
Toutefois, il faut noter que le secteur moderne également
malgré tout recrute des demandeurs  
d'emplois qualifiés avec des domaines de
compétences bien précises. De ce fait, le tableau ci  
dessous l'illustre parfaitement.  
Seydou KAMARA  
72  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Tableau 11: Répartition des emplois du
secteur privé moderne à Dakar  
N°  
1  
2  
3  
4  
5  
Désignation  
Industrie- Bâtiments et Travaux Publics  
Commerces et Services  
Transport et Communication  
Professions libérales  
Agro industrie et mareyage  
Total  
Nombre d'emplois  
60936  
36562  
35038  
9140  
10865  
152541  
%  
40  
24  
23  
6  
7  
100  
Source : Enquêtes ménages CAUS-PDU
Dakar Horizon 2025  
Graphique 6: Diagramme de la répartition
des emplois dans le secteur privé moderne  
Répartition des emplois du secteur privé
moderne  
Agro industrie et  
Professions  
mareyage  
libérales  
Transport et  
Communication  
- Industrie  
Bâtiments et  
Travaux Publics  
Commerces et  
Services  
Source : Enquêtes ménages CAUS-PDU
Dakar Horizon 2025  
Toutes  ces  informations  montrent  que  le  secteur 
privé  moderne  occupe  une  place  
non négligeable dans l'offre d'emploi dans la capitale
sénégalaise.  
De plus, les  centres commerciaux participent à cette
dynamique considérée comme moteur de  
développement d'un pays.  
Ainsi,  les  centres  commerciaux  procèdent  à 
des  recrutements  de  personnel  pour  la  
gestion et la direction de la structure commerciale. De ce fait
ces emplois sont permanents et  
rémunérant, mobilisant un personnel qualifié
dans chaque centre commercial.  
Seydou KAMARA  
73  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre  II :  Acteurs  intervenant  dans  la  gestion
 des  nouvelles 
centralités  
I.  
Acteurs institutionnels  
La   gestion   des   équipements   marchands   est   une  
compétence   dévolue   aux  
collectivités locales depuis la loi 96-07 du 22 Mars 1996
portant transfert de compétences aux  
régions,  communes  et  communautés  rurales.  De 
ce  fait,  les  collectivités  locales  qui  ont  des  
centres  commerciaux  dans  leur  périmètre 
communal  se  doivent  d'élaborer  des  stratégies  de  
gestion afin de mettre les populations et promoteurs sous de
meilleurs auspices.  
1.   La ville  de Dakar  
La ville de Dakar est très active dans la gestion des
équipements marchands dans son  
périmètre communal.  
Ainsi, son outil de gestion demeure la Division des Halles et
Marchés (DMH). C'est un  
service chargé de la gestion des équipements
marchands de la ville de Dakar. Elle est chargée  
de coordonner les activités des commerçants et
autres promoteurs privés. Aussi, elle initie des  
projets de construction de centres commerciaux (Pétersen,
HLM, Colobane, Quatre C, etc.) et  
de réhabilitation des marchés.  
Par   conséquent,   la   DHM   renseigne   sur   les  
demandes   d'attribution   des   cantines  
(Pétersen,  Colobane,  Quatre  C,  etc.),  veille 
à  la  propreté  et  à  la  sécurité  des 
marchés  et  
contrôle la perception des droits et taxes ainsi que son
évolution, compte tenu de la correction  
des surfaces nouvellement occupées (Cas de Pétersen
où l'Etat a cédé le terrain à la mairie de  
Dakar).  
Toutefois,  il  urge  de  mentionner  que  l'intervention  de  la
 ville  de  Dakar  au  niveau  des  
centres  commerciaux est quasi inexistante, du fait que ces
derniers sont  gérés par des privés  
(Sociétés de gestion) qui respectent d'ailleurs
toutes les législations de l'Etat et de la mairie.  
Mais,  la  ville  de  Dakar  détient  néanmoins  la
 majorité  des  actions  dans  les  complexes  
commerciaux  de  Pétersen  et  de  Colobane,  et  elle 
détient  33%  des  actions  dans  le  centre  
commercial les Quatre C. Ce qui du reste est conforme au code des
Collectivités Locales sur  
la  création  des  établissements  publics  locaux 
et  participation  à  des  sociétés  à 
participation  
publique ou à des entreprises privées.  
Seydou KAMARA  
74  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
2.   Les communes d'arrondissement  
Une  des  innovations  de  la  réforme  de 
l'administration  locale  au  Sénégal  est  la  
création de communes d'arrondissement.  
Ces catégories  particulières de communes sont
prévues  à l'article 77 du Code des  
Collectivités Locales qui prévoit que : « les
grandes communes peuvent être érigées par décret  
en communes d'arrondissement ». La commune d'arrondissement
est dotée de la personnalité  
morale et de l'autonomie financière.  
Et   en   ce   qui   concerne   la   gestion   des  
équipements   marchands,   les   communes  
d'arrondissement   de   la   ville   de   Dakar   sont  
totalement   absents   du   fait   des   conflits   de  
compétence et leurs attributions.  
De ce fait les communes d'arrondissement ne
bénéficient pas des retombées
générées par les  
centres  commerciaux  qu'elles  abritent,  ce  qui  explique  un 
désintéressement  assez  visible  de  
celles-ci.  
Même si on note une certaine emprise des centres
commerciaux par les opérateurs privés, les  
communes d'arrondissement devront jouer un rôle important
dans la gestion de ces nouveaux  
équipements marchands.  
3.   Autres acteurs  
Dans chaque centre commercial, les populations riveraines
(c'est-à-dire les personnes  
résidant aux alentours des centres commerciaux de la ville
de Dakar) et autres usagers (c'est-  
à-dire les personnes qui utilisent fréquemment les
centres commerciaux) ont des points de vue  
différents en matière de gestion sur tous ce qui
touche aux nouvelles centralités commerciales.  
Ainsi, pour que cette dernière soit parfaite, il est
nécessaire d'impliquer tous les acteurs dans  
les différentes étapes du processus de
développement des centres commerciaux.  
De ce fait pour mieux percevoir les avis des uns et des autres,
nous avons établi des  
questionnaires et guide d'entretien que nous avons
distribués à toutes les catégories d'acteurs.  
La  plupart  des  résultats  que  nous  présentons 
ici  sont  issus  du  dépouillement  des  
résultats des enquêtes que nous avons
effectuées auprès de ces acteurs.  
Seydou KAMARA  
75  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Dans  ce  contexte,  des  enquêtes  effectuées  sur 
un  échantillon  de  150  personnes  résidant  aux  
alentours   des   centres   commerciaux   (Touba   Sandaga,  
Pétersen,   Colobane)   révèlent   des  
problèmes causés par ces derniers.  
De  plus,  les  usagers  ne  sont  pas  en  reste,  eux  qui 
sont  plus  indiqués  à  apporter  un  
pont de vue sur la gestion de manière globale des centres
commerciaux.  
En ce qui concerne l'appartenance ethnique des
enquêtés, nous avons les résultats suivants :  
Tableau 12 : Répartition ethnique des
enquêtés  
Populations  
Ethnies  
Wolofs  
Peuhls  
Sérères  
Etrangers  
Autres  
Total enquêtés  
Riverains  
Usagers  
Total  
33  
15  
17  
20  
13  
100  
26  
22  
24  
12  
16  
100  
59  
37  
41  
32  
29  
200  
Source : D'après enquêtes de Seydou
KAMARA, 2007  
Ethnies  
Graphique 7: Répartition ethnique des
enquêtés  
Répartition ethnique des enquêtés
 
35  
30  
25  
20  
15  
10  
5  
0  
Riverains                                      Usagers  
Populations  
Wolofs  
Peuhls  
Sérères  
Etrangers  
Autres  
Source : D'après enquêtes de Seydou
KAMARA, 2007  
Seydou KAMARA  
76  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
L'analyse  de  la  graphique  montre  que  la  population 
ethnique  de  la  ville  de  Dakar  
est essentiellement composée de wolofs avec environ 60%
des  enquêtés (usagers, riverains).  
Les  sérères  viennent  en  seconde  position  avec
 20%  des  enquêtés.  Cette  situation  s'explique  
par le fait que dans les alentours des centres commerciaux, les
riverains sont plutôt des sérères  
qui viennent de l'exode rural. Les quartiers habités sont,
Niayes Thiokers, Rail Bi, etc.  
Aussi,  il  faut  noter  que  la  courbe  des  usagers  montre 
que  les  wolofs,  Sérères  et  Peuhls  se  
tiennent de très près d'où une utilisation
des centres commerciaux par les populations locales.  
Toutefois,  il  urge  de  mentionner  que  ceux  que  nous  avons
 rencontrés  sont  des  célibataires  
avec près de 70% des enquêtés (usagers,
riverains)  
 ·   Avis des usagers  
Le  nombre  de  personnes  interrogées  est  de  100 
usagers.  Ils  ont  été  choisi  au  hasard  
dans quatre centres commerciaux de la ville de Dakar (Touba
Sandaga, Sicap Plateau, Quatre  
C,  Pétersen.)  ce  sont  des  acheteurs  soit  habituels 
soit  occasionnels  dans  ces  nouvelles  
centralités.  Ils  ont  soulevés  des 
problèmes  et  naturellement  préconisés  des  solutions. 
Ce  
tableau est une synthèse des résultats :  
Tableau 13 : Avis des usagers sur les centres
commerciaux  
-  
-  
-  
-  
-  
-  
-  
-  
Problèmes rencontrés  
Exiguïté des boutiques  
Insuffisance de l'accueil  
Inexistence de panneau d'indication  
dans certains centres commerciaux  
Trop de courtier devant les boutiques  
Pollution sonre  
Etroitesse du parc automobile  
Monotonie des produits rencontrés  
Ce n'est pas réservé aux individus à  
revenus moyen ou faible  
-  
-  
-  
-  
-  
-  
Solutions préconisés  
Augmenter la surface des boutiques  
Mettre un service d'ordre de qualité  
Instauration des panneaux  
d'orientation  
Diminuer la musique intérieure  
Augmenter et moderniser le parc  
automobile  
Vendre des produits alimentaires voire  
des denrées de première nécessité  
(Riz, Huile, Légumes, etc.)  
Source : D'après enquêtes de Seydou
KAMARA, 2007  
Seydou KAMARA  
77  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·   Avis des riverains  
Dans  cette  rubrique,  les  enquêtés  sont  au 
nombre  de  100.  Ils  sont  trouvés  dans  des  
maisons   situées   autour   de   certains   centres  
commerciaux.   Les   résultats   obtenus   sont  
comprimés  dans  le  tableau  ci-dessous  qui  constitue 
une  synthèse  des  problèmes  et  des  
solutions et suggestions proposées.  
Tableau 14 : Avis des riverains sur les centres
commerciaux  
-  
-  
-  
-  
-  
Problèmes rencontrés  
Beaucoup de dommages durant les  
constructions (poussières, bruits,  
etc.)  
Difficultés de mobilité aux alentours  
des centres commerciaux  
Pollution sonore durant les périodes  
de grandes fêtes (Tabaski, Korité,  
Noël, Fin d'année, etc.)  
Occupation illégale de l'espace  
Encombrement par les camions à  
containers  
-  
-  
-  
-  
-  
Solutions préconisés  
Mettre des fonds pour payer les  
dommages  
Rendre fluide la circulation  
Organisation du secteur informel  
Organiser les commerçants qui sont  
aux alentours  
Interdiction de stationnement des  
containers durant la journée devant  
les centres commerciaux  
Source : D'après enquêtes de Seydou
KAMARA, 2007  
 ·   Avis des acteurs du secteur commercial
 
Le  rôle  que  doivent  jouer  les  acteurs  du  secteur 
commercial  dans  la  gestion  des  
nouvelles  centralités  commerciales  reste   primordial. 
De  ce  fait,  ces  derniers  se  regroupent  
dans  des  structures  syndicales  comme  l'UNACOIS  par 
exemple.  La  naissance  de  cette  
organisation  remonte  en  novembre  1989,  lorsque  des 
opérateurs  économiques  nationaux  
décidèrent  de  créer  un  cadre  pour 
défendre  leurs  intérêts  et  revendications,  estimant 
qu'ils  
22  
étaient  victimes  des  pratiques  abusives  de  l'Etat  
.  Ainsi,  l'union  s'est  imposée  comme  un  
acteur  de  développement  et  un  recours  pour  les 
masses  populaires  qui  s'activent  dans  le  
commerce  pour  financer  leurs  activités.  En  ce  sens,
 Ils  sont  les  principaux  concernés  par  le  
bon fonctionnement des centres commerciaux.  
Aborder  donc  la  question  de  la  gestion  des  centres 
commerciaux  implique  de  recueillir  les  
avis des principaux animateurs du commerce.  
Pour   ce   faire,   nous   avons   interrogés   50  
grands   commerçants   et   opérateurs  
économiques.  Ce  qui  nous,  a  permis  de  recueillir 
leurs  difficultés  et  leurs  solutions  qu'ils  
préconisent.  
22  
SARR CH., DIOP M., KANE O. (2003) « Les moodu moodu »:
du rural aux centralités urbaines, l'étirement  
d'une longue mutation, in revue sociologie
sénégalaise UGB n°6 Janvier 2003 pp 157-181  
Seydou KAMARA  
78  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Mais  pour  avoir  un  aperçu  sur  ces 
personnalités  nous  avons  produit  le  tableau  ci-dessous  
montrant la répartition de ces acteurs selon l'âge.
 
Tableau 15: Répartition des acteurs du
commerce selon l'âge  
Tranches d'âge  
Nombre  
Pourcentage  
- 25 ans  
6  
12  
Entre 25 et 45 ans  
15  
30  
+ 45 ans  
29  
58  
Total  
50  
100  
Source : Seydou KAMARA, 2007  
L'analyse de ce tableau montre nettement que les acteurs du
secteur du  
commerce sont des personnes d'âge avancées, car on a
noté 58% d'entre eux ont plus de 45  
ans, les 30% ont entre 25 et 45 ans, et seulement 12% ont moins
de 25 ans.  
Cette situation s'explique une carence d'emploi des jeunes une
faible insertion de ces derniers  
dans le secteur du commerce. Les rares personnes
enquêtées nous ont affirmées que c'était le  
père qui leur a légué les biens ou ils
gèrent pour le père.  
Par ailleurs, il faut noter que les acteurs du secteur ont
soulevé des problèmes et préconisé des  
solutions sur tout ce qui a trait au bon fonctionnement des
centres commerciaux.  
Ainsi,   le   tableau   suivant   comprime   les  
résultats   issus   du   dépouillement   des  
informations données.  
Tableau 16 : Avis des acteurs sur les centres
commerciaux  
-  
-  
-  
-  
-  
-  
-  
Problèmes rencontrés  
Exiguïté des cantines  
Cherté des cantines  
Nombreuses taxes et redevances à  
payer  
Difficulté de mobiliser des fonds sur un  
problème social  
Faible implication des organisations  
syndicales dans le commerce comme  
l'UNACOIS  
Conflits avec les acteurs du secteur  
informel  
Conflits entre opérateurs à travers les  
structures syndicales UNACOIS et  
UNACOIS/DEF  
-  
-  
-  
-  
-  
-  
Solutions préconisées  
Elargir la surface des boutiques  
Diminuer le prix des boutiques  
Forte implication des collectivités  
sur la gestion des centres  
commerciaux  
Réunification de la centrale  
syndicale  
Réguler le secteur informel  
Création de mutuel au sein de  
chaque centre commercial  
Source : D'après enquêtes de Seydou
KAMARA, 2007  
Seydou KAMARA  
79  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
II.  
Promoteurs et Bureaux de gestion des nouvelles
centralités  
commerciales  
Les    infrastructures    et    équipements    marchands  
 fournissent    aujourd'hui    des  
ressources  financières  et  beaucoup  d'autres  avantages
 pour  les  administrations  centrales  et  
locales.  
Ce  faisant,  la  gestion  de  ces  équipements  demeurent
 être  le  souci  des  autorités  et  les  
promoteurs privés investissant dans ce domaine.  
De ce fait, des bureaux et sociétés de gestion sont
nés, à cet effet, pour apporter un coup de  
main à ce secteur économique tant convoité
par les acteurs économiques.  
1.   Promoteurs immobiliers  
Le  promoteur  immobilier  est  un  offreur  d'espaces 
construits  ou  à  construire.  De  nos  jours,  
c'est   lui   qui   initie   le   processus   de   l'offre  
nouvelle   en   immobilier.   Son   expertise,   sa  
connaissance des opportunités du côté de la
demande et son contrôle de la ressource première,  
le terrain, en font l'agent majeur du marché immobilier,
celui qui sert d'intermédiaire obligé  
entre les autres acteurs.  
Au  Sénégal,  la  plupart  des  promoteurs 
immobiliers  sont  de  petites  et  moyennes  entreprises  
dirigées par d'importantes personnalités de l'Etat,
du commerce, du show biz, etc. ils ont peu  
d'employés  et  peu  d'investissement,  mais  ils  ont  la
 capacité  de  trouver  le  financement  
nécessaire auprès des institutions bancaires.  
Le   terme   de   promoteur   immobilier   a   été 
 inventé   en   1954   dans   l'entourage   Fernand  
POUILLON      pour   désigner   ce   qu'on   appelait  
auparavant   des   « monteurs   d'affaires  
immobilières ».  L'intense construction de logements
soutenue par le gouvernement d'alors et  
la spéculation immobilière qui l'accompagna
consacrèrent le personnage et le terme.  
2.   Bureau de gestion  
La création de sociétés ou bureaux de
gestion sert de référence pour tout ce qui est  
relatif à la gestion des centres commerciaux et autres
équipements marchands.  
Ils ont été mis en place pour aider, guider, et
conseiller les usagers des centres commerciaux.  
Pour  cela,  ils  assurent  la  coordination  des  programmes  de
 mise  en  place  de  ces  centres,  la  
vente ou la location des espaces commerciaux.  
Parmi ces sociétés, nous avons :  
23  
23  
Fernand Pouillon (1912-1986) est un architecte/urbaniste qui fut
un des grands bâtisseurs des années de  
reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale en France.
Il a réalisé de nombreux équipements et bâtiments
 
publics  
Seydou KAMARA  
80  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·   La SOGEDAK (Société
de gestion des complexes commerciaux de Dakar) : c'est  
une société anonyme de droit privé avec des
actionnaires diversifiés dans toutes les  
couches  économiques,  sociales,  et  politiques.  Les 
actionnaires  sont  la  Ville  de  
Dakar,  la  Commune  d'Arrondissement  de  Dakar  Plateau,  le 
conseil  National  du  
Patronat   (CNP),   le   Conseil   National   des   Entrepreneurs
  du   Sénégal   (CNES),  
l'Organisme regroupant des Commerçants des marchés
Sandaga et HLM (OCAÏS),  
le Groupement des Opérateurs Economiques du
Sénégal (GES), le PROMOGES, le  
ROES,  le  RASEF  et  l'AFAC.  Le  président  de  la 
SOGEDAK  est  Mr  FALL  et  le  
Président   du   Conseil   d'Administration   est   Mr  
FAYE.   Tous   ces   postes   sont  
politiques  car  la  ville  de  Dakar  est  actionnaire 
majoritaire.  Cette  société  gère  
exclusivement le complexe commercial de Pétersen. Son
siège se situe à l'Avenue  
Pétersen.  
 ·   Le CCBM (Comptoir Commercial Bara
Mboup) : c'est une entreprise privée dont  
le champ d'action est divers. Il va des importations et
exportations de produits de  
toutes  sortes  en  passant  par  la  construction  d'immeubles. 
De  ce  fait  c'est  une  
société commerciale anonyme avec un chiffre
d'affaires de 35 milliards et dont le  
personnel   est   évalué   à   608   agents.
  Référence   en   matière   de   commerce   et  
d'industrie,  la  société  est  organisée 
en  holding  comptant  une  dizaine  de  filiales  
(CCBM  electronics,  Master  Office,  Espace  Auto,  Atlas 
Voyages,  Africa  Transit,  
Pridoux,   SBMA,   Saly   Eau,   Centre   Commercial   Touba  
Sandaga)    sous   la  
coordination  de  l'entité  CCBM  Holding  qui  fait 
office  de  Direction  Générale,  
responsable des choix stratégiques et du contrôle du
groupe. Son siège se situe au  
6 ème étage du centre commercial Touba Sandaga.  
 ·   La  SICAP  (Société 
Immobilière  du  Cap  Vert) :  c'est  une  société 
anonyme  à  
participation  publique  majoritaire  et  un  capital  social  de
 2 742 640 000  Frs  CFA.  
La SICAP qui opère depuis 1951 est une
société tirant les ressources financières à  
son  fonctionnement  sur  fonds  propres,  par  des  subventions 
de  l'Etat  et  par  des  
emprunts contractés auprès des
établissements de crédit. La Sicap, dont le domaine  
d'intervention  est  limité  à  Dakar,  est 
spécialisée  dans  les  logements  à  grand  et  
moyen  standing.  Elle  offre  également  un  type  de 
logement  très  économique  aux  
candidats  dont  les  capacités  financières  sont 
assez  modestes.  Par  ailleurs,  elle  a  
intégralement réalisé et financé le
centre commercial Sicap Plateau qui est un bijou  
Seydou KAMARA  
81  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
dans  le  domaine  commercial.  De  plus,  la  Sicap  gère
 le  centre  commercial  via  le  
bureau installé à l'intérieur du centre.  
3.   Outils de gestion des centres commerciaux
 
Défini  comme  étant  l'administration du bien
d'autrui  avec talent, soin et  succès, la  
gestion   exige   la   mise   en   place   d'outils   et   de  
stratégies   afin   d'être   performant   dans  
l'élaboration du bilan. Ces moyens et stratégies se
structurent autour de la gestion locative, de  
la répartition des charges (mise en place d'un
contrôle budgétaire à travers la répartition des  
charges), de l'analyse de la galerie (vue d'ensemble sur la
santé financière du patrimoine)  
De   ce   fait   ces   outils   permettent   d'organiser   les  
centres   commerciaux   avec   une  
nécessité d'impliquer tous les acteurs intervenant
dans le secteur. Et aussi, ils contribuent au  
processus de décision de la promotion immobilière
privée et de leur influence sur la mutation  
du centre ville.  
Par  conséquent,  la  mise  en  valeur  de  ces  outils 
nécessite  une  synergie  entre  les  
différents acteurs, ce qui explique des actionnaires
diversifiés au niveau de la SOGEDAK.  
De plus, ces outils de gestion pourront être utile quant
à la facilitation de l'accessibilité  
des centres commerciaux, de la coordination de tous les acteurs
des centralités commerciales  
et  l'amélioration du  commerce de manière 
générale dont  des  dysfonctionnements  sont  notés  
ça et là.  
Seydou KAMARA  
82  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre III : Limites de la gestion des centres
commerciaux 
I.  
Limites de la gestion  
Depuis la création des centres commerciaux, l'espace que
ces derniers polarisent est  
de plus en plus important. Aujourd'hui certains centres
commerciaux (Touba Sandaga, Djily  
Mbaye,   etc.)   ont   fini   d'absorber   les   espaces  
connexes.   Ce   qui   fait   que   les   centres  
commerciaux  débordent  de  leurs  lits  d'où  un 
encombrement  de  certaines  avenues  comme  
celles de Lamine Guèye, Jean Jaurès, etc.  
Ainsi,  les  contraintes  et  les  débordements  ne 
manquent  pas.  La  gestion  présente  
plusieurs  limites  qui  constituent  toutes  des  entraves.  Les
 principales  contraintes  sont  par  
exemple la faible intervention des acteurs institutionnels, des
incertitudes liées aux problèmes  
fonciers, et la faible intervention des bailleurs de fonds
(investissements privés extérieurs) et  
autres contraintes.  
1.   Faible intervention des acteurs institutionnels
 
La mairie de Dakar et ses partenaires ont mis en place un cadre
institutionnel pour  
une  gestion  des  centres  commerciaux  et  autres 
équipements  marchands.  Ce  cadre  est  la  
Société de Gestion des Complexes Commerciaux de
Dakar (SOGEDAK) qui joue le rôle de  
gestion et de coordination des politiques en matière de
complexes commerciaux à Dakar.  
Mais  malheureusement,  cette structure ne  contrôle que 
le  complexe commercial  de Pétersen  
dont la ville de Dakar est actionnaire majoritaire.  
Ainsi, la plupart des centres commerciaux appartiennent à
des privés qui se chargent  
exclusivement de l'élaboration de stratégies de
gestion.  
La   gestion   de   ces   espaces   reste   donc   un  
élément   majeur   pour   les   acteurs  
institutionnels et s'avère dès lors comme une
nécessité pour harmoniser les principaux modes  
de contrôle et par conséquent freiner les nombreuses
limites notées dans ces espaces.  
C'est pourquoi, la gestion des centres commerciaux ne doit par
être exclusivement du ressort  
des promoteurs privés mais plutôt d'une gestion
concertée de ces derniers et les autorités. Les  
nombreux   services   qu'ils   offrent,   attirent   de  
nombreuses   personnes,   ce   qui   nécessite  
naturellement une gestion concertée entre les
différents acteurs.  
Seydou KAMARA  
83  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
2.   Faible intervention des bailleurs de fonds
 
En  Afrique,  les  bailleurs  de  fonds  (partenaires  au 
développement)  constituent  des  
forces  incontournables  dans  la  mise  en  place  de  projets 
de  développement.  De  ce  fait,  leurs  
implications  dans  les  projets  de  centres  commerciaux  qui 
sont  aujourd'hui  incontournables  
dans la lutte contre l'encombrement des voies publiques.  
Toutefois, il  faut  reconnaître que  les  promoteurs  des 
ces  infrastructures  sont  essentiellement  
des  étrangers  qui  sont  des  investisseurs  dans  le 
domaine  de  l'immobilier  et  dans  d'autres  
domaines.  
Ainsi,  le  promoteur  du  centre  commercial  du  Quatre  C  est
 d'origine  française.  
C'est   pour   dire   tout   simplement   que   les  
centralités   commerciales   sont   un   chantier   de  
développement car permettant à la capitale
sénégalaise de retrouver son lustre d'antan.  
II.  
Incertitudes liés aux espaces commerciaux
 
1.   Problèmes fonciers des espaces commerciaux
 
Les  équipements  marchands  fournissent  l'essentiel  des
 ressources  financières,  leur  
situation est tout aussi alarmante. Les difficultés
liées à la gestion de ces équipements au-delà  
de leur localisation, sont en effet imputables à une
programmation et une gestion irrationnelle  
du  foncier  des  équipements  marchands.  Ainsi, 
l'occupation  incontrôlée  du  domaine  public  
constitue une limite à la gestion des centres commerciaux.
 
Dans ce contexte, il faut noter que le site de ces nouvelles
centralités est une casse  
tête pour les promoteurs de ces équipements. C'est
pourquoi, lors de sa visite des chantiers du  
complexe   commercial   de   Pétersen   le   maire    de  
Dakar   faisait   faire   remarquer   aux  
administrateurs  de  la  SOGEDAK  sur  le  foncier  en  ces 
termes : « le  terrain  qui  abrite  le  
complexe commercial appartient à la mairie de la ville de
Dakar et par conséquent il faut que  
l'aspect  juridique de cette question soit  réglée
au  plus  vite. Ce terrain a été cédé à la
mairie  
24  
par l'Etat »  
De plus, il y avait le problème du centre commercial El
Malick qui a été démoli pour  
cause de foncier et qui a fait sortir les commerçants de
leurs gonds en allant porter plainte au  
promoteur pour manque à gagner. Mais subitement, il y a un
nouveau centre commercial qui  
est entrain d'être construit sur le même site et par
le même promoteur.  
24  
Déclaration de Pape DIOP, Maire de la Ville de Dakar  
Seydou KAMARA  
84  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
De ce fait, on constate que l'immatriculation des terrains pose  
un véritable problème  
aux promoteurs.  
2.   Autres contraintes  
Un   certain   nombre   de   dysfonctionnements   est  
noté   dans   la   gestion   des   centres  
commerciaux, parmi lesquels :  
 ·   Le  débordement :  Ce 
phénomène  est  lié  au  fait  que  d'autres  vendeurs  du
 fait  de  la  
polarité  notoire  des  centres  commerciaux  s'installent
 tout  autour  du  périmètre  qui  
était  censé  les  contenir.  C'est  le  cas  de 
nombreux  centres  commerciaux  dakarois,  
dont  l'occupation  déborde  jusqu'au-delà  des 
différentes  artères  qui  ceinturent  ces  
équipements marchands. C'est par exemple le centre
commercial Touba Sandaga qui  
déborde sur l'Avenue Lamine Guèye et sur la Rue
Paul Holle. Cette situation a crée  
une   occupation   anarchique   des   espaces   jouxtant   ces  
centres   commerciaux.   Ce  
phénomène   est   retrouvé   au   niveau  
du   complexe  commercial   de   Colobane  qui  
d'ailleurs  a  poussé  les  autorités  à 
détruire  le  mur  qui  jouxtait  le  site  pour  cause  de  
sécurité  car  ce  dernier  était 
menacé  de  ruine.  De  plus  la  construction  du  complexe  
commercial   de   Colobane      est   exempte   des   normes  
d'architecture   (beauté   du  
bâtiment),  d'hygiène,  de  sécurité, 
etc.  Les  prises  de  vues  suivantes  illustrent  cette  
situation alarmante  
Seydou KAMARA  
85  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Photo 10 : Problématique de
l'insalubrité au complexe commercial de Colobane  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
Seydou KAMARA  
86  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
 ·   Les   excroissances :   c'est   un   problème
  très   récurent   au   niveau   des   centres  
commerciaux  car  freinant  le  bon  fonctionnement  de  certains
 centres  commerciaux.  
C'est  le cas  de Touba  Khelcom  dont  les  marchandises  des 
commerçants  débordent  
sur la voie publique. (voir photo).  
Photo 11: Débordement de marchandises des
commerçants sur la voie publique  
Source : Prise de vue de KAMARA S., 2007  
Seydou KAMARA  
87  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Conclusion partielle  
L'étude  sur  la  problématique  de  la  gestion 
des  centres  commerciaux  montre  un  
nombre d'acteurs important qui participe tant soit peu à
la gestion. Chaque groupe d'acteurs a  
sa propre perception et vision de la gestion des centres
commerciaux, car ils sont confrontés  
chacun à des difficultés individuellement pris.  
Par  ailleurs  les  sociétés  de  gestion 
accaparent  tous  le  processus  de  la  gestion  des  
centres  commerciaux en laissant de côté des acteurs
importants comme les usagers (clients),  
les riverains qui d'ailleurs peuvent influencer sur
l'établissement des équipements marchands.  
Tout  cet  environnement  concoure  à  mettre  les 
centres  commerciaux  dans  des  situations  
conflictuelles internes  
Seydou KAMARA  
88  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Conclusion générale 
Au   terme   de   ce   travail   d'étude   et   de  
recherche   sur   les   nouvelles   centralités  
commerciales à Dakar, force est de constater que ce sont
de nouveaux types d'infrastructures  
et équipements marchands très
fréquentés par les populations. Ces centres commerciaux sont  
aujourd'hui  considérés  comme  une  solution  face
 à  l'épineux  problème  du  développement  
anarchique   caractérisé   par   la   forte  
urbanisation   constatée   à   Dakar   et   qui   a   induit  
une  
occupation  anarchique  de  l'espace  urbain.  Aussi,  il  y  a 
une  asphyxie  engendrée  par  une  
densité de population trop élevée et une
inadéquation entre les équipements et infrastructures  
routiers au niveau de la capitale.  
De plus, il est constaté un manque de réceptif
commercial de standing convenable constituant  
de fait un obstacle au développement d'activités
commerciales d'envergure.  
De tous ce qui précède, les centres commerciaux
sont crées afin de répondre au souci  
d'urbanisme, de rénovation du centre ville, et une
solution au problème d'encombrement. De  
ce  fait,  ces  centres  commerciaux  jouent  un  rôle 
très  important  dans  la  transformation  du  
paysage  urbain  de  la  ville  de  Dakar.  En  même 
temps,  ils  polarisent  de  nombreux  espaces,  
participent à la création et la production
d'emplois et font entrer ainsi de nombreuses devises.  
Les  centres  commerciaux  sont  un  grand 
révélateur  des  phénomènes  urbains  qui  se  
produisent  dans  la  métropole  dakaroise.  Ils 
permettent  à  travers  leurs  fonctionnements  de  
lutter  contre  les  occupations  anarchiques,  les 
débordements,  les  dégradations  commerciales,  
etc.  
Ils   soulagent   également   la  dispersion   des  
activités   commerciales   notées   au   niveau   des  
marchés de Dakar comme Sandaga, Colobane, Tilène,
etc.  
Ainsi,  le  commerce  reste  en  ces  lieux  l'activité 
la  plus  exercée  avec  une  gamme  
variée  des  produits  offerts.  Les  autres 
activités  tournent  principalement  autour  des  services  
tels  que  les  banques,  les  agences  de  voyage,  les 
sociétés  d'assurances,  les  bureaux  des  
organisations non gouvernementales, etc.  
L'érection des  centres commerciaux est très
illustratrice des facteurs urbains qui se  
déroulent  dans  la  capitale.  Ce  sont  des  espaces, 
qui,  à  travers  leurs  activités  et  leur  mode  
d'organisation   permettent   de   dépister   les  
nombreuses   défaillances   relatives   au   secteur  
commercial.  
Seydou KAMARA  
89  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Dans ce contexte, les centres commerciaux voient intervenir une
multitude d'acteurs  
intervenant  dans  la  bonne  gestion  de  ces 
équipements :  acteurs  du  commerce,  promoteurs  
immobiliers,   populations   (usagers,   riverains,),  
administrations   centrale   et   locale.   Leurs  
considérations et intérêts sur la gare ne
sont pas les mêmes. Ainsi, les acteurs institutionnels  
(Etat et collectivités locales) ne sont mus que par les
retombées financières liées aux impôts et  
les taxes. Les sociétés de gestion ne se
préoccupent que de la gestion locative. Par contre les  
usagers  et  autres  riverains  ne  sont 
intéressés  que  par  l'aspect  architecture,  l'accueil,  et 
les  
commodités   adaptées   à   leur  
préoccupation   en   matière   de   confort,   de  
praticabilité,  
d'accessibilité, de diversité des offres de
produits et de services.  
Ces  préoccupations  divergentes, opposées 
accentuent  les  concurrences, suscitent  des  
difficultés,  sources  de  désordres  auxquels  les
 autorités  assistent  quotidiennement  sans  pour  
autant trouver des formules efficaces, même si le
caractère privé des centres commerciaux.  
Car tous les centres commerciaux de la ville de Dakar,
excepté celui de Colobane, des HLM,  
et  quelques  actions  des  Quatre  C,  sont  gérés
 par  des  privés  donc  à  chacun  son  mode  de  
fonctionnement, ses stratégies, etc.  
Toutefois,   il   est   nécessaire   de   mettre   en  
place   une   approche   globale   sur   le  
fonctionnement  de  tous  les  centres  commerciaux  en  prenant 
en  compte  les  aspirations  des  
usagers et autres acteurs dans la perspective de la
résolution de la problématique urbaine.  
Pour   ce   faire,   la   tendance   actuelle   est   à  
inverser,   la   démarche   doit   être   axée   sur   la
 
concertation, sur une approche participative tenant en compte les
avis de tous les acteurs.  
En   définitive,   nous   pouvons   retenir  que  les  
nouvelles   centralités   commerciales  
(centres  commerciaux)  sont  actuellement  un  important 
pôle  de  développement.  Son  rôle  
polarisateur  et  les  nombreux  emplois  crées 
témoignent  des  transformations  économiques  et  
sociales dans la région de Dakar.  
Seydou KAMARA  
90  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
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Seydou KAMARA  
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 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
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Direction des Collectivités Locales (2003) : Recueil de
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52-  Le  Populaire  du  11  Novembre  2004 :
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investis à Dakar »  
53-  Marchés  hebdomadaires,  Mardi  21 
Septembre  2004 : « Populations  riveraines  et  
commerçants : une cohabitation en dents en de scie »
 
54-  Marchés hebdomadaires, Lundi 22
Septembre 2003 : « Mobilité urbaine : 1 milliard  
de francs pour mieux circuler à Dakar »  
Seydou KAMARA  
94  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Liste des illustrations  
Tableaux  
Tableau 1 : Evolution de la population
sénégalaise de 1960 à 2001 et taux
d'accroissement.20  
Tableau  2 :  Effectif  de  la  population, 
densité  et  taux  d'accroissement  moyen  annuel  en  
2001...21  
Tableau 3 : Motifs des déplacements vers
Dakar22  
Tableau 4 : Migration et croissance
démographique à Dakar..25  
Tableau 5 : Distribution de la population dans
le département de Dakar29  
Tableau 6 : Caractéristiques de la
Commune d'Arrondissement de Dakar Plateau30  
Tableau 7 : Répartition spatiale des
équipements marchands.37  
Tableau    8 :    Les    principales   
caractéristiques    de    la    voirie    revêtue    par   
Commune  
d'Arrondissement.47  
Tableau 9 :Opinions des populations sur la
distribution intérieure des centres commerciaux59  
Tableau 10 : Répartition des emplois du
secteur informel à Dakar.66  
Tableau 11 : Répartition des emplois du
secteur moderne à Dakar68  
Tableau 12 : Répartition ethnique des
enquêtés..71  
Tableau 13 : Avis des usagers sur les centres
commerciaux...72  
Tableau 14 : Avis des riverains sur les centres
commerciaux.73  
Tableau 15 : Répartition des acteurs du
commerce selon l'âge..74  
Tableau 16 : Avis des acteurs sur les centres
commerciaux74  
Graphiques  
Graphique 1 : Diagramme des motifs des
déplacements vers Dakar..23  
Graphique 2 : Croissance démographique de
Dakar par rapport au Sénégal..26  
Graphique 3 : Histogramme de la
répartition spatiale des équipements marchands...37
 
Graphique  4 :  Diagramme  des  opinions  des 
populations  sur  la  distribution  spatiale  des  
centres commerciaux.59  
Graphique 5 : Diagramme de la répartition
des emplois du secteur informel.67  
Graphique 6 : Diagramme de la répartition
des emplois du secteur privé moderne...68  
Graphique 7 : Histogramme de la
répartition ethnique...71  
Seydou KAMARA  
95  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Photos  
Photo 1 : Difficulté de mobilité
dans le centre ville47  
Photo 2 : Centre commercial Touba
Sandaga50  
Photo 3 : Centre commercial Sicap
Plateau.51  
Photo 4 : Centre commercial Les Quatre
C51  
Photo 5 : Complexe commercial de
Pétersen..52  
Photo 6 : Complexe commercial de
Colobane.53  
Photo 7 : Galerie commerciale Touba
Khelcom54  
Photo 8 : Casino Supermarché de Sahm et
de l'Ex Printania.58  
Photo 9 : Plaque de construction du Centre
Commercial El Malick60  
Photo 10 : Problématique de
l'insalubrité au complexe commercial de Colobane..81
 
Photo 11 : Débordement des marchandises
des commerçants sur la voie publique82  
Cartes  
Carte1 : Les communes d'arrondissement de la
ville de Dakar...29  
Carte 2 : Situation des infrastructures et
équipements marchands à Dakar.35  
Carte 3 : Plan u Plateau avec les centres
commerciaux...39  
Seydou KAMARA  
96  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Table des matières 
AVANT PROPOS
.................................................................................1
 
REMERCIEMENTS..............................................................................2
 
DEDICACES.........................................................................................3
 
SIGLES ET ABREVIATIONS
.............................................................6  
Introduction
Générale............................................................................7
 
Problématique........................................................................................9
 
Hypothèses...........................................................................................11
 
Intérêt du sujet
.....................................................................................11
 
Objectifs...............................................................................................12
 
Méthodologie.......................................................................................13
 
I.  
II.  
III.  
IV.  
La
documentation.........................................................................................................
13  
Le terrain et les
enquêtes..............................................................................................
16  
Le traitement et l'exploitation des
informations........................................................ 17  
Difficultés
rencontrées...............................................................................................
18  
PREMIERE PARTIE: CROISSANCE ET DYNAMIQUE SPATIALE A
DAKAR:  
EFFETS SUR LES EQUIPEMENTS MARCHANDS....19  
Chapitre I : Croissance urbaine à
Dakar...............................................................................
20  
I.     Causes de l'évolution
urbaine....................................................................................
20  
II.  
1.  
2.  
3.  
1.  
2.  
Accroissement
naturel........................................................................................
20  
Flux
migratoire...................................................................................................
21  
Evolution économique de
Dakar........................................................................
24  
Effets de la croissance
urbaine...............................................................................
25  
Mobilité urbaine
.................................................................................................
25  
Effets structurels et
fonctionnels........................................................................
27  
Chapitre II : Occupation dynamique de l'espace
dakarois................................................... 28  
I.     Historique et présentation de la ville de
Dakar.......................................................... 28  
II.  
1.  
2.  
1.  
a.  
b.  
c.  
2.  
Les Communes d'arrondissement
...................................................................... 29  
Une Commune particulière : le
Plateau.............................................................. 32  
Principaux espaces à Dakar
...................................................................................
33  
Espaces publics
..................................................................................................
33  
Les espaces commerciaux
.........................................................................................
33  
Les espaces
routiers...................................................................................................
34  
Les
monuments..........................................................................................................
35  
Fonction des espaces
publics..............................................................................
36  
Chapitre III : Distribution spatiale des équipements
marchands à Dakar............................ 38  
I.     Infrastructures et équipements marchands à
Dakar................................................... 38  
II.  
1.  
2.  
1.  
2.  
Types et modèles d'infrastructures et équipements
marchands ......................... 38  
Cartographie des infrastructures et équipements marchands
............................. 39  
Situation des infrastructures et équipements marchands
....................................... 43  
Equipements de
commerce.................................................................................
43  
Des équipements
vétustes...................................................................................
44  
Conclusion
partielle..............................................................................................................
45  
DEUXIEME PARTIE: PLACE DES NOUVELES CENTRALITES
COMMERCIALES  
DANS L'AMENAGEMENT URBAIN.46  
Seydou KAMARA  
97  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Chapitre I : Contexte et création des centres commerciaux
................................................. 47  
I.     Le contexte de création des centres commerciaux
.................................................... 47  
II.  
1.  
2.  
1.  
2.  
Historique de la création des centres
commerciaux........................................... 47  
Difficultés liées à la mobilité
.............................................................................
48  
Evolution dynamique vers la modernité
................................................................ 50  
Délocalisation des marchés
métropolitains........................................................
51  
Création de centres commerciaux
...................................................................... 52  
Chapitre II : Nouvelles centralités commerciales :
Rôles et Perspectives ........................... 61  
I.     Rôle des nouvelles centralités commerciales
............................................................ 61  
II.  
1.  
2.  
1.  
2.  
Amélioration de la circulation à Dakar
.............................................................. 61  
Restructuration du commerce à
Dakar............................................................... 62  
Perspectives des nouvelles centralités commerciales
............................................ 63  
Recomposition du cadre commercial
................................................................. 63  
Développement des activités
commerciales....................................................... 63  
Chapitre III : Influence des centres commerciaux sur la mutation
du centre ville............... 64  
I.     Dynamique spatiale des centres
commerciaux.......................................................... 64  
II.  
1.  
2.  
1.  
2.  
Distribution spatiale des centres commerciaux dans la ville  de
Dakar............. 64  
Distribution intérieure des centres
commerciaux............................................... 64  
Effets des centres commerciaux sur la mutation du centre ville et
du commerce . 66  
Effets sur le plan
urbanistique............................................................................
66  
Effets sur le plan du
commerce..........................................................................
66  
Conclusion
partielle..............................................................................................................
67  
TROISIEME PARTIE: PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES CENTRES
 
COMMERCIAUX..68  
Chapitre I : Exploitation et gestion des centralités
commerciales à Dakar.......................... 69  
I.     Exploitation des centralités commerciales
................................................................ 69  
II.  
1.  
2.  
1.  
2.  
Renforcement du commerce
moderne................................................................ 69  
Facilitation des
échanges....................................................................................
70  
Centres commerciaux comme produit
social......................................................... 70  
Développement des relations
sociales................................................................ 70  
Emploi dans les centres commerciaux
............................................................... 71  
I.  
Acteurs institutionnels
...............................................................................................
74  
1.  
2.  
3.  
1.  
2.  
3.  
La ville  de
Dakar...............................................................................................
74  
Les communes
d'arrondissement.......................................................................
75  
Autres
acteurs.....................................................................................................
75  
Promoteurs et Bureaux de gestion des nouvelles centralités
commerciales .......... 80  
Promoteurs immobiliers..80  
Bureau de
gestion...............................................................................................
80  
Outils de gestion des centres commerciaux
....................................................... 82  
II.  
Chapitre III : Limites de la gestion des centres commerciaux
............................................. 83  
I.     Limites de la
gestion..................................................................................................
83  
II.  
1.  
2.  
1.  
2.  
Faible intervention des acteurs institutionnels
................................................... 83  
Faible intervention des bailleurs de
fonds.......................................................... 84  
Incertitudes liés aux espaces commerciaux
........................................................... 84  
Problèmes fonciers des espaces
commerciaux................................................... 84  
Autres
contraintes...............................................................................................
85  
Conclusion
partielle..............................................................................................................
88  
Conclusion générale
...............................................................................89
 
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................91
 
Ouvrages
généraux...............................................................................................................
91  
Seydou KAMARA  
98  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Documents officiels et autres
publications...........................................................................
93  
Articles de presse
.................................................................................................................
94  
LISTE DES ILLUSTRATIONS96  
Table des matières.....98
 
ANNEXE101  
Seydou KAMARA  
99  
  
 Croissance  urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des  nouvelles  
centralités commerciales  
Seydou KAMARA  
100  
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