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Les crises biologiques du Toarcien et du Cenomanien-Turonien, similarités et différences:

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par Yannick LE GAC
Université Pierre et Marie CURIE, PARIS VI - maitrise 2001
  

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A) Données sur la crise Toarcien inférieur.

La Localisation des sections étudiée se trouve dans le Nord-ouest de l'Europe en deux endroits, les sections côtières du bassin de Cliveland, du Nord du Yorkshire (Angleterre) et dans le sud du bassin allemand Baden wür hemberg (figure 5)

Figure 5: Localités du Nord Ouest de l'Europe utilisées pour examiner l'extinction du ET, les données proviennent de deux localités en Allemagne et en Angleterre. (Little 96) (Paleogeography, Paleoclimatology, Paleoecology 154 (1999) P 43)

L'intensité de l'extinction a touché 8% des familles, 26% des genres et d'après des estimations 33 à 53% des espèces.

La figure 3 montre une disparition de 90% de tous les taxons. La sous-division de l'intensité d'extinction dans les groupes, nous montre un impact dévastateur de celle-ci au moins sur le biotope de l'Europe du Nord.

Certains groupes ont été particulièrement touchés citons : les ammonites, les bélemmites, les bivalves se nourrissant de fouisseurs  en suspensions ou déposés, gastéropodes et brachiopodes. Seul certains d'entre eux possèdent des survivants au niveau des espèces : il s'agit des bivalves benthiques, des crinoïdes et des taxons rares avec respectivement 78%, 50% et 0% d'extinction. Cela montre un impact important malgré le nombre de nouvelles espèces dérivant des lignées survivantes ou des  réfugiées. Quand tous les bivalves benthiques sont inclus, la diversité de ce groupe diminue seulement de 24%, beaucoup moins que pour les autres familles benthiques.  

Les céphalopodes augmentent leurs dominances relatives, alors que la grande majorité des autres espèces subissent des réductions. Les données montrent un changement dans la distribution des taxons qui correspond à l'horizon des disparitions. Avant la crise, nous pouvons constater que la distribution de la diversité entre les différents taxons est équitablement répartie. Suivant les extinctions, la domination déplace surtout les ammonites et les bivalves fouisseurs. Cela tend à montrer une modification de la structure écologique.

La distribution des taxons présente un changement entre « l'intervalle de fond » de la crise et les intervalles de repopulations fig6.

La diversité cumulative est relativement constante entre avant et après les intervalles d'extinctions, dans un champ de 59 à 63 taxons (fig 6A). A certains points, cela semble être le reflet de la durée plus longue de l'intervalle de repopulation et celle plus courte de l'intervalle d'extinction. La distribution de la diversité entre l'intervalle de fond et les intervalles d'extinctions montre que la plupart des taxons ont disparu lors de cette dernière (fg 6B). Les céphalopodes se diversifient passant de 14 espèces pendant « l'intervalle de fond » à 43 taxons durant le début de la repopulation.

Cette tendance est minorée dans les deux groupes de céphalopodes qui augmentent de 10 à 24 taxons (les ammonites) et de 4 à 17 taxons (pour les bélemmites). Les autres groupes, la plupart benthiques voient leurs diversités atteindre un taux supérieur à 50% fig 6A.

Figure 6: A) Diversité comparée de quelques taxons pour la crise CT

B) Représentation de la structure des taxons pour CT

(Paleogeography, Paleoclimatology, Paleoecology 154 (1999) P 54)

L'intervalle de pré-extinction de la faune est caractérisé par une diversité relativement élevée, avec des valeurs moyennes de 8 espèces (fig7). De plus la diversité est distribuée équitablement entre les différents groupes des taxons.

Figure 7 : Abondances et tendances de la diversité pour ET pour la section du Saltwick Nab. (Paleogeography, Paleoclimatology, Paleoecology 154 (1999) P 57)

L'intervalle de survie, qui est marqué par une diminution de la diversité, a des valeurs moyennes chutant à 4.2 et une domination des bivalves benthiques et des ammonites.

L'intervalle de reconquête voit la diversité augmenter jusqu'à 5.5 (grâce notamment à la réapparition des brachiopodes et des bivalves se nourrissant des benthiques déposés).

Pour l'intervalle de repopulation la répartition se fait ainsi : 43% pour les espèces nouvelles provenant de lignées ayant nouvellement évolué, 41% pour les espèces nouvelles provenant de lignées ayant survécu et 16% de survivants, (figure 8).

Les céphalopodes, les ammonites et les bellemmites représentent 93% des espèces nouvelles provenant de lignées ayant nouvellement évolué. Le taux d'extinction de certains de ces groupes pendant l'intervalle de fond et l'intervalle d'extinction, suggère une continuation de leur modèle évolutif. Ils possèdent des évolutions différentes des autres groupes, au moins à l'intérieur de l'Europe de l'Ouest. Les organismes pélagiques (tels que les ammonites) sont florissants dans ces habitats. Ces lieux sont peu ou pas affectés par les mécanismes créant l'extinction dans le domaine benthique.

Les survivants, comme les bivalves benthiques, ont un taux d'évolution plus bas que les ammonites. Les autres groupes, tels que les bivalves fouisseurs, gastéropodes, brachiopodes contiennent uniquement des espèces nouvelles provenant de lignées ayant survécu.

Figure 8 : Histogramme montrant la distribution de la repopulation des taxons pour ET pour les espèces éteintes, les espèces survivantes, les nouvelles espèces provenant de lignées ayant survécu et les nouvelles espèces qui ont évolué. (Paleogeography, Paleoclimatology, Paleoecology 154 (1999) P 59)

L'événement du Ti a vu également un grand changement chez les radiolaires, en effet, les formes caractéristiques du Trias terminal et du Jurassique « basal » sont remplacées par des taxons caractéristiques du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur. Notons également une modification dans le plancton du Ti (Rie S.Hori, 1996)

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