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Diagnostic de la situation financière de la Banque Centrale du Congo

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par Felix TSHIBANGU KOTA
Université Protestante au Congo - Licencié en Administration des Affaires 1998
  

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SECTION Il : POUR UNE REVISION DES STATUTS DE LA

BANQUE CENTRALE DU CONGO.

Les pouvoirs de la Banque centrale lui sont conférés par ses statuts tels que modifiés par l'ordonnance-loi n033/002 du 28 septembre 1993. Une des caractéristiques principales des statuts actuels de la Banque Centrale, c'est la restriction de son autonomie par le Gouvernement (art 3 a pouvoir d'émettre la monnaie en accord avec le Gouvernement). Soumission de son rapport au Gouvernement et au Président de la République (art. 12), l'accord du Gouvernement pour démonétiser des simples coupures ou pièces art. 16 (Ingérence dans les émissions).

Le problème réside également dans l'ambiguïté de ces statuts. En effet, les statuts actuels de la Banque centrale du Congo consacrent à le fois son autonomie de gestion, la subordination de sa mission à la politique du gouvernement et la dépendance des responsables vis-à-vis du Président de la République qui est le seul habilité à nommer et à révoquer le gouverneur et le vice-gouverneur de la Banque. La nécessité de réviser les statuts actuels de la Banque Centrale s'impose donc en vue de l'insérer dans le cadre constitutionnel en gestation.

II.1. De la nomination du Gouverneur et du vice-gouverneur.

S'agissant des dirigeants de la Banque centrale, pour éviter une subordination trop unilatérale, leur nomination devrait être soumise à un mécanisme de dispersion entre plusieurs échelons politiques qui se partageraient le pouvoir proposer, de contrôler et d 'entériner par les textes les candidats jugés techniquement et. moralement qualifiés. A ce sujet, nous proposons que le Gouverneur et le vice-gouverneur soient nommés par le Président de la République sur proposition du Gouvernement, après avis d'un organe législatif (le parlement exemple).

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II.2. De l'exercice des fonctions du Gouverneur et du vice-gouverneur

S'agissant des conditions d'exercice des fonctions des dirigeants de la Banque centrale, ceux-ci devraient être assorties d'une certaine sécurité juridique:

l'existence pour les plus hauts responsables de la Banque Centrale d'un mandat à cheval entre deux échéances électorales, ceci pour éviter que les autorités de la Banque ne se sentent redevables envers ceux qui les ont nommés. Ce mandat devrait être fixe et assez long ( 8 ans) pour permettre la concrétisation des politiques mises en place par les autorités en exercice. Celui-ci devrait être aussi en principe irrévocable sauf, bien sûr, manquements graves à la mission fondamentale d'assurer la stabilité monétaire.

II.3. De la composition du conseil de la Banque

Pour ce qui est de la composition du Conseil de la Banque Centrale, nous proposons que ce Conseil soit composé, comme par le passé, de neuf membres , en ce compris le gouverneur, le vice-gouverneur et le représentant du Gouvernement. Ce Conseil devrait être présidé par le Gouverneur et le vice-gouverneur en sera de droit membre.

S'agissant des membres du conseil de la Banque, il serait judicieux, pour éviter des nominations partisanes, d'introduire un mécanisme de dispersion entre plusieurs échelons politiques qui se partageraient le pouvoir de proposer, de contrôler et d'entériner par les textes les candidats jugés techniquement et moralement qualifiés. Concernant cet aspect de la question, nous proposons que les membres du conseil de la Banque centrale soient nommés et le cas échéant révoqués par le président de la République sur proposition du Gouvernement, après avis conforme du parlement. Par ailleurs, il serait également indiqué d'inclure dans le projet de nouveaux statuts de la Banque, une disposition rendant incompatible la qualité du membre du conseil de la Banque avec l'exercice des fonctions susceptibles de créer un conflit d'intérêt.

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S'agissant du représentant du Gouvernement, nous proposons que ce dernier soit nommés par le ministre des finances, après avis du Gouvernement. Nous proposons également la révision de la clause relative au droit de veto du représentant du Gouvernement, ceci pour permettre à la Banque centrale de faire passer certaines décisions en tant qu'autorité monétaire. De ce fait, la participation de ce dernier se limiterait à un simple rôle consultatif sans droit de vote.

II.4. Du renforcement des statuts sur la politique de la Banque Centrale

Définir assez clairement les objectifs dévolus à la Banque, en l'occurrence la stabilité monétaire, au lieu de lui faire embrasser plusieurs choses à la fois, comme le veulent nos statuts. Définir aussi clairement les dispositifs de sécurité dont jouit la Banque pour appliquer sa politique au cas où la politique du gouvernement a tendance à empiéter sur celle-ci. L'existence d'un alinéa du genre: « La Banque centrale n'est pas tenue de prendre en considération la politique gouvernementale si celle-ci est incompatible avec le rôle statutaire qui lui est dévolu de préserver la stabilité de la monnaie ». De ce fait, le Gouverneur de la Banque Centrale aura le droit de se faire entendre par le parlement en cas de divergence entre les objectifs budgétaires et monétaires avec le gouvernement.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand