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L'application de la convention d'Ottawa de 1997 dans un environnement émergent des conflits (cas de l'angola et de la RDC)

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par Augustin MANGEMOSI LUWAWU
Université Libre de Kinshasa - Licence en Relations Internationale 2007
  

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CONCLUSION

Alexandre d'ISIOS a lancé sa parole prophétique en ce terme : « une fois supprimée la cause des conflits, laisser la guerre continuer pour elle-même, serait l'oeuvre d'un fou ». (187(*))

L'application de cette Convention est une conviction, car la lutte contre les mines antipersonnel n'atteindra son objectif que lorsqu'il y aura l'élimination totale des ces armes destructives, et que les normes de son interdiction ralliera la totalité d'Etats et, parmi ceux-ci trois membres du conseil de sécurité de l'ONU (CHINE, RUSSIE et ETATS UNIES) principaux producteurs qui sont en dehors de ce Traité et dont l'influence ou l'hégémonie de leurs pouvoirs atteint des proportions inquiétantes avec la guerre chaude économique qui y déroule sur la scène mondiale, et dont ils sont acteurs incontournables.

Les mines antipersonnel continuent à tuer, à blesser ou à mutiler chaque année des milliers de personnes dans le monde. Les Etats luttent contre l'un des fléaux les plus cruels que l'homme ait connu, touchant essentiellement des populations civiles même après la fin des conflits armés comme c'est le cas de l'Angola, mais aussi de la RDC. Leur prolifération constitue un facteur aggravant de déstabilisation et un frein au développement.

La lutte contre les mines terrestres antipersonnel est un combat permanent. Loin de nous l'idée de remettre en cause les avancées obtenues, mais au contraire encourager les Etats à persévérer dans l'application de la dite Convention et poursuivre ce combat avec obstination et exigence en vue de contribuer à travers leurs actions à un monde sans mine et plus sûr.

Les mines antipersonnel dont l'impact reste négatif en République Démocratique du Congo, méritent l'attention de la communauté tant nationale qu'internationale. Elle constitue un danger tout pour l'homme, l'environnement que le développement. A travers notre recherche réalisée, nous realisons que non seulement le nombre d'activités de déminage, de sensibilisation et d'éducation aux dangers des mines terrestres antipersonnel ont augmenté, mais aussi que leur qualité s'était globalement améliorée dans ces deux pays, au fur et à mesure et ceci devient intéressant parce qu'il contribue à la diminution du nombre des victimes.

Mais hélas, les conflits à répétition dans la partie Est de la RDC, le problème de la province angolaise de Cabinda, mais aussi des frustrations sur la plan interne, sont des pièges pour la réalisation des objectifs assignés par les deux Etats par la Convention, malgré leur bonne volonté à l'appliquer. Le droit international stipule : « A compter de sa publication, tout acte de droit international est intégré dans l'ordre juridique interne de chaque signataire, qui engage sa responsabilité internationale en cas d'absence d'application ». (188(*))

Or, chaque fois qu'il y a des hostilités,il y a l'utilisation des moyens pouvant contraindre l'adversaire soit a attaquer (canons, bombes, etc.), soit à se défendre ou retreindre son périmètre, avec l'emploi des mines terrestres antipersonnel. Mais les populations de ces pays ne méritent pas de compter chaque jour des morts, surtout après des dégâts qu'elles causent à l'homme et à son environnement.

L'universalisation de la Convention d'Ottawa de 1997 est devenue une tâche obligatoire pour la simple raison que cette arme ne produit jamais l'effet escompté, parce que les hommes en arme ont acquis à travers le temps et la technologie des techniques visant à la contourner, et ce bien entendu les civils innocents qui en paient le prix.

Depuis plus de quarante ans après l'accession de la majeure partie des Etats africains à l'indépendance, les conflits armés continuent de faire rage et de provoquer des dégâts tant humains que matériels. Les populations qui avaient payé le plus lourd tribut de l'esclavage et de la colonisation, et qui espéraient de toutes les fibres de leurs coeurs, jouir totalement de la liberté acquise, font aujourd'hui les frais d'autres conflits nés après d'autres conflits.

Ces conflits sont dus pour la grande partie de la mauvaise gouvernance des acteurs politiques étatique ou non étatiques, de manque de démocratie, de rupture des relations fraternelles, de destruction du tissu social, de manque de mécanismes de construction de la paix en passant par l'élimination des facteurs à la base des tensions, crises ou conflits, de non participation de certains dans le jeu politique, de manque de consensus national, de la non prise en compte de l'intérêt national dans les rapports avec l'extérieur, des frustrations et du désintéressement des populations, centre de tout espoir de développement dans la chose publique.

Ainsi, pendant que certains pays mettent en oeuvre des plans pour le développement durable de leurs peuples, pendant que sous d'autres cieux les conflits armés et la course effréné du pouvoir ont cédé la place à un climat d'harmonie et de concorde pour envisagée dans la sérénité le développement intégral, dans d'autres, par contre, la crise bat son plein.

L'on peut se réjouir aujourd'hui que l'Angola qui à été secoué par une longue guerre de plus de 25 ans a connu la paix après la mort du chef de l'UNITA, le Docteur Jonas SAVIMBI. Depuis lors, les autorités se sont attelées à panser les blessures et à débarrasser le pays des mines antipersonnel qui causent tant de cicatrices et de désastre parmi les populations, surtout paysannes tentés de fuir vers d'autres contrées. Les efforts de reconstruction et du développement ont été amorcés et des perspectives meilleurs sont au rendez vous si simplement le jeu démocratique suit le pas de géant qu'amorce cet Etat.

Pour la RDC, le manque d'une vraie diplomatie de dissuasion a engendré le désordre sur le plan de rapport entre Etats et aussi sur le plan de sécurité et de l'intégrité territoriale du Congo ; ce qui amène certains pays, qui de loin ne font même pas le poids et la taille du Congo à le défier et par ricochet à le mettre au pied du mur avec la complicité des puissances extra africaines surtout qui tentent constamment de le déstabiliser.

Profitant des conflits politiques internes crées de toute pièce, ou financés par lesdites puissances, des guerres et autres rebellions, perturbent la quiétude des paisibles citoyens. Cette situation est souvent engendrée par l'emploi des « mines antipersonnel » dont les conséquences perdurent longtemps au sein de la population et surtout dans le domaine de l'environnement.

Les conséquences de cette arme qui n'est pas produite par la RDC ne produit même pas sont nombreuses : une pauvreté extrême se fait sentir dans les zones minées ou la population ne peut rien faire au risque de tomber sur les mines et d'y laisser sa peau et provoque un manque à gagner, la rareté des denrées alimentaires. Mais elle engendre aussi des dégâts humains, moraux et psychologiques sur les familles des victimes (orphelins et les handicapés) qui gonflent chaque jour leur nombre.

C'est pourquoi, la quête de la paix à travers une diplomatie réaliste et de développement est primordiale pour épargner les populations d'une mort gratuite venant des mines. Et comme KISSINGER l'a dit, "s'il y a pas une bonne politique extérieure au Congo « l'alternative au statu quo territorial réside dans un conflit brutal et sans fin ». (189(*)) Tant qu'il y aura des nations, sachons qu'il y aura toujours la guerre et la diplomatie réaliste serait la meilleure pour mettre la RDC sur l'orbite des rapports internationaux, ce qui bien entendu favoriserait l'abolition des mines antipersonnel en Afrique du fait du rôle que doit jouer ce pays.

Les Gouvernements doivent cibler les priorités pouvant ramener la paix dans ces pays en construisant la paix, mais aussi l'imposer par des mécanismes pacifiques de la diplomatie préventive. Ils doivent ouvrir un dialogue franc avec les Etats de la région, mais aussi avec leurs partenaires extérieures en passant toujours par des parlements à travers la force de l'argument et non par l'argument de la force, sans oublier l'harmonie et le dialogue envers les acteurs politiques locaux, tout en privilégiant l'intérêt national, sinon ces pays seront toujours en difficultés et cela entrainerait toujours la méfiance des uns vis à vis des autres et les mines continuerons à détruire leurs populations et l'environnement.

Aux futurs chercheurs, nous recommandons l'approfondissement des aspects et matières non exploites ici et qui interressent l'universalisation de la Convention d'Ottawa, son application stricte dans le monde pour l'intérêt de l'humanité tout entière et plus particulièrement de l'Angola et de la République démocratique du Congo.

* 187 ONOKUNDJI, O, Droit International Humanitaire, Cours inédit, L.2. R.I, ULK, Kinshasa, 2007-2008.

* 188 MANGEMOSI, L, A, Aperçu des relations internationales, manuel de travail, Ed.CPDC, Octobre 2006, p.23.

* 189 KISSINGER,H., Diplomatie, Ed. Fayard,Paris, 1996,p.725.

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