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L'engagement des jeunes étudiants en politique

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par Lyes DRIS
Université Robert Shuman - Master 1 Sciences politiques et sociales 2008
  

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Université de Strasbourg

Année universitaire 2008/2009

Lyes Dris

Bugnon Sébastien

Directeur de mémoire :

Philippe Aldrin

PHD

TER :

Sciences politiques

Parcours générale

L'engagement des jeunes étudiants en politique

Sommaire :

Sommaire : 3

Introduction générale : 5

Qu'est ce que la jeunesse ? 6

Le rapport des jeunes a la politique « traditionnelle » 8

De nouvelles formes de formes de rapport au politique 10

Sujet, objet, problématique, hypothèses et méthodes 11

I. Les étudiants face au vote 14

A. L'abstentionnisme chez les jeunes 14

1. Abstention : réalité ou fiction ? 14

a) Le premier tour des présidentielles de 2007 15

b) Autres élections 17

c) Les non inscrits 18

2. Les raisons de ce niveau d'abstention 19

a) La précarisation est-elle une cause de l'abstention ? 20

b) Moins politisé / Moins confiant dans la politique : Les jeunes dans la crise de la représentation ? 25

B. Les étudiants face au vote et à l'abstention 30

1. Les étudiants face à l'abstention 31

2. Les étudiants face au vote 34

C. L'effet des diplômes 39

Conclusion de la première partie : 41

II. Les jeunes dans les partis politiques et dans les branches jeunes de ces partis 42

A. Les étudiants dans les mouvements de jeunesse des partis politique 42

1. Les mouvements de jeunesse 43

2. L'exemple du MJS 45

a) Les raisons de l'engagement 48

(1) L'entrée dans le mouvement suite à un événement 50

(2) Le sentiment de proximité 52

b) Les rapports des jeunes du MJS avec le parti socialiste 54

c) L'évolution de ses jeunes au sein du MJS et du PS. 58

B. Les jeunes dans les syndicats et associations étudiantes 61

1. Exemples 61

a) L'UNEF 61

b) L'AFGES 62

c) L'UDEES 63

2. Les raisons de l'intégration 64

3. Les activités exercées 67

Conclusion de la seconde partie 69

III. Les jeunes et la politique au Canada. 71

La province du Québec. 72

A. Les causes du désintérêt 73

B. La remédiassions par le politique 76

1. La politique du gouvernement Canadiens 76

2. La réaction du gouvernement face à ce fléau 78

a) La Préparation des futurs votants 79

b) Les objectifs de ce projet 79

c) Futur citoyen. 80

d) La démocratie par la culture 81

e) La compagne de sensibilisation dans la rue: 81

C. Comparaison 82

Conclusion 87

Introduction générale :

De nos jours les jeunes sont de plus en plus souvent décriés comme étant peu voir pas du tout intéressés par la politique. Pourtant en 2002, lors de l'arrivé au second tour de Jean Marie Le Pen, ce sont ces mêmes jeunes qui descendent dans la rue, et manifestent.

On ne peut nier la forte abstention des plus jeunes lors de différents scrutins. Par exemple, lors du premier tour des élections présidentielle de 2002, 34 % des 18 / 25 ans ne se sont pas rendus aux urnes alors que la moyenne nationale de l'abstention était de 30 %.

Alors comment expliquer cette contradiction ? S'agit-il réellement d'une contradiction où ces éléments vont-ils dans le même sens ?

Y'a t'il des jeunes plus politisés que d'autres ? Si oui, qu'est ce qui modifie la politisation ? L'école ? Le cursus scolaire dans son ensemble ?

La période de scolarisation, en particulier après le baccalauréat est souvent perçu comme étant favorable à la politisation et/ou à l'engagement militant. Alors comment expliquer le phénomène de démobilisation des jeunes critiqués par les médias et divers auteurs ? Les jeunes sont-ils réellement démobilisés face aux enjeux, entre autres politiques de ces dernières années ? Ou existe-t-il un renouveau des mobilisations ?

Pour ce TER, il est impossible d'étudier l'ensemble des ramifications reliant les jeunes aux politiques, aux associations ; d'analyser les orientations politiques et le militantisme de tous les jeunes.

C'est pourquoi nous avons décidé, pour notre seconde partie, de nous focaliser sur une fraction des jeunes : les étudiants.

Néanmoins, notre analyse ne porte pas sur l'ensemble des étudiants, mais principalement ceux qui sont engagés : soit dans un mouvement jeune d'un parti, soit dans un parti politique.

Il nous apparaît judicieux d'analyser les différents comportements de ces acteurs qui semblent les plus politisés puis de les mettre en rapport. En effet, il semble logique de confronter les points de vu de ces deux entités (étudiants militants dans les associations/syndicats universitaires et étudiants militants dans les partis) que tout semble opposées, excepté leur profond engagement.

Cette introduction va servir de base au contenu développé par la suite, c'est pourquoi elle va être découpée en trois points distincts. Nous allons tout d'abord nous demandés ce qu'est un jeune, puisqu'il s'agit d'un élément souvent débattu, ensuite grâce a quelques éléments, nous allons voir le rapport des jeunes a une politique dite « traditionnelle » et enfin nous verrons quelles sont les nouvelles formes de rapport au politique des jeunes.

Pour analyser la participation politique des jeunes, il convient en premier lieu de savoir ce qui est représenté par le terme « jeune ».

Qu'est ce que la jeunesse ?

La jeunesse selon Pierre Bourdieu

Dans le chapitre « la "jeunesse" n'est qu'un mot » du livre « Questions de sociologie»1(*), P. Bourdieu définit la jeunesse comme un enjeu de lutte de pouvoir. Selon lui, les divisions entre les âges sont arbitraires.

La frontière entre jeunesse et vieillesse est dans toutes les sociétés un enjeu de lutte. C'est, selon P. Bourdieu, par un abus de langage formidable que l'on peut établir un rapport entre des univers sociaux qui n'ont pratiquement rien de commun. « Dans un cas, on a un univers d'adolescence, au sens vrai, c'est-à-dire d'irresponsabilité provisoire : ces « jeunes » sont dans une sorte de no man's land social, ils sont adultes pour certaines choses, ils sont enfants pour d'autres, ils jouent sur les deux tableaux. (...) Un des apports intéressants du travail de Thévenot, c'est de montrer que, entre ces positions extrêmes, l'étudiant bourgeois et, à l'autre bout, le jeune ouvrier qui n'a même pas d'adolescence, on trouve aujourd'hui toutes les figures intermédiaires. »

Non seulement ces divisions sont arbitraires mais le fait de regrouper les personnes en classe d'âge l'est également

La critique des divisions entre les âges

Annick Percheron, dans "La socialisation politique"2(*) montre que les divisions par classe d'âge ne sont pas pertinentes car cet auteur démontre grâce à des tableaux statistiques qu'il n'y a pas d'effet linéaire du vieillissement qui justifierait un regroupement en classe d'âge successif.

Les jeunes acquièrent leur socialisation secondaire à l'école. Pourtant celle-ci est en partie source de la plus ou moins forte politisation des jeunes d'après les travaux de certains sociologues.

Les enjeux liés à la scolarisation

Pour P. Bourdieu, le décalage entre les aspirations que le système scolaire favorise et les chances qu'il garantit réellement engendrent une déception qui s'oppose à l'adhésion collective, donc par extrapolation au système politique, en particulier le vote.

Pierre Bréchon dans les chapitres 3 et 7 du livre " Les valeurs des jeunes : tendance en France depuis 20 ans"3(*), montre un lien de causalité entre l'âge de fin d'étude et le rapport a la politique. Plus les jeunes continuent leurs études plus ils sont enclin à parlés de la politique, à suivre l'actualité...

Maintenant que nous avons définit la jeunesse, nous allons essayer de valider ou de réfuter l'idée largement rependue que les jeunes sont dépolitisés.

Pour cela, nous allons en premier lieu voir les relations des jeunes par rapport à la politique et aux formes associées à cette dernière.

* 1 Pierre Bourdieu , Questions de sociologie, 2002, collection de poche « Reprise » n°2

* 2 Annick Percheron, « la socialisation politique », Editeur : Armand Colin (1 décembre 997) Collection : Collection U

* 3 « Les valeurs des jeunes-tendances en France depuis 20 ans », dirigé par : Olivier Galland, Bernard Roudet, mention principale : P. Bréchon, Y. Lambert, E. Schweisguth, J.-F. Tchernia. L'Harmattan , Paris ;collection Débats jeunesses

Parution :  janvier 2002

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci