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La maltraitance des enfants et ses conséquences dans la mort du petit cheval d'Hervé Bazin

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par Erick MASHAKO Manishimwe
Université de Lubumbashi (UNILU) - Gradué en Lettres et Civilisation françaises 2008
  

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I.4. RESUME DE L'OUVRAGE

La Mort du petit cheval est la suite logique de Vipère au poing, où Hervé Bazin peint son enfance.

Publié en 1950 par Hervé BAZIN, La Mort du petit cheval se situe en grande partie en France et nous présente les trois enfants Rezeau, Ferdinand (Fred/Chiffe), Jean (Brasse-bouillon) et Marcel (Cropette), en pleine adolescence.

En réaction à la crise économique qui sévit, Jacques Rezeau, ancien professeur de Droit à la Faculté catholique d'Angers, a décidé d'embrasser malgré lui la carrière de magistrat. Il est nommé au poste de substitut de troisième classe. La ville d'Angers étant très sollicitée, M. Rezeau est envoyé en Guadeloupe, où la paie est considérable.

Partant pour la Guadeloupe, Jacques Rezeau et son épouse Paule, surnommée Folcoche3(*) voire Madame Mère par Fred et Jean, laissent leurs trois enfants aux études en France, au Collège Sainte Croix chez les Jésuites. Mais pour des raisons inconnues, les jeunes Rezeau sont vite retirés de ce collège et dispersés dans trois endroits différents. Fred est envoyé à Nantes, sous la surveillance de sa tante paternelle, Bartolomi. Jean est resté à Angers où il est placé sous la garde de Félicien Ladourd, propriétaire de la Santima, boutique qui vend des objets de piété. Quant à Marcel, qui était d'abord envoyé à Combrée, il a rejoint ses parents pendant les vacances, « en récompenses à ses bons prix ». En Guadeloupe, Marcel est inscrit au Lycée Basse-Terre.

Après des années d'études secondaires, durant lesquelles il passait toutes ses vacances à l'internat, Jean Rezeau obtient son baccalauréat. Il ne peut plus rester, comme à l'accoutumée, à l'internat durant les vacances. Mais Félicien Ladourd, son tuteur, n'a reçu du couple Rezeau aucune consigne à ce propos. Celui-ci décide alors, en guise de récompense à la réussite scolaire de Jean, de lui offrir trois mois de vacances dans le domaine familial des Ladourd au bord de la mer, dans le Morbihan. Là, Jean fait la connaissance de toute la famille Ladourd et, plus particulièrement, de Michelle Ladourd, fille à Félicien Ladourd. Il lui faut cependant beaucoup de temps, trois semaines, pour s'acclimater à cette famille affectueuse et chaleureuse, où chacun est simple, vrai et attentionné à l'égard des autres. En tout, une famille heureuse. La patience et la compréhension de Félicien Ladourd et de son épouse viennent à bout de ce tempérament révolté, frustré et solitaire invétéré. Le séjour dans la famille Ladourd fait découvrir à Jean ce qu'est l'amour, la tendresse, le bonheur.

Hélas ! Les bonnes choses ne durent pas. Juste au moment où il commence à s'éprendre de Michelle Ladourd (Micou), une lettre de ses parents lui enjoint de retourner à Angers afin de prendre part à une retraite préparatoire pour étudiants. Brasse-bouillon apprend par la même lettre qu'il va ensuite poursuivre ses études en Droit, à la faculté catholique d'Angers. A la lecture de ce message, celui-ci ne s'empêche pas de crier sa colère et sa révolte à l'égard de « Folcoche », dont il reconnaît la main agissante. Ce qui scandalise sa famille d'accueil, étrangère au fonctionnement de la famille Rezeau et dont la grille de lecture des décisions parentales est différente de celle des Rezeau.

A la retraite, Jean retrouve son frère aîné Fred et de nombreux cousins. Faite sous la contrainte parentale, celle-ci est dénuée de toute dévotion. La veille de la fin de la retraite, Chiffe et Brasse-bouillon reçoivent une note de leur mère. Dans sa note, Mme Rezeau leur signifie son incapacité à venir les prendre en voiture pour les ramener à la maison. Elle leur demande de prendre le bus jusqu'à l'arrêt le plus proche du toit familial. Puis, d'effectuer à pied le kilomètre restant. C'est sous la pluie que ces deux compagnons dans la maltraitance arrivent à La Belle Angerie, leur domicile familial. Un accueil glacial leur est réservé par leurs parents, pourtant après des longues années de séparation. Seul Marcel, revenu beaucoup plus tôt avec M. et Mme Rezeau et qui n'a pas pris part à la retraite, captive toute l'attention maternelle : cadeaux, sourire, regard tendre... Et cela, sous prétexte de la mention très bien qu'il a reçu au baccalauréat. Deux jours plus tard cependant, Folcoche se débarrasse d'eux : Ferdinand est envoyé à Nantes, Jean à Angers et Marcel à Paris.

A Angers, Jean est inscrit en Droit, à la Faculté catholique, contrairement au Journalisme qu'il souhaitait. Il est logé en ville, chez Mme Polin. Il profite de son séjour là-bas pour renouer avec Michelle Ladourd et réaliser des petits travaux pendant ses temps libres. Progressivement, leur jeune amour commence à trouver des expressions de plus en plus claires et à poser ses fondations.

Un jour, hélas, Jean reçoit la visite imprévue de ses parents, alertés par leurs services de renseignement. Jacques et Paule Rezeau arrivent chez Mme Polin en l'absence de leur fils. Ils s'introduisent dans sa chambre, fouillent sa valise et y trouvent de beaux habits. Jean les surprend. Folcoche lui reprochent « la belle vie » qu'il mène. Indigné, Jean proteste et cherche à faire respecter sa vie intime. Ce pour quoi, Madame Mère entraîne son mari jusqu'à la demeure des Ladourd où elle crée un scandale : elle insulte Micou, menace toute la famille Ladourd et calomnie son fils, Jean, auprès de Félicien Ladourd. Elle dit à ce dernier que Brasse-bouillon raconte à qui veut l'entendre que Micou est sa maîtresse. Quand Brasse-bouillon se rend dans la famille Ladourd pour panser les plaies, il est trop tard. Il n'y est plus le bienvenu.

De retour chez Mme Polin, Brasse-bouillon décide de rompre avec sa famille. Il quitte Angers, abandonne ses études de Droit et part à la réalisation de sa destinée. Avec ses économies, il paye son billet pour Paris où il s'inscrit à la Sorbonne en Journalisme.

Une autre vie, difficile et responsable, débute pour lui : le matin il se rend au cours et le soir il rend quelques services. De même que, pour vaincre Satan, Dieu se fit homme, Brasse-bouillon, pour réduire à l'impuissance sa mère, se fait dans un premier temps valet de chambre en attendant sa résurrection (victoire). Dommage ! Il perd cet emploi suite à une liaison passagère qu'il entretient avec une collègue de travail, Emma. Il va alors s'installer dans un hôtel modeste.

De valet de chambre, il s'occupe tour à tour des aspirateurs, des machines à laver, des batteurs de tapis. Il effectue de stages payés comme vendeur pour diverses maisons et va ainsi de porte en porte proposant des articles. Pendant près de deux ans, il mène une vie, comme tant d'autres, à la recherche de cent francs pour survivre. Il apprend à se passer du feu, du vin, des longs menus, des couvertures épaisses, des chaussures neuves, des linges propres et connaît le vrai prix, en terme d'heures de travail, d'une paire de souliers.

Dans le nouvel hôtel où il loge, Jean fait la connaissance de Paule Leconidec, une employée dans une clinique privée de Paris. Celle-ci l'aide beaucoup à grandir et à s'en sortir. Elle refait son éducation sentimentale. Ils entretiennent même une liaison pendant des mois. Le jour où Jean fait la connaissance de Monique Arbin, une secrétaire dans une étude logeant chez des religieuses, Paule Leconidec décide de s'effacer de sa vie. Mais auparavant, elle l'aide à lancer un petit commerce afin de réunir les moyens d'épouser Monique. Malgré l'opposition de ses parents, Jean épouse Monique. Le mariage civil et religieux est célébré.

Jacques Rezeau, affaibli par la maladie qu'il traîne depuis quelques années, est acheminé dans un hôpital modeste, où l'a conduit sa chère épouse, par souci d'économies. Personne ne songe à en informer Jean. Seul Fred pense à lui. Mais la lettre de celui-ci lui parvient avec un mois de retard. Dans sa lettre, Fred communique à son frère l'état de santé critique de leur père, dont il soupçonne la mort probable. Bien plus, Chiffe annonce à Brasse-bouillon que la « famille Rezeau» a décidé de l'ignorer complètement, depuis son mariage contesté avec Monique. A la lecture de cette lettre, Jean se presse de téléphoner au notaire de Soledot, l'autre nom de la commune de Marans, dans le département de Maine-et-Loire, en France, pour s'enquérir de l'état de santé de son père. Malheur ! Le notaire lui confirme la nouvelle de la mort de son père et son enterrement, intervenu deux jours avant son coup de fil. Le notaire en profite également pour lui communiquer le jour du partage des biens.

Jean et Monique Rezeau se rendent alors à Soledot, pour participer au partage des biens. La lecture du testament débute : La Belle Angerie vendue, sous l'agonie de Jacques Rezeau et à l'insu de Fred et de Jean, la grosse part de l'argent est légué à « Mme Mère » et une autre à Fred, à Jean et à Marcel. Curieux, Jean cherche à savoir le nom de l'acheteur et ce que sont devenus les meubles, or et argent, que comprenait La Belle Angerie. Ainsi attire-t-il l'attention de toute la famille sur sa présence, jusque-là ignorée. Stupéfaction ! L'acheteur n'est autre que M. Guyare de Kervadec, le futur beau-père de Marcel.

Mécontents de la répartition des biens, Fred et Jean refusent de signer l'acte testamentaire et entendent se faire justice. Déçue, la Douairière, surnom donné à Paule Rezeau par Fred et Jean après la mort de leur père, crache son mépris de leur personne à Fred et à Jean. Elle profite également de l'occasion pour dénigrer au passage sa belle-fille, Monique, « la midinette ».

Pour se venger de l'injustice dont ils ont été victimes, Jean et Fred s'introduisent clandestinement à La Belle Angerie, où ils ne trouvent rien de très important, si ce n'est le cahier de comptes de leur mère, sa boîte à lettres, un serpent de platine et une somme de 10.000 francs. L'examen minutieux de ce butin leur livre des révélations aussi gênantes qu'accablantes sur leur mère et sur la vente de leur domaine familial : Marcel, leur jeune frère, n'est pas le fils de Jacques Rezeau, mais un enfant bâtard que leur mère a eu avec M. Marcel, un attaché au consulat de France en Chine. C'est pour conserver le souvenir de son amant que Mme Rezeau a tenu à nommer son fils Marcel, prénom étranger à la famille Rezeau. Fruit d'un homme perdu, Cropette a toujours été préféré aux fruits de cet homme imposé qu'est Jacques Rezeau.

Par ailleurs, Brasse-bouillon et Chiffe découvrent les tergiversations sur l'avenir de La Belle Angerie. Dans leurs tergiversations, Paule Rezeau et M. de Kervadec s'accorde sur un seul point : ce domaine doit être offert comme dot à Marcel lors de son mariage avec Solange de Kervadec.

Quand la Douairière s'aperçoit de la disparition de ses documents, elle propose un marché à Fred et à Jean : un échange desdits documents contre une somme de 100.000 francs. Le rendez-vous est fixé chez Jean. Le jour prévu, Paule Rezeau se présente accompagnée de Marcel et munie de ladite somme qu'elle échange contre son cahier de comptes, sa boîte à lettres et l'acte testamentaire signé par Fred et Jean.

Aussitôt le troc réalisé, Fred et Marcel s'en vont. Madame Mère reste. Elle se retrouve en face de son fils Jean et de Monique, « la nouvelle madame Rezeau ». Elle réclame qu'on lui apporte son petit-fils et tente de décocher les dernières flèches à Jean, mais en vain.

Finalement, elle réalise que Jean et Monique forment un couple heureux malgré le peu d'argent qu'ils gagnent. Ainsi, la Folcoche conclut-elle à « la mort du petit cheval » avant de s'en aller trahie par elle-même.

* 3 Ce surnom est issu de la contraction de « folle » et « cochonne ».

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway