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Contribution à  une meilleure information du citoyen par la chambre des comptes sur l'utilisation des deniers publics

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par Errol TONI
Université d'Abomey-Calavi - DTS 2003
  

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II- Organisation et fonctionnement de la Chambre des Comptes

A) Organisation

La mise en oeuvre des attributions de la juridiction financière précédemment citées repose sur un ensemble d'agents composé, au moment du stage, de 8 conseillers, 11 vérificateurs, 7 assistants de vérification et de personnel administratif et de soutien. Avec cet effectif, la juridiction financière est subdivisée en trois sections à savoir :

- Section des Comptes de l'Etat ;

- Section des Collectivités Locales ;

- Section des Entreprises Publiques et autres Organismes.

Par ailleurs, la Chambre des Comptes dispose d'un secrétariat et d'un greffe. Le parquet près la Cour Suprême assure le rôle de ministère public dans les affaires relevant de la compétence de la juridiction financière et assure le respect

de la règlementation financière. Le Président de la Chambre des Comptes et les conseillers sont nommés en conseil des ministres sur proposition du Président de la Cour Suprême et après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. En ce qui concerne les vérificateurs et les assistants de vérification, leur nomination relève du pouvoir discrétionnaire du Président de la Cour Suprême.

B) Fonctionnement

Juge de droit commun en matière financière, la Chambre des Comptes se saisit d'office en l'absence de tout litige, dès le dépôt au greffe des comptes en état d'examen et non par le moyen d'un recours. L'obligation de secret professionnel imposé par le statut général des Agents Permanents de l'Etat n'est pas opposable aux conseillers de la Chambre des Comptes à l'occasion des enquêtes effectuées par eux dans l'exercice de leurs fonctions. La procédure est essentiellement écrite et repose sur l'exploitation des éléments contenus dans les comptes appuyés des pièces justificatives. C'est aussi une procédure inquisitoire, contradictoire (ou du double arrêt), secrète et les délibérations auxquelles elle aboutit sont collégiales.

Les contrôles sont effectués par des équipes de vérification sous la responsabilité des magistrats rapporteurs que sont les conseillers. Ces contrôles débutent avec la réception des comptes par le Président de la Chambre par l'intermédiaire du greffier près la Chambre des Comptes. Le Président désigne alors les conseillers rapporteurs et leur affecte les dossiers conformément au Programme Annuel de Vérification (PAV). Il leur délivre des ordres de mission et veille à la bonne mise en oeuvre des procédures de contrôle. Dans le même temps, il désigne un magistrat contre-rapporteur chargé de s'assurer que les observations et propositions du rapporteur sont fondées. Le conseiller

rapporteur, aidé de vérificateurs et d'assistants de vérification, et conformément au plan de mission retenu, procède aux investigations et aux différents travaux de contrôle. Ces travaux débouchent sur la rédaction d'un rapport d'instruction qui fera l'objet d'un examen en Chambre.

Après adoption du rapport provisoire, et selon la nature du contrôle d'un arrêt provisoire, les observations sont adressées au justiciable pour contradiction. Ce dernier dispose d'un délai de deux mois pour transmettre à la Chambre des Comptes un mémoire en réplique qui sera exploité par le conseiller rapporteur. L'ensemble du dossier est ensuite transmis au parquet général qui vérifie le respect de la procédure et la pertinence des observations retracées dans le rapport du point de vue de la légalité. La suite de la procédure consiste en la programmation de l'audience et en l'adoption du rapport définitif lors de cette audience. Les décisions sont par la suite notifiées aux personnes concernées. Ces décisions sont multiples et sont définies avec précision par l'article 161 de la loi 2004-20 du 17 août 2007 portant règles de procédures applicables devant les formations juridictionnelles de la Cour Suprême. On y distingue :

- le pour ordre : la Chambre prend acte de l'information sans y donner une suite particulière ;

- le pour mémoire : la Chambre renvoie l'examen de l'information au prochain contrôle ;

- le non-lieu : il entraîne la levée définitive des charges provisoirement retenues à l'encontre du justiciable lorsqu'il n'y a pas lieu à le poursuivre ;

- le déféré : la Chambre décide de déférer aux juridictions compétentes les faits de nature à entraîner des poursuites judiciaires ;

- la note du président : la Chambre décide de porter à la connaissance des autorités de tutelle, autres que les ministres, les irrégularités de moindre importance ;

- le référé : la Chambre décide de porter à la connaissance des ministres intéressés, avec ampliation au ministre chargé des finances, les irrégularités constatées ;

- la déclaration de gestion de fait : la Chambre estime que les faits portés à sa connaissance ou révélées par la vérification des comptabilités patentes constituent une infraction et décide d'ouvrir une procédure de gestion de fait ;

- la demande de prise de sanctions administratives : la Chambre décide de demander qu'une sanction disciplinaire soit prise contre les auteurs de fautes ou négligences ayant compromis les intérêts de l'Etat, de l'organisme ou de la collectivité contrôlés ;

- le débet : la Chambre décide d'engager la responsabilité personnelle et pécuniaire d'un comptable public. La décision met à la charge dudit comptable le montant du déficit objet du débet ;

- l'amende : la Chambre décide de condamner les comptables ou autres gestionnaires indélicats à des sanctions pécuniaires ;

- la décharge : la Chambre ne retient aucune charge à l'occasion du jugement du compte d'un comptable public. La décision libère le comptable de sa responsabilité personnelle et pécuniaire au titre de la gestion concernée ;

- le quitus : toutes les gestions du comptable ont été reconnues irréprochables et les omissions, irrégularités ou déficits ont été réparés, les débets apurés et, le cas échéant, l'amende ou les amendes payées.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus