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La souveraineté de l'état et l'integration sous-regionale en Afrique centrale : le cas de la CEMAC

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par Anderson OUAMBA-DIASSIVY
Université de YAOUNDE II - Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) Stage Diplomatique (Master I) - Master I 2009
  

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Paragraphe 2 : L'intégration en zone CEMAC, querelle de leadership ?

Le leadership peut être fondé sur une dimension «historique ». Certains Etats ne rechigneraient pas à tirer de leur statut de membre fondateur d'une organisation la reconnaissance d'un rôle de «dépositaire de l'ambition originaire», qui leur confèrerait une autorité politique sur les autres. Mais le leadership historique peut aussi résulter d'un point de vue plus personnel, de la participation du dirigeant politique d'un Etat à la création de l'organisation d'intégration. Le leadership peut également s'affirmer d'un point de vue «militaire». L'Etat concerné se prévaudra alors soit de sa capacité à régler des conflits dans la zone, soit de son aptitude (non affirmée mais éprouvée) à «déstabiliser» potentiellement la zone ou une partie de celle-ci. L'implication du Tchad dans le conflit centrafricain et notamment sa contribution au renversement du régime d'Ange- Félix Patassé, l'érigent en interlocuteur politique de premier ordre de la RCA, avec néanmoins des implications certaines sur sa position au sein de la CEMAC. Le critère démographique a en outre son importance dans certaines organisations d'intégration. Il revêt une dimension économique notable, mais peut aussi, dans certains cas, être un facteur de leadership politique institutionnalisé. On peut aussi envisager une hypothèse de leadership « démocratique », car l'émergence dans l'un des Etats de la région d'un pouvoir démocratique peut être un facteur d'influence au sein des institutions régionales.

Au nombre des querelles qui existent au sein de la CEMAC, nous avons également les revendications de la Guinée Equatoriale qui créent des contradictions. En effet, ils question de savoir le lien entre la Guinée Equatoriale et les réformes de la CEMAC, est-ce un suivisme ou un leadership. Cet Etat faisant une montée dans l'affirmation de ses prétentions sous-régionales. Il a d'abord usé de l'arme de la « diplomatie financière ». C'est ainsi qu'en 2002, il a successivement octroyé un soutien financier à la RCA et au Gabon.27(*) Par la suite, les autorités équato-guinéennes se sont singularisées en retirant leurs troupes de la Forces Multinationale de la CEMAC en Centrafrique (FOMUC) en 2003. Puis, par le biais de différents médias, le Président Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO et ses collaborateurs ont commencé à souligner « l'urgente nécessité » qu'il y aurait à « moderniser la CEMAC28(*) ». Finalement, lors du 6ème sommet des chefs d'Etat de la CEMAC, les 29 et 30 juin 2005, à Malabo, le Président OBIANG NGUEMA a plaidé devant ses pairs pour « plus d'équité dans l'attribution des responsabilités ». A cet égard, il a requis et obtenu la réalisation d'un audit juridique et financier des institutions communautaires29(*).

* 27 J. D. GESTIN, « Pétro-diplomatie », Jeune Afrique/L'intelligent, N°2175, du 16 septembre 2002, p.24

* 28 Par exemple, dans une interview accordée à jeune Afrique/L'intelligent (N°2319, du 19 au 25 juin 2005, p.38), le Président OBIANG NGUEMA déclare : « J'au déjà évoqué avec mes pairs chefs d'Etat la nécessité d'une réforme majeure de nos structures communes. En réalité, pour le moment, nous avons juste changé de nom, l'UDEAC est devenue CEMAC. Mais, nous continuons à fonctionner avec les anciens textes qui ne sont plus adaptés. Nous somme, c'est le cas de le dire, dans le statu quo ».

* 29 Pour T. OBIANG NGUEMA, « la Guinée Equatoriale ne tire aucun bénéfice des lourdes sommes qu'elle dépose dans les coffres de la BEAC et ne dispose d'aucun poste au niveau de sa direction ». Il est relayé par son ministre des Finances, Marcelino OWONO EDU, qui dénonce l'« iniquité » et l'« injustice » de la répartition des postes à la tête de la BEAC, exige une juste rémunération des avoirs équato-guinéens et demande une remise à plat de la gestion de la CEMAC. Cf. Jeune Afrique : L'intelligent, N°2322, du 10 au 16 juillet 2005, p.70

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand