WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la lutte anti-rabique a Conakry

( Télécharger le fichier original )
par Cheick Dangba BORAH
Université de Conakry - These de Doctorat de medecine 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3-Epidémiologie

- la rage sauvage

Les virus de la rage se perpétuent dans deux grands cycles naturels :

a- La rage des carnassiers sauvages [7].

Elle est présente sur tous les continents. Seuls quelques pays sont préservés de leur insularité et de mesures sanitaires draconiennes à leurs frontières : Grande Bretagne, Japon, Australie, Ile du pacifique. Les vecteurs du virus varient selon les régions.

- Europe c'est le renard roux

- Amérique du nord c'est le raton laveur et la moufette

- Afrique c'est le chacal

- Moyen orient c'est le loup

- Afrique du sud c'est la mangouste

b- la rage des rues [7]

Elle s'attaque le plus souvent aux animaux domestiques plus particulièrement au chien et est rependue partout où il y'a des cas de rage dans le monde.

Le contrôle de la rage reste une priorité de l'OMS. En effet, si la rage a régressé
en Europe du fait de la vaccination orale des renards il ne faut pas sous-estimer la
gravité de cette infection dans certaines parties du monde moins favorisées [10,11]

La situation épidémiologique dans le monde reste préoccupante. La rage est répandue dans le monde entier à l'exception de quelque territoires isolés, en générale les îles : l'Australie, la Nouvelle- Zélande, le Japon, l'Angleterre, l'Irlande et quelques autres pays continentaux : Norvège, Suède.

La rage canine reste encore très répandue en Afrique, en Asie et dans certaines régions d'Amérique latine.

On distingue :

- La rage enzootique et la rage des rues, qui touchent les chiens domestiques ou sauvages en ville ou à la campagne. Elles sévissent surtout dans les pays en développement (PED) d'Afrique, d'Asie et dans certaines régions d'Amérique latine. Elle est à l'origine de plus de 90% des cas de rage humaine dans le monde[14]. En Amérique du nord le réservoir du virus de la rage est constitué par les coyotes, les chauves-souris vampires et de nombreuses espèces insectivores qui sont responsables de nombreux cas de rage chez les bovins et de contamination humaine [13.17].

- La rage des animaux sauvages ou selvatique dont le réservoir est constitué par les renards. Elle sévit en Europe, au Canada, aux Etats-Unis, en Ex-URSS et dans le nord de France.

Dans bien des régions de la planète, on manque de données fiables sur la rage, d'où la difficulté de mesurer son impact réel sur la santé humaine et animale [5].

L'OMS a demandé de procéder à une réévaluation de la charge de la rage en 2004. Selon cette étude, le nombre annuel estimatif de décès provoqué par la rage est de 55000 dans le monde, pour la plupart dans les zones rurales de l'Afrique et de l'Asie. Chaque année 10 millions de personnes reçoivent un traitement après exposition à des animaux chez lesquels on soupçonne la rage. L'évaluation montre que cette charge pour la santé publique pèse en grande partie sur l'Asie avec une estimation de 31000 décès bien que cette estimation pour l'Afrique (24000) soit

beaucoup plus élevée que l'on pensait au départ. C'est également l'Asie qui supporte 96,5% du poids économique de la rage sur les PED en dépensant chaque année 560 millions de dollars américains principalement pour la prophylaxie post-exposition [24].

A la fin des années 90 et début des années 2000, la rage a été éliminée chez les animaux sauvages dans les pays d'Europe de l'ouest qui ont mené des campagnes de vaccination orale (en Suisse en1999 ; en France en 2000 ; en Belgique et Luxembourg en 2001 et en République Tchèque en 2004) [19].

Sur le plan épidémiologique quatre notions sont importantes :

- La rage humaine se contracte là où il y'a des cas de rage animal. La vaccination des animaux sauvages constitue une stratégie effective pour la protection des hommes.

- La contamination interhumaine est exceptionnelle, quoique signalée, à l'occasion de greffe de cornée chez l'adulte. Toute fois la transmission à partir d'un malade atteint de rage clinique, au personnel soignant dans les unités de soins intensifs est possible et impose la vaccination [13].

- La contamination aérienne n'a été décrite que chez les personnes qui s'étaient introduites au Texas dans les grottes, avec une pollution virale aérienne très importante, occasionnées par les colonies de chauve-souris infectées [13].

- Bien que toutes les classes d'âge soient touchées, la rage frappe surtout les enfants, 35% des sujets traités dans les centres antirabiques en France ont moins de 20 ans [5].

4- Physiopathologie de la rage humaine

Dans l'organisme, l'infection va gagner le cerveau en cheminant le long des nerfs, par voie axonale centripète : c'est la neuroproblastie. Ce trajet correspond à la période de l'incubation qui peut varier de 6 jours à 1 an ou plus. En effet le virus de la rage est fortement attiré par les tissus nerveux, et se réplique peu dans les muscles à proximité du site d'inoculation. S'il n'a pas été inactivé par la réponse immunitaire,

il progresse lentement vers le système nerveux central de cellule nerveuse en cellule nerveuse et échappe ainsi à toute reconnaissance immunitaire. Cette étape franchie, il est considéré comme invulnérable à la réponse immunitaire induite par la vaccination. Ultérieurement, le virus diffuse à partir du cerveau par voie nerveuse centrifuge à tout l'organisme : c'est la septinévrite qui fait que le virus se retrouve alors au niveau de la peau, des muqueuses et des glandes salivaires [9 ]. Ainsi, on peut subdiviser cette physiopathologie en 3 grandes étapes à savoir :

a- La pénétration du virus :

Le virus de la rage est le plus souvent inoculé à son hôte lors de la morsure par un animal contaminé. Il se multiplie d'abord dans les cellules musculaires et pénètre ensuite dans les cellules nerveuses par cytose au niveau des terminaisons nerveuses libres et les jonctions neuromusculaires [13].

b- L'invasion centripète du système nerveux :

Les virions sont transportés dans les axones par la dynéine vers le corps cellulaire ou le virus se multiplie. Les virions qui bourgeonnent du neurone infecté sont libérés dans l'espace inter synaptique et infecte le neurone post synaptique suivant. Le virus parvient au cerveau où il se réplique [13].

c- La diffusion centrifuge à partir du cerveau

Le virus se dissémine ensuite dans tous les tissus par voie centrifuge, infectant les glandes salivaires mais aussi l'oeil, les follicules pileux, le pancréas et les reins [13].

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci