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Le secteur informel comme stratégie de survie des congolais

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par Akim KIMBALA MAKIADI
Université Kongo - Graduat 2008
  

Disponible en mode multipage

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    0. INTRODUCTION

    01. PROBLEMATIQUE

    La crise économique qui secoue l'Afrique en général et la R.D.C en particulier a permis un accroissement intense des activités informelles constituant Ainsi, la condition sine qua non de la survie d'une grande portion de la population à tel point que, comme le stipule le professeur Stéphane Maryse de l'Université d'Anvers, « le tissu économique a été broyé durant trois décennies et le politique s'est permis de bouffer le surplus économique pendant que la production ne suivait pas »((*)1).

    C'est au cours de la décennie 90 que la dégradation de l'économie congolaise s'est plus accentuée, d'abord par les deux pillages systématiques (1991 et 1993), ensuite par les guerres dites de libération et d'agression où il y a eu la destruction physique de plusieurs entreprises.

    La persistance de la crise dans cette période post coloniale engendre la multiplication des comportements de débrouillardise chez le Congolais. Cette débrouillardise, que l'homme de la rue désigne par l'expression « article 15 », se traduit par la prolifération des activités dues à l'économie informelle((*)2). Cette dernière, comprend l'ensemble des activités économiques qui échappent au contrôle de l'Etat. Certaines de ces activités sont illicites et d'autres sont des activités normales mais qui se sont soustraites au contrôle du fisc. En R.D.C le secteur informel prédomine le secteur formel de l'économie. La crise économique a conduit beaucoup d'entreprises à la faillite entraînant un chômage élevé si bien qu'une partie importante de la population se trouve dans le secteur informel((*)3). Ainsi, ignorer l'économie informelle reviendrait à passer à côté de la réalité ; car il est établi qu'en R.D.C en général et dans la Cite des Mbanza - Ngungu en particulier beaucoup de gens vivent des activités informelles((*)4).

    La crise économique entraîne également les conséquences sur le jeu de rôle au sein de la famille congolaise. Cette dernière ne dépend plus seulement de l'apport et de l'importance de l'homme comme père de famille et pourvoyeur des revenus((*)5). La désarticulation du secteur formel de l'économie en R.D.C suivie du chômage ont mis au premier plan la femme comme actrice jouant des rôles utiles dans la vie et la survie de la famille.

    Un exemple très éloquent est celui du grand nombre de femmes que l'on observe sur la nationale N°1, précisément dans la cité de Mbanza - Ngungu du matin au soir, voire pendant la nuit, qui font le petit commerce notamment la vente des produits maraîchers (Choux pommé, poivrons, piment, carotte, poireaux...).

    De ce qui précède, les interrogations suivantes se présentent devant nous :

    - Pourquoi ces femmes ont - elles choisi cette activité de vendre des produits maraîchers ?

    - Ce petit commerce exercé est- il rentable ?

    - A quoi les revenus réalisés sont - ils alloués ?

    02. INTERET DU SUJET

    Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes intéressés principalement au secteur informel de la Cité de Mbanza - Ngungu. Car il est connu de tout le monde que la dite Cité ne regorge aucune industrie de transformation, plutôt elle regorge plusieurs activités économiques qui en découlent (par rapport à d'autre cités du District des cataractes). Ainsi, il n'y a pas vraiment une concentration importante de la masse monétaire dans cette Cité.

    Dans cette optique de création des utilités et des richesses, nous retrouvons une diversité de petites et moyennes entreprises faisant parti du secteur informel. Notre intérêt porte particulièrement aux revendeurs des produits maraîchers dont l'impact est considérable dans la Cité de Mbanza - Ngungu.

    0.3 DELIMITATION DU SUJET

    Vu l'immensité du sujet à traiter, il importe de le délimiter dans le temps et dans l'espace. Ainsi, l'étude porte sur « le secteur informel dans la Cité de Mbanza - Ngungu, précisément les revendeurs des produits maraîchers ».

    L'existence de plusieurs produits rend complexe l'étude de tous les produits en une seule fois ; aussi retenons nous un échantillon de dix produits les plus vendus dans la Cité.

    0.4 METHODOLOGIE

    Pour mener à bien notre étude, nous utilisons des méthodes et des techniques dans la collecte, la présentation, l'analyse des données et l'interprétation des résultats.

    S'agissant de la collecte des données, nous utilisons la technique d'enquête par questionnaire et par interview de différents revendeurs des produits maraîchers. La technique documentaire nous permet de consulter des ouvrages ainsi que l'observation participante.

    05. CANEVAS DE TRAVAIL

    Notre travail compte trois chapitres. Le premier parle des généralités sur l'informel, le deuxième présente la Cité de Mbanza - Ngungu et le troisième analyse les résultats de l'enquête.

    Chapitre I : GENERALITES SUR L'INFORMEL

    La coexistence des activités non régies par une législation économique et de celles régies par cette législation est l'une des caractéristiques essentielles de la plupart des économies africaines. Les premières constituent ce qu'on appelle communément, le secteur informel.

    En effet, les auteurs qui utilisent ce terme le font comme à leur corps défendant, en soulignant que cette notion est peu appropriée et est source de confusion. Ils les mettent entre guillemets, mais, ils ne parviennent pas à s'en débarrasser((*)6).

    C'est donc sur elles que nous allons nous apaisantire, en cherchant à découvrir, dans le présent chapitre leur origine, la manière dont les différents auteurs le conçoivent, les caractéristiques qu'elles présentent, enfin la relation qu'elles ont avec le secteur formel.

    1.1. HISTORIQUE ET DEFINITION DE L'INFORMEL

    1.1.1 Historique de l'informel

    Le terme « Secteur Informel » tire son origine de la Conférence internationale du travail tenue en 1969.

    Cette conférence lançait le programme mondial de l'emploi auquel elle fixait, en particulier pour objectif, l'étude des causes du chômage dans les pays en développement.

    Ainsi des missions furent envoyées dans différents pays.

    La première mission organisée en Afrique concerne le Kenya. Le rapport réalisé sous la direction de H. Singer, publié en 1972 (BM-ILO, 1972), a révélé que dans les pays en développement, le principal problème n'est pas celui du chômage, mais celui de l'existence d'une vaste « population active indigente », c'est - à - dire d'une catégorie des « personnes qui travaillent et qui peuvent même travailler très dur, mais dont l'emploi n'est pas productif, dans les sens où il ne leur permet pas de gagner un revenu qui atteigne un minimum décent ».

    Les auteurs sont ainsi conduits à mettre en lumière la présence d'un secteur de petites activités non agricoles productrices de biens et services, qui, dans la version originale anglaise est appelé Informal Sector et, dans la version française secteur non structuré.

    Cette dernière expression est celle que le B.I.T retiendra dans ses publications officielles en langue française mais, même dans cette langue, la dénomination secteur informel est devenue la plus usuelle.

    Le tableau synoptique, ci - dessous reprend les différentes désignations du secteur informel, les auteurs qui les ont employées et les années de leur utilisation. Cette liste n'est pas exhaustive et les désignations adoptées ne correspondent pas systématiquement à la première utilisation des concepts par leurs initiateurs((*)8).

    Tableau N°1. Principales terminologies adoptées

    DESIGNATION

    AUTEURS

    ANNEE

    Activités de servie

    Activités de transition

    Activités non exploiteuse

    Artisanat

    Circuit inférieur

    Economie de Bazar

    Economie subsistance

    Marginalité

    Mode de production

    Petite production

    Prolétariat

    Secteur à petite production donnée

    Secteur à petite production marchande

    Secteur artisanal

    Secteur attardé

    Secteur incontrôlé

    Secteur subsistance

    Secteur Informel

    Secteur inorganisé

    Secteur intermédiaire

    Secteur non organisé

    Secteur non protégé

    Secteur non structuré

    Secteur pré - industriel

    Secteur résiduel

    Secteur tertiaire primitif

    Secteur tertiaire refuge

    Secteur transitionnel

    M. TAMBWE

    M. PENOUIL

    C. BERNARD

    K. SCHADLER

    M. SANTOS

    C. GEERTZ

    T. SZENTES

    J. NUN

    P. GESCHIERE

    C. LEYS

    T.G. MAC GEE

    S. AMIN

    J. BRAYANI

    P. CAESTELLA

    K. MARSDEN

    J.A.M.ELIOT

    C.DE MIRAS

    G. SHEPARD

    J.H.DULOY

    W.F.STEEL

    A.K.SEN

    D. MAZUMDAR

    L. EMMERIT

    M. DE COSTER

    C. FUTARDO

    J. BEAUJEU

    D.C. LAMBERT

    J. BUGNICOURT

    1981

    1973

    1979

    1965

    1975

    1963

    1971

    1969

    1978

    1973

    1973

    1970

    1976

    1969

    1969

    1979

    1975

    1955

    1977

    1976

    1975

    1974

    1974

    1971

    1970

    1965

    1955

    1973

    Source: METELLIN P., L'interprétation théorique du milieu urbain en Afrique noire ; Thèse de doctorat de 3è cycle ; «  études Africaines », Université de Bordeaux I, institut d'Etudes politiques, France 1983, cité

    par J.M. NSEKA, Ibidem, P.6 ((*)9)

    1.1.2. Définition de l'informel

    Il est toujours important de s'assurer de la compréhension des concepts que l'on utilise afin de mieux orienter la discussion

    Le secteur informel se définit de façon formelle comme l'ensemble des activités économiques légales qui échappent à toute législation en vigueur. Il regroupe les petites activités et entreprises rémunératrices, souvent individuelles ou familiales, et se caractérise par l'inobéissance au cadre fiscal et juridique étatique, l'absence d'une comptabilité légalement tenue, les salaires non déclarés etc.

    Le secteur informel, tel que défini, couvre tous les secteurs économiques, primaires, secondaires et tertiaires. Il comprend les marchands ambulants, les marchands sur étalages, les artisans tels que les réparateurs d'outils ménagers, les menuisiers, les maçons, les mécaniciens, forgerons, soudeurs, tisserands, cultivateurs, tontines, nettoyeurs, employés de maison, etc.

    Concernant les définitions classiques, nous retiendrons, suivant Charme, dans son article, « Débat sur le secteur informel », que les économistes, monétaristes et keynésiens, considèrent que le secteur informel est constitué « des sables dans lesquels se perdent les effets multiplicateurs du capitalisme ». Pour eux, il y a anormalité et illégalité dans ce secteur((*)11).

    Selon le B.I.T., sept critères ont été retenus pour caractériser le travail dans le secteur informel :

    v la facilité d'accès aux activités ;

    v l'utilisation des ressources locales ;

    v la propriété familiale des entreprises ;

    v l'échelle restreinte des opérations ;

    v l'utilisation des techniques simples et le nombre réduit de travailleurs ;

    v des qualifications qui s'acquièrent en dehors du système scolaire officiel ;

    v des marchés à tout règlement et ouvert à la

    Concurrence((*)12).

    Selon S. V. Sethuraman, les conditions d'appartenance au secteur informel sont :

    1. l'emploi de 10 personnes au plus par entreprise ;

    2. la non application des règles légales et administratives ;

    3. l'emploi d'aides familiales ;

    4. l'absence d'horaire ou de jours fixes de travail ;

    5. l'absence de crédits institutionnels ;

    6. une formation scolaire des travailleurs inférieure à six ans ;

    7. dans certains cas, l'absence d'énergie mécanique et

    Électrique ;

    8. le caractère ambulant ou semi - permanent de l'activité (mobilité sociale).

    La grande critique de ces définitions, c'est la réglementation du marché de travail et la méconnaissance des interactions qui caractérisent un système économique.

    Il y a aussi la définition fonctionnelle, d'obédience marxiste, qui appelle ce secteur, la : « petite production marchande ». D'après cette école, le rôle de ce secteur est le maintien et le développement du capitalisme.

    Ainsi, le secteur informel prend l'aspect de la reproduction, à moindres frais, de la main - d'oeuvre ou de la force de travail. Ce secteur est alors considéré comme le réservoir de main-d'oeuvre qui lui est nécessaire. Ce qui offre la possibilité d'agir sur le taux de salaire du secteur formel, dans le sens de la baisse.((*)13)

    1.2. CARACTERISTIQUES ET TYPES D'ACTIVITES DU

    SECTEUR INFORMEL

    1.2.1 Caractéristiques du secteur informel

    S'il n'y a pas de consensus sur la définition du secteur informel, les chercheurs semblent être d'accord sur la particularité de ce secteur généralement constitué de petites entreprises dans lesquelles travaille un maximum de 10 travailleurs. Dans de nombreux cas, il s'agit d'entreprises familiales dans les quelles les femmes offrent leur main-d'oeuvre sans percevoir un salaire et où les bénéfices sont contrôlés par le mari ou l'homme de la maison. Dans les activités informels, on utilise des ressources les plus disponibles, c'est-à-dire les ressources locales. On y privilégie de même l'usage intensif de la main-d'oeuvre plutôt que de recourir à des technologies plus coûteuses. Ces activités sont relativement « invisibles ». Elles ne sont pas comptabilisées dans l'économie nationale. Il y a un consensus pour ne pas considérer les activités domestiques ou reproductives comme propre au secteur informel. Il en est de même pour les activités délictueuses ou criminelles qui ne sont pas considérées comme faisant partie de ce secteur.

    1.2.2. Types d'activités du secteur informel

    En analysant les types d'activités réalisées dans le cadre du secteur informel, on peut percevoir comment s'exprime ici la division des rôles : les femmes réalisent les activités intensives en main-d'oeuvre, moins rémunérées ou qui sont assimilées aux activités reproductives.

    1. Dans les secteurs des services, les femmes sont généralement des vendeuses, de petites commerçantes, des femmes de chambre, des coiffeuses, des blanchisseuses, des domestiques etc.

    2. Dans le secteur agricole, la participation des femmes est très importante. Elles peuvent même y devenir majoritaires comme dans certains pays africains, où elles combinent les activités d'autres secteurs comme la vente et la transformation artisanale avec les travaux agricoles. Dans d'autres pays les femmes réalisent surtout les travaux saisonniers extrêmement instables. Les contrats y sont de durée limitée.

    3. La migration vers les villes, provoquée par le manque d'emploi, place les femmes dans une situation plus difficile encore, car quand les hommes s'en vont, elles doivent combiner leurs multiples tâches reproductives avec la culture des terres et réalisation d'activités informelles complémentaires. De même lorsque ce sont elles qui partent, ce sont les activités «  informelles » qui leur permettent de faire face aux besoins de leurs familles et ce, dans l'ambiance généralement hostile des grandes villes.

    4. Les hommes travaillent essentiellement dans les transports qui peuvent être mieux rémunéré, dans le secteur de production manufacturière, dans les travaux à domicile, (fabricants des vêtements, des produits alimentaires, etc....) ou en sous-traitance dans les petites entreprises ou les ateliers.

    1.3 ASPETS POSITIFS ET NEGATIFS DU SECTEUR INFORMEL

    1.3.1 Aspects positifs

    Le secteur informel permet d'enrayer la pauvreté comme elle constitue l'unique option de travail pour de nombreuses personnes. Ces activités du secteur informel assurent la survie et freinent les effets de la pauvreté engendrés par l'incapacité du secteur formel à créer des emplois. Pour les femmes surtout, lorsqu'elles sont les chefs de famille, les activités du secteur informel assurent ainsi leur survie propre et celle de leurs familles.

    a. Accès facile au Secteur Informel

    N'importe qui peut entamer une activité du Secteur Informel, entre autres parce qu'il s'agit d'activités qui ne requièrent pas une formation élevée, souvent refusée aux femmes par les parents qui préfèrent éduquer les fils. D'autre part, le Secteur Informel permet d'acquérir les connaissances nécessaires à l'exercice de ces activités par leurs pratiques mêmes.

    Autre raison pour laquelle les femmes accèdent facilement au Secteur Informel : ce que, dans beaucoup d'activités, il n'est pas besoin des capitaux de départ importants, contrairement à la mise en oeuvre d'activités dans le secteur formel. Or, les femmes n'ont pas un accès facile au crédit dans les organismes de macro - finance et le travail qu'elles réalisent normalement (domestique) ne leur apporte pas un salaire qui leur permet d'épargner.

    b. Rôle social du Secteur Informel

    Certains auteurs soulignent le rôle social joué par le secteur informel. D'une part, il assure un emploi et un revenu et, d'autre part, il constitue un facteur d'intégration et de solidarité qui ne cesse d'être lié à sa logique productive de survie.

    Dans le monde entier, les femmes font preuve de créativité pour développer des stratégies de survie basées sur la solidarité. En Amérique latine par exemple, l'expérience de cuisines collectives qui, au départ, était une réponse aux besoins des femmes de concilier l'alimentation de leurs enfants avec les horaires de travail rémunéré, s'est convertie avec le temps en espaces de solidarité dans lesquels se dispensent des cours d'alphabétisation, et d'autres formations.

    c. Compatibilité avec le travail reproductif

    On l'a évoqué, le travail du secteur informel fournit aux femmes des activités à horaires flexibles leur permettant d'assumer par ailleurs le travail reproductif, qui continue à être considéré comme un travail qu'elles doivent accomplir seules.

    1.3.2. Les aspects négatifs

    a. Barrières financières

     Dans de nombreux cas, les personnes qui entament des activités du Secteur Informel ne disposent pas des garanties que demandent les banques pour octroyer un prêt; ce qui oblige à recourir au crédit informel qui exige des intérêts beaucoup plus élevés. Face à cette barrière, les femmes africaines ont inventé une méthode d'épargne pour pouvoir entamer une activité informelle ou faire face à d'autres nécessités comme les mariages, les baptêmes, les enterrements, etc. Il s'agit des "tontines" ou likelemba ces sont des groupes généralement des femmes qui se réunissent à des dates bien déterminées conformément au calendrier établi ; Chaque membre apporte une somme d'argent déterminée, lors de chaque réunion et à tour de rôle, la totalité de l'argent ainsi réuni est octroyée à l'une des participantes qui peut l'utiliser pour ce dont elle a besoin.

    b. Barrières non financières

    Il peut s'agir des difficultés liées au manque d'informations ou à l'existence des règles déterminées qui entravent l'entrée dans un secteur d'activités, comme par exemple, l'obtention d'un permis de conduire, les activités réservées à une caste (comme le travail métallurgique en Afrique), à une ethnie (comme les imprimeurs Betawi à Jakarta) ou encore à une religion.

    c. Conditions de travail

    Le Secteur Informel se caractérise par le non respect ou la non application des normes de travail relatives au salaire minimum, aux horaires de travail, à la sécurité, et d'autres normes sociales en rapport avec le système de santé sociale, de retraite, etc.

    d. Double journée de travail

    Pour différentes raisons, les femmes assument des tâches propres au travail productif, mais en ce faisant, elles ne cessent pas d'être les responsables exclusives du travail reproductif; ceci entraîne une double charge de travail qui se reflète dans la longueur des journées de travail des femmes.

    e. Soins aux enfants.

    Pour les femmes qui travaillent comme vendeuses ambulantes ou dans des postes situés à l'extérieur, il est très difficile de concilier le travail avec les soins des enfants. Ainsi ces derniers grandissent et se développent dans des milieux généralement hostiles, notamment la rue.

    f. Peu d'organisation syndicale des travailleuses

    Les femmes sont la force de travail majoritaire dans le secteur informel ; mais elles sont les moins représentées dans les organisations syndicales. De ce fait, elles se trouvent dans une situation de précarité. En effet, elles n'ont pas la possibilité de défendre leurs droits, ni de négocier de meilleures conditions de travail.

    1.4. RELATIONS ENTRE SECTEUR INFORMEL ET

    SECTEUR FORMEL

     1.4.1. Relations de complémentarité

     La perspective qui considère que la caractéristique principale du Secteur Informel est son caractère non légal et que ce secteur surgit comme réponse à l'existence de lois et de normes non appropriées, justifie les relations de complémentarité entre le secteur formel et le secteur informel comme résultante de la dérégulation.

    On assiste en effet à une "formalisation" de la production (destinée à être commercialisée sur le marché national ou mondial des grandes entreprises) et à une "informatisation" de l'organisation du travail où les normes dites "excessives" sont ignorées. Les normes protectrices des travailleurs y sont généralement incluses. Les contrats et les horaires sont plus flexibles et le travail en sous-traitance dans de petites entreprises ou à domicile augmente. Cette "informatisation" débouche sur une augmentation de la précarisation de l'emploi et la "perte de protection" des travailleurs et des travailleuses.

     Mis ainsi en relation, les deux secteurs se complètent mais ne s'intègrent pas : la logique productive de survie continue à être celle des travailleurs et travailleuses tandis que les chefs d'entreprises conservent la logique d'accumulation de bénéfices.

    Dans ce contexte, les patrons préfèrent les femmes travailleuses pour réaliser les travaux précaires. A leurs yeux, elles sont plus soumises, craintives, résistantes au travail prolongé et moins porté à s'organiser pour défendre leurs droits.

    1.4.2. Relations d'intégration

    Dans le but d'éviter les problèmes du non - légalité, quelques entreprises du Secteur Informel intègrent certains éléments du secteur formel. Par exemple, l'incorporation et l'application de quelques normes fondamentales du travail.

    Chapitre II. DESCRIPTION DE LA CITE DE MBANZA - NGUNGU

    Ce chapitre nous donne une brève présentation de la cité de Mbanza-Ngungu qui est l'environnement de notre étude.

    Nous allons parler ici de l'aperçu général de la cité, des données géo- physiques, des données démographiques et de l'organisation administrative.

    2.1 Aperçu général de la Cité

    La cité de Mbanza-Ngungu sous l'ancienne appellation THYSVILLE, était jadis considérée comme centre extra coutumier et, elle fut créée le 25 juillet 1934 par l'arrêté n°107/AIMO du Gouverneur Général1(*).

    La cité de Mbanza-Ngungu, recouvre une superficie de 93 km² et sa population pour l'année 2007 est de 95932 habitants dont 93225 nationaux et 2707 étrangers. Cette population est en grande partie constituée des agriculteurs ; les salariés ont une faible proportion. L'agriculture est organisée au tour de travail familial (agriculture paysanne) avec des outils presque rudimentaires.

    Son climat et sa terre généreuse ne suffit plus rayonner cette cité. Aujourd'hui, Mbanza-Ngungu n'est plus capable de jouer le rôle moteur qui devait être le sien pour influencer économiquement tout son hinterland.

    La cité de Mbanza - Ngungu a totalisé cent ans d'existence le premier août 2005. A cette occasion, un grand nombre de Ngungois se sont retrouvés pour être un grand regard sur le passé, évaluer l'état actuel de la cité et proposer des solutions d'amélioration.

    2.2 Données Géo- Physiques

    Située dans la province du BAS-CONGO, Mbanza Ngungu se trouve à 154 km de Kinshasa la capitale du pays et à 211 km de Matadi la capitale de la province, une ville portuaire qui constitue le débouché du marché international.

    2.2.1 Relief

    En général, le relief est accidenté dans la cité de Mbanza Ngungu. Cette cité est érigée en grande partie sur des collines hautes de 730 m à 765 m, à l'exception de quelques quartiers dont une partie de LOMA et camp Ebeya, où l'altitude est plus basse de l'ordre de 620 m. Les collines forment une cité crête qui se prolonge vers le nord- ouest par le plateau de BANGU. Ce relief regorge en outre des roches calcaires et des grottes qui se distinguent entre elles, à savoir : la grotte de guano, la grotte des poissons aveugles et la grotte de la chute.

    2.2.2 Facteurs Climatiques

    D'après la classification de KOPPEN, le climat de Mbanza Ngungu appartient au type AW4, c'est-à-dire un climat tropical comportant 4 mois de saison sèche2(*)

    A. Température

    La température varie très peu, sauf pendant la saison sèche où elle descend sensiblement jusqu'à atteindre la moyenne indiquée par le tableau ci-après :

    Tableau N°2 : l'Evolution de la température

    dans la cité de Mbanza - Ngungu durant l'année 2007

    Mois

    JANV

    FEV

    MARS

    AVRIL

    MAIS

    JUIN

    JUILL

    AOUT

    SEPT

    OCT

    NOV

    DEC

    24,9

    25,3

    25,1

    24,8

    22,5

    21,5

    23,0

    24,9

    24,4

    25,5

    25,4

    24,3

    Source : Rapport annuel de la cité, 2007

    En outre, pendant la journée, la température moyenne varie entre 15,4° et 24,6° en saison sèche et entre 20,8° et 25, 7° pendant la saison pluvieuse. Les extrêmes enregistrés à Mbanza Ngungu exceptionnellement sont de 10 °c minimum et de 35 °C maximum.

    B. Pluviosité

    Pendant la saison pluvieuse, la cité de Mbanza Ngungu connaît des pluies relativement en abondance aux mois d'octobre, de novembre, de décembre, mois de janvier, d'avril et de septembre. Tandis que la saison sèche manifeste l'absence totale des pluies au mois de juillet et d'août, sauf le mois de juin qui parfois connaît quelques pluies occasionnelles.

    Actuellement, les précipitations moyennes s'établissent entre 1200 et 1400mm.

    2.2.3 Saisons

    Les saisons ne sont pas d'égale durée du fait du déplacement de la terre qui ne s'effectue pas à vitesse constante. A l'équateur et entre les cercles tropicaux, zone où se situe la cité de Mbanza Ngungu, les rayons solaires sont perpendiculaires deux fois par an et provoquent une alternance des saisons sèches avec faibles variations de température et des saisons des pluies à cause de l'évaporation intime.

    Dans la cité de Mbanza Ngungu, cette alternance se présente comme suit :

    · Une petite saison sèche appelée « KIANZU » qui s'étend du premier janvier au premier mars, marquée par des périodes sécheuses de 2 à3 semaines avec un régime de précipitation faible ;

    · Une première saison de pluie appelée « KINTOMBO » intervient vers mi- mars et prends fin vers le 15 mai avec des pluies longues et fortes généralement au mois d'avril ;

    · Une saison sèche longue appelée » KISIVU » qui va du 15 mai au premier octobre ;

    · Une deuxième saison des pluies appelée « MASANZA » qui s'étend du premier octobre au 31 décembre.

    Elle est caractérisée par des précipitations intenses mais menaçantes.

    2.2.4 Sols

    La cité de Mbanza- Ngungu contient deux types de sols qui se différencient, à savoir les sols des vallées et les sols du plateau.

    Les sols des vallées sont le siège des dépôts alluviaux ou argileux. Ce type de sol est riche en humus et éléments nutritifs.

    Les sols des plateaux par contre sont pauvres en phosphore (P), potassium (K). Ils contiennent un peu d'argile, le silex de calcaire et de carbonate de potassium.

    La présence du calcaire par son acidité peut être à la base de la faible teneur en phosphate assimilable car ces facteurs interviennent dans le blocage des phosphates et en potasse.

    On rencontre aussi quelques portions de terre latéritique infertile. Cette infertilité est due à la latérite qui est un type de sol rouge vif ou brun des zones tropicales humides.

    2.2.5 Végétation

    La végétation est dominée par des savanes arbustives et herbeuses. Il subsiste aussi des lambeaux des forêts claires déboisées pour des besoins de l'agriculture. Un type de sol argilo- sablonneux (sol des vallées), très fertile et permet aux agriculteurs de cultiver divers produits principalement le manioc, les haricots, les tomates, les ciboules, les choux, les poivrons, les aubergines, les pommes de terre, etc.

    Hydrographie

    La cité de Mbanza Ngungu n'a aucune grande rivière. Mais, il y a quelques ruisselets disséminés dans la vallée dont trois principaux sont : LUNZADI, COUSCOUS et LOMA. Ces ruisselets permettent aux maraîchères de surmonter partiellement la difficulté en eau pour leurs travaux de maraîchage, surtout pendant la saison sèche. Par ailleurs, la distribution d'eau de la REGIDESO provenant des nappes souterraines, contribue principalement à l'approvisionnement d'eau dans cette cité.

    2.3 Données Démographiques Et Organisation

    Administrative

    2.3.1 Organisation Administrative

    La cité de Mbanza Ngungu est subdivisée en six (6) quartiers dont cinq (5) quartiers de droit commun, et un sixième quartier de fait qui est constitué de deux camps militaires et d'un camp police, lequel est appelé «  quartier EBEYA ».

    Excepté EBEYA, chaque quartier est dirigé par un chef de quartier et secondé par un adjoint pour la majorité. En outre chaque quartier est subdivisé en cellules, et celles-ci en avenues. A la tête de chaque cellule, il y a un chef de cellule et chaque avenue est dirigée par un chef d'avenue qui est appelé à jouer un même rôle qu'un duc du village.

    Cette cité dans son ensemble comporte 31 cellules et plus de 270 avenues sans compter les autres nouveaux lotissements dont les avenues n'ont pas encore été effectives jusqu'à ce jour.

    1. Quartier DISENGOMOKA

    Ce quartier est borné au nord par le quartier Ngungu, à l'ouest par celui de Noki et à l'est par le camp militaire EBEYA. Il comprend 5 cellules et plus de 65 avenues, avec une population de 20066 habitants dont 19474 nationaux et 592 étrangers.

    Dans ce quartier se trouve un vieux temple protestant qu'on appelle communément ville haute, érigé au sommet de la colline. On y signale en outre, l'existence d'un amphithéâtre saint Alphonse et des différents bâtiments commerciaux au long de la route nationale n°1. Par ailleurs, certaines parcelles renferment des espèces rurales pour la culture maraîchère, le plus souvent, on cultive la tomate et les choux.

    2. Quartier REVOLUTION

    C'est la juridiction la plus étendue par rapport aux autres et la plus peuplée de la cité de Mbanza Ngungu. Elle est limitée au nord et au sud par le quartier Ngungu. Ce quartier abrite le parking central, le stade officiel KITEMOKO, le marché OFITRA, etc.

    « Signalons également que ce quartier est très menacé par des érosions de grande envergure qui dépassent même la compétence de l'autorité locale...3(*)

    3. Quartier NGUNGU

    Un quartier qui se trouve au centre de Mbanza Ngungu. En effet, il renferme plusieurs institutions et infrastructures publiques telles que les écoles, l'hôpital central Nsona Nkulu, la prison centrale,... En outre, on trouve une plus vieille Eglise Catholique Sainte Thérèse des rédemptoristes, un ancien camp ONATRA en étage, le marché central, etc.

    Le quartier Ngungu comprend 5 cellules et 24 avenues avec une population de 7691 habitants dont 7478 nationaux et 213 étrangers.

    4. Quartier NOKI

    C'est un quartier administratif par excellence, où l'on trouve les institutions du district des cataractes, du territoire de Mbanza Ngungu, de la police de district, de l'université kongo, de l'institut supérieur pédagogique, etc.

    En outre, on y trouve des ateliers centraux de l'ONATRA, l'hôtel MAKANI, la radio et télévision kintuadi, la radio VUVU KIETO, etc. A ce jour, on a vu implanter une usine chinoise Dénommée GROUPE Congo SERVICE qui fabrique des

    Chaussures, ...

    Il comprend 6 cellules et plus de 38 avenues, ajouté en cela le nouveau lotissement non encore débaptisé en avenues, avec une population de 7522habitants dont 7269 nationaux et 253 étrangers. Par ailleurs, outre les services administratifs et les commerces, les maraîchers évoluent aussi dans ce quartier où les espaces ruraux sont dans les parcelles voire au bas fond. Pour la plupart, ils cultivent le chou pommé, la tomate pommée et autres légumes.

    5. Quartier LOMA

    C'est un quartier fort accidenté et déchiré par des érosions. Il est limité au nord et à l'est par BOKO secteur, à l'ouest par le quartier révolutionnaire et au sud par le quartier Disengomoka.

    Le quartier LOMA comprend 7 cellules et 60 avenues, ajustés à cela les lotissements non encore débaptisés en avenues, avec une population de 15577 habitants dont 15410 nationaux et 167 étrangers.

    En outre, dans la partie basse les chinois entreprenaient un grand projet dénommé projet de vulgarisation des techniques rizicoles « PVTR », malheureusement les pillages de 1991 et 1993 ont rendu le projet in opérationnel.

    Les puits et le central hydrographique de la REGIDESO sont érigés vers Athénée.

    Par ailleurs, la majorité de la population est rurale et les espaces ruraux couvrent une grande partie par rapport aux autres quartiers. On cultive plusieurs légumes telles que le chou pommé, la tomate pommée, la ciboule, le poireau, la carotte, le céleri, etc.

    6. Quartier EBEYA

    Le quartier Ebeya est composé de deux camps militaires : Ebeya et BILOLO (EFATBL) et le camp police NSONA-NKULU. Il est à noter que les données démographiques ne concernent que exclusivement la population civile c'est-à-dire les épouses et les enfants des militaires et des policiers qui y résident.

    Dans ce quartier, le camp EBEYA est plus rural que les autres camps. On pratique la culture maraîchère, telle que la culture de ciboule, de chou pommé, de tomate pommée, etc.

    2.3.2 Données Démographiques

    Il importe de signaler que l'analyse des données démographiques d'ordre administratif se rapporte à l'année 2007. Le bureau de la cité de Mbanza - Ngungu nous donne une estimation de la population dans sa juridiction et le tableau ci- dessous donne des précisions.

    Tableau n°3 :Répartition de la Population par quartier en 2007

    QUARTIERS

    POPULATION CONGOLAISE

    POPULATION ETRANGERE

    TOTAUX

    GEN

    HOM

    FEM

    GARC

    FILL

    TOT

    HOM

    FEM

    GARC

    FILL

    TOT

    REVOLUTION

    8326

    9531

    10974

    12375

    41206

    192

    233

    437

    620

    1482

    42688

    DISENGOMOKA

    4178

    4914

    5035

    5347

    19474

    148

    160

    131

    153

    592

    20066

    LOMA

    3339

    3543

    3949

    4579

    15410

    38

    55

    30

    44

    167

    15577

    NGUNGU

    1785

    1874

    1818

    2001

    7478

    46

    60

    54

    53

    213

    7691

    NOKI

    1665

    1542

    2045

    2017

    7269

    70

    59

    58

    66

    253

    7522

    EBEYA

    344

    657

    627

    760

    2388

    -

    -

    -

    -

    -

    2388

    TOTAUX

    19637

    22061

    24448

    27079

    93225

    494

    567

    710

    936

    2707

    95932

    La figure n°1 montre comment la population est répartie par quartier dans la cité.

    Il ressort de ce tableau que la population congolaise représente 97,2 % de la population totale et la population étrangère ne représente que 2,8% dans la cité de Mbanza- Ngungu pour l'année 2007.

    Par ailleurs on observe l'inégalité dans la répartition au sein de la cité de Mbanza- Ngungu :le quartier révolution, le plus peuplé, couvre 44, 5% de la population totale , suivi respectivement de Disengomoka 21%, Loma 16,2%, Ngungu 8% , Noki 7,8% et Ebeya 2,5%

    Le tableau n°4 :l'Evolution de la population

    de Mbanza-Ngungu de 1998 à 2007.

    Année

    Nombre d'habitants

    Accroissement 1998(100)

    1998

    130.719

    100

    1999

    131.067

    100,3

    2000

    131.985

    101

    2001

    113.242

    86,6

    2002

    113.806

    87

    2003

    79.777

    61

    2004

    83.946

    64

    2005

    85.518

    65,4

    2006

    89.843

    68,7

    2007

    95.932

    73,4

    Source : Bureau de la cité de Mbanza-Ngungu, rapport Annuel 2007

    Ce Graphique n°2 nous montre cette évolution :

    L'allure du graphique démontre le dépeuplement entre les deux années extrêmes. Plusieurs causes peuvent être à la base de ce phénomène démographique notamment la migration, la mortalité, l'exode rural, etc.

    Ces indicateurs explicatifs peuvent justifier cette fluctuation que la population de la cité de Mbanza Ngungu a connue de 1998 à 2007.

    2.4. Produits Maraîchers cultivés dans la cité de

    Mbanza - Ngungu

    2.4.1. Cultures maraîchères

    2.4.1.1. Définition

    Le dictionnaire encyclopédique la rousse illustré 1996 définit le maraîchage comme étant la production de légumes selon les méthodes intensives de culture. Il ressort de cette définition que les cultures maraîchères ne sont constituées que des légumes.

    2.4.1.2. Importance

    Pour que les besoins alimentaires de l'homme soient satisfaits, il est nécessaire que ses repas soient composés de trois groupes d'aliments.

    1. les aliments de force pour vivres et travailler.

    2. les aliments de croissances et d'entretiens pour grandir et être

    bien portant.

    3. les aliments de santé pour éviter les maladies. La troisième catégorie d'aliments appelés également aliment protecteur est composée des légumes et des fruits.

    Ces légumes aident le corps à lutter contre les maladies. En outre, ils sont importants pour la croissance de nourrissons en lui apportant les vitamines et les sels minéraux, comme fer, calcium, phosphore... dont il a grandement besoin.

    2.4.1.3. Principales cultures maraîchères cultivées dans

    La cite de Mbanza - Ngungu

    Les cultures exploitées dans une région est fonction type du climat qu'on y rencontre. Cependant, la cité de Mbanza-Ngungu cultive quatre formes des légumes à savoir : les légumes fruits, les légumes feuilles, les légumes bulbes et les légumes racines.

    1. Légumes fruits

    a. L'aubergine

    Nom scientifique : Solanum Melongena

    Les fruits de l'aubergine se mangent cuits, frits dans l'huile, farcis ou mélangés avec d'autres légumes.

    Deux variétés sont cultivées à Mbanza - Ngungu :

    v la variété locale caractérisée par des fruits ronds plus au moins gros de couleurs différentes au goût fort

    v les variétés importées à savoir la violette longue, la violette de barbutane, black beauty...

    L'aubergine pousse bien sur les sols riches en humus comme d'ailleurs la plupart des solanacées.

    b. Le piment

    Nom scientifique : capsicum fructoscens

    Il appartient à la famille des sollacées comme l'aubergine.

    Il préfère les sols riches, bien drainés et des températures comprises entre 25 et 30°.

    c. Le poivron

    Nom scientifique : capsicum omnum

    Il est utilisé pour les usages culinaires.

    Le poivron est comme tout solonacé préfère des sols profonds riches bien drainés, une température comprise entre 25 et 30° et une altitude de 400 à 600m en région tropicale humide.

    d. La tomate

    Nom scientifique : lycopersicum Esculentum.

    Elle est utilisée essentiellement pour son usage culinaire, elle intervient également en pharmacopée. Son cycle végétatif est de 120 à150 jours.

    2. Légumes feuilles

    a. Les Amarantes (BITEKUTEKU)

    Nom scientifique Amaranthus S.P.P.

    Elles sont consommées par l'homme sous forme de légumes fourrage pour la volaille et les animaux de basse - cour. Elles ne sont pas très exigeantes. On les cultive partout au Congo sur un sol de bonne structure bien exposé au soleil et à proximité d'un point d'eau.

    B. Les choux

    Nom scientifique : Brassica oleracca (choux pommé ou fleurs) Brassica campesti (chou de chine)

    Ils appartiennent à la famille de crucifères, leurs feuilles servent de légume dans l'alimentation humain. Ils exigent généralement un sol léger, profond et riche en azote.

    Deux variétés sont cultivées à Mbanza - Ngungu :

    - Les choux pommés qui supportent les sols argileux ou argilo sableux ayant une bonne rétention d'eau.

    Ils affectionnent également les sols profonds riches en matières organiques.

    - Les choux de chine préfèrent des sols `riche en humus et meubles. Les sols alluvionnaires sont les plus favorables à cette culture.

    C. La ciboule

    Nom scientifique : Allium Fistulosum.

    Cette plante appartient à la famille de liliacées. Elle se consommé  comme condiment au cuite.

    La ciboule pousse sous des alternances de température de 23 à 310. Au delà de ces températures, elle s'étoile, et dépérit. Elle est beaucoup cultivée dans la vallée de Loma. Elle peut être reproduite par graines ou par voie végétative par la division en touffes.

    d. L'oseille

    Nom scientifique : Hibiscus sabdariffa.

    L'oseille est cultivée pour ses feuilles et ses calices qui sont consommés cuits comme légumes. L'oseille supporte pratiquement tous les types de sol et tolère la chaleur. Elle peut - être cultivée pendant toute l'année.

    3. Légumes bulbes : L'ognon

    C'est pratiquement le seul légume bulbe à Mbanza Ngungu timidement d'ailleurs il appartient à la famille de liliacées comme la ciboule.

    Ses usages sont multiples :

    Usage alimentaire (riche en sels minéraux et vitamines).

    L'oignon à des valeurs désinfectantes et cicatrisantes, il aseptise les plaies.

    4. Légumes racines: La carotte

    Elle est actuellement le légume racine le plus cultivé dans la cité de Mbanza - Ngungu.

    La carotte est très riche en vitamine A (carotène)

    Elle se mange cuite ou crue. Elle aime des sols sableux et profond. Elle préfère une température relativement basse. Les hautes températures amène une baisse de rendement ainsi qu'une production de racines courtes, peu colorées et fibreuses. La présence de pierres dans le sol peut provoquer des racines fourchues et déformées.

    D'autre légumes racine sont : le navet, le radios, la betterave potagère,...

    CHAPITRE III. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUÊTE

    3.1 Organisation de l'enquête

    Le secteur informel ne disposant, jusqu'à ce jour d'aucune structure organisée où les chercheurs peuvent puiser les informations voulues, l'enquête sur le terrain reste la seule méthode appropriée pour en savoir plus.

    En ce qui concerne la Cité de Mbanza - Ngungu, notre enquête n'a concerné que les revendeurs des produits maraîchers, sujet de notre étude.

    Nous les avons d'abord localisé par aires géographiques, c'est-à-dire selon leurs Quartiers respectifs. En effet, la grande Cité de Mbanza - Ngungu est constituée de 5 Quartiers, comme nous l'avons présentée dans le deuxième chapitre. A côté d'elles il y a aussi deux camps résidentiels des militaires (Ebeya et EFATBL) mais, seul le quartier NGUNGU a été intéressé par nos enquêtes, les autres quartiers n'étant presque pas développés en activités de vente des produits maraîchers.

    Après localisation, nous avons ciblé des endroits stratégiques où trouver le plus grand nombre de revendeurs à qui nous avons soumis notre questionnaire. Ledit questionnaire dont copie jointe en annexe de ce travail, a d'abord consisté à identifier anonymement l'agent économique et son activité, puis à disséquer le fonctionnement de ce secteur sur base des questions ouvertes et fermées, pour ressortir enfin ses effets d'entraînement dans d'autres secteurs socio - économiques du milieu.

    Notre enquête a porté sur 40 revendeurs des produits maraîchers. Ce sont donc les résultats de cette enquête que nous allons détailler dans ce chapitre.

    Dans l'objectif de vouloir travailler sur une population normale, un échantillon de 40 opérateurs avait été prélevé et à qui a été distribué les questionnaires mais 35 seulement ont pu répondre.

    La revente des produits maraîchers dans la cité de Mbanza - Ngungu constitue l'une des activités les plus prospères du secteur informel précisément dans la nationale N°1 comme nous l'avons précisé dans l'introduction que : « La désarticulation du secteur formel de l'économie en R.D.C suivie du chômage ont mis au premier plan la femme comme actrice jouant des rôles utiles dans la vie et la survie de la famille, car elles présentent 94% cotre 6% de notre enquête.

    Un exemple très éloquent est celui du grand nombre des femmes que l'on observe sur la nationale N°1, précisément dans la cité de Mbanza - Ngungu du matin au soir, voire pendant la nuit, qui font le petit commerce notamment la vente des produits maraîchers ».

    3.2 Population et Echantillon

    3.2.1 Population

    En statistique descriptive, la population désigne l'ensemble des personnes ; des choses ou en général des éléments ayant des caractéristiques communes((*)16)

    De l'observation du comportement individuel de chacun des éléments qui composent la population, on peut obtenir des lois générales de comportement de type moyen ou de type prédominant pour les éléments de la population.((*)17)

    L'enquête porte sur les revendeurs des produits maraîchers installés sur la nationale N°1 dans la cité de Mbanza - Ngungu. Elle nous permet de recueillir les données pouvant servir à la réalisation de ce travail. Avant de descendre sur le terrain, nous avons élaboré un questionnaire comme guide pour l'enquête.

    Ainsi, notre population étudiée est celle des revendeurs de produits maraîchers. Cependant, un échantillon constitue un sous ensemble de la population étudiée.((*)18) En effet, dans le cadre de ce travail, l'étude porte sur un échantillon de 40 revendeurs. Cet échantillon a été choisi de façon aléatoire.

    Le point suivant nous donne les caractéristiques des individus enquêtés.

    3.3 Variables Démographiques

    Le tableau ci - après nous présente la répartition de notre échantillon selon les points cibles de nos enquêtes.

    Tableau N°4 : Répartition des vendeurs enquêtés par aires Géographiques

    Lieu

    Effectifs

    Fréquence (%)

    Place du marché

    Place Zain

    Place P.D.C

    Grand monde

    Place C.C.T

    11

    6

    8

    5

    5

    31

    17

    23

    14

    14

    Total

    35

    100

    Source : Données prélevée par nos enquêtes.

    GRAPHIQUE N°3

    3.3.1 Sexe

    Le tableau ci-dessous donne la répartition des revendeurs des produits maraîchers enquêtés selon leurs sexes

    Tableau n°5 : Répartition des revendeurs enquêtés selon le Sexe

    SEXE

    Effectif

    Fi (%)

    Masculin

    2

    6

    Féminin

    33

    94

    Total

    35

    100

    Source : notre enquête du mois de juillet 2009

    Graphique N°4

    Selon l'enquête effectuée dans cette concession, sur le trente cinq revendeurs enquêtés qui nous ont répondu favorablement, 97% sont du sexe féminin et 6% du sexe masculin. Ce qui revient à dire que la majorité de ces revendeurs sont des femmes et une minorité est composée des hommes.

    3.3.2 Age

    Le tableau n°6 nous donne la répartition des revendeurs enquêtés selon l'âge

    Age

    Effectif

    Fi (%)

    12 à 18

    19 à 25

    26 à 32

    38 et plus

    9

    7

    7

    12

    12

    26

    20

    20

    34

    Total

    35

    100

    Source : Notre enquête du mois de juillet 2009

    Les revendeurs dont l'âge est compris entre 38 ans et plus, représentent 34% de la population enquêtée et sont plus nombreux et les revendeurs de l'âge de 19 à 25 ans et 26 à 32 ans sont moins nombreux et représentent 20%. Les revendeurs de 12 à 18 ans représentent respectivement 26% de la population.

    L'âge moyen de nos enquêtés est de 26 ans

    GRAPHIQUE N° 5

    3.3.3 Etat matrimonial

    Le tableau N°7 donne la répartition des revendeurs enquêtés selon l'état matrimonial

    Etat Matrimonial

    Effectif

    Fi (%)

    Marié

    Célibataire

    Veuf (ve)

    12

    15

    2

    51

    43

    6

    TOTAL

    35

    100

    Source : Notre enquête du mois de juillet 2009

    Ces données peuvent être représentées graphiquement comme suit :

    GRAPHIQUE N° 6

    Il ressort de ces tableau et graphique que la plupart de ces revendeurs sont mariés et représentent 51% de la population, suivis des célibataires 43% et enfin les veufs 6%. On n'enregistre aucun divorcé.

    3.3.4 Niveau d'instruction

    Le tableau ci-dessous nous présente la répartition des revendeurs enquêtés selon le niveau d'instruction

    Tableau N°8 : Répartition des revendeurs enquêtés selon le niveau d'instruction

    Niveau d'instruction

    ni

    Fi (%)

    Sans institution

    Primaire

    Secondaire

    5

    7

    24

    11

    20

    69

    Total

    35

    100

    Source : Notre enquête du mois de juillet 2009

    GRAPHIQUE N° 7

    Il ressort de ce tableau que 11% des revendeurs sont sans institution, 20% ont un niveau d'étude primaire et 69% ont un niveau d'étude secondaire. On n'enregistre aucun revendeur qui a un niveau d'étude supérieure.

    3.3.5 Milieu géographique d'origine

    Le tableau N° 9 nous donne la répartition des revendeurs enquêtés selon leur origine Ngungoise ou non :

    Tableau N°9 : répartition selon le milieu géographique d'origine

    Origine

    Effectif

    Fi (%)

    Ngungoise

    autres

    22

    13

    63

    37

    Total

    35

    100

    Source : Notre enquête du mois de juillet 2009

    GRAPHIQUE N°8

    Les données indiquent que parmi les 35 revendeurs enquêtés, 63 % sont originaires de la cité de Mbanza - Ngungu et 37% sont venus ailleurs.

    3.3.6 Rapport avec l'Etat

    La caractéristique assez souvent accordée au secteur informel c'est qu'il fonctionne d'une manière illégale ou semi - légale. L'agent économique intéressé par ce secteur a ainsi la facilité d'opérer sur des marchés non réglementés mais ouverts et compétitifs.

    Cependant, l'Etat ne peut passer inaperçu les occasions d'entrées d'importantes recettes à ciel ouvert sur le territoire national. Les revendeurs des produits maraîchers sont donc sujets au paiement des taxes ci - après :

    - une patente attestant l'admission au petit commerce ;

    - un droit d'étalage payé à l'autorité de la place

    - une taxe relevant de l'autorité urbaine du territoire de Mbanza - Ngungu

    Nos enquêtes révèlent que 86% des ces revendeurs paient la taxe relevant de l'autorité urbaine du territoire de Mbanza - Ngungu contre 14% qui ne paient rien à l'Etat Congolais et personne d'entre eux ne paie la patente qui atteste l'admission au petit commerce. Ils constituent ainsi une fuite Importante aux recettes publiques.

    Signalons que pour une organisation plus moderne du marché central, en 2008 il a été procédé à la vente des étalages qui était construits par BCCECO (Bureau centrale de la coordination). Et le contrat est renouvelable chaque année. Mais il faut reconnaître que les masses rurales sont souvent conservatrices et hostiles au changement. Ainsi, cette opération est butée à quelques obstacles dans son exécution. Le noeud du problème réside dans le prix de renouvellement de cet étalage qui s'élevait à 3500Fc le mètre au mois de février 2009, montant qui avoisinait facilement l'équivalent de 5$, ce qui n'est pas peu de chose au prolétariat.

    3.3.7 Taille de famille

    Compte te nu de l'accroissement de la population Nationale nous étions curieux de savoir le nombre d'enfant qui étudient de nos enquêtés dont voici le tableau

    Tableau N°10 : Répartition selon la taille de la famille

    Nombre d'enfants

    ni

    Fi %

    0

    2 à 5

    6 à 9

    10 ou plus

    18

    11

    6

    0

    51

    32

    17

    0

     

    35

    100

    Source : Notre enquête du mois de juillet 2009

    Il se dégage du tableau que %, 51% des enquêtés n'ont pas des enfants qui étudient, mais 32% ont soit 2 ou 5 enfant qui étudient et 17% on soit 6 ou 9 enfants qui étudient et enfin, 0% de nos enquêtés ont 10 ou plus d'enfants qui étudient.

    3.3.8 Raisons de vente des Produits Maraîchers

    Comme il est de coutume pour la méthode utilisée, nous avons posé à nos interlocuteurs la question suivante ;

    « Pourquoi avez - vous choisi de faire le petit commerce : la vente de produits maraîchers ?

    Les réponses étant regroupés en 3 catégories cela nous donne :

    Tableau N°11 : Répartition des revendeurs d'après les causes de leurs activités.

    Causes

    ni

    Fi%

    - Se prendre en charge

    - Assurer la survie de la famille

    - Autres causes

    13

    13

    9

    37

    37

    26

     

    35

    100

    Source : Notre enquête du mois de juillet 2009

    Il ressort de ce tableau, que 37% ont choisi cette activité pour se prendre en charge, même pourcentage la choisie pour assurer la survie des leurs familles et 27% ont choisi cette activité pour une autre raison.

    3.3.9 Difficultés rencontrées

    Nous avons aussi posé la question à nos enquêtés de savoir les difficultés qu'ils rencontrent dans la pratique de leur activité.

    Raison pour laquelle nous avons établi le tableau suivant.

    Tableau N° 12 : Difficultés rencontrées par les revendeurs de des produits maraîchers.

    Difficultés

    ni

    Fi en %

    - Tracasseries policières

    - Hausse de prix des produits

    - Mauvaise vente des certaines saisons

    3

    8

    24

    9

    22

    69

    TOTAL

    35

    100

    Source : Notre enquête du mois de juillet 2009

    Le tableau ci - dessus nous montre que 9% des nos enquêtés ont comme difficulté la tracasserie policière et 22% ont comme difficulté la hausse de prix des produits auprès de fournisseurs, enfin, 69% ont comme difficulté la mauvaise vente de leurs produits dans certaines saisons.

    Après avoir connu les difficultés que parcours nos enquêtés, nous avons été curieux de savoir qu'ils veulent qu l'Etat Congolais peut faire pour eux, nous avons trouvez que 100% de la population en^quêtés ont voulu l'état organise leur secteur.

    3.3. 10 Aspects organisationnels

    3.3.10.1 Cadre Juridique

    Dans les conditions normales, pour exercer les activités de commerce, les commerçants sont tenus de respecter deux séries d'obligations notifiées tantôt par le souci de renforcer les droits des biens et d'organiser une sorte de contrôle juridique des activités commerciales ; tantôt par le souci de promouvoir la moralisation de la vie des affaires. Les obligations les plus connues résultent du code de commerce mais aussi de divers autres textes de notre droit ; notamment certains des points de code civil et de code des matières sociales et économiques sont également créateurs d'importantes obligations à la charge des commerçants.

    En vertu des textes insérés dans le code civil, les commerçants sont tenus de :

    - S'immatriculer au nouveau registre de commerce

    - Détenir le livre de commerce ;

    - Publier des conventions matrimoniales.

    Les obligations citées ci - hautes sont liées aux activités commerciales ayant un très grand chiffre d'affaire. Et concernant les activités relatives au petit commerce, sont voués à la tenue non de trois obligations citées, mais à la patente.

    Bref, les agents économiques oeuvrant dans les activités des petits commerces n'ont pas un statut juridique spécifique reconnu par la loi conformément à ce qui est dû dans le paragraphe précédant. Ils sont des personnes physiques auxquelles la loi reconnaît certains droits comme toute personne de nationalité Congolaise.

    3.3.10.2 Motivation d'exercer l'activité

    Il s'agir dans ce point de parler de ce qui avait motivé les revendeurs à exercer cette activité (revendre le produits maraîchers)

    Il est donc intéressant de se poser la question de savoir quelles sont les sources qui procurent des revenus supplémentaires((*)20).

    1. L'acquisition de ces biens ou produits maraîchers peut être par ses propres fonds

    2. L'acquisition par d'autres moyens. Analysons certaines de ces réponses :

    a. Depuis que j'ai commencé cette activité ça fait déjà sept ans ; j'étais en 2eme Secondaire, nous avions eu une discussion entre moi et mon grand frère parce qu'il ne voulait plus me donner de l'argent pour que je continue mes études, j'ai abandonné les études et j'ai demandé un crédit à mon amie, à partir de ce jour - là je me suis lancé à la commercialisation de ces produits, c'est un produit qui ne traîne pas sur le marché.

    b. « Quand j'étais petit, j'avais beaucoup de soeurs qui exerçaient cette activité ; ces dernières me laissaient leurs marchandises et j'ai constitué un capital... »

    c. « ... j'avais tellement beaucoup de relations avec les jardiniers et mon mari était révoqué de l'entreprise où il travaillait, les jardiniers me donnaient les produits pour vendre et je ne leur donnais que le capital et tous les intérêts m'appartenaient... »

    d. « ...Quand j'ai fini mes études primaires, je n'avais pas de soutien pour continuer l'école secondaire ; je suis allé à Kinshasa à la recherche de mes oncles, quelques temps après, ma mère m'a rappelé ; elle m'a donné une petite somme... »

    e. « ... J'ai hérité tout ceci de mes grandes soeurs qui exerçaient cette activité.

    Il y a encore plusieurs ou d'autre réponses similaires qui nous ont été données, mais faute de temps nous nous sommes limité de ces cinq réponses

    3.3.10. 3 Horaire de travail

    Dans tous les établissements publics ou privés, même d'enseignement ou de bienfaisance, la durée légale du travail des employés ou ouvriers de l'un ou l'autre sexe, quels que soient leur âge et la forme dans laquelle est exécuté le travail, ne peut travailler huit heures par jour ou quarante huit heures par semaine((*)21).

    Contrairement aux travailleurs des installations officielles qui travaillent de o7h30 à 15h30 ; ces agents économiques n'ont pas des d'horaire fixe, ils peuvent vendre à n'importe quel moment, comme nous l'avons précisé dans l'introduction qu' « un grand nombre de femmes que l'on observe sur la nationale N°1, précisément dans la cité de Mbanza - Ngungu du matin au soir, voire pendant la nuit, qui font le petit commerce notamment la vente des produits maraîchers ».

    Et la plupart de leurs clients sont les voyageurs qui passent tout ou long de la nationale N°1.

    Pour ce qui concerne les jours de vente de nos enquêtés, les revendeurs des produits maraîchers vendent leurs produits chaque jour donc du lundi au dimanche.

    3.3.10.4 Structure et mode de fixation de prix

    L'un des principaux éléments de la politique commerciale et de la gestion des entreprises, c'est la détermination de prix de vente. Ces prix doivent tenir compte du volume de vente, du bénéfice, du prix de la concurrence.

    Premièrement nous parlerons de volume de vente. C'est un facteur très important dans la détermination de prix de vente et va de pair avec d'autres facteurs tenant compte de l'importance du marché.

    Les prix sont également fixés en fonction de bénéfice. C'est - à - dire, en tenant compte de la marge bénéficiaire et non pas l'exagération mais notre enquête nous montre que les revendeurs des produits maraîchers fixent leur prix en tenant compte du prix d'achat et d'une marge bénéficiaire forfaitaire.

    En fin, il doit aussi tenir compte du prix de la concurrence, si non, on risquerait de vendre à des prix qui seraient soit très supérieures ou trop inférieurs aux prix de certains revendeurs de même produits. Et pour les produits maraîchers, les prix peuvent être les mêmes, mais la quantité est différente des autres revendeurs.

    3.3.11 Aspect comptable et financier 

    L'activité en soi est bonne pour bon nombre des femmes qui l'exercent depuis longtemps ; mais la seule préoccupation est que l'organisation comptable est inexistante.

    L'enquête nous dévoile que l'aspect comptable chez ces revendeurs se limite à des opérations d'entrées et des sorties, sur ce, il y a une confusion entre la caisse et leurs poches. Quant au problème financier, ils n'ont aucun accès aux crédits bancaires ou autres .Ils ne s'autofinancent qu'eux-mêmes.

    En effet, comme nous avons pu le constater, l'analyse des différentes données et tableaux présentés dans ce chapitre, a permis d'appréhender à la suite d'une démarche empirique le fonctionnement réel du phénomène de l'informel. Elle (analyse) se veut une vérification empirique de différentes observations et caractéristiques présentées surtout sur l'informel congolais en général et dans la cité de Mbanza - Ngungu en particulier.

    CONCLUSION

     La crise d'emplois dans les pays africains en général et en République Démocratique du Congo en particulier fait que la femme, en plus de son rôle traditionnel d'épouse, de mère, de ménagère, de gardienne et d'éducatrice des enfants, est devenue, par la pratique du commerce, un acteur économique incontournable dans la survie ou la subsistance de beaucoup de ménages en milieu urbain.

    Comme il a été signalé dans la partie introductive, que la désarticulation du secteur formel de l'économie en République Démocratique du Congo suivie du chômage ont mis au premier plan la femme comme actrice jouant des rôles utiles dans la vie et la survie de la famille.

    Dans le but d'accroître ces derniers rôles, il est nécessaire de définir et d'appliquer une politique d'incitations au profit de la femme notamment en lui favorisant l'accès au crédit.

     Cette politique visant la promotion féminine, loin de concerner seulement le secteur économique, devrait aussi porter sur les autres secteurs de la vie à savoir éducatif, scientifique, technologique, politique, sanitaire, culturel, social etc.,

    Considérées comme activités de survie ; le secteur informel s'impose dans la société grâce à une emprise plus large couvrant ainsi toute sorte de besoin.

    Ce Secteur n'est pas le lieu où la déqualification de la main d'oeuvre est la règle ; donc formation de la main d'oeuvre qu'il utilise et qu'il utilise le secteur formel ; bien que concernant nos agents économiques enquêtés, et de gestion financière est nécessaire.

    Nous ne pouvons donc plus tarder de dire que l'émergence des activités du secteur informel, a vraiment un impact très important sur le plan social et économique de la cité de Mbanza - Ngungu qui a fait l'objet de notre étude. Car ces activités participent au mécanisme de la redistribution de revenu.

    Pour ce qui concerne les revendeurs des produits maraîchers, a cause des revenus importants que rapporte cette activité, 57% parmi ceux qui exercent sont mères de famille et font vivre leurs familles respectives desdits revenus. Les 43% des célibataires sont composés principalement des élèves de l'école secondaire qui l'ont choisie comme activité d'appoint à l'auto financement de leurs études.

    Une alternance est alors faite par ces derniers dans les heures de vente, leurs produits se vendent soit à mis - temps, soit que la gestion est d'office confiée à un autre membre de famille.

    La non intervention de l'Etat dans ce secteur est à la base de l'anarchie qui y règne et qui, malheureusement, fait que ce secteur ne soit pas un véritable pôle de développement ; mais un secteur qui paralyse le circuit économique et qui conduit le pays vers le développement du sous - développement.

    Actuellement, bon nombre d'auteurs s'accordent sur le point que le développement n'est plus le problème des grandes et moyennes entreprises ; il concerne aussi les petites entreprises. Pour cela, elle ne doit pas fonctionner sans structure et sans normes réglementaires.

    Son développement dépend essentiellement de l'assainissement de l'environnement socio - économique.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGE

    1. Albertini, J.M, Les mécanismes du sous développement,

    Paris, les éditions ouvrières, 1967

    2. BERNAED FORTIN, les enjeux de l'économie souterraine,

    Série Scientifiques, Montréal, Déc. 2002

    3. GAUTIER DE VILLER, le pauvre, les Hors - la - loi, le Métis,

    La question de « l'économie informelle » en Afrique CEDAF N°6/1992

    4. Germain NGOIE THIBAMBE, les femmes en mouvement :

    Morphologie d'une catégorie émergente dans la mobilité Africaine. Accra, Ghana, Septembre 2007.

    5. JACQUES CHARMES, Secteur informel, emploi informel, économie

    Non observée : méthodes de mesure et d'estimation appliquées aux économies en transition, centre d'Economie et d'Ethique pour l'Environnement et le Développement C3ED U.M.R I.R.D/UVSQ.

    6. JACQUES CHARMES Les origines du concept de secteur informel

    et la récente définition de l'emploi informel.

    7. JIVET NDELA KUBOKOSO, Impact fiscal de passage de l'économie

    Informelle a l'économie formel.

    8. KASONGO M. E, pour une renconceptualisation démocratique du

    Congo informel en république du Congo décembre 2003.

    9. KOPPEN, mémento de l'agronome, 3ème édition, ministère de la

    Coopération, Paris, 1984

    10. Malikwisha Meni, L'importance du secteur informel, en R.D.C,

    Bulletin de l'ANSD, Vol. 1, déc.2000, pp.21-40.Kinshasa.

    11. METELLIN P., l'interprétation théorique du milieu urbain en

    Afrique noire ; Thème de doctorat de 3è cycle « Etudes Africaines », Université de Bordeaux I, institut d'Etudes politiques, France 1983, P.6

    12. NGOIE TSHIBAMBE G., les femmes en mouvements :

    Morphologie d'une catégorie Emergente dans la mobilité Africaine, Ed. Ghana 2007

    II. REVUE

    1. Code du travail, Edition CADICEC, Kinshasa - Gombe

    2. Matingreuse SYOSYO, plaidoyer pour une politique économique

    en R.D.C, Le potentiel, 2006

    3. Revues du Tiers Monde, TXX VIII, N° 112, Oct. - Déc. 1987

    III. TRAVAIL DE FIN DE CYCLE ET MÉMOIRE

    1. BAVENGA NIATI .G, le fonctionnement du secteur informel dans

    les cités de Mbanza - Ngungu et Kisantu, TFC, UK, 1993

    2. MAKANGU G.B, le secteur informel de Kinshasa, TFC, UK, 1997

    3. MASUMU NLANDU R., contribution des PME informelles du

    développement de la cité de Mbanza - Ngungu, TFC, UK 1995

    4. MATONDO NGANGA, Le développement du secteur informel dans

    la cité de Mbanza - Ngungu, TFC, UK, 1995.

    5. MAVOKA R., le secteur et sa PME au Zaïre, TFC, UK, 1993

    6. MAYINGA G., l'analyse de revenus des produits maraîchers dans

    la cité Mbanza - Ngungu, TFC, UK, 2008. P32

    7. NDOSIMAU D., l'analyse de la rentabilité des cultures Maraîchère

    dans la cité de Mbanza - Ngungu, TFC, UK, 2007.

    8. NSEKA NKOKO, le fonctionnement du secteur informel à Mbanza -

    Ngungu, TFC, UK, 1993

    9. MAKIESE NDOMA .F., L'incidence de la prolifération des activités

    Informelles dans le développement

    Économique de la cité de Kwilu Ngongo,

    TFC, U.K 1995

    IV. NOTE DES COURS

    1. BITEMO X, cours d'Economie de pays en voie de

    Développement, UK, G2, FASEG, 2007-2008

    2. KINTAMBU. M. cours des statistiques II, UK, G2 FASEG,

    2007- 2008

    3. LUTUTALA M. cours de la méthode des recherches, UK, G2

    FASEG, 2007-2008

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE....................................................................................................................................i

    REMERCIEMENT......................................................................................................................ii

    0. INTRODUCTION 1

    01. PROBLEMATIQUE 1

    02. INTERET DU SUJET 3

    0.3 DELIMITATION DU SUJET 3

    0.4 METHODOLOGIE 4

    05. CANEVAS DE TRAVAIL 4

    Chapitre I : GENERALITES SUR L'INFORMEL 5

    1.1. HISTORIQUE ET DEFINITION DE L'INFORMEL 5

    1.1.1 Historique de l'informel 5

    1.1.2. Définition de l'informel 8

    1.2. CARACTERISTIQUES ET TYPES D'ACTIVITES DU 10

    1.2.1 Caractéristiques du secteur informel 10

    1.2.2. Types d'activités du secteur informel 11

    1.3 ASPETS POSITIFS ET NEGATIFS DU SECTEUR INFORMEL 12

    1.3.1 Aspects positifs 12

    1.3.2. Les aspects négatifs 14

    1.4. RELATIONS ENTRE SECTEUR INFORMEL ET 16

    1.4.1. Relations de complémentarité 16

    1.4.2. Relations d'intégration 17

    Chapitre II. DESCRIPTION DE LA CITE DE MBANZA - NGUNGU 18

    2.1 Aperçu général de la Cité 18

    2.2 Données Géo- Physiques 19

    2.2.1 Relief 19

    2.2.2 Facteurs Climatiques 19

    2.2.3 Saisons 20

    2.2.4 Sols 21

    2.2.5 Végétation 22

    2.3 Données Démographiques Et Organisation 23

    2.3.1 Organisation Administrative 23

    2.3.2 Données Démographiques 27

    2.4. Produits Maraîchers cultivés dans la cité de 31

    2.4.1. Cultures maraîchères 31

    CHAPITRE III. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUÊTE 36

    3.1 Organisation de l'enquête 36

    3.2 Population et Echantillon 37

    3.2.1 Population 37

    3.3 Variables Démographiques 38

    3.3.1 Sexe 40

    3.3.2 Age 41

    3.3.3 Etat matrimonial 42

    3.3.4 Niveau d'instruction 43

    3.3.5 Milieu géographique d'origine 44

    3.3.6 Rapport avec l'Etat 45

    3.3.7 Taille de famille 46

    3.3.8 Raisons de vente des Produits Maraîchers 46

    3.3.9 Aspects organisationnels 48

    3.3.10. Structure et mode de fixation de prix 51

    3.3.11 Aspect comptable et financier 52

    CONCLUSION 53

    BIBLIOGRAPHIE 55

    TABLE DES MATIERES 58

    * (1) Malingumu Syosyo C. Plaidoyer pour une politique économique de l'informel en RDC, Le Potentiel, 2006. P6

    * (2) NGOIE TSHIBAMBE G., Les femmes en mouvements : Morphologie d'une catégorie

    Émergente dans la mobilité Africaine, Ed. Ghana 2007 p.21

    * (3) BITEMO X., Cours d'Economie de pays en voie de développement, UK, G2 ECO

    2007 - 2008. Inédit

    * (4) MASUMU NLANDU R., contribution des PME informelles du développement de la cité de Mbanza -

    Ngungu, TFC, UK. 1995. p 27

    * (5) NGOIE TSHIBAMBE G., Idem, p1

    * (6) GAUTIER DE VILLER, le pauvre, les Hors - la - loi, le Métis, la question de « l'économie informelle » En

    Afrique CEDAF N° 6/ 1992, P.5

    * (8) J.M NSEKA NKOKO, le Fonctionnement du secteur Informel à Mbanza - Ngungu :

    Cas des paysannes de la place réservoir, T.F.C. , UK, 1993, P. 6

    * (9) METELLIN P., L'interprétation théorique du milieu urbain en Afrique noire ; Thèse de doctorat de 3è cycle

    « Études Africaines », Université de Bordeaux I, institut d'Etudes politiques, France 1983, cité

    par J.M. NSEKA, Ibidem, P.6

    * (11) (12) Revenus du tiers monde, T.XX VIII, N°112, Oct. - Déc. 1987

    * (12) Dr. Malikwisha Meni, L'importance du secteur informel en R.D.C, Bulletin de l'ANSD, vol. 1,

    déc. 2000, pp. 21-40. Kinshasa.

    * (13) Dr Malikwisha Meni, Op. Cit. P. 15

    * 1 Rapport annuel, secrétariat du bureau de la cité de Mbanza- Ngungu, 2007

    * 2 KOPPEN, mémento de l'agronome, 3ème édition, ministère de la coopération, Paris, 1984, p119

    * 3 NDOSIMAU N., analyse de la rentabilité des cultures maraîchères dans la cité de Mbanza- Ngungu, T.F.C,

    U.K, 2007, p19

    * (16) KINTAMBU MAFUKU, Cours de statistique II UK G2 FASEG, 2007-2008

    * (17) G.B. MAKANGU, le Secteur Informel de Kinshasa, TFC, UK. 1997, P.8

    * (18) MAYINGA, l'analyse de revenus de produits maraîchers dans la cité de Mbanza - Ngungu, TFC, UK, 2008. P32

    * (20) G. BAVENDA NIATI, Le fonctionnement du Secteur Informel dans les Cités de Mbanza - Ngungu,

    TFC UK, 1993

    * (21) ) G. BAVENGA NIATI, Op. Cit. p






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