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Les déterminants de la marge d'intermédiation bancaire ( cas du liban)

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par Haythem Bouabsa Matoussi
E.S.S.E.C de Tunis - Maitrise en Finance 2009
  

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Section 2 : Les déterminants de la marge d'intermédiation bancaire modèles théoriques & empiriques

Les études de marge d'intermédiation bancaire peuvent être tracées de nouveau à 1945, quand Samuelson a expliqué comment l'augmentation du niveau du taux d'intérêt de marché a affecté le système bancaire (Samuelson, 1945). Dans la littérature, la marge d'intérêt expliquée par ces facteurs est désignée sous le nom de la marge "pure" ou modèle d'intermédiation.

Les facteurs susceptibles d'expliquer la marge d'intérêt peuvent êtres divisés en deux groupes : les facteurs organisationnels ou spécifiques et les facteurs macro-financiers.

Concernant les variables exogènes, Ho et Saunders (1981) supposent qu'elles peuvent affecter positivement et plus significativement les marges d'intérêts que les déterminants spécifiques. En revanche, autres auteurs comme Guru et al (2002) et Ben Naceur (2003), soutiennent l'impact positif des variables organisationnelles.

Ainsi La théorie économique et les études empiriques existantes divergent généralement sur les effets des facteurs spécifiques et macroéconomiques sur la marge d'intérêt. Si la théorie économique accentue l'effet négatif des frais d'exploitation bancaire sur la marge, certaines études empiriques comme celle de Ramful (2001) effectué sur le secteur bancaire Mauricien supportent plutôt que l'impact est positif dans la mesure où les frais d'exploitation accroitront les rendements ainsi que la rentabilité bancaire (Ben Naceur, 2003). D'autres auteurs comme Anghbazo (1997) et Guru (2002) considèrent que la réalisation de profits exige des dépenses supplémentaires, néanmoins les banques doivent éviter d'engager des frais oisifs.

De multiples études empiriques ont montré que les capitaux propres entrainent un effet incitant sur la profitabilité et accroitre ainsi la marge des banques (Bashir, 2000 ; Ben Naceur, 2003). En revanche, une concordance entre les résultats des différentes études empiriques sur l'effet positif des crédits accordées et la taille de la banque sur la rentabilité des actifs.

Le modèle élaboré par Hanweck et Ryo(2005) en utilisant des données trimestrielles de 1986 à 2003 de plusieurs pays constate que la consolidation de la politique de crédit souvent adaptée améliore les profits bancaires.

D'autre façon, plus la banque octroie des crédits, plus les revenus augmentent et donc les profits (Bashir, 2000 ; Ben Naceur, 2003).

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Or, la politique de crédit entrainerait parfois la dégradation de la profitabilité bancaire et engendre une diminution de la marge d'intermédiation.

En ce qui concerne la taille de la banque, l'étude effectuée par Barajas, Steiner et Salazar (1999) sur le secteur bancaire Colombien entre 1991 et 1996, montre que la taille de la banque est franchement liée à la marge d'intermédiation par le fait que l'économie d'échelle permet aux banques de gagner en terme de réduction des coûts unitaires. Par contre, certaines études comme celles de Bourke (1989) Molyneux et Thornton (1992) présentent une relation positive et statistiquement significative entre la taille et la marge bancaire. Dans ce sens Rouabah (2006) estiment que la taille n'est pas une source d'économie des coûts.

Les dissimilitudes entre la théorie et l'empirique existent aussi au niveau de l'impact de certaines variables macro-financières sur la marge d'intermédiation bancaire.

Selon Ben Naceur (2003), la concentration est associée à de faibles taux de dépôts et taux de crédit élevés, ce qui limite le renforcement des marges d'intérêts. Autrement dit, la concurrence permet à la banque d'avoir plus de clients et donc plus de revenus d'intérêt. Dans ce sens les travaux de Moulyneux et Thornton (1992) ; Demerguç-Kunt et Huizinga (2001) démontre la relation positive avec le rendement des actifs et ainsi avec la marge d'intermédiation bancaire justifiés par la réalisation des économies d'échelle suivant les stratégies de concentration.

Quant à l'impact favorable des fonds propres dans la hausse des marges d'intérêt, il est montré par les études d'Anghbazo (1997) et Ben Naceur (2003). Avec une politique de capitalisation, les banques peuvent préserver des fonds de garantie afin de percevoir des emprunts en cas d'une crise imprévue, rendant le rendement des actifs plus fort ainsi la marge d'intermédiation (Bashir, 2000).

En général, les études empiriques existantes considèrent que l'impact des variables spécifiques sur la rentabilité bancaire mesurée par la marge d'intérêt est adéquat aux prédictions de la théorie. Les frais d'exploitation bancaire, l'octroi des crédits, les fonds propres, la taille de la banque, les réserves obligatoire et la part de marché exercent des effets positifs sur la marge d'intérêt. Les charges massives supportées par la banques sont souvent répercutées sur la clientèle, ce qui induit un effet positif sur les marges d'intérêt (Anghbazo, 1997 ; Bashir, 2000 ; Ben Naceur, 2003).

L'étude élaborée par Démiurg-Kunt et Huizinga (1999) en utilisant des données de quatrevingts pays industriels et en voie de développement entre 1988 et 1995 démontre que les facteurs macro-économiques à savoir les taux d'imposition fiscaux, le degré de propriété des étrangers, la croissance économique et l'inflation sont franchement liés à la marge d'intérêt.

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En se qui concerne l'impact de la l'inflation les travaux de Molyneux et Thornthon (1992), Abreu et Mendes (2002) ont apporté des explications sur les rapports susceptibles d'exister entre les marges et l'inflation. Leurs résultats empiriques mettent en lumière une relation positive qui prouve que l'inflation sera favorable à la marge d'intérêt.

Conclusion :

En général les économistes ont trouvé un terrain d'entente sur les effets de quelques variables qui affectent la marge d'intérêt. Néanmoins, les études empiriques ont été faites sur des pays développés et en voie de développement ont montré une divergence due nécessairement à des spécificités économique et financière des marchés et des économies.

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