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De l'information à  sa représentation: vers un diagnostic territorial, cas de la nouvelle province de la Tshopo - RDC

( Télécharger le fichier original )
par Antoine LAVIS
Université catholique de Louvain - Bio-ingénieur en aménagement du territoire 2009
  

Disponible en mode multipage

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Remerciements

Ce mémoire est le résultat d'un travail de longue haleine dont le soutien et les encouragements de différentes personnes ont été une condition nécessaire à son aboutissement. Je tiens à leur exprimer ma gratitude.

En premier lieu à mon co-promoteur, M. Defourny, qui par son ouverture et sa compréhension m'a permis de choisir un terrain d'étude en lien avec mes projets personnels.

Je remercie M. Trefon et les experts du Musée Royal de l'Afrique Centrale de m'avoir accepté au coeur de leur projet, pour leurs conseils et leur accueil.

Je remercie également mes lecteurs M. Bragard, M. Radoux et M. Otemikongo Madefu pour l'attention qu'ils portent à ce mémoire. J'ai une pensée spéciale pour ce dernier que je remercie pour son accueil, sa gentillesse et le souci qu'il a porté à mon confort de vie et de travail tout au long de ce stage, ainsi que l'UNIKIS, qui bien que non partenaire officiel de ce travail, m'a intégré comme l'un de ses étudiants.

Jean-Paul Kibambe est le premier conseiller de ce travail. Pour son temps consacré, pour sa disponibilité et sa gentillesse, je le remercie énormément.

Je remercie mes parents, mon premier soutien au quotidien. Ils n'ont jamais douté, ont toujours été et seront toujours derrière moi à m'encourager. Merci à eux de tout coeur.

Un merci tout particulier à Trésor Kibangula et sa famille qui m'a immédiatement considéré comme un frère. Il m'a permis au quotidien de goûter à la vie congolaise sous tous ses aspects.

Je remercie mes amis Aline, Geoffrey et Alan sans qui l'ambiance de travail aurait été morose.

Merci à tous ceux, qui de près ou de loin ont contribué à ce mémoire.

Résumé

En République Démocratique du Congo, le manque ou l'absence d'information ont conduit les nombreux organismes présents sur son sol à construire leurs propres informations, engendrant souvent des divergences, voir des incompatibilités entre elles. Ce manque à gagner ne comble pas le fossé existant en matière d'information, ni n'améliore son accessibilité, ces deux éléments sont pourtant primordiaux dans le cadre du développement durable (AGENDA 21). Dans cette optique, le but de ce mémoire est de capitaliser des connaissances et des données variées, de les structurer et de les articuler autant que possible. L'échelle territoriale considérée est la nouvelle Province de la Tshopo conformément au processus en cours de décentralisation du pays. Nos partenaires privilégiés sont des acteurs locaux qui travaillent avec le Musée Royal d'Afrique Centrale (MRAC) dans le cadre du projet « Provinces » dont le but est la production de nouvelles monographies provinciales.

Le travail de terrain à Kisangani a permis la récolte de données nombreuses et variées dans la lignée des enquêtes de terrain initiées par le Musée. D'une manière générale, pour tous les documents récoltés, une méthode de qualification des sources par le formalisme de la critique historique est développée et effectuée. La réconciliation et la mise à jour de différentes informations géographiques issues de la collection UCL et du Référentiel Géographique Commun (RGC), sont arbitrées par différentes sources, institutionnelles, autorités ou locales. En outre, la réconciliation de ces deux bases de données est effectuée par différents critères sémantiques et cartographiques. Les différents résultats sont rassemblés au travers d'un modèle conceptuel de base de données qui structure 47 entités en les articulant autour de 5 niveaux administratifs et de 5 thématiques. Les potentialités de cette structure sont représentées par une carte synthétique en voie de finalisation (128 labels d'entités non placés sur 3141). Au-delà de présenter un territoire, ce produit permet de se rendre compte du travail nécessaire de production d'informations géographiques en RDC dans lequel le projet « Provinces » peut jouer un rôle non négligeable. Dans cette perspective, ce dernier, ainsi que la démarche et les résultats de ce mémoire sont repositionnés dans un schéma générique de diagnostic territorial. Celui-ci est en effet primordial pour engager un processus de décentralisation efficace.

Au travers de ce mémoire, ce sont des réflexions de gestions qui sont proposées aux différents producteurs d'informations, qu'ils soient le MRAC, dans l'élaboration et la mise en oeuvre des monographies à venir, ou le RGC, en terme de gestion des localités congolaises, d'organisation de l'information.

Liste des acronymes

ACF Action Contre la Faim

BD Base de Données

BDR Base de Données Relationnelles

CEI Commission Electorale Indépendante

CICR Centre International de la Croix Rouge

CTB Coopération technique belge

DSCRP Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

ENGE Unité d'Environnemétrie et Géomatique (UCL)

FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

ICCN Institut Congolais pour la Conservation de la Nature

ID Information Documentaire

IG Information Géographique

IGC Institut Géographique Congolais

INS Institut National de la Statistique (congolaise)

IS Information Statistique

MONUC Mission des nations Unies au Congo

MRAC Musée Royal d'Afrique Centrale (Tervuren, Belgique)

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONGD Organismes Non Gouvernementales

OSFAC Observatoire Satellital des Forêts d'Afrique centrale

PAIDECO Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Communautaires

PAPP Plan d'Action du Programme Pays

PRAPO Projet Relance de l'Agriculture en Province Orientale

RGC Référentiel Géographique Commun

SGBD Système de Gestion de Base de Données

SIG Système d'Information Géographique

SPIAF Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestier

SYGIAP Système de Gestion d'Information pour les Aires Protégées

UNDP (PNUD) Programme des Nations Unies pour le Développement

UNJLC United Nations Joint Logistics Centre

ZADA Zonage A Dire d'Acteurs

Tables des matières

INTRODUCTION 1

PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2

1. CONTEXTE ACTUEL DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 3

1.1. Un pays diversifié 3

1.2. Constat territorial : un réseau de communication dépassé 4

1.3. Bref historique politique 6

1.4. La décentralisation : vecteur de bonne gouvernance et de développement humain 7

1.5. Décentralisation en RDC : nouveau découpage 8

1.6. Décentralisation et aménagement du territoire 9

1.7. Zone d'étude : la nouvelle Province de la Tshopo 10

2. DE L'INFORMATION A SA GESTION 15

2.1. Définitions et théories 15

2.2. Constat de l'information en RDC 16

2.3. Partenaires de l'information congolaise. 17

2.3.1. Programme des Nation Unies pour le Développement 18

2.3.2. L'unité UCL-Géomatics 19

2.3.3. L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) 19

2.3.4. Le Musée Royal de l'Afrique Centrale 20

3. OUTILS DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 23

3.1. Le système d'information géographique 23

3.2. La base de données 24

3.3. La représentation cartographique 26

3.4. Le diagnostic territorial 26

PARTIE II : OBJECTIFS 28

PARTIE III : PRINCIPES METHODOLOGIQUES 30

1. LA RÉCOLTE DE L'INFORMATION 31

1.1. Les types de sources d'information 31

1.2. Les questionnaires d'enquête du Projet « Provinces » (MRAC) 32

1.3. Les modalités d'acquisition de l'information 33

1.3.1. Réflexion d'investigation 33

1.3.2. La récolte d'information en Belgique préalablement au stage mémoire 34

1.3.3. La récolte d'informations à Kisangani, RDC 34

2. DESCRIPTION DE L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE 35

2.1. Le Référentiel Géographique Commun 35

2.1.1. Spécifications générales 35

2.1.2. Qualité des données RGC 36

2.2. L'information géographique UCL 37

3. GESTION DE L'INFORMATION 38

3.1. Thématiques de classification de l'information 39

3.2. Contrôle de qualité de l'information 40

3.2.1. Les critiques de source comme outils qualificatifs 41

3.2.2. Développement d'une méthode de calcul de l'indice de complétude des rapports

d'enquête MRAC 43

3.2.3. Des critiques au classement de préférence 46

3.3. Gestion du choix de la source d'information 47

3.3.1. Critique de compatibilité 47

3.3.2. Modèle de gestion du choix de source 47

3.4. Mise en cohérence de l'information géographique 52

3.4.1. Eléments géométriques ponctuels 52

3.4.2. Eléments géométriques linéaires 54

3.4.3. Eléments géométriques polygonaux 54

3.4.4. Mise en relation de tous les éléments géométriques 55

4. CONCEPTION D'UNE BASE DE DONNÉES RELATIONNELLES 56

4.1. Modèle conceptuel d'une base de données 57

4.2. Modèle logique ou modèle relationnel 59

4.3. Modèle physique ou SGBDR 61

5. TECHNIQUES DE REPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE 62

PARTIE IV : RESULTATS 64

1. L'INFORMATION RECOLTEE 65

1.1. Structure de l'inventaire 65

1.2. Evaluation quantitative des enquêtes MRAC 66

2. BASE DE DONNEES : MODELE CONCEPTUEL 68

2.1. Présentation générale 69

2.2. Spécifications de contenu d'entités et contribution de la collecte d'information 72

2.2.1. L'entité Localité 72

2.2.2. Les entités « Autre Elément Ponctuel, Linéaire ou Zonal » 73

2.2.3. Les entités ethno-linguistiques 73

2.2.4. Les Entités « Aire de Santé » et « Zone de Santé » 75

2.2.5. Les entités « Ressources Alimentaires Classiques » et « Ressources Alimentaires
spécifiques » 75

2.2.6. Les entités « Grand Flux Commercial » et « Centre d'échange » 75

3. CARTE SYNTHETIQUE DE LA NOUVELLE PROVINCE DE LA TSHOPO 77

3.1. Choix des éléments représentés 78

3.2. Résultats de la mise en commun de l'information géographique UCL et RGC et apport de la collecte d'informations de terrain 79

3.2.1. Les localités 80

3.2.2. Les Territoires 81

3.2.3. Les Collectivités 82

3.2.4. Infrastructures routières 82

3.2.5. Infrastructures hospitalières et limites des zones de santé 83

3.2.6. Les autres infrastructures de communication (bacs, gare, aéroports, ports) 84

3.3. Présentation de la carte synthétique 85

PARTIE V : ANALYSES ET DISCUSSIONS 88

1. GESTION DE L'INFORMATION CONGOLAISE 89

1.1. Gestion de BD différentes 89

1.2. Les enquêtes MRAC et interviews 90

1.3. L'intégration spatiale des informations 91

1.4. Les autres producteurs d'informations 92

2. LE PROJET « PROVINCE » ET LE MEMOIRE DANS UN PROCESSUS DE DIAGNOSTIC TERRITORIAL DES NOUVELLES PROVINCES CONGOLAISES 94

3. DISCUSSIONS SUR LE PROJET « PROVINCES » 98

3.1. Modalité du projet 99

3.2. Potentialité du projet 100

PARTIE VI : CONCLUSIONS 102

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 105

TABLE DES ANNEXES 111

Liste des figures

Figure 1 : Chorème du modèle colonial de valorisation de la RDC 5

Figure 2 : Chorème d'un système de communication ankylosé 6

Figure 3 : Carte #1. Organisation administrative de la nouvelle Province de la Tshopo au sein du processus de décentralisation 13

Figure 4 : Schéma organisationnel de gestion du RGC par le PNUD 18

Figure 5 : Les trois dimensions d'un SIG 24

Figure 6 : Etapes d'élaboration d'un modèle de BD 25

Figure 7 : Schéma des étapes de gestion de l'information 38

Figure 8 : Exemple illustratif, mise en forme et sémantique d'un modèle conceptuel de BD 57

Figure 9 : Exemple illustratif, mise en forme et sémantique d'un modèle relationnel de BD 59

Figure 10 : Schéma illustratif du passage du modèle conceptuel de BD au modèle relationnel 60

Figure 11 : Exemple illustratif, mise en forme et sémantique du modèle physique de BD 62

Figure 12 : Modèle conceptuel de la base de données 71

Figure 13: Modèle physique illustratif des relations ethno-linguistiques 73

Figure 14 : Extrait descriptif du modèle conceptuel sur les ressources alimentaires et les flux économiques 76

Figure 15 : Carte #2. La nouvelle Province de la Tshopo, format A0 86

Figure 16 : Carte #3. Echantillon du format original de la carte synthétique de la Tshopo 87

Figure 17 : Place du projet "Provinces" et du mémoire dans la modélisation d'une démarche générique de diagnostic de territoire 95

Liste des tableaux

Tableau 1 : Thématiques de classification de l'information 40

Tableau 2 : Système d'évaluation et de cotation de l'indice de complétude MRAC 45

Tableau 3 : Evaluations et appréciations des critiques de source 46

Tableau 4 : Schéma synoptique des modalités de choix d'une source 49

Tableau 5 : Résultats de l'indice de complétude des rapports d'enquêtes MRAC 67

Tableau 6 : Nombre d'entités par thématique dans le modèle conceptuel de la BD 69

Tableau 7 : Liste des éléments par thématique de la carte synthétique 78

Tableau 8 : Synthèse de la mise à jour et de la fusion des localités RGC et UCL pour la Tshopo 80

Contenu du CD-ROM

1) Cartothèque : celle-ci comprend la carte synthétique et son échantillon, les cartes de travail emportées lors du stage-mémoire et les cartes mentales des aires de santé et zones de santé produites par Médecin Sans Frontière

2) « Kit collecte GPS du PNUD » : Différentes feuilles de routes pour planifier des campagnes GPS selon les attentes du Programme des Nations Unies pour le Développement.

3) Rapports d'enquêtes MRAC : Les rapports des enquêtes de chaque territoire ainsi que ceux de la ville de Kisangani et de la future commune de Yangambi, ces mêmes rapports décontextualisés selon les thématiques abordées par le questionnaire du Musée Royal de l'Afrique Centrale et finalement la méthodologie abordé dans ce mémoire concernant la gestion du choix des sources, l'indice de complétude des enquêtes et ses résultats.

Introduction

Le processus de décentralisation en cours en République Démocratique du Congo tend aux transferts des pouvoirs du niveau central vers le troisième niveau administratif que sont les Districts, en vue de renforcer la bonne gouvernance. La RDC peut compter sur une pléiade de partenaires présents sur son sol pour l'encourager à relever ce défi qui en cache un autre, redonner à l'Etat congolais la force nécessaire de reconstruire un Etat durable, à l'économie stable qui réduit la pauvreté (PAPP., 2008).

Le Musée Royal de l'Afrique Centrale est l'un des partenaires privilégiés de la RDC. En initiant son projet « Provinces », il contribue au soutien d'une politique de bonne gouvernance en proposant aux congolais la mise à jour monographique de leur nouvelle Province. L'élaboration de ces ouvrages implique non seulement d'éplucher le passé des nouvelles Provinces (à l'aide des très nombreuses et très riches archives du Musée) et de mobiliser les forces et les connaissances interdépartementales de cette institution. Elle impose également l'initiation de nouvelles enquêtes de terrain destinées à recueillir les réalités actuelles de ces nouvelles Provinces dans des domaines larges et variés.

La démarche de ce travail s'inscrit à ce niveau en nous permettant de nous confronter à la réalité congolaise en matière d'information, depuis son acquisition à la source jusqu'à sa représentation destinée à cette même source, actrice de base d'un territoire en pleine évolution. Des principes méthodologiques de gestion de choix d'une source et de son appréciation sont à la base des techniques de réconciliations et de mises à jour d'informations géographiques. L'exploitation de celle-ci est organisée au sein d'une base de données (BD) relationnelles gérée par système d'information géographique.

La partie résultats comprend les trois grands volets de ce mémoire, à savoir les résultats de la gestion des informations récoltées, la présentation du modèle conceptuel de BD ; que certaines de ses potentialités déclinées par un produit cartographique de la nouvelle province de la Tshopo. Au-delà de la discussion de ces résultats, une discussion concernant le projet « Provinces est entamé sur ses potentialités en temps que producteur d'information et d'élément constructif d'un diagnostic territoriale des nouvelles Provinces de la RDC.

PARTIE I

Synthèse bibliographique

1. Contexte actuel de la République Démocratique du Congo

Ce premier chapitre décrit le pays mais aussi la région d'étude de ce travail. Il s'intéresse au processus de décentralisation en cours qui redéfinit le statut du District, troisième niveau d'organisation administrative territoriale, derrière la Nation et la Province et devant le Territoire, la Collectivité (Secteur ou Chefferie) et finalement le Groupement1.

1.1. Un pays diversifié

La RDC, étendu sur 2 345 000 km2 (WORLDFACTBOOK., 2009), est le troisième pays le plus vaste d'Afrique, 82 fois plus grand que le pays des « oncles » belges dont la population totale avoisine les 60 000 000 d'habitants (de SAINT MOULIN., 2006).

Situé de part et d'autre de l'équateur, ses pays limitrophes sont l'Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie ; ils partagent avec la RDC quelques 10 730 km de frontières (WORLDFACTBOOK., 2009).

La RDC est un pays diversifié à bien des niveaux : un climat équatorial au centre et tropical de plus en plus marqué vers le sud et vers le nord, une pluviométrie abondante et variable dans le temps et dans l'espace (800-1800 mm) (DGCD., 2002) et une végétation dense et variée caractérisée par la deuxième forêt tropicale du monde qui occupe près du tiers du territoire congolais au Nord (VANCUTSEM et al., 2008) tandis que la savane domine le Sud.

1 Précisons qu'un abus de langage concernant les appellations des différents niveaux administratifs est maintenu tout au long de ce travail. En effet, pour éviter toute confusion entre le Territoire administratif congolais et le territoire comme espace indéfini sur lequel des dynamiques s'exercent, la majuscule sera systématiquement employée pour le premier. Par souci de cohérence et étant souvent associées dans ce travail, les autres appellations d'entités administratives porteront également la majuscules, hormis les localités dont le terme est très souvent employé.

Le relief ne déroge pas à cette diversité avec à l'Est la chaîne montagneuse du rift qui s'aplanit progressivement vers l'Ouest pour former la cuvette centrale du pays bordée de plateaux étagés. Le réseau hydrographique dense du pays est symbolisé par le fleuve Congo, long de 4 700 km et dont l'importance du bassin versant (3,6*106 km2) engendre, au niveau de Brazaville, le deuxième débit le plus important au monde (40 600 m3.s-1) (LARAQUE., 1993, cité par GADEL et al., 1993)

Huart (HUART et al., 2009) décrit la RDC comme un pays magnifique où « regorge les richesses naturelles » symbolisées par sa forêt tropicale et ses ressources minières (cobalt, cuivre, diamant, charbon, etc). Nonobstant ses richesses, la RDC n'en reste pas moins au bas de l'échelle du développement humain selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui la classe au 177ème rang sur 179 pays en 2008 (PNUD., 2009).

En effet, bien que le pays sooit considéré comme le deuxième potentiel au monde de terres cultivables théoriquement capable de nourrir 2 milliards de personnes, à peine 10% de ses terres cultivables sont mises en valeur avec des rendements très médiocres alors que 60 % de la population vit de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. A ce titre, l'agriculture est sans doute le meilleur potentiel de la reconstruction du pays (BELTRADE., 2007).

1.2. Constat territorial : un réseau de communication dépassé

En arrivant en RDC vers 1870, Henry Morton Stanley découvre un pays séparé par les portugais à l'Est et les arabes à l'Ouest opérant la traite des esclaves sur la voie caravanière trans-africaine. S'ensuivit l'unification politique de la colonisation belge qui réorganisa « la mise en valeur » du territoire congolais en une « ceinture utile », basé sur le fleuve Congo et la « voie nationale » reliant la capitale à la région minière du Sud-Est où se sont concentrées les populations. Cet anneau comprend également les régions montagneuses de l'Est et laisse le centre du pays à son propre sort (BRUNEAU et al., 1991).

Figure 1 : Chorème du modèle colonial de valorisation de la RDC
(Source : BRUNEAU et al., 1991)

Ce modèle (figure 1) est à l'heure actuelle encore bien visible et renforcé par les axes ferroviaires et routiers tournés vers les pays frontaliers sur le schéma ancien de la voie trans-africaine. Le réseau de communication basé à l'époque coloniale sur les voies de navigation reliée par le chemin de fer et un réseau « secondaire » routier en fait un réseau segmenté.

Ce schéma n'a pas évolué depuis l'indépendance, occasionnant inexorablement le délabrement des infrastructures par l'absence totale d'entretien obligatoire qu'elles imposent. Le réseau aérien qui s'est développé dessert principalement le Sud-Ouest, version aérienne de la « route nationale » qui, avec les autres moyens de communication défectueux, maintient stagnante la zone centrale du pays, prive le pays d'une centralité forte et l'expose à des tensions centrifuges (POURTIER., 2008., BRUNEAU et al., 1991).

Les nombreuses ruptures engendrées par ce système de communication segmenté et fragile à maintenir (figure 2) contribuent, avec le manque de moyens investis, à diviser le pays en archipels, à l'écarteler jusqu'à paralyser les dynamiques intra-nationales de transports, poussant davantage les échanges vers l'extérieur mieux desservi. (BRUNEAU et al., 1991). Quant aux acteurs économiques et populations des régions enclavées dont le potentiel productif est asphyxié (POURTIER., 2008), ils attendent d'être à nouveau reliés au monde extérieur pour se réinsérer dans l'économie nationale.

Figure 2 : Chorème d'un système de communication ankylosé(Source : BRUNEAU et al, 1991)Bref historique politique

1.3. Bref historique politique

Le Congo belge acquit son indépendance le 30 juin 1960 pour devenir la République du Congo. Très vite, elle vit les différentes forces en présence revendiquer le pouvoir national. L'unification du pays par le général Mobutu Sese Seko lui donna le pouvoir de manière durable en 1965 avec l'instauration de la République Démocratique du Congo.

Le pays devint ensuite le Zaïre en 1971 au cours de la zaïrianisation, un processus d'authenticité, de nationalisme extrême. La première guerre du Congo (1996-1997) a vu le régime de Mobutu renversé par Laurent Désiré Kabila qui réinstaura la République Démocratique du Congo (NDAYWEL., 1998).

S'ensuivit la seconde guerre du Congo avec, en 2001, l'assassinat du président. Immédiatement remplacé par son fils Joseph Kabila, le conflit se termina officiellement en 2002 par la mise en place le 30 juin 2003 d'un gouvernement de transition, ou gouvernement « 1+4 », composé de Joseph Kabila à sa tête et de quatre vice-présidents représentant les quatre forces politiques en vigueur (JO RDC., 2003., art 80).

Ces nouvelles institutions furent notamment chargées de consolider l'unité nationale et de garantir la neutralité et l'impartialité dans l'organisation d'élections libres démocratiques et transparentes (JO RDC., art 155). Celles-ci furent organisées le 30 juillet 2006 et virent l'élection de Joseph Kabila et l'avènement de la 3ème République (SEBAHARA., 2006).

Lors de son discours d'investiture, le nouveau président fit pour la première fois mention du programme dit des « 5 chantiers » destinés à reconstruire le pays à travers les infrastructures, la santé et l'éducation, l'eau et l'électricité, l'emploi et le logement.

En adoptant sa Constitution par le référendum du 18 et 19 décembre 2005, le Peuple congolais s'est engagé résolument dans la voie de la démocratie.2

1.4. La décentralisation : vecteur de bonne gouvernance et de développement humain

La décentralisation, au sens général, est un processus qui engage un transfert de pouvoir d'un niveau central vers un niveau local. Ce processus doit impérativement s'accompagner d'une déconcentration de nature administrative, qui organise la répartition sur le territoire des organes représentant l'Etat ou prestant des services en son nom (LIEGEOIS., 2008).

Les années de gestion désastreuse du pays, malmené par des tensions et conflits incessants auront eu raison des capacités d'organisation du pouvoir régional et provincial pour assurer pleinement leur rôle envers la population. La décentralisation congolaise peut dans ce sens être redéfinie en une reconstruction par le bas des fonctions étatiques (LIEGEOIS., 2008). Mais le processus de décentralisation peut fournir les opportunités d'une nouvelle approche du développement rural (ENGEL., 1997), du développement humain. L'approche d'analyse de la taille de ces opportunités peut être faite à trois niveaux :

- le niveau micro ou de la communauté, celle-ci devant être l'initiatrice et la propriétaire de projets de développement,

2 Assemblée Nationale et Sénat. Exposé des motifs de la loi N° 06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.

- le niveau méso ou du gouvernement local, celui-ci se devant d'impliquer les communautés dans des perspectives d'avenir régionales en leur allouant les ressources nécessaires,

- le niveau macro ou des politiques institutionnelles, celles-ci étant les garantes du soutien et du renforcement des gouvernements régionaux.

L'harmonie des relations entre les différents niveaux doit permettre des processus d'autodéveloppement des entités territoriales, pour que la « reconstruction par le bas » puisse être à l'initiative des acteurs concernés localement et soutenue par un Etat juste. Dans cette optique, la décentralisation peut être le contrepoids nécessaire au fléchissement de cette harmonie en permettant la construction d'une barrière instaurant une sorte de division et de séparation des pouvoirs, garante d'une protection contre les agissements autoritaires des gouvernements (YAMBAYAMBA., 2005).

La reconstruction du pays passe indéniablement par la réhabilitation d'un état souverain et c'est à cet effet que 358,3 millions US $ sont alloués par le PNUD dans le domaine de la gouvernance démocratique, soit 56.4 % des ressources financières du Plan d'Action du Programme Pays entre le Gouvernement de la RDC et le PNUD pour la période 2008-2012 (PAPP., 2008). La bonne gouvernance est considérée comme étant « la pierre angulaire

du programme » devant favoriser « la construction d'un Etat fort et prospère quigarantit un développement durable et une économie stable capable de réduire la pauvreté », tel est décrit l'un des piliers du PPAP.

1.5. Décentralisation en RDC : nouveau découpage

La République Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique. Ces provinces sont : Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï, Kasaï Oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa.(CONSTITION RDC., 2006., art 2).

Cette redistribution des rôles n'est pas en réalité un nouveau découpage mais l'élévation des Districts en Provinces dont les délimitations spatiales sont à peine modifiées (POURTIER., 2008). Le processus de décentralisation n'est pas nouveau en RDC, le découpage élaboré en 1962-1963 subdivisait en 21 « provincettes »3 (sur les bases des limites de Districts) les six Provinces héritées du Congo belge.

Basée sur des critères démographiques et économiques « de bonne conscience », cette réforme permit en réalité d'accorder l'autonomie revendiquée (par au moins les deux tiers des députés provinciaux et nationaux) de plusieurs régions. Mais très vite se révéla l'incapacité qu'il y a à gérer rationnellement, dans un Etat moderne, la conscience tribale, théoriquement homogène. Le pouvoir central était alors considéré comme faible (NDAYWEL., 1998).

Le coup d'état du général Mobutu en 1965 réinstaura un découpage administratif proche du découpage colonial (scission du Kasaï en Kasaï occidental et Kasaï oriental) puis en 1988 le Kivu était subdivisé en trois Provinces (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema) toujours sur base des Districts (NDAYWEL., 1998). Cet agencement spatial du territoire n'a pas évolué jusqu'à nos jours.

1.6. Décentralisation et aménagement du territoire

L'aménagement du territoire peut faire l'objet d'autant d'approches que de disciplines mobilisées. Cette discipline multiforme regroupe un ensemble d'actions concertées visant à disposer avec ordre les habitants, les activités, les constructions, les équipements et les moyens de communication sur l'étendue d'un territoire. A cet égard, la définition des territoires de l'aménagement mêle donc des enjeux institutionnels (politiques) à des objectifs économiques et sociaux (MANESSE., 1998)

La décentralisation du territoire national congolais serait donc une source de bonne
gouvernance, censée redonner aux Institutions la force nécessaire de reconstruire un Etat
durable, à l'économie stable qui réduit la pauvreté (PAPP., 2008). Mais derrière cette

3 Comme les appelaient les détracteurs de cette réforme.

vision s'inscrit la nécessité d'un nouvel aménagement du territoire qui conditionnera la réussite de la décentralisation congolaise (POURTIER., 2008).

La constitution historique des archipels congolais (BRUNEAU et al., 1991) sont désormais à la base d'un nouveau maillage territorial au travers des villes qui peuvent s'affirmer et devenir les pivots d'un espace reconnectant les campagnes agricoles somnolentes aux centres urbains, et ainsi réduire les inégalités spatiales en termes économiques et sociaux (POURTIER., 2008 ; WEBER., 2009)

L'aménagement du réseau de transports et particulièrement le réseau routier, mérite une grande attention au vu de ses multiples contributions au profit du développement (BUKOME et al., 2002). Le chemin de fer, les potentialités hydrographiques de navigation, mais aussi l'aménagement des campagnes et d'autres sont autant d'éléments que l'aménagement du territoire congolais se doit de valoriser (POURTIER., 2008).

Toutes les échelles spatiales sont donc concernées car la reconstruction du pays ne peut se limiter à des grands chantiers nationaux (POURTIER., 2008). L'aménagement pensé et durable est politique, planifié, inscrit dans des textes de lois et la décentralisation en cours doit être le catalyseur positif d'un renouveau de l'espace congolais (WEBER., 2009).

1.7. Zone d'étude : la nouvelle Province de la Tshopo

La description présentée ci-dessous est en grande partie issue du document de travail du Projet Relance de l'Agriculture en Province Orientale (PRAPO) fourni par l'équipe « Tshopo » du Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Communautaires (PAIDECO) de la Coopération Technique Belge (CTB). Nous nous limiterons ici à une présentation succincte de cette nouvelle Province étant donnée que la partie IV de ce travail y sera largement consacrée au travers d'une production cartographique synthétique.

Outre la redéfinition des Districts en Provinces, la décentralisation réajuste également le statut des chefs-lieux de Territoire qui porteront le titre de Commune ainsi que toute localité ayant une population d'au moins 20 000 habitants à laquelle un décret du Premier ministre aura conféré le statut de commune. La commune sera alors subdivisée en quartiers et/ou en Groupements incorporés (JO RDC., 2008., art 46). Les localités concernés par

cette loi sont donc les chefs-lieux de Territoire, ainsi que les localités de Bandu, Lokutu, Lotokila, Yangambi et Mosite4 localisées à la figure 3.

La future Province de la Tshopo, actuellement l'un des quatre Districts (avec l'Ituri, le Bas-Uélé et le Haut-Uélé) de la Province Orientale, est étendue sur 193 843 km2 et compte environ 1 000 000 habitants (de SAINT MOULIN., 2006). La Tshopo est traversée de part en part par le fleuve Congo et ne fait pas partie de la « ceinture utile » coloniale même si Stanleyville (Kisangani), chef-lieu de la Province Orientale, y fut construite par les colonisateurs mais en demeurant un avant-poste isolé à la courbure du fleuve (BRUNEAU et al., 1991).

La Nouvelle Province de la Tshopo est constituée de la ville de Kisangani (environ 700 000 habitants) et de sept territoires (Yahuma, Bafwasende, Ubundu, Opala, Isangi, Banalia et Basoko), elle est découpée en 42 secteurs et 16 chefferies5. Selon la Commission Electorale Indépendante (CEI) le nombre de Groupements (la plus petite entité territoriale officielle) est de 277 et le nombre de localités, dépassant 3500, n'est pas connu officiellement.

Posée sur la ligne de l'équateur, la Tshopo se situe dans les plaines de la cuvette centrale dont l'altitude moyenne est de 400 mètres. Son climat est de type Af selon la classification de Köppen, c'est-à-dire un climat tropical chaud et humide sans saison sèche. La forêt primaire y est encore bien présente et les zones inondables nombreuses.

L'agriculture dans la Tshopo est de type de subsistance, elle comprend essentiellement la culture de manioc, de riz, de maïs et de banane plantain alors que la culture des légumineuses (arachides, niébé, soja, haricot,..) reste secondaire et localisée. L'élevage est traditionnel et aucune production animale conséquente n'est présente.

Les anciennes productions industrielles (palmier à huile, hévéa, canne à sucre, café et
cacao) ont été abandonnées et la production actuelle est entièrement assurée par les

4 Source : Commission Electorale Indépendante (CEI), document de travail.

5 Ces deux appellations étant généralement rassemblées sous le terme officiel erroné de « collectivités » qui,

en l'absence d'un terme unificateur, sera largement utilisé dans le présent travail.

paysans selon un mode d'exploitation traditionnel. Seule subsiste la fabrication de l'huile de palme à Lokutu par l'entreprise PHC (Plantation Huilerie du Congo) sur les bords du fleuve Congo.

La carte ci-dessous propose une première illustration de la Tshopo. Très sommaire, cette illustration indique sa position au sein des nouvelles entités décentralisées avec les nouvelles Communes que constituent les chefs-lieux de Territoires. Elle met en évidence la réalité segmentée du réseau de communication. Tournées vers l'Est, les seules routes acceptables laissent à l'Ouest un réseau hydrographique avec le fleuve Congo et ses principaux affluents comme voie de transport des biens et des personnes.

Figure 3 : Carte #1. Organisation administrative de la nouvelle Province de la Tshopo au sein du processus de décentralisation

2. De l'information à sa gestion

Dans le cadre du développement durable, chacun est un utilisateur et un fournisseur d'informations, au sens large. (...). Le besoin d'informations se fait sentir à tous les niveaux, du niveau national et international chez les principaux décideurs au niveau local et à celui de l'individu. Pour veiller à ce que les décisions soient de plus en plus fondées sur des informations correctes, il y a lieu d'appliquer les deux éléments ci-après du programme : a) Elimination du fossé qui existe en matière d'information; b) Amélioration de l'accès à l'information. (AGENDA 21., 1992., î40.1)

2.1. Définitions et théories

Une information est élément de connaissance susceptible d'être représenté à l'aide de conventions pour être conservé, traité ou communiqué. Cet élément de connaissance est obligatoirement issu d'une source qui en est l'origine (CNRTL., 2009). Dans cet exercice, trois types d'information sont distingués, en voici les définitions.

- L'information géographique (IG): ensemble reliant une information de type sémantique (relative à un objet ou à un phénomène du monde terrestre) et une information de type géométrique liée à la localisation de cet objet ou de ce phénomène. C'est donc la représentation d'un objet ou d'un phénomène géographique localisé dans l'espace [CONDOM., 2006].

- L'information documentaire (ID): information qui a le caractère, l'intérêt de ce qui apporte un renseignement ; pièce écrite ou numérique, servant d'information ou de preuve ; témoignage pris sur le vif concernant la vie sociale [CNRTL., 2009].

- L'information statistique (IS): étude méthodique des faits économiques et sociaux par des classements, des inventaires chiffrés, des recensements, etc [CNRTL., 2009].

Peu importe la discipline, les sources doivent être pensées mais ce sont les procédures, les modes d'enquête qui sont également mis en question à tel point qu'une source en soit n'existe pas avant l'interrogation du chercheur (FABRE., 1986)

La science de l'information, étroitement liée sinon redéfinie à la science de la communication, s'intéresse à l'information et aux activités dont elle est le centre : compréhension et explication de sa nature, de ses propriétés, ses conditions de production, de transformation et de distribution, de restitution et de conservation à l'intention de ses utilisateurs (FONDIN., 2006).

Derrière toutes ces caractéristiques de l'information se trouve un mode d'analyse de cette dernière. La critique des sources ne signifie pas nécessairement en estimer la valeur mais bien de se poser les bonnes questions qui permettront d'appuyer ou d'infirmer la première approche, la première idée que l'on se fait sur un document (HISTORIA., 2009).

Ces questions portent autant sur les intérêts dans la recherche (que veut-on que cette source nous livre ?), sur la description et la compréhension de la source (type de source, auteur, cohérence de contenu, etc.), sur la remise en question de la source (confiance, destinataire premier, contexte d'élaboration, etc.) que sur l'évaluation (exhaustivité de l'information, sa vérification, sa comparaison, sa complétude avec d'autres informations, etc.) (HISTORIA., 2009).

2.2. Constat de l'information en RDC

L'information en RDC n'est ni valorisée ni enrichie. La plupart des bibliothèques et des centres de formation/recherche ont été pillés et n'ont pas pu être reconstitués, faute de subventions. Il en résulte une sous-information des organismes non gouvernementaux de développement (ONGD) congolais qui réinventent chaque fois tout le processus sans même avoir conscience de la documentation professionnelle existante. Alors que les cybercafés voient le jour dans les villes congolaises, leur accessibilité (prix élevé d'environ 1$/h) et leur performance modeste ne permettent pas aux « chercheurs d'informations » de facilement la trouver (VANDERHUSLST., 2003).

Au niveau national, l'office des statistiques a pour but de produire et de coordonner l'information officielle mais le manque de moyen des institutions congolaises empêche la production d'une information de qualité. Ainsi par exemple, le dernier recensement de la population date de 1984 et les statistiques officielles actuelles sont des estimations.

Le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP., 2006) est un document officiel, une feuille de route pour la reconstruction de l'Etat congolais. Après un diagnostic de la pauvreté en RDC, il détaille la stratégie de réduction de celle-ci au travers des 5 piliers (gouvernance, économie, services sociaux, lutte VIH/SIDA, dynamique communautaire). Le renforcement de la qualité des statistiques est une clé de la bonne gouvernance comme l'explique l'extrait suivant.

En vue de fournir des informations qualitatives et quantitatives sur la pauvreté pour chaque entité, un certain nombre d'actions d'envergure nationale touchant les domaines démographiques, économiques, sociaux, sanitaires, environnementaux et écologiques sont envisagées : (i) préparation du second recensement de la population; (ii) réalisation du Recensement Général de la Population et de l'Habitat tous les dix ans; (iii) réalisation de manière régulière des enquêtes du type Enquête Démographique et de Santé et (iv) réalisation d'un recensement agricole.

La Commission Electorale Indépendante (CEI) est l'organisme qui fut chargé d'organiser concrètement les élections de 2006. Pour ce faire, elle a déployé à travers tout le pays un vaste réseau d'enrôlement des électeurs (CEI., 2009). Ce déploiement a permis dans un sens de produire diverses statistiques démographiques et administratives concernant le recensement des localités au sein de leurs différentes entités administratives (Groupement < Collectivités < Territoire < District < Province).

2.3. Partenaires de l'information congolaise.

Le manque ou l'absence d'informations géographiques a incité les Organismes présents sur le sol congolais à les produire eux-mêmes, ce qui a conduit à une multiplication de l'information. Le SPIAF (Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestier, le CICR (Centre International de la Croix Rouge), ACF (Action Contre la Faim), Oxfam, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l'OFAC (Observatoire Forestier d'Afrique Centrale) sont autant d'organisations dont les actions varient, nécessitant de l'IG spécifiques et différentes.

La compatibilité entre ces IG n'est souvent pas assurée, d'où la nécessité d'harmoniser
l'information produite au sein d'une plate-forme de travail évolutive appelée le Référentiel

Géographique Commun (RGC) dans un esprit de partage et de diffusion de l'information géographique (www.rgc.cd).

2.3.1. Programme des Nation Unies pour le Développement

Le RGC a d'abord été mis en place par le United Nations Joint Logistics Centre (UNJLC) dans le but de rassembler les IG de divers organismes. Depuis mi 2007, le PNUD a repris la gestion (figure 4) du RGC en attendant le relais des autorités congolaises qui, en l'absence de moyens logistiques et humains n'est pas en mesure de le prendre en charge.

Le RGC ainsi constitué permet à chacun de disposer d'une information cartographique compatible et comparable mais il ne garantit ni l'exhaustivité, ni la précision, les acteurs concernés n'étant pas pour la plupart des producteurs officiels d'information géographique. Le RGC permet cependant d'éviter la dispersion de l'information et la redondance des actions (BLAES., 2009).

Figure 4 : Schéma organisationnel de gestion du RGC par le PNUD

2.3.2. L'unité UCL-Géomatics

Sur base d'acquis scientifiques dans le domaine de la télédétection (VANCUTSEM et al, 2008) et des SIG (Système d'Information Géographique), l'unité d'Environnemétrie Géomatique (ENGE) a publié en 2006 trois cartes aux échelles 1:2 000 000 et 1:3 000 000 qui ont été remises officiellement au gouvernement congolais dans le but d'appuyer les politiques nationales dans de multiples domaines. Il s'agit d'une carte générale comprenant les informations géographiques de base (villes, routes, infrastructure,...), une carte détaillée des classes d'occupation du sol et une carte des sites du Patrimoine Mondial et aires protégées représentant les parcs et réserves de la RDC.

En outre, la collaboration entre l'unité ENGE-UCL, l'université de Gand et l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) dans le cadre du projet Système de Gestion d'Information pour les Aires Protégées (SYGIAP) a permis de produire une série de cartes au 1: 200 000 couvrant les sites du patrimoine mondial de la RDC (UCL-ENGE., 2009).

2.3.3. L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO)

Le projet Africover était une initiative de la FAO destiné à fournir des informations fiables sur lesquelles les politiques agricoles, les programmes et l'assistance technique aux pays africains pourraient être fondés.

Ce projet qui était une réponse au besoin de standardisation et de développement (Agenda 21) d'une approche intégrée commune pour tous les aspects de l'occupation du sol à travers le monde,avait pour objectif principal la mise en place d'une définition de classification de référence6.

La FAO participant à ce projet a délivré un produit (à 30 mètres de résolution spatiale)
basé sur l'interprétation visuelle d'images satellites Landsat par des experts. Ce produit,

6 www.fao.org

bien que présentant un bon niveau de détails, soufre de quelques contradictions dues à l'hétérogénéité de l'acquisition des données et de l'interprétation d'une image à l'autre (VANCUTSEM et al., 2008).

Néanmoins, le niveau de détails de cette classification ainsi que la fine résolution spatiale en font un outil de choix pour la représentation et l'analyse territoriale à l'échelle de la nouvelle Province de la Tshopo.

2.3.4. Le Musée Royal de l'Afrique Centrale

Le Musée Royal de l'Afrique Centrale (MRAC) fut créé dans la commune bruxelloise de Tervuren en 1897 sous l'impulsion du roi Léopold II à l'occasion de l'exposition universelle.

Actuellement, le musée est l'un des dix établissements scientifiques fédéraux belges qui a pour tâches de conserver et de gérer une impressionnante collection (seulement 1% des oeuvres sont exposées) et de mener des recherches scientifiques dans un esprit de diffusion des connaissances vers le grand public. Le MRAC est le soutien de la politique belge vis-à-vis de l'Afrique en se consacrant au développement durable en collaboration plus étroite avec des institutions africaines (MRAC., 2009)

a) Le projet « Provinces »

Le projet « Provinces », lancé en 2007, a pour but de créer des monographies sur les 26 nouvelles Provinces du Congo. Visant à actualiser les connaissances sur la RDC, ce projet poursuit les objectifs suivants :

- contribuer à une politique provinciale efficace et adaptée aux réalités du terrain, dans le contexte de la structure étatique décentralisée de la RDC, et en faveur de la population,

- renforcer la base documentaire du MRAC et des instituts partenaires en RDC afin de soutenir le développement et la bonne gouvernance de la Province, par la mise à disposition des données actualisées aux autorités provinciales.

Ce projet s'inscrit donc bien au niveau méso du gouvernement local mais également au niveau micro des communautés locales étant donné que les monographies ont pour ambition d'être un support d'étude d'une nouvelle Province donnée pour les élèves, les enseignants, la population locale, ainsi que pour les représentants politiques. (MRAC., 2007)

b) Mise en place du projet « Provinces »

La méthode d'élaboration de chaque monographie est la suivante : du coté belge, le MRAC rassemble toutes les informations pertinentes (économiques, ethnographiques, environnementales, etc.) concernant la nouvelle Province étudiée.

Du coté congolais, un coordinateur par nouvelle Province est choisi pour initier les enquêtes de terrain par territoire. Celles-ci se déroulent en deux temps, une première enquête proprement dite et une enquête complémentaire destinée à combler les lacunes de la première. Un ordinateur portable, une carte MRAC, deux récepteurs GPS et des archives MRAC constituent les outils de base de chaque délégué.

Ce coordinateur est encadré par les experts du projet au niveau du MRAC et possède toute liberté quant au choix des enquêteurs de terrain ; la plupart du temps, un enquêteur par territoire même si ceux-ci sont, dans le cas de la Tshopo, d'une surface comparable à la Belgique.

Le coordinateur de l'enquête de terrain à la tâche de rassembler et de synthétiser les enquêtes au sein d'une première version de la monographie qui est finalisée au MRAC en sa présence ou celle d'un de ses collaborateurs avec notamment les archives du musée. D'autre part, le délégué est invité dans les différentes sections du musée, notamment à la section de Cartographie et de Photo-interprétation au département de Géologie et Minéralogie, afin d'actualiser les données cartographiques du musée sur sa Province.

Pour des raisons d'ordre pratique et par souci logistique et financier, le projet « Provinces » a été divisé en 3 phases successives d'une année chacune. La première phase est en cours de finalisation et concerne les 10 nouvelles Provinces du groupe 1 : la Tshopo, du Sankuru, du Kwilu, du Kwango, du Haut Uélé, du Kasaï, du Tanganyika, du Haut Katanga, du Maniema et de l'Equateur.

Les délégués de cinq d'entre elles ont déjà effectué leurs séjours au MRAC. La deuxième phase (10 Provinces du groupe 2) vient initier en juin 2009 la période de recherche sur le terrain. La visite des délégués au MRAC est prévue pour 2010. Ensuite viendront les 6 Provinces du groupe 3, en 2011 (7).

Dans le cas de notre région d'étude, la nouvelle Province de la Tshopo, le délégué responsable synthétise actuellement les enquêtes de terrain et son arrivée au MRAC est normalement prévue pour octobre.

Un premier lot de monographies finalisées est attendu pour l'horizon 2012. c) La place de l'étudiant chercheur dans le projet « Provinces »

Le mémoire-action est une première expérience « de terrain » qui doit être méthodologiquement bien préparée par l'étudiant-chercheur, futur agent de développement. Réfléchir sur soi-même (réflexivité) et s'observer soi-même (auto-observation) doivent être à la base de la réflexion du chercheur sur ses pratiques et ses méthodes, indispensables pour mener à bien sa recherche (DE LEENER., 2004).

Il n'existe pas de recherche neutre et c'est dans ce sens que l'étudiant doit toujours se remettre en question, se poser les « bonnes » questions de « comment » fais-je cela et « pourquoi » fais-je cela ainsi ? Cette démarche permet notamment une plus grande rigueur dans le travail de terrain en obligeant l'étudiant à continuellement se remettre en question (DE LEENER., 2004).

Le zonage à dire d'acteur (ZADA) est une méthode de cartographie participative qui impose cette remise en question vu l'interaction très forte qu'elle suscite avec les « locaux ». En effet, le ZADA consiste à organiser les connaissances disponibles pour caractériser la diversité et la dynamique spatiale, de les traduire en une nouvelle représentation cartographique (CARON., 2001). Une technique possible est de retenir un support cartographique comme base de dialogue et de représentation des connaissances, ce

7 Entretien au MRAC

qui permet aux enquêtés de s'exprimer en faisant référence à des lieux précis, à des objets matériels, à des limites physiques (CARON et al., 2005).

3. Outils de l'aménagement du territoire

Le développement harmonieux des évolutions d'un espace nécessite la synergie d'acteurs et de moyens différents. Parmi ceux-ci, les systèmes d'information géographique, alimentés par leur base de données, permettent une foule de manipulation de l'IG, dont la production cartographique. Celle-ci est un support de choix dans l'élaboration de diagnostics territoriaux, prémisse obligatoire à toute conception de projet, d'aménagement du territoire.

3.1. Le système d'information géographique

L'expression système d'information géographique (SIG) est maintenant utilisée de manière générique pour qualifier n'importe quelle capacité informatique de manipulation de données géographiques (BERNHARDSEN., 2002). Un SIG comprend non seulement des outils informatiques (hardware et software), mais aussi un schéma conceptuel utilisé pour alimenter des cartes et créer des produits cartographiques.

Plus spécifiquement, les fonctions hardware et software d'un SIG appartiennent à trois dimensions (figure 5) : geodatabase avec l'acquisition et la vérification, la compilation, le stockage, la mise à jour et le changement, la gestion et l'échange ; la dimension géovisualisation avec la manipulation, l'extraction et la représentation ; et le géotraitement avec l'analyse et la combinaison. Toutes ces opérations sont effectuées par le SIG sur les données géographiques qui composent la base de données (BERNHARDSEN., 2002).

Figure 5 : Les trois dimensions d'un SIG
(Source : PERRIER BRUSLE., 2009)

Les données géographiques vectorielles, en opposition au format « raster »8, sont des données représentées soit par des points, des segments ou des polygones et qui possèdent toujours une double caractéristique.

D'une part la donnée est géoréférencée, c'est-à-dire liée à une position spécifique sur la surface terrestre à travers un système de coordonnées comme par exemple le système longitude latitude, (exprimé en degrés, minutes et secondes) et qui se base sur la latitude 0 de l'équateur et le méridien 0 de Greenwich, situé en Angleterre. Les attributs sont la seconde caractéristique d'une donnée géographique, ce sont des informations descriptives ou sémantiques qui qualifient la donnée.

3.2. La base de données

Une base de données (BD) est une collection de données reliées, les données étant des faits enregistrables ayant une signification commune. Comme mentionné supra, elle est indissociable de la définition d'un SIG et, de même que ce dernier, une BD représente des aspects du monde réel appelés microcosmes dont sont abstraites les données par

8 Mode de représentation et de stockage des données spatiales par une matrice régulière de cellules ou pixels couvrant un espace déterminé (CONDOM, 2006)

l'entremise d'un modèle de données, un ensemble de concepts décrivant la structure de la BD (ELMASRI et al., 2004).

L'élaboration en 4 étapes d'un modèle de données de BD descriptif de la réalité est présentée ci-dessous (figure 6). Tout d'abord, un premier modèle conceptuel analyse la réalité géographique de la région d'étude, ensuite, le modèle logique ou relationnel dans notre cas, propose d'apporter une solution plus formelle au modèle conceptuel avant finalement, sa mise en application au travers du modèle physique qui contient les données proprement dites. Celles-ci peuvent alors être gérées de multiples façons via un logiciel particulier, un système de gestion de base de données (PERRIER BRUSLE., 2009).

Figure 6 : Etapes d'élaboration d'un modèle de BD
(Source : PERRIER BRUSLE., 2009)

La base de données relationnelles (BDR) tient une place prépondérante depuis sa mise sur le marché en 1970 et est à l'heure actuelle la méthode la plus courante pour organiser et accéder à des ensembles de données (AUDIBERT., 2009).

Son succès tient de sa simplicité qui organise l'information en blocs cohérents liés par des relations claires et par sa flexibilité de manipulation (PERRIER BRUSLE., 2009). Cette dernière est permise par un système de gestion de bases de données (SGBD) qui est un programme permettant à l'utilisateur d'interagir avec la BD.

3.3. La représentation cartographique

Les cartes sont réduites et montrent seulement une part de la multitude des caractéristiques humaines et naturelles. Lorsqu'on réalise une carte, nous dépouillons des détails sélectionnés et aplatissons la surface de la terre, montrant ce que nous ne pouvons voir autrement (KRYGIER et al., 2005).

La réalisation d'une carte est tributaire de différents éléments : les destinataires de la carte (la communication que la carte leur apporte), les données cartographiables (existantes ou non, accessibles ou non), des outils de conception (dont le choix influence le rendu) et la conception elle-même (qui dépend des éléments précités, du support de la représentation, de la symbologie et des couleurs utilisées) (KRYGIER et al., 2005).

La densité informationnelle est un paramètre délicat mais important à gérer car finement dosé, il encourage le destinataire de la représentation spatiale à accrocher le support, à y maintenir son attention. La capacité du destinataire à assimiler de l'information étant limitée, une représentation trop chargée produira un engorgement et le lecteur décrochera. A contrario, une représentation trop faible est susceptible de le désintéresser. (MAUREL., 2001)

Une représentation spatiale est toujours soumise à un degré d'acceptabilité par les utilisateurs (MAUREL., 2001) que ce soit au niveau de la légitimité du concepteur dont la carte produite sera d'autant mieux acceptée qu'elle aura fait l'objet d'une consultation collective des populations locales ou que ce soit au niveau des enjeux (ou les déséquilibres relevés) qui peuvent être d'importances non négligeables quand la représentation aborde des sujets délicats comme par exemple le découpage ethnologique d'une région soumise à de vives tensions de nature foncière.

3.4. Le diagnostic territorial

Le territoire est un espace qui donne du sens, une construction sociale qui résulte des
interactions entre les acteurs et les activités et qui peut s'analyser en tant que réseau de

relations. C'est aussi un cadre, un contexte, un environnement au sein duquel s'inscrivent ces relations, c'est le support des ressources (LARDON., 2001).

Le diagnostic territorial est un processus de mise en lumière des synergies et des déséquilibres spatiaux porteurs d'enjeux économiques, sociaux et politiques importants et souvent indissociables (ROCHE et al., 2007) caractérisant ce système de réseau de relations.

La mise en avant de ses dynamiques est une étape délicate et porteuse d'enjeux, obligatoire avant toute conception de projet ou de mise en place d'un mécanisme de décision. Le diagnostic territorial constitue un support de réflexion sur les actions à engager sur un territoire.

Sa conception doit être le fruit, entre experts et locaux, d'une collaboration soutenue où l'appui cartographique joue un rôle important (LARDON., 2001). La mobilisation, la consultation et la production d'une pléiade de documents sont également nécessaires à cet exercice délicat où les documents statiques doivent impérativement être accompagnés des plateformes dynamiques... (ROCHE et al., 2007).

PARTIE II

Objectifs

Partie II : Objectifs

Le but de ce travail est de structurer l'ensemble des données cartographiques et non cartographiques disponibles sur un territoire et relevant de disciplines variées pour les rendre compatibles et les articuler autant que possible ; capitaliser les connaissances de manière pluridisciplinaire et les représenter de manière intégrée dans la perspective d'analyse territoriale.

Cet objectif général induit différents objectifs spécifiques.

Le premier consiste à rassembler et qualifier les données disponibles collectées à partir de sources de nature et de qualité très variées. La critique des sources, leur qualification et leur fiabilité constituent l'étape primaire d'analyse des données. Ensuite, la sélection de procédures et la mise en oeuvre de prétraitement rendent cohérente la mise en conformité des données afin d'assurer leurs compatibilités dans la perspective de leur intégration dans une base de données.

La conception et la réalisation d'une base de données combinant des éléments spatiaux et non spatiaux très variés constituent un objectif clé de ce travail. La réussite d'une telle démarche dépend de choix stratégiques concernant la structure d'organisation. Les différents types d'ancrages spatiaux pertinents revêtent dans ces choix une importance particulière pour la mise en forme de la base de données. En effet, les possibilités de traitement des données et leurs représentations sont conditionnées par la qualité conceptuelle de la base de données.

L'exploitation de cette base de données a pour objectif spécifique de produire un type de document de synthèse cartographique décrivant différentes dimensions de la réalité territoriales. Ce produit illustre le potentiel de représentation d'une telle base de données, prémisse indispensable pour l'étude du contexte territorial à la base d'une réflexion en aménagement du territoire.

Enfin, une analyse critique de notre expérience acquise dans le cadre du projet « Provinces », établi comme support d'aide au développement de la République Démocratique du Congo, tente de repositionner l'impact potentiel de ce type de démarche dans le contexte de la coopération au développement.

PARTIE III

Principes méthodologiques

Ce chapitre aborde les différents principes méthodologiques mis en oeuvre dans ce travail. Le premier volet est consacré à l'information collectée ainsi qu'aux modalités d'acquisition de celle-ci. D'autre part, les diverses sources d'information sont catégorisées. La seconde partie décrit la complémentarité de l'information géographique issue du RGC et de l'UCL.

La gestion de l'information, objet de la troisième partie de ce chapitre, traite de la gestion du choix des sources d'information grâce à une méthode de qualification. La quatrième partie est quant à elle consacrée aux différentes étapes d'élaboration de la BD qui permet de relier entre elles les informations récoltées.

1. La récolte de l'information

Cette première section est consacrée à la récolte de l'information préalablement déclinée en trois types et définie ensuite en quatre types de sources. Les questionnaires d'enquêtes du Musée Royal d'Afrique Central sont ensuite expliqués, ainsi que l'information géographique UCL et RGC. Finalement, les modalités d'acquisition de l'information lors du stage mémoire à Kisangani sont détaillées.

1.1. Les types de sources d'information

Quatre types de sources ont été mises en évidence pour permettre de classer les diverses origines de l'information récoltée. Les définitions de ces quatre types de sources sont les suivantes.

- La source institutionnelle : établie de manière officielle ou légale, ce sont tous les ministères, les divisions provinciales, bureaux administratifs, etc.

- La source autorité : est entendue comme autorité toute personne-ressource ou tout organisme privé, national ou international, possédant une maîtrise et une connaissance reconnue dans un domaine précis. Ce sont, par exemple, les professeurs d'université, le PNUD, la CEI, la FAO, etc.

- La source locale : l'information provient d'enquêtes, d'interviews ou de rapports d'une personne-ressource originaire du milieu étudié ou en possédant une grande connaissance.

- La source disponible : rassemble en son sein toutes les autres sources qui ne sont ni locales, ni institutionnelles ou non issues d'autorités. Ce type de source comprend aussi toutes les informations pour lesquelles la source n'est pas connue ou est supposée. On y retrouve, par exemple, nos enquêtes de terrain, des sites internet, des confidences, etc.

Ces types de sources vont permettre la mise en place d'un système de décision permettant le choix privilégié d'une source parmi plusieurs qui relayent la même information.

Il semblerait qu'une source institutionnelle congolaise puisse être considérée comme locale, de même que certaines sources autorité, mais les définitions reprises ci-dessus tiennent compte des caractéristiques principales des types de sources.

A titre d'exemple, les connaissances générales d'un professeur d'université seront plus recherchées, mises à profit que ces connaissances dans le même sujet sur son village natal. De ce fait, cette source « autorité locale » est avant tout considérée comme une référence, une autorité dans son domaine plutôt qu'une source locale, issue d'un certain milieu.

1.2. Les questionnaires d'enquête du Projet « Provinces » (MRAC)

Comme expliqué dans la synthèse bibliographique (cf. 2.3.4) la réalisation de chaque monographie se base essentiellement sur une collecte d'informations de terrain structurée en deux types :

- un questionnaire ouvert de 164 questions (annexe A) subdivisées en huit grandes thématiques que sont la description du milieu physique, la description du milieu politicoadministratif, la description du milieu humain, l'inventaire des ressources naturelles, l'inventaire des activités économiques, le répertoire des infrastructures, les acteurs et leurs rôles respectifs et enfin, les aspects socio-culturels.

- des tableaux rassemblant huit thématiques subdivisées par Groupements. Ces thématiques sont les données linguistiques, l'organisation administrative, les productions agricoles, les structures et infrastructures socio-économiques, l'hydrographie, les infrastructures et mines, l'environnement et finalement les activités socio-culturelles. Chacune de ces thématiques comprend un certain nombre de propriétés dont le descriptif est consultable en annexe B.

La structure d'organisation et la récolte de ces informations constituent la base de réflexion de ce travail et représentent le point d'appui d'une recherche complémentaire de données de terrain dans la ville de Kisangani. Les rapports d'enquêtes sont disponibles sur le CD-ROM fourni avec ce document.

1.3. Les modalités d'acquisition de l'information

Les informations peuvent être récoltées de multiples façons mais, encore faut-il savoir ce que l'on veut récolter et se poser les bonnes questions en vue d'entreprendre une recherche réfléchie [DE LEENER, 2004]. Cette section s'intéresse à la logique de recherche d'information entreprise avant la mission de terrain et lors de celle-ci

1.3.1. Réflexion d'investigation

Comme susmentionné, la recherche des informations se base prioritairement sur la structure d'organisation de l'enquête du MRAC. Chacune des thématiques abordées constitue une piste de réflexion quant aux différentes sources d'informations à consulter. Ainsi, certaines informations sont disponibles sur le réseau Internet, dans les bibliothèques et dans les organismes locaux, nationaux, internationaux, gouvernementaux ou non gouvernementaux. Les personnes ressources possédant des connaissances de par leur formation, domaine de recherche, expérience, ou tout simplement de par leurs connaissances de leur milieu de vie constituent également diverses sources d'informations à prendre en considération.

1.3.2. La récolte d'information en Belgique préalablement au stage mémoire

Cette première étape d'investigation vise surtout à accumuler des connaissances sur la région d'étude de la Tshopo ainsi que sur la RDC au sens large dont les mots-clés de cette première approche sont les entités géographiques Tshopo, Province Orientale (Haut Zaïre), Kisangani (Stanleyville).

Appliqué sur différents réseaux d'information, l'approfondissement de la recherche se centre prioritairement sur les thématiques de l'enquête MRAC.

L'acquisition d'IG sur la nouvelle Province de la Tshopo au sein de l'unité ENGE ainsi que l'acquisition du RGC9 géré par la cellule SIG du PNUD permet d'évaluer leur qualité respective et leur (in)compatibilité. Cette analyse donne lieu à la mise en place d'un système de gestion de l'information géographique entre deux sources différentes qui présentent chacune des avantages dont il faut tirer parti avec précaution et habileté (cfr.3.4).

Fort de cette première approche, une réflexion est menée sur les modalités d'acquisition d'informations complémentaires sur place à Kisangani.

1.3.3. La récolte d'informations à Kisangani, RDC

La collecte d'informations complémentaires aux enquêtes MRAC est effectuée sur terrain durant une période estimée suffisante (plus de 2 mois) à l'aide de différents outils allant du récepteur GPS au cahier de terrain en passant par des cartes au format A0 (disponible dans le CD-ROM) représentant les différentes informations géographiques en possession.

Les interlocuteurs peuvent rebondir sur l'information présentée, la valider, la critiquer, la corriger et l'améliorer faisant de ces cartes un fond intéressant pour en créer de nouvelles [LAVIGNE., 2002].

9 Le RGC est disponible gratuitement sur le site www.rdc-humanitaire.net

Notre recherche s'articule autour des questionnaires d'enquêtes MRAC, lesquels sont numériquement réceptionnés et validés par les originaux, puis leur analyse permet la première intégration dans le milieu d'étude.

La méthode d'élaboration d'un « carnet d'adresses», sources potentielles d'informations, s'effectue par l'entremise du délégué MRAC afin que des entretiens soient organisés.

Ceux-ci sont de type ouvert semi-directif ce qui permet une approche qualitative ciblée de l'information tout en laissant la place à un dialogue souple qui permet à l'interlocuteur de restituer librement ses connaissances. L'entretien est guidé par une série de questions que l'enquêteur se pose, un fil de conduite non restrictif qui varie d'un interviewé à l'autre, d'une thématique abordée à l'autre [LAVIGNE., 2002].

2. Description de l'information géographique

L'information géographique présente dans la BD (cf. IV.2) se base sur les données UCL et RGC. Cette section décrit de manière générale ces données, leurs spécificités attributaires, leurs sources géométriques.

2.1. Le Référentiel Géographique Commun

La description suivante est tirée du document du PNUD concernant les spécifications du RGC [BLAES., 2009]. Les informations contenues dans ce document sont rassemblées en six grandes thématiques qui sont le réseau routier & ferroviaire, le réseau hydrographique, le réseau aérien, les Localités, l'administratif, l'habillage et les données sectorielles.

2.1.1. Spécifications générales

Notons les spécifications générales des attributs de qualités des données dont le principe est repris dans l'élaboration de la base de données.

- Renseignements sur la source sémantique de la donnée. Ainsi, si plusieurs organismes (A, B et C) ont contribué à la description de l'objet, cet attribut les mentionnera sous la forme A/B/C.

- Indications sur la source géométrique de la donnée. Si un organisme A a modifié la donnée d'un organisme B, l'attribut le mentionnera A/B.

- Indication du mode d'acquisition de la donnée, sa source de numérisation qui est généralement issue d'anciennes bases de données et parfois de relevés GPS ou d'images satellites.

- Référencement temporel qui permet un suivi de l'objet puisqu'il indique la dernière date de modification de la donnée.

2.1.2. Qualité des données RGC

Une grande partie des données a été numérisée par la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC) à partir de cartes anciennes dont les systèmes de projection n'étaient pas clairement décrits. On constate dès lors certains écarts entre le RGC et les images satellites de type Landsat par exemple.

Tant qu'une restitution photogrammétrique (extraction des éléments nécessaires à l'établissement de la cartographie d'un site) ou issue de télédétection à partir d'images orthorectifiées (dont la géométrie a été relevée de sorte que tous les points de l'image soient superposables sur une carte plane) n'aura pas été faite, les sources géométriques resteront diverses en contenu et en qualité.

Le référentiel est donc relatif et permet des affichages significatifs à l'échelle du 1.000.000ème sans plus de précision et sans compatibilité avec des relevés GPS qui révèlent des écarts d'ordre du kilomètre [BLAES., 2009]

Cependant, la base de données est continuellement alimentée par de nouvelles données de
plus grande précision issue de relevés GPS ou d'interprétations d'images satellites à haute
résolution. Le RGC a pour but premier de maintenir une cohérence dans la production de

l'information géographique, ce qui lui offre notamment une qualité sémantique supérieure que la production des données de ce travail utilise largement.

2.2. L'information géographique UCL

La collaboration de l'unité ENGE-UCL au travail cartographique de la RDC a permis d'accumuler une certaine quantité d'informations géographiques dans tous les domaines. La priorité de cette information est de représenter fidèlement la réalité congolaise et c'est dans cette optique, qu'un nouveau référentiel a été mis au point sous l'appellation Mercator RDC.

Comme son nom l'indique, ce référentiel se base sur la projection Mercator sécante aux parallèles 5°N et 5°S et s'appuyant sur le système géodésique mondial (WGS84) (ISG., ICCN., 2004).

De nouvelles classes d'occupation du sol ont été établies à partir de l'analyse temporelle d'images satellites SPOT VEGETATION (VANCUTSEM et al., 2008), offrant aux cartes UCL une représentation mise à jour de l'occupation du sol congolais. Malheureusement, cette avancée ne peut être utilisée dans notre approche cartographique étant donné que la résolution au kilomètre représentant l'occupation de sol est moins précise à l'échelle de notre milieu d'étude, contrairement à la résolution d'Africover (900 m2) qui est de ce fait retenue malgré ses divergences.

Néanmoins, la grande précision des données UCL (hormis son occupation du sol) est mise en valeur dans cet exercice via l'utilisation privilégiée de la BD UCL. Cette précision est par contre en défaut au niveau de la sémantique des données UCL qui ne fournissent guère de renseignements qualitatifs des données.

La complémentarité entre la BD UCL et RGC n'en est que renforcée avec d'une part des informations RGC consistantes en attributs mais dont la représentation n'est pas toujours garante de la réalité et, d'un autre coté des informations UCL correctement géoréférencées mais pauvres au niveau attributaire. Reste que si ces informations sont complémentaires, elles n'en sont pas pour autant aisément réconciliables (cfr.3.4).

Informations

Informations
collectées

Informations
qualifiées

Tri

IS

IG

ID

Thématisation

Choix de source

Organisation
saptiale

Informations
ancrées

Intégration SIG

Informations
géographiques
UCL - RGC

Informations
géographiques
UCL - RGC

Capitalisation,
Mise en cohérence
géographique,
Union

Base de données

Informations
Thématisées

Informations
attributaires
la BD

Mission
de terrain

Critiques
des sources

3. Gestion de l'information

Représentation

Figure 7 : Schéma des étapes de gestion de l'information

La figure 7, ci-dessus, décrit la gestion des informations différentes (ellipses bleues) collectées auprès de diverses sources. Cette section détaille ce processus au travers d'une première partie succincte de « thématisation » de l'information, formant la première ossature d'organisation de l'information.

Par après, une méthodologie générale de contrôle de qualité de l'information, basée sur la
critique des sources, permet de mener à bien une méthode précise de choix d'une source

d'information parmi d'autres similaires. Le calcul d'un indice de complétude spécifique aux enquêtes MRAC vient compléter la première partie des méthodes de gestion de l'information.

Ensuite, les techniques de mise en cohérence de l'IG UCL et RGC d'un point de vue strictement géométrique seront abordées.

Finalement, la BD avec ses IG enrichies d'informations contrôlées et appariées est alors organisée sur base d'une relation d'ancrage spatial systématique des données. A cet effet, les différents niveaux administratifs en notre possession servent d'appui, de cheville d'articulation à l'ensemble des données de la BD. Ces relations sont établies d'une manière pertinente, justifiée dans la 5ème partie de ce travail.

3.1. Thématiques de classification de l'information

Toutes les informations de la base de données, qu'elles soient cartographiables ou non, sont classées en différentes thématiques (tableau 1) permettant une première exploration de la BD.

Le choix des thématiques et des thématiques sous-jacentes s'inspire de la division du référentiel géographique commun et de la structure du questionnaire MRAC.

Les rapports d'enquête MRAC font l'objet d'une décontextualisation et d'une reclassification dont la structure est proche des thématiques présentées ici. Cet exercice (disponible sur le CD-ROM) effectué avant le choix final des thématiques est avant tout destiné à mettre sur un pied d'égalité le contenu des rapports d'enquêtes afin d'aider à leur compréhension et à leur analyse.

La thématique historique est citée à titre d'exemple car elle n'est pas considérée dans le modèle conceptuel de la BD présenté dans la IVème partie. En effet, la démarche de ce travail s'inscrit dans une optique « actuelle » de la réalité congolaise. Bien qu'elle soit indubitablement influencée par son histoire, celle-ci n'est pas considérée dans l'élaboration de la BD.

Tableau 1 : Thématiques de classification de l'information

Thématiques principales Thématiques sous-jacentes

Limites administratives

Administratif Localités

Milieu politico-administratif

Infrastructures sanitaires

Infrastructure Infrastructures éducatives

Infrastructures de communication

Habillage

Occupation du sol

Conditions édaphiques

Conditions climatologiques Conditions biologiques Hydrographie

Economique

Répertoire des activités économiques Répertoire des ressources naturelles

Humain

Aspects démographiques Aspects linguistiques Aspects ethnographiques Aspects savoir-faire

Croyances

ONG, associations

Santé et éducation

Historique

Historique colonial Historique général

3.2. Contrôle de qualité de l'information

L'historien travaille des documents de nature, de contenu et de types différents dont il doit faire usage pour reconstituer l'histoire tout en y étant exclu de manière temporelle. Nos informations collectées sont également de nature, contenu et de type différents mais contrairement à l'historien, elles nous excluent spatialement de la réalité rendant presque impossible leur validation. Nous devons pourtant sélectionner et valoriser le plus correctement possible l'information dans le but de représenter notre région d'étude.

Pour réaliser cette analyse des sources, nous nous inspirons du formalisme de la critique historique [MANDROU., 2008] qui distingue généralement quatre types de critiques propres à l'analyse individuelle d'un document : la critique interne, la critique externe, la critique de provenance et la critique de portée.

Afin d'affiner cette analyse individuelle, nous y ajoutons une critique de complétude, une critique de profil et une critique de modalité d'acquisition/production.

Finalement, l'analyse individuelle des sources d'information n'est pas jugée suffisante pour une analyse collective de sources d'informations géographiques traitant d'un sujet commun. La critique de compatibilité permet de lier le point de vue spatial de notre approche et l'analyse individuelle de chaque source.

L'interprétation de l'ensemble des critiques est détaillée au point suivant en accord avec la catégorisation des sources d'informations définie préalablement. (cf. 1.2.)

3.2.1. Les critiques de source comme outils qualificatifs

Le développement de ces critiques a pour objectif de poser une réflexion sur les qualités et les défauts d'une source d'information parmi d'autres. Cet exercice est souvent fait implicitement à la lecture d'un document mais les critiques exposées tentent d'objectiver la qualification d'une source. A cet effet, un tableau récapitulatif accompagne (cf. 3.2.3) les critiques développées ci-après en proposant une méthode de classement préférentiel.

a) Critique de complétude

La complétude d'une information est une qualité qui peut être difficile à déterminer car seul un spécialiste peut apprécier si un document est complet. Néanmoins, une technique objective d'appréciation est de vérifier que le document répond à la (aux) question(s) de départ.

Ainsi, une méthode de calcul de l'indice de complétude des rapports d'enquête MRAC est établie au point suivant. Elle a pour but d'appuyer l'évaluation des enquêtes de terrain réceptionnées par le délégué MRAC lui permettant de mieux cibler les priorités d'une seconde enquête complémentaire.

b) Critique interne

Analyse intrinsèque de l'information qui permet de révéler les incohérences internes de l'information. Une information incohérente perd automatiquement de la crédibilité et elle est reléguée en dernière position lors du choix de la source.

c) Critique de modalité d'acquisition/de production

Une information collectée à partir d'une enquête méthodologiquement bien construite, justifiée, ou une information produite en groupe de travail plutôt qu'individuellement possède une crédibilité accrue. Cette critique met en avant la transparence de l'information. Néanmoins, l'inexistence de cette modalité ne doit pas automatiquement discriminer une information qui peut être de qualité. La transparence permet surtout de justifier la confiance accordée à un document.

d) Critique de profil

Cette critique évalue le profil d'expérience et de compétence de l'auteur, de l'enquêteur et/ou de l'enquêté. Plus le profil est riche et proche du domaine de l'information, plus celle-ci est valorisée lors du choix d'une source.

e) Critique de portée

Se rapporte au destinataire du document. Un document de travail, intermédiaire à la création d'un document final revêt un caractère plus authentique qu'un rapport destiné par exemple à solliciter l'aide d'un organisme. Une attention particulière est de mise selon la personne/l'organisme à qui est destinée l'information.

f) Critique de provenance

Dans le cadre de notre travail, la critique de provenance est dédiée à la date de réalisation ou de collecte de l'information. Les documents coloniaux restent souvent la référence en RDC mais sont également souvent obsolètes les rendant moins pertinents. D'une façon générale, plus le document est récent, plus l'intérêt qui lui est accordé, augmente.

g) Critique externe

S'intéresse au support de l'information. Contrairement aux idées reçues, un document rédigé à la main, peu soigné, ne signifie pas que l'information est de moins bonne qualité. En effet, le manque de moyen dans les régions reculées et en général en RDC ne doit pas pénaliser une information pertinente. Même si un rapport officiel, numérique par exemple, ou un ouvrage édité paraissent de plus grande qualité, ils ne sont pas forcément plus valables qu'un rapport écrit, un brouillon ou une note. Cette critique n'est donc pas révélatrice de la qualité d'une information bien que dans l'analyse de celle-ci, ce soit le coté « proche » de l'information qui soit mis en avant. Ainsi par exemple, l'enregistrement audio d'une interview revêt la plus grande authenticité que l'on puisse certifié d'une information.

3.2.2. Développement d'une méthode de calcul de l'indice de complétude des rapports d'enquête MRAC

Cet exercice n'est effectué que dans le cadre du critère de complétude des enquêtes MRAC, les autres critères étant selon nous impossibles à mettre en calcul de manière objective.

Les rapports réceptionnés font l'objet d'une analyse de complétude qui permet, à l'aide de cinq critères, d'évaluer si l'enquête est suffisamment consistante pour être exploitée telle quel ou si l'enquête doit faire l'objet d'un approfondissement, voir d'une réitération. Chaque critère possède le même poids et est évalué par une note (/2), l'ensemble étant rapporté sur une note sur 10 (tableau 2).

Les rapports décontextualisés sont des outils d'appoint de cette analyse qui est centrée sur les rapports originaux.

Les critères de complétudes sont les suivants :

a) La présence de limites géographiques

La localisation géographique est sans doute la première chose à savoir lorsqu'on analyse un territoire.

b) La présence de données chiffrées

Les thématiques de la santé, de l'éducation et des Localités sont parmi les plus importantes pour la caractérisation d'un territoire et leur développement chiffré rend compte de la complétude de l'enquête10.

c) La présence de données démographiques

Au même titre que la présence de données chiffrées, les données démographiques sont un bon indicateur de la complétude de l'enquête. Tout comme les données sur les écoles ou la santé, l'information démographique doit être recueillie auprès d'une instance officielle.

d) Le pourcentage de questions répondues

Le but ici n'est pas d'évaluer la qualité et l'exactitude des réponses, mais bien leur présence uniquement. Lorsqu'une réponse est partiellement complète, elle est considérée comme ayant été répondue. Sur les 164 questions, 125 sont considérées comme principales, les autres étant secondaires.

Cette subdivision tient compte du caractère difficile de la récolte de certaines informations (par exemple la pyramide des âges) d'une part et d'autre part de l'importance moindre accordée à certaines questions (par exemple la question 3.3.3 : A l'égard de qui un individu a-t-il des devoirs les plus importants ?)

e) La présence d'annexe

Les annexes ne sont pas toujours présentes sous la forme de tableau MRAC. Au mieux, seules des informations sur certains thèmes et de manière plus ou moins précise figurent dans les rapports d'enquête. L'absence d'annexe ne doit pas pénaliser un approfondissement partiel de diverses thématiques.

10 Ce point de vue résulte d'entretiens avec les experts du MRAC.

Tableau 2 : Système d'évaluation et de cotation de l'indice de complétude MRAC

Critères Evaluation Cotation / 10

La présence de limites
géographiques

Non 0

Oui 2

/ 2

Ecoles et santé et villages 2

La présence de données
chiffrées

/ 2

(Ecoles et/ou santé) et/ou villages 1

Ecoles ou santé ou villages 0.5

Aucune donnée 0

La présence de données
démographiques

/ Tranche d'âge (MRAC) 2

Autre subdivisions 1.5

Population totale 1

Aucune donnée 0

/ 2

85 -100 % 1.5

75 - 84 % 1

65 - 74 % 0.5

/ 2

< 64 % 0

Qprinc.

Le pourcentage de questions
répondues

Qsec.

> 75 % 0.5

< 75 % 0

Tableau écrit 1

Aucun 0

La présence d'annexes

/ 2

Tableau MRAC 2

Une enquête est considérée comme complète si sa note est comprise entre 8,5 et 10. Elle est incomplète si sa note est comprise entre 6,5 et 8. L'enquête est pauvre si sa note est inférieure ou égale à 6.

Chaque enquête doit être analysée au cas par cas de manière à en révéler les atouts et les défauts afin que la monographie produite à partir de celles-ci soit la plus complète et la plus juste possible. La méthode de calcul proposée ici est un outil pour les délégués MRAC pour évaluer leurs enquêtes.

3.2.3. Des critiques au classement de préférence

Tableau 3 : Evaluations et appréciations des critiques de source

Critique Evaluation Appréciation

Complet +

Complétude Incomplet #177;

Pauvre -

Cohérent oui

Interne

Non cohérent non

Modalité d'acquisition

/ de production Evaluation du caractère de qualité - / #177; / +

Producteur - / #177; / +

Profil personnel Compétence et

expérience

Enquêteur et enquêté

- / #177; / + et
- / #177; / +

Portée Evaluation du caractère « objectif » du

document

- / #177; / +

Provenance

Classement chronologique de la source par rapport aux autres sources traitant du même sujet

Le + récent +

Les antérieurs - / #177;

Externe Sans objet

Pour les mêmes raisons qui nous ont conduit à n'effectuer que le calcul de l'indice de complétude, nous estimons qu'une hiérarchisation chiffrée des critiques proposées est très compliquée voire impossible à réaliser objectivement.

C'est pourquoi le tableau 3, ci-dessus, synthétise l'analyse des différentes critiques conduisant à une appréciation symbolique (- / #177; / +) dont l'addition permet l'évaluation d'une source qui, comparée avec d'autres traitant de la même information, conduit à un classement de préférence. Ce résultat se veut être un indicateur et non une obligation de choix. Tout comme l'indice de complétude détaillé ci-dessus, cette méthode doit se voir avant tout comme un outil pour celui qui manipule des documents en vue de réaliser un travail synthétique. Dans cette optique, cette méthode s'adresse autant aux délégués MRAC qu'à leurs enquêteurs, premiers collecteurs de l'information.

3.3. Gestion du choix de la source d'information

Les critiques de sources permettent, comme expliqué supra, de qualifier l'information de manière individuelle. Or, l'information présente dans une BD (cf.4) doit être unique étant donné la représentation unique qu'elle permet.

Il convient dès lors de choisir la source d'information qui sera utilisée pour enrichir la base de données. Pour ce faire, une nouvelle critique et une méthode de gestion du choix d'une source sont développées ci dessous.

La méthode proposée, synthétisée par le tableau 4, est composée de cinq étapes divisées en deux phases dont les modalités de mise en oeuvre sont présentées après la description de la nouvelle critique de compatibilité.

3.3.1. Critique de compatibilité

N'analysant aucunement la qualité intrinsèque de l'information (cf. 3.2), la critique de compatibilité examine les contenus d'information deux à deux pour révéler l'équivalence ou la différence non réconciliable entre deux ou plusieurs sources d'information.

Cette comparaison s'effectue à deux niveaux. Tout d'abord d'un point de vue sémantique qui examine si les informations relatent bien la même chose, si les contenus ne se contredisent pas et d'autre part, la compatibilité spatiale des informations est examinée pour être certain que l'échelle territoriale relevée par une information est compatible avec l'autre échelle spatiale de la source comparée.

Autrement dit, deux informations peuvent être différentes à plusieurs niveaux mais doivent être identiques pour un niveau spatial donné sous peine de se voir non réconciliables.

3.3.2. Modèle de gestion du choix de source

Le modèle décrit offre une marche à suivre lorsque plusieurs sources fournissent une information similaire. Il n'est, par contre, pas d'application lorsqu'une information n'est relayée que par un seul vecteur, son intégration dans la base de données étant immédiat.

Rappelons que quatre types de sources sont considérés, la source Institutionnelle, la source Autorité, la source Locale et la source Disponible. Cette classification générique facilite le choix général d'un type de source par rapport à un autre mais le choix final entre deux types de sources identiques est effectué par le décideur qui utilise les différentes critiques pour orienter son jugement.

PHASE 1 : l'analyse individuelle des sources

ETAPE 1 : qualification des sources par cinq critiques

Comme expliqué dans la section traitant de la qualité des informations, les critiques de sources permettent d'évaluer les qualités intrinsèques de chaque source menant à un classement de préférence. La critique interne est pour nous la règle primordiale à une information de bonne qualité. Si celle-ci n'est pas respectée, la source se voit automatiquement reléguée comme dernier choix possible.

PHASE 2 : l'analyse collective des sources

ETAPE 2 : la confrontation sémantique et spatiale des informations

Une fois la cohérence interne de chaque source vérifiée, les différentes informations sont comparées entre elles grâce à la critique de compatibilité.

Le résultat de cette comparaison est triple :

- les informations sont soit non réconciliables ce qui amène à la troisième

étape de validation/infirmation des informations,

- soit les informations sont équivalentes ou réconciliables, ce qui conduit à

l'étape 4 du processus de choix arbitraire de la source prioritaire,

- - soit plusieurs sources sont jugées réconciliables entre elles mais pas avec

d'autres. Dans ce cas, le choix d'une des sources réconciliables est tranché à l'étape 4 avant d'être mise en confrontation avec les autres sources à l'étape 5.

Tableau 4 : Schéma synoptique des modalités de choix d'une source

Plusieurs sources traitent du même sujet

Etape 1

Etape 2

Etape 3

Etape 4

Source institutionnelle

Choix préférentiel :

Source disponible

Les sources sont
réconciliables

Confrontation des sources = Critique de compatibilité (sémantique et spatiale)

Source autorité

Source locale

Une source est choisie

Les sources sont
non réconciliables

Une ou plusieurs sources peuvent-elle être validées ou
infirmées par des éléments extérieurs ?

Choix sur

base du
classement
préférentiel
de l'étape 1

OUI NON : ? possibilités

NON OUI

Sources de même type ?

Institutionnelle vs Autorité
Institutionnelle
vs Locale
Institutionnelle
vs Disponible
Autorité
vs Locale
Autorité
vs Disponible
Locale
vs Disponible

Exclusion de cette
source ;
Sources restantes

Autres sources

Certaines sources sont
réconciliables mais non
réconciliables avec d'autres sources

Une source est
infirmée

Choix préférentiel
(Etape 4)

Source choisie

Sources
réconciliables

Une source est
validée

Choix de cette
source

Etape 5

Qualification de chaque source Classement de préférence

PHASE I

PHASE II

ETAPE 3 : choix objectif par validation/infirmation extérieure

Le choix entre plusieurs sources non réconciliables peut être obtenu par la validation d'une des sources avec soit des éléments naturels indiscutables visibles sur images satellites (dans le cas de données spatiales) ou soit par des éléments extérieurs dont la véracité est communément admise. L'autre manière de choisir une source plutôt qu'une autre est d'infirmer la source, de l'écarter du choix possible car un élément extérieur l'infirme formellement.

Le conflit entre sources et le choix de l'une d'entres elles, est donc arbitré par une validation/infirmation extérieure qui met en évidence la source la plus fiable. Dans le cas contraire il est impossible de trancher objectivement un conflit de sources, on se réfère à l'étape 4A du choix arbitraire.

ETAPE 4 : le choix arbitraire entre sources réconciliables

Lorsque les sources sont équivalentes ou réconciliables, le contenu des informations est sélectionné de manière arbitraire et fusionné au cas par cas selon l'information. Notons que ces sources ne sont pas passées par l'étape précédente de validation/d'infirmation puisque relatant d'informations identiques (du moins en partie), ces sources sont considérées comme « auto validées ».

Dans tous les cas, la priorité est donnée à la source institutionnelle, puis à la source autorité, la source locale et finalement la source disponible. Ce choix traduit de l'importance, de la crédibilité qui doit être prioritairement reconnue à l'Etat congolais, premier représentant du peuple congolais. Les différentes autorités sont ensuite le second choix de par leur qualité d'expert reconnue au sein de leur communauté. La source locale est l'acteur « de base » de son milieu et bien que troisième choix, cette source revêt une importance toute particulière. La source disponible n'est choisie que par défaut d'autres sources plus valables.

Les informations des différentes sources étant les mêmes, le choix d'une source prioritaire ne doit pas entraîner la perte d'informations valables fournies par les autres sources. Une fusion des données est donc organisée au cas par cas sur base de l'ordre de priorité des sources en demeure.

ETAPE 5 : le choix arbitraire entre sources non réconciliables et non validées

La non validation d'une information n'implique pas que celle-ci soit erronée. Dans le cas où plusieurs sources de même type (institutionnelle, autorité, locale ou disponible) sont non réconciliables, le choix de la source retenue s'effectue selon l'analyse individuelle de la source lors de l'étape 1. Rappelons que l'étape 1 n'est pas considérée comme une loi irrévocable mais bien comme un support d'orientation du choix.

Dans le cas où plusieurs sources de type différent sont non réconciliables, les différentes combinaisons proposées ci-dessous expliquent quelle est la source privilégiée et quelle en est la raison. Ces choix ne sont pas automatiques et peuvent être inversés en fonction de l'appréciation personnelle du décideur orientée par exemple par le classement de préférence établi à la première étape.

Source institutionnelle vs source autorité : le choix dépend essentiellement de la critique de provenance de la source institutionnelle qui révèle si une source autorité a collaboré à la production des informations et si ces dernières sont récentes ou datent de l'époque coloniale rendant souvent obsolète l'information. Le maximum de confiance est donc accordé à la source autorité selon la critique de provenance de la source institutionnelle. En effet, les institutions congolaises, non appuyées par des organismes extérieurs, manquent souvent de moyens pour fournir des informations récentes et de bonnes qualités.

Source institutionnelle vs source locale : pour les même raisons qu'au point précédent, on accorde un maximum de confiance à la source locale au regard de son analyse qualificative lors de la première étape.

Source institutionnelle vs source disponible : on choisira prioritairement la source institutionnelle à défaut d'un classement de préférence favorable à la source disponible.

Source autorité vs source locale : bien que créditée d'une maîtrise reconnue dans son domaine, la source autorité n'est pas privilégiée à la source locale qui, dans la mesure où elle est « les yeux et les oreilles » de son milieu, constitue la source de choix.

Source autorité vs source disponible : on choisira prioritairement la source autorité à défaut d'un classement de préférence favorable à la source disponible.

Source locale vs source disponible : la source locale reste toujours la source prioritaire étant donné sa proximité au milieu d'étude.

3.4. Mise en cohérence de l'information géographique

Pour chaque type de représentation géométrique, la mise en cohérence, l'union de la BD UCL et RGC s'effectue à deux niveaux, spatialement dans un premier temps et attributaire dans un second. Des critères permettent ce travail, ils sont décrits au travers d'exemples ciaprès. Aucune automatisation n'est effectuée dans le cadre de cet exercice.

Les opérations manuelles permettent la maîtrise de l'opération lorsque celle-ci est « raisonnable » mais elles augmentent également le risque d'erreur ou d'oublis lors de l'union. Aucune automatisation de cette approche empirique n'est envisagée dans ce mémoire.

Seul les éléments présents dans la carte synthétique (cf.5) ont fait l'objet de modifications. Ceux-ci se situent dans le tableau 8.

3.4.1. Eléments géométriques ponctuels

Le nombre d'éléments n'étant pas équivalent entre les BD, il faut d'abord sélectionner la BD qui est (la plus) correctement géoréférencée et y ajouter les éléments géométriques de la seconde BD qui lui sont inconnus. D'autre part, l'attributaire des éléments géométriques ponctuels fusionnés est adjoint aux nouveaux éléments retenus.

Une cohérence spatiale est appliquée comme, par exemple, le point représentant un bac se situera parfaitement sur l'élément linéaire de la rivière, de même qu'un pont. En effet, ce genre d'élément peut être correctement géoréférencé sans pour autant être parfaitement représenté graphiquement. Une légère correction permet dès lors une parfaite cohérence.

Dans le cas spécifique des Localités, la BD UCL, correcte spatialement, est nettement moins fournie que la BD RGC. Afin de les fusionner, deux critères ont été mis au point, un critère spatial et un critère d'homonymie.

Ainsi, si deux Localités sont distantes de moins11 de 15 kilomètres et sont strictement homonymes, elles sont considérées comme identiques et les Localités UCL acquièrent l'attributaire de la BD RGC. Les Localités qui possèdent une homonymie proche sont analysées au cas par cas si elles peuvent être considérées identiques.

La BD CEI permet le cas échéant de trancher sur l'orthographe correcte de la localité qui acquiert dans ce cas l'attributaire CEI. Ce nouvel identifiant est également ajouté aux localités homonymes identifiées.

L'atlas de l'organisation administrative de la RDC de Léon de Saint moulin est également mis à contribution. Lorsqu'une localité UCL se situant dans la même Collectivité et possédant une homonymie proche d'une localité CEI, l'atlas permet de vérifier que la localité UCL se situe dans le même Groupement que la localité CEI.

Si tel est le cas, la liste CEI des localités de ce Groupement nous indique si cette orthographe est similaire à celles d'autres localités. Si oui, aucune modification n'est effectuée par prudence. Si l'orthographe de la localité CEI est univoque dans la liste, elle induit la modification de l'orthographe de la localité UCL.

La mise en cohérence attributaire de la BD fusionnée est donc en partie réalisée par la BD de la CEI qui a recensé une grande partie des localités de chaque Groupement. Cette BD permet de vérifier, corriger l'orthographe des localités et d'améliorer leur attributaire du point de vue de leur localisation en introduisant un code unique renseignant dans la BD CEI la localisation exacte de la localité.

11 Cette distance est évaluée sur base d'une comparaison générale entre le réseau hydrographique et routier RGC et UCL (validée par des images satellites Landsat orthorectifiées) qui sont distants d'une dizaine de kilomètres.

3.4.2. Eléments géométriques linéaires

Les éléments géométriques linéaires routiers de la BD UCL sont sélectionnés de par leur géoréférencement correct. A celle-ci sont ajoutés les éléments RGC qui sont absents de la BD UCL.

Cette opération est effectuée sur base d'un critère morphométrique, c'est-à-dire une similarité de forme (ou de points) entre deux éléments géométriques considérés comme, par exemple, la reconnaissance des empreintes digitales. Une zone tampon de 10 km est appliquée au réseau UCL permettant de sélectionner et d'extraire de leur BD les éléments RGC y étant inclus. Une vérification manuelle est ensuite opérée pour éliminer les routes morphométriquement identiques à celles du réseau UCL. Finalement, les éléments RGC restants sont modifiés pour connecter le réseau UCL, sur base des images Landsat lorsque la route y est visible.

Les éléments du RGC qui sont éliminés géométriquement demeurent néanmoins présents en améliorant l'attributaire UCL.

Le réseau hydrographique n'a pas fait l'objet d'une opération géométrique identique étant donnée la complexité du réseau hydrographique de la nouvelle Province de la Tshopo.

L'interaction du réseau routier et hydrologique donne lieu à une mise en cohérence géométrique en scindant toutes sections routières qui traversent la section d'une rivière de la BD UCL. Effectuer l'opération sur l'ensemble du réseau hydrographique n'a pas de sens étant donné que le réseau RGC n'est pas fiable et que sa modification entraînerait la réitération de l'opération, ne cessant par la même occasion, d'augmenter le volume de données de la BD

3.4.3. Eléments géométriques polygonaux

Ce genre d'éléments concerne exclusivement les différentes limites administratives ainsi que les limites des zones de santé. La cohérence spatiale implique que chaque polygone d'une même couche possède avec ses voisins des limites communes.

La seconde cohérence spatiale impose que l'ensemble des polygones d'une subdivision administrative soit parfaitement compris dans la subdivision administrative supérieure. La technique la plus fiable est d'agréger des polygones qui formeront les limites de la subdivision supérieure.

La BD UCL fournit la meilleure cohérence et le meilleur géoréférencement des limites de Territoires mais ne possède pas d'information sur les limites des Collectivités contrairement au RGC. Des règles topologiques permettent la mise en cohérence de l'information RGC et UCL, les limites des Collectivités RGC s'appuient alors parfaitement sur les limites de Territoire UCL.

Néanmoins, à l'intérieur d'un Territoire, les limites des Collectivités sont parfois entachées d'erreurs. Ces dernières seront corrigées sur base de certains critères objectifs, par exemple, la limite d'une Collectivité qui ne correspond pas à l'élément géométrique linéaire d'une rivière, qui en est pourtant la frontière, sera modifiée. Il s'avère que ce cas est le plus fréquent vu le réseau hydrographique dense du bassin du fleuve Congo dont les affluents font très souvent l'objet de frontière.

Un second type d'erreur au niveau des limites des Collectivités est l'exclusion par cette limite d'une Localité qui pourtant appartient à cette Collectivité. La limite est alors repositionnée arbitrairement de manière à ce que la Collectivité comprenne cette Localité. La base de cette mise en cohérence est généralement dictée par la BD CEI. L'atlas de l'organisation administrative de Saint Moulin permet également cette mise en cohérence.

3.4.4. Mise en relation de tous les éléments géométriques

Comme nous venons de le voir, les différents éléments géométriques sont mis en cohérence d'une manière ou d'une autre, entre même type d'élément (p.ex l'agrégation des polygones administratifs) ou entre type d'éléments différents (le point d'un pont se situe sur la ligne d'une rivière) mais, l'ensemble des éléments ne possède pas pour l'instant un point d'ancrage spatial commun.

La thématique administrative, en particulier les limites administratives conviennent à cet exercice en ce sens que quelconque infrastructure, rivière, route, etc. se localise dans l'une ou l'autre subdivision administrative.

Pour matérialiser cette appartenance, tous les éléments linéaires et polygonaux sont scindés par la limite administrative qu'ils traversent. Selon la thématique, l'échelle administrative choisie pour ce découpage varie : la Collectivité pour le réseau hydrographique et routier, les concessions forestières et les voies de transports du bois, le Territoire pour les réserves naturelles, parcs et domaines de chasse.

Ce choix découle d'une analyse de pertinence au cas par cas selon les thématiques. De manière générale, une grande partie de l'information géographique s'ancre sur la Collectivité qui nous semble être l'échelle d'analyse territoriale la plus pertinente dont les limites sont entachées d'erreurs.

Il est un fait que certaines informations ne peuvent être inclues d'une façon homogène au niveau d'un découpage administratif, par exemple, on ne peut dire que l'ethnie des pygmées est présente sur l'entièreté d'une Collectivité alors que leur zone d'habitat n'est pas répartie entièrement sur un Groupement, seulement des zones de chasse autour de points précis localisés en forêt.

Pour représenter au mieux cette information, un nouveau polygone est créé dans lequel l'information est présente. Ce polygone est, à l'instar de tous les autres éléments géométriques, compris au sein d'une Collectivité et de ce fait, l'information sur les pygmées en est liée mais, de manière indirecte. Ce nouveau polygone ainsi que d'autres sont créés dans une nouvelle couche d'information géographique appelée de manière générique autre élément zonal.

4. Conception d'une base de données relationnelles

Les différentes étapes de conception de la base de données sont le fruit d'étude de différents cours (DEFOURNY., 2009., PERRIER BRUSLE., 2009., AUDIBERT., 2007)

La présente section se propose de développer les différentes étapes d'élaboration du modèle de la conception de notre base de données.

4.1. Modèle conceptuel d'une base de données

La BD présente un modèle entité-association qui organise l'information en quatre types : les entités, les associations, les propriétés et les cardinalités comme illustrés sur la figure suivante (figure 8).

L'entité est un individu ou un objet, une chose concrète ou abstraite qui peut être reconnue distinctement. Une propriété est une information élémentaire qui caractérise une entité. Au sein des propriétés, on distingue l'occurrence et l'identifiant, l'occurrence correspond aux valeurs prises par les propriétés (ex. Kisangani est une occurrence de la propriété nom) et l'identifiant est une (ou plusieurs) propriété particulière qui définit de manière univoque une occurrence d'une entité. L'identifiant, généralement un numéro ou un code, est souligné pour le distinguer des autres propriétés et doit avoir une valeur unique pour chaque entité.

Figure 8 : Exemple illustratif, mise en forme et sémantique d'un modèle conceptuel de BD

L'association et les cardinalités caractérisent la relation qui unit deux ou plusieurs entités. L'association décrit l'action du lien par un verbe à l'infinitif tandis que les cardinalités, représentées de part et d'autre de l'association, définissent le nombre de possibilités de participation d'une occurrence d'une entité à cette association.

Chaque couple de cardinalités est composé d'une cardinalité minimale et maximale qui
peut prendre une valeur de 0, 1 ou n avec la règle qu'une cardinalité maximale est au

moins égale ou supérieure à sa cardinalité minimale conjointe. Les différents couples de cardinalités possibles sont donc : 0-1 ; 0-n ; 1-1 ; 1-n et n-n.

Pour mieux comprendre le principe des cardinalités, voici quelques exemples concrets de notre BD :

- Une ou plusieurs Localités (1-n) ne peuvent être localisées que dans une et une seule (1-1) Collectivité.

- Aucune, une ou plusieurs (0-n) concessions forestières peuvent être localisées dans aucun Territoire (s'il n'y a pas de concession, il n'y a pas de Territoire où la localiser), un Territoire ou être localisé à cheval sur plusieurs Territoires (0-n). Cet exemple est valable dans la mesure où l'on considère la concession entière. Notre type d'ancrage spatial par entité administrative impose toutefois de scinder en deux parties une concession étendue sur plus d'un Territoire. Dans ce cas, une ou plusieurs (0-n) concessions seront localisées dans aucun ou un (0-1) Territoire.

- La cardinalité n-n implique que l'occurrence d'une entité n'existe que si elle est impliquée dans plusieurs associations. Aucun exemple n'est présenté car ce cas est absent de notre BD.

Quelques principes de conception sont à respecter pour la bonne élaboration du schéma conceptuel de la BD. Les quelques principes présentés ci-dessous n'ont pas valeur de loi mais permettent d'éviter des incohérences et des redondances dans la BD. Audibert (2009) résume les principes suivants en un seul : une seule place pour chaque fait.

Le nom d'une entité, d'une association ou d'une propriété doit être unique.

Un attribut type (par exemple social, économique, culturel) d'une entité (par exemple Organisme) devient préférentiellement une entité à part entière type d'organisme et une nouvelle relation est créée (Etre du type) entre l'entité Organisme et l'entité type d'organisme. Ce principe permet de définir une entité par plusieurs types, un organisme pouvant être du type social et culturel. De plus, l'ajout d'un nouveau type (par exemple environnemental) sera plus aisé dans une entité distincte.

Factoriser des entités en créant une nouvelle entité avec une propriété spécifique peut être bénéfique. A l'inverse du principe précédent, l'ajout d'une propriété type (asphalté, piste, chemin, sentier) pour caractériser l'entité Voie de communication routière est préférable à quatre entités distinctes (Route asphalté, Piste, Chemin et sentier). Ce principe n'est d'application que si la nouvelle entité n'est caractérisée que par un seul type possible, ce qui est le cas dans cet exemple.

Il existe beaucoup d'autres principes qui ne sont pas détaillés dans ce travail, les trois énumérés constituent les règles de bases de conception du schéma conceptuel de notre base de données.

4.2. Modèle logique ou modèle relationnel

Le modèle conceptuel et le modèle relationnel sont deux formalismes différents dont le passage de l'un à l'autre implique quatre règles :

Changement de sémantique : l'entité devient une relation, la propriété un attribut et l'identifiant est appelé la clé primaire. Les cardinalités ne sont plus représentées mais interviennent largement dans le passage vers le modèle relationnel.

Figure 9 : Exemple illustratif, mise en forme et sémantique d'un modèle relationnel de BD

Regroupement des entités12 : cette opération consiste à regrouper des entités, dont les cardinalités maximales sont égales à 1, en une seule relation dont les attributs sont les propriétés des deux entités en question. Dans l'exemple de la figure 10, le type de Collectivité (Chefferie ou Secteur) n'a pas lieu de faire l'objet d'une entité particulière. Ce

12 Cette règle informelle remplace la règle de normalisation qui n'est pas abordée dans ce travail. Les formes normales sont différents stades de qualité qui permettent d'éviter la redondance dans les bases de données relationnelles afin d'éviter ou de limiter : les pertes de données, les incohérences au sein des données, l'effondrement des performances des traitements (Audibert., 2007).

Statut

Type

1-1

1-1

Superficie

Nom Collectivité

1-1

1-n

Localité

PCode

Nom Localité

0-n

0-n

Organisme

Spécificité

Nom association

Type Localité

Code projet

Collectivité

Code Collectivité

Règle ii)

Collectivité (Code Collectivité, Superficie, Nom Collectivité) Statut (Type)

Collectivité (Code Collectivité, Superficie, Nom Collectivité, type)

Règle iii)

Collectivité (Code Collectivité, Superficie, Nom Collectivité) Localité (PCode, Nom Localité, Type Localité, Code Collectivité)

Clé étrangère

Règle iv)

Localité (PCode, Nom Localité, Type Localité) Organisme (Code projet, Nom association, spécificité) Implication (Code Implication, PCode, Code organisme)

Figure 10 : Schéma illustratif du passage du modèle conceptuel de BD au modèle relationnel

statut n'existe que parce que la Collectivité existe, il est donc logique d'incorporer cette propriété directement dans l'entité.

Insertion de clés étrangères dans une relation : étant donné qu'une Localité n'est contenue que dans une et une seule Collectivité, la relation Localité, dans le modèle relationnel, acquiert un nouvel attribut qui est l'identifiant de la relation Collectivité. Cette adjonction est dès lors appelée la clé étrangère.

Création d'une nouvelle relation : l'association qui possède deux cardinalités maximales de n donne naissance à une nouvelle relation dont les attributs sont les identifiants des deux entités impliquées, dont la concaténation peut donner lieu à un nouvel identifiant à moins qu'un nouvel identifiant ne soit précisé. Un nouvel attribut est également ajouté et décrit la nouvelle relation.

Dans la pratique, le modèle relationnel permet surtout de valider, d'apporter une réflexion sur le modèle conceptuel en cours d'élaboration. Ce fait est valable pour les trois premières règles qui impliquent, si elles sont respectées, que le modèle conceptuel, pour le groupe d'entités ne présentant pas de pairs de cardinalités maximales (n), ne doit pas faire l'objet du passage au modèle relationnel. En effet, le modèle conceptuel « contient » déjà le modèle relationnel.

Dans l'exemple ci-dessus, le cas des organismes pouvant mettre en oeuvre plusieurs projets dans plusieurs Localités, devrait faire l'objet de ce passage vers le modèle relationnel afin de mettre en lumière la nouvelle association implication qu'il suscite. De la même manière que les trois premières règles sont incorporées au modèle conceptuel, cette nouvelle entité peut être créée dans le modèle conceptuel.

L'itération de cette construction du modèle conceptuel fait de ce modèle un « modèle conceptuel-relationnel ». La figure 12, de la IVème partie est présentée de la sorte.

4.3. Modèle physique ou SGBDR

Le système de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR) est la mise en
application du modèle relationnel qui contient toutes les données de la BD. Le passage à
cette réalité des données implique un nouveau changement de vocabulaire (figure 11).

Ainsi, la relation devient une table, l'attribut une colonne ou champ et l'occurrence est appelée la ligne ou le champ. La clé primaire ne change, par contre, pas de nom. Ces nouvelles appellations sont celles utilisées par le SGBD qui, dans notre cas, sont les logiciels ArcGis® et Access®.

Code territoire

5025

5027

5026

Colonne ou champ

Nom territoire

Yahuma

Basoko

Isangi

Superficie (km2)

21 832

14 678

16 880

468 904

228 802

Population

123 897

Enregistrement

Table

Figure 11 : Exemple illustratif, mise en forme et sémantique du modèle physique de BD

5. Techniques de représentation cartographique

La BD de ce travail a pour but de rassembler les informations cartographiables agrémentées d'attributs aussi pertinents que possible grâce à l'union des BD UCL et RGC et des informations collectées sur terrain. Toutes ces informations sont présentées de deux façons dont les raisons et les modalités sont les suivantes.

Une carte synthétique au format A0 permet de rassembler un maximum d'information, le but étant que cette carte se suffise à elle-même. En effet, elle doit être indépendante de ce travail et contenir les informations nécessaires à la compréhension de tout un chacun. De plus, dans l'optique de servir de support d'aide à la compréhension de la nouvelle Province de la Tshopo, cette carte doit être capable de devenir l'unique support de représentation pour tout acteur de la Tshopo, qu'il soit écolier ou gouverneur. Le choix de ce format est donc doublement justifié.

La symbologie influence fortement le degré d'acceptabilité de la carte, elle doit être attractive et agréable à la vue.

La symbologie ponctuelle est essentiellement composée de symboles évocateurs, immédiatement identifiables, distinctifs et de tailles proportionnées. Par exemple, les différents chefs-lieux possèdent un symbole proportionnel au niveau administratif qu'il représente.

La symbologie linéaire permet, d'une manière identique, de représenter des éléments d'importances différentes. Dans le cas des limites des différents niveaux administratifs, l'exercice est d'autant plus complexe qu'un grand nombre de tronçons peuvent se superposer.

En bordure de la Province de la Tshopo, on compte jusqu'à cinq représentations différentes, la zone de santé, la Collectivité, le Territoire, le district et finalement la rivièrefrontière sur laquelle s'appuient tous les éléments cités. Dans un souci de représentation de la réalité, une carte doit veiller à symboliser une rivière par-dessus les frontières qu'elle traverse ou qu'elle délimite.

La symbologie surfacique complète les types de représentation via d'une part des couleurs de fond, qui dans notre cas représentent l'occupation du sol à l'aide de couleurs à la signification familière (différents tons de vert pour les forêts par exemple). L'occupation du sol est complétée par un relief ombragé, intuitivement explicite de la topographie de la région.

D'autre part l'utilisation de trame, c'est-à-dire d'un lignage discret qui ne nuit pas à la visibilité du fond de carte permet, selon son orientation, sa couleur, l'espace interligne et l'épaisseur, de représenter une seconde réalité territoriale. Ce style est utilisé dans notre cas pour signaler l'existence de concessions forestières ainsi que des réserves, des domaines de chasses et un parc national.

PARTIE IV

Résultats

1. L'information récoltée

Le résultat de mise en cohérence et d'enrichissement de l'information collectée est présenté au point 3.1.2 traitant de la représentation cartographique. En effet, la concentration lors du traitement de l'information s'est portée sur les éléments présents sur la carte de synthèse. C'est pourquoi ces résultats sont présentés cette section. La section suivante décrit les résultats de la classification de l'information, traite des interactions cartographiques effectuées et de l'évaluation quantitative des enquêtes MRAC.

1.1. Structure de l'inventaire

En plus de la documentation générale présentée dans la synthèse bibliographique, ce sont une 50ainede documents, allant des rapports d'interview aux documents numériques, qui ont été récoltés. L'inventaire est disponible en annexe C et se présente de la manière suivante.

- Thématique(s) concernée(s) : telle que proposée dans la IIIème partie, 3.1. - Titre du document : titre officiel ou descriptif.

- Type de support : quelques documents ne sont pas numérisés. - Source du document.

- Type de source : selon la catégorisation expliquée (III.1.2).

- Ancrage spatial.

- Appréciation de chaque critique selon la méthode proposée (III.3.2.3)

Concernant le classement thématique, un document pouvant être inclus dans plusieurs d'entre elles, une décontextualisation doit alors être envisagée. Cet exercice a uniquement été appliqué aux rapports d'enquêtes MRAC (CD-ROM), dans la perspective d'un outil supplémentaire lors de la finalisation de la monographie de la Tshopo au MRAC en présence du délégué de terrain.

Ci-après, une description des caractéristiques de quelques documents thématiques extraits de l'inventaire. L'appréciation de chaque critique est indiquée entre parenthèses, le point d'interrogation est utilisé lorsqu'une critique n'a pas pu être appréciée.

DOC 1 : thématique Administrative. « Liste des chefs-lieux des Collectivités (1995) ». Document papier. Source : Division de l'Intérieur et Décentralisation. Source institutionnelle. Collectivités. Critique : complétude (#177;), interne (oui), modalité (?), profil (?), provenance (-), portée (+). Commentaire : par endroit illisible sans autres documents à portée, l'interviewé ne connaissant pas les chefs-lieux illisibles.

DOC 2 : thématique Infrastructure et Humain. « Cartes mentales de diverses zones de santé, aires de santé (niveau inférieure) et infrastructures sanitaires ». Supports variés : .xls, .doc, .ppt, .pdf. Source : Médecin Sans Frontières, 2007. Source autorité. Zone de santé (ZS). Critique : complétude (#177;), interne (oui), modalité (?), profil (?), provenance (+), portée (+). Commentaire : Ces cartes ne couvrent pas l'entièreté de la Tshopo et n'ont pu être exploitées entièrement. Ces cartes mentales doivent être approfondies et devenir la base d'une mise à jour des limites de zones de santé et être à la base de l'établissement officiel des aires de santé.

DOC 3 : thématique économique : « Liste des entreprises de la Tshopo ». Support papier. Source : Fédération des Entreprises du Congo, 2009. Source institutionnelle. Territoire. Critique : complétude (#177;), interne (oui), modalité (-), profil (#177;/+), provenance (+), portée (#177;). Commentaire : production « de mémoire » de cette liste par le sous chef de division. Typologie intéressante des entreprises en activités, en veilleuses ou fermées

1.2. Evaluation quantitative des enquêtes MRAC

Comme proposé au point III.3.2.2, un indice de complétude des rapports d'enquêtes MRAC permet d'évaluer leur consistance en vue de la mise en place d'une enquête secondaire d'approfondissement.

Pour rappel, cet indice se base sur cinq critères : la présence de limites géographiques, de
données chiffrées sur l'éducation, la santé et/ou les villages, la présence de données
démographiques, le pourcentage de questions MRAC répondues et la présence d'annexe au

format MRAC (par Groupement) ou de manières différents (intégré dans le texte par exemple).

Seul le rapport du Territoire d'Isangi n'a pu être parfaitement évalué faute d'être en notre possession. Ce rapport a fait l'objet, sur place à Kisangani, d'une lecture approfondie qui a mené à une interview avec l'enquêteur attitré mais la version électronique n'a pas été réceptionnée et son acquisition ultérieure n'a pas été possible. Néanmoins, ce rapport a fait l'objet sur place d'une excellente critique générale comparativement aux autres rapports. Dans le tableau 5 ci-dessous, les notes entre parenthèses sont des estimations pessimistes qui n'influencent pourtant pas le bon indice de complétude attribué à cette enquête.

Tableau 5 : Résultats de l'indice de complétude des rapports d'enquêtes MRAC

Enquête

Limites
géo.

Données
chiffrées

Démo

% Q.

Annexe

TOTAL

Indice de complétude

Yahuma

2

2

2

2

2

10

Complet

Bafwasende

2

2

1.5

2

2

9.5

Complet

Basoko

2

2

2

2

1

9

Complet

Kisangani

2

2

1.5

2

1

8.5

Complet

Isangi

2

2

(1)

(1.5)

2

(8.5)

(Complet)

Ubundu

2

2

1.5

1

1

7.5

Incomplet

Yangambi

2

2

1.5

0.5

1

7

Incomplet

Banalia

2

2

2

0

0

6

Pauvre

Opala

2

1

1.5

0

1

5.5

Pauvre

Quatre enquêtes sont complètes, elles possèdent les informations nécessaires pour être synthétisées dans une première version de la monographie de la Province de la Tshopo mais aussi pour entamer une analyse fine dudit Territoire.

Deux enquêtes sont incomplètes, certaines données manquent pour réaliser une synthèse monographique « de base » eu égard aux attentes du Musée. Deux enquêtes sont pauvres, trop d'informations sont manquantes pour prétendre à une analyse complète du milieu.

Ces enquêtes devraient dès lors être complétées, par exemple l'enquête d'Opala manque d'information sur les infrastructures, les acteurs et des questions d'ordre socio-culturelles. Il faut donc s'interroger sur les raisons de ces manques d'information et réorienter les recherches.

L'enquête de Banalia quant à elle manque cruellement d'informations dans chaque domaine, un recommencement de l'enquête était envisagé par le délégué.

Ces résultats obtenus a posteriori de la mission de terrain convergent vers l'évaluation subjective des enquêteurs lors des interviews de l'auteur. Il apparaît donc que l'indice de complétude peut se révéler être un indicateur de la qualité d'une enquête au-delà d'une analyse purement quantitative.

2. Base de données : modèle conceptuel

Dans le cadre de ce travail et en accord avec ses objectifs, la base de données a été développée du point de vue conceptuel de manière détaillée (figure 12). Le modèle physique qui concerne les différents éléments représentés cartographiquement n'est pas présenté. Signalons que le principe d'ancrage spatial (cf. III.3.4.5) présenté dans le modèle conceptuel conduit à la scission de tous les objets représentés en fonction de leur ancrage spatial.

Le modèle relationnel n'est pas non plus présenté sous le formalisme décrit dans la partie précédente. En effet, le modèle conceptuel inclut le modèle relationnel dans le sens où les clés étrangères y sont déjà intégrées d'une part et que d'autre part les entités reliées le sont directement au niveau des propriétés concernées. Ceci permet de mieux expliciter l'association entre deux entités.

2.1. Présentation générale

Le fil conducteur de l'élaboration de ce modèle conceptuel est le souci d'ancrer systématiquement toutes entités au niveau administratif le plus adéquat en terme de représentation et de gestion de l'information. Les rares entités non connectées directement à une division territoriale le sont via un intermédiaire d'une façon logique. Dans tous les cas, les entités sont reliées (entre elles ou à la charpente administrative) de manière à ce que l'information qu'elles contiennent légitime le lien spatial proposé.

La mise en place des 5 grandes thématiques permet la représentation couleur des 47 entités présentées dans ce modèle (tableau 7). La couleur mauve ayant été ajoutée dans le modèle pour représenter la possibilité qu'ont les 3 entités « Autre Elément Ponctuel, Linéaire ou Zonal » d'accueillir les propriétés de n'importe quelle thématique.

Tableau 6 : Nombre d'entités par thématique dans le modèle conceptuel de la BD

Thématique Nombre d'entités

Humain 14

Infrastructure 10

Administrative 7

Economique 7

Habillage 6

Les 5 thématiques 3

Total 47

Ces 47 entités sont représentées par :

- 25 entités de la BD UCL, RGC ou du Ministère de la santé pour les zones

de santé. Leurs propriétés, parfois augmentées de nouvelles, présentent un fond en couleur.

- 22 nouvelles entités pour notre zone d'étude13 issues des réflexions sur les

rapports d'enquête et autres documentations collectées.

- 5 couleurs thématiques permettant de visualiser les domaines de

l'information.

- 3 couleurs (rouge, vert et noir) de cadre des propriétés pour en rappeler la

forme géométrique (ligne, polygone ou point).

- 276 propriétés dont la première de chaque entité en est la clé primaire

- 64 relations reliant entres elles les entités dont une, l'entité « Association /

ONG / ONGD » n'est pas aboutie pour une raison de représentation. Etant donné que l'échelle d'action d'un projet peut varier du niveau national à la localité, la représentation de toutes ces relations n'est pas mentionnée.

13 L'entité « école », par exemple, existe dans la BD RGC mais dans des endroits très localisés de la RDC.

Centre d'Echange
Entreprise

CODE COULEUR / THEMATIQUE

Représentation linéaire existante

Concession
Forestière

ADMINISTRATIF

Représentation linéaire nouvelle

Flux Commercial

1-n

0-n

Code Centre/Entreprise PCode

Etat d'Activité

Domaine d'Activité Attractivité

Code Flux 1

Code Flux 2,..,n Gamme deProduits

Code Concession Société

Surface

Fiche SPIAF

0-1

Structure Santé

Représentation polygonale existante

INFRASTRUCTURE

1

0-n
0-n

Code Flux

Code section flux Type d'importance Origine

destination

Code Col Com CEI Gamme de produits

0-n

Code Structure San Code AS

PCode

Type Structure

Etat Bâtiment Chaine de froid Véhicule

Nom Infrastructure

Représentation polygonale nouvelle

HUMAIN

0-n

0-n

Représentation ponctuelle existante

Aéroport

HABILLAGE

0-n

Structure Eau

Code aéroport Catégorie Revêtement Usage

PCode Nom 2 Nom 1

Fiche Aéroport

Représentation ponctuelle nouvelle

ECONOMIQUE

Code Struct Eau

PCode

Code Autre Elément Ponctuel Fonctionalité

Type

Ressources Alimentaires
Classiques

0-n

Concession
Forestière fractionnée

Relief

0-n

LES 5 THEMATIQUES

0-n

Code Courbe de niveau Pays

Altitude

1

0-1

Ressources Alimentaires
Locales Spécifiques

0-n

Code Col Com CEI

Activité principale

Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage

Code Gros Bétail

Code Gibier

Code Technique de Chasse Code Pêche

Code Technique de pêche
Code cueillette Alimentaire

1

Code cueillette Pharmacopée

Code Ter Vil CEI

Code Conccession Surface Conc s/ le Ter

1-n

Pays

Nom

1

1

PCode

Code Autre Elément

(Zonal, linéaire, ponctuel) Activité Principale

Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage

Code Gros Bétail

Code Gibier

Code Technique de Chasse Code Pêche

Code Technique de pêche Code cueillette Alimentaire Code cueillette Pharmacopée

Voies Ferrées

1

1

Nouvelle
Province

Voie de Transport
du Bois

Gare

0-n

1-n

Code voie

Code Nv Prov CEI Fréquence Réseau

Axe

Catégorie Etat voie Type voie Longueur Largeur

Vitesse moy Electrifiée Projet

1-n

1

Autre Elément Zonal

1

Code Nv Prov CEI
Code An Prov CEI Nom

Code Gare PCode

Code Voie Ferreé Rupture

Axe

Dépôt Atelier Fiche

Etat Batiment Nom Gare

1

1-n

0-1

Code Voie Bois

Code Ter Vil CEI Type Fluvial / Routier

Code Type Fluv / Rout Code Concession Destination

Ancienne
Province

0-n

0-1

0-1

1-n

Code Autre Elément Zonal Code Col Com CEI

0-1

0-n

1

Code An Prov CEI Pays

Nom

1-n

Zone de
Santé

Occupation du sol

Autre Ethnie

1

Territoire /
Ville

Code ZS

Code Ter Vil CE Code District San District Sanitaire Qualification Dvlpt Partenaire

Nom

Code polygone

Code Occupation du sol Code Col Com CEI Classe d'Occupation

1-n

Aire de Santé

1-n

0-1

1-n

1

1

1

Code Autre Ethnie Présente (1 ou n) Autre Ethnie

Code Autre Elément Zonal 1

Code Autre Elément Zonal 2,..,n Localisation descriptive

0-1

1-n

1

Groupement /
Quartier

Code Ter Vil CEI
Code Nv Prov CEI Type Ter / Vil

Nom

Population

0-1

1

0-1

0-1

Code AS Code ZS Population Nom

1

Ecole

0-n

1

Collectivité /
Commune

Localité

1-n

Code Grpt Quart CEI Code Col Com CEI Type Grpt / Quart Nom

Code Ecole PCode

Type Enseignement Langue Enseignée Type Bâtiment

Etat Bâtiment Capacité Gestionnaire Fonctionalité Rotation

Nom

1

0-n

1

District
Sanitaire

1

1

1

0-1

1
1
1

1

1
1
1

PCode

Code Localité CEI Code Col Com CEI Code Grpt CEI Type Localité

Nom 2
Nom 1

1-n

Code Col Com CEI

Code Ter Vil CEI

Type Sect / Chef / Com Poste d'encadrement Nom

1-n

1

1-n

1

Code District San Code Nv Prov CEI Nom

1

0-1

Réseau Routier

1-n

Poids Ethnique

0-n

1

1

0-n

Parc

Code Sect Route

Section

Longueur Sect

Code Col Com CEI Fréquentation Praticabilité

Catégorie officielle Type

Priorité de réhabilitation Nom

Autre Langue

0-n

1

Code Ter Vil CEI

Ethnie Majo Numériquement Ethnie Mino Numériquement Ethnie Majo Sociologiquement Ethnie Mino Sociologiquement Etnhie Majo Economiquement

Linguistique

Code Parc

Code Col Com CEI

1 Dénomination Règlement Statut

Nom

Surface

Fiche PArc

Point de Rupture
Hydrologique

1-n

Code Autre Langue Verna Langue Vernaculaire Spécificité

Code Autre Elément Zonal

Code Col Com CEI

Langue Nationale

Code Langue Vernaculaire Langue Vernaculaire

Code Autre Langue Verna 1 Code Autre Langue Verna 2,.., n Code Ethnie

0-1

Code Rupture Code Sect Rivière Type de Rupture Nom

0-1

1-n

Implication

0-1

Bac

1

Code Implication Code Projet Code Entité

0-1

0-n

Code Bac

Code Sect Route Code Sect Rivière Code Lac

Type de machine Etat fonctionnement

Lac

0-1

0-n

1

Ethnologie

1

1

Expression artistique

Code Lac

Nom

Surface

Code Sect Rivière

Domaine
d'intervention

Savoir-Faire
Produit Artisanal

Code Col Com CEI Code Ethnie

Ethnie

Code Autre Ethnie Présente 1 Code Autre Ethnie Présente 2,.., n

1

0-1

Code Exp Art

Expression Artistique Code Ethnie

Fiche Expression Artistique

0-n

1

0-1

Code Dom Int Domaine (1àn)

Pont

0-n

0-1

Lieu Culte/Sacré

Code Savoir-Faire / Prod Arti Savoir-Faire / Prod Arti

Code Ethnie (ou autre ethnie)
Fiche Savoir-Faire / Prod Arti

0-1

0-n

Rivières

0-1

0-n

0-n

Code Pont

Code Sect Rivière Code Sect Route Etat

Type de structure Portée

Largeur

Etat fonctionnement

Port

0-n

Code Lieu

Nom du Lieu Signification Religion

Lien Ethnique Code Ethnie Pcode

Type de Représentation Géométrique

Code Autre Elément (Zonal, Linéaire, Ponctuel) Code

Association / ONG / ONGD

0-n

1

0-n

0-n

1
0-n

Code Sect Rivière

Section

Longueur Sect Code Col Com CEI Navigabilité Catégorie

Statut

Nom

Code Port Type Port Fiche Port Pcode

Code Sect Rivière Nom

0-n

0-1

Code Projet

Projet

Domaine d'Intervention

Code Implication

Géométrie d'Intervention (Zonal, Linéaire ou Ponctuel) Code Géo Intervention

Etat du projet

0-n

1

Autre Elément Linéaire

Autre Elément Ponctuel

1

0-n

0-n

0-n

Code Autre Elément Linéaire Code Col Com CEI

Code Autre Elément Ponctuel Code Col Com CEI

0-n

0-n

Figure 12 : Modèle conceptuel de la base de données

2.2. Spécifications de contenu d'entités et contribution de la collecte d'information

La description ci-dessous concerne les propriétés les plus pertinentes pour une compréhension minimum du modèle conceptuel. Dans cette section seront également expliqués les apports des rapports d'enquête MRAC et des interviews réalisées sur le terrain.

2.2.1. L'entité Localité

Le « Pcode », détaillé dans le document de spécification de RGC, est actuellement l'identifiant unique (à 8 chiffres) des localités du RGC. Il fut l'objet en 2007 de modifications à l'occasion de la mise à jour des subdivisions territoriales.

Ce code indique la Province (ancienne), le District et le Territoire d'appartenance des localités. Cette dépendance sémantique n'est pas sans erreur aux abords des frontières. Néanmoins, la modification géométrique d'une localité n'implique plus la modification de ce code ce qui en garantit la stabilité.

Actuellement, le Pcode de toute nouvelle localité est une incrémentation automatique à partir de 99 000 000 (14). Le Pcode est utilisé dans le modèle comme la clé étrangère de tout objet géométrique ponctuel ayant un lien avec une localité.

Le « Type Localité » représente la catégorie d'une localité par un chiffre compris entre 0 et 7. Les types de 1 à 6 correspondent aux chefs-lieux des six niveaux administratifs congolais allant respectivement de la Capitale nationale au Groupement. Le type 7 correspond à une localité importante et le type 0 à toutes les autres localités.

La définition d'une localité importante n'est pas clairement définie de par sa taille et son pouvoir attractif variable (économique, mission religieuse, etc).

14 Ce chiffre de départ permet de s'émanciper des problèmes liés à une possible confusion avec les anciens codes dont les deux premiers chiffres s'élevaient au maximum à 90, représentant l'ancienne province du Kasaï Occidental.

2.2.2. Les entités « Autre Elément Ponctuel, Linéaire ou Zonal »

Ces entités de formes géométriques variables permettent, dans un premier temps, la représentation spatiale de n'importe quel phénomène qui ne peut être attaché à une subdivision territoriale officielle. Dans un second temps, en l'absence d'une représentation géométrique des Groupements, ces entités constituent une alternative de représentation.

Ces entités ayant pour vocation de représenter des phénomènes ainsi restreints au niveau spatial, elles sont reliées aux Collectivités dans lesquelles ils sont identifiés.

2.2.3. Les entités ethno-linguistiques

Pour une plus grande compréhension de ces entités et de leurs relations, les numéros dans le texte correspondent aux étapes de compréhension de la figure 13 ci-dessous. Cet exemple, précis et simplifié, illustre sous la forme d'un modèle physique notre conception d'organisation des données ethnolinguistiques.

Autre Langue

Code Autre Langue Verna

Langue

Spécificité

Code Autre Elément
Zonal

 

CALV000001

YANGOYA NGOYA

Variante dialectale MBOLE

 

CALV000002

ONGELE

Variante dialectale OTWA

CAEZ00000000001

CALV000003

OTWA

Variante dialectale ONGELE

CAEZ00000000002

3

4

Linguistique

5

Code Col

 

Langue
Nationale

Code Langue Langue

Vernaculaire Vernaculaire

Code Ethnie

Code Autre
Langue Verna
1

Code Autre
Langue Verna
2

Code autre
Langue Verna
3

Com CEI

 

502401

Lin

CLV0001 MBOLE

CE000000M

CALV000001

CALV000002

CALV000003

1

Ethnologie

2

Code Autre Elément Zonal

Code Col Com

CAEZ00000000001

502401

CAEZ00000000002

502401

Autre Elément Zonal

6

Code Col

 

Code Ethnie

Ethnie

Code Autre Ethnie
Présente 1

Code Autre Ethnie
Présente 2

Com CEI

502401

CE000000M

BAMBOLE

CAEP000000B

CAEP000000B

Autre Ethnie

Code Autre Ethnie

Autre Ethnie

Code Autre Elément Zonal 1

Présente

CAEP000000B

PYGMEES BANGELE

CAEZ00000000001

CAEP000000C

PYGMEES BATWA

CAEZ00000000002

Figure 13: Modèle physique illustratif des relations ethno-linguistiques

Des interviews avec un expert en linguistique ont permis de mettre en évidence les principales tendances linguistiques au travers des Collectivités de la Tshopo (1) alors que les rapports d'enquêtes détaillés (ceux qui présentent des annexes complètes) informent sur les spécificités linguistiques au niveau des Groupements.

La thématique linguistique allant de pair avec celle de l'ethnologie, ces deux entités sont reliées au niveau du « Code Ethnie » (2). Le choix de la langue décrite dans l'entité « Linguistique » est préférentiellement la langue « racine ». Les variantes dialectales sont alors contenues dans l'entité « Autre langue » (3) et identifiées comme étant des variantes d'une langue dans la propriété « Spécificité ».

Dans le cas ou plusieurs langues sont parlées dans une Collectivité, celles-ci se situent dans l'entité « Autre Langue » via le « Code Autre Langue Verna » (4). Dans l'entité « Linguistique », cette propriété peut être dupliquée autant de fois qu'une langue est présente dans la Collectivité, propre à une ethnie ou à plusieurs.

Le cas est identique pour des ethnies présentes sur une Collectivité, autre que l'ethnie principale. L'entité « Autre Elément Zonal » permet de lier la théorie ethno-linguistique à la réalité de terrain (au travers des enquêtes MRAC) lorsque une ethnie différente du groupe ethnolinguiste dominant (5) et parlant une langue différente (6), se localise précisément dans une Collectivité.

Une autre conception de l'entité « Linguistique » aurait pu être envisagée au niveau de l'identifiant qui pourrait être le « Code Langue Vernaculaire » permettant d'inclure toutes les langues parlées dans une Collectivité. Ce choix n'a pas été fait pour la raison suivante : nous pensons que cette entité ne doit contenir que la langue principalement parlée dans une Collectivité (d'où l'identifiant « Code Col Com CEI ») et que les autres langues parlées plus localement doivent être contenues dans une entité séparée.

Ceci met en avant le côté unificateur linguistique des Collectivités soutenu par l'expert linguistique interviewé même si naturellement des particularismes existent. Cette stratification se veut avant tout un premier pas vers le difficile exercice de classification linguistique en RDC.

2.2.4. Les Entités « Aire de Santé » et « Zone de Santé »

L'entité « Zone de Santé » (ZS) contient la propriété « Qualificatif Dvlpt » qui illustre l'état de développement d'une ZS. Trois constats (en développement, en transition de développement ou en urgence) sont établis par le Ministère de la Santé grâce à différents critères développés dans les rapports provinciaux annuels.

Cette propriété a été codifiée de sorte qu'elle puisse être dupliquée d'année en année permettant un suivi visuel de l'état de développement d'une ZS.

2.2.5. Les entités « Ressources Alimentaires Classiques » et « Ressources Alimentaires spécifiques »

Ces deux entités ne varient que par leur mode de géométrie de représentation. L'une se réfère à une Collectivité à défaut, d'une part, de posséder une exhaustivité suffisante au niveau des Groupements et d'autre part, de pouvoir représenter ces derniers. L'autre géométrie se rapporte à la localité qui se démarque du reste de sa Collectivité permettant ainsi de ne pas généraliser des pratiques précisément localisées.

Lorsqu'une enquête complète détaille les ressources alimentaires au niveau de Groupement, une uniformisation au niveau supérieur de la collectivité est appliquée lorsque la ressource décrite est au moins présente dans la moitié des Groupements.

Les codes utilisés sont la concaténation d'abréviations relatives au sujet développé. A titre d'exemple, une collectivité qui présente une agriculture villageoise homogène de manioc, niébé, banane plantain et de maïs portera le code « MaNiBapMai », ces différentes cultures étant encodés dans la BD respectivement par Ma, Ni, Bap, Mai.

2.2.6. Les entités « Grand Flux Commercial » et « Centre d'échange »

Les rapports d'enquêtes ainsi que les investigations de terrain ont permis de mettre en
évidence un certain nombre de centres d'échanges économiques et d'entreprises. Il faut
entendre par « centre d'échange » tout lieu rassemblant plusieurs commerçants de façon

périodique. Tenir une petite échoppe devant chez soi n'est pas considéré comme un centre d'échange. Bien que fréquent et revêtant une importance certaine à l'échelle d'une localité, ce type de fait n'est pas considéré à notre échelle d'analyse de la Tshopo. Rien n'empêche cependant de modifier cette définition pour y inclure ces échoppes, si la vocation de la BD est l'analyse à grande échelle.

Une seconde définition est prise en compte, une entreprise est un bâtiment de production et/ou de transformation conséquente de matières premières. Un particulier possédant une presse à brique dans sa propriété n'est pas considéré comme une entreprise. La même réflexion peut être à la base d'une modification, d'un élargissement de la définition. Le domaine d'activité peut alors identifier les entreprises « classiques » et celles « artisanales ».

La figure suivante (figure 14) est un extrait du modèle conceptuel qui permet de mettre en évidence les liens expliqués ci-dessous. Cet extrait prend également en compte les entités « Ressources Alimentaires Classiques » et « Spécifiques » expliqués ci-dessus.

Centre d'Echange
Entreprise

Code Centre/Entreprise PCode

Etat d'Activité

Domaine d'Activité Attractivité

Code Flux 1

Code Flux 2,..,n

Gamme deProduits

Territoire /
Ville

Code Ter Vil CEI

Code Nv Prov CEI Type Ter / Vil

Nom

Population

1

0-n

0-n

0-n

1

Flux Commercial

Code Flux

Code section flux Type d'importance Origine

destination

Code Col Com CEI Gamme de produits

0-1

Ressources Alimentaires
Classiques

0-1

1-n

Code Col Com CEI

Activité principale

Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage

Code Gros Bétail

Code Gibier

1

Code Technique de Chasse Code Pêche

Code Technique de pêche Code cueillette Alimentaire Code cueillette Pharmacopée

1

Code Col Com CEI

Code Ter Vil CEI

Type Sect / Chef / Com Poste d'encadrement Nom

Collectivité /
Commune

0-n

0-n

0-n

Code Sect Route

Section

Longueur Sect

Code Col Com CEI Fréquentation Praticabilité

Catégorie officielle Type

Priorité de réhabilitation Nom

1

Réseau Routier

0-n

Ressources Alimentaires
Locales Spécifiques

PCode

Code Autre Elément

(Zonal, linéaire, ponctuel) Activité Principale

Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage

Code Gros Bétail

Code Gibier

Code Technique de Chasse Code Pêche

Code Technique de pêche Code cueillette Alimentaire Code cueillette Pharmacopée

1-n

1

PCode

Code Localité CEI Code Col Com CEI Code Grpt CEI Type Localité

Nom 2
Nom 1

Localité

0-n

Code Sect Rivière

Section

Longueur Sect Code Col Com CEI Navigabilité Catégorie

Statut

Nom

Rivières

0-1

1

Figure 14 : Extrait descriptif du modèle conceptuel sur les ressources alimentaires et les flux
économiques

Les entreprises sont représentées par plusieurs propriétés. L'état d'activité indique si ce centre, cette entreprise est en activité, en veilleuse ou fermée ; l'attractivité représente l'amplitude du caractère polarisateur du centre, de l'entreprise en indiquant les localités avec lesquelles un important flux commercial est opéré.

L'entité « Flux Commercial » matérialise quant à elle le lien entre différents agents économiques. Le sens du flux est indiqué par les propriétés « Origine » et « Destination » ; si le flux est bidirectionnel, il est séparé en deux flux unidirectionnels étant donné les caractéristiques propres de chacun de ces flux. Par exemple, le flux bidirectionnel entre Kisangani et Opala est représenté d'une part par le flux Opala-Kisangani avec le transport de riz vers la troisième ville du pays et d'autre part le flux Kisangani-Opala qui approvisionne cette dernière en produits manufacturés (vêtements, cigarettes, machettes, allumettes,..).

Chaque section de flux (Code Flux) est identifiée dans la Collectivité qu'il occupe. De cette façon, le Code Collectivité est redondant dans la BD en fonction du nombre de section de flux qu'il englobe. Mais le choix du découpage de chaque section de flux est plus fin. En effet, chaque section de flux se rapporte à la section de route ou de rivière qu'il emprunte. Ce choix met en évidence l'importance du réseau de communication (et donc des modes de transports) dans l'élaboration de flux commerciaux, au-delà de la simple implication au niveau d'une Collectivité. Cette précision est nécessaire dans l'optique d'une analyse précise des flux au niveau des nouvelles Provinces.

3. Carte synthétique de la nouvelle Province de la Tshopo

La carte présentée est le fruit de la récolte de données, de leur mise à jour et de leur intégration spatiale. Elle met en avant les potentialités de représentations des informations contenues dans la BD structurée par son modèle conceptuel. Une carte n'a pas pour vocation de représenter toutes les réalités d'un espace territorial, au risque de ne pas acquérir un degré d'acceptabilité correct auprès des utilisateurs.

Afin de visualiser correctement l'entièreté des types d'information contenus dans la carte synthétique, le format A0 est choisi. Ce produit cartographique est disponible sur le CDROM joint. Néanmoins, deux types d'éditions se situent dans le point suivant. La première est une réduction de la carte synthétique au format A3 et la seconde est un échantillon du format original.

L'échantillon proposé (figure 16) est une vue centrée sur la ville de Kisangani qui offre un panel représentatif de la carte de synthèse, la symbologie présentée n'est pas en accord parfait avec la carte de synthèse étant donné que cet échantillon ne peut contenir tous les éléments du format A0.

Il est à noter que des problèmes techniques ont ralentis l'élaboration de ces cartes, celles-ci ne sont pas des produits finis exempts de défauts. Dans l'objectif d'une participation entière à l'élaboration de la monographie de la Tshopo, la carte de synthèse sera finalisée au MRAC et déclinée en diverses thématiques selon les attentes des experts du Musée.

3.1. Choix des éléments représentés

Le tableau ci-dessous (tableau 8) classe par thèmes et sous-thèmes (cf. III.3.1) la liste des informations retenues dans le produit cartographique.

Tableau 7 : Liste des éléments par thématique de la carte synthétique

Thematiques

Thématique sous-
jacente

Descriptif succinct de
l'information

Ancrage
spatial

Infrastructures

 
 

Limites administratives Limites Province, Territoires

et Collectivités. RDC

Administratif

 
 

Localités Mise à jour des localités Collectivité

Sanitaires Hôpitaux Localité

Educatives Université et Hautes écoles Localité

Routes, ponts, ports, bacs,

Communication gares, voie ferrées et Collectivité

aéroports

 
 

Occupation du sol XX classes d'occupation du

sol pour la zone d'étude Collectivité

Habillage

 
 

Conditions édaphiques Relief ombragé de la zone

d'étude Province

 
 

Hydrographie Réseau principal Collectivité

Répertoires de
ressources naturelles

Sites du patrimoine national et aires protégés et concessions forestières

Collectivité

Economique

Répertoire des activités

économiques Code Agriculture Collectivité

Aspects
démographiques

Population par zone de santé agrégée au niveau du Territoire

Territoire

Humain

Santé éducation Limites des zones de santé et

état de développement Territoire

3.2. Résultats de la mise en commun de l'information géographique UCL et RGC et apport de la collecte d'informations de terrain

Les résultats présentés sont le fruit de l'application des méthodes exposés dans la IIIème partie. Seuls les résultats présents sur la carte synthétique sont présentés étant donné le grand nombre d'informations traitées. Il est à noter qu'aucun relevé GPS n'a été effectué par les enquêteurs lors de leurs enquêtes de terrain.

Cet exercice est encouragé par le Musée qui doit déplorer un manque à gagner en terme d'enrichissement de la BD congolaise. Le relevé GPS est pourtant une nécessité dans une perspective de consolidation de l'ancrage spatial (confirmation/infirmation de la position d'une localité sur la rive d'une rivière-frontière, mise en évidence d'une plantation en état de reprise, un pont stratégique en ruine, etc..).

Source
des
localités

UCL

RGC

471

19

0

2

55

6

20

1

5

0

0

0

0

1408

1288

Apport de la collecte de terrain et des
interviews

Modification
orthographique

Attribution
du code CEI

Suppression

0

233

397

Enquêtes
MRAC

BD
CEI

Total localités avant fusion

Localités
fusionnées
(critère spatial
et
d'homonymie)

# de localités fusionnées :

120

3.2.1. Les localités

Le tableau 6 indique qu'à travers les interviews effectuées et la BD localités CEI acquise, certaines localités UCL et RGC ont fait l'objet de modifications orthographiques et/ou de l'ajout du code CEI qui renseigne le Groupement auquel appartient la localité concernée.

L'attributaire « source sémantique » de la BD permet de visualiser quelles localités ont été modifiées via les interviews des enquêteurs MRAC (indiqué « MRAC » dans la colonne « source sémantique »). Notre travail de terrain peut également être à l'origine de ces modifications (indiqué « UCL » dans la BD). La source CEI peut finalement être aussi à la base du changement (indiqué « CEI »).

Conformément à la méthodologie du choix des sources (cf. III.3.3.2), lorsque plusieurs sources (MRAC, UCL et CEI) relatent la même modification, la source CEI, en tant que source institutionnelle est privilégiée.

Tableau 8 : Synthèse de la mise à jour et de la fusion des localités RGC et UCL pour la Tshopo

DB Brute
(# de localités)

Localités secondaires 71

Localités principales 107

Chefs-lieux 9

1232

265

Au final, 120 localités ont été fusionnées, 471 localités ont acquis le code CEI, 265 localités voient leur orthographe corrigée. Le nom de 2 éléments ponctuels « localités principales » a été supprimé de par leur inexactitude géographique.

La localisation correcte de ces deux localités est effectuée dans le cas d'une localité (Zambeke) en privilégiant la localisation de la BD RGC, confirmée par l'enquête de terrain. Pour l'autre localité (Bengamisa), la modification du nom d'une autre localité (Benissa) a suffit pour effectuer la correction. Il s'avérait, au vu des images Landsat, que Benissa était une erreur orthographique plutôt qu'une localité confirmée. Pour preuve, de nombreux acteurs ont été interpellés de voir une localité qu'ils ne connaissaient pas, à la place de l'importante localité qu'est Bengamisa.

A l'aide de la liste des chefs-lieux de Collectivité fournie par la Division de l'Intérieur et Décentralisation (DID) ainsi que grâce aux interviews des enquêteurs MRAC, 39 chefslieux des 58 Collectivités de la Tshopo sont identifiés. Parmi les 19 chefs-lieux manquants, 6 n'ont pas été déchiffrés sur le document de la DID et 13 localités n'ont pas été identifiées que ce soit dans la base de données UCL ou RGC. L'enquête de terrain n'a pas permis de déterminer leur localisation exacte.

Sur les 277 Groupements que compte la Tshopo, seulement 24 de leur chef-lieu ont été révélés dont 16 ont été localisés sur les cartes de travail. Aucune liste n'a pu être obtenue à la Division de l'Intérieur et Décentralisation. La CEI, quant à elle, ne spécifie pas ce type d'information lors de l'encodage des données.

3.2.2. Les Territoires

L'UCL possède les limites territoriales les plus en accord avec la réalité. En effet, ces données basées sur les rivières-frontières possèdent une précision de loin supérieure à celle du RGC. La concentration de l'énergie accordée aux rivières-frontières est justifiée dans un pays où ces éléments naturels sont des points de repères univoques pour les délimitations d'espaces territoriaux.

Bien que, dans l'ensemble, elles soient très proches des réalités hydrographiques, certaines limites ont été modifiées (déplacement d'une frontière, « légèrement décalée », sur une rivière) ou juste améliorées (ajustement d'une frontière trop rectiligne par rapport à la sinuosité d'une rivière). Dans ces deux cas, peu de rivières ont fait l'objet de changement ce qui laisserait sous-entendre que la surface territoriale ainsi modifiée est minime. Au contraire, ces « maigres » changements apparents pour l'ensemble de la Tshopo sont de

480 km2 de superficie attribués à la nouvelle Province au détriment de ses Provinces limitrophes.

Cette étendue équivaut à 3 fois celle de la Région Bruxelles-Capitale. Cet exemple explicite la « disproportion territoriale » de la RDC mais, explicite également la quantité de travail à effectuer sur les limites territoriales et en particulier sur les rivières-frontières.

3.2.3. Les Collectivités

Les Collectivités, 5ème niveau administratif après le Territoire, proviennent du RGC et leur agrégation à l'échelle supérieure ne correspond pas aux Territoires UCL. La première modification des Collectivités a permis le calage de ces dernières sur l'échelle administrative supérieure.

La seconde modification, sur base des « rivières-frontières » et des « localités-références » (couplage des localités UCL correctement géoréférencées et de la BD CEI qui localise chaque localité dans sa Collectivité) permet de finaliser l'ajustement des limites des Collectivités RGC.

Ces importantes modifications sont détaillées en annexe D via les superficies de chaque Collectivité avant et après la mise à jour. En moyenne, la superficie de chaque Collectivité a été modifiée de 113 km2. En outre, les modifications peuvent être très conséquentes (jusqu'à 1000 km2) d'où un écart-type important de 408 km2.

3.2.4. Infrastructures routières

La mise en cohérence des BD UCL et RGC effectuée sur base d'un critère morphométrique de chacun des réseaux a permis d'unir les 8 000 km du réseau UCL correctement géoréférencés avec près de 2 500 km du réseau routier RGC. Encore une fois, le RGC est plus exhaustif que l'UCL mais soufre d'une grande imprécision (à la lumière des Landsat toujours)

Ni les interviews d'enquêteurs ni leur rapports n'ont permis une amélioration significative de la BD. Le RGC reprend la toponymie officielle qui ne reflète aucunement la réalité. En effet, l'appellation de routes « nationales » n'est pas en accord avec les réalités de terrain.

Par exemple, les axes Kisangani-Bafwasende et Kisangani-Opala, respectivement la RN4 et RN7, sont tous les deux des routes nationales, la première est plane, large et de bonne qualité (réhabilitée par l'UNOPS) ce qui permet un flux important de biens et de personnes entre Kisangani et l'Est (Isiro, lac Albert, l'Ouganda,..). La seconde, quant à elle, est très accidentée, très ensablée et sans bac en activité pour traverser l'importante rivière Lobaie, une petite centaine de kilomètres après le départ de Kisangani, à moins d'un tiers de la distance qui la relie à Opala.

A travers cet exemple, il parait évident que placer ces deux routes sur un même pied d'égalité sous la dénomination « Route Nationale » reviendrait à aplanir les réalités du réseau de communication de la Tshopo. A cet égard, la typologie des tronçons routiers UCL basé sur la fréquence de la liaison (habituelle, peu fréquentée ou fréquentée exceptionnellement) reflète mieux les dynamiques de communication induites par l'état, l'accessibilité du réseau routier.

3.2.5. Infrastructures hospitalières et limites des zones de santé

Les Hôpitaux généraux de références sont au nombre de 14 et sont identifiées grâce aux rapports MRAC. Les cartes mentales MSF ont été quant à elle utilisé pour valider l'information mais de manière partielle. Ces cartes ne couvrant pas l'entièreté de la Tshopo. La source locale MRAC est donc retenue.

Les ZS sont faiblement représentées sur la carte de manière étant donnée que qu'elles accompagnent souvent les limites administratives, préférées dans cette visualisation. De plus, n'ayant subit que très peu de modifications (calage sur les Territoires et aucune modification à l'intérieur de ceux-ci), les zones de santé sont « floues » et de ce fait, ne sont pas mises en avant. La carte synthétique présente également les districts sanitaires. Bien qu'étant caractérisée en terme d'état de développement dans la BD, cette particularité n'est pas représentée.

3.2.6. Les autres infrastructures de communication (bacs, gare, aéroports, ports)

Les bacs sont à la base diviser en quatre classes conformément à la source institutionnelle de l'Office des Routes de la Province Orientale (fonctionnel, non fonctionnel, à déclasser et réparable). Néanmoins, les trois dernières classes ont été regroupées en une seule dite non fonctionnel.

La raison provient du fait qu'une partie de ces bacs ne sont pas sous la responsabilité de l'Office des Routes, mais de l'administration du Territoire concernée. L'état de ces bacs n'étant pas communiqué à Kisangani, ils sont considérés comme étant non fonctionnels. Néanmoins, l'information reste présente dans la BD.

Trois gares et une ligne de chemin de fer persiste de Kisangani à Ubundu. Bien que très délabré, cette voie de communication, les enquêtes MRAC ont révélé l'utilisation massive de ce moyen de communication. L'information provient de la BD UCL.

L'aéroport international de Kisangani n'en n'est pas un. Seuls les compagnies congolaises et les organismes oeuvrant en RDC l'utilise. C'est pour cette raison que son appellation aéroport national est justifiée. Un aéroport militaire se situe dans la commune de la Makiso à Kisangani. Finalement, cinq aérodromes ont été identifiés en service via les enquêtes MRAC, la carte ne représente qu'eux étant donné que les anciennes pistes ne sont plus entretenues depuis longtemps.

Finalement, trois ports fluviaux principaux, deux secondaires et douze « beach » sont indiqués. Les « beach » ne présentent pas d'infrastructures classiques d'un port, ce sont simplement des bancs de sables aménagés où se déroule le commerce des biens. Les « beach » présentées sont celles des localités importantes uniquement tels des chefs-lieux de Territoires, de Collectivités, etc.. Ils existent une multitude d'installation similaire le long des cours d'eaux dans la Tshopo si bien que toutes les représenter soit impossible.

3.3. Présentation de la carte synthétique

Comme expliqué ci-dessus, ce produit n'est pas fini, ou plutôt est en voie de finition dans le cadre d'une poursuite de la démarche de ce mémoire dans le projet « Provinces ». La difficulté majeure d'un tel produit cartographique est la gestion des labels des différentes entités. Or, c'est avec la symbologie un aspect essentiel d'une carte sans lequel il devient difficile de critiquer les données. La carte présentée ci-dessous est un format A0 qui sera présentée lors de la défense de ce mémoire dans une version améliorée.

L'utilisation d'un gestionnaire de label a permis de minimiser le nombre d'entités non labellisées en définissant les priorités d'affichage. A défaut, il est préférable de visualiser le nom des différents chefs-lieux que celui des entités. Bien que ce soit celles-là que l'on cherche à mettre à jour, l'identification de repères incontournables est indispensable sur une carte.

Cette technique et le placement manuel d'autres localités ont permis de placer 3141 labels sur 3269, soit 128 sont encore à déplacer. Les modifications (non finalisées) ont été effectuées sur la Tshopo prioritairement.

Afin de visualiser le travail restant sur la labellisation d'entités, celles-ci ont leur nom affiché en rouge dans les deux produits présentés ci-dessous. Ces noms sont donc superposés sur d'autres réduisant la lisibilité du produit, mais celui-ci n'étant pas acceptable pour une version finale d'une monographie, nous jugeons plus correct de les indiquer en terme de niveau de finition de la carte synthétique.

La concentration des symboles à certaines entités a obligé de les étaler autour de celles-ci afin de les rendre lisible. Une logique de localisation a été respectée en plaçant prioritairement par exemple le symbole « bac » sur la rivière alors que le symbole « hôpital » ou « institut » se retrouve près du nom de l'entité, signalant que l'établissement existe sans le localiser de manière plus précise.

Partie IV : Résultats

86

Figure 15 : Carte #2. Format A0 synthétique de la Tshopo

Figure 16 : Carte #3. Echantillon du format original de la carte synthétique de la Tshopo

PARTIE V

Analyses et discussions

1. Gestion de l'information congolaise

1.1. Gestion de BD différentes

La mise en cohérence des BD UCL et RGC est bénéfique pour ces deux gestionnaires d'informations congolaises. Bénéficiant d'un géoréférencement correct, la BD RGC alimente quant à elle l'attributaire UCL qui adopte l'optique de gestion de l'information du PNUD (attribution du PCode).

La mise au point de critères de proximité spatiale (une distance de 15 km dans le cas des localités et de 10 km dans le cas du réseau routier) et d'un critère morphométrique (réseau routier) a permis l'union partielle de bases de données.

Les gestionnaires du RGC modifient la position d'une localité à condition que le relevé GPS de la localité soit compris dans un rayon de deux kilomètres et que cette nouvelle localité soit un homonyme strict. Dans le cas contraire, le relevé GPS est ajouté au RGC avec un nouveau PCode.

Aucun critère précis d'homonyme n'a été mis au point étant donné la complexité de la tâche. En effet, comment être certain que deux localités se situant à moins de 15 kilomètres et dont l'orthographe se termine par une voyelle différente, (ne) soient (pas) les mêmes. L'exercice paraît à la base impossible voir voué à l'échec sans un soutien externe d'une source fiable.

La confrontation des deux BD à différents acteurs de la nouvelle Province de la Tshopo a permis de valider une partie de l'information et d'en corriger d'autres. Cette opération a mis en évidence des concordances entre les BD UCL et RGC permettant leur union.

La BD CEI, dernier recensement officiel des localités, permet une comparaison homonymique d'une part et la validation de localisation d'autre part. En effet, les localités CEI étant adjointes de leur Groupement et de leur Collectivité, il est possible de valider le positionnement géographique des localités des deux BD UCL et RGC à condition que la localité considérée soit un homonyme strict ou très proche de la localité mise à jour.

1.2. Les enquêtes MRAC et interviews

Les enquêteurs MRAC sont des sources « locales » et ne possèdent pas un statut d'« autorité » ni en ce qui concerne la méthodologie d'enquête de terrain, ni vis-à-vis de l'entièreté des thématiques abordées par les enquêtes MRAC. Leur crédibilité est assumée par le délégué responsable de la monographie de sa nouvelle province, lui-même choisi personnellement par les experts du Musée.

Ces relations de « confiance » ont été tacitement acceptées dans ce travail. Tout d'abord car chaque enquête (et donc chaque enquêteur de manière sous-entendue) a fait l'objet d'une analyse de l'auteur au travers de leurs interviews qui ont permises d'approfondir certains points et donc de « tester » leurs connaissances. Deuxièmement, cette première appréciation subjective s'est vue confirmée par la mesure d'un indice de complétude des enquêtes MRAC.

Cet indice montre également qu'un rapport ne doit pas être performant dans les 5 critiques (qui forme l'indice de complétude) pour être complet. En effet, le manque d'information dans une critique, par exemple l'absence d'annexes de type MRAC peut être compensé par un rapport riche et complet dans tous les autres domaines. C'est le cas, du rapport concernant la ville de Kisangani.

Les enquêtes MRAC sont hétérogènes en contenu et en qualité mais respectent pour la plupart le canevas du questionnaire MRAC qui pour la plupart des enquêtes, est un outil d'appui de rédaction dans le sens où certains enquêteurs reprennent la numérotation MRAC et y inscrivent leurs réponses de manière brut parfois sans y apporter un complément d'information.

D'autres rédigent leur rapport sous la forme d'un texte continu, plus propice à la réalisation de lien entre les questions ce qui peut engendrer une plus grande richesse du rapport mais, risque néanmoins de « noyer » le lecteur dans le texte. Dans ce cas, une information précise peut être difficile à retrouver et les informations inexistantes ne sont pas mentionnées (contrairement à la structure « questionnaires »).

L'idéal est un texte structuré par les grandes thématiques du questionnaire MRAC et les
réponses aux questions sont détaillées sous forme d'un texte riche de sens créant des liens

avec d'autres parties du rapport et dont l'absence de certaines informations est indiquée et justifiée.

Cette méthodologie de rédaction des enquêtes pourrait être appuyée aux différents niveaux de mise en place de l'enquête sur une nouvelle province congolaise. Ceci permettrait à notre sens d'améliorer l'évaluation des enquêtes entre elles, de mettre en place des enquêtes complémentaires efficaces afin d'élaborer une première version de la monographie provinciale la plus complète possible.

1.3. L'intégration spatiale des informations

Bien que toutes les classes d'informations décrites dans le modèle conceptuel ne soient pas représentées cartographiquement, leur intégration à une unité spatiale permet d'identifier l'échelle territoriale qu'il nous a été permis de rendre plus représentative de la réalité de terrain.

L'ancrage spatial territorial impose de scinder tous les éléments qui ne sont pas complètement inclus dans la subdivision considérée. Ceci implique une augmentation certaine de la quantité de données dans la BD par redondance mais cela permet une plus grande maîtrise de l'information dans l'analyse d'un espace territorial.

En effet, l'absence d'information géographique récente et validée concernant les Groupements réduit à néant la représentation réaliste de phénomènes y étant liés alors que ceux-ci situent leur spécificité à cette échelle administrative. Les phénomènes liés aux ressources alimentaires, par exemple, ainsi qu'à d'autres ont dû être agrégés, homogénéisés au niveau de la Collectivité écartant de la sorte la possibilité de représenter des informations précises.

La superficie moyenne d'une Collectivité dans la nouvelle Province de la Tshopo est équivalente à la province belge de Liège. Lisser sur une carte les aspects ethnolinguistiques de cette province à fort particularisme serait une perte conséquente d'information et une source de tension dû notamment au phénomène germanophe. En l'absence d'information géographique plus fine, l'utilisation de géométries de substitution

semble être l'unique solution à l'amélioration des représentations de phénomènes complexes.

A contrario, toutes les informations ne peuvent être, et ne nécessitent pas d'être rattachées aux échelles territoriales les plus fines. Toujours en ce qui concerne les phénomènes ethnolinguistiques, il paraît plus intéressant d'évaluer les différents poids (sociaux et économiques, par exemple) que pèsent les ethnies dans la société au travers des Territoires.

L'analogie avec la Belgique est une seconde fois explicite, il est moins pertinent de savoir que les francophones sont majoritaires dans la province de liège que d'apprendre qu'en réalité, à l'échelle de la Belgique, les francophones sont en moins grand nombre que leurs voisins flamands.

Cette discussion dépend évidemment de la position prise par l'analyste car il est évident que toutes les échelles d'analyse présentent une pertinence à leur niveau. Dans le cas contraire, l'échelle territoriale considérée ne serait pas analysée. La réflexion proposée cidessus se concentre sur l'échelle de la Tshopo.

1.4. Les autres producteurs d'informations

Le MRAC et l'UCL ne sont pas les seuls producteurs d'informations géographiques en RDC. La section SIG du PNUD travaille avec plus de 30 partenaires différents, producteurs d'informations ou gestionnaires d'une partie de l'information du RGC.

Par souci de mettre à disposition de tous une information cohérente et homogène, le RGC dispose d'une « feuille de route GPS » téléchargeable sur leur site internet. Ce canevas méthodologique est essentiel pour assurer l'homogénéité des informations collectées et donc leur intégration dans une BD commune. La proposition de nouvelles données géographiques aux gestionnaires du RGC doit impérativement respecter cette méthodologie pour être intégrée dans le RGC.

La CEI tient une place de choix dans la production d'information géographique. En effet,
en tant qu'organisatrice des élections de 2006, la CEI a recensé près de 10 000 localités
pour l'ancienne Province Orientale alors que le RGC, qui est la BD la plus complète à ce

jour, en compte un peu plus de 4 000. Afin de combler ce fossé, le RGC peut soit attendre la production d'information géographique de la part des partenaires soit collaborer avec la CEI qui, au travers de son travail électoral, a déjà effectué un grand pas vers la production de cette information.

En effet, à défaut d'avoir géoréférencé toutes ces localités, la CEI les a fait exister de manière officielle, ou du moins permet au RGC d'en connaître l'existence15 . Il est impératif d'effectuer un travail de réconciliation de ces deux BD en attribuant la clé étrangère que constitue le code CEI dans la BD RGC.

Cette opération réalisée a permis de mettre en évidence les localités à géoréférencer d'une part et de vérifier l'existence des localités RGC ne possédant pas d'équivalent CEI d'autre part. Elle a également souligné la trop grande prudence du RGC quant au critère des 2 kilomètres maximum pour la fusion de localités homonymes. En effet, basée principalement sur la numérisation de l'atlas de Saint Moulin, bon nombre de données doivent être corrigées. Ce travail, bien que fastidieux, favorise l'association des forces mises en oeuvre dans ces deux domaines (information géographique et recensement électoral) pour en tirer une information commune, utile à tous.

D'une façon générale, les producteurs et les utilisateurs d'informations en RDC doivent être connectés au travers d'une plateforme dynamique. Le RGC en est une au niveau de l'information géographique mais pas au niveau de l'information documentaire et statistique. Or la conception d'un tel outil serait une avancée importante dans le partage de l'information.

A cette fin, il parait indispensable d'harmoniser la coordination entre les acteurs de terrain à toutes les échelles, afin que les réalités territoriales aussi petites soient-elles (un pont en mauvais état, la présence d'un lac poissonneux, etc..) puissent être connues et reconnues, notamment au travers de documents de type monographique ou encore d'une BD dynamique similaire au RGC. Cette coordination devrait englober, autant que faire ce peut,

15 La Division Provinciale de l'Intérieur et de la Décentralisation à Kisangani ne possède aucune liste des localités présentes en province orientale.

tous les aspects de la réalité congolaise, à l'instar de l'initiative des questionnaires d'enquête MRAC.

Le modèle conceptuel proposé dans ce rapport peut faire l'objet de modifications afin qu'il devienne la structure de stockage et de navigation de l'information ou encore la structure d'indexation d'un moteur de recherche internet. L'accessibilité croissante de ce nouveau média en RDC en fait la nouvelle bibliothèque congolaise qui, pour l'instant n'est pas organisée.

2. Le projet « Province » et le mémoire dans un processus de diagnostic territorial des nouvelles provinces congolaises

La figure suivante est une modélisation d'une démarche générique de diagnostic territorial (ROCHE et al., 2007) sur laquelle est indiquée des éléments distinctifs propres au projet « Provinces » et à la démarche de ce mémoire.

Ce modèle introduit deux concepts : celui d'« objet frontière » et de « médium-humain ». Le premier est un élément de partage des connaissances, un objet qui marque une frontière entre l'expert et l'acteur local. C'est un support (concept, carte, modèle, règle, etc..) qui permet la « connexion » des différentes catégories d'acteurs du développement.

Le second concept de « médium humain » fait référence à la personne qui assure le lien entre des données produites par des experts et leur accessibilité, leur assimilation par les usagers finaux (décideur, public,..). La vision ci-dessous (figure 17) considère également les usagers intermédiaires par rapport à la démarche du projet MRAC et du présent mémoire.

Place du projet « Province » Contribution du mémoire

Etapes restantes pour un diagnostic territorial

Questionnaires MRAC

Connaissances enquêteurs

UCL, RGC

Carte MRAC à
chaque délégué

Grille d'entretiens
Questionnaires

Représentations
spatiales externes
et internes

Sont utilisées pour

Sont utilisées pour

Concept mobilisé lors du diagnostic

Collecte et analyse de
documents géographiques

Entraîne

Fait appel
au concept

Médium- humain

Discussion et concertation
avec les acteurs

Mise en évidence des enjeux et des dynamiques du territoire

Nécessite Fait intervenir

Délégué MRAC

Etudiant chercheur

Elaboration de document de travail

Elaboration de la qualité du
diagnostic dans la durée

Se poursuit par

Validation par les acteurs

Nécessite

Expression d'un besoin

Analyse de la demande

Visites des délégués
au MRAC

Sert de support à

Influence

Sert
de support à

ZADA

Aboutit à

Interagit

Implique

Monographie
préliminaire

Elaboration de représentations
partagées du territoire

Représentation du
territoire par les acteurs

Première représentation
du territoire

Mise à jour des connaissances des
nouvelles Provinces de la RDC

Appuyer les politiques
congolaises dans le processus
de décentralisation

Fait appel
au concept

Modèle conceptuel de BD Carte thématique

Fait appel au concept

Objets frontières

Carte synthétique Carte thématique

Cartes de travail

Archives MRAC

Objets
frontières

Documents
géographiques

Produit

Figure 17 : Place du projet "Provinces" et du mémoire dans la modélisation d'une démarche générique de diagnostic de territoire (Source : ROCHE et al., 2007)

Alors que ce sont les acteurs « du bas » qui souffrent d'un (ou d'une multitude de) problème(s) liés aux conditions sous-développées dans lesquelles ils évoluent, la demande ou l'expression d'un besoin émane généralement du « haut » (LARDON., 2001).

La décentralisation en RDC semble être une réponse aux problèmes de gestion du territoire congolais. Même une fois effectif, ce processus ne se suffira pas à lui-même. Le maintien de la collaboration étroite entre le gouvernement et les différents partenaires internationaux et nationaux est une nécessité.

Le processus de diagnostic territorial est un outil nécessaire à la conception de plans de développement territoriaux. Qu'ils s'agissent de la réinstauration des « villagesentreprises » comme futur moteur de l'économie, de l'aménagement des réserves naturelles et aires protégées en adéquation avec les besoins locaux, de l'implantation d'industries génératrices d'emplois et de stabilité économique ou qu'il s'agisse de la gestion de l'eau, facteur de vie, le diagnostic territorial est une étape incontournable pour la réalisation de projets à quelque échelle que ce soit.

L'implication du MRAC au sein du processus de décentralisation est entière en proposant aux congolais de leur fournir un nouveau support de représentation territoriale que constituent les futures monographies provinciales. Celles-ci peuvent également s'insérer dans une phase préparatoire d'un diagnostic territorial complet de tout projet en faveur de la société congolaise.

L'élaboration d'une première version de ces monographies est le fruit d'enquêtes de terrain et de la mise à profit des connaissances d'enquêteurs locaux. Le délégué MRAC de chaque nouvelle Province devient alors le « médium-humain » permettant le transfert des informations collectées jusqu'aux experts du musée, eux-mêmes « médium-humain » via l'édition des monographies.

La visite du délégué au MRAC permet, à l'aide des « objets frontières » que sont les riches archives MRAC, une interaction forte entre les experts du musée et l'acteur de terrain. L'objet frontière cartographie disponible au musée est également utilisé lors de la venue du délégué, qui bien qu'il soit porte-parole de l'ensemble de ses enquêteurs, ne peut rassembler toutes leurs connaissances.

L'insertion d'un étudiant chercheur permet de court-circuiter cette procédure de cartographie participative en interagissant directement avec les enquêteurs de terrain, l'amenant à être un médium-humain chargé de minimiser la perte d'information. De plus, cette insertion permet de confronter des données d'origines diverses soumises aux connaissances des enquêteurs. La réussite de cette démarche étant conditionnée par sa rigueur méthodologique.

L'envoi par le MRAC d'une carte à chaque délégué va dans ce sens de contrôle de l'information à la base, encore faut-il que ce travail cartographique soit correctement effectué sur place.

Les monographies produites n'ont pas l'ambition de mettre en évidence des enjeux et des dynamiques des nouvelles Provinces (du moins à court terme). Ceci est logique étant donné que si ces documents tentent de devenir les nouvelles références descriptives des nouvelles Provinces, elles n'ont pas intérêt à se rendre rapidement obsolètes par le développement des dynamiques complexes et mouvantes.

Cette prise de position fait des monographies des documents statiques créés pour durer, ce qui renforce le fait qu'un diagnostic territorial ne peut se contenter des documents figés mais que l'utilisation d'autres outils est obligatoire (ROCHE., 2007)

La BD conçue dans ce mémoire permet non seulement de représenter la nouvelle Province de la Tshopo mais également d'ancrer spatialement certains phénomènes « moins classiques » dans une base de données géographiques grâce au développement d'un modèle conceptuel basé sur l'attache spatial systématique directe ou indirecte.

Cette organisation de données n'est pas cantonnée à l'échelle des nouvelles Provinces mais bien au niveau national ce qui permet de lier les phénomènes des 26 nouvelles Provinces. L'échelle internationale doit également être envisagée afin de ne pas considérer « conceptuellement la RDC » comme une île, tout du moins pour ce qui est des interactions qu'entretien la RDC avec les autres pays du monde entier.

Comparée à une monographie, une BD possède l'avantage de pouvoir être mise à jour en
ajoutant de nouveaux éléments ou en supprimant des éléments incorrects. De plus la
manipulation des données est accrue via l'utilisation d'un SGBD et d'un SIG permettant

aussi bien d'extraire des informations brutes contenues dans la BD que de les transformer, les combiner entre elles afin d'en tirer le meilleur profit lors de l'élaboration d'un diagnostic territorial par exemple. La BD devient alors l'«objet-frontière » capable de l'élaboration de représentations partagées du territoire.

La carte synthétique de la Tshopo représente des éléments pertinents à la compréhension, à la diffusion des états de fait de cette nouvelle Province (en tentant de conserver un degré d'acceptabilité correct). Mais les différentes thématiques présentes sur ce support visuel ne peuvent à elles seules décrire parfaitement cet espace. La n'est pas le but. Son objectif est avant tout de proposer une vue d'ensemble reprenant les éléments structurants et caractéristiques de la Tshopo ce qui en fait une carte statique.

Ce type de produit cartographique est avant tout un outil supplémentaire dans le processus de mise à jour et de contrôle de l'information, lui-même étant le fruit de la mise à jour et du contrôle d'autres cartes, et ainsi de suite jusqu'à fournir aux acteurs (experts et locaux) de diagnostics territoriaux un support de représentation adéquat et correct.

3. Discussions sur le projet « Provinces »

L'élaboration de monographies des nouvelles Provinces de la RDC, finalité du projet « Provinces », s'inscrit dans le principe d'actualisation et de diffusion des connaissances auprès de tous les acteurs de la société congolaise. Depuis les écoliers jusqu'aux gouverneurs provinciaux, en passant par les chercheurs et les entrepreneurs, les nouvelles monographies se veulent être à la portée de tous en tant que documents de synthèse, représentatifs des nouvelles Provinces issues du processus de décentralisation.

Il est important que ces ouvrages, au-delà de devenir les nouvelles références sur leur milieu d'étude, soient également la représentation des liens qui les unissent. Ce n'est qu'à cet instant que l'ensemble des nouvelles monographies représentera la RDC telle qu'elle existe et non telle que ses nouvelles Provinces existent.

La mise à jour et la compilation d'informations au niveau des nouvelles Provinces sont nécessaires dans le processus de décentralisation, voire tout bonnement obligatoire pour la transmission de l'information congolaise à son peuple. Cette demande légitime la démarche du MRAC qui possède tous les outils nécessaires à cet exercice dont une synergie interdépartementale qui peut être maximisée dans ce sens.

L'analyse et la discussion présentées ci-après portent une réflexion sur les modalités de mise en oeuvre de ce projet et sur ses potentialités en tant que producteur d'information.

3.1. Modalité du projet

La stratification temporelle du processus d'élaboration d'une monographie est bien conçue, elle laisse suffisamment de temps aux équipes de terrain de produire une première version monographique correcte. L'interaction forte et les rapports de confiance entre les experts du MRAC et les délégués provinciaux ne sont pas à remettre en cause. Pour preuve le respect relatif du planning du projet « Provinces ».

Concernant les ressources humaines mises en oeuvre dans ce projet, nous estimons trop limité le nombre d'enquêteurs de terrain à la vue de la superficie moyenne des Territoires étudiés comparables à la Wallonie, d'autant plus que le questionnaire annexe détaille différentes thématiques au niveau des Groupements. Un seul homme ne peut connaître parfaitement une telle étendue. Parmi les enquêteurs de la Tshopo, un seul a entrepris une collaboration plus ou moins fructueuse avec les chefs de Collectivités. Favoriser cette technique peut être une réponse à la question des connaissances et/ou des accessibilités relatives des informations.

Une seconde réflexion sous-jacente sur le travail solitaire des enquêteurs peut être soulevée ; cette technique ne met-elle pas en doute l'objectivité des enquêteurs dans la diffusion de leurs connaissances et dans la rédaction de leur rapport ? Bien qu'il ait été sélectionné, on peut supposer qu'un enquêteur, dépourvu des moyens nécessaires au bon fonctionnement de son enquête et/ou dont les connaissances sur son milieu sont en partie limitées, ne soit tenté de rédiger un rapport biaisé.

Une solution à cette éventualité est de concevoir des équipes mixtes dont l'un des enquêteurs n'est pas issu du Territoire étudié, la validation croisée des informations récoltées apporterait une plus-value aux rapports d'enquête.

Les enquêteurs ne sont pas les seules catégories d'acteurs de l'élaboration de la monographie à devoir être augmenté, des sources « autorités » (des experts dans des domaines précis) doivent être sollicitées sur place, dans chaque Province lorsqu'elles s'y trouvent.

Cette collaboration avec les délégués doit avoir lieu lors de la validation des rapports d'enquêtes d'une part et lors de l'écriture de la première version de la monographie d'autre part. C'est à cet instant seulement que les experts locaux peuvent être impliqués dans les monographies. Cette collaboration, en plus d'apporter une plus-value aux monographies permet d'accroître le degré d'appartenance, de filiation qu'auront les communautés intellectuelles de la RDC à la lecture de leur monographie.

3.2. Potentialité du projet

La méthodologie d'élaboration des monographies se prête à la production d'information géographique. Malheureusement, le constat au niveau de la Tshopo est décevant. La réception tardive des récepteurs GPS par le délégué après la mise en route des investigations de terrain n'a pas été bénéfique à la production d'informations cartographiques.

Une fois arrivés, les GPS n'étaient accompagnés d'aucune notice d'emploi, contraignant le délégué non expérimenté en la matière à rechercher une personne capable d'expliquer le fonctionnement du récepteur. Nous nous sommes chargés de ce travail et en avons profité pour rédiger une notice simple à l'intention des enquêteurs. L'accompagnement des récepteurs par des batteries au mauvais format est venu clôturer la liste des soucis liés à un instrument capable de produire une information exacte.

Afin d'optimiser la production d'informations géographiques lors des enquêtes de terrain,
nous conseillons tout d'abord au MRAC d'envoyer des récepteurs GPS accompagnés

d'une notice explicative et de plusieurs jeux de piles rechargeables étant donnée la courte durée de vie des types classiques et la forte consommation d'énergie de ces appareils.

Ensuite, afin d'entrer dans la lignée de la production d'informations similaires à celle du RGC, nous conseillons de joindre aux questionnaires MRAC, le canevas méthodologique dispensé par le RGC pour toutes les campagnes GPS (CD-ROM). Les réalisations monographiques s'inscrivent dans une production générale d'information, utile à tous, y compris le RGC en ce qui concerne quelconque information géographique congolaise.

PARTIE VI

Conclusions

La maîtrise de l'information est au coeur des technologies (BD, SIG, internet,..) et au centre des attentes des acteurs de développement, elle en est une pièce maîtresse sans laquelle la progression vers l'objectif fixé est amoindrie. Ce mémoire nous a permis de nous en rendre d'autant plus compte que le cadre d'étude est la République Démocratique du Congo, au travers d'une fenêtre décentralisée, en l'occurrence la nouvelle Province de la Tshopo.

Le projet « Provinces » initié par le Musée Royal de Tervuren, dont l'objectif est la production des monographies des nouvelles Provinces congolaises, nous a donné matière à un travail d'investigation de terrain. En présence des enquêteurs et du délégué MRAC, cette collaboration a permis de récolter des informations pertinentes, arbitres impartiales s'il en est, de l'authentification de l'information en notre possession.

L'objectif de ce mémoire étant la capitalisation d'informations variées sur les différentes réalités d'un territoire, la sélection d'informations qualifiées intégrées dans un schéma de gestion est une réussite partielle, cette sélection ne sachant garantir ni l'exhaustivité, ni la véracité de tous les faits. La hiérarchisation par thématique est un bon outil de classification et la manipulation de l'information des documents volumineux comme, par exemple, les rapports d'enquête MRAC décontextualisés. L'indice de complétude de ces rapports à démontrer qu'il n'était pas obligatoire qu'une enquête soit complète dans tous les domaines du questionnaire pour être performante. Elle doit avant tout contenir les informations les plus pertinentes (chiffres sur la santé, l'éducation et les localités).

L'union des bases des données UCL et RGC est réussie grâce aux critères proposés et appliqués. La méthode de réconciliation de leur contenu obtient des résultats satisfaisants en terme d'union de la base de données et d'amélioration (sémantique et spatiale) de leur contenu respectif. Or ce contenu doit, dans le court terme, être unifié au sein d'une BD unique, dans un esprit de partage de l'information.

Un modèle conceptuel de base de données relationnelles est pour nous le meilleur moyen d'organiser, de structurer, de gérer de manière efficiente l'information. Les échelles d'articulations de ce modèle sont pertinentes mais n'attendent que la numérisation des Groupements pour redistribuer les informations qui leurs sont propres. L'utilisation de formes géométriques approximatives peut, entre-temps, palier ce manque pour certaines données.

La cartographie, produit de synthèse de la BD, est une étape primordiale dans l'exécution d'un diagnostic territorial. Elle permet, en outre, de continuer le travail de mise à jour de l'information. Mais les potentialités d'une telle organisation d'informations ne se limitent pas à la production de document statique nécessaire à la compréhension de base d'un espace. Elle est au contraire une vision de la gestion dynamique de l'information, permettant l'analyse du réseau de relations, descriptif des réalités quotidiennes d'un territoire. Cette potentialité devient, dès lors, un outil obligatoire dans la perspective d'un diagnostic territorial.

Le recensement des localités par la Commission Electorale Indépendante, la création de cartes mentales par Médecin Sans Frontière et la mise en action du projet « Provinces » pour ne citer qu'eux, sont des actions qui vont dans le sens de l'actualisation de l'information géographique de la RDC.

Mais le chemin semble encore long et ses organismes, dans la mesure de leurs possibilités, ont l'obligation de travailler en collaboration avec le PNUD, premier partenaire congolais et gestionnaire du Référentiel Géographique Commun. Le projet « Provinces » peut en ce sens, jouer un rôle non négligeable à condition de favoriser au maximum le travail de production d'information géographique.

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Table des annexes

ANNEXE A : LE QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DU MRAC 112

ANNEXE B : LES 8 ANNEXES TYPES DES QUESTIONNAIRES MRAC 118

ANNEXE C : INVENTAIRE DE L'INFORMATION RECOLTEE 120

ANNEXE B : SUPERFICIE PAR COLLECTIVITÉ AVANT ET APRÈS LA MISE À JOUR 123

ANNEXE A : Le questionnaire d'enquête du MRAC

Questionnaire

P.S. : La collecte des quelques données de nature quantitative nécessite de la part des chercheurs impliqués d'approfondir celles-ci dans leur caractère qualitatif.

I. DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE

Question fondamentale : Qu'est-ce qui caractérise le milieu physique de la province?

Résultat attendu : Dégager les limites géographiques (superficie),

l'hydrographie, la végétation, le climat, les types des sols et le relief de la province.

1.1. Géographie physique (Données à collecter, questions destinées aux institutions : Provinciale de l'environnement, Division provinciale de l'Intérieur, se référer aussi à la documentation)

1.2. Localisation géographique de la Province en République

Démocratique du Congo :

1.2.1. La superficie de la province :

1.2.2. Les coordonnées géographiques : latitudes et longitudes extrêmes

1.2.3. La nature du sol :

1.2.4. Le climat :

1.2.5. Le relief

1.2.6. La faune :

1.2.7. La flore :

1.2.8. L'hydrographie :

1.2.9.1. Les principaux cours d'eau

1.2.9.2 Les lacs

1.3. Espace résidentiel (questions destinées aux institutions : Gouvernorat, Division provinciale de l'Intérieur, se référer aussi à la documentation).

1.4. Parcs et/ou autres espaces interdits de chasse et autres activités

II. DESCRIPTION DU MILIEU POLITICO-ADMINISTRATIF

2.1. Historique de l'entité politico-administrative

2.2. Subdivision de l'entité politico-administrative, réseau des agglomérations et présentation

succincte de chaque agglomération

III. DESCRIPTION DU MILIEU HUMAIN

Question fondamentale : Comment se présente la population de la province? Résultats attendus : connaître les aspects démographique, ethnographique, Linguistique, etc.

1. Aspects démographiques

Données à obtenir auprès des services suivants : gouvernorat de la province, la Division provinciale

de l'intérieur, le service de l'Etat civil, Ministère de l'Intérieur, le service de la population 3.1.1. Quel est l'effectif de la population résidant dans la province ?

3.1.2. Quel est l'effectif de la population selon le sexe ?

3.1.3. Comment se présente l'effectif de la population selon les tranches d'âge : sous forme de tableau (globalement et selon le découpage administratif et pour les)

· 0 - 10 ans :

· 11- 20 ans :

· 21 - 30 ans :

· 31 - 40 ans :


· 41 - 50 ans :

· 51 - 60 ans :

· 61 - 70 ans :

· 71 - 80 ans :

· Plus de 81 ans : Pyramide des âges globale

Effectif des nationaux et des étrangers par tranche d'âges

Effectif des étrangers selon leurs origines.

3.1.4. Quel est l'effectif de la population rurale ? Pyramide des âges de la population rurale

3.1.5. Quel est l'effectif de la population urbaine ? Pyramide des âges de la population urbaine

3.1.6. Données liées à la croissance démographique :

- Quel est le taux de natalité, de mortalité et de fécondité ?

- Quel est le taux de morbidité pour les femmes et pour les hommes ?

- Quel est le taux de morbidité total ? et par tranches d'âges

- Quelle est l'espérance de vie à la naissance pour les hommes ?

- Quelle est l'espérance de vie à la naissance pour les femmes ?

- Quelle est l'espérance de vie globale à la naissance ?

- Quels autres facteurs qui ont eu une incidence sur la démographie (guerre, maladie ...) ?

Autres questions subsidiaires :

3.1.7. Quel est l'effectif de ménages ?

3.1.8. Quelle est la moyenne constitutive de membres de ménage ?

2. Aspects linguistiques (Questions destinées aux individus, se référer aussi à la documentation)

3.2.1. Quelle(s) est/sont la (les) langue(s) (officielles) pratiquée(s) dans la province?

3.2.2. Quels sont les dialectes (autres langues locales) pratiqués dans la province ? (Situer au

mieux les espaces de leur diffusion et/ou usage)

3.2.3. Quelles sont les langues d'enseignement dans la province? 3.2.4. Quelles sont les langues les plus parlées dans la province ?

3.2.5. Qu'est-ce qui est à la base de cette domination sur les autres langues ? 3.2.6. Qu'est-ce qui est à la base de l'extinction/régression des autres langues ? 3.2.7. Quels sont les rapports interlinguistiques d'intégration ?

3.2.8. Quels sont les événements d'intégration interlinguistique ?

3. Aspects ethnographiques (Questions destinées aux individus, se référer aussi à la documentation)

3.3.1. Quelles sont les ethnies présentes dans la province ?

3.3.2. Quelles sont les caractéristiques propres à chaque ethnie ?

· Forme de mariage :

· Régime alimentaire

· Forme de lignée ou filiation :

· Forme de dot :

· Régime de localisation de ménage après le mariage :

· De qui porte le nom de l'enfant ?

(Questions subsidiaires)

3.3.3. A l'égard de qui un individu a-t-il des devoirs les plus importants (Son père, sa mère, ses oncles maternels, ses oncles paternels, le grand-père, la grand-mère).

3.3.4. Y a-t-il des rapports interethniques privilégiés ? Lesquels ?

3.3.5. Quelle est l'ethnie majoritaire numériquement ? Pourquoi ?

3.3.6. Quelle est l'ethnie majoritaire sociologiquement ? Pourquoi ?

3.3.7. Quelle est l'ethnie minoritaire numériquement ? Pourquoi ?

3.3.8. Quelle est l'ethnie minoritaire sociologiquement ? Pourquoi ?

Mariage (questions destinées aux individus, se référer aussi à la documentation)

3.3.9. Avec qui un homme peut-il se marier (mariage préférentiel) ? 3.3.10. Avec qui ne peut-il pas se marier ?

3.3.11. Qui paie la dot entre époux ?

3.3.12. Y a-t-il une compensation matrimoniale à la famille de la femme ? Sous quelle forme ?

3.3.13. Quelles sont les relations qu'entretiennent l'époux et l'épouse vis-à-vis de sa belle famille ?

3.3.14. Est-ce que les obligations sociales débouchent sur des échanges ?

3.3.15. Quel est l'ascendant du chef de ménage sur ceux qui vivent sous

son toit ?

3.3.16. Quelle est l'image qui est associée à son statut en dehors de son ménage ?

3.3.17. Quel est le pouvoir qui en découle ?

Vie associative (questions destinées aux individus, se référer aussi à la documentation)

3.3.18. Quelles sont les associations ethniques dans la province ? 3.3.19. Quelles sont leur vocation (à préciser : sociale, économique, politique)

IV. INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLLES

Question fondamentale : Quelles sont les ressources naturelles de la province ?

Résultats attendus : répertoire des principales ressources naturelles du sol, du sous-sol et hydrographiques de la province.

4.1. Quelles sont les ressources naturelles exploitées dans la province ?

Lesquelles sont exploitées artisanalement ?

4.2. Où cette exploitation artisanale a-t-elle lieu ?

4.3. Qui se livrent à ce type d'exploitation dans la province ?

4.4. Comment le pouvoir traditionnel intervient-il dans la gestion de cette

exploitation ?

4.5. Comment est organisée cette exploitation ?

4.6. Les ressources naturelles de la province sont-elles aussi

industriellement exploitées ? Si oui, où et par qui ?

4.7. Quels sont les conflits liés à l'exploitation de ces ressources ?

4.7.1. Quelle est la nature de ces conflits

4.7.2. Quels en sont les acteurs ?

4.7.3. Quelles en sont les causes ?

V. INVENTAIRE DES ACTIVITES ECONOMIQUES

Questions fondamentales : Quelles sont les principales richesses de la Province ? Quelles sont les principales activités économiques développées dans la province ?

Résultats attendus : répertoire des principales richesses et activités économiques selon les secteurs de l'agriculture, la pêche, la chasse, cueillette, l'industrie, l'artisanat local, commerce, services, projets de développement initiés par les bailleurs de fonds locaux et étrangers.

5.1. Quelles sont les principales activités économiques dans la province ?

Laquelle est la plus dominante ?

5.2. Quelles sont les entreprises qui déploient ces activités dans la province ?

5.3. Dans quel secteur de l'économie sont-elles présentes ?

- Agriculture

- Chasse

- Pêche

- Elevage

- Commerce

- Industrie

- Services

- Mines

- Energie

5.4. Où ces activités sont-elles déployées ?

5.5. Quels sont les acteurs locaux présents dans ces différents secteurs ?

5.6. Quels sont les facteurs qui freinent le développement de ces activités ?

5.7. Ces activités participent-elles au développement de la province ?

5.8. Quel groupe ethnique domine le pouvoir économique dans la province ?

VI. REPERTOIRE DES INFRASTRUCTURES DE LA PROVINCE

Question fondamentale : Quelles sont les infrastructures disponibles ?

Résultats attendus : l'inventaire des infrastructures viables et non-viables dans les secteurs sanitaire, éducatif, communication, sportif, touristique, administratif

Données à obtenir au niveau de la Division Provinciale de Santé, Ministère de Santé et Institutions de santé présentes dans la province

1. Infrastructures sanitaires

6.1.1. Combien d'hôpitaux de référence, de centres de santé, de dispensaires compte la province du Maniema ? (Préciser le nombre des institutions de santé pour chaque district, territoire, secteur et/ou chefferie

6.1.2. Ces infrastructures sont elles viables ? Si non, en quoi ne sont elles pas viables ?

6.1.3. Qui sont les animateurs et les responsables de ces institutions sanitaires ?

6.1.4. Ces institutions sont-elles privées ou elles appartiennent à l'Etat, aux Eglises catholique,

protestante, musulmane ?

6.1.5. Combien des médecins spécialistes, généralistes, gestionnaires des institutions de santé, des

infirmiers comptent ces institutions ?

6.1.6. Ces institutions de santé sont elles équipées ? Si oui, dire comment sont-elles réellement équipées.

6.1.7. Sont-elles régulièrement approvisionnées? Par qui ?

6.1.8. Quelles sont les plaintes relatives aux soins de santé qui sont administrés par ces institutions hospitalières ?

2. Infrastructures éducatives

6.2.1. Combien d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel,

supérieur et universitaire y a t-il dans la province? (Préciser le nombre de ces établissements pour chaque district, territoire, secteur et/ou chefferie)

6.2.2. Ces établissements sont-ils viables ?

6.2.3. A qui appartiennent ces établissements ?

6.2.4. Quelle est leur capacité d'accueil ?

6.2.5. Quel est le niveau d'études des enseignants ?

6.2.6. Sont-ils régulièrement recyclés ? Si oui, quelle est la dernière date de leur recyclage ?

3.Voies de communication

Questions générales :

? Quelles sont les voies de communication les plus utilisées pour l'écoulement des produits agricoles ? ? Quelles sont les principales voies de communication d'entrée ?

6.3.1. Voies routières

6.3.1.1. Quelles sont les routes de desserte agricole, et à caractère national ?

6.3.1.2. Y a-t-il des routes qui relient les centres urbains entre eux ?

6.3.1.3. Quels sont les problèmes les plus récurrents que rencontrent les routes dans la province ? 6.3.1.4. Quelle est la dernière date et par qui ces routes ont-elles été aménagées ?

6.1.3.5. Ces routes sont-elles praticables ? Si oui, sur quel tronçon ? En déterminer la distance.

6.3.2. Voies ferroviaires

6.3.2.1. Combien de fois le train passe t-il dans la province ?

6.3.2.2. La fréquence de train est-elle régulière ? Si oui, déterminer la durée par jour, semaine, mois. 6.3.2.3. Le chemin de fer est-il praticable ?

6.3.2.4. Dans quel Etat se trouve ces trains ?

6.3.3. Voies aériennes

6.3.2.1. Combien d'aéroports à intérêt international, national y a-t-il dans la province ? 6.3.3.2. Quelle est la fréquence de la flotte aérienne par jour, semaine ou mois ? 6.3.3.3. Quelle est la ligne la plus généralement fréquentée par la population ?

4. Infrastructures portuaires

6.4.1. Combien des ports y a-t-il dans la province ?

6.4.2. Dans quel état se trouve t-il et quelles sont leur capacité ?

5. Infrastructures hôtelières

6.5.1. Combien d'hôtels y a-t-il dans la province?

6.5.2. A qui appartiennent-ils et quelle est leur capacité ? 6.5.3. Où sont ils localisés ?

VII. ACTEURS ET LEURS ROLES RESPECTIFS

Question fondamentale : Quelles sont les personnalités, les forces sociales, les forces politiques qui jouent un rôle important ?

Résultats attendus : identification des acteurs et leurs rôles respectifs dans la Province.

1. Acteurs étatiques

7.1.1 Quels sont les services publics présents dans la province (district, territoire, collectivité) ?

7.1.2. Quelles sont leurs attributions ?

7.1.3. Quel est leur rôle effectif ?

7.1.4. Qui sont les agents qui les animent ?

7.1.5. Quel est leur niveau d'études ?

7.1.6. Comment entretiennent-ils leur relation avec les bénéficiaires des services ?

2. Pouvoir traditionnel

7.2.1 Qui détient le pouvoir traditionnel (chef de village, notable, chef de terre) ?

7.2.2. Comment a-t-il accédé à ce poste (suffrage, héritage) ?

7.2.3. Quelles sont leurs prérogatives ?

7.2.4. Quels liens les chefs de village entretiennent-ils avec l'Etat et ses représentants ? Quels sont

ses devoirs ?

7.2.5. L'autorité villageoise (ou locale) dispose t-elle d'un droit de coercition sur les résidents : en

quoi consiste t-il ?

7.2.6. Le chef (ou les responsables) lèvent t-ils l'impôt ?

7.2.7. Le chef subit-il des pressions en dehors des représentants des institutions étatiques ?

3. Acteur individuel (exploitant, propriétaire, commerçant, homme politique)

7.3.1. Qui, au sein de la province (question à étendre au district, territoire, secteur) exerce une influence (quelle qu'elle soit) à titre individuel et qui se manifeste en dehors de la sphère privée ?

7.3.2. Comment cette situation se traduit-elle en terme de pouvoir ? En termes de profits ? 7.3.3. En quoi consiste réellement cette influence, à quelle occasion s'exprime t-elle ?

7.3.4. Dans quelles conditions cette influence lui est-il ou cesse t-elle de lui être reconnue ? 7.3.5. Quel poids détient-il sur les affaires publiques ?

4. Forces sociales (Associations formalisées, églises etc.)

Quelle est la composante de la société civile la plus influente dans la Province ?

7.4.2. Quel est le degré de son influence ? En quoi consiste réellement cette Influence ? A quelle occasion s'exprime t-elle ?

7.4.3. Quel rapport entretient-elle avec les autorités étatiques provinciales ?

7.4.4. Quelle est la force sociale la plus majoritaire numériquement ?

5. Force politique 7.5.1. Quelle est la force politique la plus représentative et la plus significative ?

7.5.2. Quel rôle a-t-elle réellement joué ces dernières années ? Comment cela s'est-il passé réellement ?

VIII. ASPECTS SOCIO-CULTURELS

Objectif : Identification des pratiques, des mouvements artistiques, religieux (modernes et traditionnels), des croyances populaires, les mythologies, les contes (littérature orale), les représentations mentales, les valeurs, les savoirs et savoir-faire médicaux traditionnels qui marquent ou émergent dans la province.

Question principale : Quelles sont les différents mouvements ou manifestations, savoirs et savoir-faire de la population dans le domaine de l'art (arts plastiques, musique), de la littérature, de la religion et de la santé ?

Résultats attendus :

1. Connaissance sur les savoirs et savoir-faire sur l'art, l'artisanat

2. Rendre compte des mythologies et discours cosmogonique sur la sociogenèse des ethnies ou tribus qui composent la province

3. Rendre compte des représentations mentales sur les réalités sociales

4. Connaissances sur les pratiques religieuses traditionnelles et modernes

5. Inventaires des connaissances traditionnelles dans la pharmacopée

8.1. Quels sont les différents genres et mouvements artistiques qui ont continuent à caractériser la vie esthétique de la province ?

8.2. Quelle place occupe encore la musique traditionnelle par rapport à la musique moderne locale et congolo-kinoise ? La province ou le territoire compte-t-il des stars de la musique traditionnelle et de la musique moderne ?

8.3. Quels sont les différents savoirs et savoir-faire populaires dans le domaine de l'artisanat ? 8.4. Quels sont les objets classés patrimoine de l'humanité dans la province ?

8.4.1. Y a-t-il une politique publique locale de sauvegarde et de valorisation de ce patrimoine ? 8.4.2. Quelle perception la population a -t-elle sur ce patrimoine ?

8.5. Quelles sont les différentes formes de religions pratiquées dans la province ?

8.5.1. Y a-t-il un rapport de complémentarité ou d'opposition entre les religions traditionnelles et les religions modernes ?

8.5.2. Existe-t-il des pratiques initiatiques et/ou mystiques ?

8.5.3. Sur quel aspect ou domaine de la vie portent ces pratiques initiatiques et/ou mystiques ? 8.6. La province dispose-t-elle des sites naturels ou bois sacrés et lesquels ?

8.7. Quelles sont les croyances populaires répandues dans la vie des habitants ?

8.8. Quels sont les mythes les plus marquants du milieu et quelle réalité sociale expliquent-ils ? 8.9. Quelles sont les connaissances traditionnelles sur la pharmacopée ?

8.10. Existe-il des rapports de complémentarité ou de conflit entre la pratique thérapeutique traditionnelle et la biomédecine ?

8.11. Quelle place sociale occupe encore le guérisseur dans le contexte actuel ?

8.12. Y-a-t-il des formes de guérison mystiques, celles qui ne s'appuient ni sur la

Phytothérapie ni sur la médecine moderne ?

8.13. Quelles valeurs sociales sont véhiculées dans les contes et la littérature orale locale ?

ANNEXE B : Les 8 annexes types des questionnaires MRAC

Annexe 1

Province du

Territoire de

SITUATION LINGUISTIQUE

Secteur/chefferie de

Langue vernaculaire

Langue nationale parlée

Autre langue parlée

Observations

1. Groupement...

 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 

Annexe 2 :

Province du .

Territoire de

ORGANISATION ADMINISTRATIVE

village

Population (clan)

Superficie

Observations

Secteur/chefferie de. .

1. Groupement ....

2.

Annexe 3 :

Province du

Territoire de

PRODUCTIONS AGRICOLES

Secteur/chefferie de. .

Plantes vivrières

Plantes industrielles

Elevage

Autres activités

1. Groupement ....

 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 

Annexe 4 :

Province du .

Territoire de

STRUCTURES ET INFRASTRUCTURES SOCIO-ECONOMIQUES

Secteur/chefferie de. .

Ecoles

Centres de santé

Centres commerciaux, ports et marchés

Autres activités

1. Groupement..

 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 

Annexe 5 :

Province du

Territoire de

ENVIRONNEMENT : HYDROGRAPHIE

Secteur/chefferie de

Principaux cours d'eau

Autres cours d'eau

Lacs et/ou étangs

Autres

1. Groupement ....

 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 

Annexe 6 :

Province du

Territoire de

INFRASTRUCTURES et MINES

Secteur/chefferie de. .

Routes et voies de communications

Ressources Minières identifiées

Entreprises minières et Carrières artisanales

Autres activités

1. Groupement ..

 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 

Annexe 7 :

Province du

Territoire de

ENVIRONNEMENT

Secteur/chefferie de. .

Forets/savanes/marais

Espèces d'animaux

Espèces végétales

Autres

1. Groupement ....

 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 

Annexe 8 :

Province du

Territoire de

ACTIVITES SOCIO-CULTURELLES

Secteur/chefferie de. .

Eglise (et/ou sectes)

Associations socio- culturelle (ONG, ..)

 

Autres

1. Groupement ....

 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 

ANNEXE C : Inventaire de l'information recoil&

Thématique

 

Information

Support

source

date
d'acquisition
(2009)

ancrage
spatial
principal

Complétude

Interne

Modalité
d'acquisiti
on/produc
tion

Profil
personnel
producteur
ou
enquêteur/e
nquêté

Portée

Provenance

Administratif

Cartes générales

cartes

MONUC UNIT GIS

17-févr

District Tshopo
et PO

#177;

oui

#177;

 

+

#177;

Administratif, Humain

Data base VA 04_02

.xls

Unicef

25-févr

territoire PO

#177;

non

 
 

+

+

Administratif

Liste chefs-lieux secteurs/chefferie

texte

Div. Intérieur et
décentralisation

5-mars

Collectivités de
la PO

+

oui

 
 

+

-

Administratif

Localités PO

.xls

CEI

11-févr

Province
orientale

+

oui

+

 

+

+

Humain

Population exercice 2007

texte

Div. Intérieur et
décentralisation

5-mars

territoire

+

non

#177;

 

#177;

-

Economique

Cartes d'occupation des cultures, élevage et mines

cartes

Interview personnelle à la Div. Agriculture

3-mars

PO

#177;

oui

#177;

#177; / #177;

+

+

Economique

Concessions forestières

cartes

ISEA Bengamissa

7-mars

localité

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Economique

Concessions forestières

texte

Div Nature

7-mars

PO

#177;

oui

 
 

+

+

Economique

Flux commerciaux et lieux de production agricole

cartes

Div. Agriculture

13-mars

District de la
Tshopo

#177;

oui

#177;

#177;

+

+

Economique

Liste des entreprises

texte

FEC

23-févr

territoire

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Economique

Mobilité des transporteurs

.doc

Enquête personnelle

16, 17, 18, 19,
21 /03/09 et 2
et 4/04/09

District de la
Tshopo

-

oui

#177;

#177;

+

+

Economique, Habillage

Production Regideso 08

.xls

Unicef

26-févr

PO

+

oui

#177;

 

#177;

+

Economique, Habillage

productivité et état

.xls

interview REGIDESO

9-mars

District de la
Tshopo

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Economique, humain

Docs de travails sur le

dvlpt rural et réseau routes de dessertes agricoles

texte

Div.

Développement rural

3-mars

Tous les
territoires du
district de la PO

+

oui

+

 

+

+

Humain

BD de la structure sanitaire

.shp

Div. Santé

24-févr

RDC

+

oui

+

 

+

+

Humain

Bulletin annuel de la situation des femmes et des enfants.

texte

Div. De la Statistique

13-mars

PO

+

oui

 
 

#177;

+

Humain

Bulletin des statistiques général, 2007

texte

Div. De la Statistique

12-mars

PO

+

oui

 
 

#177;

+

Humain

Document de la Stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, juillet 2006

.pdf

MRAC

28-sept

RDC

+

oui

#177;

 

#177;

+

Humain

données de population

.xls

MSF Belgique

13-févr

RDC

+

oui

+

 

+

+

Humain

Exposé du maire de Kisangani sur le développement de la ville

.ptt

Mairie

21-févr

kisangani

#177;

oui

+

+

#177;

+

Humain

Pôles d'intervention (interview)

.doc

CARITAS

11-févr

District Tshopo

#177;

oui

 

#177; / +

#177;

+

Humain

Présentation de la carte linguistique

carte

Prof. Bokula

31-mars

District de la
Tshopo

#177;

oui

 

#177; / +

+

+

Humain

Wash 08

.doc

Unicef

26-févr

zone de santé

+

oui

 
 

+

+

Humain, Infrastructure

Rapport annuel 2007 et PPDS 2007

.doc

Div. Santé

13-févr

Province
orientale

#177;

oui

 
 

#177;

+

Humain, Infrastructure

Cartes mentales de zone de santé, aire de santé et infrastructures sanitaires

carte.xls, .doc, .ptt, .pdf

MSF Belgique

13-févr

zone de santé

#177;

oui

 
 

+

+

Infrastructure

Logiques d'actions (interview)

texte

UNOPS Route

23-mars

District de la
Tshopo

#177;

oui

 

#177; / +

+

+

Infrastructure

Réseau routier

texte

Office des routes

23-mars

District de la
Tshopo

+

oui

 
 

+

+

Infrastructure, Economique, Humain

Logique d'actions et docs de travail sur le district (interview)

.doc

CTB-PAIDECO

25-mars

District de la
Tshopo

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Généralités sur base de la structure des tableaux annexes MRAC

.doc

Prof OBOTELA

27-janv

District Tshopo

#177;

oui

+

#177; / #177;

+

+

Toutes les thématiques

Interview

.doc

Enquêteur Ilsingo

1-mars

Territoire de
Yahuma

#177;

oui

+

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Interview

.doc

Enquêteur Sabio

6-mars

Territoire de
Bafwasende

#177;

oui

+

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Interview

.doc

Enquêteur JC

16-mars

Territoire de
Banalia

#177;

oui

+

#177; / #177;

+

+

Toutes les thématiques

Interview

.doc

Enquêteur Etokolombo

24-mars

Isangi

#177;

oui

+

#177; / #177;

+

+

Toutes les thématiques

Interview

.doc

Enquêteur Aoilina

26-mars

Territoire
d'Opala

#177;

oui

+

#177; / #177;

+

+

Toutes les thématiques

Interview

.doc

Enquêteur Mamiki

27-mars

Territoire
d'Ubundu

#177;

oui

+

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Interview

.doc

Député Ngbolu

28-mars

Territoire de
Banalia

#177;

oui

+

#177; / #177;

+

+

Toutes les

Interview

texte

Mr Bahia

30-mars

Territoire de

#177;

oui

+

#177; / #177;

+

+

thématiques

 
 
 
 

Basoko

 
 
 
 
 
 

Toutes les thématiques

Modernisation et reconstruction de la PO par l'aménagement du territoire

.doc

Mr Weber

21-févr

PO

+

oui

+

+

+

+

Toutes les thématiques

Monographie de la PO, mars 2004 (Unité de Pilotage du Processus DSRP)

.pdf

MRAC

28-sept

PO

+

oui

 
 

#177;

+

Toutes les thématiques

Rapports d'enquêtes de 6 territoires, la ville de Kisangani et la cité de Yangambi et interview

.doc

Prof Otemikongo

2-févr

Chaque
territoire

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Seconde interview

texte

Enquêteur Ilsingo

2-mars

Territoire de
Yahuma

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Seconde interview

texte

Enquêteur Sabio

8-mars

Territoire de
Bafwasende

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Seconde interview

texte

Enquêteur Mamiki

28-mars

Territoire
d'Ubundu

#177;

oui

#177;

#177; / +

+

+

Toutes les thématiques

Seconde interview

texte

Enquêteur Aoilina

30-mars

Territoire
d'Opala

#177;

oui

#177;

#177; / #177;

+

+

Toutes les thématiques

Seconde interview

texte

Enquêteur Etokolombo

3-avr

Territoire
d'Isangi

#177;

oui

#177;

#177; / #177;

+

+

ANNEXE B : Superficie par Collectivité avant et après la mise à jour

Collectivité

 

Superficie (km2)

 

Avant la
mise à jour

Après le mise
à jour

Gain ou
perte (-)

Valeur
absolue

Baboro

3721,4

4389,7

-668,3

668,3

Babwa de Kole

4702,8

4910,5

-207,6

207,6

Bafwandaka

5437,4

5122,8

314,6

314,6

Bakumu d'Angumu

10707,5

10109,8

597,7

597,7

Bakumu-d'Obiatuku

4871,5

5274,7

-403,2

403,2

Bakumu-Kilinga

7392,2

7458,0

-65,8

65,8

Bakumu-Mandombe

2480,9

2630,0

-149,1

149,1

Bakumu-Mangongo

2634,5

2516,2

118,3

118,3

Bakundumu

9818,3

9265,0

553,3

553,3

Balinga-Lindja

6028,8

7054,2

-1025,4

1025,4

Baluolambila

1890,2

2012,2

-122,0

122,0

Bamanga

6271,2

6495,5

-224,3

224,3

Bambelota

1072,2

1265,2

-193,0

193,0

Banalia Bangba

4517,2

4066,6

450,6

450,6

Bangelema

3768,3

3186,5

581,8

581,8

Barumbi-Opienge

10159,2

8452,6

1706,6

1706,6

Bekeni-Kondolole

10447,5

11370,3

-922,8

922,8

Bemili

2247,7

2071,1

176,6

176,6

Bolinga

4546,6

3827,1

719,5

719,5

Bolomboki

2064,6

2395,8

-331,2

331,2

Bomenge

481,1

477,5

3,6

3,6

Bosoku

6517,0

4271,6

2245,3

2245,3

Buma

4948,3

4239,0

709,3

709,3

Iye

1173,1

861,8

311,2

311,2

Kembe

1488,6

1209,6

279,0

279,0

Kirundu

251,4

249,6

1,8

1,8

Kombe

1221,6

1178,1

43,5

43,5

Liutua

589,4

573,8

15,6

15,6

Lobaie

2329,0

2555,4

-226,4

226,4

Lokombe

342,6

359,7

-17,1

17,1

Lokutu

918,4

1144,8

-226,5

226,5

Luete

980,3

922,7

57,7

57,7

Mituku-Bamoya

3307,4

3028,9

278,5

278,5

Mituku-Basikate

3216,3

2936,3

280,0

280,0

Mobango Itimbiri

2251,8

2256,1

-4,3

4,3

Mombesa

5470,2

4542,5

927,7

927,7

Mongo

1089,3

746,1

343,2

343,2

Popoy

4417,9

4283,7

134,3

134,3

Tooli

3530,1

3691,9

-161,7

161,7

Turumbu

3225,2

3202,5

22,8

22,8

Turumbu

707,3

659,2

48,1

48,1

Wahanga

8026,0

7406,8

619,2

619,2

Walengola-Babira

8266,1

7762,6

503,6

503,6

Walengola-Baleka

1189,8

1179,4

10,4

10,4

Walengola-Lilo

2510,8

2710,3

-199,4

 

199,4

Walengola-Lowa

5415,7

4986,3

429,4

 

429,4

Yalihila

216,7

213,0

3,7

 

3,7

Yalikandja-Yanonge

678,2

1108,4

-430,2

 

430,2

Yalikoka-Mboso

752,6

681,5

71,1

 

71,1

Yalingo

1844,9

1725,0

119,9

 

119,9

Yaliwasa

3346,4

3274,2

72,2

 

72,2

Yamaie

941,4

934,3

7,1

 

7,1

Yamandundu

3178,0

3427,3

-249,3

 

249,3

Yaokandja

365,7

369,1

-3,4

 

3,4

Yapandu

929,0

1052,5

-123,5

 

123,5

Yawembe-Basoa

369,4

396,4

-26,9

 

26,9

Yawende-Loolo

5171,0

5517,5

-346,5

 

346,5

Yeyango

1928,0

1769,5

158,5

 

158,5

 
 

Moyenne :

113,6

 
 
 
 
 

Ecart-type :

408,1

 

De l'information à sa représentation : vers un diagnostic territorial,
cas de la nouvelle Province de la Tshopo - RDC.
Mémoire présenté par Lavis Antoine en vue de l'obtention du diplôme de bioingénieur

Résumé

En République Démocratique du Congo, le manque ou l'absence d'information ont conduit les nombreux organismes présents sur son sol à construire leurs propres informations, engendrant souvent des divergences, voir des incompatibilités entre elles. Ce manque à gagner ne comble pas le fossé existant en matière d'information, ni n'améliore son accessibilité, ces deux éléments sont pourtant primordiaux dans le cadre du développement durable (AGENDA 21). Dans cette optique, le but de ce mémoire est de capitaliser des connaissances et des données variées, de les structurer et de les articuler autant que possible. L'échelle territoriale considérée est la nouvelle Province de la Tshopo conformément au processus en cours de décentralisation du pays. Nos partenaires privilégiés sont des acteurs locaux qui travaillent avec le Musée Royal d'Afrique Centrale (MRAC) dans le cadre du projet « Provinces » dont le but est la production de nouvelles monographies provinciales. Le travail de terrain à Kisangani a permis la récolte de données nombreuses et variées dans la lignée des enquêtes de terrain initiées par le Musée. D'une manière générale, pour tous les documents récoltés, une méthode de qualification des sources par le formalisme de la critique historique est développée et effectuée. La réconciliation et la mise à jour de différentes informations géographiques issues de la collection UCL et du Référentiel Géographique Commun (RGC), sont arbitrées par différentes sources, institutionnelles, autorités ou locales. En outre, la réconciliation de ces deux bases de données est effectuée par différents critères sémantiques et cartographiques. Les différents résultats sont rassemblés au travers d'un modèle conceptuel de base de données qui structure 47 entités en les articulant autour de 5 niveaux administratifs et de 5 thématiques. Les potentialités de cette structure sont représentées par une carte synthétique en voie de finalisation (128 labels d'entités non placés sur 3141). Au-delà de présenter un territoire, ce produit permet de se rendre compte du travail nécessaire de production d'informations géographiques en RDC dans lequel le projet « Provinces » peut jouer un rôle non négligeable. Dans cette perspective, ce dernier, ainsi que la démarche et les résultats de ce mémoire sont repositionnés dans un schéma générique de diagnostic territorial. Celui-ci est en effet primordial pour engager un processus de décentralisation efficace.

Au travers de ce mémoire, ce sont des réflexions de gestions qui sont proposées aux différents producteurs d'informations, qu'ils soient le MRAC, dans l'élaboration et la mise en oeuvre des monographies à venir, ou le RGC, en terme de gestion des localités congolaises, d'organisation de l'information.






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