WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De l'information à  sa représentation: vers un diagnostic territorial, cas de la nouvelle province de la Tshopo - RDC

( Télécharger le fichier original )
par Antoine LAVIS
Université catholique de Louvain - Bio-ingénieur en aménagement du territoire 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2. Constat territorial : un réseau de communication dépassé

En arrivant en RDC vers 1870, Henry Morton Stanley découvre un pays séparé par les portugais à l'Est et les arabes à l'Ouest opérant la traite des esclaves sur la voie caravanière trans-africaine. S'ensuivit l'unification politique de la colonisation belge qui réorganisa « la mise en valeur » du territoire congolais en une « ceinture utile », basé sur le fleuve Congo et la « voie nationale » reliant la capitale à la région minière du Sud-Est où se sont concentrées les populations. Cet anneau comprend également les régions montagneuses de l'Est et laisse le centre du pays à son propre sort (BRUNEAU et al., 1991).

Figure 1 : Chorème du modèle colonial de valorisation de la RDC
(Source : BRUNEAU et al., 1991)

Ce modèle (figure 1) est à l'heure actuelle encore bien visible et renforcé par les axes ferroviaires et routiers tournés vers les pays frontaliers sur le schéma ancien de la voie trans-africaine. Le réseau de communication basé à l'époque coloniale sur les voies de navigation reliée par le chemin de fer et un réseau « secondaire » routier en fait un réseau segmenté.

Ce schéma n'a pas évolué depuis l'indépendance, occasionnant inexorablement le délabrement des infrastructures par l'absence totale d'entretien obligatoire qu'elles imposent. Le réseau aérien qui s'est développé dessert principalement le Sud-Ouest, version aérienne de la « route nationale » qui, avec les autres moyens de communication défectueux, maintient stagnante la zone centrale du pays, prive le pays d'une centralité forte et l'expose à des tensions centrifuges (POURTIER., 2008., BRUNEAU et al., 1991).

Les nombreuses ruptures engendrées par ce système de communication segmenté et fragile à maintenir (figure 2) contribuent, avec le manque de moyens investis, à diviser le pays en archipels, à l'écarteler jusqu'à paralyser les dynamiques intra-nationales de transports, poussant davantage les échanges vers l'extérieur mieux desservi. (BRUNEAU et al., 1991). Quant aux acteurs économiques et populations des régions enclavées dont le potentiel productif est asphyxié (POURTIER., 2008), ils attendent d'être à nouveau reliés au monde extérieur pour se réinsérer dans l'économie nationale.

Figure 2 : Chorème d'un système de communication ankylosé(Source : BRUNEAU et al, 1991)Bref historique politique

1.3. Bref historique politique

Le Congo belge acquit son indépendance le 30 juin 1960 pour devenir la République du Congo. Très vite, elle vit les différentes forces en présence revendiquer le pouvoir national. L'unification du pays par le général Mobutu Sese Seko lui donna le pouvoir de manière durable en 1965 avec l'instauration de la République Démocratique du Congo.

Le pays devint ensuite le Zaïre en 1971 au cours de la zaïrianisation, un processus d'authenticité, de nationalisme extrême. La première guerre du Congo (1996-1997) a vu le régime de Mobutu renversé par Laurent Désiré Kabila qui réinstaura la République Démocratique du Congo (NDAYWEL., 1998).

S'ensuivit la seconde guerre du Congo avec, en 2001, l'assassinat du président. Immédiatement remplacé par son fils Joseph Kabila, le conflit se termina officiellement en 2002 par la mise en place le 30 juin 2003 d'un gouvernement de transition, ou gouvernement « 1+4 », composé de Joseph Kabila à sa tête et de quatre vice-présidents représentant les quatre forces politiques en vigueur (JO RDC., 2003., art 80).

Ces nouvelles institutions furent notamment chargées de consolider l'unité nationale et de garantir la neutralité et l'impartialité dans l'organisation d'élections libres démocratiques et transparentes (JO RDC., art 155). Celles-ci furent organisées le 30 juillet 2006 et virent l'élection de Joseph Kabila et l'avènement de la 3ème République (SEBAHARA., 2006).

Lors de son discours d'investiture, le nouveau président fit pour la première fois mention du programme dit des « 5 chantiers » destinés à reconstruire le pays à travers les infrastructures, la santé et l'éducation, l'eau et l'électricité, l'emploi et le logement.

En adoptant sa Constitution par le référendum du 18 et 19 décembre 2005, le Peuple congolais s'est engagé résolument dans la voie de la démocratie.2

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo