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Application des méthodes et outils du marketing social à  la distribution des produits de santé par l'association béninoise de marketing social (ABMS)


par Modeste Koami GOUTON
Institut International de Management Université - Master Professionnel en Communication Marketing 2010
  

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Section 2 : Clarification des concepts du marketing

Le marketing est sans doute l'une des branches les plus ambitieuses et les plus riches parmi les disciplines des sciences de gestion. Il est au coeur de la vie de l'entreprise et l'est de plus en plus sur le plan social.

Paragraphe 1 : Marketing commercial

La clarification du concept marketing (commercial) est essentielle à la compréhension des enjeux du marketing social. Après avoir défini le concept, nous nous intéresserons aux outils de planification marketing et au mix marketing.

a) Définition du concept de Marketing commercial

Les grands auteurs ont presque tous reconnu la diversité des définitions proposées sur le concept marketing. Jugées souvent longues et inaccessibles au grand public, ces définitions sont parfois divergentes même si, dans cette panoplie, il y a un minimum de complémentarité et des aspects de convergence indéniables. Pour définir le marketing, nous voulons d'abord utiliser une approche historique permettant de suivre l'évolution du concept dans le temps. Puis nous proposerons une définition plus intégratrice des différentes conceptions nées de cette évolution.

Le besoin et l'utilisation d'études de marché pour s'informer sur les opportunités du marché remontent à 1910. Certains auteurs, dans une approche taylorienne du concept de marketing, se sont consacrés au sujet. Charles Hoyt publie en 1912 La gestion scientifique de la force de vente, concept généralisé par Percival White en 1927. Dix ans plus tard naissent l'American Marketing Association (AMA) et le Journal of Marketing où l'activité publicitaire a commencé par prendre corps de même que le projet de favoriser la mentalité consumériste.

Dès 1950, J. Howard In marketing management Analysis and décision, définit le marketing comme <<la prise de décision concernant les produits, la promotion, les canaux de distribution et la localisation>>. Vers 1960, J.E Mac Carthy, In Basic marketing, pose les bases du <<Marketing Management>> selon lequel l'entreprise peut atteindre certains objectifs prédéterminés en manipulant des variables définies par les»4P»: le marketing mix est ainsi lancé.

En 1964 naît le traité Marketing Management de Philippe Kotler. La notion <<de consommateur décideur>> est née à cette époque. A partir de cette date, les produits seront fabriqués selon la connaissance préalable du marché et non l'inverse. On passe alors d'une société de production dans laquelle le marketing se résumait aux techniques commerciales permettant d'écouler au mieux les produits fabriqués, à une société de consommation.

Dans les années 1970, le concept mercatique s'élargit aux organismes à but non lucratif (association, cause sociale ou caritative, organisation politique...). Cette évolution est traduite par la définition de P. Kotler en 1969 : <<le marketing est une activité humaine orientée vers la satisfaction des désirs au moyen de l'échange. L'optique du marketing sociétal est une orientation de gestion tournée vers la satisfaction du client et vers le bien-être à long terme du consommateur et du public en général en tant que moyen permettant à l'organisation d'atteindre ses objectifs et d'assumer ses responsabilités>>.

De ces évolutions, on retient plusieurs définitions dont les plus significatives présentent le marketing comme :

- <<L'ensemble des moyens dont disposent les différentes entreprises en vue de créer, de conserver et de développer leur marché ou si l'on préfère leur client>>2 .

- <<Le processus sociétal orienté vers la satisfaction des besoins et désirs d'individu et d'organisation par la création et l'échange volontaire et concurrentiel de produits et services générateurs d'utilité>> 3 .

Pour bien comprendre la notion de marketing, il convient de souligner qu'à l'origine du comportement de tout individu se trouve le besoin. Il s'agit d'une exigence née de la nature ou de la vie sociale (se nourrir, se vêtir, ressentir des émotions...). Ensuite, vient le désir, qui porte sur le moyen de satisfaire le besoin. Si les besoins sont limités, les désirs sont en revanche infinis et en

2 Mercator, Lendrevi-Levy-Lindon, édition Dalloz, 1983

3 Le marketing stratégique, Lambin et Mac Graw Hill, 1989

perpétuelle évolution. Le marketing ne crée pas le besoin, mais il peut influer sur les désirs. Il fait en sorte que l'envie pour un produit donné se traduise par une demande. Le rôle du marketing est de susciter et d'entretenir cette demande.

Parfois traduit mercatique ou propagande en français, le marketing est une discipline du management qui cherche à déterminer les offres de biens, de services ou d'idées en fonction des attitudes et de la motivation des consommateurs, du public ou de la société en général. Il favorise leur commercialisation. C'est une technique qui permet de dynamiser les ventes, principalement pour des entreprises ayant une très forte production.

Englobant la conception et l'exécution de la politique commerciale, le marketing est l'ensemble des actions ayant pour but la création du marché du produit et la satisfaction du client à l'aide de ce produit.

Le marketing suppose :

- une parfaite connaissance du marché (indicateurs, études de marché, etc.), - une parfaite connaissance du produit.

Il comporte un ensemble de méthodes et de moyens dont dispose une organisation pour s'adapter aux publics auxquels elle s'intéresse, leur offrir des satisfactions si possible répétitives et durables. Il suscite donc par son aspect créatif des innovations sources de croissance d'activités. Ainsi l'ensemble des actions menées par l'organisation peut prévoir, influencer et satisfaire les besoins du consommateur et adapter ses produits ainsi que sa politique commerciale aux besoins cernés.

Aujourd'hui, bon nombre d'entreprises se servent du marketing comme «un état d'esprit largement fondé sur l'intuition et l'imagination qui mobilisent tous les moyens possibles pour communiquer avec le consommateur du produit». Cette vision traduit un certain désarroi face à une forte concurrence et, postule que le consommateur n'a plus d'attente. Le succès résidera dans la conception des produits innovants et imaginatifs dont la vente est soutenue par une grande variété de forme de communication, publicité, promotion, design, etc.

Toutes les définitions et celles non citées reconnaissent implicitement deux dimensions à la mercatique : la démarche analytique (la mercatique stratégique) puis la démarche active, opérationnelle (le marchéage) visant à détecter les besoins, à satisfaire les clients.

b) Le mix marketing

Parfois traduit plan ou politique de marchéage, le mix marketing est l'ensemble des différentes décisions ou actions relatives aux politiques de produit, de prix, de distribution et de communication d'une entreprise ou d'une marque.

Politique à court terme constamment adaptée aux variations de la situation du marché, le marketing mix se situe entre l'action de terrain, qui doit s'adapter en permanence, et la stratégie marketing, qui concerne les orientations générales. Il conduit à l'établissement d'un plan d'actions, appelé plan marketing, pour une période donnée (un an par exemple). Appelé encore marketing tactique ou opérationnel, il repose sur une politique de 4P : Product, Price, Place, Promotion (produit, prix, distribution, communication). Cette segmentation est arbitraire et a pour objectif de simplifier la prise de décision au niveau marketing. Les quatre P ont été introduits en 1960 par Jerome McCarty4 .

Le produit

Le produit, c'est la modélisation de l'offre, service ou idée afin qu'il réponde aux attitudes et motivations d'un ou de publics. Le produit inclut les éléments suivants : l'emballage, le conditionnement, le design, les normes qu'il respecte, les labels, l'image de marque, le cycle de vie, la gamme, etc.

Le prix

Le Prix porte sur les conditions d'obtention du produit (leurs niveaux par rapport aux autres offres). Pour le client, le prix peut être vu simultanément comme la somme des coûts, de la marge du vendeur et des taxes diverses ou comme le montant qu'un client est prêt à payer pour ce produit. Le prix peut également être vu de manière qualitative (fixe-variable), de manière dynamique (politique de solde) ou relationnelle (politique de fidélisation). Le nombre d'achats évolue par rapport à l'évolution du prix. Si le prix augmente, la demande baisse et inversement. En conséquence, différentes politiques de prix sont possibles. Par exemple, la politique d'écrémage consiste à vendre moins de produits, mais plus cher, dégageant ainsi un plus grand bénéfice.

4 Philip Kotler, Marketing management, 11e édition, 2003

La place

La Place ou distribution, c'est l'ensemble des modèles, moyens et infrastructures de mise à disposition de l'offre : Grande distribution (et autres grandes enseignes liées...), Grands Magasins (ou GMS - Grandes et Moyennes Surfaces, GSS - Grandes Surfaces Spécialisées), Détaillant, Grossiste, Semi-grossiste ou centrale d'achat, VPC (vente par correspondance).

La promotion

La Promotion (communication) regroupe les méthodes pour rendre publics l'existence, l'intérêt et la disponibilité de l'offre. Elle favorise aussi l'émergence de besoins. Elle utilise la Communication mass-média (TV, Presse, Affichage, Cinéma, Radio, Internet...) ou la Communication hors média (Publicité sur le lieu de vente, Communication institutionnelle, Techniques de Marketing Direct, Relations publiques, Message non publicitaire (de type informationnel) destiné au grand public via des mass-médias, Organisation d'événementiels (lancement de produit/service), etc.

La légitimité du modèle des 4P n'est pas partagée par tous. Des auteurs comme Berry (1985), Eiglier et Langeard (1987) ou encore C. Lovelock (1996), jugeant le modèle insuffisant, ont mis au point un nouveau modèle qui <<tient compte des spécificités de la "servuction" (création d'un service) qui sont l'intangibilité, mais aussi l'hétérogénéité et le caractère périssable de ceux-ci. Le modèle des 7P ajoute, en plus des quatre catégories habituelles (product, price, place et promotion), les suivantes :

- Process : caractérisée par l'interaction avec le client (ex: accueil, conseil, horaires d'ouverture etc.).

- People : capacités de la force de vente (ex: présentation, formation, etc.).

- Physical evidence ou <<Physical support» (support physique) : composantes matérielles du magasin (ex: vitrine, organisation des rayons, etc.), du service (ex: Rapport Annuel pour un expert-comptable; relevé de compte, carnet de chèque, ou carte bancaire pour une banque), ou identifiant le personnel, qui fait partie intégrante de la production pour un service (ex: uniforme ou tenue du personnel)»5.

5 www.wikipedia.org

L'apport conceptuel de ces 3 P est ensuite mis en cause puisqu'il serait déjà pris en compte dans les 4 P originaux : le <<Process>> serait essentiellement un problème lié au produit ; <<People>> serait essentiellement lié à la production, donc au produit, ou parfois à la promotion, et <<Physical evidence>> serait plus ou moins assimilé à la promotion.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon