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Subventions cotonnières des pays développés et distorsions sur le marche mondial : une approche par le modèle vectoriel a correction d'erreur

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par ALAVO O Modeste et AVOUTOU Mathieu
Université d'Abomey-Calavi - Maitrise en Sciences Economiques 2006
  

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2. Approche empirique de l'impact des

Subventions

De nombreuses études ont été consacrées à l'effet des subventions - dont notamment américaines sur le prix international du coton-. Nous retiendrons principalement pour des raisons de simplicité deux d'entre elles, reposant chacune sur des méthodologies différentes.

2.1. L'étude de Goreux

Notre intérêt pour cette étude repose sur le fait qu'elle est couramment citée lors des débats publics par les autorités, les acteurs de la filière cotonnière ouest africaine et du centre pour dénoncer les effets pervers des subventions des pays développés et surtout les Etats- Unis sur le cours du coton et les recettes d'exportation.

Cette étude, commanditée par la conférence des ministres de l'Agriculture des pays d'Afrique de l'Ouest et du centre (CMA/OAC), repose sur un modèle d'équilibre partiel. Le raisonnement est le suivant :

- A partir d'un prix mondial d'équilibre établi par la confrontation de l'offre et de la demande mondiale, on simule une élimination des subventions (celles portant sur les cinq dernières années avant l'étude);

- L'élimination des subventions entraîne alors une réduction de l'offre mondiale d'exportation car les exportateurs auparavant subventionnés ne toucheront plus que le prix mondial (déplacement vers le haut et vers la gauche de la courbe d'offre d'exportation);

- Un nouveau prix d'équilibre- plus élevé que le précédent- s'établit ainsi sur le marché mondial, en fonction de la demande mondiale et de la nouvelle offre ;

-Les quantités et le prix d'équilibre sont ensuite calculés algébriquement en résolvant simultanément les équations d'offre et de demande mondiales.

Cette démarche a l'avantage de la simplicité. Elle permet en outre- ce qui fait l'objet de l'étude- d'évaluer quantitativement les gains potentiels en recettes d'exportation pour un groupe de pays considéré. Les simulations effectuées avec le modèle donnent, suivant les élasticités d'offre et de demande retenues une augmentation de l'indice A de Cotlook ( indicateur du marché mondial des prix du coton ) de l'ordre de 2, 9 à13,4% et un gain de recettes d'exportation. Ainsi pour (Eo= 0.5 et Ed= -0,1) on note une augmentation de l'indice A de 12% et des recettes d'exportation de 250 millions de dollars sur la période 1997/1998- 2001/2002.

Cependant plusieurs limites sont inhérentes à ce genre d'analyse, entre autres :

- comme toute approche d'équilibre partiel, elle repose sur l'hypothèse ceteris paribus et néglige de ce fait les autres marchés, en particulier celui des produits concurrents du coton - comme les fibres synthétiques -;

- les résultats obtenus reposent essentiellement sur les élasticités d'offre et de demande retenues. Une façon intéressante de procéder consiste à les estimer économétriquement. Faute de procéder à une telle estimation, l'auteur retient plutôt les valeurs allant de 0,15 à 0,90 pour l'élasticité de l'offre et de -0,05 à -0,6 pour la demande. Bien qu'évitant les restrictions théoriques également inhérentes à l'économétrie- comme la formulation d'hypothèses sur les élasticités-, la démarche de l'auteur reste néanmoins sujet à critique dans la mesure où la même valeur de l'élasticité est retenue pour les pays.

Pour certains auteurs, l'utilité scientifique d'un modèle est déterminée par sa capacité à faire des prédictions qui seront après confrontées à la réalité. Pourtant les prédictions du modèle Goreux (2003a) telles qu'elles se tiennent sont difficiles à tester. En ce sens qu'elles réclament que les pays riches acceptent d'éliminer leurs subventions- ce qui n'est pas sur le point d'être observé maintenant - c'est cette situation qui amène certains auteurs dont notamment Benjamin Shepherd à dire que l'étude de Goreux n'est pas empirique dans un sens réel, mais elle est plutôt une traduction de la théorie à l'algèbre et finalement aux nombres.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein