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Les benzodiazépines chez les patients alcoolodépendants « état des lieux » analyse de 308 prescriptions de sortie au centre hospitalier spécialisé du Mans

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par Dr Wassim CHEHADE
Angers - Attestation de formation spécialisée en psychiatrie 2008
  

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4.6. Les BZD et a1c oo1ismes

Aux Etats-Unis 6,17, il est estimé que 80 % des malades alcooliques abusent de BZD. Différentes études 6 indiquent que 3 à 41 % des sujets alcooliques dit avoir abusé des BZD à un certain moment de leur vie généralement pour moduler l'intoxication ou soulager les symptômes du manque. Jusqu'à 80 % des alcooliques âgés de moins de 30 ans disent avoir eu une addiction ou utilisé au moins un produit psychoaffectif autre que l'alcool.

Dans une étude canadienne21 portant sur l'usage, l'abus et la dépendance aux anxiolytiques chez 427 malades alcooliques traités, 40 % des patients ont consommé récemment des BZD, 20 % avaient abusé ou avaient eu une dépendance aux anxiolytiques y compris les BZD dans leur vie. Dans cette même étude, les patients alcooliques ayant une personnalité antisociale présentaient un risque accru d'avoir des troubles anxieux et d'avoir un usage nocif des BZD. Les utilisateurs récents de BZD présentaient plus souvent une détresse psychologique, une symptomatologie dépressive et de problèmes d'abus de SPA plus graves que les autres patients et avaient un risque plus important de développer un trouble anxieux durable. Toujours dans cette même étude, les patients alcooliques avec des troubles anxieux présentaient une symptomatologie psychiatrique et une conduite addictive plus invalidante que chez les autres patients.

5. RAPPEL PHARMACOLOGIQUE

Ce bref rappel pharmacologie va traiter essentiellement la particularité pharmacologique des BZD en soins psychiatriques et en addictologie.

5.1. Mécanisme d'action des BZD

L'activité pharmacologique des BZD est médiée par des récepteurs cellulaires aux BZD. Ces récepteurs se lient spécifiquement au GABA (neuromédiateur activateur du système nerveux central) appelé parfois « hormone du sommeil ». Ils sont concentrés sur le cortex frontal et occipital, ainsi qu'au niveau du système limbique. Les BZD, en se liant de façon spécifique à une sous unité de ce récepteur (GABA-A), activent l'ouverture des canaux chlore ce qui renforce l'activité inhibitrice du GABA. C'est à la même sous unité du récepteur GABA-A que se lient l'alcool et aux BZD considérées comme substitut lors de sevrage alcoolique22, 23.

5.2. Pharmacocinétique

La demi-vie des BZD n'est pas la même pour toutes les molécules. On distingue les BZD de demi-vie courte (quelques heures) les BZD à demi-vie longue ou prolongée (atteignant pour quelques-unes plusieurs jours). (cf. annexe 1). Dans le premier sous-groupe, la molécule est le plus

souvent utilisée comme hypnotique, dans le second comme anxiolytique.

En addictologie, les patients consommant des BZD à demi-vie courte présentent des signes de sevrage plutôt précoces par opposition aux manifestations retardées lors de la consommation des BZD à demi-vie longue23.

5.3. La toxicite et 1'interacti on BZD-a1c oo1 :

En l'absence d'autres molécules psychoactives, les BZD seules ont un risque de toxicité aiguë moindre (risque notamment de la dépression respiratoire potentiellement grave), mais souvent les BZD sont utilisées avec d'autres substances psychotropes, de l'alcool, ou de drogue... dont l'effet toxique vient potentialiser l'effet neurotoxique des BZD. Cette toxicité reflète l'interaction synergétique avec les autres « dépresseurs » du système nerveux centrale comme les antidépresseurs, les hypnotiques, les neuroleptiques, les anticonvulsivants les antihistaminiques et l'alcool. Des surdosages fatals et mortels peuvent survenir lors de combinaisons entre alcool et BZD chez les patients alcooliques avec ou sans intoxication aux opiacés2,6, 24.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore