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Attitude de la femme vis a vis de l'entrepreneuriat

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par REMO YOSSA Michel
Université de Kinshasa - Diplôme de Gradué 2002
  

Disponible en mode multipage

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L'ENTRPRENEURIAT L'ATTITUDE DE LA FEMME CONGOLAISE VIS-À-VIS DE

O. INTRODUCTION

0.1 PROBLEMATIQUE

Le rôle joué par la femme en République Démocratique du Congo est indéniable, étant donné sa fonction traditionnelle de ménage et son apport dans le développement de la société .Depuis des temps, nous vivons l'apport des femmes dans les différents travaux champêtres, dans la formation, l'éducation des enfants et aujourd'hui de plus en plus dans la gestion de la société, des entreprises, de la magistrature et dans plusieurs autres domaines de la vie.

Reléguée à l'arrière plan par les traditions et les coutumes en faisant valoir la supériorité ou les ambitions démesurées de l'homme, la femme congolaise était réduite de ses forces et ses capacités créatives.

En effet, cette discrimination dont était victime la femme avait enlevé à celle-ci l'esprit d'initiative et a crée plutôt un esprit d'attentisme où tout devait venir de l'homme, paralysant toutes les facultés créatives de la femme, facultés pourtant nécessaires pour son développement en particulier et celui de sa société en général.

Dans la société occidentale, l'émancipation de la femme remonte à l'ère de la révolution industrielle. Selon KLEIN .V((*)1) la situation des femmes sur le marché du travail s'est profondément modifiée par le fait que l'expansion économique a abouti à des pénuries de main d'oeuvre, notamment pour les emplois qualifiés, sans considération du sexe.

Cependant, dans les sociétés africaines et orientales , l'évolution de la situation de la femme est lente et assez récente à cause de l'attachement par ces sociétés, aux traditions et aux coutumes .Vu le danger vers lequel se dirigeait la société en ce qui concerne la libération de la femme des contraintes traditionnelles , des efforts ont été entrepris dans la perspective de la participation active, régulière et permanente de cette dernière à la croissance et par conséquent à la richesse de sa société.

Nous pouvons retenir à ce sujet les différentes conférences mondiales sur la femme tenues respectivement à Mexico en 1975 ;au Danemark en 1980 ; à Nairobi en 1985 et en Chine du 4 au 15 septembre 1995 avec comme thème « L'égalité , la paix et le développement »((*)1)

Les programmes nationaux et d'autres manifestations féminines ont été organisés pour soutenir la participation active de la femme dans le développement du pays appuyés aujourd'hui par différents organismes internationaux : l'émergence des organisations non gouvernementales (O.N.G) pour l'encadrement et la formation de la femme dans le but de valoriser et de capitaliser le savoir faire de la femme en matière de l'agriculture , la santé, le droit, le métier , la petite unité de production , la politique etc.... par l'organisation des séminaires, des atelier etc.... soutenue également par les pouvoirs publics.

Les résultats sur terrain de tous les efforts sont visibles et louables en République Démocratique du Congo où la femme occupe actuellement de plus en plus des responsabilités au même titre que l'homme , aussi bien dans la société, la collectivité, le clan que dans la gestion des entreprises

La femme domine également dans le commerce, elle est devenue entreprenante, elle évolue dans les différents domaines où l'on voit l'émergence des ateliers, restaurants, magasins, pharmacies et tant d'autres activités économiques. Nous enregistrons de plus en plus des femmes journalistes, parlementaires, sénateurs, ministres, médecins, avocats, et magistrats sans oublier les femmes actionnaires.

Grâce à son accès à l'instruction, la femme a aujourd'hui cette liberté de s'ouvrir à n'importe quelles activités relevant de ses compétences et ses facultés. Cependant, à cause de l'absence de l'emploi dans le domaine formel, nombreuses sont les femmes qui créent leurs unités de production dans le domaine informel en vue de lutter contre le chômage. Mais le constat général fait est que actuellement à Kinshasa, il y a des activités qui se présentent comme plus attractives que d'autres pour les femmes. Nous assistons à la création effrénée de petites unités de production parfois rentables dans lesquelles des nombreuses femmes ont pris le risque d'investir .Nous remarquons en effet de plus en plus d'activités telles que : la confection des habits, les salons de coiffure, les restaurants, lq vente des pagnes, la vente en détails dans le marché, le cambisme etc....

Cet engouement préférentiel des femmes à certaines activités lucratives nous a amené à nous poser les questions de savoir, quels sont les facteurs qui entrent en ligne de compte dans le choix du domaine d'activité et comment ces femmes tiennent-elles la gestion de leurs affaires ?

0.2 HYPOTHESES

Notre travail part de deux hypothèses selon les quelles : le comportement des femmes entrepreneurs congolaises en général et Kinoises en particulier dans le choix du domaine d'activité tiendrait compte des certains facteurs comme :

· la disponibilité du capital de départ

· la rentabilité du secteur d'activité

· la demande du marché

· la compétence professionnelle des femmes

· la formation reçue antérieure

Etant donné que ces femmes continuent à évoluer normalement dans leur domaine d'activité, nous pensons aussi qu'elles tiendraient efficacement la gestion de leurs affaires et respecteraient certaines normes de gestion d'une activité de production.

0.3 OBJECTIF DU TRAVAIL

Dans ce travail , notre objectif est de vouloir connaître les facteurs qui seraient à la base du choix du domaine d'activité par les femmes entrepreneurs congolaises et comment elles s'y prennent pour que les activités initiées puisent aller de l'avant

0.4 INTERET DU SUJET

Cette étude revêt un intérêt particulier dans la mesure où elle pourrait permettre au pouvoir public d'organiser le domaine informel en général, les domaines d'activités de la femmes en particulier en vue de résoudre le problème de chômage et de garantir la paix sociale d'une part et mieux rentabiliser les activités de la femme d'autre part. En plus la femme très ambitieuse, soucieuse de expansion et de l'amélioration constante de ses activités, s'intègre activement dans la vie économique du pays. Cette intégration active à un impact socio-économique très important aussi bien dans la zone rurale qu'urbaine dans la mesure où elle a permis la valorisation des activités et des entreprises nouvelles et par conséquent la création des emplois.

0.5 METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Afin d'atteindre les objectifs assignés à cette étude, nous avons choisi de recourir à la méthode d'enquête avec comme instrument un questionnaire destinés aux femmes entrepreneurs. Nous avons opté aussi pour la technique documentaire qui nous a permis de constituer le cadre théorique de notre travail.

0.6 DELIMITATION DU SUJET

Notre population cible n'est constitué que des femmes entrepreneurs, membres d'une association et ou organisation évoluant dans le domaine d'activité de commerce en général, l'élevage, l'agriculture et service dans le district de MONT-AMBA précisément dans les communes de LEMBA, MATETE et NGABA.

0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion qui boucle ce travail, notre travail se divise en trois chapitres. Le premier présente les généralités sur la femme et l'entrepreneuriat, le deuxième parle de l'approche méthodologique et afin le troisième chapitre est consacré à la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats de notre étude.

CHAPITRE I.

GENERALITE SUR LA FEMME ET L'ENTREPRENEURIAT

1.1 DÉFINITION DES CONCEPTS

1.1.1 La femme

La femme est un humain de sexe féminin adulte qui peut mettre des enfants au monde et qui a des facultés mentales capables de pouvoir créer ou de diriger une activité ou une société((*)1).

1.1.2 L'entrepreneuriat

L'entrepreneuriat est l'ensemble d'activités exercées par l'entrepreneur et consistant à entreprendre c'est-à-dire à créer une activité ou une entreprise.

Pour HISRICH, R.((*)2) l'entrepreneuriat est un processus qui consiste à créer quelque chose de différent et possédant une valeur en lui consacrant le temps et le travail nécessaires, en assument les risques financiers, psychologiques et sociaux correspondants et en recevoir les fruits sous forme de satisfaction pécuniaire et personnelle.

1.1.2.1. Les risques de l'entrepreneuriat.

La décision de lancer une entreprise est un véritable risque que l'entrepreneur mesure et accepte de prendre. Ce risque se manifeste à trois niveaux.

1.1.2.1.1 Le risque personnel

Le risque doit correspondre à un nouveau profil exigé par le métier. La personnalité de l'entrepreneur devra se façonner de sorte que ce dernier soit en mesure de jouer le rôle attendu. Dans le cas contraire l'entrepreneur développera une résistance qui engendrera en lui une tension fatale pour les affaires et pour lui-même.

1.1.2.1.2 Le risque social

En créant une entreprise, l'entrepreneur rend service à la communauté. Il crée en même temps une dépendance de la communauté à ce service. Entre l'entrepreneur et la communauté naît ainsi un contrat. La communauté a besoin des biens et services produits par l'entrepreneur, les personnes dans l'entreprise ont-elles besoin de la garantie de l'emploi. Par conséquent, la faillite de l'entreprise briserait et créerait un déséquilibre socio-économique.

1.1.2.1.3 Le Risque financier

L'investissement peut conduire à un résultat et, par conséquent, à la prospérité de l'entreprise et de l'entrepreneur. Mais il peut aussi aboutir à un échec engloutissant le capital initial et laissant des dettes à l'entrepreneur.

1.1.2.2 Les Caractéristiques de l'entrepreneur

De nombreux travaux s'inscrivent résolument dans la recherche en entrepreneuriat pour déceler les caractéristiques propres à l'entrepreneur. Cependant, les études menées confirment que ces caractéristiques varient d'un auteur à un autre.

VESTRAETE, T.((*)1) Pense que l'entrepreneur peut prendre les caractéristiques suivantes :

· preneur de risque

· preneur de décision

· organisateur

· innovateur

· employeur des facteurs de production

· arbitre des prix.

Et il pense que, si l'entrepreneur ne dispose pas de ces caractéristiques, il élargit son champ d'incertitude.

1.1.2.3 Les Types d'entrepreneur

Selon VERSTRAETE, T.((*)1) il existe trois types d'entrepreneur :

· L'entrepreneur habituel : c'est celui qui crée plusieurs organisations ou une organisation s'étant substantiellement développée

· L'entrepreneur débutant : c'est celui qui fait pour sa première expérience dans la création d'une organisation

· L'entrepreneur potentiel c'est celui qui ne s'est pas engagé dans l'acte mais qui est perçu comme en possédant les dispositions ; les regards se tournent principalement vers lui pour mieux déployer les formes adéquates de son passage à l'acte.

1.1.2.4. Le profil de l'entrepreneur et évaluation du potentiel personnel

L'entrepreneuriat est un métier comme les autres. Beaucoup se lancent dans les affaires faute du travail, pour échapper à la misère. Cependant, ne peuvent réussir dans cette aventure que ceux qui en ont réellement la vocation ou du moins, qui représentent des aptitudes compatibles avec la marche des affaires.

Selon EKWA bis ISAL((*)2) le profil de l'entrepreneur peut se décrire à trois niveaux.

D'abord du point de vue des objectifs : l'entrepreneur est une personne dont le souci majeur est d'identifier les besoins non satisfaits au sein de la communauté. Il est donc en quête perpétuelle des possibilités nouvelles d'entreprendre. Il doit aussi exploiter son propre potentiel et celui de son milieu pour répondre aux besoins identifiés, il doit encore mettre en place les mécanismes et les procédés permettant de combiner les différentes ressources en vue d'obtenir le rendement escompté ; en fin il doit rechercher constamment l'innovation et l'efficacité dans son travail pour répondre aux exigences de la clientèle.

Ensuite du point de vue de la motivation des facteurs suivants sont généralement à la base de la motivation d'entreprendre : l'ambition, la volonté de dépassement, le désir d'indépendance, la volonté d'épanouissement, la conscience des besoins sociaux et la serviabilité c'est à dire, vouloir rendre service à partir des compétences et de la générosité personnelles.

Enfin du point de vue des qualités personnelles. Si nous pensons que certains individus ont plus d'aptitudes à devenir entrepreneur que les autres, c'est souvent par ce que il y a en eux des aptitudes favorables au comportement d'entrepreneur.

En effet,ils ont:

· les qualités de leader : ils sont capables de prendre des initiatives, de proposer des nouvelles idées à un groupe et de l'amener à produire un bon résultat ;

· le sens de responsabilité : ils savent prendre rapidement de bonnes décisions et par eux-mêmes, après avoir analyser les données de la réalité et mesurer les risques ;

· l'esprit de compétition : ils aiment relever le défi et se fixe des objectifs personnels ambitieux ;

· la facilité de communiquer et de vivre avec les autres

· l'esprit critique : ils écoutent les remarques et savent juger leurs propres actions ;

· le sens de l'organisation dans leur emploi du temps et dans la manière d'organiser leur travail ;

· la ténacité au travail et le sens de l'effort;

· la force morale pour résister aux chocs émotionnels et au découragement ;

· la sérénité et la maîtrise de soi devant les provocations et les erreurs des autres.

1.1.2.5 Les Rôles de l'entrepreneur

Le but principal de l'entreprise est de réaliser le profit. Dans cette quête de gain, l'entrepreneur assume plusieurs rôles spécifiques : il est décideur, fournisseur du capital, preneur de risque, créateur, employeur, manager, coordonnateur d'hommes, communicateur. Il doit gérer et organiser l'entreprise de telle sorte que son développement ne soit entravé, ni par les besoins sociaux, ni par des contraintes liées au milieu de l'implantation.

1.1.2.5.1 L'entrepreneur décideur

L'entrepreneur est avant tout un décideur. Sa fonction consiste principalement à prendre des décisions en rapport avec la vie et dans l'intérêt de l'entreprise. Il veillera à l'exécution de ces décisions.

1.1.2.5.2 L'entrepreneur fournisseur du capital

Avec son capital initial, l'entrepreneur fonde l'entreprise et en assume le fonctionnement. Cependant, la création d'une entreprise n'implique pas forcement l'existence d'un capital personnel à investir. D'autres personnes peuvent la financer totalement ou partiellement. Le plus important n'est donc pas que l'entrepreneur ait des fonds propres, mais ce qu'il fait de l'argent mis à sa disposition.

1.1.2.5.3 L'entrepreneur preneur de risque

L'entrepreneur vit et opère dans des conditions d'incertitude politique et économique. La réussite ne lui est pas, d'avance assurée. L'entrepreneur court le risque des effets négatifs du capital investi et s'expose à la suivre. Le risque calculé devient ainsi du courage d'entreprendre.

1.1.2.5.4 L'entrepreneur créateur de richesse et de bien-être

En combinant les facteurs de la production, l'entrepreneur procède à des innovations d'ordre technique, commercial ou organisationnel visant le développement de l'entreprise.

1.1.2.5.5 L'entrepreneur employeur

L'entrepreneur procure de l'emploi à ceux dont les compétences sont nécessaires pour la bonne marche de l'entreprise.

1.1.2.5.6 L'entrepreneur manager

L'entrepreneur manager n'est pas à confondre avec l'entrepreneur propriétaire. Dans le cas d'une coopérative d'épargne et de crédit par exemple, le manager est mandaté par le propriétaire pour gérer l'entreprise.

1.1.2.5.7 L'entrepreneur coordonnateur d'hommes

L'entreprise est un bien social. La gérer, c'est d'abord et avant tout gérer les hommes et les femmes qui y travaillent. Sa principale richesse est par conséquent, ces hommes et ces femmes. L'entrepreneur veillera à les motiver, à développer leurs talents, à améliorer la qualité de leur vie afin qu'ils puissent assurer à l'entreprise sa rentabilité. Leur travail doit être pour eux, source d'épanouissement.

1.1.2.5.8 L'entrepreneur communicateur

Communiquer avec les collaborateurs et veiller à la circulation rapide et à l'exactitude de l'information sont une autre qualité qui doit caractériser l'entrepreneur. Pour la bonne marche de l'entreprise, toute information n'est évidemment pas bonne à donner. L'entrepreneur sélectionnera selon les circonstances, l'information qu'il estime nécessaire de livrer et vérifiera si elle a atteint effectivement ses destinataires.

1.1.3.L'Entreprise

NSAMAN-0-LUT, P((*)1) considère l'entreprise comme « un système complexe, constitué des hommes destinés à produire des biens et services rendus à un prix rémunérateur, capable de satisfaire les besoins des hommes (individuels ou collectifs) ».

Pour FERRAUX, F.((*)2), l'entreprise est «  une organisation de la production dans la quelle, on combine les prix de divers facteurs de production apportés par les agents distincts du propriétaire de l'entreprise en vue de vendre un bien ou des services sur le marché pour obtenir par la différence entre deux prix (prix de revient et prix de vente) le plus grand gain monétaire possible ».

Le code du travail congolais((*)3) stipule que entreprise est « toute organisation économique, sociale, culturelle, communautaire, philanthropique de forme juridique déterminée, propriété individuelle ou collective poursuivant ou non un but lucratif pouvant comprendre un ou plusieurs établissements ».

1.1.4.La Femme entrepreneur

La femme entrepreneur est la personne qui, a un jour eu l'idée de créer une nouvelle affaire, elle a rassemblé les ressources humaines, financières et physiques nécessaires pour créer son affaire. Elle l'a démarrée et la fait croître jusqu'au point ou il faut étoffer l'organisation en embauchant les hommes. Elle supporte la grande part du risque personnel et financier associé au lancement de l'affaire.

Selon CANTILLON, R.((*)1), La femme entrepreneur est celle qui assume le risque de l'incertain, du non probabilisable ; elle s'engage de façon ferme vis à vis d'un tiers, sans garantie de ce qu'elle peut en attendre.

Quant à SCHUMPETER, J.((*)2), La femme entrepreneur est celle qui introduit et conduit l'innovation.

SAY, J.B((*)3) de son coté pense que la femme entrepreneur est celle qui combine les trois facteurs de production : la terre, le capital et le travail.

Pour HERNANDEZ, E.M((*)4), la femme entrepreneur est comme une initiatrice d'un processus complexe : initiatrice, car elle celle qui est à l'origine, qui ouvre la voie nouvelle ; processus pour démontrer l'importance du temps et le caractère organisé des phénomènes en jeu ; complexe pour faire ressortir la grande variété des éléments à considérer et leur indépendance.

1.1.5 L'emploi

Le terme emploi désigne l'utilisation par l'appareil de production, de la population qui, en fonction de son âge et de ses aptitudes, est imposée à travailler((*)5).

Ce mot désigne encore l'utilisation de toutes les ressources ou tous les facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles, etc.). Il est communément réservé à l'affectation des ressources humaines((*)6).

Le code du travail congolais((*)7), définit l'emploi comme étant toute activité non illicite pouvant procurer à un individu les revenus nécessaires pour satisfaire à ses besoins essentiels.

1.1.6 Le Secteur formel et informel

1.1.6.1. Le Secteur formel

Le secteur formel est un ensemble d'activités ou d'entreprises qui ont un objet commun. Ce sont des activités officielles, reconnues par l'Etat et la statistique nationale en tient compte pendant l'évaluation du service public((*)1).

1.1.6.2 Le Secteur informel

Ce concept décrit la partie de la force du travail qui reste en dehors du marché organisé.

Pour MULUMA, MUNANGA, A.((*)2) , les activités informelles sont des activités qui sont les produits de l'imagination créatrice populaire dans la satisfaction des besoins spécifique nés de l'urbanisation, face à l'incapacité de l'Etat dans une période de crise de fournir un travail salarié légal à l'ensemble de la main d'oeuvre disponible.

KUKUNGA, P((*)3) pense que le secteur informel de l'économie se définirait comme l'ensemble d'activités économiques exercées avec des moyens de bord dans la nécessité de survie des personnes ou des groupes ayant perdu foi et confiance en l'ordre économique moderne, capitaliste essentiellement, à cause de très bas salaires payés et dont ils réfutent toute implication jugée malveillante.

1.2. LA FEMME ET L'EMPLOI

1.2.1. Les Difficultés rencontrées par la femme pour accéder à l'emploi.

Les difficultés rencontrées par la femme pour accéder à l'emploi sont des différents genres. D'une part la femme a subi des préjugés dès le départ de la société sur le manque d'endurance et de persévérance dans tout ce qu'elle fait, ensuite elle a été traitée d'incapacité juridique.

D'autres part, les coutumes et les traditions rétrogrades la reconnaissaient dans sa fonction ménagère, c'est-à-dire comme étant une personne qui ne pouvait pas sortir du foyer pour une quelconque activité en dehors.

BOLOKO, F((*)1) pense que ce qui trahit plus la femme c'est qu'elle tient beaucoup compte des « qu'en-dira-t-on ? » dans toutes ses affaires.

Autant une bonne information peut être un pas important pour la vie qu'une mauvaise peut causer un malheur.

La femme vit dans l'ignorance de sa dignité et des ses droits, elle n'intègre pas totalement sa dignité humaine. La femme a des idées négatives sur elle-même, celles-ci lui ont été inculquées depuis son jeune âge, et reste imprimées en elle par l'éducation du découragement dans l'instruction. D'où elle doit prendre conscience pour son propre destin en accédant facilement à emploi et en s'engageant elle-même pour sa cause.

1.2.2 Les Nouvelles perspectives

Actuellement, la femme revêt sa forme et sa capacité dans les différents domaines qu'elle juge mieux pour prester. D'ailleurs, elle est soutenue par le code du travail congolais qui reconnaît sa capacité juridiquement au même titre que celle de l'homme.

La femme a la liberté de pouvoir signer un contrat de travail de son choix comme font les hommes. Mais il est important de signaler que la femme mariée reste toujours sous la direction de son mari. C'est ainsi que son accès à l'emploi nécessiterait une détention d'une autorisation maritale justement pour approuver l'accord de son mari.

Aujourd'hui la femme bénéficie d'une représentativité dans les différents domaines d'activités et surtout dans les services publics où elle trouve son privilège de réclamer haut et fort en cas de non représentativité.

1.3. LA FEMME ET ENTREPRENEURIAT

1.3.1.La Nécessité du développement de la mentalité entrepreneuriale

A travers le monde entier, le pacte social dominant a longtemps été celui du salariat, de l'emploi à vie dans la grande entreprise. L`homme en acceptant de devenir salarié, échange sa soumission à une hiérarchie contre divers avantages : la garantie de l'emploi, la possibilité de progresser dans l'échelle sociale, l'assurance de bénéficier lui et sa famille des bienfaits de la solidarité. La vision de l'homme est d'aborder les problèmes de vie et de l'emploi présents ou futurs avec un esprit entrepreneurial. C'est ce dernier qui permettrait à l'homme d'observer son environnement, à être sensible à ses besoins non satisfaits, à analyser ses compétences et à améliorer sa formation notamment ; travailler en équipe, participer à des groupes de projets, créer des réseaux et les animer, être ouvert aux autres, prêt à s' investir, conscient qu'il faudra toujours se remettre en question et s'améliorer de temps à temps.

L'homme pense qu'avec le développement de la mentalité entrepreneuriale aussi bien au niveau de chaque individu dans son comportement personnel qu'au niveau interne de l'entreprise avec le développement d'activités nouvelles, il peut amener un plus grand nombre à passer à l'acte et à devenir entrepreneur.

1.3.2 La Place de la femme entrepreneur dans la société

La place occupée par la femme entrepreneur varie d'une société à une autre. Aujourd'hui dans le monde, les économistes sont parfaitement conscients de la nécessité de créer des entreprises ; les grandes firmes diminuent régulièrement leurs effectifs en licenciant une partie de leurs salariés pendant que sur le plan de création de l'emploi, les petites et moyennes entreprises connaissent une grande croissance de leurs effectifs par rapport aux grandes entreprises. D'où l'idée de plus en plus soutenue selon la quelle les solutions au problème de l'emploi sont plus à attendre du côté de petites et moyennes entreprises que de grandes entreprises.

C'est dans cette lancée que la femme entrepreneur occupe une place quasi mythique dans le modèle anglo-saxon par rapport à d'autres modèles où la femme entrepreneur subit encore une marginalisation.

En république Démocratique du Congo, la femme entrepreneur ne semble pas être au même niveau que la femme anglo-saxon. Elle se retrouve négligée, abandonnée à son propre sort, non assistée par les autorités nationales ainsi que les banques qui pourraient accorder de micro crédits. Ainsi nous disons que la contribution de la femme entrepreneur à la réduction de taux de chômage mérite donc un soutien de la part des gouvernants.

1.3.3 Les problèmes de gestion de l'entreprise par les femmes entrepreneurs

Au sein de l'entreprise, la femme entrepreneur assume une diversité de rôles. La manière d'assurer ces rôles diffère d'une entreprise à une autre.

Si la femme entrepreneur n'y prend pas garde, certaines valeurs, croyances, coutumes, et réalités culturelles peuvent se poser comme de véritables entraves notamment le poids de la famille dans la gestion de l'entreprise, les croyances superstitieuses, la mauvaise gestion du temps, l'imprécision des mesures, la tentation dirigiste et la tendance à considérer le plus âgé comme leader naturel et l'absence d'une culture d'entreprise.

Il est à noter par ailleurs que la plupart des entreprises dirigées par les femmes ont souvent un plan d'action à court terme. Ces femmes n'ont pas le goût de risque qui pouvait les amener à élargir leurs activités sur une période assez longue.

1.3.3.1 Le poids de la famille dans la gestion de l'entreprise

La femme entrepreneur se voit entravée dans la gestion de son entreprise, étant donné sa famille qui se tourne vers elle à chaque moment où il y a un problème.

ALBAGLI, C((*)1) dit à ce sujet que la femme entrepreneur est tiraillée entre d'une part l'intérêt qu'elle peut exprimer par le profit et d'autre part, sa solidarité communautaire qui place au sein de l'entreprise, les intérêts qui lui sont étrangers, mais bien réels.

Le comportement de la femme entrepreneur obéit d'avantage à la collectivité, aux dépens de la responsabilité individuelle et personnelle. Elle agit aussi en tant que membre d'une communauté : la famille, le clan ou l'ethnie.

La société européenne, américaine ou asiatique, en revanche, consacre la primauté de l'individu sur le groupe. La famille (comprenant le père, la mère, éventuellement, leurs parents et leurs enfants) s'y réduit aux personnes vivant sous un même toit (ce qu'on appelle la « famille foyer ») alors que la famille africaine est constituée de tous les descendants d'un même ancêtre.

Il n'en demeure pas moins qu'à cause notamment de sa chaîne interminable des personnes et des besoins, le réseau social est pour la femme entrepreneur plutôt un coût qu'un bénéfice. La famille se transforme finalement en service de dette morale. La femme entrepreneur par crainte d'être banni de la communauté, se laisse prendre en otage par les membres de sa famille ou de son clan qui, souvent réclament les mêmes droits dans l'entreprise que ceux qui s'y investissent réellement.

L'entreprise est considérée comme nourricière de chaque membre de la famille ou comme un arbre dont les fruits appartiennent à tous les descendants d'un même ancêtre. Les avantages issus de l'entreprise reviennent en priorité aux composantes de la famille, du clan ou de l'ethnie. Cela est observable, par exemple, dans le domaine de recrutement de nouveau personnel.

Doit -on recruter de futurs employés ? Pour la famille de la femme entrepreneur, c'est l'occasion d'engager neveux, cousins, oncles et tantes, quelle que soit leur compétence. Lorsque la mauvaise gestion est établie à charge du cousin, du neveu ou du père employé, aucune sanction négative ne doit être prise car on ne peut ni révoquer son père, ni le faire incarcérer.

Pourtant, il faut admettre que, le développement de l'entreprise, même familiale, impose comme exigence la recherche d'un compromis entre la logique économique et la logique sociale. L'entreprise ne peut se développer que si tout le monde prend conscience du fait quelle est au service du bien commun. On ne doit, par conséquent rien y prendre qui soit en dehors des critères d'une gestion saine exigeant notamment une distinction rigoureuse entre les comptes ou la caisse de l'entreprise et la caisse familiale.

1.3.3.2 Les croyances superstitieuses

L'environnement dans le quel évolue la femme entrepreneur croît souvent à certaines pratiques entre autre la sorcellerie. L'accident de circulation entraînant mort d'homme, les calamités naturelles, même la révolte des étudiants étouffée dans un bain de sang s'expliquent par l'ensorcellement. La femme entrepreneur voit-elle, par exemple, sa vieille automobile mal entrenue, continuellement en panne ? Gère-t-elle mal son entreprise au point d'en provoquer la faillite ? Le responsable de ces pannes et de la faillite est déjà connu. La femme entrepreneur, qui ne réussit pas, attribue ainsi son échec au sorcier. Son entreprise réalise-t-elle au contraire, plus de profits que d'autres entreprises ? Pour ceux qui s'y intéressent, membres de la famille ou concurrents, la réussite a pour auteur sorcier.

La croyance en la sorcellerie bloque la femme entrepreneur au point où elle peut parvenir facilement à renoncer à son effort, et à son progrès. Elle constitue un défi de plus pour elle. Si elle veut que son entreprise progresse, qu'elle soit performante, elle doit aller à contre -courant, puisant la force dans son intelligence, sa volonté et surtout dans l'application des règles d'une bonne gestion. Le progrès de son entreprise dépend de sa capacité de s'imposer dans la société en tant que femme libérée de sa sorcellerie.

1.3.3.3 La mauvaise gestion du temps.

Le développement de l'entreprise et aussi tributaire de la façon dont le temps est géré. Le temps, comme le travail, est pour beaucoup de congolais en général et de la femme entrepreneur en particulier inépuisable, toujours disponible mais il n'est pas géré rationnellement. Souvent nous disons pourquoi doit-on se tracasser pour le soleil qui réapparaîtra ? Pourquoi regarder continuellement sa montre ? Pourquoi s'empresser d'exécuter telle ou telle autre tâche ? Pourquoi ne pas faire demain ce qui était prévu aujourd'hui ? Quel mal quelques jours d'absence peuvent-ils faire à l'entreprise ?

A toutes ces questions compréhensibles, nous disons simplement que le temps est une ressource extrêmement précieuse pour l'entreprise. Le temps c'est l'argent, il doit être géré avec efficacité pour le bien commun. L'exécution d'une commande pour une date bien précise ne peut être différée sans préjudice.

L'imprimerie doit livrer les ouvrages à la date convenue par une convention fixant le jour de livraison. L'heure d'un rendez-vous doit être respectée à la lettre. L'exactitude étant la politesse des rois, chacun doit être roi dans ses relations avec les autres.

1.3.3.4 L'imprécision des mesures

La gestion de l'entreprise subit ainsi l'influence de la gestion du temps et la conception que, dans une société, on se fait de celui-ci.

La gestion de l'entreprise subit aussi l'influence du système des mesures en usage dans la société. Dans la vie quotidienne, au Congo, les mesures de poids, de longueur et de volume sont exprimées par le langage gestuel. Ce langage ne connaît ni mètre, ni litre moins encore gramme. Il relève de l'à peu -près.

Pour désigner, par exemple, une importante quantité ou un gros volume d'une marchandise, on se sert de mains : l'espace correspondant à l'écartement de deux mains placées l'une en face de l'autre représente un volume ou une quantité donnée.

Pour une petite quantité ou un petit volume, on recourt aux doigts : l'espace compris entre le pouce et les autres doigts correspond à une quantité ou à un volume déterminé. Selon qu'elle est grande ou petite, une quantité de sel ou de maïs se mesure ainsi dans l'intervalle compris entre soit les deux mains, soit le pouce et les autres doigts.

En effet, ce système a une influence évidente sur la gestion de l'entreprise. Pour une femme entrepreneur qui fabrique des objets de précision par exemple, 1cm n'est pas 0,7cm. Pour celui qui est engagé dans la production et la commercialisation de l'huile de palme, 1litre ne peut se vendre au client aux prix 1,5litre. La mesure chiffrée demeure, pour la femme entrepreneur, un casse-tête au plan de la gestion.

1.3.3.5 La tentation dirigiste et l'absence d'une culture d'entreprise

Tout homme a un rêve légitime celui d'un bonheur pour lui et pour les siens.

Chez certains, il y a plus que ce rêve : la volonté de réaliser ce bonheur. Cette volonté est une force potentielle que l'individu peut convertir en travail productif dès qu'une opportunité se présente. Tant que la volonté de produire un travail demeure sans apport extérieur, elle peut ne pas agir ; elle est comme une valeur « morte » mais lorsque quelqu'un annonce à celui qui le veut où et comment il peut faire un travail qui convient à ses capacité, il y a comme une valeur ajoutée à sa volonté personnelle. C'est pour dire que devenir entrepreneur n'est pas facile.

En effet, cela nécessite la compétence et une bonne maîtrise de certains paramètres environnementaux .Il n'est pas admissible de toujours considérer le plus âgé comme étant celui qui possède des qualités requises pour diriger une entreprise comme nous les prétendons souvent, et c'est de cette façon que nous n'atteignons pas nos objectifs préétablis.

Concernant la culture de l'entreprise, c'est la philosophie, la mission de l'entreprise. La culture d'entreprise est un système de valeurs véhiculant la conception profonde de l'entreprise et de l'homme au travail. C'est aussi un ensemble de principes et de normes ethniques qui orientent la conduite au sein de l'entreprise.

L'entreprise doit promouvoir l'amour du prochain, le service bienfait, la justice, l'honnêteté, le bien commun et non privilégier les intérêts égoïstes, la quête exclusive du profit. La femme entrepreneur a donc des responsabilités sociales, elle ne peut s'y soustraire, elle doit encourager au sein de son entreprise une bonne conduite de vie et moeurs.

Le développement de l'entreprise dépend autant du comportement des employés que des styles de gestion de la femme entrepreneur. Cette culture d'entreprise apporte de la motivation, de l'estime, de l'espoir et tant d'autres considérations pour les employés.

Si nous avons voulu parcourir ces différentes notions, c'est pour souligner que la tache primordiale de la femme entrepreneur est de développer la compétence des hommes et des femmes qui ont accepté de mettre leur savoir faire et leur savoir être au service de l'entreprise, car l'exécution des taches en dépend. C'est dans la mesure où la femme entrepreneur aura favorisé l'émergence d'une culture d'excellence qu'elle contribueraaudéveloppementdesonentreprise1.4 LES ETUDES ANTÉRIEURES

Beaucoup d'études ont été réalisées sur la femme entrepreneur en République Démocratique du Congo. Nous en avons retenu quelques-unes que nous résumons dans ce travail.

ZOE MUSWABA, B((*)1) , dans une étude intitulée : « Entrepreneuriat féminin en République Démocratique du Congo » voulait connaître les motifs de création des entreprises par les femmes et aussi le profit qu'elles en tirent.

Pour atteindre cet objectif, il a utilisé la méthode d'enquête avec un questionnaire composé de quinze questions ouvertes et fermées qu'il a administré à 25 femmes entrepreneurs. Il a conclu en disant que la création d'une entreprise suivie d'une bonne gestion de cette dernière permet de répondre aux besoins socio-économiques de la femme. C'est la raison pour laquelle la femme se livre à la création des entreprises.

MBUYU MBAYO, A((*)2) a réalisé un travail sur la femme entrepreneur en République Démocratique du Congo. Le réalisateur de ce travail voulait savoir si la femme pouvait être capable d'assumer la direction d'une entreprise ou d'entreprendre seule les affaires pour le développement du pays.

Pour y parvenir, il a utilisé la méthode d'enquête avec comme instrument de récolte de données un questionnaire qui comprenait 18 questions fermées et ouvertes administrées à 30 femmes entrepreneurs. Il a conclu sa recherche en évoquant les capacités mentales de la femme et son adaptation dans les différents services comme font les hommes.

CHAPITRE II

L'APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, il est question de décrire la population d'étude, l'échantillon et des techniques que nous avons utilisées pour récolter nos données en notant à la fin quelques difficultés rencontrées dans la réalisation de ce travail.

2.1 LA POPULATION D'ETUDE

Selon LOMALIZA, BOKOTA J((*)1) en démographie, la population est « l'ensemble d'habitants d'un pays, d'une région ou d'une partie donnée du territoire ».

Pour FAVERGE, A((*)2) la population est « un ensemble d'objets, des personnes, c'est également un tout, une unité, un bloc composé d'éléments définis ou indéfinis. On parle alors d'un ensemble statistique qui fait objet d'étude ».

MUCCHELLI, R((*)3) pense que la population est «  l'ensemble du groupe humain concerné par les objectifs de l'enquête ».

Quant aux auteurs KAREN, N et VERNOY, J((*)4) la population est « le total de tous les cas possibles parmi lesquels un échantillon sera sélectionné ».

Nous pouvons dire que la population d'étude est un ensemble de sujets ou d'objets auxquels s'applique une étude. Pour notre cas, la population est constituée des conducteurs des véhicules taxis bus dans la ville province de Kinshasa.

2.2. L'ECHANTILLON D'ETUDE

Pour D'HAINAUT, L((*)5) l'échantillon est «  l'opération qui consiste à prélever un certain nombre d'éléments (échantillon) dans l'ensemble des éléments à observer ou à traiter (la population) ».

Selon LOMALIZA, BOKOTA J((*)1) l'échantillon est «  un ensemble d'éléments tirés de l'ensemble mère et qui sont représentatif applicables à la population ».

DELANDSHEERE, G((*)2) pense que l'échantillon est «  un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation se sert pour tirer des conclusions applicables à la population entière ».

Nous pouvons considérer l'échantillon comme le prélèvement d'un certain nombre d'éléments dans un ensemble qu'on veut observer ou traiter et dont la partie souhaitée observée tire ses caractéristiques.

Dans le cas de notre travail, nous avons retenu un échantillon de 80 chauffeurs taxi bus qui se sont montrées disponibles et disposées à répondre à nos questions. Les sujets de notre échantillon peuvent être repartis selon les variables age, niveau d'études, ancienneté et état civil.

TABLEAU N O1 : REPARTITION DE NOS SUJETS SELON L'AGE

Age

Fréquence

Pourcentage

18-25 ans

22

27,5

26-33 ans

38

47,5

34-41 ans

12

15

41ans et plus

8

10

Total

80

100

Source : Notre enquête

D'après ce tableau, 38 sujets soit 47,5% se situent dans la tranche d'âge de 26 à 33 ans ; 22 sujets soit 27,5% se situent entre dans la tranche d'age de 18 à 25ans ; 12sujets soit 15% se situent entre 34 et 41ans et enfin 8 sujets soit 10% se situent entre 41ans et plus.

TABLEAU N 02 REPARTITION DE NOS SUJETS SELON LE NIVEAU D'ETUDE

Niveau d'études

Fréquence

Pourcentage

Primaire

15

18,75

Secondaire

50

62,5

Supérieure

12

15

Total

80

100

Source : Notre enquête

Ce tableau nous montre que 15 sujets soit 18,75% ont un niveau primaire ; 50 sujets soit 62,5% ont un niveau secondaire ; 12sujets soit 15% ont un niveau de graduat et enfin 3 sujets soit 3,75% ont un niveau de licence.

TABLEAU N 03 REPARTITION DE NOS SUJETS SELON L'ETAT CIVIL

Etat civil

Fréquence

Pourcentage

Mariée

48

60

Célibataire

18

22,5

Veuve

10

12,5

Divorcée

4

5

Total

80

100

Source : Notre enquête

Ce tableau nous indique que 48 sujets soit 60% sont mariés ; 18 sujets soit 22,5% sont célibataires, 10 sujets soit 12,5% sont veuves et enfin 4 sujets soit 5% sont divorcés.

2.3. LES MÉTHODES ET LES TECHNIQUES DE LA RECHERCHE

2.3.1LA Méthode

Pour MULUMA,MUNANGA, A((*)1) la méthode est définie comme étant « un procédé opératoire rigoureux, bien défini transmissible, susceptible d'être à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre de problème et de phénomène en cause ».

Selon GRAWITZ, R et PINTO, M((*)1) toute science se fonde sur une méthode de travail, la méthode étant « un ensemble d'opérations intellectuelles de normes, règles par les quelles les chercheurs réunissent, clarifient, analysent et expliquent les faits d'un savoir scientifique ».

Pour notre travail, nous avons utilisés la méthode d'enquête fondée sur l'obtention par écrit des réponses à des questionnaires anonymes soumis à une population déterminée.

2.3.2Les Techniques de récolte des données

La récolte d'informations nécessite pour une recherche, le choix d'un instrument de travail approprié .En ce qui nous concerne, et compte tenu de l'objectif poursuivi qui est celui de vouloir connaître les facteurs qui seraient à la base du choix du domaine d'activité par les femmes entrepreneurs congolaises et comment s'y prennent-elles pour les activités initiées puissent continuer .Nous avons opté pour le questionnaire comme instrument de base ,sans oublier l'interview qui nous avait servi pour interroger oralement quelques femmes qui ont exprimé leurs idées et positions et afin la technique documentaire qui nous a permis de consulter certains ouvrages,notes ou autre document ayant rapport avec notre travail.

2.3.2.1 Le questionnaire

MUCCHIELLI, R((*)2) définit le questionnaire comme étant une suite de proposition ayant une certaine forme et un certain ordre sur les quelles on sollicite l'avis d'un sujet interrogé.

Pour PICHOT, cité par BOSHOMINGA((*)3) le questionnaire est défini comme un test composé d'un nombre plus au moins élevé de questions présentées par écrit au sujets.

NGUB'USIM, MPEY NKA, R((*)4) un questionnaire est à comprendre comme un instrument de recherche comprenant un ensemble des questions bien dosées et qui couvrent les différents aspects d'un problème que le chercheur veut étudier à travers les réponses que les sujets donnent. Le questionnaire peut être utilisé dans les études de sondage d'opinions, les études d'orientation scolaires et professionnelles, études de personnalité etc.

Pour nous, le questionnaire est une liste des questions posées par l'enquêteur pour récolter les données de la part de l'enquêté afin de vérifier ses hypothèses de travail.

2.3.2.1.1.Les Sortes de questions

Les questions peuvent avoir plusieurs formes .Et les principales peuvent être ramenées à deux grandes catégories, selon l'opération exigée pour répondre : items de production et items de sélection. Pour notre cas, nous avons utilisé les deux formes d'items.

Pour NTUNGA, P((*)1) les items de production sont ceux où le répondant doit produire lui-même sa réponse. Tandis que les items de sélection sont ceux où le répondant doit seulement choisir sa réponse parmi d'autres solutions possibles.

2.3.2.1.2. L'Elaboration du questionnaire

Partant de notre sujet et de notre hypothèse de travail, nous avons élaboré un questionnaire de 11 items. Ces items devaient nous permettre de recueillir les réponses de nos sujets sur les principaux thèmes suivants : la motivation, la source de financement, le problème de gestion de l'entreprise par la femme et le souhait de la femme sur l'avenir de son entreprise.

Nous donnons ici la répartition des questions selon les thèmes.

TABLEAU N 04 REPARTITION DES QUESTIONS SELON LES THEMES

Critère de répartition des items

Numéros d'items

1

Motivation

N° 1

2

Source de financement

N° 2 et N° 3

3

Problème de gestion de l'entreprise par la femme

N° 4,5,6,7,8,9 et 10

4

Souhaits de la femme sur l'avenir de son entreprise

N° 11

Source : Notre enquête

D'après ce tableau, 4 questions sont relatives à l'identification, ceux qui traitent de source de financement sont au nombre de 2 ; 7 questions sont rattachées au problème de question de l'entreprise par la femme ; 1 question concernant la motivation et en fin une question sur le thème « souhait de la femme sur l'avenir de son entreprise.»

2.3.2.1.3L'Administration du questionnaire

Dans cette enquête, nous avons administré notre questionnaire en empruntant deux stratégies : l'administration indirecte pendant laquelle l'enquêteur remettait le questionnaire à l'enquêté quelques jours avant et il le retirait à la fin du temps convenu ; et l'administration directe du questionnaire qui consistait à mettre face à face l'enquêteur et l'enquêté. Les réponses de ce dernier aux questions posées verbalement étant progressivement notées par l'enquêteur qui avait aussi la largesse de traduire les questions dans la langue la mieux maîtrisée par l'enquêté.

2.2.2.2 L'interview libre

Cette technique a consisté à recueillir oralement les avis quelques femmes entrepreneurs du milieu d'étude qui ont accepté de répondre à nos questions. Les femmes entrepreneurs interviewées sont parmi les 80 femmes entrepreneurs qui constituent notre échantillon.

2.3.2.3 La technique documentaire

Certains documents et ouvrages que nous avons consultés nous ont permis d'obtenir des informations utiles pour notre travail. Cette documentation concernait également les travaux de fin de cycle, des recueils d'instructions, le code de travail et tant d'autres documents.

2.3.LE DÉPOUILLEMENT

Le dépouillement des données est une opération qui consiste à rendre les données récoltées exploitables, c'est-à-dire compréhensibles et intelligibles.

Nous avons fait notre dépouillement question par question en dégageant pour chacune d'elle, les fréquences transformées en pourcentage. Les données recueillies ont été présentées dans les tableaux en trois colonnes : les réactions, les fréquences et les pourcentages.

Cette transformation en pourcentage s'est faite à l'aide de la formule suivante :

Où f = fréquence

N = Effectif total

100= constante

2.5. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

En réalisant cette étude, nous avons été buté à beaucoup de difficultés de tous les genres. La difficulté financière, du transport et la plus courante aura été l'indisponibilité des sujets à enquêter. Il nous a fallu convaincre, dès le début, toutes les femmes entrepreneurs parce qu'elles ne trouvaient pas d'intérêt ou mieux encore le temps pour répondre à ces questions.

En dépit de toutes ces difficultés, nous lavons pu atteindre notre objectif grâce à notre détermination et notre sens de sacrifice.

CHAPITRE III.

LA PRESENTATION, L'ANALYSE ET L'INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre nous présentons, analysons et interprétons les résultats de notre recherche en deux étapes. Dans la première nous présentons et analysons nos résultats globalement, et dans la deuxième nous mettons les réponses de nos sujets en relation avec quelques variables que nous avons jugées importantes pour cette étude.

Pour tester la signification des différences dues aux variables, nous avons utilisé le test de signification statistique de comparaison de fréquence le CHI CARRE dont la formule est la suivante: X2-? (fo-fe)2/fe avec df= (K-1) (l - 1) au seuil de signification de 0,05

X2= chi carré

f0= fréquences observées

fe= fréquence attendue

-somme

df= degré de liberté

K= colonne

l= ligne.

3.1 LA PRESENTATION ET L'ANALYSE GLOBALE DES RESULTATS

Nos résultats sont présentés et analysés par question. Rappelons par ailleurs que nos questions ont été groupées autour en quatre thèmes à savoir :

· Motivation qui comprend la question n* 1

· Source de financement qui comprend les questions : n* 2 et 3

· Problème de gestion de l'entreprise par la femme qui comprend également les questions : n* 4, 5 ,6 ,7 ,8 ,9 et 10

· le souhait de la femme entrepreneur comprend la question n 11.

THEME I : LA MOTIVATION DU DOMAINE D'ACTIVITE

Question n* 01 : Qu'est ce qui vous a poussé à choisir votre domaine d'activité ?

Tableau n°05. Réponses des sujets sur les motifs de choix du domaine d'activité de l'entreprise

Réponses

f

%

La disponibilité de fond nécessaire

44

55

La rentabilité du secteur

12

15

Le savoir faire dans le domaine

8

10

La formation reçue antérieurement

4

5

Autres

12

15

Total

80

100

Source : Notre enquête

Les données de ce tableau montrent que 44 sujets soit 55% affirment que leur choix du domaine d'activité a été motivé par la disponibilité de fonds nécessaires ;12 sujets soit 15% disent que leur choix a été motivé par la rentabilité du secteur ; 12 sujets soit 15% évoquent d'autres raisons que celles citées ci haut (telles que le chômage, le mauvais paiement dans le services publics ,vouloir initier sa propre activité etc.); 8 sujets soit 10% affirment que ce choix a été motivé par leur savoir faire dans le domaine et enfin 4 sujets soit 5% disent qu'ils ont choisi leur domaine d'activité en fonction de la formation reçue antérieurement .

Les résultats du tableau n* 05 confirme notre première hypothèse selon la quelle le choix du domaine d'activité par les femmes entrepreneurs dépendrait de la disponibilité de fonds nécessaires

THEME II : SOURCE DE FINANCEMENT.

Question n° 02 : Comment avez-vous obtenu votre capital de départ ?

Tableau n° 06 : Origine du capital de départ de l'entreprise

Réponses

f

%

Par épargne

28

35

Par aide

20

25

Par emprunt

16

20

Par tontines

8

10

Autres

8

10

Total

80

100

Source : Notre enquête

Les données du tableau n* 06 nous montrent que 28 sujets soit 35% affirment avoir obtenu leur capital de départ par épargne ; 20 sujets soit 25% confirment que c'est par les aides; 16 sujets soit 20% disent que c'est par les emprunts ; 8 sujets soit 10% disent que c'est par les tontines qu'ils ont pu obtenir leur capital de départ et afin 8 sujets soit 10% citent d'autres origines (les indemnités, le salaire, etc.) En rapport avec notre travail, ce tableau nous indique que les femmes entrepreneurs trouvent leur capital de départ de diverses manières dont la plus importante est l'épargne.

Question n°03 : Quelle est votre source de crédit ?

Tableau n° 07 : Source de crédit utilisée dans l'entreprise

Réponses

f

%

Fournisseur

28

35

Coopérative d'épargne

4

5

Banque

-

-

Autres

48

60

Total

80

100

Source : Notre enquête

Le tableau n* 07 nous montre que 48 sujets soit 60 % citent d'autres sources de crédit que celles proposées dans la question qui leur a été posée (la démarche personnelle , le soutien du mari etc....) ; 28 sujets soit 35% affirment que leur crédit provient du fournisseur ;4 sujets soit 5 % parlent de la coopérative d'épargne .Ceci nous revient à dire que les femmes entrepreneurs n'entretiennent pas tellement de relation de crédit avec les fournisseurs ,la coopérative d'épargne,et les banques.

THEME III : PROBLEME DE GESTION DE L'ENTREPRISE PAR LA FEMME

Question n° 04 : Avez-vous fait une étude chiffrée avant l'investissement ?

Tableau n°08 : Etude chiffrée avant l'investissement.

Réponses

f

%

Non

48

60

Oui

32

40

Total

80

100

Source : Notre enquête

Le tableau ci-dessus montre que 48 sujets soit 60% affirment n'avoir fait aucune étude avant l'investissement, tandis que 32 sujets soit 40% affirment avoir fait une étude chiffrée avant l'investissement. Ceci montre que la plupart des femmes entrepreneurs se lancent directement dans les affaires sans prendre une seule disposition, elles tiennent seulement compte de la disponibilité des fonds. Or les normes de gestion exigent une étude chiffrée avant de se lancer dans les affaires. Ceci nous permet infirmer notre deuxième hypothèse selon la quelle les femmes entrepreneurs respecteraient certaines normes de gestion.

Question 05.Elébore-vous un budget au début de chaque exercice

Tableau n° 09 : Elaboration du budget au début de l'exercice

Réponses

f

%

Non

44

55

Oui

36

45

Total

80

100

Source : Notre enquête

Les données du tableau n°09 nous montre que 44 sujets soit 55% n'élaborent pas un budget au début de chaque exercice comptable tandis que 36 sujets soit 45% élaboration un budget au début de chaque exercice comptable. Ceci nous permet à dire que des nombreuses femmes entrepreneurs n'élaborent un budget au début de chaque exercice comptable. Or si elles n'élaborent pas un budget au début de chaque exercice comptable, elles évalueront difficilement le coût de leurs activités et elles exécuteront leurs taches sans connaître d'avance le gain à réaliser. Ceci nous permet d'infirmer notre deuxième hypothèse selon la quelle les femmes entrepreneurs respecteraient certaines normes de gestion

Question no 06. Tenez- vous une comptabilité journalière, hebdomadaire, mensuelle, annuelle, autres.

Tableau n°  10 : le type de comptabilité tenue dans l'entreprise par les femmes entrepreneurs.

Réponses

f

%

Journalière

56

70

Hebdomadaire

20

25

Mensuelle

4

5

Annuelle

-

-

Autres

-

-

Total

80

100

Source : Notre enquête

Le tableau n°10 nous montre que 56 sujets soit 70% tiennent une comptabilité journalière ; 20 sujets soit 25% tiennent une comptabilité hebdomadaire et enfin 4 sujets soit 5% tiennent une comptabilité. Ces résultats nous montrent que les femmes entrepreneurs préfèrent tenir une comptabilité journalière pour mieux sécuriser leurs affaires. Ceci nous permet de confirmer partiellement notre deuxième hypothèse selon la quelle les femmes entrepreneurs respecteraient certaines normes de gestion.

Question n°07. Sur quelle base prenez-vous les décisions dans l'entreprise

Tableau n°11: base de décision dans l'entreprise

Réponses

f

%

Expérience personnelle

40

50

Conseil des amis évoluant dans le même secteur

24

30

Avis des experts

8

10

Avis des employés

4

5

Avis des membres de famille

-

-

Autres

4

5

Total

80

100

Source : Notre enquête

Le tableau n*11 nous montre que 40 sujets soit 50% prennent leur décisions sur base de leur expérience personnelle dans l'entreprise, 24 sujets soit 30% suivent le conseils des amis qui évoluent dans le même secteur ; 8 sujets soit 10% considèrent les avis des experts ; 4 sujets soit 5% prennent en compte les avis des employés et enfin 4 autres sujets soit 5% évoquent d'autres propositions en dehors de celles citées ci haut( demande des clients, demande du fournisseur etc....) ceci nous permet à dire que la plupart des femmes entrepreneurs prennent leurs décisions dans l'entreprise en se référant à leur expérience personnelle et aux conseils des amis évoluant dans le même secteur qu'eux.

Question n°08. Comment trouvez-vous votre environnement par rapport à la vente ?

Tableau n°12 : Rapport entre la vente et l'environnement

Réponses

f

%

Passable

40

50

Bon

28

35

Mauvais

12

15

Très bon

-

-

Total

80

100

Source : Notre enquête

Il ressort de ce tableau n° 12 que 40 sujets soit 50% trouvent passable leur environnement ; 28 sujets soit 35% disent qu'il est plutôt bon, enfin 12 sujets soit 15% souhaitent changer leur milieu car ce dernier est mauvais.

Question n° 09. Etes-vous associé à d'autres personnes ?

Tableau n°13 : le partenariat avec d'autres personnes.

Réponses

f

%

Non

56

70

Oui

24

30

Total

80

100

Source : Notre enquête

Ce tableau n* 13 montre que 56 sujets soit 70% ne sont pas associés avec d'autres personnes et 24 sujets soit 30% affirment être associés. Ce qui implique que les femmes entrepreneurs ne souhaitent pas être associés à d'autres personnes pour des raisons diverses.

Question n° 10. Si non, pour quel motif refusez-vous les associer ?

Tableau n° 14 : raisons de non partenariat avec les autres.

Réponses

f

%

Pour éviter de problèmes avec ces dernières

56

70

Pour avoir été roulé par elles

10

15

Pour prendre seules des décisions

4

5

Autres

8

10

Total

80

100

Source : Notre enquête

Les données du tableau n° 14 nous montre que 56 sujets soit 70% affirment ne pas être associés à d'autres personnes pour éviter des problèmes ; 12 sujets soit 15% disent avoir été roulés avec ces derniers ; 8 sujets soit 10% avancent d'autres raisons (manque de personnes avec qui s'associer, raison personnelle) et enfin 4 sujets soit 5% refusent d'être associés à d'autres personnes pour qu'ils soient libres dans leurs affaires. Nous comprenons que les femmes refusent de s'associer aux autres partenaires pour éviter des problèmes avec eux.

THEME 4 : LE SOUHAIT DE LA FEMME ENTREPRENEUR.

Question n° 11 : Quel est votre souhait pour l'avenir de votre entreprise ?

Cette question ouverte divise les sujets, les uns souhaitent accroître leur activité en maintenant l'emplacement de leur activité, d'autres par contre veulent épanouir leurs activités en changeant leur milieu du travail.

3.2 L'ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

L'analyse et interprétation des résultats de notre étude s'est fait en fonction des variables d'étude (âge, niveau d'étude, état civil) en se basant des certaines questions clés tirées de nos différents thèmes d'étude à savoir la question n° 1,4, 6 et 8.

Pour vérifier l'influence de nos variables à ces différentes questions, nous avons recouru au test de statistique de chi carré avec sa formule X2- ?(fo-fe)2/fe avec df= (K-1) (l - 1) au seuil de signification de 0,05 où : X2= chi carré

f0= fe= fréquence attendue,

df= degré de liberté

K= colonne

l= ligne.

Notons par ailleurs que si le 20% de case ont fréquence attendue inférieure à 5, nous allons procéder à correction de yates avec la formule

(f0?fe?0,5)2

sa formule X2- ?(fo-fe)2/fe avec df= (K-1) (l - 1) au seuil de signification d

fréquence observée

fe= fréquence attendue,

df= degré de liberté

K= colonne

l= ligne.

Question n* 1 : Qu'est ce qui vous a poussé à choisir votre domaine d'activité

Tableau n°15 : Réponses de nos sujets sur le motif de choix du domaine d'activité selon l'âge.

Age

Motif

24- 31ans

32- 39ans

40- 47ans

48ans et plus

Total

La disponibilité de fond nécessaire

4 (4,4)

25 (23,1)

9 (6,6)

6 (4,4)

44

La rentabilité

1 (2,7)

9 (6,3)

1 (1,8)

1 (1,2)

12

Le savoir faire dans le domaine

5 (1,8)

3 (4,2)

0 (1,2)

0 (0,8)

08

Formation reçue antérieurement

1 (0,9)

1 (2,1)

1 (0,6)

1 (0,4)

04

Autres

7 (2,7)

4 (6,3)

1 (1,8)

0 (1,8)

12

Total

18

42

12

8

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 26,57 X2t = 21,03 df = 12

Les calculs statistiques effectués nous attestent que le chi carré calculé (26,57) est supérieur au chi carré tabulé (21,03) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 12, nous rejetons l`hypothèse nulle de manque de différence significative entre les fréquences entendues et observées et nous concluons à cet effet que la variable âge à influencer les réponses de nos sujets concernant le choix du domaine d'activité.

Cette différence peut s'expliquer par le fait que les sujets plus jeunes, c'est-à-dire de 24 à 39ans tiennent plus compte de la disponibilité des fonds nécessaires, de la rentabilité du secteur et du savoir faire dans le domaine dans leur choix du domaine d'activité alors que les âgés, c'est-à-dire de 4Oans et plus tiennent que de la disponibilité des fonds nécessaires.

Tableau n°16 : Réponses de nos sujets sur le motif de choix du domaine d'activité selon l'état civil.

Etat-civil

Motif

Mariée

Célibataire

Veuve

Divorcée

Total

Disponibilité de fonds nécessaires

24 (26,4)

11 (9,9)

7 (5,5)

2 (2,2)

44

Rentabilité du secteur

8 (7,2)

1 (2,7)

1 (1,5)

2 (0,6)

12

Savoir faire dans le domaine

6 (4,8)

3 (1,8)

0 (1)

0 (0,4)

08

Formation reçue antérieurement

2 (2,4)

0 (0,9)

2 (0,5)

0 (0,2)

04

Autres

8 (7,2)

3 (2,7)

0 (1,5)

1 (0,6)

12

Total

48

18

10

4

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 24,85 X2t = 21,03 df = 12

Les calculs statistiques nous montrent que le chi carré calculé (24,85) est supérieur au chi carré tabulé (21,03) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 12, nous rejetons l'hypothèse nulle d'homogénéité des fréquences entendues et observées et concluons à cet effet que la variable Etat civil a influencé les réponses de sujets concernant le choix du domaine d'activité.

Cette différence peut s'expliquer par le fait que les sujets mariés tiennent compte de la disponibilité de fond nécessaire, de la rentabilité du secteur et du savoir faire dans le domaine dans leur choix du domaine d'activité alors que les sujets célibataires, les veuves et divorcés tiennent compte seulement de la disponibilité e fonds nécessaire.

Tableau n°17 : Réponses de ns sujets sur le motif du choix du domaine d'activité selon le niveau d'étude.

Niveau

d'études

Motif

Primaire

Secondaire

Supérieur

Universitaire

Total

Disponibilité de fonds nécessaires

5 (8,23)

33 (27,5)

4 (6,6)

2 (1,65)

44

Rentabilité du secteur

2 (2,25)

2 (7,5)

6 (1,8)

2 (0,45)

12

Savoir faire dans le domaine

0 (1,5)

6 (6,35)

2 ()

0 (0,4)

08

Formation reçue antérieurement

2 (2,4)

0 (0,9)

2 (0,5)

0 (0,2)

04

Autres

8 (7,2)

3 (2,7)

0 (1,5)

1 (0,6)

12

Total

48

18

10

4

80

Source : Notre enquête

Les statistiques nous indiquent que le chi carré (45,26) est supérieur au chi carré tabulé (21,03) au seuil de signification de 0,05 comme degré de liberté égal à 12, nous rejetons l'hypothèse nulle de manque de différence significative entre les fréquences attendues et observées et concluons à cet effet que la variable niveau d'étude à influencer les réponses de nos sujets concernant le motif de choix du domaine d'activité.

Cette différence peut s'expliquer par le fait que les sujets ayant un niveau d'étude primaire et secondaire tiennent compte de la disponibilité des fonds dans leur choix du domaine d'activité alors que les sujets gradués tiennent compte de la rentabilité du secteur.

Question 4 : Etude chiffrée avant l'investissement

Tableau n°18  : Réponses de nos sujets sur les dispositions prises avant investissement selon l'âge.

Age

Réponses

24- 31ans

32- 39ans

40- 47ans

48ans et plus

Total

Oui

10 (7,7)

13 (16,8)

7 (4,8)

2 (3,2)

32

Non

8 (10,8)

29 (25,2)

5 (7,2)

6 (4,8)

48

Total

18

42

12

8

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 5,67 X2t = 7,81 df = 3

Les calculs statistiques nous montrent que le chi carré calculé (5,67) est inférieur au chi tabulé (7,81) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 3, nous acceptions l'hypothèse de manque de différence significative et nous concluons que la variable âge n'a pas influencé les réponses de nos sujets concernant l'étude chiffrée avant l'investissement.

Ce manque de différence peut s'expliquer par le fait que malgré leurs différents âges tous les sujets ne prennent aucune disposition avant de se lancer dans les affaires.

Tableau n°19 : Réponses de nos sujets sur les dispositions prises avant l'investissement selon l'état civil.

Etat - civil

Réponses

Mariée

Célibataire

Veuve

Divorcée

Total

Oui

27 (19,2)

1 (7,2)

4 (4)

0 (1,6)

32

Non

21 (28,8)

17 (10,8)

6 (5)

4 (2,4)

48

Total

48

18

10

4

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 15,99 X2t = 7,81 df = 3

Les calculs statistiques nous font voir que le chi carré calculé (15,99) est supérieur au chi carré tabulé (7,81) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 3, nous rejetons l'hypothèse d'homogénéité entre les fréquences observées et attendues et nous concluons à cet effet que la variable Etat civil a influencé les réponses de nos sujets concernant l'étude chiffrée avant l'investissement.

Cette différence peut s'expliquer par le fait que la plupart des sujets mariés prennent des dispositions avant de se lancer dans les affaires alors que la majorité des sujets célibataires n'en prennent pas.

Tableau n°20 : Réponses de nos sujets sur les dispositions prises avant l'investissement selon le niveau d'étude

Niveau

d'étude

Réponses

Primaire

Secondaire

Supérieur

Universitaire

Total

Oui

7 (6)

21 (20)

3 (14,8)

1 (1,2)

32

Non

8 (9)

29 (30)

9 (7,2)

2 (1,8)

48

Total

15

50

12

3

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 15,99 X2t = 7,81 df = 3

Les calculs statistiques font remarquer que le chi carré tabulé (1,61) est l'inférieur au chi carré tabulé (7,81) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 3, nous acceptons l'hypothèse nulle de manque de différence réelle entre les fréquences observées et attendues et nous concluons que la variable niveau d'étude n'a influencé les réponses de nos sujets sur l'étude chiffrée avait l'investissement.

Cette différence peut s'expliquer par le fait que la plupart des sujets ayant un niveau secondaire prennent certaines dispositions avant de se lancer dans les affaires alors que certains sujets ayant un niveau secondaire ou gradué n'en prennent pas

Question 6 : type de comptabilité tenue dans l'entreprise

Tableau n° 21 : Réponses de nos sujets sur le fait de tenir une comptabilité selon l'âge.

Age

Motif

24- 31ans

32- 39ans

40- 47ans

48ans et plus

Total

Journalière

10 (12,6)

26 (29,4)

12 (8,4)

8 (5,6)

56

Hebdomadaire

7 (4,5)

13 (10,5)

6 (3)

0 (2)

20

Mensuelle

1 (0,9)

3 (2,1)

0 (0,6)

0 (0,4)

04

Total

18

42

12

8

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 12,73 X2t = 12,59 df = 6

Les calculs statistiques nous font remarquer que le chi carré calculé (12,73) est supérieur au chi tabulé (12,59) au seuil de signification de 0,05avec degré de liberté égal à 6, nous rejetons l'hypothèse nulle de manque de différence réelle entre les fréquences observées et entendues et nous concluons à cet effet que la variable âge a influencé les réponses de nos sujets concernant le type de comptabilité tenu dans l'entreprise.

Ceci s'explique par le fait que peu importe leurs âges, la plupart préfèrent plus une comptabilité journalière que celle qui est hebdomadaire.

Tableau n° 22: Réponses de nos sujets sur le fait de tenir une comptabilité le type de comptabilité tenu pendant l'exercice de l'activité selon l'état civil.

Etat - civil

Réponses

Mariée

Célibataire

Veuve

Divorcée

Total

Journalière

36 (33,6)

16 (12,6)

4 (7)

0 (2,0)

56

Hebdomadaire

9 (12)

2 (4,5)

6 (2,5)

3 (1)

20

Mensuelle

3 (2,4)

0 (0,9)

0 (0,5)

1 (0,2)

04

Total

48

18

10

4

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 20,14 X2t = 12,59 df = 6

Les calculs statistiques nous attestent que le chi carré calculé (20,14) est supérieur au chi carré tabulé (12,59) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 6, nous rejetons l'hypothèse nulle de manque de différence réelle entre les fréquences entendues et observées et nous concluons à cet effet que la variable Etat civil a influencé les réponses de nos sujets concernant le type de comptabilité tenu pendant l'exercice de l'activité.

Cette différence peut s'expliquer par le fait que les sujets célibataires et mariés préfèrent une comptabilité journalière alors que les veuves et les divorcés préfèrent une comptabilité hebdomadaire.

Tableau n° 23 : Réponses de nos sujets sur le fait de tenir une comptabilité selon niveau d'études

Niveau

d'étude

Réponses

Primaire

Secondaire

Supérieur

Universitaire

Total

Journalière

7 (10,5)

40 (35)

7 (8,4)

2 (2,1)

56

Hebdomadaire

8 (3,75)

10 (12,5)

1 (3)

1 (0,75)

20

Mensuelle

0 (0,75

0 (2,5)

4 (4,6)

0 (10,15)

04

Total

15

50

12

3

80

Source : Notre enquête

Avec : X2C = 37,93 X2t = 12,59 df = 6

Les calculs statistiques nous montrent que le chi carré calculé (37,93) est supérieur au chi carré tabulé (12,59) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 6, nous rejetons l'hypothèse nulle d'homogénéité et concluons à cet effet que la variable niveau d'étude a influencé les réponses de nos sujets concernant la tenue de la comptabilité pendant l'exercice de l'activité.

Cette différence peut s'expliquer par le fait que les sujets ayant un niveau secondaire ou gradué tiennent une comptabilité journalière alors que les sujets qui ont un niveau primaire et quelques sujets ayant un niveau secondaire préfèrent une comptabilité hebdomadaire.

Question n° 8 : Le rapport entre la vente et l'environnement.

a) Variable âge

Tableau n° 23 : L'influence de la variable âge sur les réponses de nos sujets concernant le rapport entre la vente et l'environnement.

Age

Motif

24- 31ans

32- 39ans

40- 47ans

48ans et plus

Total

Passable

10 (7,2)

22 (25,2)

10 (7,2)

6 (4,8)

48

Bon

2 (2,7)

14 (2,45)

2 (2,7)

2 (1,8)

20

Mauvais

0 (1,8)

6 (6,3)

0 (1,8)

6 (1,2)

12

Total

12

42

12

14

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 27,45 X2t = 12,59 df = 6

Les calculs statistiques nous font voire que le chi carré calculé (27,45) est supérieur au chi carré tabulé (12,59) au seuil de signification de 0,05 avec comme degré de liberté égal à 6, nous rejetons l'hypothèse nulle de manque de différence significative entre les fréquences observées et entendues et nous concluons que la variable âge a influencé les réponses de nos sujets concernant le rapport entre la vente et l'environnement. Les sujets âgés par rapport à leur expérience ont une maîtrise du comportement des clients et de l'environnement.

b) Variable Etat civil

Tableau n° 24: Influence de la variable Etat civil sur les réponses de nos sujets concernant le rapport entre la vente et l'environnement.

Etat - civil

Réponses

Mariée

Célibataire

Veuve

Divorcée

Total

Passable

36 (28,8)

4 (10,8)

6 (6)

1 (2,4)

47

Bon

12 (10,8)

4 (4,05)

2 (2,25)

0 (0,2)

18

Mauvais

0 (0,6)

10 (2,7)

2 (1,5)

3 (0,6)

15

Total

48

18

10

4

80

Source : Notre enquête

Avec X2C = 41,68 X2t = 12,59 df = 6

Les calculs statistiques nous font voire que le chi carré calculé (41,68) est supérieur au chi carré tabulé (12,59) au seuil de signification de 0,05 avec un degré de liberté égal à 6, nous rejetons l'hypothèse de manque de différence réelle entre les fréquences observées et entendues et nous concluons à cet effet que la variable Etat civil a influencé les réponses de nos sujets concernant le rapport entre la vente et l'environnement. Les sujets mariés, à partir de leurs connaissances, les connaissances de leurs enfants et femmes ont une influence sur l'entreprise que les sujets célibataires.

c) variable niveau d'étude

Tableau n° 25 : Influence de la variable niveau d'étude sur les réponses de nos sujets concernant le rapport entre la vente et l'environnement.

Niveau

d'étude

Réponses

Primaire

Secondaire

Supérieur

Universitaire

Total

Passable

5 (9)

40 (30)

2 (7,2)

1 (1,8)

48

Bon

7 (3,37)

9 (11,25)

2 (2,7)

2 (0,67)

20

Mauvais

3 (2,25)

1 (7,5)

8 (1,8)

0 (0,45)

12

Total

15

50

12

3

80

Source : Notre enquête

Avec : X2C = 44,71 X2t = 12,59 df = 6

Les calculs statistiques nous attestent que le chi carré calculé (44,71) est supérieur au chi carré tabulé (12,59) au seuil de signification de 0,05 avec un degré de liberté égal à 6, nous rejetons l'hypothèse de manque de différence entre les fréquences observées et entendues et nous concluons à cet effet que la variable niveau d'étude a influencé les réponses de nos sujets concernant le rapport entre la vente et l'environnement. Les sujets ayant fait des études avancées ont une influence sur l'environnement et la vente à partir des stratégies et arguments scientifiques convaincants avec quantification de résultat issu de ces derniers que les sujets n'ayant pas fait de hautes études qui peuvent user des arguments et stratégies dans l'ignorance sans quantification de la résultante.

CONCLUSION

Au terme de notre travail qui a porté sur l'attitude de la femme congolaise vis-à-vis de l'entreprenariat, nous avons le devoir de présenter les grandes lignes des étapes qui constituent la charpente de ce travail.

Notre problématique à soulevé deux questions principales à savoir, quels sont les facteurs qui entrent en ligne de compte dans le choix des domaines d'activité par les femmes entrepreneurs et comment ces femmes tiennent-elles la gestion des leurs affaires.

Eu égard à ces interrogations, nous avons émis les hypothèses suivantes :

· ces femmes entrepreneurs dans le choix du domaine d'activité tiendraient compte de la disponibilité du capital de départ, de la rentabilité du secteur ou de la demande du marché, de leurs expériences professionnelles, de la formation reçue antérieurement et du savoir faire dans le domaine.

· Etant donné qu'elles évoluent normalement, elles tiendraient efficacement la gestion de leurs affaires et respecteraient certaines normes de la gestion d'une unité de production.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons mené une étude auprès de 80 femmes entrepreneurs au moyen d'un questionnaire

Après dépouillement des résultats, nous avons constaté la plupart des sujets surtout en ligne de compte dans leur choix du domaine d'activité la disponibilité du capital de départ. Cette information confirme notre première hypothèse selon la quelle le choix du domaine d'activité par les femmes entrepreneurs tiendrait compte de la disponibilité du capital de départ.

Les sujets étudiés ne font aucune étude chiffrée avant de se lancer dans les affaires. Ils n'élaborent pas un budget au début de chaque exercice. Or, l'étude chiffrée et l'élaboration d'un budget au début de chaque exercice sont des normes importantes d'une bonne gestion. Ces résultats infirment partiellement notre deuxième hypothèse selon la quelle les femmes entrepreneurs respecteraient certaines normes de gestion.

Les sujets étudiés tiennent en général une comptabilité journalière afin d'une suivie régulière de la santé financière de leurs entreprises. Et les décisions prises dans leurs affaires sont prises en fonction de leurs expériences personnelles. Ces résultats confirment partiellement notre deuxième hypothèse selon la quelle les femmes entrepreneurs respecteraient certaines normes de gestion.

Les variables l'âge, l'état civil et le niveau d'études ont influencé les réponses de nos sujets en ce qui concerne le motif du choix du domaine d'activité. Ce qui nous permet à dire que peu importe ces variables, les sujets opèrent leur choix sur le domaine d'activité.

En ce qui concerne l'étude chiffrée avant seule la variable état civil a influencé les réponses de nos sujets.

Pour ce qui est de la comptabilité tenue pendant l'activité, toutes les variables d'études à savoir, l'état civil, l'âge et le niveau d'études ont influencé les réponses de nos sujets.

Concernant le rapport entre la vente et l'environnement, toutes les variables d'études à savoir l'âge, l'état civil et le niveau d'études ont influencé les réponses de nos sujets. Ceci nous permet à dire que les sujets peu importe la variabilité de leur environnement, ont une perception positive de ce dernier. .

Eu égard à ces résultats, nous pouvons confirmer nos hypothèses d'étude et nous suggérons aux autorités du pays de bien vouloir soutenir ces femmes entrepreneurs car ces dernières contribuent efficacement non seulement à la réduction du taux de chômage mais également au développement socio-économique e notre cher pays.

Nous ne prétendons pas faire une étude exhaustive ; c'est la raison pour la quelle nous invitons d'autres chercheurs à creuser d'avantage ces sujets notamment : les opinions de la femme entrepreneur sur les taxes payées à l'Etat, la contribution de l'entrepreneuriat à la scolarisation des enfants et tant d'autres en se servant de notre travail comme une étude de référence.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. ALBAGLI, C., Création d'entreprise en Afrique, EDICEF/AUPELF, Paris, 1996

2. BOLOKO MULARIKA, F., Les femmes et droits humains en RDC, IDL, Kinshasa, 2002

3. CARTILLON,R.,Essaie sur la nature et le commerce en général, éd. PUF,Paris, 1975

4. CORNIL, JP, Lexique thématique de la comptabilité, 2ème éd,PUF, Paris, 1985

5. DELANDSHEERE, G., Introduction à la recherche en éducation, Armand Colin, Paris, 1970

6. DICTIONNAIRE UNIVERSEL, Dictionnaire de la langue française, Hachette, Paris, 1997

7. EKWA bis ISAL, M., Vade-mecum du gestionnaire de la PME, Fascicule II, initiation à la comptabilité et gestion, 2ème éd, Kinshasa, 1994

8. FAVERGE, A., Méthode statistique en psychologie appliquée, Tome 1, PUF, Paris, 1975

9. GRAWITZ, R. et PINTO, M., Méthodes des sciences sociales, 4ème éd, Dalloz , Paris, 1971

10. HAINAUT, L., Concepts et méthodes de la statistique, éd Labor, Bruxelles, 1986

11. KAREN, H. et VERNOY, J., Psychologie en direct, module, Montréal, 2000

12. KLEIN, V., L'emploi des femmes : horaires et responsabilités familiales, OCDE, Paris, 1965

13. MUCCHIELLI, R., Méthode de recherche en psychologie, PUF, Paris, 1972

14. PERROUX, F., Economie politique, éd.Dunod, Paris, 1955.

15. SAY, JP., Traité de l'économie politique,éd.PUF,Paris, 1803

16. SHUMPETER, J., La théorie de l'évolution économique,éd.Mame, Paris, 1912

17. VERSTRAETE, T., Essaie sur la singularité de l'entrepreneuriat comme domaine de recherche, éd.PUF, Paris, 2002

II. REVUES

1. Journal Officiel, Code du travail congolais, n° spécial, cabinet présidentiel, Kinshasa, 2002

2. LABATA, L., « 4ème Conférence mondiale de la femme à Beijing : pour quelle femme ? » in renaître, n° 18-30, sept 1995, Kinshasa

3. KUKUNGA, P., « Le secteur informel au congo-kin , contribution à l' explication du phénomène et à l'actualisation du concept » in lettre de l'IRESS, n*26-27, UNIKIN, Kinshasa,2004

III. NOTES DE COURS

1. BONGO BONGO, Comptabilité nationale, 3ème graduat, PSE, UNIKIN, 2006-2007, cours inédit

2. KUZONDISA BONGA, Comptabilité nationale, 3ème graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007, cours inédit

3. LOKOLE KATOTO SHUNGU, N., Cours d'entrepreneuriat et PME, 3ème graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007

4. LOMALIZA BOKOTA, J., Planification, 3ème graduat, GAS, UPN, 2004-2005, cours inédit

5. MULUMA, MUNANGA, A., Méthode de recherche scientifique, 2ème graduat gestion, PSE, UNIKIN, Kinshasa, 2005-2006, cours inédit

6. NGUB'USIM MPEY NKA, R., Méthode de recherche en psychologie, notes ronéotypées, 2ème graduat, PSE, UNIKIN, 1996, cours inédit

7. NSAMAN-O-LUTU, P., Théorie générale de management, 2ème graduat, FASEG, UNIKIN, 2005, cours inédit

8. NTUNGA, P., Construction des tests, 2èmegraduat, PSE, UNIKIN, Kinshasa, 2003, cours inédit.

IV. TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

1. MBUYU MBAYO, A., La femme entrepreneur en RDC, TFC, G3, FASEG, UNIKIN, 2004-2005

2. BOSHOMINGA, D., Image de la femme à travers le manuel de l'éducation, mémoire, PSE, UNIKIN, Kinshasa, 1999

3. ZOE MASWABA, B., L'entrepreneuriat féminin en RDC, TFC, G3, FASEG, UNIKIN, 2004-2005

TABLE DES MATIERES

O. INTRODUCTION 1

0.1 PROBLEMATIQUE 1

0.2 HYPOTHESE 3

0.3 OBJECTIF DU TRAVAIL 3

0.4 INTERET DU SUJET 3

0.5 METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4

0.6 DELIMITATION DU SUJET 4

0.7 CANEVAS 4

CHAPITRE I. GENERALITE SUR LA FEMME ET L'ENTREPRENEURIAT 5

1.1 DÉFINITION DES CONCEPTS 5

1.1.1 La femme 5

1.1.2 L'entrepreneuriat 5

1.1.2.1. Les trois risques de l'entrepreneuriat. 5

1.1.2.2 Caractéristiques de l'entrepreneur 6

1.1.2.3 Types d'entrepreneur 7

1.1.2.4. Le profil de l'entrepreneur et évaluation du potentiel personnel 7

1.1.2.5 Rôles de l'entrepreneur 8

1.1.3 Entreprise 10

1.1.4 Femme entrepreneur 10

1.1.5 L'emploi 11

1.1.6 Secteur formel et informel 12

1.1.6.1. Secteur formel 12

1.1.6.2 Secteur informel 12

1.2. FEMME ET EMPLOI 12

1.2.1. Difficultés rencontrées par la femme pour accéder à l'emploi.Les difficultés rencontrées par la femme pour accéder à l'emploi sont des différents genres. 12

1.2.2 Nouvelles perspectives 13

1.3 FEMME ET ENTREPRENEURIAT 14

1.3.1 Nécessité du développement de la mentalité entrepreneuriale 14

1.3.2 Place de la femme entrepreneur dans la société 14

1.3.3 Les problèmes de gestion de l'entreprise par les femmes entrepreneurs 15

1.3.3.1 Le poids de la famille dans la gestion de l'entreprise 15

1.3.3.2 Les croyances superstitieuses 17

1.3.3.3 La mauvaise gestion du temps. 17

1.3.3.4 L'imprécision des mesures 18

1.3.3.5 La tentation dirigiste et l'absence d'une culture d'entreprise 18

1.4 ETUDES ANTÉRIEURES 20

CHAPITRE II APPROCHE METHODOLOGIQUE 21

2.1 CHOIX DES SUJETS D'ÉTUDE 21

2.1.1 Population d'étude 21

2.1.2 Echantillon d'étude 21

2.2 MÉTHODES ET TECHNIQUES DE LA RECHERCHE 23

2.2.1 Méthode 23

2.2.2 Techniques de récolte des données 24

2.2.2.1 Le questionnaire 24

2.2.2.2 L'interview libre 26

2.2.2.3 La technique documentaire 26

2.3 DÉPOUILLEMENT 27

2.4 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 27

CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 28

3.1 PRESENTATION GLOBALE DES RESULTATS 28

3.2 L'ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 33

CONCLUSION 44

BIBLIOGRAPHIE 47

I. OUVRAGES 47

II. REVUES 47

III. NOTES DE COURS 48

IV. TRAVAUX DE FIN DE CYCLE 48

TABLE DES MATIERES 49

* (1) V. KLEIN, L'emploi des femmes : horaires et responsabilités familiales, Paris, O.C.D.E., 1965, p.13

* (1) L .LABATA « 4ème conférence mondiale de la femme à Beijing : pour quelle femme ? » in renaître n° 18-30, sept 1995, Kinshasa, pp 5-6

* (1) Dictionnaire universel, éd, hachette, Paris, 1997, p.415

* (2) R, HISRICH cité par N. LOKOLE, Entrepreneuriat et PME, cours 3ème graduat, FASEG, UNIKIN, 2007, inédit

* (1) T, VERSTRAETE, Essaie sur la singularité de l'entrepreneuriat comme domaine de recherche, PUF Paris, 2002, p.123

* (1) T, VERSTRAETE, Op.cit

* (2) M, EKWA bis ISAL., Vade-mecum du gestionnaire de la PME, Fascicule II, initiation à la comptabilité et à la gestion, 2ème éd, CADICEC, Kinshasa, 1994, p.102

* (1) P, NSAMAN-O-LUTU, Cours de théorie générale de management, 2ème graduat, FASEG, UNIKIN, 2005, inédit

* (2) F, PERROUX, Cours d'économie politique,éd.Dunod,Paris 1955,p.36.

* (3) Journal Officiel, Code du travail congolais, n° spécial, cabinet présidentiel, Kinshasa, 2002,p.27.

* (1) R, CARTILLON, Essaie sur la nature et le commerce général, éd.PUF, Paris, 1975, p.25

* (2) J, SHUMPETER, La théorie de l'évolution économique, éd. MAME, Paris, 1912, p.58

* (3) J.B, SAY, Traité de l'économie politique, éd. PUF, Paris, 1803, p.82

* (4) EM, HERNANDEZ, Le processus entrepreneurial, Le seuil, Paris, 1999, p.57

* (5) BONGO BONGO, Cours de comptabilité nationale, 3ème graduat, PSE, UNIKIN, 2006-2007, inédit

* (6) KUZONDISA BONGA, Cours de comptabilité nationale, 3ème graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007, inédit

* (7) Journal Officiel, Loc. cit. p.41

* (1) JP, CORNIL, Lexique thématique de la comptabilité, 2ème éd, Paris, 1985

* (2) A, MULUMA, Cours de méthode de recherche scientifique, 2ème graduat, PSE, UNIKIN, 2005, p.48, inédit

* (3) P, KUKUNGA « Le secteur informel au Congo-Kin, contribution à l'explication du phénomène et à l'actualisation du concept » in lettre de l'IRES, n°26-27, UNIKIN, Kinshasa, 2004, p.28

* (1) F, BOLOKO MULARIKA, Les femmes et droits humains en RDC, IDL, Kinshasa, 2002, p.136

* (1) C, ALBAGLI, La création d'entreprise en Afrique, EDICEF/AUPELF, Paris, 1996, p.207

* (1) B, ZOE MASWABA, L'entrepreneuriat féminin en RDC, TFC, G3 FASEG, UNIKIN, 2004-2005

* (2) A, MBUYU MBAYO, La femme entrepreneur en RDC, TFC, G3 FASEG, UNIKIN, 2004-2005

* (1) J, LOMALIZA BOKOTA, Cours de planification, 3ème graduat, GAS, UPN, 2004-2005, inédit

* (2) A, FAVERGE, Méthode statistique en psychologie appliquée, Tome I, PUF, Paris, 1975, p.38

* (3) R, MUCCHIELLI, Méthode de recherche en psychologie, PUF, Paris, 1972, p.15

* (4) H, KAREN et J, VERNOY, Psychologie en direct, Module, Montréal, 2000, p.59

* (5) L,D' HAINAUT, Concepts et méthodes de la statistique, éd Labor, Bruxelles, 1986,p.66

* (1) J, LOMALIZA BOKOTA, Op. cit.

* (2) G, DELANDSHEERE, Introduction à la recherche en éducation, Armand-Colin, Paris, 1970, p.551

* (1) A, MULUMA, Op.cit.

* (1) R, GRAWITZ et M, PINTO, Méthodes des sciences sociales, 4ème éd, Paris, Daloz, 1971, p.299

* (2) R, MUCCHIELLI, Op.cit.

* (3) PICHOT cité par BOSHOMINGA, Image de la femme à travers le manuel de l'éducation, mémoire, PSE, UNIKIN, Kinshasa, 1999, inédit

* (4) R, NGUB'USIM MPEY NKA, Méthode de recherche en psychologie, notes ronéotypées, 2ème graduat, PSE, UNIKIN, 1996, p.157

* (1) P, NTUNGA, Cours de construction des tests,deuxième graduat , PSE, UNIKIN, Kinshasa, 2003






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams