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Analyse du risque d'exploitation et de la rentabilité de l' usine a thé Rubaya (2001-2005)

( Télécharger le fichier original )
par Jean NIYITEGEKA
ULK - Licence en gestion 2007
  

Disponible en mode multipage

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    DEDICACE

    A Dieu Tout Puissant

    A notre Père ;

    A notre très Chère mère ;

    A nos petits frères et notre petite soeur ;

    Nous dédions ce mémoire.

    REMERCIEMENTS

    Nos sincères remerciements s'adressent à Dieu Tout Puissant, pour tout ce qu'il a fait pour nous, sans son soutien, ce travail ne pourrait pas être effectué.

    Notre profonde reconnaissance s'adresse au Chargé des Cours Associés BARUME RUHIMBASA Louis, qui, malgré ses multiples préoccupations a accepté d'assurer la direction de ce mémoire, ses conseils et remarques pertinentes, nous ont été d'une grande utilité pour la réalisation de ce travail.

    Nous remercions vivement, Monsieur MUSABYIMANA Samuel et sa famille, pour ses encouragements, ses conseils constituent pour nous la base solide de notre avenir.

    Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à nos frères et soeurs en christ, entre autres, NIYITEGEKA Jean Baptiste, NSENGIYAREMYE Fidèle, BUSHOMBOLI Frédéric, MUHAMYANKAKA Evariste, ZIHABAKE Jean Claude et les autres non-cités dans ce travail pour leurs prières.

    Nous gardons un souvenir agréable des membres de notre groupe de travail à l'ULK, à savoir, SIBORUREMA SAMUEL, NUWAYO Dan, TUYUISHIME Emmanuel, notre appréciation s'articule aux relations sociales et académiques que nous avons entretenues.

    Que toute personne qui a contribué moralement et/ou matériellement de près ou de loin, à la réalisation de ce travail, trouve ici l'expression de notre reconnaissance.

    Que l'Eternel vous bénisse.

    NIYITEGEKA Jean

    SIGLES ET ABREVIATION

    BAD  : Banque Africaine de Développement

    CA : Chiffre d'Affaires

    CECT  : Caisse d'Epargne et du Crédit des Théiculteurs

    CF : Coût Fixe

    COTRAGAGIE : Coopérative des Théiculteurs de Ramba Gaseke et Giciye

    CS : Coefficient de Sécurité

    CV   : Coût Variable

    CVT  : Coût Variable Total

    FED : Fonds Européen de Développement

    FMI  : Fonds Monétaire International

    FRW  : Franc rwandais

    HT : Hors Taxes

    ICHA : Impôts sur Chiffre d'Affaires

    ISAR : Institut Scientifique Agronomique du Rwanda

    LO : Levier d'exploitation

    MCV  : Marge sur Coût Variable

    OCIR : Office de Culture Industriel du Rwanda

    OPEP : Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole

    P : Prix

    PNB   : Produit National Brut

    Q   : Quantité

    TPR : Taxe Professionnelle sur Revenu

    TTC : Toute Taxe Comprise

    ULK : Université Libre de Kigali

    LISTE DES TABLEAUX

    Page

    Tableau 1: Utilité des ratios 13

    Tableau 2 : Principaux ratios de rotation 15

    Tableau 3 : Restructuration du résultat de l'exercice 24

    Tableau 4: Ratios de calcul de la rentabilité d'exploitation 25

    Tableau 5 : La création des onze unités théicoles. 32

    Tableau 6 : Les secteurs théicoles de l'usine à thé RUBAYA 35

    Tableau 7 : Comparaisons des chiffres d'affaires (2001 - 2005) 40

    Tableau 8 : La part de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé 41

    Tableau 9 : Exploitation 2001 - 2005 44

    Tableau 10 : Variation de la valeur ajoutée 45

    Tableau 11 : Variation du résultat d'exploitation 46

    Tableau 12 : Evaluation du résultat hors exploitation 2001 - 2005 47

    Tableau 13 : Evolution du résultat net de l'exercice 48

    Tableau 14 : Exploitation différentielle 51

    Tableau 15: Calcul d'activité par le taux et par le temps 53

    Tableau 16 : Classement des charges fixes et des charges variables 55

    Tableau 17 : Détermination du taux de marge sur coût variable 59

    Tableau 18 : Equation de droite du chiffre d'affaire critique 61

    Tableau 19 : Détermination du chiffre d'affaire critique 61

    Tableau 20 : Coefficient de sécurité 65

    Tableau 21 : Evolution du levier d'exploitation 66

    Tableau 22 : Calcul de ratio du facteur travail 69

    Tableau 23 : Calcul des ratios du facteur capital 70

    Tableau 24 : Calcul du ratio des charges fiscales 70

    Tableau 25 : Calcul des Coefficients de consommations intermédiaires 71

    Tableau 26 : Calcul du Ratio de la valeur ajoutée 72

    Tableau 27 : Calcul du Ratio d'indépendance d'exploitation 73

    Tableau 28 : Calcul des ratios de productivité 74

    Tableau 29 : Calcul des ratios du résultat d'exploitation 75

    Tableau 30 : Ratio des capitaux propres 76

    Tableau 31 : Ratio d'actif total 77

    Tableau 32 : Ratios des capitaux propres 79

    LISTE DES FIGURES

    Page

    Figure 1 : Le seuil de rentabilité 20

    Figure 2 : Point mort 20

    Figure 3 : Présentation de l'année 2001 62

    Figure 4. Présentation de l'année 2003 63

    Figure 5 : Présentation de l'année 2004 63

    Figure 6 : présentation de l'année 2005 64

    LISTE DES GRAPHIQUES

    Page

    Graphique 1 : Evolution de production en kg par mois cumulés 41

    Graphique 2 : Variation de la valeur ajoutée 45

    Graphique 3 : Variation du résultat d'exploitation 47

    Graphique 4 : Résultat hors exploitation 48

    Graphique 5 : Résultat hors exploitation 49

    Graphique 6 : Présentation du point multiple. 58

    Graphique 7 : Indépendance d'exploitation 73

    Graphique 8 : Ratios de productivité 74

    TABLE DES MATIERES

    Page

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    SIGLES ET ABREVIATION iii

    LISTE DES TABLEAUX iv

    LISTE DES FIGURES v

    LISTE DES GRAPHIQUES vi

    TABLE DES MATIERES vii

    TABLE DES MATIERES vii

    INTRODUCTION GENERALE 1

    1. CHOIX ET INTERET DU SUJET 1

    2. DELIMITATION DU TRAVAIL 3

    3. PROBLEMATIQUE 3

    4. HYPOTHESES 6

    5. OBJECTIF DU TRAVAIL 6

    6. TECHINIQUES ET METHODES 6

    6.1. Techniques 6

    6.2. Méthodes 7

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8

    CHAPITRE : I CADRE THEORIQUE 9

    I.1 ENTREPRISE 9

    I.1.1 Entreprise agricole 10

    I.1.2 Une entreprise theicole 10

    I.1.3 Usine 10

    I.1.3.1 Usinage du thé noir 11

    I.1.3.2 Usinage du thé vert 11

    I.1.4 Ratios 12

    I.1.4.1 Classification des ratios 12

    I.1.4.2 Utilité des ratios 12

    I.1.5 Bilan 14

    I.2 : RISQUE 14

    Page

    I.2.1 Risque d'insolvabilité ou d'illiquidité 15

    I.2.1.1 Principaux ratios de liquidité 15

    I.2.1.2 Risque d'exploitation proprement dit ou risque de vulnérabilité 19

    I.2.1.3 Seuil de rentabilité 19

    I.2.2 Levier d'exploitation (LO) 21

    1.2..3 Dispersion du résultat d'exploitation 22

    I.3. RENTABILITE 22

    I.3.1. Notion de rentabilité 22

    I.3.2 Ratios de rentabilité 24

    1.3.2.1 Ratio de rentabilité de l'activité de l'entreprise ou rentabilité commerciale 25

    1.3.2.2 Ratio de rentabilité économique 28

    1.3.2.3 Ratio de la rentabilité financière ou ROE (Return On Equity) 28

    CHAPITRE II : ANALYSE DU RISQUE D'EXPLOITATION 31

    II.1. HISTORIQUE DU THE 31

    II.1.2 Présentation du cas d`étude : L'usine à thé Rubaya 34

    II.1.2.1 Objectifs de l'usine théicole de RUBAYA 34

    II.1.2.2 Importance de l'unité théicole de Rubaya 34

    II.1.2.3 Présentation des secteurs théicoles de RUBAYA 35

    II.1.3. LA COTRAGAGI et l'usine à thé de Rubaya 35

    II.1.3.1 La COTRAGA pour la production des feuilles vertes 35

    II.1.3.2. Usine pour la production du thé 36

    II.1.3.3. Activités de la COTRAGAGI 36

    II.1.3.3.1 Activités dans la plantation 37

    II.1.3.3.2 Activités réalisées par la COTRAGAGI ou siège 39

    II.2. CONTRIBUTION DES USINES A THE 39

    II.2.1 Contribution de l'OCIR THE dans l'économie nationale 39

    II.2.2 Contribution de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé 41

    II.2.3 Processus de production du thé dans l'usine à thé RUBAYA 42

    II.3 TABLEAU D'EXPLOITATION : COMMENTAIRES SUR LES RESULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION ET LEURS VARIATIONS 43

    Page

    II.3.1Valeur ajouté 45

    II.3.2 Résultats d'exploitation 46

    II.3.3 Résultat hors d'exploitation 47

    II.3.4 Résultat net de l'exercice 48

    II.4 ETUDE FONCTIONNELLE ET DIFFERENTIELLE D'EXPLOITATION EN CHARGES FIXES ET EN CHARGES VARIABLES 49

    II.4.1 Tableau d'exploitation différentielle 50

    II.4.2 Mesure de l'activité par le temps 52

    II.4.2.1 Charges fixes et charges variables 53

    II.4.2.2 Points morts multiples 58

    II.4.3 Détermination du seuil de rentabilité 58

    II.4.3.1 Présentation mathématique 59

    II.4.3.2 Représentation graphique 60

    II.5 EVALUATION DU RISQUE D'EXPLOITATION 64

    II.5.1 Evaluation de la vulnérabilité : le coefficient de sécurité 65

    II.5.2 Calcul du levier d'exploitation 65

    Conclusion partielle 67

    CHAPITRE III. LA RENTABILITE DE L'USINE A THE RUBAYA 68

    III.1 ANALYSE DES RATIOS DE LA RENTABILITE D'EXPLOITATION 68

    III.1.1 Ratios relatifs aux charges 69

    III.1.1.1 Ratio du facteur travail : Frais de personnel / Valeur ajoutée 69

    III.1.1.2 Ratio de facteur capital : Amortissement/Valeur ajoutée 70

    III.1.1.3 Ratio des charges fiscales : Impôts et taxes / valeur ajoutée 70

    III.1.1.4 Coefficients de consommations intermédiaires : consommations intermédiaires / chiffre d'affaires 71

    III.1.2 Ratio de rendement d'exploitation 71

    III.1.2.1 Ratio de la valeur ajoutée : Valeur ajoutée / chiffre d'affaires 71

    III.1.2.2 Ratio d'indépendance d'exploitation : valeur ajoutée/ Consommations intermédiaires 72

    III.1.2.3. Ratio de productivité : Valeur ajoutée / Frais du personnel 73

    III.1.2.4 Ratio du résultat d'exploitation : Résultats d'exploitation / chiffre d'affaires 75

    Page

    III.2 ANALYSE DES RATIOS DE LA RENTABILITE FINANCIERE 75

    III.2.1 Ratios de rotation des capitaux 76

    III.2.2 Analyse de la rentabilité financière 77

    III.2.3 Ratio de rentabilité des capitaux propres 79

    III.3 RENTABILITE ECONOMIQUE (ROI) 80

    III.3.1 Analyse de la rentabilité économique 80

    III.3.2 Ratio de rentabilité économique 81

    Conclusion partielle 83

    CONCLUSION GENERALE.....................................................................84

    BIBLIOGRAPHIE...................................................................................87

    ANNEXES 90

    INTRODUCTION GENERALE

    1. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    L'économie rwandaise est presque vierge aussi bien en termes d'industrialisation, de participation d'investisseurs étrangers que d'engagement commercial sur les marchés internationaux.

    « Il est à noter que près de 90% de la population dépendent d'une agriculture de subsistance et que ce secteur contribue à 46% au PIB alors que l'industrie et les services y contribuent respectivement à hauteur de 20% et 34% »1(*).

    Les principaux produits d'exportation sont le thé et le café mais d'autres produits agricoles tels que les pyrèthres ainsi que les fleurs apparaissent sur la liste produite d'exportation. Une production limitée fournit des produits pour la seule consommation locale tels que le ciment, les boissons, les savons, les chaussures, les produits plastiques, les vêtements, les cigarettes,...

    Bien que les spéculations aillent bon train sur l'existence de matières premières précieuses comme le pétrole, l'or ainsi que beaucoup d'autres minerais, les gouvernements précédents ont peu investi dans les études géologiques pour en déterminer l'existence.

    Il est cependant exploité de manière rudimentaire et aucune preuve ne renseigne sur la présence de quantités commercialement exploitable que l'étain, le colombo - ton - talité (Coltan) . De même, il existe de très importantes réserves de gaz méthane.

    Le gouvernement de transition hérita d'une économie fondamentalement dévastée : pas de politiques appropriées, pas de diversification de l'économie, base d'exploitation médiocre, population pauvre avec quelques individus ayant participé à la préparation du génocide et pour la plupart en exil.

    Malgré toutes ces contraintes, le gouvernement de transition initia un programme de redressement et de stabilisation de l'économie dont la mise en pratique a conduit à un complet revirement entre 1994 et 2001.

    La priorité du gouvernement dans les trois prochaines années est d'assurer une stabilité macro-économique, promouvoir les investissements des activités économiques à valeur ajoutée et étendre la base exportatrice du pays.

    L'étude de la rentabilité prend de plus en plus d'importance dans tous les domaines. Pour le secteur agricole, elle devient tout simplement indispensable pour trois raisons essentielles:

    · La valeur des actifs d'une entreprise agricole augmente régulièrement et rapidement ;

    · Le taux d'endettement va en s'accroissant dans le secteur agricole,

    · Les investissements en biens amortissables sont de plus en plus considérables au détriment des investissements en bien non amortissable.

    « Quels que soient le système économique et les opinions de chacun, la recherche de la pérennité oblige à l'entreprise de rechercher un niveau de rentabilité suffisant »2(*).

    Partant de ces raisons, nous avons alors voulu connaître grâce à la  présente recherche comment, malgré cet environnement mouvant, une entreprise de production en l'occurrence l'usine à thé RUBAYA réussit à se maintenir en étudiant son niveau de rentabilité afin de porter un jugement relatif à la situation financière de cette entreprise, aux risques qui l'affectent, du niveau et à la qualité de ses performances et à la lumière sur les faits de cette usine.

    L'intérêt de cette étude est principalement de montrer l'apport de l'usine à thé RUBAYA, dans le secteur théicole et dans l'économie nationale en générale et de faire comprendre à toute personne qui aura l'occasion de lire cette recherche, l'apport de l'usine à thé RUBAYA au développement du secteur agricole dans le pays.

    Pour l'intérêt académique, la présente étude répond aux exigences de l'Université Libre de Kigali / Campus de Gisenyi demandant aux étudiants finalistes de rédiger un mémoire pour obtenir le grade de licencié.

    2. DELIMITATION DU TRAVAIL

    Notre étude se limite à l'usine à Thé RUBAYA oeuvrant sur les territoires du district de NGORORERO et NYABIHU dans la province de l'Ouest du Rwanda ; dont l'activité est la production du thé. Elle porte sur une période de cinq ans allant de 2001 à 2005. C'est une période jugée suffisante pour offrir des données statistiquement fiables et dégager des suggestions et recommandations de nature à optimiser la rentabilité de l'usine à thé RUBAYA une période qui se situe avant la privatisation de cette usine. Notre travail est dans le domaine de gestion des entreprises et d'analyse financière.

    3. PROBLEMATIQUE

    Pour promouvoir de meilleures performances économiques, le gouvernement de transition initia un programme de redressement et de stabilisation de l'économie dont la mise en pratique a conduit à un complet revirement entre 1994 et 2001. Durant cette période, le gouvernement restructura la dette extérieure du pays par le biais du club de PARIS et obtient un appui de trois ans du FMI et de la banque mondiale pour son programme de redressement économique. Il abolit des taxes à l'exportation, initia une réhabilitation du secteur bancaire, libéralisa le commerce, la monnaie ainsi que le régime salarial, mit en place un système cohérent de comptabilité, renforça la Banque centrale et amorça les privatisations et les restructurations nécessaires des entités publiques.

    Quel fut le résultat de tout ceci ? Une croissance solide et soutenue du PIB ainsi que la confiance des investisseurs!

    Mais tenir une telle croissance sur le long terme exige des moyens (infrastructures, ressources énergétiques) et une politique économique stable.

    Selon le FMI, « l'économie rwandaise est encore trop dépendante de l'agriculture et de l'aide internationale. Une mauvaise année climatique peut coûter au pays la moitié de sa croissance économique. Au Rwanda, le taux de croissance du PIB est particulièrement erratique : 1% en 2003, 6% en 2005 et 4,2% en 2006. L'agriculture, qui fait vivre 90% de la population et assure plus de 40% du PIB, procure aussi le plus gros des recettes en devises (vente du café et du thé) et fait varier les exportations au gré des humeurs du réel. Ainsi en 2003, elles ont diminué de 6% en 2006 pour augmenter de 55% en 2004, de 27% en 2005 et 10% en 2006. Les importations sont en constante augmentation »3(*)

    Le Rwanda ne doit pas pour autant dénigrer l'agriculture qui souffle actuellement du morcellement des parcelles et de l'absence de titres de propriété.

    « Dans la production agricole d'exploitation, l'Etat avance le majeur parti du capital et donc en tire un profit. Celui - ci dépend du marché international. Les autres opérateurs perçoivent une rémunération fixe à l'unité. Ce système passe à la surproduction et d'autant plus que le prix au producteur n'est jamais revu à la baisse pour des raisons psychologiques et politiques. Par suite une baisse de la production est impossible et la surproduction devient inévitable à partir du moment où la demande est saturée »4(*)

    Les besoins en investissements, dans les activités à valeur ajoutée ainsi que dans les opérations de traitement est crucial. Les opportunités d'investissements dans ce secteur incluent.

    · L'achat de 9 usines de thé dans le processus de privatisation

    · La production commerciale à large échelle du thé rwandais ;

    · L'installation de système de production pour différents thés de spécialité pour satisfaire la demande du marché international ; et

    · L'investissement dans la production d'emballages modernes.

    Enfin, à partir du 1er juillet 2007, le Rwanda a été intégré avec le Burundi dans la communauté de l'Afrique de l'Est (Tanzanie, Kenya et Ouganda). L'adhésion à cette organisation régionale dynamique avec, à terme, une intégration monétaire et douanière, permettra aux autorités de préparer aux mieux la future zone franche de Kigali, qui s'entendra sur 20 hectares en 2007 - 2008, puis 740 hectares en 2020. Quant aux entreprises rwandaises, elles seront aux portes d'un marché de plus de 120 millions de consommateurs.

    Notre travail essaye de tracer et de fixer les voies théoriques de gestion rationnelle des usines à thé au Rwanda et d'appliquer cela sur l'usine à thé RUBAYA et nous nous proposons de répondre à deux questions suivantes :


    · Le risque de vulnérabilité de l'usine à thé Rubaya est - il élevé ?


    · Le niveau de la rentabilité de l'usine à thé RUBAYA est - il satisfaisant ?

    4. HYPOTHESES

    Les hypothèses sont des propositions des réponses anticipées aux interrogations qui correspondent aux différents aspects de la recherche5(*). Par conséquent, au terme de la recherche les hypothèses peuvent être soit confirmées totalement ou partiellement, soit infirmées totalement ou partiellement. Ainsi :

    H1 Le risque de vulnérabilité de l'usine à thé Rubaya est moins élevé.

    H2 Le niveau de la rentabilité de l'usine à thé RUBAYA est satisfaisant.

    5. OBJECTIF DU TRAVAIL

    L'objectif principal de notre travail est de montrer la rentabilité de l'usine à thé Rubaya de 2001 jusqu'à 2005. Pour ce faire, il nous faut faire une analyse de l'exploitation et l'étude de la rentabilité.

    6. TECHINIQUES ET METHODES

    6.1. Techniques

    La technique est définie comme « l'ensemble des moyens, des procédés qui permettent aux chercheurs de rassembler des données et d'informations sur son sujet de recherche».6(*)

    Pour notre part, nous avons utilisé:

    1 La technique documentaire qui consiste en une fouille systématique des ouvrages, journaux, et rapports ayant trait à notre sujet

    2 La technique d'interview qui nous a permis de recueillir des informations nécessaires à l'étude de la rentabilité de l' usine à thé Rubaya.

    6.2. Méthodes

    La méthode est définie comme « un ensemble ordonné des principes, des règles et des opérations intellectuelles permettant de faire l'analyse en vue d'atteindre un résultat »7(*)

    Pour mener à bien notre travail, nous choisissons d'utiliser les méthodes suivantes : méthodes historiques, statistiques, comparatives et analytique.

    La méthode historique explique les phénomènes et les faits en s'appuyant sur le temps. Elle nous permettra d'analyser l'évolution de l'exploitation et de la rentabilité de l'usine sur une période allant de 2001 à 2005.

    La méthode statistique nous a aidé à pouvoir quantifier et chiffrer les résultats sous forme des graphiques, des tableaux et des schémas.

    La méthode comparative nous a aidé à mettre les ressemblances et les différences et elle a établi une certaine analogie entre les phénomènes observés.

    La méthode analytique nous a permis d'analyser systématiquement toutes les informations ainsi que les données récoltées.

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Notre travail s'articule autour de trois chapitres à part l'introduction générale et la conclusion.

    L'introduction présente le choix et intérêt du sujet, sa délimitation, la problématique, les hypothèses, l'objectif de la recherche, les techniques et les méthodes ainsi que la subdivision du travail.

    Le premier chapitre traite du cadre théorique et de la définition des concepts clés de ce travail. Le deuxième chapitre est l'analyse du risque d'exploitation. Le troisième chapitre apprécie la rentabilité de l'entreprise par les différentes méthodes et les ratios caractéristiques.

    CHAPITRE : I CADRE THEORIQUE

    Dans ce chapitre, nous allons définir les différents concepts clés et traiter quelques théories relatives à notre sujet.

    I.1 ENTREPRISE

    De nombreuses définitions de l'entreprise sont proposées car les points de vue de ceux qui les adoptent sont souvent divers et différents :

    · « Une entreprise est un organisme financièrement indépendant, produisant pour le marché les biens ou les services »8(*)

    · « L'entreprise est un organisme qui se procure des moyens de production et les utilise pour l'élaboration de biens et de services destinés à être vendu à une clientèle ».9(*)

    · « Une entreprise est une unité économique autonome combinant divers facteurs de production, produisant pour la vente des services et distribuant des revenus en contre partie de l'utilisation des facteurs ».10(*)

    En ce sens l'organisation à l'activité marchande telles que société anonyme, banque, exploitation agricole, coopérative de production, constituent, des entreprises. En revanche, les unités à caractère non marchand tel qu'un ministère ne peuvent pas être des entreprises. Il s'agit dans ce cas d'espèces d'une administration publique.

    Comme il existe plusieurs conceptions de l'entreprise, on se limitera ici à donner la définition dominante qui relève de l'approche systémique. En effet,  l'Entreprise est un système socio-économique structuré ouvert sur son environnement, finaliste devant satisfaire des exigences de pérennité et de flexibilité, et tenter d'assurer la réalisation des objectifs des différentes parties prenantes (propriétaires, salaires, fournisseurs, clients, puissance politique).

    I.1.1 Entreprise agricole

    Une entreprise agricole, est une entreprise qui a pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d'obtenir les produits végétaux à l'homme, en particulier ceux qui sont destinés à son alimentation.

    En fait l'agriculture compte encore peu d'entreprise véritable, mais plutôt des exploitations dont le fonctionnement et les buts diffèrent sensiblement de ceux des entreprises.

    I.1.2 Une entreprise theicole

    Une entreprise théicole est une entreprise qui produit le thé. La production de thé peut être organisée, soit en grandes plantations de type industriel, soit en petites exploitations familiales. La production de thé en petites plantations familiales ne peut être entreprise que par d'excellents cultivateurs, habiles travailleurs et compétents.

    I.1.3 Usine

    « Usine est un mot d'origine barraine vient du verbe « user » et désignant un établissement industriel dont l'activité est la transformation des matières premières et des produits semi-fins en produits finis par la combinaison du travail humain et des machines ».11(*)

    I.1.3.1 Usinage du thé noir12(*)

    La méthode classique d'usinage du thé noir commence par le flétrissage. Les feuilles sont étendues pendant 15 à 18 heures sur des claies où elles perdent une partie de leur eau et deviennent assez molles pour être roulées. Ce flétrissage est fait dans des hangars à ventilation libre ou contrôlée.

    Le roulage des feuilles flétries a pour but de mélanger les enzymes aux tanins du sac cellulaire pour permettre les réactions chimiques de la fermentation ; il est fait en 2 à 21/2 heures dans un des rouleurs mécaniques, en trois à cinq opérations successives réparées par des criblages pour homogénéiser la masse. Les feuilles roulées sont alors mises en fermentation chimique des constituants de la feuilles sous l'action des diastases, sans intervention de micro - organismes, est la phase la plus importante de la fabrication pendant laquelle se développe la couleur et l'arôme caractéristiques du thé noir.

    Après fermentation, les feuilles sont séchées entre 90 et 60° C. Le rôle du séchage est d'arrêter la fermentation et de permettre la conservation du thé en réduisant aux bois, aux charbons ou au mazout. Le thé est ensuite coupé, tiré et emballé en caisse 50 x 50 x 50 cm contenant environ 50 kg.

    Le poids de pousses fraîches nécessaires à la fabrication d'un kilogramme de thé noir sec est 4,4 à 4,6 kg.

    I.1.3.2 Usinage du thé vert13(*)

    Contrairement à ce qui est communément admis, l'usinage d'un bon thé vert est aussi difficile, sinon plus, que celui d'un thé noir de qualité équivalente. La plupart de thé vert consommé dans le monde sont moins appréciée, sont fabriqués en usine.

    L'usinage du thé vert commence par un traitement de la feuille à la chaleur sèche ou à la vapeur qui a pour but de détruire les enzymes et de rendre impossible la fermentation. Les feuilles sont ensuite roulées puis séchées en plusieurs opérations successives. Le thé est ensuite coupé, trié, éventuellement parfumé et coloré, puis emballé.

    Toutes les feuilles de thé renferment des alcaloïdes, essentiellement de la caféine. La teneur en caféine des feuilles de théiers est en général plus élevée que celle des grains de caféiers (1,1% à 3,6% contre 0,08% à 2%).

    En outre, on trouve dans ces feuilles de tanins et une huile essentielle qui se développent lors de la préparation du thé noir et qui donne son arôme particulier au thé.

    I.1.4 Ratios

    Ratio est un terme anglais d'origine latine (Ratios = calculé, compté). C'est un rapport entre deux grandeurs comptables.14(*)

    Un ratio est un rapport des mesures correspondantes de deux grandeurs d'ordre technique, économique ou financier lié par une relation caractéristique.

    I.1.4.1 Classification des ratios

    Les ratios de gestion peuvent être classés en ratios de structure, en ratios d'activité et en ratios mixtes.

    I.1.4.2 Utilité des ratios

    L'étude des ratios permet d'analyser de façon systématique et expressive la situation, l'activité, le rendement de l'entreprise considérée. Le tableau suivant donne l'utilité de ces ratios.

    Tableau 1: Utilité des ratios 

    Constituer une information synthétique

    · Interne : pour dirigeants, responsables,...

    · Externe : pour actionnaires, banquiers, conseils, expert-comptable,...

    Visualiser une évolution

    · Historique (sur trois ans au moins

    · Prévisionnelle.

    Etablir des comparaisons

    · Avec les entreprises du même type

    · Avec les entreprises de la même branche

    Tenir un tableau de bord

    · Choix des rations faibles

    · Transcription des ratios sous forme de graphiques simples et lisibles

    Aider à la prise de décision (avec prudence)

    Pour être des auxiliaires fiables, les ratios doivent être simples, peu nombreux, honnêtes

    Source : A.M. KEISER. Gestion financières, éd. ESKA, Paris, 2003, p. 218

    L'analyse par les ratios est donc une aide à la décision. Elle permet:

    · D'établir des comparaisons sectorielles et internes dans le temps par exemple, une évolution dans le temps satisfaisante (constatée grâce à un choix sélectif de ratios sur au moins trois années) peut n'être en fait que très médiocre si, probablement, les ratios globaux sectoriels donnés par les organisations professionnelles révèlent un comportement de la concurrence encore meilleur ;

    · De tenir un tableau de bord grâce à un choix d'indicateurs probants, transcrits souvent sous forme de graphiques tendanciels pus lisibles et plus utilisables

    I.1.5 Bilan15(*)

    Le bilan est un état à une date donnée (une photographie) des actifs et des dettes du patrimoine de l'entreprise dont la différence correspond aux capitaux propres.

    D'un point de vue juridique, il présente à gauche le liste des biens que possède l'entreprise (droits réels et droits personnels) et à droite, l'ensemble de ses obligations composées de dettes à l'égard des tiers (banques, fournisseurs, Etat, organismes sociaux,...) et des engagements envers les associés.

    D'un point de vue financier, il présente à droite la liste des ressources dont dispose l'entreprise, il s'agit du passif et à gauche l'utilisation faite de celles - ci (les emplois), il s'agit de l'actif.

    La nécessité d'une gestion du bilan est apparue avec les difficultés économiques rencontrées par les pays d'Amérique latine qui avaient contracté auprès de diverses banques accidentelles un endettement considérable.

    Afin d'éviter la faillite bancaire d'un certain nombre d'établissement, il a été nécessaire de songer à la mise en place de technique permettant un nettoyage de bilans et c'est là que l'on trouve sans doute les premières manifestations de cette politique qui a connu depuis bien d'autres application.

    I.2 : RISQUE16(*)

    Un risque est un phénomène aléatoire correspondant à une situation où le futur n'est prévisible qu'avec des probabilités, par opposition à l'incertitude qui correspond à un futur totalement imprévisible (échappement au calcul) et à la certitude qui permet une prédiction, c'est-à-dire une prévision affectée d'une probabilité égale à 1.

    L'analyse financière doit permettre d'anticiper le risque. Le risque est une multiforme. Le risque d'exploitation concerne, à la fois, la solvabilité d'une affaire, mais aussi la sensibilité du résultat à une baisse d'activité. Le risque financier est lié à la chute de la rentabilité des capitaux propres. Ce risque est fonction du niveau d'endettement

    I.2.1 Risque d'insolvabilité ou d'illiquidité

    L'étude de la liquidité permet d'apprécier le comportement de chacune des composantes du besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation.

    I.2.1.1 Principaux ratios de liquidité

    Tableau 2 : Principaux ratios de rotation

    1. Ratios de stock

    Stock marchandises

    Stock matiers

    Stocks produits

    Chiffre d'affaires HT (ou Achat HT)

    Stock de clôture HT (ou Stock moyen)

    Achat HT (ou Consommation HT)

    Stock de clôture HT (ou Stock moyen)

    Production vendue HT

    Stock de clôture (ou Stock moyen)

    2. Rotation du crédit - clients

    Chiffre d'affaires TTC

    Créance client et compte rattachés

    +effets escomptés non échus

    3. Rotation du crédit - fournisseurs

    Achats TTC + Charges externes TTC

    Dettes fournisseurs et comptes rattachés

    4. Autres ratios de rotation

    4.1 Rotation de l'actif immobilisé

    4.2 Rotation des capitaux propres

    Chiffre d'affaires HT

    Actif immobilisé brut

    Chiffre d'affaires HT

    Capitaux propres

    Source : A.M. KEISSER, Op.cit. p.252

    De façon générale, les ratios mesurent le rythme de renouvellement des éléments patrimoniaux, notamment des composantes essentielles de besoin en Fonds de Roulement d'exploitation (stocks, clients, fournisseurs).

    Ratio 1

    La durée de rotation des stocks est fonction de la nature de l'activité et des conditions de gestion. Selon les entreprises, elle peut aller de quelques jours à plus d'un an. Plus que jamais, la comparaison sectorielle permet de mesurer les performances de l'entreprise en matière de gestion des stocks. L'évolution dans le temps mesurera les efforts des gestionnaires et la rigueur de la gestion.

    Cependant, l'évolution de la durée de rotation doit être examinée en la comparant au chiffre d'affaire ; un accroissement du chiffre d'affaires entraînant inévitablement un alourdissement des stocks. Une baisse d'activité entraînerait, elle aussi, un alourdissement (mais aussi temporaire) des stocks.

    La mesure du niveau des stocks est essentielle, puisqu'ils sont une composante généralement lourde des besoins en fonds de Roulement d'Exploitation.

    Il est possible de recenser les causes d'un faible niveau de stock :

    · Importance réduite des matières premières utilisées,

    · Vente de produits frais a conservation limitée ;

    · Faible étendu de la gamme des produits ;

    · Travail en sous - traitant à la commande ;

    · Gestion rigoureuse...

    A l'apposé, les causes de stocks lourds peuvent être trouvées dans :

    · Des ventes d'une grande variété d'articles ;

    · Un éloignement des centres d'approvisionnement nécessitant des stocks de sécurité importants ;

    · Un processus de fabrication long générant des en - cours importants...

    L'utilisation d'un stock moyen comme stock de référence est préférable, car elle permet de lisser la saisonnalité.

    Ratios 2 et 3

    Ils mesurent la hauteur du crédit interentreprises. La durée consentie dépend de la taille, de la solvabilité, de l'importance, de la fréquence des commandes de clients. Ces durées varient généralement de un à trois mois (30, 60, 90 jours fin de mois).

    Il faudra les approcher des usages sectoriels, afin d'avoir une information probante.

    A nouveau, il convient de signaler que les durées ou les rotations sont calculées à partir des masses de crédit figurant au bilan. Les conclusions peuvent avoir un caractère abusif, si elles ne tiennent pas compte de la saisonnalité éventuelle de l'activité.

    Crédit - client et crédit - fournisseur sont respectivement un emploi et une ressource d'exploitation. La comparaison de leur durée n'offre pas d'intérêt, dans la mesure où l'une est exprimée en jours de chiffre d'affaire, et l'autre en jours d'achat.

    v Crédit - client

    Si la durée moyenne est supérieure aux durées moyennes de la profession (rotation moins élevée), la situation est défavorable. A l'inverse, si la durée moyenne est inférieure aux durées moyennes de la profession (rotations plus élevées), la situation est favorable.

    Les différences par rapport aux normes professionnelles ou les variations d'un exercice à l'autre, peuvent provenir de :

    · Délais de particuliers (liés à des conditions de prix, de livraisons...)

    · Disparités ou modifications dans la répartition des ventes

    · Un accord de délais supplémentaires provenant de clients se révélant mauvais payeurs.

    · Difficultés de trésorerie des clients

    · Mesures d'organisations destinées à collecter le suivi et la relance des clients

    · Acceptation de paiements anticipés par certains clients contre octroi d'un escompte (ou à l'inverse, d'une attribution de délais supplémentaires contre encaissement d'intérêt de crédit).

    v Crédit- fournisseurs

    Si la durée moyenne est supérieure aux durées moyennes de la profession, la situation est favorable. Ceci peut être dû à une amélioration des délais de paiement se justifiant par une solvabilité convenable et des commandes régulières. Ceci peut, à l'inverse, traduire des difficultés de trésorerie conduisant l'entreprise à retarder ses paiements.

    Si la durée moyenne est inférieure aux durées moyennes de la profession, la situation est généralement défavorable. Ceci peut être à une réduction des délais de paiement consentis par les fournisseurs, s'expliquant par un manque de solvabilité de l'entreprise, ou par un environnement économique défavorable tel que l'encadrement du crédit. Ceci peut, à l'inverse, traduire une situation de trésorerie aisée, autorisant l'entreprise à payer plus rapidement ses fournisseurs moyennant escompte de règlement.

    Les autres ratios de rotation permettent de mesurer le chiffre d'affaires par rapport aux moyens utilisés (immobilisations brutes, capitaux propres, investissements dans le cycle d'exploitation ou main - d'oeuvre...)

    I.2.1.2 Risque d'exploitation proprement dit ou risque de vulnérabilité

    Le risque d'exploitation est fonction de la sensibilité du résultat à une variation de l'activité. Le risque d'exploitation peut être estimé, approché en utilisant divers outils :

    · Détermination du seuil de rentabilité ;

    · Détermination de levier d'exploitation ;

    · Détermination de la dispersion du résultat

    I.2.1.3 Seuil de rentabilité

    « Le seuil de rentabilité correspond aux niveaux de vente à partir duquel une activité devient rentable. Le Seuil de rentabilité peut être exprimé en unités monétaires, en unités physiques, ou en durée ».17(*)

    Il est encore appelé « point mort » ou « point critique » ou «  point d'équilibre » ou « point zéro ». Au-delà de ce point, apparaît la zone de bénéfice alors qu'on décent, existe la zone d'activité déficitaire.

    Il est déterminé d'une façon générale par le rapport entre charges de structure et taux de marge sur coût d'activité ; le Seuil de rentabilité peut être calculé au niveau de l'entreprise et à tous les niveaux pour lesquels un chiffre d'affaires et des charges de structure propres peuvent être affectés (division, activité, famille de produits, centre de profit) outil de la pilotage de l'entreprise.

    Le Seuil de rentabilité peut être utilisé à posteriori ou dans une optique prévisionnelle (mise en évidence des actions permettant d'améliorer le résultat, détermination du volume de ventes indispensable pour atteindre un objectif de profit étude de la sensibilisé du résultat à des modification conjecturelles...) en valeur absolues (chiffre d'affaires ou quantités produites) ou en pourcentage (Seuil de rentabilité par rapport à l'activité normale ou maximale...), et même pour calculer la date à laquelle il a été ou sera obtenu (tenir compte de l'éventuelle activité saisonnière de l'entreprise).

    Figure 1 : Le seuil de rentabilité

    Zone de bénéfice

    C.A critique coût global = CF + CV

    Pertes

    Coûts fixes chiffre d'affaires P.Q

    Quantité

    Point mort en unités physiques ou en volume

    Figure 2 : Point mort

    Coûts fixes Marge sur coûts variables = M/CV = CA - a.a

    Bénéfice

    Pertes

    Quantité

    En faisant les hypothèses d'un chiffre d'affaires proportionnel = Prix multiplié par la quantité à vendre et charges variables proportionnelles au coût variable total (CVT) = a x Q ; avec a = coût unitaire constant et Q = quantité totale.

    Seuil de rentabilité peut être établi graphiquement par l'intersection du chiffre d'affaires (CA) avec la droite représentative de la somme des coûts fixes et des coûts variables ou bien par l'intersection de la droite de la marge sur coût variable et la droite des coûts fixes, sachant que la marge sur coût variable est la différence entre le chiffre d'affaires et le coût variable.

    I.2.2 Levier d'exploitation (LO)18(*)

    Le levier d'exploitation est aussi appelé coefficient de volatilité du résultat par rapport à l'activité. Le coefficient de volatilité désigne l'élasticité du résultat par rapport aux chiffre d'affaires ( la variation relative du résultat par rapport à la variation relative du chiffre d'affaire).

    LO=

    Le coefficient de volatilité mesure donc la sensibilité du résultat par rapport à la variation du chiffre d'affaire

    LO= or = O dans les cas les plus fréquent où la croissance n'induit pas les modification de structure.

    LO=

    LO= ou LO=

    1.2..3 Dispersion du résultat d'exploitation

    Mathématiquement, l'écart - type est un indicateur de mesure de la dispersion autour d'une moyenne. Le risque d'exploitation peut donc être mesuré par la dispersion du résultat d'exploitation autour de son espérance mathématique (écart - type du résultat d'exploitation)

    I.3. RENTABILITE

    I.3.1. Notion de rentabilité

    Dans le langage financier, le mot « rentabilité » revêt plusieurs sens :

    Au sens restreint, c'est le profit ; au sens large, rentabilité est synonyme de la capacité pour les capitaux de l'entreprise de générer les fonds supplémentaires.

    La rentabilité est généralement présentée comme une des références fondamentales qui orientent les décisions et les comportements de l'entreprise.

    La notion de rentabilité est tout à fait relative. L'aptitude à dégager des résultats monétaires ne peut être jugé indépendamment des moyens engagés pour les obtenir et du niveau d'activité ne se borne pas à apprécier une simple mesure du résultat en valeur absolue mais encore faut - il mettre en cause les résultats et autres grandeurs notamment les ratios. Ces rapports peuvent éclairer la rentabilité économique et financière de l'entreprise.

    La rentabilité est la capacité d `un capital placé ou investi à procurer à des revenus exprimés en termes financiers. Pour assurer sa vie et son développement, une entreprise doit exercer une activité fluctueuse générant un bénéfice. La rentabilité, un déterminant de l'investissement, est l'un des grands axes d'analyser de la santé économique d'une exploitation.

    Les acceptations du concept de rentabilité diffèrent selon les investisseurs. Tout investisseur rêve d'un projet qui lui procure un bénéfice satisfaisant donc, préfère un investissement rentable qui génère plus qu'il n'a coûté.

    Il existe deux types de dimensions de la rentabilité. D'un côté, on a la dimension historique qui analyse les résultats de l'exercice ou des exercices écoulés pour ou des bénéfices. Faisant plus précisément recours à la comptabilité analytique et aux informations qu'elle fournit, l'objectif de cette dimension sera, par type d'opération, d'analyser les résultats et de les apprécier en fonction de la consommation en fonds propres qui est intervenue. Nous verrons alors qu'il est possible de sélectionner les opérations, les métiers..., en fonction de leur productivité vis-à-vis des fonds investis.

    D'autre côté nous avons la dimension prévisionnelle, qui établit, sur base d'un ensemble d'hypothèses, le montant du gain ou de la perte que l'entreprise devrait réaliser au cours de la période à venir, ceci peut être alors un ou plusieurs exercices futurs. Cette dimension repose sur un ensemble d'hypothèses relatives aux volumes traités (production, montant des actifs gérés pour le compte de tiers...) mais aussi prix.

    En parlant de la rentabilité obtenue par un investisseur sur une action, nous nous référons non seulement au dividende net que lui rapporte ce titre, mais aussi à la plus - value éventuelle qu'il en retire. Ceci nous amène à parler du taux de rentabilité qui comprend à la fois le redressement ou taux de rendement (dividende net rapporté) et la plus - value (ou moins - value) en capital rapporté au cours d'achat de l'action.

    I.3.2 Ratios de rentabilité

    Les ratios de rentabilité sont établis à partir des différents résultats mis en évidence pour le tableau des soldes intermédiaires de gestion que l'on peut résumer ainsi dans ce tableau :

    Tableau 3 : Restructuration du résultat de l'exercice

    Valeur ajoutée

    + Subvention d'exploitation

    - Impôt, taxes et versements assimilés

    - Charges du personnel

    EBE (Excédant Brut d'exploitation)

    + Autres produits

    + Reprises sur charges et transfert de charges

    - Dotation aux amortissements et provisions

    - Autres charges

    Résultat d'exploitation

    + Produits financiers

    - Charges financières

    = Résultat courant avant impôts

    + Produit exceptionnels

    - Charges exceptionnelles

    - Impôts sur les bénéfices

    Résultat de l'exercice

    Source : CAPIEZ, A., Elément de la gestion financière, 3emme Edition, Paris 1998, p. 87

    Ces résultats sont rapportés soit au chiffre d'affaires afin d'obtenir la rentabilité commerciale, soit aux actifs afin d'obtenir la rentabilité économique et financière.

    1.3.2.1 Ratio de rentabilité de l'activité de l'entreprise ou rentabilité commerciale

    La rentabilité commerciale est obtenue en rapportant le résultat d'exploitation à son origine, le chiffre d'affaire. Les principaux ratios de mesure de rentabilité d'exploitation sont donnés par le tableau ci-après :

    Tableau 4: Ratios de calcul de la rentabilité d'exploitation

     
     

    1. Ratios de marges bénéficiaires

     
     
     

    ??Taux de marge commerciale

    Marge commerciale

    (activité négoce)

    Chiffre d'affaires HT

     
     

    ??Taux de Valeur Ajoutée

    Valeur Ajoutée

     

    Chiffre d'affaires HT

     
     

    ??Taux EBE

    Excédent Brut Exploitation

     

    Chiffre d'affaires HT

     
     

    ??Taux de rentabilité d'exploitation

    Résultat d'exploitation

     

    Chiffre d'affaires HT

     
     

    2. Analyse par la méthode du point mort

    Marge sur coût variable

    ??Taux de marge sur coût variable

    Chiffre d'affaires HT

     
     

    Source: , A.M., KEISER, Op. cit, 2002.

    1. Ratios de marges bénéficiaires

    a) Ratio de marge commerciale

    C'est le rapport de la marge commerciale sur chiffre d'affaires hors taxes. Il est utilisé dans les entreprises commerciales pour apprécier la stratégie commerciale et l'influence des contraintes du marché et de la politique des prix de vente.

    L'appréciation de la stratégie commerciale de l'entreprise montre qu'une marge commerciale assez faible implique que les autres charges comme charges du personnel, les frais généraux etc.... soient très serrés, et donc le recours à des formes de distribution permettant une réduction des coûts de main d'oeuvre et une économie d'échelle sur les charges de transport, de stockage, etc.

    Une grande marge commerciale autorise des frais généraux plus élevés, et donc un meilleur service à la clientèle en multipliant les points de vente et en offrant un service de qualité mettant le client à sa place de roi.

    Une augmentation du taux de marge, accompagnée d'une diminution du chiffre d'affaires, montre bien que l'entreprise essaie de préserver ses marges en augmentant ses prix de vente.

    Au contraire, un taux de marge e chute qui s'accompagne d'une forte croissance du chiffre d'affaire, montre que l'entreprise a pris le chemin de baisse du marge brut est accompagné d'une augmentation du chiffre d'affaires, signifie que l'entreprise a mis en vante des produits plus performants, ou qu'elle acquis une position concurrentielle forte.

    b) Ratios de la valeur ajoutée

    Il est donné par les rapports valeur ajoutée sur chiffre d'affaires hors taxes dotation aux amortissements d'exploitation sur valeur ajoutée, charge du personnel sur valeur ajoutée, valeur ajouté sur effectif et l'excédent brut d'exploitation sur valeur ajoutée.

    Le premier rapport est l'instrument de mesure du degré d'intégration d'une entreprise, on l'utilise surtout dans les entreprises industrielles. Il permet de dégager la différence entre le coût des facteurs de production interne et ceux que l'entreprise a elle même mis en oeuvre (valeur ajoutée).

    A partir de l'évaluation de ce ratio, on apprécie la stratégie industrielle d'une entreprise ; si au contraire ce ratio s'affaiblisse, cela signifie un recours plus massif à la sous-traitante. C'est alors un gaspillage dans l'utilisation des facteurs de production externes.

    Le deuxième rapport constitué par les charges de personnel et les dotations aux amortissements et provisions nous permet alors de mesure et recours à l'automation ou à la mécanisation.

    Si le progrès technique est rapide, le troisième ratio peut signifier l'inadaptation des structures. S'il est élevé, la rentabilité future reposera alors en grande partie sur la maîtrise de l'évaluation des salaires. Mieux vaut suivre de près le ratio de productivité donné par le quatrième rapport. Par ailleurs, le cinquième rapport devrait, dans une entreprise où le progrès est rapide et où il faut investir en permanence, être une préoccupation. Majeure.

    c) Ratio d'excédent brut d'exploitation

    C'est le rapport de l'excédent brut sur chiffre d'affaires hors taxes. Il mesure le niveau relatif du résultat, sans tenir compte de la politique financière, de la politique d'investissement, de l'incidence fiscale, et de l'incidence des éléments exceptionnels.

    L'amélioration de ce ratio traduit une augmentation de la productivité, s'il n'y a plus d'accroissement du taux de marge brute. L'inverse fait au taux de marge brute stable traduit un alourdissement relatif des coûts d'exploitation.

    d) Ratio de rentabilité d'exploitation

    Il est donné par le rapport du résultat d'exploitation sur chiffre d'affaire hors taxes et sert à mesurer le niveau relatif du résultat, indépendamment de la politique financière et de l'incidence de la fiscalité et des éléments exceptionnels.

    Selon CAPIEZ, A19(*)., ce ratio qui permet d'apprécier la sensibilité du résultat de l'activité normale de l'entreprise aux variations de conjoncture, est considéré comme satisfaisant à partir de 5%, peu d'entreprise dépassant 10%.

    1.3.2.2 Ratio de rentabilité économique

    La rentabilité économique mesure la capacité de l'entreprise à s'enrichir.

    Elle se mesure en calculant le rapport résultat/moyen mis en oeuvre. Il s'agit d'exprimer le taux de rémunération de l'ensemble des ressources utilisées par l'entreprise, quelle qu'en soient les origines, fonds propres ou empruntés, à court ou à long terme.

    D'après A .M. KEISSER, deux ratios peuvent être envisagés, selon le niveau du résultat qu'est prise en compte20(*)

    1. Rentabilité brut des capitaux engagés dans l'exploitation :

      = Excédent brut d'exploitation

    Capital économique

    2 Rentabilité des capitaux engagés dans l'exploitation :

    = Résultat d'exploitation

    Capital économique

    1.3.2.3 Ratio de la rentabilité financière ou ROE (Return On Equity)

    L'analyse de la rentabilité financière est faite par les ratios du ROE qui est le résultat net sur fonds propres ou encore produit des rapports du résultat net sur chiffre d'affaires et chiffre d'affaires sur fonds propres. Ce produit est égal enfin de compte au taux de profit net multiplié par la vitesse de rotation des fonds propres investis.

    Techniquement, la construction de cette formule est riche de commentaires. La référence aux fonds propres vise les fonds propres après affectation du résultat. C'est à dire répartition du bénéfice au terme d'une année. Mais comme le résultat net d'un exercice est en fin de compte acquis grâce aux capitaux propres qui sont investis en moyenne pendant l'exercice, il faut de préférence considérer les fonds propres réellement investis correspondant à la moyenne arithmétique des fonds propres en début et en fin d'année.

    De façon globale, il s'agit d'une considération du résultat net final et non pas exclusivement le montant des dividendes. En effet, savoir si ce résultat est en tout ou en partie distribuée sous forme de dividendes ou mis en réserve, importe peu ; car, de toute manière, les réserves incluses dans les fonds propres reviennent aux actionnaires et constituent les plus - values comptables du capital - actions. Le résultat net constitue le rendement et la rémunération des fonds propres.

    Comme le résultat net final incorpore souvent les éléments hors exploitation (comme des produits financiers, des produits exceptionnels, etc.) qui ne se rattachent pas à l'activité normale et récurrente de l'entreprise, sauf dans le cas où les produits financiers sont des revenus issus de participation qui sont considérées comme indispensables, soit pour la bonne fin des opérations d'exportation, soit pour des raisons de haute stratégie de l'entreprise.

    Il serait opportun de se limiter au résultat d'exploitation. Ou mieux encore, parce que les dotations aux amortissements et provisions n'ont le plus souvent qu'une justification purement fiscale, il serait alors mieux de considérer tout simplement l'excédent brut d'exploitation.

    Dans la prolongement de l'idée précédente, s'interroger sur les ensembles d'un raisonnement après impôts serait juste du fait que tous les revenus imposables d'une entreprise ne le sont pas de façon uniforme car les produits financiers déjà « taxés » (comme les revenus de participations) échappent en grande partie à la double imposition. Les plus - values sur réalisation de valeurs immobilisées peuvent bénéficier de taux réduits. Ainsi donc, une seule démarche avant impôt serait bien valable et, pour simplifier, notre raisonnement s'orientera vers le résultat final.

    D'après COPIEZ, A.,21(*) La rentabilité financière mesure la rentabilité de l'investissement de l'entreprise du point de vue de chaque pourvoyeur de fonds, que ce soit des actionnaires ou des prêteurs. En ce qui concerne la rentabilité du point de vue des actionnaires, il s'agit d'estimer le taux de rémunération du capital financier, c'est à dire la rentabilité de l'investissement réalisé par le propriétaire de l'entreprise. Ainsi, Ce ratio se calcule comme suit : Résultat net/capitaux propres

    CHAPITRE II : ANALYSE DU RISQUE D'EXPLOITATION

    II.1. HISTORIQUE DU THE

    Le théier est d'originaire d'Asie du sud-Est. L'aire d'origine serait localisée dans les régions englobant les sources et les vallées du Brahmapoutre, de l'Irrawaddy du Salween et du Mékong à la frontière séparant la Chine l'Inde et Birmanie.

    Actuellement, le théier est cultivé sur les 5 continents. On trouve sur ces 5 continents la variété « Assam » et les hybrides en Inde au Sri lanka, en Indonésie, en Afrique, en Amérique du sud en Australie et même en Russie et au Moyen Orient.22(*)

    La première exploitation du thé au Rwanda a été mise sur pied en 1959 dans le marais de Mulindi (actuel province du Nord). Par Mr Ortmams, après que ses tentatives d'y introduire du géranium, puis du pyrèthre et enfin du quinquina se soldèrent par des échecs.23(*)

    A ces plantations s'ajoutant par la suite, les planteurs privés des collines et le marais de Ntendezi, Gaseke et Kitabi, ces derniers formaient une société de coopérative - Ntendezi et ils sont parvenus à construire une usine à thé. Depuis lors d'autres unités des unités des productions ont vu le jour.

    Nous avons à titre indicatif les grands projets ou des usines lancées et financées dans les années 196024(*) :

    · Le projet Mulindi avec 500 ha a été financé par le FED (Fonds Européen de Développement)

    · Le projet Catandaro - Shagasha avec 500 ha a été financé aussi par le FED

    · Le projet Mwaga - Gisakura a été financé par le même FED

    · Le projet du paysannat Pfunda avec 320 ha a été financé par le Gouvernement rwandais »

    Les essais complets ont été effectués notamment par le centre expérimental de Rwerere (ISAR) dans le nord et Mata (MINAGRI) au sud du pays. Depuis, jusqu'à nos jours, l'office des cultures industrielles du Rwanda, Département thé n'a pas cessé de développer la théiculture là où les conditions optimales étaient rassemblées.

    Le tableau ci - dessus montre d'une façon chronologique, la création des onze unités théicoles.

    Tableau 5 : La création des onze unités théicoles.

    Unité théicole

    Année de plantation

    Année usine

    Capacité en tonne

    province

    1. Mulindi

    1960

    1962

    3200000

    Nord

    2. Shagasha

    1963

    1969

    1200000

    Ouest

    3. Pfunda

    1965

    1972

    1200000

    Ouest

    4. Gisakura

    1965

    1975

    1200000

    Ouest

    5. Kitabi

    1969

    1977

    1200000

    Sud

    6. Mata

    1973

    1981

    1200000

    Sud

    7. Rubaya

    1974

    1974

    1200000

    Ouest

    8. Nyabihu

    1974

    1980

    500000

    Ouest

    9. Gisovu

    1977

    1983

    1200000

    Ouest

    10. Nshili - Kivu

    1983

     
     

    SUD

    11.Cyohoha - Rukeri

     
     

    1200000

    Nord

    Source : Rapport de la section production, OCIR-THE, 2001.

    La gestion des blocs industriels dont la superficie est égale à 4242 ha sur un total de 12736 ha ; représente 33,4% de la superficie totale; et des usines à thé du Rwanda relève de sa compétence.

    En 1974, la théiculture fut introduire à Rubaya par l'aide de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui effectue toutes les activités nécessaires à la mise sur pieds des plantations à savoir l'infrastructures routières, aménagement des marais, production et distribution des plantes du thé.

    Le travail des théiculteurs ne fut que le labour, l'entretien et la cueillette. Les premières récoltes furent obtenues en 1979. L'usine produisait faiblement par rapport à la superficie exploitée. Pour faire face à ces problèmes, l'Etat proposa aux propriétaires planteurs de former une coopérative et un département thé fur crée au sein de l'office des cultures industrielles du Rwanda (O.C.I.R) s'occupant des questions se rapportant au théier (OCIR-THE). Celui - ci à l'aide du MINAGRI s'occupa du contrôle et de la gestion de tous ces cooptés (coopérative du thé).

    Ainsi, la plantation de Rubaya change le système de travailler individuellement sous la supervision des agents du MINAGRI ; les planteurs gardèrent le privilège de toucher leur argent tant dans le cas de réalisation des bénéfices que dans celui où le résultat annuel de production était bénéficiaire.

    Pour éviter la sous exploitation de l'usine durant les périodes ultérieures ; il fut crée en plus des exploitations du bloc industriel I de Rubaya deux autres blocs industriels de même modèle. Après 1974, les plantations II et III furent mises sur pied sous la supervision de l'OCIR - THE qui supportait les frais et le système de prêt coopté fut mis sur pied en 1980. Pour augmenter la capacité de production du thé sec par an, on fait l'extension de l'usine d'où la mise sur pied des plantations du thé villageois. Actuellement, l'unité théicole de Rubaya comprend 4 secteurs théicoles :

    1. Bloc industriel I subdivisé en IA et en IB ;

    2. Bloc industriel II subdivisé en IIA et en IIB ;

    3. Bloc industriel III subdivisé en IIIA et en IIIB ; et

    4. Thé villageois avec 1280 théiculteurs subdivisé en 3 sous secteurs théicoles ; Giciye, Gaseke, Ramba.

    Signalons qu'à côté des champs du thé villageois il y a des blocs industriels qui ne sont pas gérés par l'usine. Toutes les plantations précitées sont reparties dans les secteurs administratifs de KAGEYO, MUHANDA, KABAYA et HINDIRO du district de NGORORERO et ceux de JOMBA et MURINGA du district de NYABIHU.

    II.1.2 Présentation du cas d`étude : L'usine à thé Rubaya

    II.1.2.1 Objectifs de l'usine théicole de RUBAYA

    L'usine théicole de RUBAYA a les objectifs suivants 25(*):

    · Augmentation qualitative et quantitative de la production

    · Soutien des efforts de la réalisation et de remplacement des manquants dans des parcelles détruites,

    · Continuer les travaux d'entretien des plantations, des ouvrages anti - érosifs (canaux et fossés), les infrastructures routières effectuées pour la cueillette et le transport,

    · Participation au développement socio - économique du pays en général et du développement local en particulier.

    II.1.2.2 Importance de l'unité théicole de Rubaya

    L'unité théicole de Rubaya fournit au pays du thé noir de qualité contribuant ainsi à l'entrée des devises au pays. Elle est l'une des sources de travaux rémunérateurs de la population avoisinante. Elle contribue à l'encadrement des futurs cadres du pays lors des stages professionnels.

    II.1.2.3 Présentation des secteurs théicoles de RUBAYA

    La superficie totale des plantations est de 977,36ha dont la superficie totale du thé villageois est de 342,36ha et la superficie des blocs industriels est de 635ha.

    Le tableau suivant illustre bien les secteurs théicoles de l'usine à thé de RIUBAYA.

    Tableau 6 : Les secteurs théicoles de l'usine à thé RUBAYA

    Secteurs théicoles

    Superficie de la plantation

    Bloc industriel I

    209ha

    Bloc industriel II

    205ha

    Bloc industriel III

    221ha

    Thé villageois

    342,36ha

    Total

    977,36ha

    Source : F. NSHAMUBANDI, Op.cit, p. 34

    Les blocs industriels représentent 65% de la superficie totale, au moment où le thé villageois représente 35% de la superficie totale. Pour faciliter l'administration et la gestion, les secteurs sont regroupés en 4 sous secteurs théicoles déjà précités. L'effectif des théiculteurs du thé villageois en janvier 2005 est de 1280 individus.

    II.1.3. LA COTRAGAGI et l'usine à thé de Rubaya

    II.1.3.1 La COTRAGA pour la production des feuilles vertes

    La COTRAGAGI produit des feuilles vertes de la taille de production à leur vente en passant par le tipping, le sarclage, le paillage, le drainage, le curage, le faucardage, la cueillette, le tirage des feuilles vertes, le pesage, le remplissage des sacs, le chargement des véhicules et le transport des feuilles vertes vers l'usine. Les théiculteurs membres de la COTRAGAGI étaient de 1280 en janvier 2005.

    II.1.3.2. Usine pour la production du thé

    L'usine produit du thé noir, du pesage à l'expédition en passant par l'analyse des feuilles, le flétrissement, le roulage, la fermentation, le séchage, le conditionnement (triage, stockage, emballage de dépôt) et expédition. Le COTRAGAGI a comme marché de ses feuilles vertes l'usine à thé de Rubaya, qui par la suite, produit du thé noir vendu sur le marché local et surtout sur le marché international. Tous les deux sont complémentaires puisque l'usine ne possède que 65% des plantations théicoles ; ce qui ne devrait pas favoriser d'atteindre ses objectifs de produire qualitativement et quantitativement sans toutefois avoir recours au thé villageois.

    II.1.3.3. Activités de la COTRAGAGI

    Avant de parler des activités de la COTRAGAGI, voyons d'abord la notion de cartels de producteurs. En effet, les cartels des producteurs regroupent les pays producteurs de certains produits de base afin de tirer le meilleur parti de leurs ressources. L'exemple typique à cette fin est l'O.P.E.P (Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole) dans la production, la stabilisation et le commerce des dérivées des hydrocarbures.

    En effet, la COTRAGAGI n'est pas un véritable cartel des producteurs mais c'est une modeste coopérative des théiculteurs des secteurs théicoles respectifs de Ramba, Gaseke et de Giciye. C'est elle qui produit 35% des feuilles du thé exploité par l'usine à thé Rubaya. Elle doit alors veiller à ce qu'elle produise des bonnes feuilles pour être compétitive à la production des blocs industriels.

    L'expérience a montré que les grandes coopératives en l'occurrence les banques populaires ne sont pas contrôlables par les membres. La délégation des pouvoirs y est tellement poussée qu'elles sont devenues inaccessibles aux membres sociétaires, qui, parfois ne connaissent pas comment fonctionne leur coopérative. Ces derniers n'ont aucune idée du fonctionnement de leurs coopératives.

    Les grandes décisions sont souvent prises sans les consulter que soir au niveau de grands changements d'orientation, et les bailleurs de fonds de la gestion. C'est finalement l'Etat. L'utilité de ces grandes coopératives au niveau national est incontestable, mais au niveau des membres, leur utilité diminue au fur et à mesure qu'elles deviennent de grandes structures.

    Ainsi dans le cadre de notre étude, allons - nous essayer d'analyser ici les bienfaits d'une petite coopérative des théiculteurs de Rubaya, dont l'initiative de la création de leur propre caisse d'épargne et de crédit est venue des membres et contrôlée par ces derniers. C'est dans le cadre de la production de bonnes feuilles vertes que différentes activités s'effectuent dans la plantation et à l'usine.

    II.1.3.3.1 Activités dans la plantation26(*)

    a) La taille de production : la taille de production est effectuée en vue d'augmenter le rendement et a pour but de donner des bougeons. Elle s'effectue après 5 ou 5 ans. Elle se fait périodiquement à 5cm au - dessus du niveau de la précédente, soit exemple à 45 cm, 50cm, 55cm, etc. Cette opération s'appelle prunning et se fait à l'aide d'un bâton gradué ;

    b) Le tipping : le tipping consiste à former la table de cueillette après la taille de production ;

    c) Le drainage : il consiste à assainir un terrain par des drains. Il a pour objet d'éviter les inondations du terrain surtout en évacuant les eaux circulant dans les canaux ;

    d) Le sarclage : cette opération a pour but d'arracher les mauvaises herbes. Elle s'effectue à l'aide des outils (houe) pour éviter toute concurrence végétale à l'absorption des rayons solaires. La photosynthèse est ainsi assurée d'où de bonnes feuilles du théier ;

    e) La paille : elle consiste à garnir de paille pour conserver l'humidité. Les débris de taille se décomposent pour produire de la matière organique utile à la fertilité du théier ;

    f) Le curage : c'est une opération consistant à enlever les mottes de terres ainsi que les débris de végétaux se trouvant sur le lit des drains en vue de faciliter l'écoulement d'eau ;

    g) La cueillette : le cueilleur porte le panier sur le dos et un bâton pour égaliser la table de cueillette. La table de cueillette doit être de préférence entre 60cm et 100cm de hauteur et à être parallèle du sol ;

    h) Triage des feuilles vertes : on passe à ce triage après la cueillette. Le triage se fait au hangar, on le fait en éliminent les feuilles coriaces ;

    i) Le pesage : on pèse puis on reporte sur les bordereaux le poids des feuilles récoltées ;

    j) Chargement des véhicules : chaque camionnette transporte trois tonnes de feuilles vertes ;

    k) Le transport : après avoir chargé les camionnettes ; ces dernières transportent des feuilles du théier vers l'usine ; et

    l) La réception à l'usine : c'est une opération qui se fait entre la COTRAGAGI et l'usine. Les données de la réception influencent la facture que la COTRAGAGI adresse chaque mois à l'usine à thé Rubaya.

    II.1.3.3.2 Activités réalisées par la COTRAGAGI ou siège

    Nous avons déjà signalé que la COTRAGAGI était d'abord une association (union des personnes pour un intérêt commun) qui actuellement est une coopérative / société dont les associés participent également à la gestion et au profit).

    L'autonomie de la COTRAGAGI a été accordée en août 2000 par l'OCIR - THE et la FERWATHE. Cette autonomie a pour but la gestion du thé villageois et la recherche du profit par les théiculteurs eux - mêmes. Pour mener à bien et objectif les activités suivantes s'effectuent au siège de la COTRAGAGI : la vente des feuilles vertes à l'usine à thé Rubaya, les opérations de gestion de la coopérative ainsi que les activités de leur caisse d'épargne et de crédit (CECT : Caisse d'Epargne et de Crédit des théiculteurs).

    II.2. CONTRIBUTION DES USINES A THE

    II.2.1 Contribution de l'OCIR THE dans l'économie nationale

    Le thé est l'un des produits agricoles rwandais qui a une part active dans la lutte contre la pauvreté rurale et dans l'amélioration du bien être de la population. OCIR THE est une entreprise parastatale chargée de la gestion et de la mise en application des politiques théicole, et qui intervient également dans la production et la commercialisation du thé provenant des usines du gouvernement.

    Le thé joue un rôle important à travers l'apport en devises dont a besoin le pays. Au cours des cinq dernières années, l'OCIR THE a réalisé un chiffre d'affaire de 96,10 million USD, soit une moyenne annuelle 19,22 million USD. Les recettes issues de vente du thé reviennent toujours aux théiculteurs ( au nombre de 34334) à travers l'achat des feuilles vertes, et les salaires versés aux quelques 60000 personnes que l'OCIR THE emploi chaque année, sans oublier d'autres frais de fonctionnement. Une autre partie revient au gouvernement à travers le paiement de taxes et des dividendes qui lui sont versées ne tant qu'actionnaire exclusif de cette entreprise. Le tableau ci - dessous détaille les données statistiques sur le chiffre d'affaire des cinq dernières années.

    Tableau 7 : Comparaisons des chiffres d'affaires (2001 - 2005)

    Année

    Vente en million USD

    Quantité million kg

    Prix moyen USD

    2001

    21,20

    14,24

    1,49

    2002

    18,14

    12,00

    1,51

    2003

    19,10

    12,03

    1,59

    2004

    19,16

    11,54

    1,66

    2005

    18,48

    11,65

    1,59

    TOTAL

    96,10

    61,40

    1,61

    Source : Etats financiers de l'OCIR THE 2005

    Le chiffre d'affaire réalisé par l'OCIR-THE a été irrégulier au cours des cinq dernières années. Le meilleur chiffre d'affaire a été réalisé au cours de l'année 2001 et celui de l'année 2005 vient en troisième position après celui de l'année 2004.

    La production de l'année 2004 par rapport à celle de ces quatre ans a été la moins productive en quantité et plus productive en valeur.

    Les raisons de la baisse de la production bien qu'elles soient multiples sont : le climat qui a été défavorable et les fertisations qui ont été épandues tardivement ; il faut également citer le gèles nocturnes qui ont frappé la plus part des plantations théicoles.

    Les prix n'ont pas été aussi bons au niveau mondial suite à une surproduction qui a affecté le chiffre d'affaires parce que les prix offerts au marché n'étaient pas aussi avantageux que ceux de l `année 2004.

    II.2.2 Contribution de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé

    Le tableau suivant illustre la part de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé.

    Tableau 8 : La part de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé

     

    Px° en kg

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    ANNEE

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    TOTAL

    1

    144086

    84515

    125346

    132298

    141080

    108926

    83671

    83581

    85146

    103555

    90309

    119661

    1302174

    2

    143214

    94102

    98715

    110925

    104884

    79733

    72986

    50643

    59900

    47835

    54569

    126189

    1043695

    3

    199154

    110223

    123476

    145541

    128068

    101409

    81333

    66906

    93503

    120510

    92078

    106555

    1368756

    4

    124396

    111309

    115778

    125566

    123750

    89734

    65994

    73100

    96063

    118440

    131099

    163356

    1338585

    5

    154724

    155761

    149612

    140950

    140761

    115763

    93338

    112310

    167617

    135059

    117159

    132113

    1615167

    TOTAL

    765574

    555910

    612927

    655280

    638543

    495565

    397322

    386540

    502229

    525399

    485214

    647874

     

    Source: Usine à Thé Rubaya, Rapport d'activité (2001 -2005)

    La production de l'usine n'est pas stable de 2001 à 2005. Le tableau ci - haut nous montre que l'usine à thé a été productive en 2005 plus que les années précédentes et l'année 2002 a été moins productive. Les raisons justifiant sont multiples, les principales sont : le climat qui a été défavorable et les fertilisations qui ont été épandus tardivement ; il faut également citer le gèles nocturnes qui ont frappé la plus part des plantations théicoles

    Graphique 1 : Evolution de production en kg par mois cumulés

    Source : Elaboré à partir du tableau précédent

    Comme le graphique nous montre, la production varie de mois à l'autre et de saison en saison ; les mois de décembre et de janvier marquent une production très élevée tandis que les mois de juillet et août marquent une production moins élevée

    II.2.3 Processus de production du thé dans l'usine à thé RUBAYA

    L'usine à thé Rubaya utilise comme matière première les feuilles vertes qu'il tire soit du thé villageois, soit de sa propre plantation. Après la récolte, les feuilles vertes sont transportées à l'usine où elles sont traitées. Notons que les contrôles se font déjà à partir des champs et se poursuivent durant tout le processus de transformation. Les étapes de fabrication ou de transformation des feuilles vertes en t hé sec ou noir sont les suivantes27(*) :

    1. La réception : les feuilles sont analysées pour déterminer la qualité de la cueillette et pesées pour connaître la qualité ;

    2. La flétrissage : le flétrissage est une opération qui consiste à baisser la teneur en eau des feuilles vertes. Les feuilles sont étalées sur des bacs où elles perdent 30% d'humidité après environ 12 à 18 heures ;

    3. Le roulage : le roulage consite à fondre la feuille pour finaliser par la suite de l'oxydation. Les feuilles sont écrasées pour en extraire les jus, les préparer à la fermentation et en particules correspondant au type de thé marchand souhaité ;

    4. La fermentation : la fermentation du thé est plutôt un phénomène se réalisant au présence des enzymes produites lors du roulage. Les feuilles écrasées sont mises en fermentation pendant au moins 1h30' ;

    5. Le séchage : c'est l'opération qui consiste à arrêter l'évolution des réactions enzymatiques ne coup pendant la fermentation et à ramener l'humidité du thé au taux de 3%, taux nécessaire pour la conservation ; et

    6. Le triage : il consiste à extraire les fibres à l'aide des extracteurs et à séparer les thés en grades et en catégories bien distinctes.

    Grades et catégories du thé de Rubaya

    Grade primaire est composé de :

    PF1 : Pekoe Fannings 1

    PD : Pekoe Dust

    D1: Dust 1

    B.P 1: Broken Pekoe 1

    Grade secondaire est composé de :

    D: Dust

    F1: Fannings1

    BMF: Broken mixed Fannings

    BMFD: Broken mixed Fanning Dust

    Les catégories de grade primaire sont trouvées à partir de la même matière mais se distingue au niveau de tamis aussi que pour les catégories de grade.

    II.3 TABLEAU D'EXPLOITATION : COMMENTAIRES SUR LES RESULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION ET LEURS VARIATIONS

    A l'aide du tableau de soldes de gestion présenté à l'annexe du présent travail, le tableau suivant nous présente le tableau d'exploitation de l'usine à thé Rubaya à partir duquel va se faire l'analyse de l'exploitation et l'étude de la rentabilité.

    Tableau 9 : Exploitation 2001 - 2005

    N° Cpté libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    70999 Ventes marchandises

     

     

     

     

     

    60999 Coûts de stock vendus

     

     

     

     

     

    80 Marge brute

     

     

     

     

     

    71099 Ventes feuilles vertes

     

     

     

     

     

    71119 Ventes thé noir export

    705742081

    547756414

    918265885

    1382722595

    14221948592

    71129 Ventes locales thé noir

    37875937

    28916110

    29871013

    11934701

    15872497

    71999 Autres produits

    théiculture

    764004

    472963

    96000

    454214

    1122150

    72999 Prodction stockée

    1893629

    1833472

    163200

    68221085

    61671023

    73999 Production de l'Ese par

    elle - même

     

     

     

     

     

    Production de la période

    742488393

    575312015

    976629825

    1463332595

    1500614262

    61099 Mat. Et fourn.

    Consommés

    83954061

    74773980

     

     

     

    61199 Feuilles vertes

    120859363

    103552319

    97115340

    121205735

    192437610

    61999 Mat. Et fourn.

    Consommés

    97395653

    66790909

    121207349

    196668717

    266331591

    62999 Transport consommés

    17062949

    5435401

    153823544

    115707975

    157578929

    63999 Autres services

    consommés

    319272026

    250552609

    5658432

    28308772

    37064395

    Consommation de la periode

     

     

    378408665

    461891199

    653412525

     

     

     

     

     

     

    81 Valeur ajoutée

    4232216367

    324759406

    598825160

    1001441396

    847201737

    74999 Produit et profit divers

    886555

    1144369

    5379285

    29309140

    19114055

    77999 Intérêt et devidende reçu

    173025

     

     

     

     

    78999 Reprises/ amort. Et

    provision

     

     

     

     

     

    79999 Frais de fonctionnement

     

     

     

     

     

    Autres produits de la période

    1059680

    144369

    5379285

    28309140

    19114055

    64999 Chargé & portes divers

    5604382

    766723

    2877473

    2158266

    4259334

    65999 Frais de personnel

    147203924

    118670976

    164183939

    184838346

    231479799

    66999 Impôts et taxes

    300000

     

    336900

    2785000

    1528000

    67999 Charges financières

    33846

    190843

    440287

    73466

    7183

    68999 Dotations amort.&

    provision

    32636524

    16635341

    26503639

    27018165

    39044634

    69999 Frais de fonctionnement

    siège

    70574208

    54777641

    91826589

    138272260

    140593465

    Autres charges de la période

    256352884

    191039527

    285788827

    353145503

    416911815

    82 Résultat d'exploitation

    167923163

    134864248

    317815618

    675605033

    449403977

    07999 Recettes hors exploitation

     

     

     

    25708502

     

    06999 Charges hors exploitation

    19485576

    125007461

    7228873

    26564708

     

    082 Résultat hors exploitation

    19485576

    125007461

    7228879

    856206

     

    84999 + / - values cess°actifs

    1436961

     

     

     

     

    84. Résultat sur cession d'actifs

    1436961

     

     

     

     

    85. Résultat avant impôt

    149874548

    9856787

    310586745

    674748827

    449403977

    86999 Impôt sur le résultat

    52301666

    50080592

    106340862

    276551780

    151791593

    87. Résultat net de l'exploitation

    97572882

    -40223805

    204245883

    398197047

    297612384

    Source : Etats financiers de l'usine à thé RUBAYA

    Nous commentons chaque rubrique du compte d'exploitation dans les paragraphes qui suivent.

    II.3.1Valeur ajouté

    Le tableau suivant nous montre la variation de la valeur ajoutée :

    Tableau 10 : Variation de la valeur ajoutée

    Année

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Valeur ajoutée

    422216267

    324759406

    598825160

    1001441396

    847201737

    Ecart

     

    _98456961

    274065754

    462616236

    -154239665

    Ecart %

     

    23,26%

    84,39%

    77,25%

    -15,40%

    Source : Elaboré à partir du tableau précédent

    La valeur ajoutée a diminué de 23,26% passant de 423216367Frw en 2001 à 324759406Frw en 2002 grâce à la diminution de la production de la période qui est passée de 742488393Frw en 2001 à 575342015Frw en 2002. La valeur ajoutée a connu une augmentation de 84,39% soit 274065754 en 2003 et une augmentation de 77,25% soit 462616235 en 2004.

    La valeur ajoutée de l'année 2005 a diminué de 15,40% par rapport à celle de l'année 2004 soit une diminution de 154239665 Frw.

    Graphique 2 : Variation de la valeur ajoutée

    Source : Elaboré à partir du tableau précédent

    II.3.2 Résultats d'exploitation28(*)

    Le résultat d'exploitation est une donnée fiable et le solde le plus significatif. Il représente pour les tiers la principale garantie de la bonne gestion d'une entreprise mais aussi une donnée transparente.

    L'étude de cette variable est primordiale : toute augmentation du bénéfice d'exploitation accroît la rentabilité de l'entreprise.

    Il indique le revenu cyclique de l'entreprise avant incidence des pertes et profits et avant impôt dans les mêmes conditions d'activités, l'entreprise devait obtenir, l'année suivante et résultats du même ordre ; on peut en dire autant des résultat final, en raison des éléments exceptionnels (qui améliorent ou détériorent les résultats) et de l'impôt sur les bénéfices (dont le montant n'est pas lié directement aux résultats de l'exercice en raison du jeu de décalages fiscaux, tels les reports déficitaires).

    Le tableau ci- dessous montre la variation du résultat d'exploitation.

    Tableau 11 : Variation du résultat d'exploitation

    Année

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat d'exploitation

    167923163

    134864248

    317815618

    675605033

    449403977

    Variation

    -

    -33058915

    182951370

    3577894115

    -226281056

    Variation en %

    -

    -19,68%

    135,62%

    112,57%

    -33,49%

    Source : Elaboré à partir du tableau n°9

    Une diminution du résultat d'exploitations observées en 2002 et en 2005 est due d'une part de la baisse de la quantité produite et celle de vente à l'exportation.

    Le résultat d'exploitation est passé de 167923163Frw en 2001 à 134864248 au 31/12/2002 soit une diminution de 33058915 cela est dû à la diminution de la valeur ajoutée.

    Les exercices 2003 et 2004 présentant une augmentation de 182951370Frw et 357789415Frw chacun. Par contre l'exercice 2005 présente une diminution de 226281056Frw par rapport à l'exercice 2004.

    Graphique 3 : Variation du résultat d'exploitation

    Source : Elaboré à partir du tableau précédent

    II.3.3 Résultat hors d'exploitation

    Le tableau ci - dessous montre l'évaluation du résultat hors exploitation

    Tableau 12 : Evaluation du résultat hors exploitation 2001 - 2005

    Année

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat hors exploitation

    -19485576

    -125007461

    7228879

    856206

     

    Ecart

    -

    -14449303

    +124284572

    +6372673

    -856206

    Ecart en %

     

    -741,53%

    -99,42%

    88,15%

    -100%

    Source : Elaboré à partir des données du tableau n°9

    Ce résultat sensiblement diminué au cours de l'exercice 2002. Passant de -19485576 en 2001 à 125007461 en 2002 grâce aux augmentations des charges hors exploitation qui sont augmentées sans augmentations des produits hors exploitation.

    Le résultat hors exploitation a fortement augmenté au cours de l'exercice 2003 et 2004. Cette augmentation est due aux arrières des dettes fiscales sur IBS TPR et ICHA pour l'exercice 1997, 1998, 1999 et d'autre à part à des produits provenant des immobilisations récupérées. L'année 2005 présenter le résultat hors exploitation nul.

    Graphique 4 : Résultat hors exploitation

    Source : Elaboré à partir du tableau précédent

    II.3.4 Résultat net de l'exercice

    Tableau 13 : Evolution du résultat net de l'exercice

    Année

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat de l'exercice

    975728882

    -40223805

    204245883

    398197047

    297612384

    Variation

    -

    -57349077

    164032078

    193951164

    -100584665

    Variation en %

    -

    -58,77%

    407,79%

    94,95%

    -25,26%

    Source : Elaboré à partir du tableau n°8

    Dans l'ensemble le résultat net de l' usine à thé Rubaya varie d' une l'exercice à l'autre . Le résultat net de l'exercice 2002 a diminué en passant de 97572882Frw en 2001 à 40223805Frw en 2002 soit une diminution de 58,77% ; de -40223805Frw en 2002 à 204245883Frw en 2003 soit une augmentation de 407,79% ;de 204245883Frw en 2003 à 398197047Frw en 2004 soit une augmentation de 94,95% ; de 398197047Frw en 2004 à 297612384Frw en 2005 soit une diminution de 25,26 %.

    La diminution du résultat net observée en 2002 est due au résultat hors exploitation qu a été diminué de 105521885Frw.

    L'augmentation du résultat net de l'exercice 2003 et 2004 comme l'indique le tableau d'exploitation 2001 - 2005 est due à l'augmentation du résultat hors exploitation qui sont charges non déductible de l'impôt.

    Graphique 5 : Résultat hors exploitation

    Source : Elaboré à partir du tableau précédent

    II.4 ETUDE FONCTIONNELLE ET DIFFERENTIELLE D'EXPLOITATION EN CHARGES FIXES ET EN CHARGES VARIABLES

    Les charges restent stables ou à peu près stables dans la mesure où la structure et l'organisation de l'entreprise ne changent pas ou changent peu aussi les appelle- t-on souvent charges de structure. Elles sont dans certaines limites, indépendantes du niveau d'activité.

    Les charges variables au contraire, augmentent ou diminuent en fonction de l'activité de l'entreprise.

    Voici une liste des composantes des charges fixes et variables de l'usine à thé Rubaya.

    Charges

    · Frais du personnel, temporaire et la main d'oeuvre

    · Assurance

    · Charges financières

    · Feuilles vertes consommées

    · Matières et fournitures consommées

    · Transport de la feuille verte et du thé sec

    · Eau et électricité

    Frais généraux

    · Frais de mission et réception

    · Frais de poste et télécommunication

    · Entretien et réparation matériels et mobiliers

    · Jetons de présence

    · Frais d'exposition et publicité

    · Frais d'honoraires (avocats)

    · Dons et libéralités

    · Impôts véhicules et taxes foncières provinciales

    · Frais de chargement et déchargement

    Amortissement

    · Amortissement des matériels d'usines de bureau, et d'habitation

    · Amortissement des bâtiments

    · Amortissement des terrains de jeux

    · Amortissement de frais et valeur incorporelle immobilisées

    · Amortissement d'outillage et mobilier de bureau

    II.4.1 Tableau d'exploitation différentielle

    La classification des charges par fonction est très utile à la gestion. En particulier, le calcul du taux de marge brute et du taux de marge commerciale permet des comparaisons intéressantes avec les entreprises similaires. Mais il faut remarquer que ces taux ne sont significatifs que si les frais sur achat et les frais de vente sont proportionnels au chiffre d'affaires.

    Quant à la détermination du point mort à partir de la classification par fonction, elle n'est possible que si la marge commerciale est égale à la marge sur coût variable, ce qui est assez rare en pratique. Aussi la détermination du point mort doit - elle être faite à partir de la classification en charges fixes et en charges variables. Un reclassement des frais par nature en frais fixes et frais variables permet d'établir le tableau suivant29(*)

    Tableau 14 : Exploitation différentiell

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Production de la période

    742488393

    57312015

    976629825

    1463332595

    1500614262

    Charges variables

    344940722

    271444999

    395521603

    487051166

    677779153

    Marge sur coût variable

    397347671

    303867016

    581108222

    976281429

    822382109

    Charges fixes

    230684188

    170147137

    268671889

    329985536

    392545187

    Autres produits de la période

    166863483

    133719879

    5379285

    646295883

    429836922

    Résultat d'exploitation

    167923163

    1144369

    317815618

    29309140

    19114055

    Résultat hors exploitation

    19485576

    125007461

    7228879

    675605033

    449403977

    Résultat sur cession

    1436961

     
     
     
     

    Résultat avant impôts

    149874548

    9856787

    310586745

    67748827

    449403977

    Impôts

    52301666

    5080592

    106340862

    276551780

    151791593

    Résultat net

    97572882

    _40223805

    204245883

    398197047

    297612384

    Source : Etabli sur base des Etats financiers OCIR THE (2001-2005)

    Les charges variables représentent 3449407222Frw, 27144999Frw, 395521603Frw, 487051166Frw, 677779153Frw respectivement en 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005 soit 46,45% ; 35,01% ; 40,49% ; 33,28% et 45 ; 18% du chiffre d'affaire pour les années respectives.

    Les charges fixes représentent 2030684188Frw, 170147137Frw, 268671889Frw, 329985536Frw et 392345187Frw respectivement pour les années 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005.

    Soit 58,02% ; 55,99% ; 46,23% ; 33,80% et 47,73% de marge sur coût variable

    Les soldes du résultat net ont varié de façon très remarquable. Le résultat net est 97572882Frw pour l'année 2001 ; -40223805Frw pour l'année 2002 ;2040245883Frw pour l'année 2003 ; 398197047Fyw pour l'année 2004 et 297618384Frw pour l'année 2005.

    La raison de cette variation est du soit au chiffre d'affaires réalisées, soit aux résultats d'exploitation, soit aux résultats avant impôt et aux impôts.

    L'an 2002 marque un résultat net déficitaire alors que le résultat d'exploitation était important à cause de montant déficitaire très important du résultat hors exploitation (-125007461Frw)

    II.4.2 Mesure de l'activité par le temps

    Nous avons, dans les sections précédentes, évalué l'activité d'après les chiffre d'affaires. D'autres mesures peuvent être choisies :

    Le chiffre d'affaires critique peut être atteint plus ou moins rapidement au cours de l'exercice. L'époque de l'année pour laquelle le chiffre d'affaires critiques est atteint s'appelle le point mort.

    Dans le tableau étudié précédemment déterminer le point mort en supposant que le chiffre d'affaires est proportionnel au temps écoulé depuis le début de l'exercice, celui-ci coïncidant avec l'année civile.

    Tableau 15: Calcul d'activité par le taux et par le temps

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Chiffre d'affaires critiques

    575624910

    441592136

    664193492

    817036702

    1070324340

    Chiffre d'affaires annuelles

    742488393

    57312015

    976629825

    1463332595

    1500161262

    %

    77,52%

    76,75%

    68%

    55,83%

    71,34%

    Nombre de mois

    9,3

    9,21

    8,16

    6,7

    8,56

    Date

    9/9

    6/9

    4/8

    21/6

    16/8

    Source : Résultat de nos calculs à l'aide du tableau no 8

    Comme le tableau nous montre, le point mort théorique est atteint le9 septembre pour l'année 2001, le 6 septembre pour l'année 2002, le 04 août pour l'année 2003, le 21 juin pour l'année 2004 et le 16 août pour l'année 2005.

    Le point mort en pourcentage est atteint à 77,52% du chiffre d'affaires pour l'année 2001, à 76,75% pour 2002 ; à 68% pour 2003, à 55,83% pour 2004 et à 71,34% pour 2005. Nous remarquons que à part 2005, l'atteinte du point mort décroît pendant toute la période de notre étude soit une variation moyenne à la baisse de 6.18.

    II.4.2.1 Charges fixes et charges variables30(*)

    Parmi les charges restent sensiblement fixes, quel que soit le niveau d'activité de l'entreprise, c'est-à-dire quelles que soient les quantités produites ou rendues : appointements des employés de bureau, primes d'assurance - incendie, chauffage, amortissements, loyers...Ce sont les charges fixes ou (charges de structure)

    D'autres varient avec le niveau d'activités, transports, commissions sur achats, transports sur ventes, commissions des représentations, consommations d'énergie des machines, achats de marchandises, consommation des emballages perdus,... on les nomme charges variables (ou charges opérationnels).

    Tableau 16 : Classement des charges fixes et des charges variables

    Source : Service du chef comptable de l'usine à thé Rubaya

     

    2001

     

    2002

     

    2003

     

    2004

     

    2005

     

     

    fixes

    Variables

    fixes

    variables

    fixes

    variables

    fixes

    variables

    fixes

    variables

    Mat. & Fourn. Consom

     

     83954061

     

     

     

     

     

     

     

    192437610

    Feuille vertes

     

     120859363

     

    74773980

     

    97715340

     

    121205735

     

    266331591

    Mat. & Fourn. Consom

     

    97395653

     

    103552319

     

    121207349

     

    196668717

     

    157578929

    Transport consommé

     

     17062949

     

    66790909

     

    153823544

     

    115707975

     

    37064395

    Atres services consommés

     

    17062949

     

    5435401

     

    5658432

     

    28308772

     

     

    Charges et pertes diverses

    5604382

     

    766723

     

    2877473

     

    2158266

     

    4259334

    24366628

    Frais de personnel

    121535228

    25668696

    97778589

    20892390

    114189528

    19994411

    159678379

    25159967

    207113171

     

    Impôt et taxes

    300000

     

     

     

    356900

     

    2785000

     

    1528000

     

    Charges financier

    33846

     

    190843

     

    40287

     

    73466

     

    7183

     

    Dotations aux A 1 & P

    32636524

     

    16635341

     

    26503639

     

    27018165

     

    39044034

     

    Frais de fonctionnement

    70574208

     

    54775641

     

    91826589

     

    138272200

     

    140593465

     

    TOTAL

    253351519

    344940722

    170147137

    271444999

    268671889

    395521603

    329985536

    487051166

    392545187

    677779153

     

    598292741

     

    441592136

     

    664193492

     

    817036702

    10703243

     

    Comme le tableau nous montre, le chef comptable de l'usine à thé Rubaya a isolé les charges fixes et les charges variables en plaçant dans les charges variables : matière et fourniture, les feuilles vertes, matière et fourniture consommée, transport consommée, autres services consommée, charges et pertes diverses et une partie de frais du personnel.

    Tandis que les impôt et taxes, charges financiers, les amortissements, les provisions, frais de fonctionnement et une partie de frais du personnel constituent les charges fixes.

    Les charges peuvent être variables dans une entreprise, fixes dans l'autre. Les critères d'isoler charges fixes et charges variables dans l'usine à thé Rubaya a été conditionné par les responsabilité de direction et les responsabilités d'exécution.

    Le chef d'entreprise a besoin de connaître le niveau d'activité par lequel un bénéfice d'exploitation commence à apparaître. Lorsque le seuil est déposé, il peut :

    · Déterminer sa marge de sécurité (chiffre d'affaires atteint chiffre d'affaires critiques), puis l'indice de sécurité au chiffre d'affaires).

    D'une manière  générale31(*):

    Si S= chiffre d'affaires critiques

    X = le chiffre d'affaires

    Is = Indice de sécurité

    On obtient la formule : is =

    · Evaluer son bénéfice

    Les données de base ne changent pas, les graphiques permettent de déterminer rapidement :

    · Le résultat d'exploitation correspond à un chiffre d'affaire donnée

    · Le chiffre d'affaire correspond à un résultat d'exploitation

    Tout au long d'un exercice, il suit l'évolution des ventes cumulées, des charges variables correspondantes, du résultat net (l'entreprise a intérêt à atteindre son seuil de rentabilité de plus tôt possible dans le courant de l'exercice)

    Il détermine l'origine principale de la variation du résultat net : variation des ventes (par variation du prix unitaire ou variation des quantités vendues) ou variation des charges, etc.

    Il se rend compte au moins approximativement, de l'incidence en valeur absolue, sur la rentabilité de l'exploitation ;

    · De la variation du total des charges fixes ;

    · De la variation du taux de la marge sur coût variable (par suite d'une modification des prix de ventes ou du taux de certaines charges variables).

    Il 'étudie des problèmes de gestion outres que ceux de la rentabilité globale d'une exploitation ;

    · Rentabilité de la vente d'un produit, de la vente d'un groupe de produits (quant l'entreprise vend un grand nombre de produits)

    · Analyser graphique dans le cadre d'une étude plus complète de la gestion :

    v De frais, de coûts et de coûts de revient

    v De la situation de trésorerie d'une entreprise

    v De situation financière

    II.4.2.2 Points morts multiples

    Nous avons remarqué que les charges de structure ne peuvent être considéré comme fixes que dans certaines limites du niveau d'activité et du temps (généralement pour une période d'une année).

    Lorsque le niveau d'activité varie hors de ces limites, les charges fixes varient elles-mêmes par paliers, ces modifications des charges de structure peuvent entraîner l'apparition de plusieurs points morts successifs. Le graphique suivant illustre cette hypothèse.

    Graphique 6 : Présentation du point multiple.

    1070324340

     

    817036702

     
     

    664193492

     
     
     

    575312015

     
     
     
     

    441592136

     
     
     
     
     

    C.A critique

    C.A annuel

    742488393

    575312015

    976629825

    1463332595

    1500161626

    Année 2001 2002 2003 2004 2005

    Source : nos calcul à l' aide du tableau n° 9 et 16

    On appelle parfois « seuil critique » le volume de chiffres d'affaires ( ou d'activité à partir du quel il faut engager de nouvelles charges de structures32(*) ; Le franchissement d'un seuil critique n'est intéressant pour l'entreprise que dans la mesure où le chiffre d'affaires total doit être sensiblement supérieur à celui du seuil critique

    II.4.3 Détermination du seuil de rentabilité

    Le seuil de rentabilité correspond au niveau de vente à partir duquel un activité devient rentable.

    II.4.3.1 Présentation mathématique

    · Chiffre d'affaire : CA

    · Coût variable : CV

    · Coût fixes : CF

    · Marge sur coût variable : MSCV

    · Taux de marge : t%

    Le seuil de rentabilité correspond au chiffre d'affaire lequel le résultat devient positif.

    Résultat = 0

    Marge sur coût variable = charges fixes

    Chiffres d'affaires = prix de revient

    Seuil de rentabilité en unité monétaire

    R = CA - CV - CF = 0

    MSCV = CF

    MSCV = t% x CA

    Tableau 17 : Détermination du taux de marge sur coût variable

    Année

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Libellé

     

     

     

     

     

    Chiffre d'affaire critique

    598292241

    441592136

    664193492

    817036702

    107032340

    Coût variable

    344940722

    2714444999

    268671889

    329985536

    677779153

    MSCV = CF( C.A _ C.V)

    253351519

    170147137

    395521603

    487051166

    392545187

    T de marge ( CF/CA)

    42,34%

    61,46%

    40,45%

    40,38%

    36,67%

    Source : Elaboré à partir des données du tableau n°29

    Lorsqu'on détermine le chiffre d'affaire critique, on utilise l'une des trois égalités ci - dessous :

    Résultat = zéro ;

    Marge sur coût variable = charges fixes ;

    Chiffre d'affaire = prix de revient..

    La seconde en particulière montre que le chiffre d'affaire critique est atteint lorsque la marge sur coût variable devient égale aux charges fixes.

    Dans la période d'étude les coefficients de marge sur coût variable par rapport au chiffre d'affaire étant 42,34%, 61,46% en 2002, 40,45% en 2003, 40,38% en 2004 et 36,67% en 2005.

    On peut écrire entre le chiffre d'affaire et la marge Marge. sur coût variable, les relations :

    M = 0,4234x pour l'année 2001

    M = 0,6146 x pour l'année 2002

    M = 0,4045 x en 2003

    M= 0,4038 x en 2004

    M = 0,3667 X en 2005

    Les chiffres d'affaires critiques sont 598292241Frw en 2001 ; 441592136 Frw en 2002 ; 664193492Frw en 2003, 817036702 en 2004 et 1070324340Frw en 2005. Autrement dit, pour que les charges fixes soient couvertes, il faut obtenir un chiffre d'affaire de 598292241Frw en 2001, 441592136Frw en 2001, 6641933492Frw en 2003, 817036702 en 2004 et 1070324340Frw en 2005.

    II.4.3.2 Représentation graphique

    Résultat = marge sur coût variable - charges fixes.

    En utilisant les symboles indiqués plus haut et en désignant par F les charges fixes, cette égalité s'écrit33(*) :

    Y = mx - F

    Avec :mx=marge variable

    F=Charge fixe

    Tableau 18 : Equation de droite du chiffre d'affaire critique

    Année

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Fonction

    Y=0,4234x-F

    Y=0,6146x-F

    Y=0,4045x-F

    Y=0,4036x-F

    Y=0,3667x-F

    Source : notre travail 

    Y = 0,4234x-2533159 en 2001

    Y = 0,6146x - 170147137 en 2002

    Y = 0,4045x - 268671889 en 2003

    Y= 0,4038x - 329985836 en 2004

    Y= 0,3667x - 393545187 en 2005

    Ces fonctions sont représentées graphiquement par des droites il est facile de déterminer deux points.

    Tableau 19 : Détermination du chiffre d'affaire critique

    Droites

    Années

    X

    Y

    2001

    0

    -253351519

    1196747846

    25335119

    2002

    0

    -170147137

    5536842499

    170147137

    2003

    0

    -268671889

    1328414779

    268671889

    2004

    0

    -329985536

    1634400872

    329985536

    2005

    0

    -393545187

    2146414982

    313543185

    Source : Notre travail

    Figure 3 : Présentation de l'année 2001

    y Résultat d'exploitation

    253351519

    Marge sur coût variable

    X = 1196747846

    P

    = 598292241

    -253351519

    Source : nos calculs

    Sur ce graphique, nous lisons le résultat suivant :

    La droite coupe l'axe de x en P(x = 599292241 ; y = 0)

    599292241Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte.

    Figure : Présentation de l'année 2002

    y Résultat d'exploitation

    170147137

    Marge sur coût variable

    0

    A X =5536482499

    441592136

    -170147137

    Source : Nos calculs

    La droite coupe l'axe de x en A(x = 441592136 ; y=0).

    441592136Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n'y a ni bénéfice ni perte

    Figure 4. Présentation de l'année 2003

    y Résultat d'exploitation

    269671889

    Marge sur coût variable

    o S X =1328414779

    664193492

    -269671889

    Source : notre travail

    La droite coupe l'axe de x en S(x = 664193492 ; y=0).

    664193492Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte

    Figure 5 : Présentation de l'année 2004

    Y Résultat d'exploitation

    329985536

    Marge sur coût variable

    0 W X = 1634400872

    817036702

    -329985536

    Source : Nos calculs

    La droite coupe l'axe de x en W(x = 817036702 ; y=0).

    817036702Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte

    Figure 6 : présentation de l'année 2005

    y résultat

    Marge sur coût variable

    393545187

    0 V X = 2146414982

    107032430

    - 393545187

    Source : nos calculs

    La droite coupe l'axe de x en V(x = 1070324340 ; y=0).

    1070324340Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte

    II.5 EVALUATION DU RISQUE D'EXPLOITATION

    Le risque d'exploitation est fonction de la sensibilité du résultat à une variation de l'activité. Le risque d'exploitation peut être estimé, approché en utilisant divers outils :

    v Détermination du seuil de rentabilité ;

    v Détermination du levier d'exploitation et

    v Détermination de la dispersion du résultat.

    II.5.1 Evaluation de la vulnérabilité : le coefficient de sécurité

    « Le coefficient de sécurité permet de déterminer les chances de dépassement du seuil de rentabilité. Le coefficient est trouvé à partir de la relation suivante»34(*) :

    CS=

    Avec :

    CS : Coefficient de Sécurité et CA : Chiffre d'Affaire

    Tableau 20 : Coefficient de sécurité

    Année

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Libellé

     
     
     
     
     

    Chiffre d'affaire net (1)

    742488393

    574656384

    976629225

    1463322593

    1500614262

    Chiffre d'affaire critique (2)

    575624910

    441592136

    664193492

    817036702

    107032340

    Coefficient de sécurité (1)- (2)/(1)

    22,47%

    23,15%

    31,39%

    44,16%

    28,67%

    Source : Elaboré à partir des données du tableau n°17

    Le coefficient de sécurité est mois élevé en 2001, soit 22,47%, plus élevé en 2004 soit 44,16%. Excepté en 2005, il ne fait qu'augmenter.

    Le résultat obtenu dans ce tableau nous signale qu' une fois le chiffre d' affaire annuel diminue de 22,47% ; 23,15% ; 31,39% ; 44,16% ; 28,67% respectivement pour les années 2001, 2002, 2003, 2004 , 2005 l' entreprise ne réalisera pas un résultat déficitaire.

    II.5. 2 Calcul du levier d'exploitation

    Levier d'exploitation est obtenu à partir de la relation suivante35(*) :

    LO=Tableau 21 : Evolution du levier d'exploitation

    Année

    libelle

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat

    975728882

    40223805

    204245883

    398197047

    297612384

    Variation du résultat

    -

    -57349077

    164032078

    193951164

    -100584665

    Chiffre d' affaires

    742488393

    574656384

    976629225

    1463322593

    1500614262

    Variation du chiffre d'affaires

     

    -6782130908

    401972841

    486693368

    37291669

    Variation du résultat sur résultat

     

    -0,03425

    0,8030

    0,4870

    -0,33797

    Variation du chiffre d'affaires sur chiffre d'affaire

     

    -0,3138

    0,4115

    0,3325

    0,0248

    Levier d'exploitation

     

    1,0914

    1,951

    1,464

    -13,627

    Source : Nos calculs à l'aide du tableau n°8

    Quand le chiffre d'affaires augmente de 1%, le résultat augmente de 1,1729 % en 2002 par rapport au résultat trouvé en 2001 et augmente de 1,951% ; 1,464% respectivement de 2003 et de 2004 pour diminuer de 13,627% 2005 par rapport au résultat trouvé en 2004.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Vu l'importance du secteur agricole, précisément les entreprises théicoles, celles -ci doivent être pris en considération par tout le monde afin qu' elles contribuent activement au développement du pays et à l'amélioration des conditions de vie des entreprises.

    Dans ce chapitre, nous avons parlé :

    - de l'historique du thé dans le monde, au Rwanda et à Rubaya en particulier ;

    - de la contribution de l'OCIR THE et de l'usine à thé Rubaya dans l'économie nationale ;

    - du tableau d'exploitation : commentaires sur les résultats globaux' exploitation et leurs variations ;

    - d'étude fonctionnelle et différentielle d'exploitation en charges fixes et en charges variables et

    - évaluation du risque d'exploitation.

    Pour ce qu'est le risque d'exploitation, il y a lieu de faire quelques constants :

    - Le coefficient de sécurité décroît de 2001 à 2002, croit de 2002 à 2004, décroît de 2004 à 2005 ;

    - Le Levier d'Exploitation décroît de 2001 à 2002, croit de 2002 à 2004, décroît de 2004 à 2005.

    Compte tenu des résultats obtenus, nous disons que le risque de vulnérabilité de l'usine à thé Rubaya est moins élevé d'une année à l'autre. D'où notre première hypothèse selon laquelle le risque de vulnérabilité de l'usine à te Rubaya est moins élevé est confirmée.

    Le troisième chapitre va nous aider à étudier la rentabilité de l'usine à thé Rubaya afin de porter les jugements.

    CHAPITRE III. LA RENTABILITE DE L'USINE A THE RUBAYA

    « Si le montant du résultat semble bien dépendre du niveau d'activité de l'entreprise, il ne faudrait pas pour autant en conclure que le montant du résultat est proportionnel à celui du chiffre d'affaire, au niveau d'activité.

    En d'autres termes, plus de 10% ou moins de 8% d'activité ne signifient pas que le bénéfice va augmenter de 10% ou réduit de 8%. Certains éléments du résultat sont fixes, d'autres varient avec l'activité »36(*)

    C'est la raison pour laquelle apprécier la rentabilité ne se borne pas à apprécier une simple mesure du résultat en valeur absolue mais encore faut- il met en cause les résultats et d'autres grandeurs notamment les ratios.

    Dans notre travail de recherche, l'analyse de la rentabilité porte sur les rentabilités d'exploitation, économique, financière. L'utilisation des ratios de rentabilités nous a permis de mesurer respectivement à travers ces rapports : le résultat par rapport à l'activité, le résultat par rapport aux moyens économiques, le résultat par rapport aux moyens financiers.

    III.1 ANALYSE DES RATIOS DE LA RENTABILITE D'EXPLOITATION

    Selon BOURDIN J, « le ratio est un rapport de deux valeurs caractéristiques, calculé à un moment donné ou pour une période donnée qui mesure un niveau de dépenses, des recettes de richesse ou bien un coefficient structurel »37(*)

    III.1.1 Ratios relatifs aux charges

    Ils peuvent être nombreux et ils sont formés, en général d'après la règle suivant :38(*)

    · Au numérateur ; le montant de la charge considérée,

    · Au dénominateur, soit la valeur ajoutée, soit le résultat, soit la marge brute, soit la valeur ajoutée, soit le résultat.

    III.1.1.1 Ratio du facteur travail : Frais de personnel / Valeur ajoutée

    Ce ratio est utilisé pour le calcul de l'intéressement du personnel au bénéfice des entreprises dans certains pays39(*)

    Tableau 22 : Calcul de ratio du facteur travail

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Frais du personnel

    147203924

    118670979

    164183939

    184838346

    231479799

    Valeur ajoutée

    423216267

    324759406

    598225160

    1001441396

    847201737

    Ratio

    0,3478

    0,36541

    27,44%

    0,1845

    0,2732

    Source : Etats financiers, usine thé RUBAYA, exercice 2001 - 2005

    Le tableau précédent nous montre que pour réaliser 100Frw de la valeur ajoutée il faut 34,78Frw ; 36,54 Frw; 27,44Frw; 18,45Frw ; 27,32Frw des coûts du travail respectivement pour l'exercice 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005. L'année 2001 présente le coût plus élevé tandis que l'année 2004 présente le coût moins élevé.

    III.1.1.2 Ratio de facteur capital : Amortissement/Valeur ajoutée

    Ce ratio permet de connaître dans quelle mesure les amortissements interviennent dans la réalisation de la valeur ajoutée40(*).

    Tableau 23 : Calcul des ratios du facteur capital

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Amortissement

    32636524

    16635341

    26503639

    27018165

    39044034

    Valeur ajoutée

    423216267

    324759406

    598225160

    1001441396

    847201737

    Ratio

    0,0771

    0,05120

    0,0443

    0,0269

    0,046

    Source : Etats financiers de l'usine thé RUBAYA (2001-2005)

    Selon ce tableau, pour réaliser 100 Frw de la valeur ajoutée il faut 7,71Frw ; 5,120Frw ; 4,43Frw ; 2,69Frw ; 4,6Frw des coûts d'amortissement respectivement pour l'exercice 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005. Comme le tableau nous montre, l'exercice 2001 coûte très cher soit 7,71Frw d'amortissement sur 100 Frw de la valeur ajoutée et l'exercice 2004 coûte moins cher soit 2,6Frw d'amortissement sur 100 Frw de la valeur ajoutée.

    III.1.1.3 Ratio des charges fiscales : Impôts et taxes / valeur ajoutée

    Ce ratio permet de connaître dans quelle mesure les impôts interviennent dans la réalisation de la valeur ajoutée.

    Tableau 24 : Calcul du ratio des charges fiscales

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Impôt et taxes

    33468

    -

    356900

    2785000

    1528000

    Valeur ajoutée

    423216267

    324759406

    598225160

    1001441396

    847201737

    Ratio

    0,000079

    -

    0,00059

    0,000278

    0,00018

    Source : Etats financiers, OCIR THE (exercice 2001 - 2005)

    Comme l'indique le SOCAGE de l'exercice 2002, il n'y a pas des impôts et taxes pour cette année. Pour le reste, l'exercice 2004 affiche une participation importante tandis que l'année 2001 affiche une participation faible.

    III.1.1.4 Coefficients de consommations intermédiaires : consommations intermédiaires / chiffre d'affaires

    Tableau 25 : Calcul des Coefficients de consommations intermédiaires 

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Consommation intermédiaire

    319272026

    250552609

    378404665

    461891199

    653412525

    Chiffre d'affaires

    742488393

    573312015

    976629825

    1463332595

    1500614264

    Ratio

    0,403

    0,435

    0,387

    0,315

    0,435

    Source : Etats financiers, OCIR THE (2001-2005)

    Pour réaliser 100F du chiffre d'affaire, il faut dépenser 43Frw; 43,5Frw ; 38,7Frw ; 31,5Frw et 43,5F pour l'exercice respectivement 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005. On a consommé plus dans les exercices 2002 et 2005 et moins dans l'exercice 2004.

    III.1.2 Ratio de rendement d'exploitation

    III.1.2.1 Ratio de la valeur ajoutée : Valeur ajoutée / chiffre d'affaires

    Une housse de ce ratio, sans changement de la structure d'un exercice à l'autre constitue pour l'entreprise un progrès, une bonne performance.

    Tableau 26 : Calcul du Ratio de la valeur ajoutée 

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Valeur ajoutée

    423216267

    324759406

    598225160

    1001441396

    847201737

    Chiffre d'affaire

    742488393

    573312015

    976629825

    1463332595

    1500614264

    Ratio

    0,5699

    0,5644

    0,6125

    0,6843

    0,5646

    Source : Etats financiers, OCIR THE (2001-2005)

    Comme le tableau ci - dessus l'indique la bonne performance a été réalisée en 2004 soit 68,43% tandis que la mauvaise performance a été réalisée en 2002 soit 56,44%. Ceci voudrait dire, en effet, que lorsque l'usine à thé Rubaya vend 100Frw, il réalise la valeur ajoutée de 31,57Frw pour l'année 2004 et 43,56Frw pour l'exercice 2002.

    III.1.2.2 Ratio d'indépendance d'exploitation : valeur ajoutée/ Consommations intermédiaires

    Dans un même secteur professionnel,il traduit , si elle est importante, des différences de structure et souligne le fait qu'une entreprise fait - elle - même ce que les autres font faire à l'extérieur ; d'où achat et service extérieurs. Ce ratio mesure la concentration verticale de l'entreprise41(*)

    Tableau 27 : Calcul du Ratio d'indépendance d'exploitation 

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Valeur ajoutée

    423216267

    324759406

    598225160

    1001441396

    847201737

    Consommations intermédiaires

    319272026

    250552609

    378404665

    461891199

    653412525

    Ratio

    1,325

    1,296

    1,580

    2,168

    1,296

    Source : Etats financiers OCIR THE (2001-2005)

    En général, ce tableau nous montre que cette usine est indépendante dans son exploitation ; car tous les ratios sont supérieurs à 1. L'année 2004 est plus remarquable que les autres.

    Graphique 7 : Indépendance d'exploitation

    Source : Elaboré à partir du tableau précédent

    III.1.2.3. Ratio de productivité : Valeur ajoutée / Frais du personnel

    Ce ratio doit être suivi attentivement par l'entreprise, s'il diminue de façon notoire, la structure de l'entreprise est à revoir42(*).

    Tableau 28 : Calcul des ratios de productivité 

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Valeur ajoutée

    423216267

    324759406

    598225160

    1001441396

    847201737

    Frais du personnel

    147203924

    118670979

    164183939

    184838346

    2314797999

    Ratio

    2,875

    2,7366

    3,643

    5,417

    3,659

    Source : Etats financiers OCIR THE (2001-2005

    Comme ce tableau nous montre, le ratio de productivité a diminué de 2,875 à 2,7366 pour les années 2001 à 2002, puis augmente de 2,7366 à 5,417 pour les années 2002 à 2004 pour diminuer aussi de 5,417 à 3,659 pour les années 2004 à2005.

    Une diminution de la productivité observée en 2005 est le résultat d'une part, de la baisse de la quantité produite et celle de vente à l'exportation

    Graphique 8 : Ratios de productivité

    Source : Etabli sur base des données du tableau précédent

    III.1.2.4 Ratio du résultat d'exploitation : Résultats d'exploitation / chiffre d'affaires

    Il traduit le degré d'autonomie de l'entreprise. Ainsi de l'année à l'autre, le résultat est - il augmenté de quelque chose,ce qui traduit un progrès très important une très bonne performance de l' entreprise43(*)

    Tableau 29 : Calcul des ratios du résultat d'exploitation

    Année

    Libellés

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat d'exploitation

    167923163

    134864248

    317815618

    675605033

    449403977

    Chiffre d'affaire

    742488393

    573312015

    976629825

    1463332595

    1500614264

    Ratio

    0,271

    0,234

    0,3254

    0,4616

    0,2994

    Source : Etats financiers OCIR THE (2001-2005)

    Le ratio du résultat d'exploitation est de 27,1% en 2001 ; 23,4% en 2002 ; 32,54 en 2003 ; 46,16% en 2004 et 29,94 en 2005.

    Ce ratio qui permet d'apprécier la sensibilité du résultat de l'activité normale de l'entreprise aux variations de conjoncture, est considéré comme satisfaisant à partir de 5%, peu d'entreprise dépassant 10% . Ainsi , pour l' usine à thé Rubaya , ce ratio est satisfaisant.

    Le ratio du résultat d'exploitation diminue de 2001 à 2002 pour augmenter en 2003 et en 2004 pour diminuer encore en 2005.

    III.2 ANALYSE DES RATIOS DE LA RENTABILITE FINANCIERE

    Cette section a pour objet d'analyser l'efficacité de la gestion financière de l'usine à thé Rubaya. Cette analyse va se faire au niveau :

    · Ratios de rotations des capitaux

    · Ratios de rendement financier

    III.2.1 Ratios de rotation des capitaux

    Ces ratios traduisent une situation favorable : plus les capitaux s'écoulent vite dans le cycle d'activité de l'entreprise plus l'exploitation est satisfaisante.

    Pour calculer ces ratios, on compare le chiffre d'affaire net aux montants aux capitaux propres. 

    Calcul de Ratio de capitaux propres44(*)

    R =

    Tableau 30 : Ratio des capitaux propres

    Année

    Libellé

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Chiffre affaires

    742488392

    374656384

    976629225

    1463332595

    1500614262

    Capitaux propres

    197365905

    183568357

    304292391

    184596190

    127775193

    Ratio

    3,76

    3,13

    3,20

    7,92

    11,74

    Source : Etabli sur base de bilans et comptes du résultat de l'usine à thé Rubaya

    Examens de l'évolution des ratios de capitaux propres se fait en se référant au tableau et au graphique précédent, nous remarquons que le ratio des capitaux propres a connu une grande évolution à partir de l'an 2003. Pour la période 2002, ce ratio a profondément chuté de 0,7134 alors q'en 2001 il était de 0,4943.

    Le résultat de l'année 2002 est dû à la diminution du chiffre d'affaire.

    Le résultat positif obtenu à partir de l'an 2003 est dû à l'augmentation du chiffre d'affaires.

    En définitive, par l'indicateur de ratio des capitaux propres, on remarque que la rentabilité de l'activité de l'usine à thé Rubaya a évoluée après l'an 2003.

    Graphique : Evolution du ratio des capitaux propres

    2. Ratio de l'actif, R =

    Tableau 31 : Ratio d'actif total

    Année

    Libellé

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat net

    742488392

    374656384

    976629225

    1463332595

    1500614262

    Actif total

    770650869

    700821755

    1315779400

    1291106192

    1513897542

    Ratio

    9,635

    2,040

    3,209

    7,927

    11,744

    Source : Bilans et comptes du résultat de l'usine à thé Rubaya

    Ces deux ratios permettent de porter un jugement global, ici favorable sur l'utilisation de l'ensemble des capitaux dont dispose l'usine à thé Rubaya, donc sur son fonctionnement.

    Plus les capitaux s'écoulent vite dans le cycle d'activité plus d'exploitation est satisfaisante comme le tableau ainsi que le graphique montre l'année 2002 affiche une ratio d'inférieur 2,049 et l'année 2005 une ratio supérieur 11,74.

    En général le résultat de ces ratios est satisfaisant.

    III.2.2 Analyse de la rentabilité financière

    La rentabilité financière appelée rentabilité (comptable) des fonds propres investis est aussi appelé le return on equity (ROE). Le ROE est un principe intéressant principalement les actionnaires, car ces derniers, en tant que propriétaire de l'entreprise, sont attentifs au profit qui rémunère les apports45(*).

    Il importe de s'interroger sur le sens d'un raisonnement après impôt. En effet, tous les revenus imposables d'une entreprise ne sont pas soumis au même taux d'imposition. Ainsi, une seule démarche avant l'impôt serait valable. Pour simplifier, nous raisonnons toutefois par la suite sur le résultat final.

    Cette démarche dépend de la rentabilité économique nette donnée par le rapport exprimé en pourcentage du résultat économique net sur capital économique et du coût de `endettement est inférieur à la rentabilité économique nette, l'excédent de celle - ci vient améliorer la rentabilité financière et l'investissement. Lorsque le coût de l'endettement est supérieur à la rentabilité économique nette, l'excédent des charges financières est prélevé sur le revenu des ressources propres et diminue la rentabilité financière.

    Cette conséquence positive ou négative sur la rentabilité financière est d'autant plus forte que l'endettement est élevé, celui - ci jouant le rôle de levier46(*). L'incidence globale sur la rentabilité financière s'appelle effet de levier. Il est donc de l'intérêt de l'entreprise de s'assurer qu'elle n'est pas dans le cas d'un effet de levier négatif, qui aurait pour conséquence une rentabilité financière faible ou négative conduisant à mettre en cause les possibilités de développement de l'entreprise et de sa pérennité. Toutefois, l'examen doit tenir compte des incidents de l'érosion monétaire.

    III.2.3 Ratio de rentabilité des capitaux propres

    « Par capitaux propres, on entend ici le capital, les réservés des provisions non justifiées, la moitié du bénéfice net »47(*)

    Ce ratio montre comment sont rémunéré les capitaux propres.

    Tableau 32 : Ratios des capitaux propres

    Année

    Libellé

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat net

    97572882

    -40223805

    204245883

    398197047

    297614384

    Capitaux propres

    197365905

    183568357

    304292391

    184596190

    127775193

    Ratio

    49,43%

    21,91%

    67,12%

    215,71%

    232,91%

    Source : Etats financiers, OCIR - THE, 200

    Le tableau précédent nous montre que la rémunération des capitaux propres est moins élevée pendant l' exercice 2002 comparativement de l' exercice 2001 parce que le taux de rémunération a chuté de27,52%.Les causes de cette chute ont été identifiées dans les sections précédentes.

    A partir de l'exercice 2003, le taux de rémunération est sensiblement élevé de façon qu'il atteigne un maximum de 232,91% en 2005. Ce résultat montre l'efficacité de cette entreprise en matière de rentabilité de l'usine a thé Rubaya

    III.3 RENTABILITE ECONOMIQUE (ROI)

    III.3.1 Analyse de la rentabilité économique

    La rentabilité économique mesure le résultat dégagé par les capitaux engagés pour assurer une activité. Le ROI (Return on investment) résulte de l'aptitude à vendre avec une marge bénéficiaire, de la capacité à engendrer du chiffre d'affaires. Elle est donnée par le ratio résultats d'exploitation/capital économique qui est égal au produit des rapports chiffre d'affaires/capital économique et les résultats d'exploitation sur chiffre d'affaires.

    Cette relation révèle les actions à amener afin d'améliorer la rentabilité d'abord par une augmentation de la marge bénéficiaire par compression des charges, et ensuite par une diminution relative de l'investissement économique, en optimisant le niveau des stocks, du crédit - client, et en faisant une sélection stricte des investissements48(*).

    Le ROI étant aussi le rapport du résultat net sur l'actif total qui est égal au produit des rapports résultat net sur chiffre d'affaires et chiffre d'affaires sur actif total est égal au produit du taux de profit net et la vitesse de rotations des actifs totaux investis. Ici le ROI fait appel au concept de la communauté des analyses financières et définit ce concept comme la somme des actifs fixes et des besoins en fonds de roulement.

    Une raisonnement similaire sur base du passif total qui recouvre les fonds propres et les dettes, dans ce cas la relation précise de la rentabilité économique devint le quotient de la somme du résultat net et des charges financières sur le passif total (fonds propres + dettes totales). Ceci est égal au produit des quotients du résultat net plus charges financières sur chiffre d'affaires et du chiffre d'affaires sur passif total dont le total est le produit des taux de profit net avant charges financières et de la vitesse de rotation des capitaux totaux investis.

    Cette conception indique que le rendement correspondant des capitaux investis comprend à la fois le résultat et qu'il revient aux actionnaires et aux chargés des finances de constituer la redistribution des créances financières.

    III.3.2 Ratio de rentabilité économique

    Le taux de rentabilité économique mesure la capacité de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associées et les prêteurs49(*)

    Pour calculer la rentabilité économique, nous avons compare les résultats mis en oeuvre pour les trouver.

    Selon KEISSR A.M ., il y a deux relations à utiliser pour calculer la rentabilité économique :

    1. Rentabilité brut des capitaux engagés dans l'exploitation :

    R1 = Excédent brut d'exploitation

    Capital économique

    2. Rentabilité des capitaux engagés dans l'exploitation :

    R2= Résultat d'exploitation

    Capital économique

    Ce ratio indique à quel niveau, les emplois ont pu contribuer à la réalisation du résultat.

    Tableau 35 : ratio de rentabilité économique

    Année

    Libellé

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat d'exploitation(1)

    167923163

    134864248

    317815618

    675605033

    449403977

    E.B.E(2)

    4084712443

    206088430

    434304321

    813818050

    614193938

    Capital économique (3)

    770650869

    700821755

    1315779400

    1291106192

    1513897542

    Ratio(1)

    0,2178

    0,1924

    0,3196

    0,5232

    0,2968

    Ratio(2)

    0,530

    0,2940

    0,24154

    0,630

    0,4057

    Source : Etats financiers : OCIR - THE (2001 - 2005)

    Comme le tableau nous montre : le ratio de rentabilité brut des capitaux engagés dans l'exploitation est de 21,81% en 2001 et de 19,24% en 2002 soit une diminution de2,54%.

    Le ratio de rentabilité brut des capitaux engagés dans l'exploitation est de 31,96% en 2003 soit une augmentation de12,72% ; de 52,32% en 2004 soit une augmentation de20,36% et de29,68% en 2005 soi une diminution de22,64%

    Pour les ratios de la rentabilité des capitaux engagés dans l'exploitation, comme nous pouvons les constater dans ce tableau, la rentabilité des capitaux engagés est de53% en 2001, de 29,40% en 2002 soit une diminution de22,60% ; de 24,154% en 2003 soit une augmentation de 1,554% ; de 63 %en 2004 soit une augmentation de 38,846% ; de40,57% soit une diminution de 22,43%.

    Les ratios de rentabilité économique ont diminué au cour des années 2002 et 2005 ce qui implique que la courbe de production de l'usine a thé Rubaya n'est pas stable. Les raisons justifiant cette diminution sont lies aux facteurs de production.

    Conclusion partielle

    Au cours de ce chapitre nous avons analysé la rentabilité d'exploitation, la rentabilité financière et la rentabilité économique.

    En ce qui concerne les ratios de la rentabilité d' exploitation, nous avons analysé les ratios relatifs au charges qui sont le ratio du facteur travail, ratio du facteur capital , ratio des charges fiscales et ratio de coefficient de consommation. L'année 2001 présente le coût plus élevé tandis que l'année 2004 présente le coût moins élevé.

    Pour la rentabilité financière, nous avons remarqué que la rémunération des capitaux propres est moins élevée pendant l'exercice 2002 comparativement de l'exercice 2001. Pour l'an 2003, le taux de rémunération est élevé de façon qu'il atteigne un maximum de 232,91% en 2005. Ce résultat montre l'efficacité de cette entreprise en matière de rentabilité. La moyenne des ratios de rentabilité des capitaux propres est 117,416%

    Pour les ratios de la rentabilité des capitaux engagés dans l'exploitation, la rentabilité des capitaux engagés est de53% en 2001, de 29,40% en 2002 soit une diminution de22,60% ; de 24,154% en 2003 soit une augmentation de 1,554% ; de 63 %en 2004 soit une augmentation de 38,846% ; de40,57% soit une diminution de 22,43%.

    Tout cela nous permet de confirmer notre deuxième hypothèse qui dit que : Le niveau de rentabilité de l'usine à thé Rubaya est satisfaisant.

    CONCLUSION GENERALE

    Nous voici au terme de notre travail intitulé « Analyse du risque d'exploitation et de la rentabilité de l'usine à thé Rubaya : 2001-2005 ».

    L'objectif de notre travail était de montrer la rentabilité de l'usine à thé Rubaya.

    Pour mieux transmettre les fruits de notre travail, nous nous sommes posé deux questions :

    1. Le risque de vulnérabilité de l'usine à thé Rubaya est -il élevé ?

    2. Le niveau de rentabilité de l'usine à thé Rubaya est-il satisfaisant ?

    Sur base de ces deux questions de la problématique, nous avons fait correspondre deux hypothèses suivantes :

    1. Le risque vulnérabilité de l'usine à thé Rubaya est moins élevé ;

    2. Le niveau de la rentabilité de l'usine à thé Rubaya est satisfaisant.

    La collecte des données nécessite l'utilisation des techniques documentaires et la technique d'interview. Quant aux méthodes, nous nous sommes servis des méthode historique, comparative et analytique et statistique afin et statistique d'analyser et d' interpréter les données collectées.

    A part l'introduction générale et la conclusion générale, nous avons structuré notre travail comme suit :

    Le premier chapitre intitulé « Cadre théorique » traite les différents concepts clés de notre travail et parle des notions de l'entreprise, de la rentabilité, du risque et de l'évaluation de la vulnérabilité.

    Le deuxième chapitre, « Analyse du risque d' exportation» est basée sur l'historique, la présentation de l'usine à thé Rubaya qui est le cas de notre étude ; L'analyse des ratios d'exploitation et en fin une évaluation des risques de vulnérabilité.

    L'analyse des données dans ce chapitre nous a fait constate que :

    Le coefficient de sécurité décroît de 2001à2002, croit de 2002 à 2004, décroît de 2004 à 2005 ;

    Le Levier d'Exploitation décroît de 2001 à 2002, croit de 2002 à 2004, décroît de 2004 à 2005.

    Compte tenu des résultats obtenus, nous disons que le risque de vulnérabilité de l'usine à thé Rubaya est moins élevé. D'où notre première hypothèse selon laquelle le risque de vulnérabilité de l'usine à te Rubaya est moins élevé est confirmée.

    Le troisième chapitre « l'analyse de la rentabilité de l'usine à thé Rubaya », nous a fait constater que :

    La rémunération des capitaux propres est moins élevée pendant l'exercice 2002 comparativement de l'exercice 2001. Pour l'an 2003, le taux de rémunération est élevé de façon qu'il atteigne un maximum de 232,91% en 2005. Ce résultat montre l'efficacité de cette entreprise en matière de rentabilité. La moyenne des ratios de rentabilité des capitaux propres est 117,416%

    Pour les ratios de la rentabilité des capitaux engagés dans l'exploitation, la rentabilité des capitaux engagés est de53% en 2001, de 29,40% en 2002 soit une diminution de22, 60% ; De 24,154% en 2003 soit une augmentation de 1,554% ; de 63 %en 2004 soit une augmentation de 38,846% ; de40, 57% soit une diminution de 22,43%.

    Vu les résultats obtenus, nous disons que notre deuxième hypothèse selon laquelle «  Le niveau de rentabilité de l'usine à thé Rubaya est satisfaisant » est confirmée.

    Tenant compte de ceux qui précédent en vue de bâtir sur les forces

    découvertes nous proposons à l'usine à thé Rubaya ce ci :

    - Faire une étude de marché dans le but de connaître le prix qu i serait acceptable par le client en général et les nationaux en particulier ;

    - Organiser un voyage d'étude pour les théiculteurs en vue d'augmenter la production ;

    - Faire une étude visant l'augmentation des prix au théiculteur dans le but de les encourager ;

    - Chercher d'autres combustibles pour remplacer les bois dans le cadre de protéger l'environnement ;

    - Acquérir un équipement informatique les qui permet suffisants pour tout ses bureaux et services ;

    - Former tout les agents a l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de communication.

    Pour O C I R

    - Organiser les formations régulières pour les agronomes et les autres responsables ;

    - Diversifier les produits du thé en étudiant comment par exemple on peut produire du thé liquide.

    A l'issu des résultats tels que présentés ci -haut, nous pouvons affirmer que les objectifs assignés a ce travail ont été atteints.

    Néanmoins, nous n'avons pas la prétention d'avoir épuiser touts les aspects du problème suite à certaines contraintes dues au temps et aux moyens financiers. C'est pour quoi nous invitons d'autres chercheurs à compléter le présent travail en mettant l'attention sur l'un ou l'autre aspects que nous n'avons pas eu l'opportunité de développer à savoir :

    - L'impact de l'usine à thé Rubaya sur le développement économique ;

    - Analyse comparative de la rentabilité avant et après la privatisation de l'usine à thé Rubaya.

    BIBLIOGRAPHIE

    OUVRAGES :

    1. A. FAYEL, D. PERNOT,  Comptabilité générale de l'Entreprise : Manuel et application 13è éd. DUNOP, Paris, 2003

    2. A. M. KEISSER, Gestion financiere, Edition ESKA, Paris, 2002

    3. A. ROSSIGNOL et al.,  Initiation Comptable, plan OCAM, méthodes et techniques comptables : Foucher, Paris, 1972

    4. BONNEUR, Le Théier, Maisonneuve et Larose, 1988

    5. J. BOURDIN, Finances Commerciales, Economica, Paris 1988

    6. A. CAPIEZ, Elément de la gestion financière, 3emme Edition, Paris 1998

    7. GRAUDUILLOT, F., Analyse financière ,5ièmme Edition, Gualino, Paris, 2001

    8. L. GUIZARD, La nouvelle technique comptable, Dalloz, 1973

    9. L. BRAY et Y., HOHMANN, Le travail de fin d`étude, une approche de méthodologique du mémoire, MASSON, Paris, 1998

    10. LEVALLOIS, Réflexion sur la gestion financière de l'entreprise agricole : université Laval

    11. MINISTERE DE LA COOPERATION,  Mémento de l'agronomie, 4ème éd, réimpression, 1993

    12. H. MINTZEBERG, Le manager au quotidien : Les dix rôle du quadre, édition d'organisation, Paris, 1952

    13. PINTON et M. GRAWTZ, Les méthodes de recherche en science sociale, Dalloz, Paris, 1999,

    14. A. PLNHON, Introduction à l'analyse financière, d. Foucher, Paris, 1999

    15. PROST, et Al, comptabilité générale, O C A M, Foucher, Paris, 1972

    RAPPORT

    1. COTRAGAGI, Rapport d'activité, 2005

    2. MINICOFIN, Indicateur du développement, 2002 .

    3. OCIR THE, Etats financiers, 2001-2005

    3. Usine à thé Rubaya, Rapport des activités, 2005

    DICTIONNAIRE

    1. A.C. MARTIN,  Lexique de gestion, éd. Dolloz, paris 2003

    2. R. LEDUFF, Encyclopédie de la gestion et du management. Dolloz, Paris, 1994

    MEMOIRE

    1. E. HAYEGEKIMANA, Analyse organisationnelle et financière d'une coopérative agricole cas de la COOPTHE MURINDI(1998-2001), ULK, Kigali, 2004

    2. M. MBAHUNZINEZA, Etude Socio - économique de l'impact du projet théicole de Kitabi, Québec, université de Québec à trois rivières, 1984 (maîtrise)

    3. MUKAMUGWERA, Etude de la rentabilité de la banque de Kigali, Exercice 1997-2001, ULK, Kigali, 2003

    4. E. NSANZABAGANWA, Analyse financière d'une entreprise publique théicole et sa contribution au développement du Rwanda cas de l'OCIR THE(1997-2002), ULK, Kigali, 2004

    5. NSHAMUBANDI, Impact Socio - économique et environnemental d'une entreprise industrielle théicole dans la région de Ngororero, cas de l'usine à thé Rubaya. UNR, Février, 2007

    6. A. UWANYIRIGIRA, Etude de la rentabilité des coopératives d'épargne et de crédit et leurs impact sur l'amélioration des conditions de vie de ses membres Cas de la banque populaire de Remera, 2000-2003), ULK, Kigali, 2005

    JOURNAL

    Jeune Afrique N°2408 - du 4 au 10 mars 2007

    ANNEXES

    ANNEXE

    Figure : Organigramme de l'usine à thé Rubaya

    Directeur de l'usine

    Secrétariat

    Personnel

    Section plantation

    Section teamaking

    Section maintenance

    Section comptable

    !Section budget et contrôle budgétaire

    QUELQUES REMARQUES

    Mettre « choix et intérêt du sujet au majuscule aussi comme les autres sections de l'introduction sont au majuscule

    Enlever dans la numérotation « section », au lieu de dire « section 1 » dans le premier chapitre par exemple, mettre simplement 1.1. ou au lieu de dire « section 2 » du deuxième chapitre, mettre simplement « 2.2.

    Indiquer le numéro de page dans les notes de bas de page, par exemple à la page 2

    IL faut bien intérioriser ce que vous avez considéré comme charge fixe et ce que vous avez pris comme charge variable, ce n'est pas bien claire dans le travail(pp. 52-57 des questions ne peuvent pas manquer là bas à la soutenance

    Vérification de H1 «et H2

    Quand vous dites que le risque d'exploitation est élevé ou pas élevé ainsi que la rentabilité, il faut être en mesure de dire pourquoi, par rapport à quoi ; on ne peut pas ne pas vous le demander à la soutenance.

    La reponse serait celle-ci :

    On doit se referer, soit à une norme des experts en la matière, soit à la moyenne du secteur d'activité ou on peut regarder simplement l'évolution de chaque élement, c'est comme cela qu'on interprète le ratio, on peut aussi interpréter par rapport aux connaissances personnelles du chercheur. Approfondir ces notions SVP, c'est très important pour ta soutenance

    Retravailler la table de matière et parcourez le texte avant l'impression pour voir si certains éléments ne se sont pas deplacés.

    L'organigramme(p.95) est à mettre après « ANNEXES »(p. 96)

    Je n'ai pas compris le tableau 22, j'ai l'espoir que toi tu le comprends bien et tu peux l'expliquer.

    * 1MINICOFIN, Indicateur du développement, Kigali, 2002, p.265

    * 2 LEVALLOIS, Réflexion sur la gestion financière de l'entreprise agricole : université Laval, Laval, 1997, p17

    * 3 Jeune Afrique N°2408 - du 4 au 10 mars 2007.

    * 4 RWANDA TEL, Op.cit., p.34

    * 5 L. BRAY et Y., HOHMANN, Le travail de fin d`étude, une approche méthodologique du mémoire, MASSON, Paris, 1998, pp.37-39

    * 6 PINTON et M. GRAWTZ, Les méthodes de recherche en science sociale, Dalloz, Paris, 1999, p.5

    * 7 PINTON et M. GRAWTZ, Op.cit., p.6

    * 8 A. ROSSIGNOL et al.  Initiation Comptable, plan OCAM, méthodes et techniques comptables : Foucher, Paris, 1972, P. 5

    * 9 A. FAYEL et D. PERNOT : Comptabilité générale de l'Entreprise : Manuel et application. DUNOPD, Paris, 2003 p 20

    * 10 A.C. MARTIN : Lexique de gestion, Dolloz, paris , 2003, p.222

    * 11 MINISTERE DE LA COOPERATION : Mémento de l'agronomie, 4ème éd, réimpression, 1993, P.1009

    * 12 MINISTERE DE LA COOPERATION, Op. cit, p. 1009

    * 13 Ibidem

    * 14 A.C MARTINET, Op. cit, p.62

    * 15 R. LEDUFF., Encyclopédie de la gestion et du management. Dolloz, Paris, 1994, p. 89

    * 16 A.M. KEISSER , Op.cit. pp.251-253

    * 17 A.M. KESIER, Op.Cit., p. 256

    * 18 A.M. KESIER, Op . Cit., p.261

    * 19 A.CAPIEZ, Op.cit., p.88

    * 20 A.M. KEISSER, Op.cit., p.230

    * 21 A. CAPIEZ , Op.Cit p.89

    * 22 BONNEUR, Le Théier, Maisonneuve et Larose, 1988, p.9

    * 23 M. MBAHUNZINEZA, Etude Socio - économique de l'impact du projet théicole de Kitabi, Québec, université de Québec à trois rivière, 1984 (maîtrise)

    * 24 NSHAMUBANDI, impact Socio - économique et environnemental d'une entreprise industrielle théicole dans la région de Ngororero, cas de l'usine à thé Rubaya. UNR, Février 2007, p. 23

    * 25 Usine à thé Rubaya, Rapport des activités, 2005

    * 26 COTRAGAGI, Rapport d'activité 2005, p.35

    * 27 USINE A THE RUBAYA, Rapport d'activité 2003, p.24

    * 28 PROST et Al ., Op.cit, p .167

    * 29 PROST., Et Al, comptabilité générale ,O C A M, Foucher ,Paris, 1972, p.177.

     

    * 30 H. MINTZEBERG, Le manager au quotidien : Les dix rôle du quadre, édition d'organisation, Paris, 1952, p.170

    * 31 ROSSIGNOL, A. et Al., Op. Cit, p 197

    * 32 GUIZARD, L., La nouvelle technique comptable, Dalloz, 1973, p.261

    * 33 ROSIGNOL et Al., Op.cit., p.191

    * 34 Année Marie KEISER, Op. Cit, p. 258

    * 35 KEISER A M, Op. Cit, p.261

    * 36 A. ROSSIGNOL, Et Al Op.Cit, p.187

    * 37 J. BOURDIN, Finances Commerciales, Economica, Paris 1988, p.77.

    * 38 ROSSIGNOL A., Et Al., Op.cit, p.174

    * 39 Idem

    * 40 A. ROSSIGNOL Et Al., Op.cit, p.174

    * 41 A. ROSSIGNOL et Al Op.Cit , p.179

    * 42 A. ROSSIGNOL, Et Al Op.Cit., p.181

    * 43 A. ROSSIGNOL et Al Op.Cit, p.178

    * 44 ROSSIGNOR et Al., Op.cit., p.201

    * 45 A. MUKAMUGWERA., Etude de la rentabilité de la banque de Kigali, Exercice 1997-2001, ULK, Kigali, 2003 p.57

    * 46 E. NSANZABAGANWA, Analyse financière d'une entreprise publique théicole et sa contribution au développement du Rwanda cas de l'OCIR THE(1997-2002), ULK, Kigali, 2004 p 54

    * 47 A ROSSIGNOL, A ., Op. Cit, pp, 202.

    * 48 A. UWANYIRIGIRA.., Etude de la rentabilité des coopérative d'épargne et de crédit et leurs impact sur l'amélioration des condition de vie de ses membres Cas de la banque populaire de Remera, 2000-2003), ULK, Kigali, 2005 p.67

    * 49 GRAUDUILLOT,F , Analyse financière ,Gualino , Paris ,2001, P.138






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