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Contribution à  l'étude dendrologique des espèces forestières utilisées dans la construction des maisons à  Kasongo-Lunda/Bandundu

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par Gabriel BUHIKA KUTABUKA
Université de Kinshasa -  2010
  

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EPIGRAPHE

« Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta

bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement

selon tout ce qui y est écrit ; car c'est alors que tu

auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que

tu réussiras »

Josué1 :8

BUHIKA KUTABUKA Gabriel

DEDICACE

A mon Père NGANZI Gilbert dont les souvenirs sont encore dans nos coeurs ;

A ma mère TSITSI Huguette pour ses bienfaits inexprimables ; A mon frère Ainé NGANZI Guillaume pour ses sacrifices ;

Je vous dédie ce travail !

BUHIKA KUTABUKA Gabriel

iii

REMERCIEMENTS

Nous remercions l'Eternel DIEU Tout Puissant pour la faveur et la grace qu'Il ne cesse de nous accorder.

Ce novice travail scientifique ne pourrait arriver au terme pour la fin du premier cycle sans les concours du professeur Honoré BELESI K., qui pour ses conseils, ses corrections, son implication malgré ses multiples occupations, ont générer à cette modeste épreuve.

Nos remerciements s'adressent à toutes les autorités du projet d'appui à la formation en gestion des ressources naturelles au Bassin du Congo « FOGRN-BC » » ainsi qu'à la Coopération Technique Allemande (GTZ), pour leurs soutiens financiers et matériels.

Nous remercions les amis avec qui nous avons passé le temps à l'Université : Aaron MBUYAMBA, Adolphe BONYANGA, Alain NKEMBO, Arley KABAMBA, Judith KIKWAYA, Julie LUZOLO, Oméga MAKENESHI, Rémy SANGU, Freddy TSHILOMBO, Jacques MANIANIA, Judith KIKWAYA, Platini BILONGO, Passy NIAMUNGU, Tonton KIALA, ISAKO, Ambroise MULAMBA et Franc MONGO.

C'est avec beaucoup de plaisirs que nous remercions nos frères et soeurs : Laurette PEMBA, Dingle NZASI, Alice LUKANGA, Patience BASOSA, Djamy KUZAMISA, Urbain MBANZA, Dada MBANZA, Aziza MBANZA, Yolande LAKISA et Sylvie NIEKA.

Nos remerciements s'adressent aux amis et connaissances : Marie MUKENGE, Justin KASALA, Pascal, Franc, Papy, Christelle, La Blonde, Sarah, Ma Maguy LUWESO, Maman Hélène ODIA, Ma KULUWE, Ma Lydie IDILU et Mère LANDU.

A mes oncles : Maladi MANKASI, Victor MANZANZA, Valentin KALONDA, Bosco MANKASA et Fidèle NGANGA.

Nous ne pouvons pas boucler cette page sans toute fois penser aux hommes de DIEU : Apôtre Béni MOKE, Pasteur Abraham IBANDA, Pasteur Corneille N'LOTO, Pasteur MBUYA, Evangéliste Jonathan IDIDI, pasteur AMSO, pasteur Claude et pasteur NSEMO.

BUHIKA KUTABUKA Gabriel.

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INTRODUCTION

Le bois de construction essentiel pour les populations des pays pauvres demeurait qualitativement et quantitativement ignoré. Seuls quelques spécialistes tentaient de mobiliser l'opinion locale, et internationale sur la dépendance de l'homme pour l'arbre et le bois, et donc sur la qualité écologique et sociale du processus de déforestation, en cours dans de nombreux pays tropicaux. (CLEMENT et STRASFOGEL, 1986).

Le principal responsable de la déforestation demeure l'homme, dont le nombre et les systèmes d'exploitation ne s'accordent plus, au détriment des ressources naturelles et agricoles (agriculture itinérante). L'équilibre socioécologique est rompu localement, faisant apparaître des poches de désertification dans les quelles l'arbre est souvent le premier à être sacrifié. (CLEMENT et STRASFOGEL, op.cit.).

La quête du bois qui était autre fois un simple travail quotidien, est devenu aujourd'hui, du fait que les forêts reculent, le travail d'une semaine, voir des mois surtout pour avoir le bois de construction à Kasongo-lunda. Cet état de chose a été curieusement négligé par les décideurs politiques, les économistes et les medias. Mais la crise du bois de construction est à la une de l'information d'une manière ou d'une autre depuis plus d'une décennie.

Plus d'un milliard des personnes dans le tiers monde dépendant de l'arbre se trouve en situation de crise (FAO, 2002).

Au cours de ce travail, nous nous limiterons qu'à l'étude de la déforestation liée à la coupe du bois de construction des maisons et des cases. Ceci constitue l'objectif principal de notre travail. L'inventaire des essences les plus utilisées (essences en voie de disparition), leurs appréciations auprès des constructeurs et leurs descriptions constitueront nos objectifs spécifiques dans ce travail.

Nous espérons que ce travail contribuera au maintien de l'équilibre écologique, à la protection des essences en voie de disparition et pourra amener ainsi un programme régional de reboisement ou l'agroforesterie. Ce programme sera accompagné sans doute d'une campagne de sensibilisation des utilisateurs de ces ressources.

Comme il est difficile d'inventorier les essences de toute la République démocratique du Congo, nous nous sommes intéressés aux essences menacées dans le territoire de Kasongo-lunda, province du Bandundu.

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier donne les généralités sur les concepts de base. Le milieu, les matériels et la méthodologie font l'objet du second chapitre et enfin la description des espèces constitue le troisième et dernier chapitre.

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CHAPITRE I. GENERALITES 1.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE.

1.1.1. Forêt

Une forêt est une formation végétale dominée par les arbres et dont l'hygrométrie augmente de haut en bas, et l'éclairement de bas en haut (Belesi, 2009).

En RDC, les diverses classifications proposées par plusieurs auteurs dont la classification dite de Yangambi (C.S.A, 1956), Lebrun et Gilbert (1954) et White (1983) cités par Belesi (2010), permettent de classer les forêts en trois grandes catégories : les forêts ombrophiles (denses humides) de basse altitude, les forêts de montagnes et les forêts claires.

Les forêts ombrophiles de basse altitude se repartissent en forêts ombrophiles sempervirentes, forêts ombrophiles semi-sempervirentes, forêts édaphiques liées aux sols hydromorphes et les forêts secondaires. Tandis que les forêts des montagnes se repartissent en forêts ombrophiles localisées entre 1600 et 2100 m d'altitude, les forêts ombrophiles localisées entre 1600 et 1900 m d'altitude, les forêts de bambous et les forêts secondaires de montagnes et enfin les forêts claires qui se repartissent en forêts claires soudaniennes et forêts claires zambéziennes (Belesi, op.cit.).

Notre étude se basera plus sur les forêts semi sempervirentes que l'on trouve au Kwango et plus précisément à Kasongo-lunda.

1.1.2. Arbre

L'arbre est une plante ligneuse dont la tige est élevée, à tronc dressésupportant une couronne des feuilles et dominent dans les forêts (Belesi, 2010). 1.1.3. Boisement et Reboisement

Le boisement est la plantation d'un couvert herbeux par les arbres tandis que le reboisement est la transformation d'un terrain en forêt. Ce terme est synonyme de reforestation ou afforestation ou encore tree planting en Anglais (Kadiata, 2005).

1.1.4. La Flore

La Flore est l'ensemble d'espèces présentes sur une étendue au moment des observations. Elle résulte des facteurs anciens dont l'évolution, le temps géologique et le pool génétique (Belesi, 2009).

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1.1.5. Végétation

La végétation est la couverture végétale d'un sol et dépend des facteurs actuels dont l'homme, le climat, les animaux, les feux de brousses (Belesi, op.cit.).

1.1.6. Agroforesterie

Comprend les systèmes d'utilisation des terres dans les quels l'arbre croit en association avec les cultures annuelles ou pérennes, le pâturage et l'élevage, et dans les quels il existe simultanément dans la plupart des cas des intéractions écologiques et économiques entre les composantes d'un système (Plamondon, 2008).

1.1.7. Biodiversité

C'est un concept scientifique qui décrit la diversité de tous les êtres biologiques (Plamondon, op.cit.).

1.1.8. Développement durable

C'est un concept de développement qui répond aux besoins économiques, écologiques et sociaux du présent, sans compromettre les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins (Plamondon, op.cit.).

1.1.9. Maison

Une maison est un bâtiment d'habitation (Dictionnaire universel,

1996).

1.2. PROPRIETES MECANIQUES ET PHYSIQUES DU BOIS

La propriété mécanique du bois est la résistance du bois à la déformation sous l'action d'une force (Menda, 2010). Cette propriété est le critère essentiel dans le choix des espèces pour la construction des maisons et des cases, parce que l'objectif de tout constructeur est la longévité de l'édifice.

1.2.1. Durabilité du bois

La durabilité naturelle du bois est son aptitude de résister à l'attaque des champignons, des bactéries, des insectes et des perce-bois marins (Menda, op.cit.).

1.2.2. Densité du bois

La densité du bois est le rapport entre sa masse volumique et son volume à une teneur d'humidité donnée (Menda, op.cit.).

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1.2.3. Teneur en humidité

La quantité totale d'eau dans une pièce de bois est appelée teneur en humidité. Elle s'exprime en pourcentage de la masse anhydre du bois qui est la quantité de la matière solide (Menda, op.cit.).

1.2.4. Hygroscopie du bois

Le bois est un matériau hygroscopique. Il est susceptible de perdre ou de reprendre de l'humidité en fonction de la température et surtout de l'humidité relative de l'air ambiant (Menda, op.cit.).

1.2.5. Perméabilité du bois

La perméabilité du bois est le taux d'écoulement des gazes et liquides à travers la porosité du bois (Menda, op.cit.).

1.3. INFLUENCE DES FACTEURS ECOLOGIQUES SUR LES PROPRIETES DU BOIS DE CONSTRUCTION.

Le bois de construction est souvent influencé par plusieurs facteurs écologiques dont les interactions de chacun de ces facteurs sont décrites dans les lignes qui suivent :

1.3.1. La Température

Les températures élevées favorisent la croissance dans la mesure où celle-ci est la conséquence de l'activité des méristèmes qui ont besoin d'une quantité importante d'énergie calorifique pour se multiplier (Katanga, 2006). Pour la construction (l'arbre déjà abattu), la température optimale de croissance des agents biologiques qui attaquent le bois de construction est entre 25-30°C. Une forte ou une faible température retarde la croissance de certains agents biologiques (Menda, op.cit.).

1.3.2. La Lumière

Elle correspond au faisceau des rayonnements visibles. Grâce à la chlorophylle et aux autres pigments apparentés observés, chez les végétaux absorbant des rayons bleus et rouges surtout. Cette énergie est convertie en substances organiques (Katanga, 2006).

1.3.3. Les précipitations

Les précipitations sont la principale source naturelle d'eau nécessaire pour l'alimentation des végétaux terrestres (Katanga, 2006). Par contre, pour le bois de construction, l'humidité du bois est indispensable pour la germination des spores et leurs croissances. L'humidité optimale pour la croissance des champignons, par exemple est au dessus du point de saturation des fibres, soit 35 à 50% (Menda, op.cit.).

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1.3.4. Le Vent

Le vent contribue à la multiplication en transportant le pollen particulièrement des plantes et à la dissémination des végétaux en transportant des fruits secs légers comme les akènes ou les samares (Katanga, 2006). Cependant, les vents violents contribuent à la destruction et la chute des maisons surtout dans les milieux ruraux.

1.3.5. Les Sols

Les sols sont les supports naturels de la majorité d'êtres vivants et ainsi le milieu sur lequel s'exerce le maximum d'activités réalisées dans la biosphère. Par ailleurs, le sol par sa structure ou par sa texture peut être le réservoir des micro-organismes vivants pouvant attaquer l'arbre ou le bois de construction Kalonji, 2010.

1.3.6. Le pH

Le pH est l'un des facteurs qui influencent le développement des arbres. Certaines espèces dites acidiphiles atteignent leur développement maximal dans des sols acides (pH de 3 à 6), d'autres dites neutrophiles uniquement dans des sols aux pH entre 6 et 7 (Katanga, 2006). Cependant, selon la teneur en humidité, le pH peut affecter la résistance du bois (Menda, op.cit.).

Les notions et concepts qui précédent permettent de comprendre pourquoi telle espèce est plus utilisée en construction par rapport à telle autre. Rappelons que les paysans qui utilisent les arbres forestiers pour la construction des maisons n'ont pas étudié l'anatomie et la technologie du bois, mais par plusieurs observations et par expérimentations, ils sont parvenus à identifier que telle espèce est plus résistance dans tel milieu comme d'ailleurs Adam n'a pas été systématicien mais il est parvenu à nommer tous les végétaux et animaux de la terre (Génèse2 :20).

Dans la même optique, nous comprenons pourquoi telle espèce est en voie de disparition dans une zone donnée.

Disons par ailleurs qu'une essence peut être utilisée comme bois de construction des maisons et des cases dans telle contrée et ne pas l'être dans une contrée voisine. La connaissance, les expériences et la nature des sols diffèrent. C'est ainsi que l'on peut constater que l'utilisation des arbres dépend d'une contrée à l'autre. Il en est de même pour certaines espèces qui sont multi usagés que d'autres. Et pour la construction les arbres sont également sélectionnées par les utilisateurs en fonction de leurs propriétés mécaniques et physico-chimiques. Mais certains utilisateurs focalisent leur choix sur l'esthétique et la résistance.

Grâce à ces aspects esthétiques et résistance, les paysans se permettent d'entrer même dans des réserves ou domaines de l'Etat. Ils oublient que la loi prône les principes modernes de gestion des ressources forestières et des conventions internationales en matières de l'environnement (Code forestier, 2002).

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Nous avons constaté que la coupe des bois de construction a pris de l'ampleur avec tous les refoulés qui venaient de l'Angola, via Tembo, Kahungula, Mawangu. Ceux-ci, cherchaient chacun à construire une case pour se repositionner avant de rentrer dans son secteur, territoire, district ou province d' origine.il est donc à remarquer que la déforestation augmente considérablement ces dernières années suite principalement à une forte pression démographique (Bogaert et al, sous presse). Et les causes de la déforestation sont multiples et varient d'un milieu à un autre.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"