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Niveau, formation et évolution de la liquidité interne en RDC de 1980 a 2007

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par Jerome MONGA KISUBA
Université de Goma - Licence 2010
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE GOMA

 UNIGOM 

B.P 204 GOMA

NIVEAU, FORMATION ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE EN RDC

DE 1980 A 2007

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Présenté par : Jérôme MONGA KISUBA

« Tél. (+243) 853122375 ;(+243)991918673 ; mongakisuba@yahoo.fr »

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Licence en Sciences de Gestion

OPTION : Gestion Financière

Directeur : Prof. GAKURU SEMACUMU

Encadreur : Assistant Axel BARENGEKE

Année Académique 2009-2010

EPIGRAPHE

« Comme l'oxygène, indispensable à la vie brûle l'organisme s'il est rependu avec excès, la monnaie rouage essentiel de l'expansion de l'économie provoque des troubles graves lorsqu'elle est émise en surabondance » (Pierre BERGER dans l'ouvrage : la Monnaie et ses mécanismes, éd. P.U. de France, Paris, 1971, P108).

«  Dites-moi comment vous traiter la monnaie, je vous dirai quel économiste vous êtes » (Frank Van De VELDE dans l'ouvrage : Monnaie, Chômage et Capitalisme, P8)

IN MEMORIUM

A notre grand père ANDRE SHIBARI SHEMIHIYO, le destin ne t'a pas permis de vivre le couronnement de ton petit fils que tu as tant aimé. Tout ce que tu as fait de nous reste gravé dans notre mémoire, nous te sommes reconnaissants.

Que ton âme repose en paix et que la terre de nos ancêtres te soit douce.

Jérôme MONGA KISUBA

DEDICACE

A nos grand parents Bernard KISUBA et ZUENA NGENDAYO

A nos parents KONGOLO DITUNGA et KANYERE KISUBA

A notre oncle MUNGAZI MONGA

A nos petits frères et soeurs KATUMBA TCHIBAMBE, KABEDI AGNES et MARTHAN WILLY.

Jérôme MONGA KISUBA

REMERCIEMENTS

Ce travail qui sanctionne nos études universitaires, est un fruit d'encouragement, de persévérance, d'amour du travail et de courage individuel, mais aussi de la contribution d'autres personnes.

Nous remercions l'Eternel qui nous donne la force et qui ne cesse de se manifester dans notre vie.

Qu'il nous soit permis de remercier, tous ceux qui nous ont apporté assistance et soutien sous toutes les formes durant notre parcours universitaire.

Que le Professeur Docteur GAKURU SEMACUMU, trouve ici l'expression de nos sentiments de profonde gratitude, pour avoir endossé la responsabilité de la direction de ce travail.

Nous éprouvons, les sentiments de sincères reconnaissances envers l'Assistant Axel BARENGEKE, son courage et sa rigueur scientifique, nous ont donné du courage nécessaire pour bien élaborer ce travail.

Nous remercions tous les membres du corps enseignant et administratif de l'Université de Goma et en particulier ceux de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion pour la qualité de la formation, dont nous avons bénéficié de leur part.

Nous remercions tous les familiers pour leurs différents soutiens, nous citons ici : KONGOLO DITUNGA et KANYERE KISUBA, oncle ELY KUBUYA SHIBARI, oncle VALERY KITWANA SHIBARI, IRUMBO SHIBARI, FAMILLE KAYEMBE, MASIKA AUDEI, MARCELLINE, ...

Nous pensons également à tous les amis et connaissances pour leur participation dans la réalisation de ce présent travail : BWIRA MIHIO, MULAMBA MUKONO, NZIAVAKE KATEMBO, MUSIMBI KUBALI, Daniel WASSOLELA, BEKELE, VICTOR, MUSIMBI, PAPA KANDOLO, UMUTONI BWENGE, AMINI ILUNVA, KISIMOLO MBIKIO, AIME, MITONDEKE SIMWERAY, BWALITSE SIMWERAY, GERMAIN, FELAH NAMUSHAISHIRO, ASSANI MUKOTA, BIEVAIN, DAVID, KABUO, MOISE, ASSANI AWAZI, MIRIMO KANDU, MUKOBYA MBULA, MADY PAKY, YAKOBO BUSHU, ....

En fin, nos remerciements s'adressent aussi à tous ceux qui nous ont apportés leur soutien et dont les noms ne se sont pas cités, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Jérôme MONGA KISUBA

O.INTRDUCTION

O.1. PROBLEMATIQUE

Le phénomène monétaire est un des éléments essentiels du fonctionnement des économies modernes. Il a déjà été souligné que sans monnaie, l'acte d'échange dont dépendent les actes de production et de consommation serait considérablement freiné dans sa diversité, comme dans son volume. Mais, au-delà de sa nécessité absolue pour un fonctionnement satisfaisant de l'économie « réelle », la monnaie est évidemment, indispensable à la monétarisation de l `économie, c'est-à-dire à tous les phénomènes financiers qui conditionnent précisément le développement de l'économie « réelle », à savoir notamment l'épargne, l'investissement, la redistribution des revenus et l'affectation des ressources financières aux productions les plus utiles et les plus efficaces. Il s'agit là des fonctions générales de la monnaie, c'est-à-dire qu'elles concernent non plus l'importance et l'influence de la monnaie dans telle ou telle opération individuelle, mais dans l'ensemble d'une économie nationale1(*).

En effet, vu sous l'angle macroéconomique, le phénomène monétaire a donné lieu à des très substantielles recherches de la part des économistes depuis le XXèSsiècle, le point essentiel à cet égard a été de s'interroger sur ce qui détermine la valeur de la monnaie. Les pouvoirs publics ont pendant longtemps essayé de fixer la valeur de la monnaie notamment par référence à un poids de métal précieux, mais ceci ne constitue pas réellement une définition de valeur de la monnaie puisque la valeur du métal lui-même peut varier selon la loi de l'offre et de la demande. En réalité, à l'heure actuelle quelle que soit la définition officielle, une unité monétaire n'a de valeur intrinsèque propre car la valeur de la monnaie s'exprime par son pouvoir d'achat, c'est-à-dire par la faculté qu'elle offre à ses détenteurs d'acquérir une certaine quantité de marchandises en «échange d'un certain nombres d'unités monétaires.

Au niveau national, le R.D.C. a une longue histoire des instruments monétaires depuis la période pré coloniale : commençant par les coquillages en passant par les tissus, les métaux et pour terminer par les animaux domestiques. Aussitôt qu'elle entre en contact avec l'extérieur, d'autres instruments d'échange apparurent dont : les tissus de fabrication Européenne, les perles de fabrication Européenne et le sel importé. C'est avec l'indépendance qu'elle va affirmer son autonomie en lançant sur le marché la monnaie fiduciaire.

Cette dernière, à l'heure actuelle, reste l'une des monnaies les plus instables du monde. D `abord par ce qu'elle a été à plusieurs reprises démonétisée, et ensuite par ce qu'elle a été dévaluée. De 1960 à 2007, diverses réformes monétaires ont été mises en place : la monnaie congolaise a été dévaluée quatorze fois. La dévaluation s'est imposée, à chaque fois, comme le principal instrument pour résorber les déséquilibres. Toutes ces dévaluations, ont presque pour origine le déficit des finances publiques qui a due être résorbé par la planche à billet2(*). Des plus, dans la vie économique du Congo démocratique, il y a deux périodes où il est noté un véritable phénomène inflationniste de la nature sous-développement. La première va de 1960 à 1967 et la seconde de 1990 à 1999. L'inflation de la première période est une inflation du type institutionnel. Celui-ci trouve sa cause profonde dans la désarticulation de l'organisation politique dès l'accession de notre pays à l'indépendance3(*). La seconde est caractérisé par des mutations politiques avec l'amorce du processus démocratique, mutation ayant les même incidences économiques néfastes qui durant de 1960-1967, incidences liées à la faiblesse des gouvernements et à une gestion économique et budgétaire laxistes4(*).

Par ailleurs, l'histoire monétaire du pays révèle être importante aux yeux des économistes dans la mesure où elle offre un champ d'étude vaste et riche pour vérifier quelques théories de l'économie monétaire. Dans ce cadre, la réforme monétaire, par exemple, opérée le 22 Août 1993 avec un changement de signes monétaires illustre avec beaucoup d'évidence le rôle de l'élément confiance monétaire, il s'est crée, dans le pays, un nouvel espace monétaire où circuler malgré leur démonétisation5(*).

Les variations qui affectent le montant des réserves nationales de change interviennent dans le processus de création de monnaie, puisqu'elles modifient la composition des contreparties de la masse monétaire. Cette constatation conduit à poser les questions suivantes :

1. la quantité de monnaie en circulation émise au R.D.Congo au cours de la période allant de 1980 à 2007 est-elle nécessairement commandée par le débit de chacune des sources de création monétaire, ou, au contraire, des phénomènes de compensations interviennent-ils de manière que lorsque une source de création monétaire augmente, une autre est appelée à diminuer ?

2. Quels sont les facteurs qui ont contribué à l'évolution de la liquidité interne au Congo au cours de cette période d'étude ?

3. Quel rapport existe-t-il entre l'évolution de la balance des paiements et l'évolution de la liquidité interne au Congo au cours de cette période d'étude ?

O.2. HYPOTHESES

L'organisation d'une recherche autour d'hypothèses de travail constitue le meilleur moyen de la mener avec ordre et rigueur6(*). Pour P. RONGERE, l'hypothèse est une proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche, formulé en termes tel que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse7(*). Ce qui conduit à formuler les hypothèses suivantes :

Ø La quantité de monnaie émise au Congo est commandée par le débit de chacune des sources de création monétaire ;

Ø les facteurs qui expliquent l'évolution de la liquidité interne seraient le solde budgétaire, l'épargne nationale nette, l'investissement global, la consommation des ménages, le solde de la balance commerciale, le produit intérieur brut, les transferts courants du reste du monde, l'indice générale des prix, les transferts au reste du monde et les dépense publiques ;

Ø il n'y aurait pas de lien rigoureux et évident entre l'excédent ou déficit de la balance des paiements, d'une part, et création monétaire ou résorption dans la masse globale des liquidités, d'autre part.

O.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

En effet, ce travail vise principalement à dégager les déterminants de l'évolution de la liquidité interne au Congo. Comme l'investissement, la production et la consommation sont des opérations économiques, la réalisation de ces opérations dans les économies modernes s'accomplissent grâce à l'existence d'instruments appropriés : la monnaie et le crédit, c `est ainsi que la connaissance des déterminants de la liquidité permettra d'appliquer des bonnes politiques économiques.

Sur le plan scientifique, il constitue une banque des données à tout chercher intéressé au domaine de l'économie monétaire.

La médecine n'est pas la seule science à sauver les hommes, l'économie y parvient aussi ; considérant l'inflation, jusque dans les années 1980, c'était hier, cette maladie sociale affectait des nations entières. De même qu'un malade peut guérir malgré son médecin, des nations survivent aux économies maladroites et comme, l'inflation ne détruite pas seulement la croissance, elle anéantit la société, les mauvaises politiques économiques ravagent les nations, causent plus des victimes que n'importe quelle épidémie8(*). C'est ainsi que ce travail vise à dégager les principales contreparties qui agissent sur la masse monétaire pour bien appliquer des politiques économiques qui éviteront l'inflation exagérée dans l'économie.

0.4. INTERET DU SUJET

Si la monnaie est l'objet évidemment économique, elle n'est pas pour autant l'objet d'étude privilégié de la plupart des économistes, les notions de « voile monétaire » et d' « illusion monétaire » expriment assez bien une réticence largement partagée à l'égard de la monnaie. La monnaie joue un rôle essentiel dans l'économie, elle remplit trois fonctions bien connues, unité des comptes, moyen d'échange et réserve de valeur. Cette dernière fonction correspond à sa détention par les agents économiques désireux de procéder dans le futur à des opérations de consommation, d'investissement ou d'épargne. La manipulation de son stock total par les autorités publiques à travers la politique monétaire, peut créer des effets macroéconomiques importants de stimulation ou de freinage de l'activité économique, abondamment débattus dans la théorie économique.

La politique monétaire est un volet de la politique économique visant à influencer sur l'évolution de la masse monétaire et les taux d'intérêt, même si la stabilité est l'objectif essentiel de la plupart des banques centrales, elles s'intéressent aussi à la lutte contre le chaumage, à la croissance économique, à la stabilité des prix des marchés financiers, à celle des taux d'intérêts et à celle des marchés des changes. L'investissement, la production, la consommation sont des opérations économiques, la réalisation de ces opérations dans les économies modernes s'accomplit grâce à l'existence d'instruments appropriés : la monnaie et le crédit.

Au vu des toutes ses considérations, le présent travail a un intérêt important pour permettre à l'économie Congolaise d'enregistrer une croissance même si, à l'époque coloniale en dépit des vicissitudes des conditions économiques, la stricte adhésion aux règles du jeu définies au plan extérieur par les régimes monétaires successifs a constitué la clé de voûte d'une bonne gestion de la monnaie nationale. Au plan interne, cette gestion de la monnaie était rendue facile par la bonne tenue des finances publiques et la non observance des contraintes imposées par les régimes des taux de change fixes ont, de plus en plus, donnée du relief aux problèmes de dosage des liquidités intérieures, de convertibilité externe et de stabilité monétaire dans le but de tenter d'enrayer la dégradation de la situation financière et économique du pays.

Il est apparu substantiellement dans le cadre d'un vaste programme de stabilisation, que sur ce front passait par l'abandon effectif du régime des taux de change fixe et par l'assainissement des finances publiques, écartant ainsi deux grandes hypothèses qui ont longtemps pesé sur la conduite d'une politique monétaire à même d'assurer un financement sain de l `économie.

L'étude des rapports entre l'évolution de la balance des paiements et l `évolution de la liquidité interne fait ressortir, d'une part, les obstacles de l'observation des phénomènes monétaires, d'autres part, par les obstacles que doit tenter de surmonter la politique monétaire pour parvenir à ses objectifs d'expansion économique dans la relative stabilité des prix et, évidemment de redressement des relations avec l'extérieur. C'est là son importance qui fait l'objet de son examen dans ce présent travail.

0.5. METHODOLOGIE

Madeleine GRAWITZ définit la méthode comme un moyen de parvenir à un aspect de la réalité, de répondre à la question « comment », est liée au problème de l'explication9(*).c'est ainsi que nous avons adoptée la démarche suivante : pour la récolte des données la technique documentaire et pour le traitement de données les technique statistique et économétrique ont été utilisé. Les méthodes suivantes nous on été d'une grande importance; inductive dans la généralisation des résultats et analytique dans l `analyse des données.

O.6 DELIMITATION DU TRAVAIL

Dans le temps, cette étude couvre une période allant de 1980 à 2007 et dans l'espace, elle se limite à la république démocratique du Congo.

O.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitre, le premier porte sur la revue de la littérature, le second sur l'organisation et le fonctionnement de la BCC, le troisième sur le défis et contraintes de la gestion monétaire en R.D.Congo et le quatrième sur le niveau, formation et évolution de la liquidité interne au Congo.

CHAP.I. REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, il sera question de parler de la monnaie, de la politique monétaire, de la balance des paiements et de la littérature empirique sur quelques cas déjà traité et qui cadre avec notre thème de recherche.

Concernant la politique monétaire, nous allons parler de la définition de la monnaie, des fonctions et des formes de monnaie, de la masse monétaire et ses contreparties, des objectifs de la politique monétaire, du seigneuriage, des théories économiques de la monnaie en distinguant la conception classique et Keynésienne de la monnaie. Dans la section de la balance des paiements, nous allons analyser comment on établie la balance des paiements, on parlera aussi des composantes de la balance des paiements, de l'approche monétaire de la balance des paiements, de la balance des paiements et le taux de change, de la balance des paiements à l'offre de monnaie et l'intérêt économique et financier de la balance des paiements pour terminer avec la revue de la littérature empirique.

I.1. NOTIONS SUR LA MONNAIE ET LA POLITIQUE MONETAIRE

Aujourd'hui, la politique monétaire consiste pour une banque centrale à maintenir le pouvoir d'achat de la monnaie, tout en se préoccupant de la stabilité économique, en contrôlant le taux d'intérêt à court terme. Cette conception est le résultat des évolutions enregistrées aussi bien dans la théorie que dans la pratique.10(*)

I.1.1. DEFINITION DE LA MONNAIE

Quand nous disons qu'une personne a beaucoup d'argent, nous sous entendons généralement qu'elle est riche. Les économistes utilisent le terme monnaie dans une acceptation plus spécialisée, qui ne désigne pas l'ensemble de la richesse, mais un seul type de richesse. La monnaie est les stocks aisément mobilisables pour procéder à des transactions11(*). Ce qui revient à dire que la monnaie est un instrument d'échange12(*).

I.1.2. LES FONCTIONS ET LES FORMES DE LA MONNAIE

1. LES FONCTIONS DE LA MONNAIE

La monnaie est l'un des instruments les plus utilisés dans notre vie quotidienne. En effet, dans une économie d'échange complexe et décentralisée comme la notre, la monnaie remplie une triple fonction de calcul économique, de paiement et de réserve de valeur13(*).

A. La monnaie est un instrument d'échange14(*)

L'échange est un acte fondamental dans la vie économique, il est à la base de la circulation des richesses. Toute vente est une espèce d'échange effectuée par l'intermédiaire de la monnaie15(*).

Le fait que couramment les produits, les services, les biens de toute nature se vendent, s'achètent, en un mot s'échangent contre de la monnaie, caractérise une économie monétaire par opposition à une économie de troc. La monnaie est une circulation empirique destinée à faciliter les échanges, elle s'est introduite dans la vie sociale des peuples dès que ces derniers en ont ressentie le besoin, découvert l'utilité et conçu le mécanisme. Elle autorise l'échange inconditionnel car elle est un moyen de règlement indéterminé, général et immédiat16(*).

B. La monnaie comme un instrument de mesure des valeurs17(*)

La monnaie est une unité de compte. Elle est l'étalon de mesure de la valeur de tous les biens et services. Les prix en monnaie indiquent le taux d'équivalence des différents biens. Le prix n'est rien d'autre que le nom monétaire de la valeur18(*). Grâce à la monnaie, des biens hétérogènes peuvent être comparés. L'usage de la monnaie permet la détermination d'une échelle générale des prix19(*).

Ce faisant, elle permet la mesure du coût des services et des biens sur le marché et le choix des agents économiques entre tel bien et tel autre. A cet égard, la monnaie est également indispensable au fonctionnement rationnel de toute économie moderne. Dans une économie dite «  du marché », elle permettra aux producteurs, par la valeur de leurs revenus exprimés en monnaie, de prendre des décisions quant à la poursuite ou à l'arrêt de la production des biens, donc quant à l'orientation de leurs investissements, elle permettra aux consommateurs de donner les indications nécessaires aux producteurs par le choix qu'ils feront dans leurs dépenses de consommation. Même dans une économie «  planifiée », la monnaie est reconnue comme nécessaire pour indiquer, là encore, aux « planificateurs » l'orientation des choix des consommateurs et donc éventuellement de la production et de l'investissement20(*).

C. la monnaie comme instrument d'épargne21(*)

La monnaie est en fin un instrument d'épargne, ou encore de réserve de valeur. La conservation de la monnaie permet à ses détenteurs de mettre en réserve un pouvoir d'achat disponible pour les transactions futures. Cette dernière fonction de la monnaie n'est pas la moins importante. C'est par ce que la monnaie peut être conservée pendant un temps variable entre deux utilisations, qu'il existe en permanence une certaine quantité, un certain «  stock » ou « encaisse » de monnaie à la disposition des divers agents économiques.

2. LES FORMES DE LA MONNAIE22(*)

A. la monnaie métallique

Pendant long temps, la monnaie a dû avoir une valeur en elle-même pour être accepté. Les métaux précieux, par ce que rares, inaltérables et divisibles, se sont imposés jusqu'au début du XXèsiècle. C'est le régime bimétallique (or et argent). Les quantités d'or et d'argent disponibles constituent la monnaie métallique.

B. la monnaie fiduciaire

Elle est constituée des billets de banque et de monnaie scripturale. Les billets de banque : au départ simple certificat représentatif d'un dépôt en or. La monnaie scripturale à la différence du billet de banque, elle n'est pas tangible, elle est créée par les banques par simple jeu d'écritures.

C. les instruments de paiement

Depuis le début des années 60, les instruments de paiement alors limités aux billets et monnaies divisionnaires, aux chèques et virements, se sont multipliés. Ce sont ainsi développés les titres interbancaires de paiement et les cartes bancaires qui constituent l'instrument le plus dématérialisé.

I.1.3. LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES

La masse monétaire se définit comme la quantité de monnaie en circulation. Le contrôle de son évolution est l'objet essentiel de la politique monétaire.

I.1.3.1. LES AGREGATS MONETAIRES23(*)

La masse monétaire est comptabilisée au travers d'agrégats emboîtés, du plus liquides au mois liquides.

Une chose paraît claire : les pièces, les billets et les dépôts à vue sur les comptes courants en font partie. Ils sont en effet accessibles immédiatement aux acteurs économiques qui les possèdent. C'est pour cela qu'on dit qu'ils sont liquides. Ils forment M1, la masse monétaire pure et dure. Certes, mais en réalité il n'y a guère de différence entre un compte chèque et un livret de caisse d'épargne : l'argent est quasiment aussi facilement disponible sous une forme que sous une autre. On crée donc l'agrégat M2 qui ajoute ses formes d'épargne M1. Si demain, on autorise la rémunération des comptes à vue, la différence deviendra infine entre M1 et M2. Mais au point où nous en somme, les placements comme les titres d'organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM), les SICAV monétaires, ne sont pas au fond très différent des livres d'épargne : ils sont eux aussi très liquides. Et voilà M3 qui apparaît dans les années 1980 et les inclut dans la masse monétaire24(*).

I.1.3.2. LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE25(*)

1. les crédits à l'économie

C'est la source principale de la création monétaire. Les crédits sont accordés aux entreprises et aux particuliers et entraînent un accroissement de la quantité de monnaie en circulation.

2. les concours à l'Etat

Les banques commerciales créent de la monnaie en souscrivant aux titres émis par le Trésor public (bons du Trésor) pour faire face à des difficultés ponctuelles de trésorerie ou pour financer un déficit budgétaire.

3. les créances extérieures

Cette contrepartie mesure l'incidence du solde des transactions courantes de la balance des paiements et du solde des mouvements des capitaux à court terme et à long terme des agents non financiers sur la masse monétaire. Un excédent commercial conduit à une expansion monétaire lorsque les clients des banques commerciales détenteurs de devises les cèdent contre les Francs.

I.1.4. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONETAIRE26(*)

Même si la stabilité des prix est l'objectif prioritaire de la plupart des banques centrales, elles s'intéressent aussi à la lutte contre le chômage, à la croissance économique, à la stabilité des prix des marchés financiers, à celles des taux d'intérêt et à celle des marchés des changes. La politique monétaire se définit comme l'ensemble des mesures visant à créer et contrôler la monnaie, c'est l'action de la monnaie.

1. la lutte contre le chômage

La lutte contre le chômage est importante pour deux raisons :

Ø Un taux de chômage élevé est à l'origine de nombreux problèmes sociaux. Des ménages se retrouvent alors confrontés à des sérieuses difficultés financières.

Ø Quand le taux de chômage est élevé, l'économie a non seulement une main d'oeuvre inemployée, mais aussi des ressources : unités de production ou équipements inutilisés, dont une baisse du produit intérieur brut.

2. la croissance économique

La recherche d'une forte croissance est étroitement liée à l'objectif de plein emploi. En effet, quand on se rapproche de celui-ci, les entreprises augmentent leurs dépenses d'équipements en capital.

3. la stabilité des marchés financiers

Garantir un système financier stable où les crises sont évitées est donc un objectif important pour une banque centrale.

4. la stabilité des taux d'intérêt

La stabilité des taux d'intérêts est souhaitable par ce que leurs fluctuations peuvent créer une incertitude dans l'économie et rendre plus difficile la prise de décision pour ce futur. La stabilité du taux d'intérêt contribue aussi à renforcer celles des marchés des capitaux.

5. la stabilité des marchés des changes

La valeur du taux de change peut être une préoccupation majeure pour une banque centrale en raison des répercussions de ses variations sur l'économie. Par conséquent, l'élimination de ses trop fortes fluctuations est considérée comme un objectif de politique monétaire, et cette préoccupation est d'autant plus forte que l'économie est plus ouverte.

I.1.5. LE SEIGNEURIAGE

L'Etat peut financer ses dépenses de trois manières : en se procurant des recettes par l'impôt, en empruntant au près du public et en émettant du papier monnaie. Lorsque l'Etat choisi de financer ses dépenses par la création de monnaie. Cette émission de monnaie leur assure une créance sur les ressources réelles. Cette créance a reçu l'appellation de « seigneuriage ».

Pour Christian de BOISIEU27(*), le seigneuriage évoque le profit exceptionnel de l'émetteur de monnaie, due à la différence entre la valeur faciale des instruments monétaires et leur coût de production (négociable lorsqu'il s'agit de la monnaie fiduciaire ou ce monnaie scripturale).

Le seigneuriage correspond aux recettes que l'Etat tire, par l'intermédiaire de la Banque Centrale, de son droit de battre monnaie28(*). On le calcul selon la formule suivante empruntée à Fischer (1982) : (M1t -M1t--1)PIBt =gt (M1PIB)t

Où M1t représente le stock de monnaie à la fin de la période t ; PIBt est le produit intérieur brut au moment t ; gt est la croissance réelle du PIB.

Présenté de cette manière, le seigneuriage mesure l'effet inflationniste de la création monétaire.

Dans les pays frappés d'hyperinflation, le seigneuriage est souvent la principale source de l'Etat et la nécessité même dans laquelle se trouve celle-ci d'émettre de monnaie pour financer ses dépenses constitue la première cause de l'hyperinflation.

I.1.6. LES THEORIES ECONOMIQUES DE LA MONNAIE

Il existe trois façons principales de concevoir la monnaie en économie. Certains économistes assurent que la monnaie est parfaitement neutre et donc qu'elle ne peut avoir des effets (positifs ou négatifs) sur l'économie réelle. Cette analyse dichotomique de la monnaie est soutenue par la plupart des classiques et des néo-classiques. Les nouveaux économistes classiques ont repris cette thèse. L'analyse non dichotomique de la monnaie assure au contraire que celle-ci n'est pas neutre ; c'est ce que pense Keynes quand il affirme que la quantité de monnaie peut avoir une influence sur les niveaux de la production et de l'emploi, et que la monnaie peut être désirée pour elle-même, il met ainsi en cause la fameuse loi des débouchés de SAY29(*)

D'autres courants se situent dans une position à mi-chemin des deux premières analyses. Ainsi, Friedman et Hayek ne considèrent que la quantité de monnaie ne puisse jamais influencer favorablement le niveau de l'activité (sauf à court terme pour Friedman), mais qu'elle peut être un facteur de déséquilibre et de récession.

I.1.6.1. LA NEUTRALITE DE LA MONNAIE POUR LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES30(*)

Dans la théorie classique, la monnaie, qui est neutre, est considérée comme un voile : elle est indépendante de la sphère réelle de la production et elle est susceptible de masquer les réalités économiques (une augmentation des prix peut, par exemple, faire croire à une augmentation de la production). Ainsi, dans la loi des débouchés de SAY, «  les produits s'échangent contre les produits », et donc la monnaie n'a pas de rôle réel. Ainsi, la détention de la monnaie par les agents ne se justifie qu'en tant qu'intermédiaire commode dans les échanges ou les transactions courantes. Si les agents désirent conserver des encaisses monétaires oisives, c'est tout au plus pour des raisons de précaution, pour se prémunir contre des risques qui occasionnaient des dépenses imprévues.

Au plan macroéconomique, seule la sphère réelle (marché des produits) est importante, la monnaie servant tout juste à entretenir les rouages de l'économie. D'ailleurs, la théorie quantitative de la monnaie conclut que la variation de la masse monétaire en circulation n'affecte que le niveau général des prix et n'a pas d'incidence, à long terme sur le revenu réel et l'emploi.

I.1.6.2. LA THEORIE QUANTITATIVE DE LA MONNAIE31(*)

La théorie quantitative de la monnaie peut être appréhendée des différentes façons qui apportent chacune, une explication et un éclairage particulier du rôle de la monnaie. Ainsi, on distingue traditionnellement deux expressions importantes de la théorie quantitative de la monnaie selon que l'on s'intéresse à une approche de type transactionnel ou à une approche en termes d'encaisses monétaires. Mais quelle que soit la formulation envisagée, la théorie quantitative de la monnaie relie la quantité de monnaie en circulation, le niveau général des prix et un indicateur de l'activité économique globale.

A. FORMULATION DE FISHER

La théorie quantitative de la monnaie peut être formalisée par l'équation de MILL, reprise par Irving Fisher (1867-1947).

MxV= PxT Dans cette formule, la quantité de monnaie en circulation dans l'économie ou masse monétaire (offre de monnaie émanent des autorités monétaires).

M est la quantité de monnaie en circulation ;

V est la vitesse de circulation de monnaie c'est-à-dire le nombre de fois qu'une unité monétaire est utilisée dans une année ;

P est le niveau général des prix ;

T désigne le volume des transactions effectuées dans l'économie pendant une année.

V et T étant considérés comme des variables indépendantes (sphère réelle), toute augmentation de la quantité de monnaie se traduit par une augmentation des prix.

B. FORMULATION DE MARSHALL ET PIGOU

Cette formulation de la théorie quantitative de la monnaie qui date de 1971, est encore appelée équation de Cambridge par ce que ses auteurs A. MAESHALL et A-C. PIGOU, étaient professeurs à l'école de Cambridge. C'est une équation néo-classique dont les auteurs ont donné une expression en termes d'encaisses monétaires réelles. Le raisonnement économique consiste à dire que les agents économiques désirent conserver une partie de leur revenu sous forme de monnaie pour deux raisons : pouvoir effectuer aisément les transactions courantes et pour motif de précaution.

Les deux motifs de demande de monnaie conduisent à l'écriture et l'équation de Cambridge où la forme suivante : . Où :

- M désigne la masse monétaire nominale st P le niveau général des prix ;

- L'expression représente la quantité réelle de monnaie ;

- Y représente le revenu nominal réel ou pouvoir d'achat des revenus ;

- H est un coefficient qui mesurer la part du revenu réel que les agents souhaitent garder sous forme de monnaie. 

I.1.6.3. LA DEMANDE DE MONNAIE DANS LA THEORIE KEYNESIENNE32(*)

Le modèle keynésien intègre complètement la monnaie dans le système économique, les sphères réelle et monétaire ne sont donc plus dissociées contrairement au modèle néo-classique dans lequel des agents menaient leurs calculs économiques en comparant la valeur d'échange d'un bien en termes d'autre biens (relatifs). Il en résulte que, dans la théorie keynésienne, au niveau microéconomique, les agents faits intervenir la monnaie dans leurs plans et les prix des biens deviennent des prix monétaires. La monnaie n'est donc pas neutre et, contrairement à la théorie néo-classique, les agents économiques peuvent désirer détenir de la monnaie pour elle-même et non pas seulement pour pouvoir régler les transactions courantes.

A. LES TROIS MOTIFS DE PREFERENCE POUR LA LIQUIDITE

Ø Le motif de transaction : les agents économiques (ménages, entreprises) désirent conserver une partie de leurs ressources sous forme de monnaie afin de pouvoir effectuer les règlements de la vie courante ;

Ø Le motif de précaution : il s'agit de faire face aux dépenses inattendues ou des accidents éventuels. Avec ces deux premiers motifs de préférence pour la liquidité (transaction et précaution) Keynes reprend à son compte l'équation néo-classique de l'école de Cambridge établie dans une otique d'encaisses monétaires pour les agents économiques (formulation de Marshall et Pigou). C'est le troisième motif de préférence pour la liquidité qui constitue l'apport le plus original de Keynes à la théorie de la demande de monnaie ;

Ø Le motif de spéculation : qui résulte de la possibilité pour le « Spéculateur » (celui qui serait mieux que le marché, ce que réserve l'avenir) de conserver une partie de son épargne sous forme liquide en attendant le meilleur moment pour la placer en achats des titres du marché : la monnaie joue alors le rôle de réserve de valeur contrairement au néo-classique qui exclut toute constitution d'encaisses liquides oisives autres que pour les échanges transactionnels.

B. LA DEMANDE DE MONNAIE

Les trois motifs de préférence pour la liquidité sont à l'origine de la théorie Keynésienne de la demande de monnaie.

1. La demande totale de monnaie Md se compose :

· D'une demande de monnaie transactionnelle Mt pour satisfaire les motifs de transaction et de précaution ;

· D'une demande de monnaie spéculative Ms destinée à acheter, au moment opportun, des titres du marché financier.

2. la fonction de liquidité

ü La première fonction de liquidité L1 résulte des deux motifs de transaction et de précaution. La demande de monnaie transactionnelle dépend essentiellement du revenu national nominal y. plus précisément, Mt est une fonction croissante de y.

En effet, une augmentation du revenu national c'est-à-dire une croissance économique plus forte, entraînera un nombre de transactions plus élevé nécessitant une plus grande quantité de monnaie pour le réaliser.

On écrira donc : Mt = L1(y) = h.y

En accord avec la pensée  néo-classique, Keynes considère que v (ou h) est constant à court terme. Par suite, la demande de monnaie transactionnelle est approximativement proportionnelle au montant du revenu national dans l'économie.

ü La fonction de liquidité L2 la deuxième reflète le motif de spéculation. La demande de monnaie spéculative Ms dépend :

· Du taux d'intérêt courant i ;

· Des prévisions que font les agents sur l'évolution future des taux d'intérêt.

En résumé, la demande de monnaie spéculative Ms est une fonction décroissante du taux d'intérêt courant «  i ». On écrira : Ms = L2 (i). Ainsi, Ms est plus ou moins élastique (sensible) aux variations de « i ».

3. la fonction de demande de monnaie Md

La demande de monnaie Md est la somme de la demande de monnaie transactionnelle Mt et de la demande de monnaie spéculative Ms ;

Md = Mt + Ms = L1(y) + L2 (i)

Il apparaît donc que la demande de monnaie dépend à la fois du revenu national et du taux d'intérêt : c'est une fonction de « y » et de « i » que l'on pourrait noter Md (y, i).

Ainsi, un niveau de revenu donné engendre un certain niveau de consommation et une certaine épargne (par l'intermédiaire de la propension marginale à épargner) et le taux d'intérêt (déterminé sur le marché de la monnaie) arbitre ente les placements de l'épargne en actifs financiers et la conservation d'actifs monétaires oisifs (Thésaurisation).

I.1.6.4. L'OFFRE DE MONNAIE

Pour la théorie néo-classique, l'offre de monnaie est une donnée exogène qui ne dépend ni de la demande de monnaie, ni de l'activité. Dans le passé, la quantité de monnaie en circulation résultait de la quantité d'or, depuis que celui-ci est démonétisé, elle dépend de la politique des Banques Centrales.33(*)

Dans la théorie Keynésienne, l'offre de monnaie est supposée discrétionnaire c'est-à-dire entièrement contrôlé par le système bancaire qui adopte le montant des moyens de paiement en fonction d'objectifs conjoncturels (politique monétaire expansionniste visant à la baisse des taux d'intérêts, par exemple).

I.2.LA BALANCE DES PAIEMENTS

Dans une économie ouverte sur l'extérieur, les choix des consommateurs ne sont plus limités aux seules productions intérieures ou « domestiques », tandis que les débouchés des producteurs cessent d'être confinés au marché intérieur. Par suite, une modification de la demande domestique des biens et services n'implique pas une modification équivalente de la production intérieure, puisqu'une partie des achats porte sur des produits étrangers, inversement, une partie de la production intérieure est vendue à l'extérieur.

Les échanges, une partie des biens et services avec le reste du monde, les importations et les exportations ne représentent pourtant qu'un élément des transactions internationales. Il est donc indispensable, pour apprécier la situation d'un pays sur le plan international de récapituler la totalité des relations que les résidents de ce pays entretiennent, au cours d'une période déterminée avec les non-résidents, c'est-à-dire tous les agents économiques impliqués hors des frontières du pays considéré. Cette récapitulation fait l'objet d'un compte spécifique, la balance des paiements que nous examinerons dans cette section.34(*)

I.2.1. DEFINITION

La balance des paiements d'un pays est l'enregistrement statistique de toutes les transactions économiques effectuées entre les résidents et le reste du monde.35(*) Elle comptabilise toutes les opérations commerciales, financières et monétaires entre un pays donné et le reste du monde au cours d'une période donnée.36(*)

I.2.2. ETABLISSEMENT ET STRUCTURE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS37(*)

Construite en respectant certains principes méthodologiques, la balance des paiements constitue un important instrument d'analyse permettant d'étudier les opérations économiques et financières internationales notamment par la mise en évidence des soldes significatifs.

I.2.2.1. LES PRINCIPES METHODOLOGIQUES DE CONSTRUCTIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

La balance des paiements retrace, selon certaines, les opérations effectuées entre résidents et non-résidents. L'enregistrement des opérations s'effectue selon les principes inspirés de ceux de la comptabilité en partie double : chaque opération fait l'objet de deux inscriptions, l'une au débit et l'autre, de même montant, au crédit.

Les modalités d'enregistrement de la balance des paiements impliquent donc une égalité du total des débits et du total des crédits, ce qui justifie l'expression de balance.

Si les règles retenues pour la construction de la balance des paiements sont ainsi semblables à celles de la comptabilité générale, elles sont cependant différentes sous certains aspects. Ainsi, conformément à une longue tradition, les crédits s'y inscrivent dans la colonne de gauche et les débits dans la colonne de droite.

Par ailleurs, une pratique assez courante consiste à ne présenter que les soldes des différentes rubriques de la balance des paiements pour en faciliter la comparaison au cours d'années successives. Un solde débiteur (total du débit moins le total du crédit) est précédé d'un signe négatif et un solde créditeur est précédé d'un signe positif.

Enfin, les inscriptions, au débit et au crédit ne sont pas effectuées simultanément, comme l'exigerait un véritable système de comptabilité en partie double, car les différentes rubriques sont établies à partir des sources statistiques différentes.

I.2.2.LES COMPOSANTES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

IL y a trois composantes de la balance des paiements à savoir ;

A. LE COMPTE DE TRANSACTIONS COURANTES

Ø Les opérations sur biens : sont retracées à l'aide de cette rubrique qui enregistre pour l'essentiel les exportations et les importations de marchandises (balance commerciale) et comptabilise également le travail à faire et les réparations.

Ø Les services : comprennent notamment les services liés au commerce extérieur (frais accessoires sur marchandises, transports, assurances, négoce internationale) ; les services de construction, de coopération technique, les brevets et redevances, les services commerciaux ; les voyages ; les services gouvernementaux (recettes et dépenses des gouvernements).

Ø Les transferts courants comprennent : les transferts privés des salaires effectués par les personnes travaillant à l'étranger en faveur des familles restées dans le pays d'origine ; les transferts publics liés à des opérations d'aide économique et financière (assistance technique,...) ou des versements effectués dans le cadre du fonctionnement d'organismes communautaires.

B. LE COMPTE DE CAPITAL

Ce compte indique les transferts en capital (dons, annulation des dettes) opérés par le pays au profit d'autres pays.

C. LE COMPTE FINANCIER38(*)

v Les flux financiers (hors avoirs de réserve) incluent et ventilent par secteurs :

- les investissements directs ;

- les investissements en portefeuille ;

- les autres investissements (crédits commerciaux, prêts à court et long terme).

v Les avoirs de réserve (bruts) sont relatifs aux transactions concernant les avoirs dont les autorités monétaires de la balance des paiements ou de gestion du taux de change de la monnaie nationale (or, devises et écus, avoirs en DTS, position nette à l'égard du FMI).

I.2.2.3. LES SOLDES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

Prise dans son ensemble, la balance des paiements constitue un tableau équilibré où le total des débits est égal au total des crédits et où la somme algébrique des soldes est nulle.

En lui-même, le solde de chaque rubrique peut se prêter à une analyse intéressante, surtout si non le compare aux soldes correspondants des périodes précédentes.

Mais, il est également possible de faire apparaître différents soldes dans la balance des paiements en opérant un regroupement de certaines de ses rubriques. L'analyse de ces soldes en particulièrement utile sur le plan économique

1. le solde de la balance des paiements

Il apparaît à la ligne exportation/ importation de marchandises et ne se confond pas avec les chiffres douaniers du commerce extérieur, ceux-ci faisant l'objet d'un certain retraitement.

2. le solde des transactions courantes

Le solde, le plus utilisé dans les commentaires et le seul qui soit retenu par le FMI, regroupe le solde relatif aux marchandises ainsi que les soldes concernant les réserves, les revenus (de facteurs) et les transferts courants.

Son montant est égal, au signe près et sous réserve des erreurs ou omissions, aux soldes cumulés du compte de capital et du compte financier.39(*)

3. LE SOLDE DU COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES ET DU COMPTE DE CAPITAL

Il exprime la capacité ou le besoin de financement de la nation à l'égard du reste du monde.

4. LE SOLDE FINANCIER

Qui regroupe les transactions courantes, les transferts en capital et les investissements directs, permet de précéder à une analyse de l'insertion d'un pays dans les échanges économiques internationaux.

5. LE SOLDE DE LA BALANCE GLOBALE

Il est égal au solde du compte des transactions courantes, du compte de capital et des flux financiers, hors ceux du secteur bancaire et des autorités monétaires, traduit la création monétaire conduite par l'extérieur.

6. LA POSITION EXTERIEURE40(*)

Ce solde des créances et des engagements à court terme à l'égard du reste du monde, traduit les engagements intervenus dans le patrimoine financier.

7. LA POSITION MONETAIRE EXTERIEURE

A court et long terme (titres inclus), est obtenue par l'addition de la totalité du secteur bancaire de celle de la Banque Centrale. La variation monétaire extérieure est égale, après que les flux exprimés en Franc aient été corrigés de l'incidence du flottement des monnaies, au solde de la balance globale de la balance des paiements.

I.2.3. L'APPROCHE MONETAIRE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

L'analyse de l'économie internationale se fait dans un cadre composé d'économies nationales distinctes mais largement interdépendantes. L'unité de base de l'analyse est la nation qui se définit par un espace géographique sur lequel s'exerce un pouvoir économique dont l'expression fondamentale est la monnaie.41(*)

Dans cette approche, les déséquilibres de la balance des paiements sont mis en relation avec l'excès : le modèle, au demeurant très simple, permet de calculer le montant de crédit compatible avec un objectif fixé a priori de niveau des réserves extérieures.

Il repose sur deux hypothèses : la constance de la demande de monnaie par rapport au revenu et le caractère exogène de l'offre de monnaie résultant d'une décision autonome des autorités monétaires qui fixent le niveau de la composante interne de la monnaie.

Un déséquilibre extérieur ne serait donc que le symptôme d'un mal plus profond, d'origine monétaire. Le rétablissement de l'équilibre de la balance des paiements passe donc, soit par la réduction du crédit intérieur (crédit à l'Etat et crédit à l'économie), soit par l'ajustement du taux de change.

Dans un premier temps, il sera donc préconisé de réduire le financement monétaire de l'Etat (ce qui élimine aussi un éventuel effet d'éviction du secteur privé de l'accès aux financements) et, si cela s'avère insuffisant, de réduire aussi le crédit à l'économie.42(*)

I.2.4. LA BALANCE DES PAIEMENTS ET LE TAUX DE CHANGE43(*)

Les informations contenues dans une balance des paiements présentent un certain intérêt pour expliquer le niveau des taux de change.

La balance des paiements recense en effet de façon exhaustive les transactions économiques entre un pays et le reste du monde.

De ce fait, toutes les raisons pour lesquelles l'offre et la demande de devises évoluent sont systématiquement enregistrées.

Le déficit ou l'excédent de certains soldes de la balance des paiements peuvent expliquer le niveau du taux de change, vu l'effet mécanique qu'un tels déséquilibre provoque sur la demande et l'offre de devises étrangères.

Un déficit accroît la demande des devises, ce qui réduit, toutes choses égales par ailleurs, la valeur de la monnaie nationale sur le marché des échanges. Inversement, un excédent accroît la monnaie nationale sur le marché des échanges.

Pour expliquer l'évolution du taux de change, il faut plus spécialement se préoccuper des soldes du commerce extérieur, de la balance courante des opérations courantes et de la balance de base. Le solde de la balance courante des opérations courantes donne une information sur la situation économique d'un pays. Il permet de savoir s'il vit au-dessus ou au-dessous de ses moyens quand le solde est positif, le taux de change est poussé à la hausse. Inversement un solde négatif de la balance des opérations conduit logiquement à une baisse du taux de change.

I.2.5. DE LA BALANCE DES PAIEMENTS A L'OFFRE DE MONNAIE44(*)

Un excédent de la balance des paiements est un moyen par lequel on accroît son stock de monnaie, et un déficit est un moyen de réduire son stock de monnaie.

Cette généralisation est dans l'ensemble correcte, encore que les implications d'un déficit sur l'offre nationale de monnaie dépendent de la manière dont l'excédent ou le déficit est mesuré et de l'agencement des institutions monétaires nationales.

Pour les fins poursuivies par cette section, nous définirons un excédent de la balance des paiements comme la différence entre l'accroissement net des actifs monétaires extérieurs que détient la nation (ces actifs se composent de dépôts bancaire, de monnaie, etc.).

Quand la monnaie et les réserves sont la même chose, une simple identité relie l'excédent de la balance des paiements à l'offre nationale de monnaie

Quand les réserves et la monnaie sont la même, on a :

B= (1) et le taux de croissance de la masse monétaire dépend seulement de la balance des paiements :

(2) où B représente l'excédent de la balance des paiements (l'afflux net de monnaie en provenance de l'étranger), est la variation des réserves et est la variation de la masse monétaire.

L'excédent de la balance des paiements représentait donc à la fois la mesure dans laquelle le reste du monde perdrait de la monnaie.

Pour simplifier cet ensemble plus complexe d'institutions monétaires sans modifier les résultats essentiels, nous considérons les autorités monétaires et les banques privées qu'elles contrôlent comme un secteur bancaire consolidé.

Nous supposerons également que toutes les devises étrangères sont détenues par ce secteur bancaire, que c'est lui qui supporte toutes les dettes monétaires envers l'extérieur, et que la monnaie nationale se compose seulement des dépôts à vue dans les banques, la monnaie fiduciaire en circulation était ignorée.

Dans le cadre de ces hypothèses, la masse monétaire nationale (M) se compose des réserves détenues par le système bancaire ® et des actifs intérieurs du système bancaire (D) qui correspondent au restant des engagements liés aux dépôts à vue.

Quand les réserves et la monnaie ne sont pas la même chose :

M=R+D (3) et puis que B=,

=B+ (4)

Si bien que le taux de croissance de la masse monétaire dépend de la balance des paiements, mais aussi du crédit intérieur.

(5)

Tant que le système bancaire ne modifie pas se actifs intérieurs (de telles sorte que) la balance des paiements affecte la masse monétaire aussi directement que lorsqu'il n'y avait aucune distinction entre les réserves et la monnaie.

I.2.6. L'INTERET ECONOMIQUE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS45(*)

Parmi les nombreux cadrans ou indicateurs qui forment le tableau de bord dont disposent d'abord les responsables de la politique économique et monétaire d'un pays, mais aussi tous les observateurs, la balance des paiements occupe une place de premier choix, son importance relative ne cesse de croître.

En effet, les progrès des transports, de marchandise et des voyageurs et ceux, plus rapides encore, de moyen de diffusion des infirmations et des communications, ont sensiblement réduit les dimensions de notre planète et entraîné une très large ouverture de nos économies vers l'extérieur.

C'est donc un document statistique qui, pour une période donnée, récapitule l'ensemble des transactions de caractère économique et financier entre les résidents d'un pays et ceux des autres nations. Ce qui fait l'intérêt de la balance des paiements, c'est non seulement qu'elle reflète une part de plus en plus importante de l'activité économique et financière, mais c'est aussi qu'elle comporte une décomposition en autant de lignes et de sous balances qu'il y a des natures d'opération.

I.3. QUELQUES RESULTATS EMPIRIQUES

Dans cette section du chapitre, nous allons essayer de présenter quelques travaux qui ont trait à la monnaie et que nous estimons être un peu proche de notre thème de recherche et qui vont nous aider à bien l'aborder avec toute la rigueur scientifique.

Vincent NGONGA et Alain MALATA KAFUNDA46(*) s'intéresse à la vérification de l'interaction stratégique entre désinflation et les anticipations des agents dans l'économie congolaise de 2002 à 2005, ils ont trouvés les résultats suivants : il existe une interaction entre la politique de désinflation et les anticipations des agents économiques au sein de l'économie congolaise. Mais, cette interaction n'obéit pas aux schémas théoriques (monétariste et néo-classique), et n'est pas non plus contrôlée par la politique macroéconomique.

En effet, dans l'approche monétariste, sous l'effet des anticipations adaptatives, une baisse de l'inflation consécutive à une réduction de l'expansion monétaire, entraîne à court terme une diminution de la production via le repli de la demande. Par contre, dans la démarche néo-classique la variation de l'inflation en raison des anticipations rationnelles des agents, n'a pas d'effet sur la production.

Au regard des constants sur la situation économique et financière de la R.D.Congo au cours de la période de 2002 à 2005, l'inertie et l'indexation rétrospective n'ont pas exercé beaucoup d'influence sur la formation des prix. La réussite de la désinflation rapide a été rendue possible par les anticipations prospectives des agents. La réduction significative de l'inflation ne s'est pas accompagné des pertes de production en termes de niveau. Les courts de la désinflation apparaissent seulement sous la forme de ralentissement de la variabilité de la croissance de la production. Par ailleurs, cette interaction stratégique se situe dans le cadre de la relation entre les anticipations prospectives et la crédibilité de la politique de désinflation.

MASANGU MULONGO47(*), dans le chemin escarpé de la stabilité monétaire et financière de la R.D.Congo, remarque que des progrès ont été réalisés dans la voie de redressement économique de la R.D.Congo. Toutefois, ils demeurent fragiles et insuffisants au regard du désastre ayant affecté l'économie congolaise pendant plus de deux décennies.

A titre d'illustration, le P.I.B/ tête se situe à 470 dollars américains au début des années 1970 et dépassait celui de la Grande Chine estimé à l'époque à environ 180 dollars américains. Il n'était que de 95 dollars américains courants en 2003. Force est ainsi de comprendre l'impatience et quelque fois, l'exaspération de la population matérialisée par la demande sociale pressante en termes d'amélioration et de requalification rapide de ses conditions de vie. Face à cette contrainte, la tentative serait grande dans le chef des décideurs à envisager de solutions de facilité telles que le recours au financement monétaire.

Comme l'écrivait Milton FRIEDMAN, l'inflation qui résulterait d'une telle pratique ressemble à une drogue, car dans un premier temps, elle peut stimuler l'activité économique, mais c'est au détriment des mécanismes naturels. Elle ne peut que s'emballer après la disparition des effets spécifiques de la drogue.

Benoît KUDINGA48(*), dans son étude qui se proposait de déterminer d'une part les facteurs à la base de l'absence du taux de sacrifice en république démocratique du Congo particulièrement pendant la désinflation de 2001 à 2003 et de l'autre part comment historiquement l'activité économique a réagi selon que l'économie était en situation d'inflation ou de désinflation.

Un survol historique de 1970 à 2000 a révélé que généralement l'activité économique réagie favorablement lorsque les taux d'inflation évoluent en deçà du seuil de 25%. Ce cas de figure s'est produit au cours de la période de 1970-1973, les faibles taux d'inflation ayant coïncidé avec un taux de croissance de 9,5%. Le relèvement de la fourchette d'inflation s'accompagne de la dégradation de l'activité. Cette dégradation s'accentie lorsque l'économie bascule dans une situation hyper-inflation, le cas de la décennie 90 caractérisée par un taux d'inflation moyen annuel de 596.8% auquel a correspondu un taux de -4,5%

Toutefois, la désinflation de 2001 à 2003 s'oppose à ces conclusions généralisation tant économique réagie plutôt favorablement.

Gabriel BLEIK49(*), s'intéresse à l'approche monétaire de la balance des paiements. Pour les monétaristes dont FRENK (1976), la balance des paiements est un phénomène monétaire qui s'analyse sur le marché de la monnaie : les flux de paiements sont le résultat de la confrontation de l'offre et de la demande de monnaie. Tout écart entre les encaisses effectives et les encaisses désirées se traduit par un surplus ou un déficit de la balance des paiements qui enclenche un mécanisme permettant d'éliminer cet écart.

KEYNES50(*), est le premier économiste à prendre la monnaie au sérieux, l'importance accordée à la monnaie apparaît déjà dans les titres de ses deux principaux ouvrages : «  A treatise on money » et « The general theory of employment, interest and money », contrairement à Walras, Keynes considère la monnaie comme une institution indispensable au fonctionnement d'une économie de marché. La coordination des agents indépendants n'est pas assurée par une hypothétique secrétaire, mais par une institution bien réelle : la monnaie. Il remarque que l'existence de la monnaie rend par contre possible la réalisation d'actions non préalablement coordonnées.

Christian OTTAVJ51(*), dans son ouvrage, constate que pour l'entreprise, la monnaie est un bien capital, une source de services productifs que l'on combine avec d'autres services productifs pour obtenir les produits que l'entreprise vend. En ce sens, «  la théorie de la demande de monnaie est un sujet particulier de la théorie du capital » (FRIEDMAN, dans studies in the quantity theory of money, university of Chicago press, 1956). Contrainte de la richesse globale, la demande de monnaie va dépendre de la confrontation du service rendu par la dernière unité de monnaie et des rendements marginaux des autres actifs réels financiers. La demande de monnaie dépend essentiellement de deux séries des variables, d'une part elle est fonction de la richesse totale détenue (celle-ci étant approximatif par le concept du revenu permanent) et d'autre part, la demande de monnaie dépend du prix et du taux de rendement de chaque forme de détention de la richesse.

Jean-Louis BESSON52(*), l'auteur constate que l'évolution des formes monétaires se caractérise par une dématérialisation croissante qui donne de plus en plus de souplesse à la création monétaire. La monnaie métallique est constituée des pièces contenant un poids déterminé de métal précieux. En régime strictement métallique, la création monétaire est contrainte par le stock d'or.

POLAK (1957) et ROBICHEK (1967)53(*), ont cherché la nature des liens qui existent entre le secteur monétaire et la balance des paiements et sont partis de la proposition que, dans une ouverte dont les taux de change sont fixes, la masse monétaire est une variable endogène qu'influencent les excédents et les déficits de la balance des paiements, et non un moyen d'action exogène comme l'on traditionnellement présumé les modèles fermés à la Cagan. Par conséquent, les approches des POLAK et ROBICHEK peuvent fondamentalement s'interpréter comme des tentatives d'intégrations des facteurs monétaires et de crédit à l'analyse de la balance des paiements.

P. CAGAN54(*), dans ses étapes a démontré dans les cas des hyperinflations à l'aide d'un modèle multiple, que la hausse de prix initiale est due à une création monétaire excessive. Mais l'inflation cumulative et le passage à l'hyperinflation sont produits par les variations de la demande de monnaie : les encaisses oisives effectives dépassent les encaisses désirées ; ce déséquilibre conduit à un accroissement des dépenses et à une accélération de la hausse des prix, laquelle suscite à nouveaux une baisse de la demande de monnaie et le processus se poursuit, alimenté par l'ajustement incessant entre les encaisses effectives et les encaisses désirées. L'apport essentiel de Cagan est d'avoir démontré qu'une situation d'hyperinflation peut se développer sans que la hausse en soit l'accroissement de la masse monétaire. Cagan observe qu'en situation d'hyperinflation, les encaisses réelles ne cessent de diminuer. Pour expliquer le phénomène, il propose une fonction de demande de monnaie semi-logarithmique du type quantitative ;

Mt= exp(-) avec mt=Mt/Pt, avec Mt représentant la base monétaire et Pt le niveau de prix. , est le taux d'inflation anticipé selon le principe de prévisions adaptatives.

Le modèle de base de Cagan a fait l'objet de critique, y compris dans le camp monétariste.

C'est ainsi que SARGENT et WALLACE55(*), vont dans un célèbre article, tenter de rationaliser le modèle de CAGAN en le substituant à l'hypothèse d'anticipations adaptatives celle d'anticipations rationnelles. L'hypothèse d'exogènéité de l'offre de monnaie, est également contestée par Sergent et Wallace, qui fondent leur critique sur l'observation des faits. En effet, sur les cas d'hyperinflation qu'ils observent, les auteurs relèvent une circularité entre l'inflation et l'offre de monnaie : l'offre de monnaie agit sur l'inflation et l'inflation agit sur l'offre de monnaie. Le processus d'hyperinflation devient alors le suivant : l'Etat va financer un déficit budgétaire par émission monétaire, ce qui va déclencher une hausse des prix. Cette inflation, traduisant une diminution du pouvoir d'achat de l'Etat, va inciter ce dernier à accroître l'offre de monnaie.

Jean Paul MADY LAKINU56(*), il s'intéresse sur l'intensité de dépendance entre la masse monétaire en circulation et son impact sur l'inflation en R.D.Congo, après ses analyses économétriques, il remarque que l'augmentation d'un pourcent de la masse monétaire à la consommation induit une augmentation de l'indice de prix à la consommation de l'ordre de 308%par rapport à l'année de base. Et si la consommation globale augmente d'un pourcent, l'indice de prix à la consommation diminue de 6% alors que l'augmentation d'un pourcent de l'investissement global fait baisser l'indice de prix à la consommation de 94%.

Robiou ABDOUL57(*), se propose de mettre en évidence des éléments explicatifs du niveau élevé de la vitesse de circulation de la monnaie au Niger et de son instabilité dans le temps. Il conclue que la notion de revenu utilisée dans le calcul de la vitesse introduit un biais qui la rend artificiellement élevé, du fait de la prise en compte de l'autocorrection, prépondérante dans le P.I.B agricole, mais dont le lien avec la monnaie paraît mitigé. La part auto consommée de la production induit une surévaluation de la vitesse de 45,1%.

L'impact de cette monétarisation insuffisante de l'agriculture est amplifié par le comportement financier du secteur informel. L'instabilité de la vitesse proviendrait essentiellement du choc d'offre liée aux aléas climatiques.

SAMBA (1995)58(*), dans une étude réalisée dans la Zone UEMOA, mais dont la préoccupation centrale était le comportement en matière de monnaie. A cet effet, la plupart des fonctions estimées prennent en compte, en plus du revenu, le taux d'intérêt comme mesure du coût d'opportunité de la détention de monnaie et appréhendent l'arbitrage monnaie actifs réels par le taux d'inflation anticipé. C'est ainsi que SAMBA fait observer qu'au Niger, en raison de l'étroitesse de la sphère financière les agents détiennent leur richesse soit sous forme de monnaie, soit sous forme d'actifs réels. Il relève en outre de mécanismes spéculatifs de portée sur le marché de la Naira et sur le taux d'intérêt Français.

L'étude de PARK (1970)59(*), sur un panel de pays de niveaux de développement différencies, s'oriente quant à elle vers une explication du comportement de la vitesse de la monnaie en terme de délai d'ajustement. Selon PARK, la variabilité de la vitesse serait due au retard d'ajustement du revenu au stock de monnaie.

Ce retard varie d'un pays à un autre et dépendrait des facteurs psychologiques, sociaux et même politique. Il aboutit à la conclusion que des variables telles que la structure du P.I.B, la politique de distribution du revenu, le degré d'urbanisation, l'innovation financière et/ou institutionnelle, le degré d'usage de la monnaie comme instrument de réserve de valeur et la fiabilité des données statistiques pourraient expliquer la différence du comportement de la vitesse d'un pays à l'autre.

Saint MARC (1970)60(*), dans son analyse cherche a dégagé le lien entre la monétarisation de l'économie et la vitesse de circulation de la monnaie. Il aboutit aux constants suivants : le niveau de monétarisation d'une économie, l'intégration de la monnaie dans les actes courants de la vie diffère car la monnaie remplit ses fonctions de transaction, de crédit et d'épargne de façon spécifique dans des structures de production et de consommation elles-mêmes spécifiques. La monétarisation s'insère dans le processus de décision des agents et élargit leur espace économique en réduisant l'incertitude qui pèse sur chacune des contraintes de la transaction (réciprocité physique et réciprocité financière), ce qui accroît le volume des transactions des échanges et accélère la vitesse de l'encaisse de transaction et de précaution.

Claude SUMATA61(*), essaye d'appréhender l'engrenage hyper inflationniste observé au Congo au début de la décennie 90 dans un climat sociopolitique de trouble, en faisant ressentir la suprématie du taux de change parallèle et des anticipations spéculatives dans l'amplification de ce mouvement. Il s'agit d'établir les relations de causalité existant entre le taux de change, l'évolution des prix et la masse monétaire en mettant en exergue la suprématie des circuits parallèles des changes dans l'accentuation de l'hyper-inflation.

Dans ces conclusions, il trouve que la masse monétaire semble être plus sensible aux fluctuations du taux de change qu'à celles du taux d'inflation. Il remarque aussi que la demande des encaisses monétaires réelles au cours de l'hyper inflation Congolaise a été surtout déterminée par l'anticipation du coût de leur détention par rapport à l'évolution de la demande de la monnaie au taux est significativement négative.

Milton FRIEDMAN et David MEISELMAN (1963)62(*), se proposent dans un article une procédure de test pour comparer un modèle monétariste et un modèle Keynésien.

Dans le modèle Keynésien, l'investissement et les dépenses publiques sont à l'origine des fluctuations de la demande globale. Aussi Friedman et Meiselman définissent une variable Keynésien A égale à la somme des dépenses d'investissement et des dépenses publiques.

D'après eux, selon le modèle keynésien, A devrait être fortement corrélé avec la dépense globale, tandis que l'offre de monnaie ne devrait pas l'être.

Selon le modèle monétariste, l'offre de monnaie serait à l'origine des fluctuations de la demande globale, et l'offre de monnaie devrait être fortement corrélé avec la dépense globale, tandis que A ne devrait pas l'être. Logiquement, pour trouver le meilleur modèle, il suffirait de voir quelle est la variable offre de monnaie ou A représentant la plus forte corrélation avec la dépense globale.

FRIEDMAN et MEISELMAN utilisent cette méthode avec des données relatives à l'économie des Etats-Unis sur différentes périodes. Leur conclusion est claire : le modèle monétariste l'emporte. Il expliquerait mieux que le modèle keynésien de la détermination de la demande globale.

CHAP II: ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

L'apparition de la Banque Centrale a marqué une étape décisive dans la monétarisation de l'économie en émettant de la monnaie centrale, c'est-à-dire en gérant les comptes sur les livres des banques commerciales, la Banque centrale a permis la circulation et l'acceptation en toutes circonstances de la monnaie scripturale bancaire.63(*)

En émettant la monnaie légale, en centralisant la presque totalité des réserves en devises de la nation et en gérant le compte du Trésor, la banque centrale est devenue maître de la liquidité bancaire, ce qui lui donne compétence pour exercer la politique monétaire. C'est pourquoi dans ce chapitre, nous allons analyser l'organisation et le fonctionnement de la Banque Centrale du Congo.

II.1 : LES GRANDES PERIODES DU CADRE LEGAL DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO64(*)

Dans cette section, nous allons parler de six grandes périodes du cadre légal de la banque centrale du Congo.

A. PERIODE DE 1951 A 1960

Le décret du 30 juillet 1951 portant création de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi constitue le premier texte légal fondateur des statuts de la Banque Centrale, qui sont restés Inchangés jusqu'à 1960. Constituée comme une « association de droit public », autrement dit une sorte de société d'économie mixte qui ne dit pas son nom, la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi fut dotée d'un capital social de 150 millions de francs congolais de l'époque réparties en 150.000 parts de la manière suivante :

Ø Congo Belge : 75.000 parts sociales, soit 50 %

Ø Ruanda-Urundi : 15.000 parts sociales, soit 10%

Ø Banque Nationale de Belgique : 30.000 parts sociales, soit 20%

Ø Secteurs privés : 30.000 parts, soit 20%

A. BERIODE DE1960 A 1964

Le 30 juin 1960, le Congo Belge devient indépendant. Aux termes de la loi fondamentale, les lois, les décrets et les ordonnances législatives, leurs mesures d'exécution ainsi que toutes les dispositions réglementaires existant au 30 juin 1960 restent en vigueur tant qu'elles n'étaient pas expressément abrogées.

Sur cette base, le texte créant la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi est resté en vigueur en attendant la décision des nouvelles autorités de disposer d'une Banque Centrale propre.

La période de 1960 à 1964 a marqué la liquidation de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi.

Elle a été régie par le décret-loi du 30 octobre 1960 instituant le conseil monétaire d'une Banque Centrale durant cette période et qui a préparé l'entrée en fonction de la Banque Nationale du Congo.

B. PERIODE DE 1964 A 1993

Créée par le décret-loi du 23 Février 1961, la Banque Nationale du Congo n'est fonction que le 22 juin 1964. Son cadre légal, bien que calqué sur le modèle de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi, a été adopté par le législateur aux impératifs d'un Etat souverain. Ainsi, concernant la forme juridique, la Banque Nationale du Congo est une institution publique autonome dont le capital est détenu par l'Etat Congolais.

L'ordonnance loi no 67/24 du 23 juin1967 portant modification du décret-loi du 23 juin 1961 relatifs à la constitution et à l'organisation de la Banque Nationale du Congo, a abrogé la totalité des articles du décret-loi précité à l'exception de l'article premier créant la Banque Nationale du Congo, et a, par la même occasion dotée celle-ci de nouveaux statuts. Celle-ci a gardé, dans ses grandes lignes, son cadre juridique de 1967 jusqu'en 1993, année au cours de la quelle elle a été dotée des nouveaux statuts.

Cependant, il faut noter qu'avec le changement du nom du pays en Zaïre en 1971, la nomination de « Banque Nationale du Congo » a cédé la place à celle de « Banque du Zaïre ».

En outre, pour consolider le rôle de la Banque Centrale, on a promulgué une ordonnance loi no72/004 du 14 janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au contrôle des intermédiaires financiers.

C. PERIODE DE 1993 A 1999

Pour maîtriser l'inflation née de dérèglement des finances publiques et résoudre les graves problèmes a décidé, en Septembre 1993, de procéder à une importante réforme par le lancement d'une nouvelle unité monétaire «  le Nouveau Zaïre ». C'est dans ce contexte que fut signée l'ordonnance loi numéro 93/002 du 28 Septembre 1993 relative à la constitution et à l'organisation de la Banque du Zaïre, contenant en annexe les nouveaux statuts de cette dernière.

Cependant, avec le deuxième changement du nom du pays en république démocratique du Congo, la Banque Centrale du Zaïre a aussi changé de dénomination en devenant « Banque Centrale du Congo » et s'est dotée, le 30 juin 1998, d'une nouvelle monnaie : « le Franc Congolais ».

D. PERIODE DE 1999 A 2002

Avec le changement de régime intervenu en 1997, le nouveau pouvoir a voulu s'assurer du contrôle effectif de la Banque Centrale.

Dérogeant à l'ordonnance loi no 93/002 du 28 Septembre 1993 relative à la constitution et à l'organisation de la Banque du Zaïre, le gouvernement a confié à un comité de gestion de fait des attributions dévolues au Gouverneur. Le dit comité devait adresser au Gouverneur, par le canal du ministère des finances, un rapport hebdomadaire sur les activités de la Banque.

Même si l'essentiel des statuts de 1993 est resté jusqu'en 2002, le décret-loi numéro 187 du 21 janvier 1999 portant organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du Congo confirme la parenthèse juridique introduite par un arrêté ministériel, qui faisait de la banque centrale un simple « organe technique du Gouvernement »

E. PERIODE DE 2002 A 2010

La loi numéro 005/2005 du 07 Mai 2002 relative à la constitution et au fonctionnement de la Banque Centrale Congo fixe les statuts actuels de cette dernière.

Cette loi consacre par des dispositions nettes, l'indépendance de la Banque Centrale dans l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique monétaire du pays visant essentiellement la stabilité des prix.

Un nouveau cadre juridique organisant l'encadrement des intermédiaires financiers a été mis en place par la loi numéro 003/2002 du 02 Février 2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit en remplacement de l'ordonnance loi no 72-004 du 14 janvier 1972. Il convient de rappeler que cette dernière loi bancaire du 02 Février 2002 offre la particularité de couvrir l'ensemble des activités du secteur financier, et elle préconise aussi un encadrement axé sur le contrôle prudentiel.

II.2.FONCTIONS ET ROLES DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO65(*)

Le rôle d'une Banque Centrale se résume à:

· La sauvegarde de la stabilité monétaire;

· La régulation des flux monétaires en fonction des besoins de l'économie.

L'article 2 des statuts de la Banque Centrale du Congo dispose: « La Banque a pour objet essentiel de maintenir la stabilité monétaire par une politique du crédit et du change favorable au développement équilibré de l'économie de la République Démocratique du Congo. Son action s'inscrit dans le cadre de la politique économique du gouvernement de la République Démocratique du Congo.

Quant à l'article 3, il dispose ce qui suit : la Banque exerce toutes les fonctions d'une Banque Centrale et bénéficie des droits et prérogatives qui y sont généralement attachés. Examinons ces différentes fonctions.

A. Institut d'Emission.

A ce titre, elle dispose du pouvoir exécutif d'émettre la monnaie sur le territoire national. Elle assume ce pouvoir avec le gouvernement. L'émission de monnaie est la mise à la disposition de l'économie des signes monétaires. Historiquement, le pouvoir d'émettre la monnaie a été d'abord assumé par les orfèvres et ensuite par les princes.

En effet, bien avant l'invention des billets de banque modernes, ce sont les pièces de monnaie en or ou en argent qui servaient d'instruments des paiements. Les personnes chargées de battre ces pièces, les orfèvres, selon les spécifications, s'attribuaient un revenu ou une commission pour ce service rendu aux détenteurs de lingots d'or ou d'argent. A cause de nombreux abus de la part des « orfèvres privés », il a fallu, beaucoup plus tard, l'intervention du « prince » pour protéger les citoyens contre les falsifications. Mais les princes commirent les mêmes abus que les orfèvres privés.

Le pouvoir régalien d'émettre la monnaie comprend deux composantes:

· La fabrication de la monnaie;

· L'émission de la monnaie.

En référence à l'histoire, la Banque Centrale émet la monnaie par délégation de pouvoir.

B. La Banque des banques

En sa qualité de Banque des banques, elle accepte les dépôts de ces dernières et leur octroie des possibilités de refinancement dans le cadre du marché monétaire

Le marché monétaire représente le marché de l'argent à court terme.

IL comporte deux compartiments: le marché interbancaire ou hors banque et le marché en banque. Le marché interbancaire, réservé aux banques, assure la rencontre des offres et des demandes de monnaie centrale.

Il s'agit donc des banques qui s'échangent leurs excédents et leurs déficits de trésorerie. Le deuxième compartiment implique l'intervention de la Banque Centrale. En fait, cette dernière peut intervenir sur ce marché afin de réguler le niveau des liquidités, selon les objectifs de la politique monétaire.

La Banque Centrale opère sur le marché monétaire au moyen de quatre instruments qui constituent les guichets de refinancement des banques agréées, à savoir : le réescompte, les avances en comptes courants, la prise en pension et le marché de call money. Cependant, il sied d'indiquer que la prise en pension a été supprimée depuis février 1987, soit trois mois après la création du marché de call money, généralement appelé marché monétaire.

C. Banquier et caissier de l'Etat

La Banque Centrale du Congo octroie à l'Etat (découvert sur compte général) ou garantit les lignes de crédit extérieur de ce dernier. S'agissant du crédit ou des avances directes à l'Etat, celles-ci sont régies par l'article 22, alinéa 1 des statuts de la Banque Centrale.

En effet, pour permettre à l'Etat de faire face aux fluctuations de ses recettes ordinaires, la Banque Centrale peut lui consentir des avances directes pour un montant qui ne doit à aucun moment dépasser 15 % de la moyenne des recettes fiscales annuelles, calculées sur la base de trois derniers exercices financiers. Ces avances sont accordées par un délai strictement limité 300 jours au total, consécutifs ou non. Le trésor est donc tenu de rembourser au plus tard le 30 octobre de chaque année la totalité du crédit lui accordé par la Banque Centrale.

En tant que caissier de l'Etat, la Banque Nationale du Congo gère le compte général du trésor. En effet, en raison de l'absence d'un circuit du trésor public au Congo, la Banque Centrale doit sur ordre de l'Etat (ministère des finances) percevoir et assurer ses paiements.

D. Conseiller en matière économique, financière et monétaire

En tant que conseiller du gouvernement en matière économique, financière et monétaire, la Banque Centrale du Congo suggère et propose au gouvernement des mesures en vue d'accroître l'efficacité de la politique budgétaire et de corriger certaines actions entreprises par le gouvernement tant en matière de mobilisation des recettes que l'exécution des dépenses. Mais ces propositions aux différents problèmes économiques peuvent, dans certains cas, se buter à des contraintes politiques.

E. Contrôler le système bancaire et la distribution du crédit.

En raison de l'impact de l'évolution des crédits sur la conjoncture économique générale notamment sur les prix intérieurs et la balance des paiements, et dans le souci de sauvegarder ces équilibres fondamentaux que la Banque Centrale du Congo détermine, pour chaque année, le volume global des crédits à accorder eu égard aux besoins réels de l'économie pour une période déterminée.

F. Politique et réglementation du change

La Banque Centrale du Congo gère les réserves de change du pays et joue le rôle régulateur, par sa politique de change, sur le cours de la monnaie nationale.

Au delà de ces compétences généralement reconnues aux Banques Centrales, la Banque Nationale du Congo, de par sa position de centralisation des principales données économiques, financières pallie l'absence d'un instrument de traitement statistique fiable au niveau national.

Dans ce cadre, elle informe le Gouvernement et le public à travers des recueils statistiques sur l'évolution économique, financière et monétaire.

A titre d'illustration, la Banque Centrale du Congo effectue chaque année, en collaboration avec l'Institut National de la Statistique, des enquêtes économiques annuelles auprès des entreprises à travers l'ensemble du territoire national, en vue de l'élaboration des comptes nationaux que l'on retrouve dans le Rapport Annuel.

D'autres enquêtes conjoncturelles sont réalisées et publiées dans les Bulletins Mensuels de Statistique et dans le condensé hebdomadaire d'informations statistiques.

II.3. DE L'INDEPENDANCE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Aujourd'hui, comme le font remarquer Marc BASSONI et Alain BEITONE, l'indépendance de la Banque Centrale vis-à-vis du pouvoir politique et la stabilité des règles sont les bases de la conception dominante en matière de politique monétaire.66(*)

On peut encore dire, que l'indépendance d'une Banque Centrale est une situation résultant d'un ensemble des dispositions statutaires ou de coutume, dans laquelle «  la Banque Centrale est clairement reconnue comme étant en charge de la stabilité monétaire et, dans le cadre de cette mission, ne reçoit pas de directive des pouvoirs publics.67(*)

En somme, l'indépendance ne peut qu'être relative : «  plus l'indépendance d'une Banque Centrale est grande, plus elle doit assumer la responsabilité, rendre compte de celle-ci aux autorités politiques ».68(*)

D'une manière générale, l'indépendance d'une Banque centrale s'apprécie à travers quelques critères, lesquels sont essentiellement statutaires. L'indépendance statutaire, faut-il le rappeler, consiste en une formulation précise et claire des dispositions formelles qui dotent la Banque centrale des pouvoirs de décision sur les questions financières et monétaires en vue de garantir la stabilité de prix et de change.69(*)

Par ailleurs, les critères d'indépendances dont l'importance peut être relativisée par la réalité pratique, peuvent se grouper en deux catégories distinctes : une première catégorie des critères, que l'on qualifiera ici « d'indépendance organique », porte sur les liens institutionnels existant entre l'Etat et la Banque centrale ; une seconde catégorie des critères formels, que l'on qualifiera « d'indépendance fonctionnelle », concerne la liberté d'action opérationnelle de la Banque centrale.

Mais nous allons seulement développer la première catégorie dans cette section.

II.3.1. INDEPENDANCE ORGANIQUE

L'indépendance organique regroupe à la fois les conditions de nomination des dirigeants (le gouverneur, le vice gouverneur et les membres du Conseil de la Banque) et les conditions d'exercice de leurs fonctions. Outre les critères de nomination des autorités monétaires et la durée de leurs mandats, l'existence d'une structure de décision efficace tel le conseil de la Banque est un élément déterminant d'indépendance organique. Ces quelques critères se situent sur le plan juridique et managérial.

II.3.1.1. Conditions de nomination

Pour ce qui est des conditions de nomination, des études antérieures sur la question ont démontré que c'est le pouvoir politique qui procède, dans la plupart des cas, à la nomination des autorités de Banque Centrale. Cette pratique pousse assez souvent les dirigeants de la Banque Centrale à adopter une attitude de subordination aux autorités politiques. C'est pourquoi, dans certains pays, des mécanismes de dispersion des pouvoirs de nomination sont souvent introduits afin d'éviter une subordination unilatérale, préjudiciable aux objectifs poursuivis par la Banque.70(*)

II.3.1.2. Conditions d'exercice des fonctions

En ce qui concerne les conditions d'exercice des fonctions, l'existence pour le gouverneur et le conseil de la Banque d'un rnandat fixe, long (dépassant ainsi les contingences politiques et échéances électorales), non révocable (sauf faute grave) et non renouvelable constitue la condition la plus complète et parfaite pour garantir la sécurité juridique des instances dirigeantes.

II.3.1.3. Existence d'une structure de décision efficace

A cet effet, la taille, la composition et le mode de nomination des membres du conseil de la Banque ne doivent pas entraver le processus de décision. Ces derniers ne recevront pas d'instructions du gouvernement et les représentants de cette institution n'auront qu'un rôle consultatif, sans droit de vote. Cette disposition empêcherait au gouvernement de disposer d'un moyen formel d'exercer directement une certaine influence sur les décisions de la Banque Centrale. Comme on pourrait le remarquer, l'existence d'une structure de décision efface tel le conseil de la Banque est un élément déterminant d'indépendance.

En effet, le mode de nomination de ses membres et le renouvellement de leurs mandats ainsi que ses conditions de fonctionnement permettent d'assurer une plus grande imperméabilité aux pressions politiques. Certains spécialistes en la matière ont démontré que le rôle et la composition des conseils des banques centrales peuvent influer sensiblement sur la nature des relations entre ces dernières et les gouvernements.71(*) Dans certains cas, les conseils constituent, pour le gouvernement, un moyen formel d'exercer directement une certaine influence sur les décisions de la Banque Centrale

II.3.2.4. Indépendance des dirigeants et prestige de l'Institut d'Emission.

L'expérience d'un certain nombre de pays montre que la solidité d'une banque centrale et son aptitude à remplir correctement ses fonctions dépendent aussi de plusieurs facteurs non institutionnels.

Le premier est l'indépendance d'esprit des dirigeants quels que soient l'orientation économique du pays et le degré d'autonomie de la Banque centrale. L'indépendance d'esprit est nécessaire pour la prise de décisions objectives et le poids d'un point de vue face aux influences politiques. Pour ce faire, les dirigeants de la Banque doivent avoir une forte personnalité et posséder des connaissances théoriques suffisantes pour comprendre et interpréter les phénomènes monétaires et financiers aux plans national et international.

C'est grâce à son intelligence et sa forte indépendance d'esprit que WILHEM VOEKE, président de la Bank Deutsch Länder en 1948, a consolidé l'indépendance de cette dernière.72(*)Un autre exemple est celui des membres qui siègent actuellement au conseil de la Bundesbank. Ces derniers sont respectés pour leur indépendance d'esprit.

Le deuxième est la compétence professionnelle des dirigeants. La compétence professionnelle est un atout majeur à l'indépendance de l'autorité monétaire, car les phénomènes monétaires et financiers sont parfois d'une complexité inhabituelle qui sollicite au plus haut point le savoir-faire et le flair des décideurs.73(*) Et souvent le maniement des instruments de politique monétaire relève moins des principes rigides des sciences économiques.

Enfin, le prestige de l'Institut d'Emission découle fondamentalement de la compétence professionnelle des dirigeants et la capacité de la Banque à préserver la stabilité des prix. En outre, ce prestige ne s'aliène pas mais s'acquiert au fil de temps. A la longue, il façonne le dirigeant en dépit de son profil d'avant la prise des fonctions de dirigeant de la Banque.

II.3.2.4. Indépendance organique de la Banque Centrale du Congo

L'examen de la situation de la Banque Centrale du Congo au regard des critères d'indépendance organique permet d'apprécier le degré d'indépendance statutaire de notre Institut d'Emission.

En ce qui concerne les conditions de nomination, les statuts actuels de la Banque Centrale, à l'article 41, stipulent que le Gouverneur et le vice gouverneur sont nommés par le Président de la République, sur proposition du Gouvernement.

Il y a donc concentration des pouvoirs le chef d'une seule autorité. Concernant leur mandat, celui-ci bien que long de 5 ans, est révocable. Cette situation contraste avec les mécanismes de dispersion des pouvoirs de nomination et de garantie des longs mandats qui assurent un degré d'indépendance élevé à certaines banques centrales réputées pour leur autonomie.

Outre le critère de nomination des autorités monétaires et leurs mandats, l'existence d'un organe suprême tel le conseil de la Banque est un élément déterminant d'indépendance. En effet, le mode de nomination de ses membres et de renouvellement de leurs mandats ainsi que les conditions de fonctionnement conduisent à assurer une plus grande imperméabilité aux aléas politiques. A ce sujet, les statuts actuels de la Banque Centrale du Congo, à l'article 39, stipulent que le conseil est l'organe suprême qui établit la politique de la Banque et en contrôle la gestion.74(*) S'agissant des conditions de nomination de ses membres, les statuts actuels de notre Institut d'Emission, à l'article 41, stipulent que les membres du conseil de la Banque sont nommés par le Président de la République sur proposition du Gouvernement pour un terme renouvelable de quatre ans. Donc, il y a également à ce niveau concentration des pouvoirs de nomination dans le chef d'une seule autorité. Cette situation contraste par ailleurs avec les mécanismes de dispersion de pouvoirs de nomination et de renouvellement des mandats qui assurent une plus grande imperméabilité aux influences politiques.

Ce faisant, l'existence et le fonctionnement même de ce conseil ne garantit qu'une indépendance relativement faible à l'Institut d'Emission, car ce conseil est une émanation politique. Ces membres sont choisis par le Président de la République. L'indépendance de décision du Gouverneur est hypothéquée par la prééminence des pouvoirs d'un conseil qui peut surseoir ou annuler toute décision prise sans aval par l'autorité monétaire. L'exemple ci-dessous en donne la preuve :

En vertu de l'article 40 des statuts de la Banque, il est stipulé que lors de la réunion du conseil présidée par le Gouverneur, un délégué du gouvernement puisse y assister. Celui-ci peut suspendre toute décision du conseil, et fait, dans ce cas, rapport au Gouvernement, qui en informe le Président de la République par un avis motivé. Le pouvoir de veto détenu par le représentant du gouvernement au conseil (sous réserve de la confirmation de cette décision par le Chef de l'Etat dans le délai d'une semaine) limite sérieusement l'autonomie de la Banque Centrale. Bien qu'une telle représentativité ne soit pas totalement à écarter, il conviendrait néanmoins de limiter sa participation à un simple rôle consultatif sans droit de vote.

L'examen de la situation de notre Institut d'Emission au regard des critères statutaires d'indépendance organique montre le degré de dépendance élevé de la Banque Centrale du Congo vis-à-vis des pouvoirs politiques. C'est ce qui explique des nombreux dérapages constatés au niveau de notre institut d'Emission au cours de ces dernières années. En effet, c'est le Président de la République qui nommait les principales autorités de la Banque, et de façon discrétionnaire leur mandat était révocable. Ce qui explique le fait que certains mandats ont été anormalement réduits à moins de trois ans, d'autres à moins de deux ans. Bien plus, en lieu et place d'un seul vice gouverneur prévu dans les statuts de la Banque Centrale, le Chef de l'Etat continuait à nommer un deuxième vice gouverneur.

En ce qui concerne l'émission monétaire, par exemple, celle-ci trouvait sa contrepartie essentiellement dans les dépenses publiques exigeant les paiements cash dans un contexte marqué par la faiblesse des recettes fiscales. A la demande de l'Etat, la Banque Centrale a fait recours à l'émission monétaire, non seulement pour financer les dépenses publiques mais également pour entretenir les acteurs politiques des différentes coalitions gouvernementales. Notons que les gouverneurs de la Banque du Zaïre à l'époque étaient eux-mêmes membres de ces coalitions parce que proposés par chacune d'elles.75(*)

Il est à noter que, les banques centrales, même lorsqu'elles sont juridiquement contrôlées de manière absolue par l'Etat, jouissent d'une relative autonomie en pratique, d'une part par ce que, comme le soutient la théorie de la bureaucratie, elles ont par rapport à l'Etat une information supérieure sur leurs propres activités, et de l'autre par ce que l'Etat par lui-même renonce au moins en partie à ses prérogatives juridiques.76(*)

II.4. LA BANQUE CENTRALE, RESPONSABLE DE LA STABILITE FINANCIERE77(*)

Si la responsabilité des stratégies monétaires est la mission essentielle des banques centrales, elles doivent de fait, assumer aussi celle de veiller à la stabilisé financière, nécessaire au bon exercice de leurs interventions monétaires.

Les banques centrales ont d'abord une responsabilité dans la conception, la régulation et la surveillance des systèmes de paiement (à la fois du système de règlement brut en temps réel, et des systèmes de règlement livraison des titres).

Le fonctionnement satisfaisant des premiers, qui concernent les paiements de gros montants, est essentiel puisqu'ils sont le vecteur des interventions monétaires.

De même, la surveillance des systèmes de règlement livraison doit-elle vérifier que les établissements de crédit assurent le règlement en monnaie centrale de leurs emprunts contre remise de garanties, ce qui implique la mobilisation des titres en garantie.

Les banques centrales se trouvent ainsi impliquées dans une fonction de surveillance du système bancaire. Elles sont associées à la réglementation des institutions financières mais leur surveillance s'opère selon des modalités qui différent d'un pays à l'autre.

Située au coeur du système des paiements, la banque centrale semble pouvoir revendiquer le contrôle des établissements de crédit.

II.5. BANQUE CENTRALE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT78(*)

La banque centrale est aujourd'hui définie par son pouvoir d'émission de billets et perçue d'emblée comme non concurrente des banques commerciales. La banque centrale est aussi considérée comme constitutive de la hiérarchisation du système bancaire.79(*)

Dans les pays en voie de développement, on ne connaît guère des banques centrales véritablement indépendantes. Les banques centrales des pays en voie de développement ont une mission difficile. Nombre d'entre elles ont d'ailleurs des attributions mixtes, mi-banques centrales, mi-banques de développement.

Pour que le concept de politique monétaire existe dans sa plénitude, il faut d'abord qu'il y ait des banques, que ces banques distribuent des crédits, qu'elles gèrent un maximum de comptes chèques et qu'elles échangent leurs excédents et leurs déficits de trésorerie sur un marché monétaire, bref que l'on observe ce qui s'est développé au fil des siècles dans les pays industrialisés.

Un aspect très important de l'action des banques centrales dans les pays en développement concerne leurs relations avec l'Etat.

II.6. LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES EN R.D.CONGO80(*)

II.6.1. LA MASSE MONETAIRE

En R.D.Congo, la masse monétaire est constituée par :

a. la circulation fiduciaire hors système bancaire: c'est l'argent détenu par le public. Elle se compose généralement des billets des banques et des pièces de monnaie. Elle est obtenue de la manière suivante :

- la circulation fiduciaire en banque : c'est l'ensemble des encaisses détenues par le système bancaire.

b. les dépôts à vue en monnaie nationale ou de devise : ce sont les avoirs détenus en compte dont l'accès par le détenteur peut s'opérer à n'importe quel moment.

D'une manière générale, ils ne sont pas rémunérés en raison du quasi absence des renonciations à la liquidité immédiate.

c. les dépôts à terme en monnaie nationale ou en devise: ce sont des avoirs en compte dont l'accès peut s'obtenir qu'après une échéance convenue entre les banquiers et les déposants du fait de la renonciation à la liquidité. Ils sont rémunérés en fonction de leur maturité.

Il sied de noter à ce stade que les dépôts en devise se trouvent dans les situations monétaires intégrées des économies en proie a une forte inflation ou en phase de stabilité des prix laquelle ne s'est encore inscrite dans la durée.

d. les prévisions pour importation : ce sont des dépôts préalablement effectués par les clients des banques en monnaie nationale contre réception des devises en vue de financement des importations. Elles représentent une demande effective des devises.

II.6.2. LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE

Les deux principales contreparties de la masse monétaire sont : les avoirs extérieurs nets et les avoirs intérieurs nets.

a. les avoirs extérieurs nets : constituent la différence entre les avoirs extérieurs bruts et les engagements extérieurs tant de la banque centrale du Congo que des banques créatrices des monnaies.

b. Les avoirs intérieurs nets les quels se composent en crédit intérieur net et à d'autres postes nets. Les crédits intérieurs nets sont constitués du crédit à l'Etat, du crédit à l'économie, de créance à l'entreprise publique sur le reste du monde.

II.7. ORGANISATION DU MARCHE MONETAIRE ET CFINANCIER EN R.D.CONGO81(*)

II.7.1. ORGANISATION DU MARCHE MONETAIRE

L'Instrument « billet de trésorerie » constitue le pivot et le levier de la restauration du marché monétaire. Trois étapes sont envisagées à ce stade. La premier étape consiste en la mise en place d'un système offre à la Banque Centrale du Congo l'avantage de choisir la fraction des liquidités qu'elle souhaite retenir du marché monétaire.

L'adjudication du billet de trésorerie requiert le développement par la Banque Centrale du Congo de sa capacité à prévenir, de façon idoine, les principaux postes de son bilan analytique. Cet objectif est à réaliser dès le début de l'année 2008.

La deuxième étape vise la négociabilité des billets de trésorerie. Dans cette optique, la Banque Centrale du Congo jouera le rôle de dépositaire à titre pour permettre aux banques d'acheter ou de vendre les billets de trésorerie sur le marché secondaire.

En effet, jusqu'à ce jour les billets de trésorerie ne sont pas cessibles entre les banques.

L'attrait de cet instrument est de ce fait limité pour la simple raison qu'une banque en proie à un besoin urgent de liquidité ne peut vendre un billet de trésorerie avant l'échéance de ce dernier.

Cette situation peut amener la banque à réviser à la baisse les soumissions prochaines des billets de trésorerie. La négociation des billets de trésorerie est réalisée en 2008. La troisième étape de la réorganisation du marché monétaire est fonction des résultats de l'adjudication du billet de trésorerie, laquelle, à travers ses fonctions ou retraits de la liquidité, amèneront, in fine à des besoins d'injection. Il en résultera des opérations d'achat et de vente de la liquidité dans un marché ouvert. C'est l'émergence de l'open market lequel en agissant dans les deux sens, a l'avantage d'assurer une grande souplesse et flexibilité aux instruments de la Banque Centrale du Congo sur le marché monétaire.

Le lancement de ce mécanisme, pour une plus grande efficacité, suggérait la mise en place dans l'entre temps, d'un marché des titres d'Etat.

Ce dernier servirait à couvrir les besoins de trésorerie de l'Etat lesquels à ce jour, perturbent les prévisions de la liquidité de la Banque centrale.

Compte tenu de ce qui précède, il est envisagé de procéder à la mise en place du mécanisme d'open d'ici 2009 et au lancement, d'ici 2010, du marché d'obligation d'Etat.

II.7.2. ORGANISATION DU MARCHE FINANCIER

Sans préjudice du marché des titres d'Etat, dont le lancement est prévu en 2009, l'organisation du marché financier est projetée à l'horizon 2015. La diversification de l'instrument financier, dont le palier est la mise en place du système national des paiements, constitue la condition nécessaire à l'organisation des marchés des capitaux à long terme.

Trois étapes sont aussi envisagées à ce niveau.

La première a trait à la notation des banques et au suivi des principaux paramètres financiers d'une liste d'entreprises sélectionnées. Cette étape est en cours de réalisation depuis le début de l'année 2006. La deuxième concerne la modernisation de la centrale des risques et bilans pour l'échange des informations sur le rating des opérateurs économiques et des entreprises. La troisième a trait à la mise en place progressive des différents volets des marchés financiers.

II.8. MACROECONOMIE ET ROLE MONETAIRE DES BANQUES82(*)

La politique monétaire correspond à la régulation de l'économie par la fixation de la quantité de monnaie en circulation83(*), plus encore, la politique monétaire est un volet de la politique économique visant à influencer sur l'évolution de la masse monétaire et le taux d'intérêt et, par ce biais, sur la croissance, l'inflation, l'emploi et le taux de change.

C'est dans ce cas, que nous allons examiner dans cette section le rôle monétaire des banques dans le cadre macroéconomique. Du lien étroit entre crédit bancaire et création de monnaie résultent d'autres implications, d'ordre macroéconomique.

D'une part, le volume de crédit distribué par les banques influe sur la masse monétaire et donc sur la demande globale dans l'économie. Or, les variations de la demande globale des agents économiques ont des effets-volume sur le niveau de la production et de l'emploi, et des effets-prix sur le rythme d'inflation. Dès lors, le volume de crédit doit être suffisant pour soutenir la demande et maintenir le niveau de crédit excessif risque d'alimenter des tensions inflationnistes. C'est la raison pour laquelle la régulation du volume de crédit bancaire constitue un niveau important de la politique économique, que celle-ci privilégie la croissance ou la stabilité des prix.

D'autre part, le taux d'intérêt est une variable économique qui joue à la fois un rôle financier et un rôle monétaire. Variable financière dans la mesure où il intéresse à la fois la décision de placement et la décision d'endettement, le loyer de l'argent est aussi une variable monétaire qui influe sur le niveau de la masse monétaire et les flux des capitaux.

CHAP.III. DEFIS ET CONTRAINTES DE LA GESTION MONETAIRE EN R.D.CONGO

Les banques centrales usent d'une large flexibilité dans leur réponse aux événements incertains. Mais, cette flexibilité n'est ni illimitée ni arbitraire (Michel AGLEITTA).

Ce chapitre se propose de relever les défis et les contraintes de la gestion monétaire en R.D.Congo.

III.1. LES REGIMES MONETAIRES ET LES CONTRAINTES DE CONVERTIBILITE84(*)

III.1.1 LES REGLES DU JEU

Par « régime monétaire », il faut entendre ici l'ensemble des dispositions qui régissent, à un moment donné, l'émission et la circulation des moyens de paiement tant au plan national qu'international. En remontant dans le temps, on note que l'Etat Indépendant du Congo évoluait sur le régime de l'étalon or qui impliquait non seulement que la parité de la monnaie soit définie selon un certain poids d'or, mais aussi que la monnaie nationale pouvait être échangée contre de l'or à des résidents (convertible interne) et par les non résidents (convertibilité externe). Dans ce régime, les règles du jeu étaient notamment que le pays s'abstiennent pour la gestion de leurs monnaies de neutraliser les effets sur la masse monétaire des flux d'or se produis et à travers le marché des changes.

L'appartenance du Franc Congolais au régime de l'étalon d'or exigeait pour son émission, la disponibilité des moyens de couverture qui devaient en assurant la convertibilité modifiant la convention de 1951, qui stipulait que le montant des billets émis par la Banque du Congo Belge ne pouvait excéder le triple, à partir de 1927, à disposer d'une couverture en or de ses billets à raison de 40%. Mais bien après l'abandon du régime de l'étalon-or, le taux effectif de couverture dépassait largement le seuil fixé, comme on peut le constater dans le tableau ci-après :

Tableau n1: Evolution de l`encaisse-or de 1928 à 1948

PERIODE

Encaissse-or (en millions de Francs)

Billets de Banque (en millions de Francs)

Taux de croissance

30 juin 1928

59412

134047

44,32%

30juin 1935

85825

116920

73,40%

30 juin 1939

170972

192492

88,77%

31 Décembre 1945

607049

1204295

50,41%

31 Décembre 1946

616380

1273913

48,38%

31 Décembre 1947

746347

1497482

49,84%

31 Décembre 1948

864820

1815287

47,64%

Source : Banque Centrale du Congo et du Ruanda-Urundi, Rapport du collège des Censeurs, Bruxelles, Mars 1960, P2

A la création de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi, en 1951, le régime monétaire en vigueur au plan international était celui de l'étalon de change-or, adopté à partir de 1944 par les pays membres du Fonds Monétaire International dans un cadre des taux de change fixes. Ce système monétaire international dit «  de BREETTON WOODS » confiera un rôle pivot au dollar américain. Les pays membres étaient tenus de déclarer la parité officielle de leurs monnaies et de maintenir les fluctuations de leurs taux de change dans les limites autorisées. Ils pouvaient à cet effet détenir leurs réserves internationales officielles en or et en actifs en dollars, et ils avaient le droit de vendre des dollars au « Federal Reserve system » comme de l'or au prix invariable de 35 dollars.

Le régime des taux de change flottants est devenu plus effectif à partir de fin Mai 2001 avec l'exécution successivement du programme International renforcé et du Programme Economique du Gouvernement (PEG).

En optant pour le régime des taux, le pays s'est affranchi de la nécessiter de se constituer en permanence des réserves de change pour le soutien de la monnaie nationale, et il peut ainsi disposer de la politique monétaire pour la réalisation des seuls objectifs de croissance économique et de stabilité des prix intérieurs.

Il y a lieu de souligner que le décret-loi no04/2001 du 30 Janvier 2001 sur la circulation de la monnaie nationale et des devises étrangères couplé au régime des taux de change flottants et la rigueur des programmes intérimaire renforcé et programme Economique du Gouvernement sur le plan budgétaire et monétaire ont permis de réaliser une grande convertibilité et une stabilité relative de la monnaie. A titre d'exemple, entre 2001 et 2006, la monnaie a subi une dépréciation de 38 % en 6 ans par rapport à 83% en moyenne annuelle entre 1990 et 2000.

III.2. DE LA CONVERTIBILITE ET DE LA PARITE DU FRANC CONGOLAIS A L'EPOQUE COLONIALE85(*)

Le décret du 27 Juillet 1987, qui autorisait la frappe de la monnaie de l'Etat Indépendant du Congo, fit du Franc belge lors de l'annexion du Congo à la Belgique, l'usage des billets de la Banque Nationale de Belgique fut autorisé à titre temporaire tandis que les billets de l'Etat Indépendant du Congo étaient progressivement retirés de la circulation. La « charte coloniale » du 1908 stipulait en effet que « les monnaies d'or et d'argent ayant cours en Belgique ont cours aux même conditions dans la colonie ».

En vertu de la convention conclue le 04 Novembre 1908 entre la Belgique, la France, l'Italie et la Suisse, le Congo Belge adhéra à l'union latine et une partie de sa circulation monétaire fut donc constituée des pièces d'argent de cette dernière.

Dès le début de la première guerre mondiale, le ministre des colonies autorisa le Gouverneur Général à décréter le cours forcé des billets du Congo Belge afin de parer à l'éventualité d'un drainage des pièces métalliques vers le Congo Français, à un moment où la dépréciation du billet Belge par rapport au billet Français affectait dans une certaine mesure le billet congolais.

L'invasion de la Belgique pendant la guerre entraîna une coupure complète de la métropole et de la colonie. Les besoins nés hostilités ont conduit à réserver à la Grande Bretagne toute la production du Congo en divers domaines, notamment le minerai de cuivre, indispensable à la conduite des opérations militaires. Le Franc congolais fut rattaché à la livre sterling par un cours de change fixé à 25,50 Francs. Mais l'augmentation de la circulation fiduciaire provoquée par les avances au Gouvernement Belge et par le crédit à l'économie inquiéta la Banque du Congo Belge, qui, en vertu du mandat reçu d'institut d'émission, se devait veiller à la stabilité du taux. La dépréciation du franc congolais, eu lieu, grâce au niveau confortable des recettes d'exploitation.

La fin de la première guerre mondiale posait deux problèmes monétaires difficiles. Premièrement, le franc belge s'était déprécie de 15 % environ, alors que la valeur de la monnaie congolaise n'avait pas varié. Allait-on détacher le franc congolais de la livre sterling pour le rattacher au franc belge. Deuxièmement, du fait de la guerre, les monnaies d'or et d'agent avait disparu. Comment résoudre le problème de liquidité, sur le premier point, malgré la drame du franc congolais sur le franc belge, la Métropole ordonna aux services d'Afrique de «  payer franc pour franc » les mandats postaux émis en Belgique et invita la Banque du Congo Belge- Caissier de la colonie à créditer au pair, le Trésor colonial des versements qu'il effectuait en francs belges. Ce qui revenait à assimiler le franc congolais au franc belge, déclencha immédiatement au Congo une hausse des prix. Sur le second point, la conférence des puissances signataires de la convention de l'Union Latine autorisa le gouvernement belge à frapper, pour les besoins de sa colonie, des monnaies spéciales de métal inférieur. Cette prérogative fut reprise, dès 1935, par la Banque du Congo Belge. Mais ces nouveaux moyens de paiement furent pendant quelques années mal adaptés aux besoins.

Dans l'entre-deux guerres, la préoccupation majeure des autorités était de renforcer l'autonomie juridique du franc congolais et d'assurer les liens avec le franc belge. La convertibilité des billets au pair fut assurée dans tous les comptoirs de la Banque du Congo Belge. La dévaluation induite de 19358 permit à la banque, du fait de l'augmentation de la valeur comptable de son encaisse, de garantir les jetons émis précédemment par le Trésor.

A la veille de la deuxième guerre mondiale, le Franc congolais avait son statut particulier et indépendant. Sa garantie était différente de celle du franc belge et sa circulation était limitée au Congo Belge. Mais, il était échangeable au pair contre le franc belge, et sa valeur extérieure suivait automatiquement celle de l'unité monétaire métropolitaine.

La deuxième guerre mondiale allait entraîner pour le Congo Belge, des conséquences sur deux plans. Dans le domaine économique, la production entière du territoire, qui atteignit des niveaux de plus élevés fut, comme précédemment, entièrement réservé à l'Angleterre. En matière monétaire, la capitulation de la Belgique entraîna la suspension de la convertibilité des billets congolais et le rattachement du franc congolais colonial à la livre sterling, cette fois-ci, en juin 1940 au taux de 176,635 Francs. Dès la libération du territoire belge, les échanges du Congo étaient à nouveau orientés vers la Belgique et la monnaie retrouva une nouvelle parité avec le belge qui avait perdu une grande partie de sa valeur, comme indiqué dans le tableau ci-dessous :

Tableau n o2 : Evolution du rapport entre le Franc belge et l'or

Dates

Poids d'or fin en grammes

1914

0,29032258

26 octobre 1926

0,0418422

31 Mars 1935

0,0301264

Octobre 1944

0,0202765

22 Septembre 1949

0,0177734

Source : Bulletin de la Banque Belge, octobre 1949, p186

Les parités des monnaies Belge et Congolaise furent déclarées en 1946 sur une même base au Fonds Monétaire International, soit l'équivalent de 0,020277765 gr d'or fin. Le franc belge fut dévalué en 1947, de 12,345% vis-à-vis du dollar américain et au DTS.

Plusieurs modifications de parité vont intervenir jusqu'en Juin 1998, sous couvert de «  réforme monétaire » accompagnées le plus souvent de changements d'unité monétaire.

Le 30 Juin 1960, 1 Franc congolais équivalait à 1 Franc Belge (FB) et à 0,02$. Il est passé successivement à 1 FC = 0,769 FB en Novembre 1967, le franc congolais était remplacé par le Zaïre (Z) aux de conversion de 1Z = 100 FC = 2$. Mais

Cette nouvelle unité monétaire s'est dégradée rapidement à telle enseigne que 1 Z = 10,19 FB = 0,34 $ en février 1980.

En Octobre 1993 est intervenue l'unité monétaire dénommée le nouveau zaïre (NZ) au taux de conversion de 1 NZ = 3.000.000 Z = 0,33$. Quelques années plus tard, soit au mois de juin 1998, le franc congolais était remis en circulation en remplacement du « nouveau zaïre » au taux de conversion de 1FC = 100.000 NZ = 0,76$. Techniquement, toutes ces manipulations ont été considérées comme des dévaluations nécessitées par la persistance des pénuries de devises et le souci de rétablir autant que possible les équilibres fondamentaux rompus. Historiquement, elles ont toujours visé à transférer des ressources à l'Etat.

II.2. LA FORMATION DES LIQUIDITES INTERIEURES

On sait que dans le concret, les déterminants de la création monétaire peuvent être d'ordre externe ou interne. Dans le premier cas, les fluctuations de la balance des paiements déterminent des entrées ou sorties nettes d'or ou des devises qui modifient, le volume monétaire intérieur. Dans le deuxième cas, les variations de la masse monétaire trouvent leur origine dans les crédits accordés par le système bancaire, soit à l'Etat pour financer ses dépenses budgétaires, soient aux entreprises et aux ménages pour financer leurs activités courantes86(*).

III.2.1. LES DETERMINANTS DE LA CREATION MONETAIRE A L'EPOQUE COLONIALE

Pendant la période coloniale, les variations de la liquidité intérieure trouvaient leur origine dans les soldes de la balance des paiements étant donné l'importance prépondérante des activités axées sur le commerce extérieur. En 1950 à 1954, période de haute conjoncture, le crédit a participé certes presque autant que l'accès annulation des réserves de change à la formation des liquidités. Mais en fait ces crédits ont été en majorité destinés au préfinancement des importations.

Tableau no3 : Formation des liquidités monétaires de 1950 à 1959

Période

Circulation fiduciaire

Monnaie scripturale

Stock monétaire

Quasi monnaie

Réserves de change

Crédit à l'Etat

Crédit à l'économie

1950

+490

+2824

+3314

+1486

+5864

+1023

+663

1951

+926

+3934

+4860

+1124

+3722

+503

+1878

1952

+364

+1943

+2307

-635

+1913

-1850

+672

1953

+256

+1755

+2011

+395

+827

-104

+5026

1954

+327

-833

-1160

+159

+42

-977

-328

1955

+232

-449

-217

+65

+855

+1092

+5026

1956

478

-925

-447

+61

-294

+28

1105

1957

+390

-3290

-2996

-1825

-7482

1034

+593

1958

-152

-1147

-1299

-1686

-296

+3084

1662

1959

+582

-3569

-2987

-1700

-4175

+546

256

Source : B. RYELAND, « L'Inflation en pays sous développé : origine, mécanismes de propagation des effets des pressions inflatoires au Congo de 1960 à 1969», éd. MOUTON, Paris et la laye, 1970, P176

La fin de la décennie 1950 fut marquée, cependant, par des changements de comportement importants faisant passer au premier plan les déterminants monétaires d'ordre interne. D'une part, la fuite des capitaux qui s'est dessinée à l'approche de l'indépendance amenait à l'influence des mouvements de change sur l'expansion monétaire. D'autre part, l'alourdissement croissant des charges de consommation et d'amortissement de l'économie congolaise, ainsi que celui des dépenses visant au développement social, contraignirent les pouvoirs publics à épuiser d'abord les réserves financières accumulées en période de prospérité, ensuite à recourir aux avances du système bancaire.

III.2.2.LES DETERMINANTS DE LA CREATION MONETAIRE DURANT LA PERIODE POST COLONIALE

Les déterminants de la création monétaire ont changé du tout au tout de la période coloniale à la période post coloniale sous l'effet de quelques événements majeurs qui ont marqué les premières années de l'accession du Congo à l'Indépendance. En effet, depuis le retournement de la conjoncture économique en 1957, on a assisté à la baisse des recettes fiscales dominées par les droites de sortie et d'entrée des marchandises. La détérioration du climat politique a accéléré le départ des fonctionnaires étrangers, une importante fuite des capitaux et la réduction des activités étatiques dans certaines régions particulièrement troublées. Cet effondrement de l'appareil administratif sera suivi en 1960, par une chute catastrophique des recettes de l'Etat alors que les dépenses publiques liées essentiellement aux salaires et traitement des agents de l'Etat s'étaient fortement accrues.

Les déficits des finances publiques et de la balance des paiements sont devenus désormais la règle. Le financement de ces déficits publics essentiellement par le crédit du système bancaire au Trésor public a été la source principale de la création monétaire, contrairement à la période coloniale au cours de laquelle ce sont plutôt les réserves de change et le crédit à l'économie qui étaient les déterminants majeurs.

Tableau no4 : Evolution des contreparties de la masse monétaire (en pourcentage du total)

Rubriques

1960

1965

1970

1975

1980

Avoir extérieur net

3,65

7,3

43,4

-6,5

-6,9

Créances nettes sur l'Etat

39,6

81,2

39,6

60,9

81,3

Crédit aux entreprises et aux ménages

23,9

11,5

17

45,5

25,5

Autres avoirs intérieurs nets

_

_

_

0,1

0,03

TOTAL

100

100

100

100

100

Source : Banque Centrale du Congo, Rapports annuels

  Cette mutation dès l'origine de la création monétaire va se traduire par un excédent des liquidités dans l'économie au détriment de la stabilité monétaire. Or, comme l'a défini B. VINAY87(*), l'équilibre monétaire correspond à une situation où la monnaie en circulation se trouve ajustée au volume de transactions économiques et où la sécurité des relations financières extérieures est assurée. Ce phénomène est à la fois à la base de la récurrence des réformes monétaires post coloniales et l'exploitation même des échecs de la plupart de ces opérations. La mutation s'est également observée au niveau de l'affectation de la liquidité intérieure. Finançant essentiellement des dépenses de consommation et improductives de l'Etat, elle va exercer des fortes pressions sur la demande des devises.

Dans le cadre du système des taux de change fixes, qui a prévalu pendant plusieurs années au Congo, l'autorité monétaire devrait disposer d'importantes réserves de change afin de soutenir la parité officielle de la monétaire. Faute de ces disponibilités il s'est développé un important marché parallèle sur lequel se déportaient les demandes des devises non satisfaites sur le marché officiel. La surévaluation de la monnaie nationale reflétait dans l'écart entre le taux de change officiel et le taux de change parallèle favorisait aussi des fraudes à l'exportation et à l'importation, amoindrissant encore davantage le volume des devises à la disposition du système bancaire et rendant difficile le retour à l'équilibre externe.

III.3. LA RECURRENCE DES REFORMES MONETAIRES88(*)

On dénombre, entre 1963 et 1998 cinq opérations majeures qualifiées de « réforme monétaire ». Bien que la dévaluation demeure le trait commun de toutes ces réformes monétaires, celles-ci ont comporté, au-delà de l'objectif ultime du rétablissement des équilibres macroéconomiques rompus, des objectifs spécifiques intermédiaires qu'il convient de passer rapidement en revue.

III.3.1. LA REFORME MONETAIRE DE NOVEMBRE 1963

Dès l'accession du pays à l'Indépendance, en 1960, l'Etat Congolais fut confronté d'une part à la montée croissante des dépenses publiques liées essentiellement à l'accroissement des salaires et autres rémunérations des recettes fiscales résultant de l'affaiblissement du pouvoir Central. Ses déficits subséquents ont été couverts par financement monétaire. Dès juin 1960 à octobre 1961, la hausse des prix aux marchés de Kinshasa avait été de 30% pour un accroissement de 47% de la masse monétaire. Pour l'ensemble de la période allant d'octobre 1960 à octobre, la hausse des prix fut de 160% alors que le stock de monnaie s'est accru de 80%.

Par le rétablissement de l'équilibre des finances publiques. Mais, dans les conditions politiques prévalant à l'ordre colonial et la réduction radicale de la place occupée par les Européens dans la direction du pays et dans le revenu national avaient ouvert la voie à une course générale à la distribution du revenu. Les tentatives effectuées par le Gouvernement pour accroître les recettes fiscales restèrent limitées jusqu'à l'opération de dévaluation de fin 1963, du fait que l'inflation ouverte érodait le rendement même de l'impôt. C'est pourquoi cette opération de stabilisation a visé dans l'immédiat, à transférer les ressources nationales de circuits spéculatifs à l'Etat par le biais de l'impôt, et aux secteurs productifs, exportateurs, industriels, agricoles, par le jeu des mouvements des prix relatifs.

Il fut opéré à l'occasion de la dévaluation de novembre 1963, un double taux de change : 150 Francs Congolais pour 1 dollar américain et 180 Francs congolais pour 1 dollar américain à la vente. L'écart de 20% entre les deux taux a constitué une taxe de même ampleur, opéré automatiquement par la Banque Centrale sur toute sortie de devises. Cette seconde dévaluation, survenue après celle mineure de Novembre 1961, n'avait réussi ni à corriger la nouvelle distribution des revenus d'après l'indépendance, ni à décourager l'orientation consommatrice de l'économie congolaise.

En outre, la dévaluation susmentionnée de 57% avait été accompagnée des hausses généralisées des salaires. Très rapidement, les déficits budgétaires avaient refait la surface et leur couverture avait été assurée par d'importantes avances de la Banque Centrale au Trésor. La hausse des prix acheva de faire sauter édifice de la stabilité monétaire entreprise en 1963.

III.3.2. LA REFORME MONETAIRE DE JUIN 1967

La fragilité de l'édifice de la stabilité monétaire allait apparaître au cours de l'année 1965. Déjà le dernier trimestre de 1964 avait laissé un déficit de 2,3 milliards des Francs Congolais. Ce déficit s'est alourdi au premier trimestre de 1965, à l'occasion des élections législatives puis avec l'entrée en vigueur d'un nouveau barème aboutissant à l'augmentation des rémunérations de 30% à 90%. Les recettes ordinaires n'augmentèrent de 4,7 milliards par rapport à 1964, grâce à l'amélioration de l'appareil de l'impôt direct et à l'accroissement des matières imposables. Les dépenses publiques augmentèrent elles, de 23,3 milliards des Francs Congolais.

Il en résulta un déficit de 20,9 milliards essentiellement par les avances de la Banque Centrale. La hausse accidentelle en 1965 de 60% des cours du cuivre, jadis le principal produit d'exportation de l'économie Congolaise permit aux recettes d'exportation de s'accroître en 1966, passant de 338 à 337 millions de dollars. La hausse des cours eut aussi un effet positif sur les recettes fiscales qui passèrent de 44,1 milliards de francs congolais en 1963 à 62,6 milliards en 1966.

Dès lors, malgré la hausse des prix du cuivre et le redressement consécutif de la balance des paiements et des recettes fiscales en 1966, concluait plus tard un observateur averti, « les déséquilibres inflatoires sur les marchés intérieurs et les distorsions des prix étaient tels qu'il s'avérait indispensable de réunifier le système des prix et des  coûts par relèvement du niveau de taux de change et des prix officiels, de manière à l'Etat et au producteur les marges spéculatifs empochées par le secteur commercial ».

Ainsi, la réforme monétaire de 1967 visait des objectifs immédiats similaires à ceux de la réforme de 1963. Elle sera en succès grâce aux circonstances nettement favorables qui l'on entourées à savoir : un pouvoir politique fort, une administration lourdement outillée pour appliquer un programme économique et, surtout, la remontée des cours du cuivre) des niveaux plus élevés à partir de Mai 1967. Le crédit «  stand-by » de 27 millions de dollars américains convenu avec le Fonds Monétaire International ne sera finalement pas réalisé, alors qu'une telle aide avait été refusé à la République Démocratique du Congo en 1963. la réforme monétaire de 1967 a donné lieu à la création d'un nouvelle unité monétaire, le «  Zaïre ».

III.3.3. LA REFORME MONETAIRE DE SEPTEMBRE 1983

Cette troisième grande opération de redressement monétaire a consisté essentiellement en la modification de la parité de 1Z = 0,1575 DTS en vigueur le 22 juin 1981 à 1Z = 0,03542 DTS en Septembre 1983, soit une dévaluation de 77,5% jusqu'à la fin de cette dernière année, le Zaïre ne s'était que très entament déprécié par rapport au dollar américain. L'écart entre le taux officiel et le taux parallèle s'était progressivement réduit grâce à une amélioration des apports en devises favorisée par la libéralisation des échanges extérieurs. Ces mesures de Septembre 1983 s'étaient inscrites dans le cadre d'un programme conclu avec le FMI. La persistance des déséquilibres nécessita la mise en place d'un autre programme en 1987, dont l'exécution fut rapidement interrompue en 1988 pour cause de non satisfaction des critères de performance convenus avec le FMI.

III.3.4 LA REFORME D'OTOBRE 199389(*)

Le contexte économique qui a prévalu avant cette réforme monétaire était invariablement le même comme pour les réformes précédentes, à savoir : le recul de l'activité de production, la détérioration des finances publiques, l'aggravation de l'inflation du fait de la monétarisation des déficits publics, la précarité des réserves de change, etc.

Cependant, deux problèmes nouveaux plus alarmants étaient apparus : un gonflement malsain des dépôts bancaires à partir des opérations de virement désordonnées, initiées par le Trésor public, et l'incapacité croissante des banques à répondre aux demandes de retraits des fonds exprimées par la clientèle en dépit d'une très forte circulation fiduciaire dans l'économie.

Les mesures monétaires prises en octobre 1993 ont consisté principalement en un réajustement de la parité de l'émission d'une nouvelle unité monétaire, le «  Nouveau Zaïre », au taux de 3 NZ=1USD, la parité interne était de 1NZ = 3.000.000Z. La suppression de ces zéros était conçue à la fois pour comprimer les coûts d'impression des signes monétaires et faciliter la comptabilisation et le dénouement des transactions.

Une partie des liquidités devait être gelée dans les comptes bancaires. Mais aucun contrôle strict ne fut exercé sur l'expansion monétaire. Par exemple, à la veille de la réforme monétaire, la circulation fiduciaire hors banques totalisait 27% de la masse monétaire, mais au 26 Novembre 1999 elle représentait 70% du stock monétaire. L'absence d'assainissement durable des finances publiques s'est avérée, encore une fois de plus fatale pour la réussite de la réforme monétaire. Qui plus est, au centre de cette réforme, des carences techniques fatales a retardé la mise en circulation de toute la gamme de billets prévus. L'absence par exemple des sous multiples permit aux vendeurs d'arrondir les prix aux unités supérieures. En outre, le très court délai d'échanger des billets fixés par le Gouvernement, n'autorisa point d'étendre l'opération de garder l'ancienne monnaie. Ce qui consacre l'existence de « deux espaces monétaires » différente jusqu'à la plus récente réforme de juin 1998.

III.3.5. LA REFORME MONETAIRE DE JUIN 199890(*)

A la veille de cette réforme initiée dans un contexte de changement de régime politique, la situation économique était caractérisée par d'importants déséquilibres. Le PIB avait reculé entre 42,9% de 1990 à 1996 avant de se poursuivre en 1997. Les finances publiques s'étaient soldées par un déficit consolidé de 157,1 millions de dollars en 1994 et de 51,7 millions de dollars respectivement en 1996 et 1997. Les déficits budgétaires ont été couverts pour l'essentiel par financement monétaire. L'inflation est demeuré très vite et atteint le record jamais égalé de 9769% en 1994.

Cette période est caractérisée par de nombreux disfonctionnements dans le secteur monétaire. Le rapport masse monétaire/ PIB était tombé à 4,5% en 1997 contre une moyenne de 10% au cours des années antérieures. Les chèques subissaient une forte décote dans les transactions, consacrant ainsi la rupture de la parité entre la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. Les banques elles-mêmes étaient en proie à une forte désintermédiation financière financière, tandis qu'on assiste à la généralisation de la dollarisation, preuve de la perte de confiance grandissante à l'endroit de la monnaie nationale.

Dans ce contexte, la réforme monétaire du 30 Juin 1998 a cumulé par la mise en circulation d'une nouvelle unité monétaire le « Franc Congolais », au taux de 1 FC= 100.000 NZ = 14.000.000 Z. cette réforme visait particulièrement à casser l'hyper-inflation, à combattre la dollarisation de l'économie, à rétablir le système général des paiements y compris l'usage des chèques réunifiant l'espace monétaire nationale et en réduisant la disparité des taux de change à travers le pays. Un des traits majeurs de cette réforme a consisté en la neutralisation d'une partie des dépôts bancaires à vue, préalablement déflatés, par leur transformation en titres de créances sur le système bancaire. Cette opération a permis de faire disparaître immédiatement la décote de la monnaie scripturale par rapport à la monnaie fiduciaire.

Grâce à un meilleur encadrement des dépenses publiques un contrôle strict des émissions monétaires, il y a eut, avant le lancement de la nouvelle monnaie, une relative stabilité du cadre macroéconomique. Aussitôt, le Franc Congolais lancé, on a assisté, à partir d'Août 1998, du fait essentiellement de l'éclatement de la guerre à l'Est du pays, à un rebond de l'inflation et de la dépréciation monétaire. Le recul de l'activité économique s'est poursuivi jusqu'en 2001.

CHAP IV. NIVEAU, FORMATION ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE

Après avoir passé en revue les considérations théoriques sur la politique monétaire, la balance des paiements et la revue de la littérature empirique dans le premier chapitre, l'organisation et le fonctionnement de la Banque Centrale du Congo, la Banque Centrale dans les pays en développement, la macroéconomie et le rôle monétaire des banques dans le second chapitre, le défis et contraintes de la gestion monétaire en république démocratique du Congo dans le troisième chapitre, il nous est fondamental de traiter dans ce présent chapitre du niveau, formation et évolution de la liquidité interne au Congo.

Ce chapitre portera sur les points suivants à savoir la présentation des données, la méthodologie, la balance des paiements et la liquidité interne, le niveau et formation de la liquidité interne, analyse de l'évolution de la liquidité interne et l'orientation de la politique économique.

IV.1. PRESENTATION DES DONNEES

Dans cette section, nous allons relever différentes variables que nous avons retenues pour bien mener cette étude. Ces variables sont subdivisées en trois catégories, la première catégorie est composée des deux variables à savoir la liquidité interne et le solde de la balance des paiements exprimées toutes en XDR (Droits de Tirage Spéciaux) , la seconde catégorie des variables est composée de la liquidité interne et ses contreparties et la troisième catégorie est composée de la liquidité interne et quelques variables.

IV.1.1. LA LIQUIDITE INTERNE EN MILLLIONS DE XDR

La lecture de graphique ci-dessous, nous renseigne que la liquidité interne au cours de notre période est à la baisse, chaque année supplémentaire la liquidité interne diminue de 341,08 millions de XDR et cette variation est expliquée à 7,15 par cette variation du temps.

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

IV.1.2.LE SODE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS EN MILLLIONS DE XDR

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

La lecture de ce graphique, nous renseigne que le solde de la balance des paiements est en général déficitaire au cours de cette période d'étude, à chaque variation du temps, on enregistre un déficit de 3,498 millions de XDR et ce déficit est attribué à la variation du temps seulement à 0,84.

IV.1.3.LA LIQUIDITE INTERNE EN MILLIONS DE CDF

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

La lecture de ce graphique, nous indique que la tendance générale de la liquidité interne en millions de CDF est à la hausse au cours de cette période d'étude et la variation du temps l'affecte seulement a 1,75.

IV.1.4. LE CREDIT INTERIEUR

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Ce graphique, nous indique que le crédit intérieur du pays au cours de la période d'étude a évolué à la hausse. La droite de régression confirme cette allure lorsque on voit qu'à chaque année supplémentaire, on remarque une augmentation de 77103 millions de francs congolais, cette variations est attribuable à la variation du temps à un seuil de 3,96.

IV.1.5. AUTRES POSTES NETTES

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Il ressort de ce graphique que la tendance générale des autres postes est à la hausse au cours de cette période d'étude, cette évolution est expliquée à 8,18 par le changement du temps.

IV.1.6. LE CREDIT INTERIEUR

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Ce graphique, nous indique que le crédit intérieur du pays au cours de la période d'étude a évolue à la hausse. La droite de régression confirme cette allure lorsque on voit sa tendance générale, on remarque qua chaque année supplémentaire une augmentation de 77103 millions des francs congolais est enregistrée, une influence de la variation du temps a cette augmentation est de 3,96.

IV.1.7. LA CONSOMMATION DES MENAGES

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Il ressort de ce graphique que la consommation des ménages au cours de la période d'étude a augmenté, ce constant se dégage lorsque nous regardons sa tendance générale qui ne cesse d'augmenter d'un montant de 77612 millions de CDF et la variation du temps l'affecte à 47,1.

IV.1.8. LE PRODUIT INTERIEUR BRUT

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

L'analyse du produit intérieur brut sur ce graphique laisse voir que son évolution au cours de cette période d'étude est à la hausse, on remarque qu'à chaque variation du temps, le produit intérieur brut du pays augmente de 127653 millions de francs congolais, ce changement est à 53,76 due au facteur temps.

IV.1.9. LE SOLDE BUDGETAIRE

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

La lecture de ce graphique, nous renseigne que le solde budgétaire du pays évolue à la baisse au cours de notre période d'étude et le constant est que ce solde est déficitaire sur plusieurs années, on remarque une influence de 9,87 de ce changement due au facteur temps. En générale, chaque année supplémentaire, on enregistre un déficit de 2156,9 millions de francs congolais.

IV.1.10.EPARGNE NETE

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Il ressort de ce graphique, que la tendance générale de l'épargne nette au cours de la période d'étude est à la hausse, une droite de régression nous indique qu'à chaque variation du temps, cet indicateur augmente de 14715 millions de francs congolais et cette augmentation est due à 13,46 par le facteur temps.

IV.1.11. SOLDE DE LA BALANCE COMMERCIALE

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Ce graphique, nous indique que le solde de la balance commerciale diminue au fure et en mesure du temps, chaque année supplémentaire, on enregistre un déficit de 11337 millions de francs congolais. Cette variation est attribuable au facteur temps à un seuil de 0,08.

IV.1.12. INVESTISSEMENT GLOBAL

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Ce graphique nous indique, que l'investissement global du pays a évolue à la hausse au cours de notre période d'étude, chaque année supplémentaire nous enregistrons une majoration de 24412 millions de francs congolais. Nous remarquons une influence de 47,26 attribuable au temps.

IV.1.13. DEPENSE PUBLIQUE

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Il résulte de ce graphique qu'en générale, les dépenses publiques du pays augmentent chaque année supplémentaire au cours de notre période d'étude d'un montant de 47892 millions de francs congolais et cette augmentation est attribuable au facteur temps à un seuil de 29,59.

IV.1.14. TRANSFERTS COURANTS DU RESTE DU MONDE

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Ce graphique, nous indique que les transferts courants du reste du monde ont évolué à la hausse au cours de notre période d'étude, chaque variation du temps modifie positivement les transferts courants du reste du monde d'un montant de 32327 millions de francs congolais et ce changement est attribuable à la variation du temps à un seuil de 17,05.

IV.1.15. TRANSFERTS AU RESTE DU MONDE

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

L'analyse de ce graphique nous renseigne que les transferts des capitaux au reste du monde ont en générale évolué à la hausse au cours de notre période d'étude, chaque changement de temps, ces transferts augmentent d'un montant de 29912 millions de francs congolais et le temps contribue à 0,14.

IV.1.16. INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION

Source : Excel 2003 sur base des données des rapports da la BCC 

Ce graphique, nous indique que l'indice générale des prix à la consommation a évolué à la hausse au cours de notre période d'étude lorsque nous prenons l'année 1980 comme année de référence, nous remarquons que chaque année supplémentaire cette indice générale augmentait de 4,2079 et cette variation est attribué seulement à 0,12 à la variation du temps.

IV.2. MODELISATION

Nous rappelons que ce travail part de trois modèles. Le premier modèle met en relation la balance des paiements et la liquidité interne pour chercher à mesurer l'apport de la balance des paiements dans l'évolution de la liquidité interne en République Démocratique du Congo au cours de la période d'étude. Le second modèle s'efforce à déterminer le niveau, la formation de la liquidité interne en prenant comme variables exogènes les trois sources de création monétaire et le troisième modèle cherche à déterminer les variables explicatives de l'évolution de la liquidité.

Les données utilisées dans ce troisième modèle pour expliquer l'évolution de la liquidité interne au Congo sont au nombre de dix indicateurs qui seront expliqués dans la spécification du modèle. La technique documentaire nous a aidé à récolter les données nécessaires pour bien mener cette étude, les méthodes suivantes nous ont aidé à résoudre nos différentes hypothèses à savoir : inductive, statistique et quantitative.

IV.2.1. EXPRESSION DU MODELE

D'après A. ROBINSON, un modèle est toute abstraction simplifiée et idéalisée dont l'objectif est de présenter d'une manière approximative le comportement d'un système91(*). Cet ainsi, que le second modèle de notre travail se présentera de la manière suivante :

LIQINTt= ao +a1AENt +a2CRINTt +a3AUPOt + Avec:

LIQINTt: liquidité interne ;

AENt : l'avoir extérieur net ;

CRINTt : le crédit intérieur ;

AUPOt : autres postes.

Et le second modèle se présentera de la manière suivante :

Où :

INV: Investissement ;

EPNET: Epargne Nette ;

SOLB: Solde Budgétaire ;

CONSM: Consommation des Ménages ;

BALCOM: Solde de la Balance Commerciale ;

PIB: Produit Intérieur Brut ;

TCRM: Transferts Courants du Reste du Monde ;

TRM: Transferts au Reste du Monde ;

IGP: Indice Générale des Prix ;

DP: Dépense Publique.

IV.2.2. LES VARIABLES DU MODELE

IV.2.2.1. LES VARIABLES DU SECOND MODELE

LIQINT : est la variable endogène de notre modèle ;

AEN : les avoirs extérieurs nets ont un effet ambigu sur la liquidité interne. En effet, les avoirs extérieurs nets peuvent augmenter la liquidité intérieure lorsque les engagements dominent les avoirs et dans le cas contraire peuvent diminuer le niveau de la liquidité ;

CRINT : les crédits intérieurs ont une relation positive avec le niveau de la liquidité ;

AUPO : Autres Postes Nets améliore la liquidité interne dans notre modèle.

IV.2.2. VARIABLE DU TROISIEME MODELE

LIQINT est la variable endogène dans notre modèle.

INV : l'investissement global affecte positivement la liquidité dans l'économie. L'idée de base est que plus on investi, plus la liquidité interne augmente dans l'économie.

EPNET : l'épargne nette diminue le niveau de la liquidité interne dans une économie et l'effet attendu de cette variable est négatif dans notre modèle.

SOLB : le solde budgétaire a un effet ambigu sur la liquidité. En effet, le solde budgétaire peut conduire l'Etat à financer ce déficit par la création monétaire et compte tenu du solde budgétaire congolais, nous nous attendons à un effet positif sur la liquidité.

CONSM : la consommation des ménages, cette variable sur le plan théorique exerce un effet positif sur la liquidité interne, car une consommation des ménages accroît la masse monétaire en circulation dans une économie.

PIB : le produit intérieur brut, comme signe de l'indicateur du progrès peut avoir un effet positif sur la liquidité.

BALCOM : le solde de la balance commerciale a un effet ambigu sur le niveau de la liquidité, et comme l'économie congolaise est caractérisée par un solde déficitaire, nous nous attendons à une relation négative entre le solde de la balance commerciale et la liquidité interne.

TCRM : les transferts courants du reste du monde ont un effet positif sur la liquidité intérieure, du fait des entrées de devises qui doivent avoir comme conséquence la création d'une masse monétaire équivalente dans le soucis de stabiliser le taux de change.

TRM : les transferts au reste du monde ont une relation négative sur la liquidité dans l'économie congolaise.

DP : les dépenses publiques jouent un effet positif sur la liquidité au niveau intérieur. Théoriquement, l'Etat peut financer ses dépenses en se procurant des recettes par l'impôt, en empruntant du papier monnaie.

IGP : l'indice des prix à la consommation a une relation positive avec le niveau de la liquidité, en effet, l'idée est que l'indice des prix est un signe de l'inflation dans une économie et a un impact sur la masse monétaire.

IV.3. BALANCE DES PAIEMENTS ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE

Dans cette section, nous allons dégager la tendance générale de la liquidité interne en fonction du solde de la balance des paiements, déterminer l'intervalle de confiance du coefficient de corrélation, faire le test de significativité du coefficient de corrélation pour terminer avec la conduite de la politique monétaire en période de déséquilibre de la balance des paiements.

IV.3.1. ETUDE CHRONOLOGIQUE DE LA LIQUIDITE INTERNE

Par la série chronologique, il faut entendre une série d'observation ordonnée dans le temps habituellement à intervalles égaux.

1. CALCUL DE LA REGRESSION

Tableau no5 la composition de la série

ANNEES

X

Y

1980

13.3

269.7

1981

-221.9

548

1982

-112.1

548

1983

-11.2

2436.7

1984

-30

3428.3

1985

-130

5276.9

1986

-91.95

7487.9

1987

-92.5

15963

1988

-282.4

31702

1989

-436.4

46044

1990

-210.9

524.43

1991

-856

237.4

1992

-886.1

343.7

1993

-1021.7

211.2

1994

-839.6

177.2

1995

-512

154.6

1996

-313.7

130

1997

-227.1

228.2

1998

-410.1

244.9

1999

795.5

633.5

2000

-560.7

364.8

2001

-287.9

194.4

2002

87.5

241.7

2003

-314.2

236

2004

-244.2

323.3

2005

-195.1

449.6

2006

-430.8

573.6

2007

-271

835.9

TOTAL

-8093.25

119808.93

Source, nos calculs sur base des données tirées dans les rapports de la banque centrale du Congo

Tableau no6 Synthèse des quelques résultats

= Moyenne liquidité interne

4278,89036

x= ecart-type balance des paiements

349,105749

y= ecart-type liquidité interne

10302,9336

Source ; nos calculs sur base du logiciel Excel 2003

Y= b+ ax avec Y = équation de la tendance générale

a= ==0,201046

b== 4278,89036-(0,201046)(-289,044643)=44339.72

Y= 44339,724996 +0,201046 X

2. CORRELATION ET COEFFICIENT DE DETERMINATION

Il est rare que l'on étudie une population a l'aide d'un seul critère. Souvent on examine simultanément deux ou plusieurs, ce qui revient à dire que la corrélation étudie la liaison entre série statistique92(*).

R ===0,00713

R2=0,0000509

Après calcul de la régression, nous remarquons que l'évolution du solde de la balance des paiements influe positivement sur l'évolution de la liquidité interne au cours de la période d'étude, c'est-à-dire, l'augmentation d'un million de XDR de la balance des paiements augmente la liquidité interne de 0,20147 millions de XDR. La variation du niveau de la liquidité interne est attribuable à 0,00509% à la variation du solde de la balance des paiements.

Le constant qui se dégage ne confirme pas la théorie qui stipule qu'un excédent de la balance des paiements est un moyen par lequel on accroît son stock de monnaie et un déficit est un de réduire son stock de monnaie. Et, dans une économie comme la notre, caractérisée par un déficit de la balance des paiements, on remarque sur notre droite une diminution du stock de la liquidité intérieure de 0,148 millions de XDR. Ce qui nous conduit à tester la signification de cette relation.

3. INTERVALLE DE CONFIANCE DU COEFFICIENT DE CORRELATION

Dans ce cas, où n=2850, la distribution n'est pas normale, ce qui nous conduit à utiliser les formules suivantes avec = 5%.

Z=

Z1 =

Z2 =

r1=

r2=

L'intervalle de confiance au seuil de 5% est -0,366929 0,3792, zéro étant dans l'intervalle, ce qui revient à dire que le coefficient de corrélation n'est pas différent de zéro dans ce cas, le texte confirme la théorie qui néglige le rôle de la balance des paiements.

4. TEST DE SIGNIFICATION DU COEFFICIENT DE CORRELATION

Nous nous proposons dans ce paragraphe de juger si la valeur du coefficient de corrélation est suffisamment importante pour conclure qu'il existe une corrélation significative entre les deux variables.

Testons H: contre H1 :

Conclusion : au seuil de 5%, Tobs= 0,036351,708, nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle, notre coefficient de corrélation entre l'évolution du solde de la balance des paiements et l'évolution de la liquidité interne au Congo n'est pas différent de zéro. Ce qui vient de confirmer la troisième hypothèse de notre travail selon laquelle, au regard des théories existantes, le solde de la balance des paiements joue une influence très négligeable sur le niveau de la liquidité interne au Congo au cours de la période d'étude.

Pour palier au problème de déficit de la balance des paiements en R.D.Congo, il faut mettre en place une bonne politique monétaire

. Comme nous savons que le déficit de la balance des paiements entraîne une sortie des devises, les autorités monétaires sont portées à prendre aussi des mesures aussi restrictives, par ce que les sorties des devises sont comme chacun le sait le signe des tensions inflationnistes. Le souci de combattre les hausses des prix et de chercher à redresser la balance des paiements suscite une action contraignante sur la distribution du crédit. Ainsi, les autorités monétaires sont appelées à adopter une politique de crédit perpétuellement restrictif.

Etant donné que la politique monétaire poursuit différents objectifs, en ce temps de déficit de la balance des paiements, les autorités monétaires doivent mettre en oeuvre, un dispositif d'action globale fondé sur l'utilisation des procédés divers. Les taux d'intérêt doivent être maintenus à un niveau très élevé, de manière non seulement à chercher à donner un attrait au placement des capitaux venant de l'extérieur et à supprimer l'avantage de placer les capitaux à l'extérieur, mais aussi à réduire les incitations à l'endettement de la part des particuliers et des entreprises à l'extérieur du pays. Cette politique du taux d'intérêt doit s'accompagner d'une politique d'austérité dans le domaine du crédit comme dans celui de la politique fiscale, ou plus généralement des finances publiques.

IV.4. NIVEAU ET FORMATION DE LA LIQUIDITE INTERNE

Dans cette section, il sera question d'examiner les contreparties de la masse monétaire dans l'explication du niveau et formation de la liquidité interne.

IV.4.1. VALIDATION DU MODELE

1. étude de la stationnarité

Pour effectuer le test de la stationnarité, cette étude a fait appel au test de Dicky-Fuller Augmented. Ce test cherche à vérifier la présence de racine unitaire dans les variables du modèle (série non stationnaire) ou pas. Les résultats du test présentés en annexe nous indiquent que la variable dépendante est stationnaire à 1%, intégré au niveau zéro, pour les variables exogènes elles sont toutes stationnaires à ce seuil de 1%.

2. première estimation

Variable Dépendante: LIQINT

Méthode des moindres carrés

Echantillon: 1980 2007

Observations Incluses: 28

Variable

Coefficient

Ecart-Type

t-Statistic

Prob.

AUPO

0.458517

0.619256

0.740432

0.4659

CRINT

1733.501

138.2499

12.53890

0.0000

AEN

1324.307

107.8580

12.27825

0.0000

R2

0.859079

Moyenne de la Variable dépendante

1.41E+08

R2 Corrigé

0.847805

Ecart-type de la variable dépendante

7.40E+08

Ecart-type de régression

2.89E+08

Critère d'Akaike

41.89988

Somme des carrés des résidus

2.08E+18

Critère d'Schwarz

42.04261

Logarithme de vraisemblance

-583.5983

Statistique de Fisher de Snedecor

76.20210

Statistique de Durbin-Watson

2.132183

Statistique De La Probabilité de Fisher

0.000000

Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1

Interprétation :

Seule la variable autres postes n'est pas significative si nous regardons la probabilité associée à chaque variable : Le modèle est globalement explicatif car la probabilité associée F- statistic est largement inférieure à 5%. Le R2- corrigé est de 84,78%, ce qui justifie la contribution de ces variables à la mise à niveau et la formation de la liquidité interne. Mais, ce résultat viole les hypothèses de base, la forme fonctionnelle n'est pas bonne, d'où il faudra transformer le modèle jusqu'à le rendre fonctionnelle, c'est ainsi que nous faisons intervenir la formulation log.

3 .l'estimation finale

Variable dépendante: LOG(LIQINT)

Méthode des moindres carrés

Ehantillon (ajusté): 1981 2007

Observations inluses: 27 après ajustement des points extrêmes

Variable

Coefficient

Ecart-type

t-Statistic

Prob.

LOG(CRINT(-1))

0.643591

0.202991

3.170540

0.0040

LOG(AUPO(-1))

0.411052

0.164910

2.492582

0.0197

R2

0.877877

Moyenne de la Variable dépendante

6.802918

R2 Corrigé

0.872992

Ecart-type de la variable dépendante

7.194375

Ecart-type de régression

2.563943

Critère d'Akaike

4.792157

Somme des carrés des résidus

164.3451

Critère d'Schwarz

4.888145

Logarithme de vraisemblance

-62.69412

Statistique de Fisher de Snedecor

179.7117

Statistique de Durbin-Watson

1.732528

Statistique De La Probabilité de Fisher

0.000000

Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1

Ramsey RESET Test =0.598905 (Prob. = 0.446551) Arch. Test=0.338566 (Prob. =0.566084)

Breusch-God Frey LM-Test = 0.374199 (Prob = 0.374199)

Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1

Interprétation :

Tout d'abord, les tests économétriques que nous avons effectués sur le modèle se sont avérés concluants. Tous les coefficients sont significatifs et les signes sont conformes à la théorie de départ. Le LM - Test rejette l'hypothèse d'autocorrelation des erreurs, car la probabilité y associée est supérieur au seuil de 5%. L' ARCH Test ne détecte pas l'hétéroscedasticité. Les coefficients estimés peuvent s'interpréter sous forme d'elastiicité de la liquidité interne aux variables explicatives (les crédits intérieurs et les autres postes). Ainsi, si les crédits intérieurs de l'année passée augmentent de 1%, la liquidité interne augmente aussi de 0.643591 et une augmentation de la liquidité interne de 0.411052 est attribuable à une variation 1% des autres postes de l'année passée. Sur les trois variables explicatives du niveau, formation de la liquidité interne, le modèle final à variables échelonnées a seulement capté deux variables et la variable avoir extérieur net a échappé à ce captage. Les variables expliquent le niveau et la formation de la liquidité à 87,2992% et La probabilité associée F-statistic indique que le modèle est globalement bon.

IV.5.1. VALIDATION DU MODELE DE LA LIQUIDIRE INTERNE

1. Etude de la stationnarité

Pour effectuer le test de la stationnarité, cette étude a fait appel au test de Dicky-Fuller Augmented. Ce test cherche à vérifier la présence de racine unitaire dans les variables du modèle (série non stationnaire) ou pas. Les résultats du test présentés en annexe nous indiquent que la variable dépendante est stationnaire à 1%, intégré au niveau zéro, pour les variables exogènes seules le produit intérieur brut, l'investissement total, l'épargne

Nationale nette et la consommation des ménages ne sont pas stationnaires au niveau zéro mais aussi la dépense publique est stationnaire à 10% et le TCRM à 5%.

2. Première estimation du modèle

Variable dépendante : LIQINT

Méthode des moindres carrés

Ehantillon: 1980 2007

Observations inluses: 28

Variable

Coefficient

Ecart-type

t-Statistic

Prob.

C

2.24E+08

2.06E+08

1.089426

0.2889

BALCOM

-4.324370

51.35399

-0.084207

0.9337

EPNET

36.03201

623.8916

0.057754

0.9545

DP

-95.27120

263.2971

-0.361839

0.7213

SOLB

640.6260

3080.226

0.207980

0.8373

IGP

-65357.86

169266.9

-0.386123

0.7035

TCRM

-42.73983

307.2868

-0.139088

0.8908

TRM

-5.011164

24.61408

-0.203589

0.8407

R2

0.020752

Moyenne de la Variable dépendante

1.41E+08

R2 Corrigé

-0.321985

Ecart-type de la variable dépendante

7.40E+08

Ecart-type de régression

8.51E+08

Critère d'Akaike

44.19560

Somme des carrés des résidus

1.45E+19

Critère d'Schwarz

44.57623

Logarithme de vraisemblance

-610.7385

Statistique de Fisher de Snedecor

0.060547

Statistique de Durbin-Watson

2.092381

Statistique De La Probabilité de Fisher

0.999549

Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1

L'analyse de ces résultats nous indique que toutes les variables ne sont pas significatives

3. estimation finale du modèle

Variable dépendante : LOG(LIQINT)

Method: Least Squares

Echantillon (adjuster): 1983 2007

Observations incluses: 25 after adjusting endpoints

Convergence achieved after 8 iterations

Variable

Coefficient

Ecart-type

t-Statistic

Prob.

LOG(TCRM(-1))

0.602088

0.285920

2.105791

0.0469

LOG(IGP(-1))

0.852957

0.357189

2.387969

0.0260

AR(2)

0.511582

0.222718

2.296990

0.0315

R2

0.644359

Moyenne de la Variable dépendante

7.593330

R2 Corrigé

0.612028

Ecart-type de la variable dépendante

6.876165

Ecart-type de régression

4.282982

Critère d'Akaike

5.859343

Somme des carrés des résidus

403.5666

Critère d'Schwarz

6.005608

Logarithme de vraisemblance

-70.24179

Statistique de Fisher de Snedecor

19.93009

Statistique de Durbin-Watson

1.024284

Statistique De La Probabilité de Fisher

0.000012

Inverted AR Roots

.72

-.72

Ramsey RESET Test = 3.3256 (Prob. = 0.082473) Arch. Test=1.802760 (Prob. =0.193070)

Jarque-Berra=1.730107 (Prob.= 0.421029)

Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1

Interprétation des résultats

Estimé sur la période de 1980-2007, cet ajustement appelle un certain nombre d'observations. Tout d'abord, les tests économétriques que nous avons menés sur le modèle se sont avérés concluants. Les résidus selon le test de Jarque-Berra suivent une distribution normale, les résidus rejettent l'hypothèse d'auto corrélation des résidus, la probabilité y associée est largement supérieure au seuil de 5%. Le test de Ramsey RESET TEST ne détecte pas l'existence d'une mauvaise forme fonctionnelle, la probabilité y associée est de 0.0824473 supérieure au seuil retenu. L'ARCH Test ne détecte pas l'Hétéroscedasticité, car sa probabilité y associée est supérieure au seuil retenu. Les coefficients estimés des variables peuvent être interprétés comme les élasticités de la liquidité interne par rapport aux variables explicatives (les transferts courants du reste du monde, l'indice générale des prix et la liquidité interne retardée). Les signes estimés des coefficients confirment les hypothèses faites sur le comportement que les différentes variables. Ainsi, si les transferts courants du reste du monde augmentent de 1% de l'année passée, la liquidité interne augmente de 0,602088. Il en est de même pour l'indice général des prix, lorsque il augmente de 1% de l'année passée, la liquidité augmente de 0,852957. Le retard de deux ans de la liquidité interne contribue à sa propre explication présente de 0,511582. Le modèle final d'estimation est à variables échelonnées incluant la variable expliquée retardée deux fois. L'introduction du modèle AR (n) nous a permis de corrigé l'autocorrection, car si nous regardons son signe en le comparant au t-student, nous remarquons qu'il est significatif, d'où il y a absence d'auto corrélation. L'estimation finale de notre modèle indique que sur les dix variables prévues par notre modèle, seulement deux ont été capté par ce modèle, d'où nous pouvons conclure que seules les transferts courants du , variable expliquée décalée deux fois explique la liquidité présente au Congo.

La probabilité (F-statistic) = 0,000012, ce qui conclut que le modèle est globalement explicatif car largement inférieure à 5%.

IV.6 IMPLICATIONS EN TERME DE POLITIQUE ECONOMIQUE.

Nos modèles présentés ci haut exigent donc une analyse minutieuse, en vue de déterminer les instruments du point de vue économique que l'autorité monétaire devrait utiliser dans la conduite de la politique monétaire du pays pour satisfaire aux besoins de croissance, de la lutte contre le chômage, de la stabilité des marchés des changes et la stabilité des taux d'intérêts.

1. LES CREDITS INTERIEURS

Les crédits dans notre deuxième modèle possèdent un effet positif sur la liquidité interne au Congo. Cette variable nous renseigne sur beaucoup d'autres paramètres susceptibles de permettre l'évolution de la liquidité interne. De ce fait, les stratégies suivantes peuvent être appliquées en terme des politiques économiques : réglementer l'octroi des crédits à l'économie et des créances nettes sur l'Etat.

2. LES AUTRES POSTES

De notre estimation économétrique du modèle, il a été ressorti que les autres postes nets influent positivement sur la liquidité interne au Congo. Ce qui exige ainsi, la réglementation dans l'évaluation du fonds des contreparties, des comptes du capital, des comptes de réévaluation et des divers nets.

3. L'INDICE GENERAL DES PRIX

L'indice général des prix est l'une des composantes qui affecte l'évolution de la liquidité. Dans notre troisième modèle, il a été établi que la présence des effets de cette variable explique significativement la liquidité, c'est ainsi que nous proposons des mesures des politiques économiques ci-après :

Ø La mise en oeuvre d'une politique visant la stabilité de l'indice général des prix ;

Ø La mise en place d'une politique visant à stimuler l'investissement dans le pays par l'allégement fiscal raisonnable et l'arrêt des tracasseries administratives.

4. LES TRANSFERTS COURANTS DU RESTE DU MONDE

L'estimation du troisième modèle a conféré un effet positif de cette variable sur l'explication de la liquidité interne. De ce fait, l'autorité monétaire doit mettre en place une politique visant à canaliser tout ses transferts des capitaux en provenance du reste du monde pour essayer de stabiliser le taux de change.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude portant sur l'analyse du niveau, formation et évolution de la liquidité interne en R.D.C de 1980 à 2007. Les variations qui affectent le montant des réserves nationales de change interviennent dans les processus de création des moyens de paiement intérieur, puisqu'elles modifient la composition des contreparties de la masse monétaire d'un pays. Cette constatation nous a conduit à la préoccupation principale de savoir si la quantité de monnaie en circulation émise au Congo au cours de la période de 1980 à 2007 est-elle nécessairement commandée par le débit de chacune des sources de création monétaire ou, au contraire, des phénomènes de compensation interviennent-ils de manière que lorsque une source de création monétaire augmente, une autre est appelée à diminuer.

Deux autres questions spécifiques ont été relevées autour de cette préoccupation principale : d'abord celle de savoir les facteurs qui ont contribué à l'évolution de la liquidité interne ; et puis celle de dégager le rapport qui existe entre la balance des paiements et l'évolution de la liquidité interne en R.D.C.

Eu égard à ces préoccupations ci-dessus, nous avons émis les hypothèses suivantes :

Ø La quantité de monnaie émise au Congo est commandée par le débit de chacune des sources de création monétaire ;

Ø Les facteurs qui expliquent l'évolution de la liquidité interne seraient le solde budgétaire, l'épargne nationale nette, l'investissement global, la consommation des ménages, le solde de la balance commerciale, le produit intérieur brut, les transferts courants du reste du monde, les transferts au reste du monde, l'indice général des prix et les dépenses publiques ;

Ø Il n'y a pas de lien rigoureux et évident entre l'excédent ou le déficit de la balance des paiements, d'une part, et la création monétaire ou la résorption dans la masse globale des liquidités, d'autre part.

La vérification de ses hypothèses a été rendue possible grâce aux méthodes analytique basée sur l'analyse économétrique qui nous a permis d'estimer les variables qui peuvent expliquer le niveau, la formation et l'évolution de la liquidité interne au Congo ; et inductive basée sur l'inférence statistique dans la généralisation des résultats issus de la période d'étude retenue sur l'ensemble de la période économique Congolaise. La technique documentaire a servi à la récolte des données dans différents rapports de la Banque Centrale du Congo de 1980 à 2007.

Après analyse des données, les résultats auxquels nous avons aboutit se résument en ceci :

§ Les déterminants du niveau et de la formation de la liquidité sont au nombre de trois, l'étude a dégagé seulement l'influence des crédits intérieurs et des autres postes avec une influence de 87,30 %;

§ Tout d'abord, les tests économétriques que nous avons effectués sur le modèle se sont avérés concluants excepté la normalité des résidus qui dégage une probabilité de 0,000002, qui implique qu'il est difficile d'introduire des intervalles des confiances.

L'hypothèse d'auto corrélation des erreurs sur base de LM-Test rejette cette hypothèse, le Ramsey RESET Test ne détecte pas l'existence d'une mauvaise forme fonctionnelle ; L'ARCH Test ne détecte pas l'hétéroscedasticité, toutes les variables sont stationnaire de degré avec le test ADF ;

Les déterminants de l'évolution de la liquidité interne sont nombreux, l'étude a dégagé l'influence des variables ci-après :

· Les transferts courants du reste du monde ;

· L'indice générale des prix et la liquidité retardée de deux ans. Les tests économétriques que nous avions effectués se sont avérés concluants à savoir le test de stationnarité, l'hétéroscedasticité, la normalité des résidus et la forme fonctionnelle. les signes des coefficients sont conformes à la théorie de départ, l'influence de ses variables est de 61,20%.

Le rapport entre la balance des paiements et la liquidité interne étant très minime, le degré de liaison étant de 0,0059% confirmant l'hypothèse de départ, l'estimation à intervalle de confiance inclus zéro, ce qui justifie que l'influence de la balance des paiements n'est pas différent d'aucune influence et le test de signification de corrélation confirme cette conclusion. Ainsi, nous formulons les suggestions suivantes : que l'autorité monétaire mette en place des structures visant à analyser tous les transferts courants des capitaux du reste du monde, mettre en place des politiques visant à stabiliser l'indice générale des prix.

En fin, nous précisons que ce travail est loin de demeurer un monument indiscriptible, au-déla de toutes les préoccupations abordées dans le présent travail, il nous semble que plusieurs autres questions restes ouvertes. C'est ainsi que nous encourageons d'autres chercheurs intéressés au problème de la monnaie lorsque nous savons que la médecine n'est pas la seule science à sauver les hommes, l'économie y parvient aussi par le canal de la maîtrise de l'inflation qui ne détruit pas seulement la croissance, mais ravage des nations à travers les mauvaises politiques économiques qui causent plus des victimes que n'importe quelle épidémie.

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1. NGOY KASONGO E., Stratégie Monétaire d'ajustement et dynamique de l'hyperinflation au Zaïre, Thèse/ Université de Paris XII- VAL de Marne, VFR,...De Sciences Economiques et de Gestion, Janvier 1999

2. IV.MEMOIRE ET TFC

1. MADY LAKINU J-P., Effet de la planche à billet sur l'Inflation monétaire en R.D.C  DE 1990 à 2007, mémoire inédit FSEG/UNIGOM, 2008 

V. WEBOGRAPHIE

WWW.Google.Fr: Diagnostic de la situation financière de la Banque Centrale du Congo, extrait du mémoire de TSHIBANGU KOTA, Université Protestante au Congo, Option Administration des Affaires, le 16 Juin 2010 à 13h30

VI. RAPPORTS ANNUELS

1. Banque du Zaïre, rapport annuel 1980

2. Banque du Zaïre, rapport annuel 1982

3. Banque du Zaïre, statuts, 1993

4. Banque du Zaïre, rapport annuel 1983

6. Banque du Zaïre, rapport annuel 1984-1985

7. Banque du Zaïre, rapport annuel 1986

8. Banque du Zaïre, rapport annuel 1988

9. Banque du Zaïre, rapport annuel 1989

10. Banque Centrale du Congo, rapport annuel 1999

11. Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2002-2003

12. Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2003-2004

13. Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2004-2005

14. Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2006

15. Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2007

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE...........................................................................................................i

IN MEMORIUM.....................................................................................................ii

DEDICACE...........................................................................................................iii

REMERCIEMENTS.................................................................................................iv

O.INTRDUCTION 1

O.1. PROBLEMATIQUE 1

O.2. HYPOTHESES 3

O.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL 3

0.4. INTERET DU SUJET 4

0.5. METHODOLOGIE 5

O.6 DELIMITATION DU TRAVAIL 6

O.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAP.I. REVUE DE LA LITTERATURE 7

I.1. NOTIONS SUR LA MONNAIE ET LA POLITIQUE MONETAIRE 7

I.1.1. DEFINITION DE LA MONNAIE 7

I.1.2. LES FONCTIONS ET LES FORMES DE LA MONNAIE 8

I.1.3. LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES 10

I.1.4. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONETAIRE 11

I.1.5. LE SEIGNERIAGE 12

I.1.6. LES THEORIES ECONOMIQUES DE LA MONNAIE 12

I.2.LA BALANCE DES PAIEMENTS 17

I.2.1. DEFINITION 18

I.2.2. ETABLISSEMENT ET STRUCTURE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 18

I.2.2.LESCOMPOSANTES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 19

I.2.3. L'APPROCHE MONETAIRE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 21

I.2.4. LA BALANCE DES PAIEMENTS ET LE TAUX DE CHANGE 22

I.2.5. DE LA BALANCE DES PAIEMENTS A L'OFFRE DE MONNAIE 22

I.2.6. L'INTERET ECONOMIQUE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 24

I.3. QUELQUES RESULTATS EMPIRIQUES 24

CHAP II: ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 32

II.1 : LES GRANDES PERIODES DU CADRE LEGAL DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 32

II.2.FONCTIONS ET ROLES DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 35

II.3. DE L'INDEPENDANCE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 38

II.3.1. INDEPENDANCE ORGANIQUE 38

II.4. LA BANQUE CENTRALE, RESPONSABLE DE LA STABILITE FINANCIERE 43

II.5. BANQUE CENTRALE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT 44

II.6. LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES EN R.D.CONGO 45

II.6.1. LA MASSE MONETAIRE 45

II.6.2. LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE 45

II.7. ORGANISATION DU MARCHE MONETAIRE ET CFINANCIER EN R.D.CONGO 46

II.7.1. ORGANISATION DU MARCHE MONETAIRE 46

II.7.2. ORGANISATION DU MARCHE FINANCIER 47

II.8. MACROECONOMIE ET ROLE MONETAIRE DES BANQUES 47

CHAP.III. DEFIFS ET CONTRAINTES DE LA GESTION MONETAIRE EN R.D.CONGO 48

III.1. LES REGIMES MONETAIRES ET LES CONTRAINTE DE CONVERTIBILITE 48

III.1.1 LES REGLES DU JEUX 48

III.2. DE LA CONVERTIBILITE ET DE LA PARITE DU FRANC CONGOLAIS A L'EPOQUE COLONIALE 50

III.2.2.LES DETERMINANTS DE LA CREATION MONETAIRE DURANT LA PERIODE POST COLONIALE 54

III.3. LA RECURRENCE DES REFORMES MONETAIRES 55

III.3.1. LA REFORME MONETAIRE DE NOVEMBRE 1963 56

III.3.2. LA REFORME MONETAIRE DE JUIN 1967 57

III.3.3. LA REFORME MONETAIRE DE SEPTEMBRE 1983 58

III.3.4 LA REFORME D'OTOBRE 1993 58

III.3.5. LA REFORME MONETAIRE DE JUIN 1998 59

CHAP IV. NIVEAU, FORMATION ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE 61

IV.1. PRESENTATION DES DONNEES 61

IV.1.1. LA LIQUIDITE INTERNE EN MILLLIONS DE XDR 61

IV.1.2.LE SODE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS EN MILLLIONS DE XDR 62

IV.1.3.LA LIQUIDITE INTERNE EN MILLIONS DE CDF 63

IV.1.4. LE CREDIT INTERIEUR 63

IV.1.5. AUTRES POSTES NETTES 64

IV.1.6. LE CREDIT INTERIEUR 64

IV.1.7. LA CONSOMMATION DES MENAGES 65

IV.1.8. LE PRODUIT INTERIEUR BRUT 66

IV.1.9. LE SOLDE BUDGETAIRE 66

IV.1.10.EPARGNE NETE 67

IV.1.11. SOLDE DE LA BALANCE COMMERCIALE 68

IV.1.12. INVESTISSEMENT GLOBAL 68

IV.1.13. DEPENSE PUBLIQUE 69

IV.1.14. TRANSFERTS COURANTS DU RESTE DU MONDE 70

IV.1.15. TRANSFERTS AU RESTE DU MONDE 70

IV.1.16. INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION 71

IV.2. MODELISATION 71

IV.2.1. EXPRESSION DU MODELE 72

IV.2.2. LES VARIABLES DU MODELE 72

IV.2.2. VARIABLE DU TROISIEME MODELE 73

IV.3. BALANCE DES PAIEMENTS ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE 74

IV.3.1. ETUDE CHRONOLOGIQUE DE LA LIQUIDITE INTERNE 74

IV.4. NIVEAU ET FORMATION DE LA LIQUIDITE INTERNE 77

IV.4.1. VALIDATION DU MODELE 77

IV.5.1. VALIDATION DU MODELE 79

IV.6 IMPLICATIONS EN TERME DE POLITIQUE ECONOMIQUE. 81

CONCLUSION GENERALE 83

BIBLIOGRAPHIE 85

II. REVUE, ARTICLE ET PUBLICATION 88

III.THESES 89

IV.MEMOIRE ET TFC 89

V. WEBOGRAPHIE 89

VI. RAPPORTS ANNUELS 89

I.DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DE LA LIQUIDITE

1. ETUDE DE LA STATIONNARITE

Ø VARIABLE LIQINT

ADF Test Statistic

-3.453061

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(LIQINT)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:10

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

LIQINT(-1)

-0.993702

0.287774

-3.453061

0.0021

D(LIQINT(-1))

-6.60E-05

0.204124

-0.000324

0.9997

R-squared

0.496884

Mean dependent var

2532.070

Adjusted R-squared

0.475920

S.D. dependent var

1.10E+09

S.E. of regression

7.99E+08

Akaike info criterion

43.90993

Sum squared resid

1.53E+19

Schwarz criterion

44.00670

Log likelihood

-568.8290

F-statistic

23.70268

Durbin-Watson stat

2.000000

Prob(F-statistic)

0.000058

Ø VARIABLE BALCOM

ADF Test Statistic

-3.461124

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(BALCOM)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 14:59

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

BALCOM(-1)

-0.999166

0.288683

-3.461124

0.0020

D(BALCOM(-1))

-0.000363

0.204165

-0.001776

0.9986

R-squared

0.499695

Mean dependent var

-11274.90

Adjusted R-squared

0.478849

S.D. dependent var

5069352.

S.E. of regression

3659605.

Akaike info criterion

33.13741

Sum squared resid

3.21E+14

Schwarz criterion

33.23419

Log likelihood

-428.7864

F-statistic

23.97075

Durbin-Watson stat

1.999733

Prob(F-statistic)

0.000054

Ø VARIABLE CONSM

ADF Test Statistic

0.742566

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(CONSM)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:12

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

CONSM(-1)

0.146466

0.197243

0.742566

0.4650

D(CONSM(-1))

-0.171239

0.270736

-0.632495

0.5330

R-squared

-0.024235

Mean dependent var

135404.2

Adjusted R-squared

-0.066912

S.D. dependent var

618473.7

S.E. of regression

638830.4

Akaike info criterion

29.64647

Sum squared resid

9.79E+12

Schwarz criterion

29.74325

Log likelihood

-383.4041

Durbin-Watson stat

1.969117

Ø VARIABLE DP

ADF Test Statistic

-3.530219

1% Critical Value*

-4.3552

 
 

5% Critical Value

-3.5943

 
 

10% Critical Value

-3.2321

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(DP)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:13

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

DP(-1)

-1.109533

0.314296

-3.530219

0.0019

D(DP(-1))

0.069639

0.217037

0.320863

0.7513

C

-433652.5

301409.5

-1.438748

0.1643

@TREND(1980)

57739.96

21879.93

2.638947

0.0150

R-squared

0.515643

Mean dependent var

60731.75

Adjusted R-squared

0.449594

S.D. dependent var

895371.6

S.E. of regression

664270.2

Akaike info criterion

29.79140

Sum squared resid

9.71E+12

Schwarz criterion

29.98496

Log likelihood

-383.2882

F-statistic

7.807015

Durbin-Watson stat

1.973118

Prob(F-statistic)

0.000992

Ø VARIABLE EPNET

ADF Test Statistic

-1.282377

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(EPNET)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:15

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

EPNET(-1)

-0.283077

0.220744

-1.282377

0.2120

D(EPNET(-1))

-0.029145

0.237493

-0.122720

0.9034

R-squared

0.092603

Mean dependent var

31005.37

Adjusted R-squared

0.054795

S.D. dependent var

287305.3

S.E. of regression

279322.9

Akaike info criterion

27.99193

Sum squared resid

1.87E+12

Schwarz criterion

28.08870

Log likelihood

-361.8951

F-statistic

2.449296

Durbin-Watson stat

1.948227

Prob(F-statistic)

0.130669

Ø VARIALE IGP

ADF Test Statistic

-2.638516

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(IGP)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:16

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

IGP(-1)

-0.670871

0.254261

-2.638516

0.0144

D(IGP(-1))

-0.155333

0.201686

-0.770171

0.4487

R-squared

0.411586

Mean dependent var

3.974173

Adjusted R-squared

0.387069

S.D. dependent var

1403.104

S.E. of regression

1098.489

Akaike info criterion

16.91506

Sum squared resid

28960272

Schwarz criterion

17.01184

Log likelihood

-217.8958

F-statistic

16.78762

Durbin-Watson stat

2.013847

Prob(F-statistic)

0.000412

Ø VARIABLE INV

ADF Test Statistic

-1.401509

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(INV)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:18

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

INV(-1)

-0.076970

0.054920

-1.401509

0.1739

D(INV(-1))

1.302116

0.192002

6.781782

0.0000

R-squared

0.894909

Mean dependent var

40548.91

Adjusted R-squared

0.890530

S.D. dependent var

70843.35

S.E. of regression

23439.40

Akaike info criterion

23.03603

Sum squared resid

1.32E+10

Schwarz criterion

23.13280

Log likelihood

-297.4684

F-statistic

204.3732

Durbin-Watson stat

2.064822

Prob(F-statistic)

0.000000


Ø VARIABLE PIB

ADF Test Statistic

3.414801

1% Critical Value*

-3.7076

 
 

5% Critical Value

-2.9798

 
 

10% Critical Value

-2.6290

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(PIB)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:19

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

PIB(-1)

0.277999

0.081410

3.414801

0.0024

D(PIB(-1))

-0.202075

0.259577

-0.778479

0.4442

C

66948.80

71737.85

0.933242

0.3604

R-squared

0.440006

Mean dependent var

201321.6

Adjusted R-squared

0.391311

S.D. dependent var

414743.5

S.E. of regression

323576.9

Akaike info criterion

28.32043

Sum squared resid

2.41E+12

Schwarz criterion

28.46559

Log likelihood

-365.1656

F-statistic

9.035923

Durbin-Watson stat

2.008633

Prob(F-statistic)

0.001271

Ø VARIABLE SOLB

ADF Test Statistic

-3.077710

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(SOLB)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:20

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

SOLB(-1)

-0.824387

0.267857

-3.077710

0.0052

D(SOLB(-1))

-0.038239

0.205369

-0.186198

0.8539

R-squared

0.429407

Mean dependent var

-2.125742

Adjusted R-squared

0.405632

S.D. dependent var

78994.04

S.E. of regression

60900.67

Akaike info criterion

24.94568

Sum squared resid

8.90E+10

Schwarz criterion

25.04246

Log likelihood

-322.2938

F-statistic

18.06149

Durbin-Watson stat

1.998822

Prob(F-statistic)

0.000280

 
 
 
 

Ø VARIABLE TCRM

ADF Test Statistic

-2.446012

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(TCRM)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:22

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

TCRM(-1)

-0.626267

0.256036

-2.446012

0.0222

D(TCRM(-1))

-0.193327

0.203485

-0.950078

0.3515

R-squared

0.406619

Mean dependent var

20132.16

Adjusted R-squared

0.381894

S.D. dependent var

867679.3

S.E. of regression

682166.8

Akaike info criterion

29.77774

Sum squared resid

1.12E+13

Schwarz criterion

29.87452

Log likelihood

-385.1106

F-statistic

16.44616

Durbin-Watson stat

2.018516

Prob(F-statistic)

0.000458

Ø VARIABLE TRM

ADF Test Statistic

-3.464071

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(TRM)

Method: Least Squares

Date: 07/29/10 Time: 15:23

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

TRM(-1)

-0.999989

0.288675

-3.464071

0.0020

D(TRM(-1))

-6.28E-06

0.204124

-3.07E-05

1.0000

R-squared

0.499998

Mean dependent var

825.4167

Adjusted R-squared

0.479164

S.D. dependent var

10018980

S.E. of regression

7230593.

Akaike info criterion

34.49934

Sum squared resid

1.25E+15

Schwarz criterion

34.59612

Log likelihood

-446.4915

F-statistic

23.99977

Durbin-Watson stat

2.000000

Prob(F-statistic)

0.000054

2. ESTIMATION DU MODELE

Ø Deuxième estimation

Dependent Variable: LOG(LIQINT)

Method: Least Squares

Date: 07/30/10 Time: 12:53

Sample: 1980 2007

Included observations: 24

Excluded observations: 4

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

0.941405

3.825056

0.246115

0.8084

LOG(EPNET)

1.437729

0.565308

2.543268

0.0204

LOG(DP)

-0.287500

0.337310

-0.852333

0.4052

LOG(IGP)

0.881982

0.697521

1.264453

0.2222

LOG(TCRM)

-0.932640

0.454320

-2.052828

0.0549

LOG(TRM)

0.670676

0.356736

1.880037

0.0764

R-squared

0.836419

Mean dependent var

5.645680

Adjusted R-squared

0.790979

S.D. dependent var

7.454529

S.E. of regression

3.408119

Akaike info criterion

5.502516

Sum squared resid

209.0750

Schwarz criterion

5.797030

Log likelihood

-60.03019

F-statistic

18.40740

Durbin-Watson stat

1.056951

Prob(F-statistic)

0.000002

Ø Troisième estimation

Dependent Variable: LOG(LIQINT)

Method: Least Squares

Date: 07/30/10 Time: 13:05

Sample: 1980 2007

Included observations: 24

Excluded observations: 4

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

LOG(EPNET)

1.390855

0.518934

2.680214

0.0148

LOG(DP)

-0.268490

0.320127

-0.838700

0.4121

LOG(IGP)

1.048802

0.160519

6.533828

0.0000

LOG(TCRM)

-0.908029

0.432082

-2.101517

0.0492

LOG(TRM)

0.682127

0.344834

1.978129

0.0626

R-squared

0.835868

Mean dependent var

5.645680

Adjusted R-squared

0.801314

S.D. dependent var

7.454529

S.E. of regression

3.322796

Akaike info criterion

5.422542

Sum squared resid

209.7785

Schwarz criterion

5.667970

Log likelihood

-60.07051

F-statistic

24.19015

Durbin-Watson stat

1.088958

Prob(F-statistic)

0.000000

Ø Avant dernière estimation

Dependent Variable: LOG(LIQINT)

Method: Least Squares

Date: 07/30/10 Time: 13:38

Sample(adjusted): 1981 2007

Included observations: 27 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

LOG(TCRM(-1))

0.825802

0.132850

6.216030

0.0000

LOG(IGP(-1))

0.855227

0.173294

4.935106

0.0000

R-squared

0.633185

Mean dependent var

6.802918

Adjusted R-squared

0.618513

S.D. dependent var

7.194375

S.E. of regression

4.443582

Akaike info criterion

5.891986

Sum squared resid

493.6354

Schwarz criterion

5.987973

Log likelihood

-77.54180

F-statistic

43.15429

Durbin-Watson stat

0.551229

Prob(F-statistic)

0.000001

3. TESTS LIES AU MODELE FINALE

Forme fonctionnelle

Ramsey RESET Test:

F-statistic

3.325659

Probability

0.082473

Log likelihood ratio

3.675232

Probability

0.055227

 
 
 
 
 

HETEROSCEDASTICITE

ARCH Test:

F-statistic

1.802760

Probability

0.193070

Obs*R-squared

1.817699

Probability

0.177587

 
 
 
 
 

NORMALITE DES RESIDUS

II. ESTIMATION DU MODELE LIQINT ET CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE

1. TEST DE STATIONNARITE

Ø VARIABLE AUPO

ADF Test Statistic

-3.453180

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(AUPO)

Method: Least Squares

Date: 07/30/10 Time: 14:52

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

AUPO(-1)

-0.995531

0.288294

-3.453180

0.0021

D(AUPO(-1))

-0.001835

0.204124

-0.008990

0.9929

R-squared

0.498682

Mean dependent var

17618.61

Adjusted R-squared

0.477794

S.D. dependent var

1.32E+08

S.E. of regression

95564494

Akaike info criterion

39.66230

Sum squared resid

2.19E+17

Schwarz criterion

39.75908

Log likelihood

-513.6100

F-statistic

23.87382

Durbin-Watson stat

2.000002

Prob(F-statistic)

0.000055

Ø VARIABLE CRINT

ADF Test Statistic

-3.080303

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(CRINT)

Method: Least Squares

Date: 07/30/10 Time: 14:57

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

CRINT(-1)

-0.789402

0.256274

-3.080303

0.0051

D(CRINT(-1))

0.002342

0.204175

0.011472

0.9909

R-squared

0.393655

Mean dependent var

14359.65

Adjusted R-squared

0.368390

S.D. dependent var

4283700.

S.E. of regression

3404422.

Akaike info criterion

32.99285

Sum squared resid

2.78E+14

Schwarz criterion

33.08963

Log likelihood

-426.9071

F-statistic

15.58142

Durbin-Watson stat

1.999522

Prob(F-statistic)

0.000602

Ø VARIABLE AEN

ADF Test Statistic

-3.070739

1% Critical Value*

-2.6560

 
 

5% Critical Value

-1.9546

 
 

10% Critical Value

-1.6226

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(AEN)

Method: Least Squares

Date: 07/30/10 Time: 14:58

Sample(adjusted): 1982 2007

Included observations: 26 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

AEN(-1)

-0.837540

0.272749

-3.070739

0.0052

D(AEN(-1))

-0.065571

0.203711

-0.321880

0.7503

R-squared

0.450516

Mean dependent var

-6638.500

Adjusted R-squared

0.427621

S.D. dependent var

5861382.

S.E. of regression

4434473.

Akaike info criterion

33.52152

Sum squared resid

4.72E+14

Schwarz criterion

33.61830

Log likelihood

-433.7797

F-statistic

19.67734

Durbin-Watson stat

2.000627

Prob(F-statistic)

0.000174

2. TESTS LIES AU MODELE FINALE

FORME FONCTIONNELLE

Ramsey RESET Test:

F-statistic

0.598909

Probability

0.446551

Log likelihood ratio

0.665503

Probability

0.414624

AUTOCORRELATION DES ERREURS

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

F-statistic

0.374199

Probability

0.546476

Obs*R-squared

0.000000

Probability

1.000000

HETEROSCEDASTICITE

ARCH Test:

F-statistic

0.338566

Probability

0.566084

Obs*R-squared

0.361678

Probability

0.547576

TABLEAU SERVANT AU CALCUL

ANNEES

LIQ INT

AEN

CR INT

AUPO

1980

0.26

-0.019

0.0043

0.2624

1981

0.036

-0.00101

0.0265

0.06099

1982

0.059

-0.00152

0.039

0.0965

1983

0.102

-0.114

0.094

0.0787

1984

0.134

-0.1538

0.128

0.01039

1985

0.1709

-0.258

0.156

0.0197

1986

0.271

-0.3474

0.26

0.0028

1987

0.5339

-0.618

0.417

0.0212

1988

0.121

-0.1264

1.157

1.37

1989

0.96

-0.94

0.53

185.8

1990

165.91

-42.27

22.38

207.61

1991

227.43

-68.45

88.27

89.887

1992

67.343

-76.674

54.131

240.32

1993

102.948

-181.562

44.19

23445.78

1994

8214.03

-17412.36

2180.61

117249.72

1995

33984.15

-91445

8179.43

791658.43

1996

215753.13

-656219.9

80314.6

552154.63

1997

327756.8

-57530.57

350904.74

552154.63

1998

845042.571

-1376430.442

659395.382

156277.631

1999

3915273633

-2058507.856

3523442.725

2450338.764

2000

23558063.99

-21729098.64

16677832.89

28609329.75

2001

77143.732

-72050.597

25849.618

123344.711

2002

98832.881

-222333.186

3560.887

317605.18

2003

130118.714

-258994.575

18056.609

371056.68

2004

222226.541

-281771.653

18640.503

485357.691

2005

277111.477

-273877.146

83701.576

467287047

2006

436922.182

-320022.951

166316.237

590628.896

2007

65833.855

-172600.999

373350.913

458083.941

Source : Rapports Annuels de la Banque Centrale du Congo de 1980 à 2007

LEGENDE :

LIQINT : Liquidité Interne ; N.B : les points sont des virgules dans les montants

AEN : Avoir Extérieure Net ;

AUPO : Autres Postes Nets ;

CRINT : Crédits Intérieurs.

N.B : Les données sont exprimées en millions des Francs Congolais

TABLEAU RECAPUTILATIF DES DONNEES EXPRIMEES EN MILLIONS DES FRANCS CONGOLAIS

ANNEES

LIQ INT

INV

DP

EPNET

SOLB

CONSM

BALCOM

PIB

TCRM

TRM

IGP

1980

0.26

0.000084

0.00037929

0.00026

0.00000896

0.000745

0.0000197

0.0000001

0.00053

0.053

100

1981

0.036

0.000026

0.0005131

0.00027

-0.00011145

0.00109

-0.000118

0.0000002

0.0059

0.0668

13.34309465

1982

0.059

0.000535

0.0008066

0.00047

-0.00022557

0.00122

0.000041

0.0022

0.029

0.117

137.9216182

1983

0.102

0.00082

0.00113037

0.000826

-0.0000893

0.00263

0.000155

0.00422

0.37

0.0183

171.9036445

1984

0.134

0.0021

0.00268678

0.0029

-0.00000187

0.00246

0.0015

0.00712

0.42

0.089

158.6306921

1985

0.1709

0.0031

0.0029449

0.0032

0.0012849

0.00503

0.0012

0.0011

0.083

0.932

122.191895

1986

0.271

0.0045

0.0029445

0.0024

0.000619

0.00699

0.00026

0.015

0.052

0.029

143.3664543

1987

0.5339

0.00598

0.00058

0.0023

0.00078

0.0018

-0.0058

0.023

0.28

0.68

256.8

1988

0.121

0.02473

0.0124

0.00682

-0.005974

0.0207

-0.00294

0.0000055

0.0498

0.0043

448.1

1989

0.96

0.0102116

0.0847

0.0532

-0.00664

0.04199

-0.00458

0.0000115

0.234

0.0024

370.2

1990

165.91

0.010361

0.0374

0.0984

-0.00731

0.033858

-0.0843

0.0000224

0.185

0.042

232.6

1991

227.43

0.078967

0.04882

0.403114

-0.00797

1.201844

-0.053034

1.416842

0.13134

0.001785

178.4

1992

67.343

3.654533

0.0577772

3.108046

-6.38725

38.24335

-0.448206

52.963703

0.65561

0.981844

146.1

1993

102.948

18.179029

1406666.695

64.532316

-107.536755

208.995

17922066

807.71552

0.391876

0.103617

138.9

1994

8214.03

2.389

3.74795

2

-1.66413

61.752

17.922069

69.34

1.1808117

1.139028

5333.446466

1995

33984.15

43.72

32.88684

-0.7

0.08076

314.171

18.853717

396.42

40.38564

35422457

714.4430917

1996

215753.13

454.008

166.22082

208.9

-9.33712

2066.42

236.941

2896.25

125.4

83.5

708.1

1997

327756.8

635.76

466.55419

379.5

-62.91602

6435.977

117.764

7803.82

405.1

185.2

204.2

1998

845042.571

653.773

904.479

-118.3

-283.748

8445.058

-126.955

9989.43

389.1

334.3

270.8

1999

3915273633

4996.276

5487.774

1316.4

-289.547

42115.425

117.5

51823.85

605

787.3

70.85436291

2000

23558063.99

32790.782

25156.798

16370

-11985.635

242585.518

-599.3

297065.46

4677.7

2834

649.9747641

2001

77143.732

114011.8

138884.053

-1008445.9

-796.973

1241371.1

-17492.6

1407545

164093

33194

515.3389145

2002

98832.881

178534.9

3092893.555

-154730.9

17607.904

1588181.49

55629.21

1922300

218501.4

53033

128.3912078

2003

130118.714

315079.888

456444.491

227077

-11219.101

1870480.714

-162202.5

2298655.5

212898.3

2669.8

112.9692788

2004

222226.541

511752.2

565527.255

457138.7

-297205.258

1742919.357

-170202.5

2061000

257724.2

10182

103.9696875

2005

277111.477

721258.507

1168931.475

771701.5

-29706.265

192124.175

-192351.4

3396231

3396263.1

13924.5

121.4556027

2006

436922.182

887028.87

1250932.998

714594.2

-34708.753

2504481.55

-207407.445

4066601.32

406660.1

16673.1

113.2361412

2007

65833.855

1054271.71

1579025.54

806139.7

-55.269402

3520508.23

-293147.5

5234361.8

523436.2

21460.9

116.6715884

SOURCE : Rapports annuels de la Banque Centrale du Congo : de 1980 à 2007

LEGENDE :

LIQINT : liquidité interne ;

INV : L'Investissement Global ;

EPNET : l'Epargne Nette ;

SOLB : le Solde Budgétaire ;

CONSM : la Consommation des Ménages ;

PIB : le Produit Intérieur Brut ;

BALCOM : le Solde de la Balance Commerciale ;

TCRM : les Transferts Courants du Reste du Monde ;

TRM : les tran3sferts au Reste du Monde ;

DP : les Dépenses Publiques ;

IGP : l'Indice Générale des prix.

N.B :Les points sont des virgules dans les montants.

* 1 P. PRISSERT, «  Economie  monétaire et Banque », 3è édition DALLOZ, Paris, 1986, P47

* 2 KABUYA K. et K. MWANALASSA, « Stabilité économique et financière au Zaïre, de 1978 à 1980. des dévaluations en cascade à la démonétisation » , éd. CEPAS, Kinshasa, 1980

* 3 M. MULUMBA, «  La monnaie dans l'économie », éd. CERDI, Kinshasa, 2001, Pp157-158

* 4 M. MULUMBA, Idem, p 160

* 5 M. MULUMBA, «  En effet, lorsque une population n'a aucune confiance en une monnaie, celle-ci meurt de sa belle mort malgré une imposition légale » , In les dérives d'une gestion prédatrice, le cas du zaïre devenu République démocratique du Congo , éd. CRP, Kinshasa, 1998, P170

* 6 R. QUIVY, «  Manuel de recherche en sciences sociales », 2èédition DUNOD, PARIS, 1995, p117

* 7 P. RONGERE, «  méthodes des sciences sociales », éd. DALLOZ, Paris, 1971, P5

* 8 G. SORMAN, «  L'économie ne ment pas »,éd. FAYARD, Paris, 2008, Pp7,45

* 9 M GRAWITZ, «  méthodes des sciences sociales », 9èédition DALLOZ, Paris, 1993, p363

* 10 Chr. BORDES, « La politique monétaire »,éd..la Découverte, Paris, 2007, P3

* 11 G. MANKIW, «  Macroéconomie »,3è édition de Boeck, Paris, 2003, P95

* 12 M. PARKIN et al, «  Introduction à la macroéconomie moderne », édition du Renouveau Pédagogique Inc., OTTAWA, 1992, P259

* 13D. PLIHON, «  La monnaie et ses mécanismes », éd. La Découverte, Paris, 2004, P3

* 14 J-L. BESSON, «  Monnaie et Finance »,1è édition P.U. de Grenoble, Paris, 1992, P7

* 15- F. BAUDHUIN, « Principes d'économie contemporaine », éd. GERARD, Verviers, 1969, P9

-J. STIGLITZ et al, « Principes d'économie moderne », 3è édition de Boeck, Bruxelles, 2007, p581

-OCDE, « l'avenir de l'argent », OCDE, 2002, Pp40-41

* 16 P. PRISSERT, Op cit., P34

* 17 M. DRACH, « L'argent : Croyance, mesure, spéculation », éd. La Découverte, Paris, 2004, p28

* 18 M. DIOUF, «  Economie politique pour l'Afrique », éd. N.E.A.S, DAKAR, 1991, P147

* 19 F. TEULON, «  Introduction à l'économie » 2è édition P.U. de France, Paris, 1993, P20

* 20 P. PRISSERT, op.cit, p35

* 21 -P. NARASSIGUIN, «  Monnaie : Banques et Banques Centrales dans la Zone Euro, éd. De Boeck, Paris, 2004, P18

- P. PRISSERT, Ibidem

-J. STIGLITZ et al, « Principes d'économie moderne », 3è édition de Boeck, Bruxelles, 2007, p581

* 22 C. PASCO, «  Economie générale », éd. NATHAN, Paris, 1996, Pp107-108

* 23 D. MARTEAU, « Monnaie, Banque et marchés financiers », édition ECONOMICA, Paris, 2008, Pp 94-95

* 24 A. BEITONE, «  Sciences économiques et sociales », éd. HACHETTE, Paris, 1998, p196

* 25 C. PASCO, op.cit, Pp113-114

* 26 F. MISHKIN, «  Monnaies, banques et marchés financiers », 8è édition Pearson éducation, Paris, 2007, Pp527-529

* 27 Chr. BOISIEU, « Principes de politique économique », 2è édition ECONOMICA, Paris, 1980, p585

* 28 S. FISCHER, « Seigniorage and the case for National Money » in: Journal of Political Economy, no90, Avril 1982, Pp295-313

* 29 M. MONTOUSSE, «  Théories économiques », 3è édition BREAL, Paris, 2003, p99

* 30- P. CASTEX, «  Crachez cette monnaie que je ne saurais voir ! théorie générale de la monnaie et du capital. Tome 2 », éd. L'HARMATTAN, Paris, 2003, Pp25-31

- MONTOUSSE , Ibdem

* 31 - C. MENEDIAN, «  Fiches de macroéconomie », 2è édition ELLIPSES, Paris, 2003, Pp65-68

- M. MONTOUSSE, op. cit, p100

* 32 C. MENEDIAN, op. cit, Pp113-117

* 33 M. MONTOUSSE, op. cit, p101

* 34 J. LECAILLON et J-D, «  Analyse Macroéconomique », éd. CUJAS, Paris, 1993,P85

* 35 R. CAVES, «  Commerce et paiements internationaux », 1èédition De Boeck Diffusion S.A., Paris, 2003, p330

* 36- H-L. VEDE, «  Macroéconomie en 24 fiches », éd. DUNOD, Paris, 2006, p21

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* 39 B. BERNIER et Y. SIMON, «  Initiation à la macroéconomie », 7è édition DUNOD, Paris, 1992, P85

* 40 J. JALLADEAU, «  Introduction à la macroéconomie : modélisation de base et redéploiements théoriques contemporains », 2è édition de Boeck, Bruxelles, 1998, p197

* 41 S. MANASSA, «  Finance Internationale : principes, analyses et illustrations », éd.P.U.R, Paris, 2000, P13

* 42 P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT, «  La nouvelle politique économique en Afrique », éd. EDICEF, France, 1993, P34

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* 49 G. BLEIK, «  La Macroéconomie en Fiches », éd. ELLIPSES, Paris, 2002, P12

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* 51 Chr. OTTAVJ, « Monnaie et Financement de l'économie »,3è édition HACHETTE, Paris, PP142-143

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* 56 J-P.MADY LAKINU, «  Effet de la planche à billet sur l'inflation monétaire en R.D.C », Mémoire inédit, FSEG/ UNIGOM, Année Académique 2007-2008, Pp51-56

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* 58 S. MAMADOU (1995), «  Mobilité des capitaux et demande de monnaie en régime de change dualiste : le Niger », in Revue d'économie de Développement, (4), Pp21-47

* 59 Y-C. PARK (1970), « The variability of velocity : an international comparison », IMF staff 17, Pp620-636

* 60 M. SAINT MARC (1970), « Monétarisation et la mesure de ses relations avec le développement », in Revue Economique, Paris

* 61 Cl..SUMATA, « l'économie parallèle de la R.D.C : Taux de change et dynamique de l'hyperinflation au Congo », éd. L'harmattan, Paris, 2001, Pp13, 270-277

* 62 F. MISHKIN et al,  Op. Cit, Pp798-800

* 63 J-P. PATAT, «  Monnaie, Système financier et politique monétaire »,6è édition ECONOMIQUA, Paris, 2002, p183

* 64 BCC, « la Banque Centrale du Congo: une rétrospective historique », éd.BCC, Kinshasa, juillet 2007, pp 45-49

* 65 Www. Google.fr, extrait tiré dans les annexes du mémoire de Félix TSHIBANGU KOTA intitulé « Diagnostic de la situation financière de la Banque Centrale du Congo », Université Protestante du Congo, Option Administrative des Affaires, le 16 juin 2010 à 13h30

* 66 M. BASSONI et A. BEITONE, « Monnaie : Théories et pratiques », éd. DALLOZ, Paris, 1994, P142

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* 70 K. KALALA et K. NTALAJA, «  le Nouveau Zaïre, atouts et embûches d'une réforme monétaire », in notes de conjoncture, no 10, Novembre 1993, p13

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* 72 D. MARK, «  La Bundesbank aux commandes de l'Europe », Berlin, 1993, p55

* 73 Y. KARL YAV , op.cit, p 10

* 74 Banque du Zaïre, statuts 1993

* 75 K. EY `OLANGA, «  Indépendance de la Banque Centrale et Gestion du Policy mix », in notes de conjoncture, no 30, Février 1998, p17

* 76 T. N'GUESSAN, «  Gouvernance collégiale de Banque centrale et Politique monétaire : Enjeux, fondements et modalités pour les pays de la Zone Franc », 2è édition l'Harmattan, Paris, 1996, P102

* 77 D. FLOUZAT, «  Les stratégies monétaires », éd. P.U.F, Paris, 2003, Pp65-66

* 78 J-P. PATAT, « L'ère des banques centrales », éd. L'Harmattan, Paris, 2003, Pp 123-124

* 79 L. SCIALOM, « Economie bancaire » ; éd. La Découverte, Paris, 2007, p91

* 80 J-P. MADY LAKINU, op cit, pp25-26

* 81 BANQUE CENTRALE DU CONGO, Rapport annuel 2006, Pp191-192

* 82 J-P. FAUGERE, «  Le système financier Français : crises et mutations », 2èédition NATHAN, Paris, 1994, P77

* 83 J-M. DANIEL, «  La Politique économique », 1è édition P.U de France, Paris, 2008, P58

* 84 BCC, op cit,Pp 73-76

* 85 BCC, op. cit, Pp76-

* 86 BCC, Op. Cit, Pp83-87

* 87 B. VINAY, «  Zone Franc et Coopération monétaire », Ministère de la coopération et de développement, Paris, 1988, P60

* 88 BCC, op cit, Pp 87-93

* 89 - J. BUHENDWA BWA MUSHABA, « La Banque Centrale et l'économie Zaïroise »,les imprimés de Saint Paul, Kinshasa /LIMETE, octobre 1996, p 61

- BCC , op cit, P 91

* 90BCC, op cit , Pp 92-93

* 91 E-G. KINTAMBU MAFUKU, «  principes d'économétrie », 3è édition Presses de l'Université Kongo, Kinshasa, 2004, P3

* 92 C. LABROUSSE, « statistique exercices corriges avec rappel de cours », Tome1, éd. DUNOD, Paris, 1978, p170






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon