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Contribution à  l'amélioration de la qualité de l'eau à  usage domestique dans le 5ème arrondissement de la commune de porto-novo-bénin

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par Hotèkpo Hervé AKODOGBO
Abomey -calavi - Maitrise professionnelle/ environnement et santé 2005
  

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INTRODUCTION

L'alimentation en eau potable constitue l'un des besoins essentiels de tout être vivant. L'eau constitue 90% du poids d'un nouveau-né et 70% de celui des adultes (ASSITEB, 1997). La survie de l'homme exige une eau saine et en quantité suffisante, puisque l'eau contribue au bon fonctionnement et à l'équilibre de la physiologie humaine.

Ainsi, vu l'importance de l'eau dans la vie des populations, les politiques de développement socio-communautaire devraient prioriser l'accès à l'eau potable. Malheureusement, le problème de la consommation d'eau potable persiste dans les pays sous-développés.

Le phénomène a amené en mars 1977 la Communauté Internationale à se réunir à Mar Del Plata en Argentine, pour décréter la période 1981-1990 comme la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA). L'objectif fixé par cette conférence pour l'année 1990 est d'assurer à l'ensemble de la population l'accès à l'eau potable et aux services d'assainissement afin de diminuer les maladies hydriques (OMS, 1990).

Au début des années 80, le gouvernement du Bénin abordait résolument la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement en se fixant pour objectif, la couverture à 80% des besoins en eau des populations rurales et à 100% des besoins en eau des populations urbaines (OMS/UNICEF, 1999). A la fin de cette décennie, les réalisations dans le domaine de l'approvisionnement en eau potable en milieu urbain ont atteint 58% des objectifs et ce taux est de 24% en milieu rural (MMEH, 1995).

Tous les objectifs fixés à la DIEPA n'étant pas atteints, d'autres actions s'avèrent nécessaires. Telles sont les résolutions apportées par la Communauté Internationale en septembre 2000 à New York en définissant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dont le septième (7ème ) est d'assurer un environnement durable et la cible dix (10) est de réduire de moitié d'ici 2015, le

pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau.

Selon la Banque Mondiale (1993), dans les pays en développement, 30% de l'ensemble des maladies sont dues à des pratiques à risques en matière d'hygiène. A l'intérieur de ce groupe, 75% de toutes les pertes d'années de vie sont dues à l'absence d'un approvisionnement en eau potable, au manque d'assainissement adéquat et à la prévalence de comportements à risques en matière d'hygiène (UNICEF, 1998).

En 1994, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance estime que parmi les 37 maladies majeures qui sévissent dans les pays en développement, 27 sont liées à l'eau. Dans les pays les moins avancés, 15 millions d'enfants meurent chaque année des suites de l'absorption d'eau contaminée, du manque d'hygiène ou de malnutrition. L'OMS (1993) estime que 80% de tous ces cas de maladie sont en relation avec une alimentation en eau souillée et un assainissement inadéquat.

L'eau potable reste, à la fin du XXème siècle, un bien inaccessible pour une grande partie de la population mondiale et les maladies d'origine hydrique sont encore pour des décennies les causes les plus fréquentes de mortalité (ASSITEB, 1997). L'eau ne doit jamais mettre en danger la santé des usagers. Ainsi, trois conditions sont nécessaires pour permettre à une population de disposer de l'eau de consommation en quantité suffisante et en qualité acceptable à savoir :

- la pérennisation de la source d'approvisionnement ;

- le maintien en état de salubrité permanente de l'environnement grâce à un

système adéquat de traitement de l'eau et d'assainissement du milieu et ;

- le respect des règles d'hygiène relatives à l'exhaure, au transport, au stockage

et au prélèvement de l'eau de boisson.

Dans le cas du Bénin et plus précisément du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo, force est de constater une insalubrité autour des points d'eau. Dans cet Arrondissement, seulement 15% des ménages sont abonnés à la SONEB (INSAE/RGPH3, 2002). L'utilisation de l'eau provenant des puits traditionnels dont certains tarissent en saison sèche, de l'eau des forages et des plans

d'eau non aménagés est encore répandue dans le secteur d'étude (Mairie de Porto-Novo, 2005). Mais plus de 61% des ménages utilisent l'eau de puits dont 72% ne sont pas protégés. (INSAE/RGPH3, 2002). Les conditions d'hygiène et d'assainissement étant douteuses, il est probable que la nappe phréatique qui fournit l'eau de ces puits soit contaminée.

Dans cette situation, une partie de la population s'approvisionne en eau hors de chez eux, dans les maisons voisines ou sur les lieux de vente d'eau de forage car il n'est pas rare de constater dans les rues du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo des femmes et enfants transportant sur leur tête des bassines d'eau non couvertes.

Les conditions de collecte, de transport, de stockage et de manipulation de l'eau peuvent devenir source de contamination et pourraient être à la base des maladies gastro-intestinales contractées par les 14% de la population de l'Arrondissement (MSP, 2003).

Le problème de la potabilité de l'eau de consommation qui a des conséquences sur la santé de l'homme n'a, à notre connaissance, pas fait l'objet d'une étude dans le 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo. C'est pour cela que nous avons choisi dans le cadre de notre maîtrise professionnelle de contribuer à l'amélioration de la qualité de l'eau à usage domestique dans cette localité.

Quelle est la qualité des eaux consommées par la population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo ?

Quels sont les facteurs qui expliquent la pollution des eaux consommées ? Quelles sont les méthodes de traitement des eaux polluées ?

Quelles stratégies développées pour que la population adopte de nouveaux comportements ?

Voici quelques questions auxquelles nous avons essayé d'apporter des réponses par le présent travail.

Pour ce faire, nous avons émis des hypothèses ci-après :

- Le manque d'hygiène autour des points d'eau et lors de la collecte, du transport et du stockage de l'eau de consommation est à l'origine de sa contamination ;

- Les eaux consommées par la population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo sont polluées car elles comportent des germes et des substances nuisibles à la santé ;

- La population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo n'est pas suffisamment informée sur les risques liés à la consommation d'eau polluée ainsi que sur les méthodes de traitement de ces eaux.

L'objectif général de cette étude est de contribuer à l'amélioration de la qualité des eaux consommées par la population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo.

Il s'agit de manière spécifique :

- de faire l'inventaire des sources d'eau de l'Arrondissement ;

- d'effectuer l'analyse physico-chimique et bactériologique de l'eau de ces sources ; - d'identifier les facteurs de pollution de l'eau de consommation ;

- de proposer des solutions sanitaires et hygiéniques pour conserver ou améliorer la qualité de l'eau de consommation ;

- de faire des suggestions à l'endroit des acteurs intervenant dans la gestion de l'eau pour un changement de comportement.

Afin de mieux cerner le problème, nous avons pris connaissance des études antérieures faites dans le domaine car la diversité des besoins et des utilisations de l'eau engendre souvent des difficultés quant à la préservation de sa qualité et de sa quantité.

* Ainsi Comlanvi (1994) abordant l'étude sur l'amélioration de la qualité de l'eau de puits dans la ville de Cotonou a révélé que la quasi-totalité des eaux, des puits prélevés est polluée. Cette pollution serait due essentiellement à la nature du sol et à l'insuffisance d'un système d'assainissement adéquat.

* De même, Oussou-lio et Assouma-Issa (2001) ont contribué à l'étude des déterminants de la pollution de l'eau à usage domestique dans la sous-préfecture de Kpomassè et ont constaté que la quasi-totalité des eaux de consommation de la localité est polluée car il n'y avait pas les conditions d'hygiène et d'assainissement

autour des points d'eau ; ce qui est à la base de plusieurs maladies d'origine hydrique notées dans la localité. Et le cas le plus frappant est celui des puits.

* Assani (1995) s'est également intéressée à la qualité et au mode de gestion de l'eau de boisson dans la sous-préfecture de Grand-popo. Elle est arrivée à la conclusion que les eaux de tous les puits prélevés sont chimiquement et bactériologiquement contaminées. Elle a montré que la contamination de ces eaux de boisson, provient de certains facteurs comme l'absence d'un système d'assainissement et d'hygiène publique dans la localité et le non-respect des conditions d'hygiène lors du prélèvement, du transport et du stockage.

* Hazoumè (2003) étudiant la pollution de la nappe phréatique et les comportements de la population à Godomey -Togoudo a aussi montré que l'analyse bactériologique des eaux de puits du milieu révèle la pollution de la nappe phréatique causée par l'augmentation de la population. De même la mauvaise gestion de plus en plus grande de l'eau de cette nappe engendre des maladies d'origine hydrique qui constituent l'une des causes de mortalité et de morbidité au sein des populations.

* Les études effectuées par Aïssi (1992) sur l'impact des déchets domestiques sur la qualité de la nappe phréatique à Cotonou ont révélé que les eaux de puits sont contaminées par la mauvaise gestion des déchets solides et liquides provenant des activités humaines.

* Les recherches de Ahoussinou (2003) sur la pollution fécale de la nappe phréatique et les comportements des populations à Cotonou ont montré que la nappe captée par les puits de Cotonou est en perpétuelle contamination fécale. Car la majeure partie des latrines et fosses septiques n'est pas étanche ; de même, près de 83% des ménages vivant dans les quartiers déshérités de Cotonou font leurs besoins dans la nature. Ces problèmes de pollution fécale sont dus non seulement aux comportements de la population mais également à la nature du sol et surtout aux erreurs de conception et / ou de réalisation des ouvrages d'assainissement.

* Agodou et Orou-Goura (1979), en étudiant les puits de Porto-Novo ont montré que ces puits sont mal entretenus et l'eau provenant de ces derniers est d'une qualité douteuse.

Le présent travail est élaboré selon le plan suivant : la première partie comprend la démarche méthodologique et le cadre d'étude, la deuxième partie présente les résultats et les discussions et la troisième partie est consacrée aux suggestions pour une meilleure gestion de l'eau à usage domestique.

PREMIERE PARTIE :

DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET CADRE D'ETUDE

CHAPITRE I: DEMARCHE METHODOLOGIQUE 1-1- Collecte de données

1-1-1 Données recueillies

Les données recueillies concernent :

- les sources d'eau utilisées;

- l'entretien et la maintenance des ouvrages d'approvisionnement en eau ; - l'entretien des récipients de stockage de l'eau ;

- le système d'évacuation des eaux usées et des excréta

- l'évacuation des ordures ménagères ;

- les affections hydro-fécales rencontrées et ;

- les caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques de l'eau.

La collecte de ces données a nécessité l'utilisation de techniques et outils appropriés.

1-1-2 Techniques et outils de collecte de données

1-1-2-1- Recherche documentaire

La recherche documentaire nous a amené à parcourir un certain nombre d'institutions et de bibliothèques pour identifier, recenser et lire des ouvrages sur les thèmes se rapportant à l'eau et la région d'étude, afin de mieux cerner les contours du sujet.

Le tableau n°I présente les centres visités, la nature des documents consultés et les types d'informations recueillies.

Tableau n°I : Les centres de documentation visités

Centre de documentation

Nature des documents

Type d'informations recueillies

Centre de documentation de la FLASH

Mémoires, Thèses, Livres, Rapports, Articles

Informations générales et à caractère méthodologique

Bibliothèque centrale de l'UAC, bibliothèque de l'EPAC

Mémoires, Thèses, Rapports, Articles

informations générales et à caractère méthodologique

Bibliothèque de l'INSAE

Données récentes sur la population du secteur d'étude

Statistiques démographiques

Bibliothèque de la DGH

Livres, Thèses, Brochures Fascicules de périodique, Rapports d'activité

Méthode de traitement de l'eau de boisson. Maladies liées à l'eau.

Bibliothèque de l'OMS et de l'UNICEF

Livres, Thèses, Fascicules de Périodique, Journaux

Informations générales sur les maladies liées à l'eau et les techniques de traitement de l'eau de consommation. Les normes d'une eau potable

Banque Mondiale

Livres, Thèses, Périodiques, Journaux

Informations générales et à caractère méthodologique

CREPA-Bénin

Mémoires, Rapports d'activité, Périodiques

Informations générales sur les méthodes de traitement de l'eau de boisson et les maladies liées à l'eau

SRH Ouémé

Rapports d'activités sur le secteur d'étude, Périodique

Statistiques socio-économiques, statistiques des ouvrages d'AEPA réalisés et leurs caractéristiques, données physiques et humaines du secteur d'étude

DHAB

Rapports d'activités, Journaux, Périodiques

Informations générales et à caractère méthodologique. Techniques de traitement de l'eau de boisson

SONEB

Livres, Thèses, Journaux rapports

Normes de la qualité de l'eau de boisson, pollution de l'eau, traitement de l'eau de consommation. Historique de la SONEB.

DDS Ouémé-Plateau

Rapports d'activité

Statistiques sanitaires, informations sur les maladies liées à l'eau

Mairie de Porto-Novo

Rapports d'activité

Données sur les aspects physiques, socioéconomiques et culturels. Plan du développement de la ville

OBRGM

Carte Géologique du bas Bénin

Informations sur les formations géologiques du secteur d'étude

IGN

Cartes topographiques
Cartes administratives

Informations générales sur le paysage et en particulier sur les formes et types de relief du secteur d'étude

Direction des services opérationnels de la mairie de Porto-Novo

Rapports d'activité

Données statistiques sur les voies d'accès

MSP

Livres, Thèses, périodiques, journaux

Normes Internationale de qualité de l'eau de boisson, pollution de l'eau, traitement de l'eau de consommation

Un grand nombre de documents d'ordre général sur les problèmes d'approvisionnement en eau potable et assainissement est disponible dans ces centres ainsi que ceux relatifs aux différentes méthodes de traitement de l'eau de boisson et aux maladies liées à l'eau. Mais les travaux spécifiques sur la qualité de l'eau des différentes sources d'eau dans le 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo sont rares.

Les informations collectées par la documentation ont été complétées par des investigations en milieu réel.

1-1-2-2- Enquêtes de terrain

Une préparation technique, matérielle et logistique a précédé la collecte des données. Cette collecte a été faite en plusieurs étapes et à l'aide de différents outils.

Une enquête se basant sur un questionnaire, relatif à l'alimentation en eau, à l'évacuation des eaux usées, des excréta et des ordures ménagères et aux affections liées à l'eau rencontrées dans l'Arrondissement, a été adressé aux ménages (voir annexe 1). Des guides d'entretien (voir annexe 2) conçus en tenant compte des bénéficiaires et des intervenants dans l'approvisionnement en eau potable et une observation directe (voir annexe 3) ont été faites afin de compléter les informations réunies à l'aide du questionnaire.

Ce travail a été rendu possible grâce au concours de quatre (4) Techniciens d'Hygiène et d'Assainissement et de quatre (4) Agents d'Hygiène et d'Assainissement du Service d'Hygiène et de l'Assainissement de Base de Porto-Novo, que nous avons précédemment formé à la technique d'enquête et au remplissage des fiches. Les élus locaux ont également été mis à contribution.

Les personnes enquêtées ont été déterminées grâce à une technique d'échantillonnage.

1-1-3- Echantillonnage

Au cours de nos investigations sur le terrain, 240 ménages répartis sur les 8 quartiers de l'Arrondissement, ont été enquêtés. Ce choix a été fait au hasard en tenant compte des types de standing (haut, moyen et bas). Le nombre moyen de

personnes par ménage dans l'Arrondissement est six (6). Le nombre de ménages enquêtés est de trente (30) par quartier. Il est à remarquer que notre échantillon représente environ 2,25% des ménages sur les 10670 que compte l'Arrondissement et 2,58% de la population sur les 55696 habitants de l'Arrondissement (RGPH3, 2002).

Quant à l'analyse des eaux, certaines sources d'eau ont été ciblées dans les quartiers de l'Arrondissement et leur répartition se présente comme suit (tableau n°II).

Tableau n°II : Répartition des sources par quartier

Type de sources

Effectif

Quartiers

1- Forage à pompe manuelle

1

Louho

2-Puits profond et protégé

1

Dowa

3- Puits profond et non protégé

1

Tokpota

4- Puits peu profond

1

Louho

5- Eau SONEB stockée haut standing

1

Akonaboè

6- Eau SONEB Stockée : moyen standing

1

Houinmè

 

7-Eau SONEB stockée : bas standing

1

Djilado

8-Eau SONEB : station de traitement

1

Ouando

9- Eau robinet : abonné SONEB

2

Tokpota et Louho

10-Eau de surface (marécage)

1

Dowa-Gbago

1-1-4- Travaux de laboratoire

Ces travaux sont précédés des prélèvements et du transport des échantillons

d'eau.

1-1-4-1- Prélèvements et transports

Les prélèvements pour l'analyse bactériologique ont été faits dans des flacons en verre de 500 ml qui sont lavés et rincés avec de l'eau distillée. Après séchage, l'ouverture des flacons est bouchée avec du coton cardé et emballée dans du papier craft en aluminium. Ils sont ensuite stérilisés à l'autoclave. Les bouchons sont aussi

lavés, rincés de la même manière, séchés, emballés dans du papier craft en aluminium et stérilisés dans les mêmes conditions que les flacons.

Le prélèvement dans les puits a été réalisé à l'aide des flacons stérilisés, au bout desquels est fixée une ficelle permettant de faire descendre le flacon dans le puits. L'eau est prélevée à environ 50 cm de la surface libre. La figure n° 1 illustre la technique de prélèvement.

Pour le prélèvement au robinet et à la pompe, on a laissé couler l'eau du robinet ou de la pompe pendant environ deux (02) minutes. Ensuite on a procédé à un prélèvement aseptique dans les flacons stériles ouverts au dernier moment et rebouchés aussitôt après le remplissage. Le flacon est tenu par la main, et à une certaine distance (environ 30 cm) du robinet ou de la pompe.

Une fois le prélèvement fait, les flacons sont numérotés et rangés dans une glacière pour être immédiatement acheminés au laboratoire pour des analyses.

Quant aux analyses physico-chimiques, les prélèvements ont été faits dans des bouteilles en plastiques des eaux minérales (de capacité 1,5 L). Chaque bouteille est rincée 3 fois par l'eau qu'elle doit contenir. Les échantillons ont été aussitôt acheminés au Laboratoire.

Figure 1 : Technique de prélèvement

1-1-4-2- Analyses bactériologiques

Les analyses bactériologiques de l'eau ont pour but de mettre en évidence la présence ou non des bactéries qui modifient l'aptitude d'une eau à une utilisation donnée. L'existence de bactéries ne saurait être tolérée, car elle présente de risques pour la santé de l'homme.

Au cours de cette étude, nous avons estimé indispensable d'apprécier la pollution en recherchant la présence de certains micro-organismes de l'eau au laboratoire de la SONEB. Nos analyses n'ont concerné que quelques paramètres bactériologiques qui sont contenus dans l'eau tels que :

· Les coliformes totaux ;

· Les Escherichia coli ;

· Les salmonella et les Shigella ;

· Les streptocoques.

Les milieux de culture utilisés afin d'identifier ces germes sont : le bouillon de Mac Con Key, le milieu Gélose nutritive, Gélose d'ENDO, Gélose EMB et le milieu Slanetz et Bartelet.

* Le bouillon de Mac Con Key et le milieu Gélose nutritive

Les coliformes fécaux sont des germes de contamination fécale ; les germes banals constituent les levures et les moisissures de même que les champignons.

Le bouillon de Mac Con Key sert de test de présomption pour la recherche de coliformes dans l'eau. La présence de coliformes est mise en évidence par la formation de gaz et par le virage au jaune de l'indicateur, dû à l'acidification du milieu. Les germes banals sont recherchés sur le milieu Gélose nutritive pré-coulé dans les boîtes de pétri.

Le dénombrement des germes banals se fait 24 h et 48 h après incubation.

* Gélose d'ENDO

La gélose d'ENDO est un milieu solide utilisé pour l'isolement des coliformes et des autres entérobactéries. Après 24 h d'incubation à 48°C, les colonies des coliformes comprenant celles des Salmonella et des Shigella apparaissent incolores sur le milieu.

*Gélose EMB

La gélose EMB est préparée pour l'isolement des Echerichia coli. Sur ce même milieu, on peut observer les Salmonella et les Schigella de même que les coliformes fécaux.

Après 48 heures d'incubation à 44°C, les colonies des Salmonella et Shigella apparaissent incolores ou légèrement teintées et transparentes tandis que celles d'Echerichia coli sont bleu foncé et présentent un reflet métallique lorsqu'on les examine en lumière réfléchie. Les autres colonies formant des muqueuses convexes et brunâtres sont des coliformes fécaux.

*Milieu Slanetz et Bartelet

Les streptocoques s'identifient dans le milieu Slanetz et Bartelet à des colonies rouges, violettes ou roses visibles sur la boîte maintenue à l'incubation pendant 48 heures à 37°C.

1-2-Traitement des données

Les données collectées ont fait l'objet d'une codification et d'un dépouillement manuel. Nous avons ensuite procédé à un regroupement des informations par ménages et par variables dans les tableaux. Les fréquences relatives de chaque variable ont été calculées par rapport au nombre de ménages enquêtés et des courbes et graphiques ont été réalisés pour mieux illustrer les résultats obtenus.

Ces différents traitements ont été faits avec les logiciels Word et Excel.

1-3- Difficultés rencontrées et limites de l'étude

La réticence de certaines personnes à fournir des informations fiables a été un obstacle. Ces personnes pensent que les questions liées à l'utilisation de l'eau et à l'hygiène autour des points d'eau doivent être gardées au secret, sous prétexte d'être verbalisées. Les analyses n'ont pas été complètes. Il manque certains paramètres physico-chimiques et bactériologiques.

Cette étude permet de se faire une idée sur la qualité de l'eau de boisson ainsique des conditions d'hygiène et d'assainissement de cet environnement. Toutefois, il

présente l'inconvénient majeur de ne pas nous renseigner sur la situation réelle dans le temps et du degré de la pollution. Le degré de pollution peut être en effet influencé par la saison (sèche ou pluvieuse), par le niveau d'assainissement qui est variable dans le temps. On ne peut donc tirer d'une telle étude des conclusions définitives. L'idéal serait de faire une étude prospective s'étendant sur plusieurs mois au cours des deux saisons sèches et des deux saisons pluvieuses et sur plusieurs années.

Le coût des analyses et l'absence de résultats présentés par d'autres laboratoires pour les mêmes paramètres étudiés constituent également une limite.

CHAPITRE II : CADRE D'ETUDE

2-1- Présentation de l'Arrondissement

Le secteur d'étude est le 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo qui est située au sud-est du Bénin et dans le département de l'Ouémé dont elle est le chef-lieu. Cette commune est à une trentaine de kilomètres de la ville de Cotonou (capitale économique du Bénin). Elle est limitée au nord-est par la commune d'Avrankou, au nord-ouest par celle d'Akpro-Misrété, au sud par la commune de Sèmè-kpodji, à l'est par la commune d'Adjarra et à l'ouest par celle des Aguégués. Elle couvre une superficie d'environ 52 km2, soit 0,05% du territoire national et compte une population de 223.552 habitants. La commune de Porto-Novo est administrée par un conseil municipal dirigé par le maire ; elle est subdivisée en cinq (5) Arrondissements et quatre vingt six (86) quartiers (Mairie de Porto-Novo, 2005).

Son 5ème Arrondissement est formé par l'ex-commune de Ouando. Il couvre environ une superficie 14,25 km2 (Mairie Porto-Novo, 2005). Il est limité au nord par la commune d'Akpro-Missérité, au nord-est par la commune d'Avrankou, au nordouest par la lagune de Porto-Novo, au sud par le 3ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo, au sud-ouest par la lagune de Porto-Novo, à l'est par le 4ème Arrondissement de la ville et à l'ouest par la commune des Aguégués. Ouando veut dire « Ouannou si yodo » c'est-à-dire la tombe de Ouannou. Ce dernier était un chasseur qui a été trouvé mort et enterré dans la localité qui est appelée Ouando.

La population est de 55696 habitants (RGPH3, 2002), soit 24,91% de la population de la commune. La population se répartit en huit (8) quartiers à savoir : Akonaboé, Djilado, Dowa, Houinvié, Louho, Ouando, Tokpota I et Tokpota II.

La figure n°2 présente le département de l'Ouémé et sa localisation au Bénin et la figure n°3 présente la commune de Porto-Novo avec les limites des Arrondissements ainsi que celles des quartiers du 5ème Arrondissement.

Figure 2 : Département de l'Ouémé et sa localisation au Bénin

Figure 3 : Commune de Porto-Novo: Situation du secteur d'étude

2-2- Milieu physique

2-2-1- Données climatiques

Le 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo, par sa situation géographique, comme tout le sud Bénin a un climat de type subéquatorial caractérisé par deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches.

Les graphiques 1 et 2 présentent les hauteurs des pluies et les variations des températures en 2003 et 2004 à Ouando.

Mois

Hauteurs mensuelles de
pluie (mm)

450

400

250

200

350

300

150

100

50

0

2003

2004

Graphique 1 : Variation des hauteurs mensuelles de pluie en fonction des mois : station de Ouando ( Porto-Novo)

31

Temperatures (V)

30

29

28

27

26

25

24

23

2003

2004

Mois

Graphique 2 : Variation des températures moyennes mensuelles en fonction des mois : station de Ouando ( Porto-Novo)

L'observation des graphiques 1 et 2 montre que :

- de décembre à mars (2003 et 2004), les hauteurs de pluies mensuelles sont faibles. Elles varient de 0 mm à 46,1 mm en 2003 et de 0 mm à 119,9 mm en 2004. Pendant cette période, la température est élevée et varie entre 28,7°C et 30,5°C en 2003 et de 29,2°C à 29,8°C en 2004. La température est maximale en mars 2003 et 2004. Cette période correspond donc à la grande saison sèche.

- d'avril à juillet, les hauteurs de pluies mensuelles sont importantes. Elles varient de 66,1 mm à 225 mm en 2003 et de 26,63 mm à 289,6 mm en 2004. Au cours de cette période, la température est faible et varie de 26,7°C à 29,1°C en 2003 et de 26,7 °C à 28,8 °C en 2004. Cette période correspond donc à la grande saison pluvieuse.

- En août, la hauteur de pluies est faible ; elle est de 19,1 mm en 2003 et 10,1 mm en 2004. La température en 2003 est de 26,8°C et de 26,2°C en 2004. C'est un mois chaud. Il correspond à la petite saison sèche.

- De septembre à novembre, les hauteurs de pluies sont importantes. Elles varient de 89,6 mm à 191,7 mm en 2003 et de 8,8 mm à 394,9 mm en 2004. La température varie de 26,8°C à 28,5°C en 2003 et de 26,2°C à 28,6°C en 2004. Cette période correspond à la petite saison pluvieuse.

2-2-2- Données géologiques

La commune de Porto-Novo et plus précisément le 5ème Arrondissement se trouve sur le plateau de Sakété dans le bassin sédimentaire côtier et se repose en grande partie sur le continental terminal. Les quartiers situés non loin de la lagune se reposent sur le quaternaire. (Boukari, 2002).

Ce continental terminal correspond à des sédimentations argilo-sableuses, parfois conglomératiques, avec des niveaux grésifiés, donc indurés, induration d'origine diagénétique. Il y a un mélange assez homogène d'argiles kaoliniques et de sables quartzeux fins et moyens appelé « Terre de barre » (Houessou A., 1974). Son épaisseur maximale est de 135 m (Engalenc, 1985).

Le quaternaire a un faciès semblable à celui de la plaine littorale. Il est constitué d'une part des sables bruns et gris des cordons et d'autre part, des alluvions argilo-sableux et vases des dépressions (op. cit.).

La figure 4 (a et b) montre la géomorphologie et la géologie du bassin sédimentaire côtier du Bénin.

Figure 4 : Géomorphologie (a) et géologie (b) du bassin sédimentaire côtier du Bénin

2-2-3- Données hydrogéologiques

Le bassin sédimentaire côtier du Bénin comporte quatre aquifères. Deux principaux ont été identifiés (continental terminal et crétacé), auxquels s'ajoutent deux autres (quaternaire et paléocène).

La commune de Porto-Novo et plus précisément son 5ème Arrondissement étudié, possède ces quatre aquifères :

- l'aquifère des sables du continental terminal est généralement à nappe libre et est capté par les puits traditionnels ;

- l'aquifère des sables littoraux ou alluviaux du quaternaire est une nappe libre (phréatique) comprenant des nappes d'eau douce qui, en coupe se présentent sous forme de lentilles concaves flottant sur une nappe d'eau salée d'origine lagunaire ;

- l'aquifère des calcaires paléocène est un aquifère à nappe captive sous les argilites et marnes et ;

- l'aquifère des sables du crétacé se présente sous forme captive.

Les aquifères rencontrés dans la commune de Porto-Novo présentent les caractéristiques ci après (op. cit.) :

· le quaternaire et le continental terminal peuvent être captés entre 40 et 60 m avec un débit de 5 à 100 m3 / h et un niveau statique de 10 à 25 m de profondeur ;

· le paléocène peut être capté à plus de 500 m et

· le crétacé peut être capté vers 1000 m.

La figure 5 (a et b) présente les coupes hydrogéologiques du bassin sédimentaire côtier du Bénin selon les directions AA'A» et BB' de la figure 4 (b).

Figure 5 : Coupes hydrogéologiques du bassin sédimentaire côtier du Bénin Selon les directions AA'A» et BB' de la figure 4(b)

2-3- Milieu humain

2-3-1 Composition ethnique

Il existe une mosaïque d'ethnies qui cohabitent actuellement dans cette localité. Il s'agit notamment des goun (45%), des tori (25%), des fon (8,75%), des wémè (7,50%), des sêto (6,25%), des yoruba (3,75%) et des nagot (3,75%).

Les principales langues parlées sont : le tori, le sêto, le goun, le wémè, le yoruba, le nagot et le fon (Enquêtes de terrain, 2005).

2-3-2 Religion

Les enquêtes de terrain menées en 2005 dans cette localité ont révélé la présence des catholiques (55%), des protestants (16%), des chrétiens célestes (10%), des chrétiens évangéliques (8%), des musulmans (6%) et des animistes (5%).

2-4- Activités économiques

Les activités économiques sont largement dominées par le commerce, en particulier celui exercé par des femmes. On distingue dans cet Arrondissement deux grands circuits de commerce : le premier dans lequel on rencontre en majorité les yoruba. Il s'est développé avec le boom pétrolier du Nigéria en 1973. La proximité géographique de ce pays et les liens ethniques favorisent des échanges plus ou moins légaux entre les commerçants à travers le développement d'un secteur qualifié d'informel. Le deuxième dont les acteurs sont essentiellement des femmes et des enfants vendeurs ambulants des produits manufacturés dispersés sur les trottoirs, les marchés, les lieux publics et dans les maisons.

L'agriculture, l'artisanat, l'élevage et la pêche sont également des activités pratiquées par la population. Comme culture nous distinguons : le maïs, le manioc, l'arachide, le haricot.

La pêche est purement traditionnelle et spécifique aux habitants vivant au bord des marécages.

Chaque quartier a son marché et l'Arrondissement dispose d'un grand marché qui est celui de Ouando.

2-5- Situation sanitaire

Le 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo dispose de quatre (4) centres de santé publique notamment à Ouando, Dowa, Louho et Tokpota ; en dehors de ces formations sanitaires publiques, nous retrouvons également des cabinets de soins privés dans des quartiers comme Tokpota I (Bon Samaritain, Silowé, etc.), une clinique coopérative qui est située à Ouando et un hôpital qui est l'hôpital El Fathe situé à Akonaboè.

Pour connaître l'évolution des différentes maladies dans cette localité nous avons reçu les statistiques sanitaires des années 2000, 2001 et 2003 à la DDSP Ouémé-Plateau et consulté les registres des centres de santé. Ainsi, les principaux problèmes de santé rencontrés sont : le paludisme, les affections respiratoires, les affections gastro-intestinales, les maladies diarrhéiques, les affections dermatologiques.

La fréquence d'un certain nombre de maladies d'origine hydrique est à mettre en relation avec la qualité de l'eau et le niveau d'assainissement. Il s'agit notamment du paludisme avec 37 % des cas, la diarrhée 4 % des cas, des parasitoses intestinales avec 8,7 % des cas et les autres affections gastro-intestinales avec 9% des cas (MSP, 2003).

2-6- Les moyens de communication

Les voies de communication facilitent la libre circulation des personnes et des biens. Dans le 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo, il n'y a que les axes routiers dont les voies pavées long de 1200 m situé à Tokpota, une petite portion de voies bitumées 4000 m et les voies en terre qui sont majoritaires dont 1400 m de voies assainies (Mairie de Porto-Novo, 2005).

Ces populations sont obligées d'emprunter ces voies à la recherche permanente de l'eau. Sous l'effet du vent, ces voies en terre favorisent la pénétration de la poussière, des feuilles d'arbres et autres impuretés dans l'eau qui, souvent, au cours du transport n'est pas protégée.

2-7- Situation actuelle en approvisionnement en eau

L'approvisionnement en eau des 55696 habitants du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo est assuré par :

- le réseau de distribution d'eau mis en place par la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) ;

- les puits ;

- les forages équipés de pompes manuelles de la Direction Générale de l'Hydraulique et ;

- les plans d'eau non aménagés (marécages).

2-7-1- La Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB)

2-7-1-1- Généralités

Créée par le décret 2003-203 du 12 juin 2003 et débutant ses activités le 02 janvier 2004 suite à une scission de la branche eau et de la branche électricité de l'ex. Société Béninoise d'Electricité et d'Eau (SBEE) qui est créée par l'ordonnance N°73- 18 de février 1973 ; la SONEB est un établissement public national à caractère industriel et commercial, ayant sur tout le territoire national, la mission de service public de production et de distribution d'eau potable.

Grâce aux forages réalisés à Ouando (Porto-Novo), la SONEB assure la distribution sur une grande superficie du 5ème Arrondissement. Soulignons que l'eau, vendue à un prix de 198 F CFA le m3 pour les usages domestiques entre 0 et 5 m3 sans TVA et à 415 F CFA le m3 au-delà de 5 m3 avec TVA, provient des eaux souterraines (D.P.E/ SONEB, 2005).

2-7-1- 2- Les abonnés du réseau

Nous avons pu distinguer, parmi les abonnés de l'Arrondissement, suivant notre propre classement, les différents groupes d'abonnés ci-après :

- Les abonnés du groupe I : il s'agit des maisons raccordées au réseau et qui

disposent de plusieurs salles d'eau et des robinets à plusieurs endroits.

- Les abonnés du groupe II : ce sont les maisons raccordées au réseau, mais qui

ne disposent que d'un seul robinet où tous les habitants viennent s'approvisionner.

L'eau est parfois vendue aux voisins à un prix fixé par les abonnés eux-mêmes. 2-7-2- Les puits

2-7-2-1- Généralités

Les puits sont creusés sans grande technicité par la population. La nappe phréatique est profonde (20 m environ) sur une grande partie de l'Arrondissement ; certaines zones de cette localité ont une nappe peu profonde (3 m environ). Ces puits sont pour la plupart munis d'une margelle de hauteur variable (1 m à 3 m) et ne sont pas protégés. Le diamètre varie de 1 m à 1,50 m ; quant à la profondeur, elle varie de 17 m à 30 m pour les puits profonds et de 1 m à 3 m dans les localités où la nappe phréatique affleure.

L'eau provenant de ces puits profonds est trouble et rouge surtout en saison sèche, celle provenant des puits peu profonds est parfois de couleur jaunâtre surtout dans les bas fonds.

2-7-2-2- Approvisionnement à partir des puits

Nous distinguons deux (2) groupes :

- Groupe I : Il s'agit des populations qui n'ont que le puits comme source d'approvisionnement pour tous les usages domestiques.

- Groupe II : Il s'agit des populations qui utilisent l'eau de la SONEB comme

eau de boisson (achat SONEB) et utilisent l'eau du puits pour les autres usages domestiques.

2-7-3- Les forages équipés de pompes manuelles

2-7-3-1- Généralités

Ces forages sont réalisés par la Direction Générale de l'Hydraulique du Ministère des Mines de l'Energie et de l'Hydraulique. Ces ouvrages ont été installés dans trois quartiers (Louho, Houinvié et Dowa) de l'Arrondissement au moment où il n'y avait pas l'adduction d'eau courante de la SONEB. Ils sont au nombre de quatre (4) dont deux (2) à Louho, un (1) à Hounvié et un (1) à Dowa.

Le premier forage de Louho a été réalisé en mai 1983 à Louho AGA (place publique) et a pour profondeur 38 m et pour débit 11,82 m3/h. Le forage de Houinvié, réalisé en mai 1983, a pour profondeur 45 m et pour débit 6,45 m3/h ; celui de Dowa a été réalisé en juin 1983 avec une profondeur de 41 m et ayant pour débit 3,82 m3/h. Le second forage de Louho a été réalisé en avril 1994 à Louho GBESSOUGA et a pour profondeur 60 m et pour débit 6,03 m3/h (MMEH/ DH- Ouémé-Plateau). Les eaux de ces forages sont claires.

2-7-3-2- Approvisionnement à partir des forages

Nous distinguons 2 groupes :

Le premier est constitué de ceux qui n'utilisent que l'eau de forage pour leurs besoins domestiques et le second comporte ceux qui achètent l'eau de forage pour la consommation et utilisent l'eau des puits pour les autres usages domestiques.

Soulignons que chaque ouvrage est géré par un comité local de six (6) membres dont un responsable sanitaire, souvent une femme, qui est chargé de la propreté autour du point d'eau et du récipient de stockage de l'eau dans les domiciles. La vente de l'eau est confiée à quelqu'un qui est recruté par le comité et qui paye à ce dernier 1800 F CFA par semaine. Une bassine d'eau de 36 Litres est vendue à 10 F CFA (Enquête 2005).

La gestion des ouvrages est confiée aux comités de gestion ; mais ces derniers ne sont pas très actifs d'où l'état de délabrement et d'insalubrité dans lequel se trouvent ces ouvrages.

2-7-4- Eau de surface

Elle est utilisée par les populations vivant non loin des marécages. Certains ménages l'utilisent pour tous les usages domestiques tandis que d'autres l'utilisent uniquement pour se laver car sa température est un peu faible par rapport aux autres sources d'eau.

RESULTATS ET DISCUSSIONS

DEUXIEME PARTIE :

CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSIONS DE L'ENQUETE 3-1- Alimentation en eau potable

3-1-1- Origine de l'eau consommée

Sources d'eau

Pourcentage

40

60

50

30

20

70

10

0

SONEB Puits Soure

traditionnel protégée

(points d'eau

forés par la

DGH)

Eau de
marécage

Graphique 3 : Répartition des ménages selon l'origine de l'eau consommée.

Source : Enquêtes de terrain, 2005.

Il ressort de l'analyse de ce graphique qu'environ 5 enquêtés sur 8 (62,50%) boivent l'eau de puits, 1 enquêté sur 5 (21,67%) boit l'eau de la SONEB et 3,33% des ménages enquêtés boivent l'eau de marécage, soit 1 enquêté sur 30. Ceci est dû à la présence de puits dans la plupart des maisons. Ces derniers sont construits sans grande technicité. Ils ont de margelle mais n'ont pas de dalle anti-bourbier ni de puisard. L'absence de ces dispositifs de sécurité permet à l'eau de pluie chargée d'énormes impuretés de pénétrer facilement dans ces puits.

Parmi ceux qui consomment l'eau de la SONEB, certains vont l'acheter hors de leurs habitations chez ceux qui sont abonnés. Cet état de chose est dû à l'incapacité de la SONEB de couvrir les besoins réels des populations en eau. Les difficultés économiques constituent également un frein à l'abonnement des populations.

3-1-2- Abonnement au réseau de la SONEB

Abonnement à la SONEB

Pourcentages

90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

 
 
 

Graphique 4 : Répartition des ménages selon leur abonnement au réseau de la SONEB.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.

D'après le graphique, 1 enquêté sur 7 (15,84%) est abonné au réseau de la SONEB. La majorité de la population utilise l'eau de puits traditionnels. Cette situation montre que l'accès à l'eau de la SONEB est difficile. Ceci peut s'expliquer par le coût du branchement très élevé par rapport au niveau de vie de la population, au problème d'adduction d'eau qui serait lié au non lotissement de certains quartiers et au programme extension du réseau de la SONEB.

3-1-3- Eau préférée

SONEB Puits

traditionnels

Sources

Source
protégée (les
points d'eau
forés par la
D,G,H,)

 

Pourcentage

40

90

80

60

50

30

20

70

10

0

Graphique 5 : Répartition des ménages selon leurs sources d'eau préférées.

Source : Enquêtes de terrain, 2005.

Dix ménages enquêtés sur treize (77,50%) préfèrent l'eau de la SONEB. Aucun ménage ne souhaite utiliser l'eau de marécage. La population aimerait consommer l'eau de la SONEB car c'est une eau traitée et elle est à priori potable ; de même, son approvisionnement et son utilisation n'exigent pas de l'énergie physique. Ceux qui préfèrent l'eau de puits se basent souvent sur la couleur et le goût de l'eau et craignent la toxicité des produits chimiques utilisés pour traiter l'eau de la SONEB.

3-1-4- Entretien et maintenance des ouvrages d'approvisionnement en eau

Pourcentage

40

60

20

90

80

70

50

30

10

0

Communauté Soi-même

Mode de gestion

Graphique 6 : Répartition des ménages selon le mode de gestion des ouvrages.

Source : Enquêtes de terrain, 2005.

La plupart des ouvrages (85%) sont entretenus par les ménages eux-mêmes. Seuls 15% des ménages utilisent les sources entretenues par la communauté. Ces dernières ne sont rien d'autres que les forages qui ne sont pas dans des enclos et sont entourés par des herbes ; ils n'ont pas de puits perdu et les rigoles sont pratiquement inexistantes (cf. photos 1, 2 et 3).

Photo N° 1
Forage équipé de pompe manuelle à la
place publique de Louho.
Cliché H. AKODOGBO,
mars 2005.

Photo N° 2
Eaux stagnantes dues à l'absence de
puits perdu ou de puisard à la place
publique de Louho.
Cliché H. AKODOGBO,
mars 2005.

 

Photo N° 3
Forage équipé de pompe manuelle
de Houinvié.
Cliché H. AKODOGBO,
mars 2005.

Cette situation crée au niveau de ces points d'eau un environnement insalubre. Les animaux en divagation y laissent leurs excréments qui peuvent être à la base d'une contamination bactériologique. Les eaux stagnent au niveau de ces points d'eau. Ceci montre qu'aucune structure ne s'intéresse à la qualité de l'eau consommée par la population de cet Arrondissement.

3-1-5- Entretien de la puisette

Pourcentage

80 70 60 50 40 30 20 10

0

 
 
 

Graphique 7 : Répartition des ménages selon l'entretien de la puisette.

Source : Enquêtes de terrain, 2005.

Seulement 15,38% des ménages enquêtés utilisant l'eau de puits disposent d'un mode d'entretien permettant d'éviter la contamination, à l'aide de la puisette, de l'eau de puits (soit 1 ménage sur 7). Le reste des ménages (84,62 %) met leurs puisettes soit sur la margelle où la corde traîne par terre ou au sol. Ces puisettes sont des sources de contamination des eaux de puits, car elles transportent dans l'eau les germes qui sont sur le sol (cf. photos 4 et 5). Cela peut s'expliquer par le fait que la population ignore les risques liés à la pollution de l'eau grâce aux puisettes.

3-1-6- Méthode de stockage 3-1-6-1- Matériel de stockage

pourcentage

40

70

60

50

30

20

10

0

Jarre Récipient en

plastique

Type de matériel

Graphique 8: Répartition des ménages suivant le matériel de stockage utilisé.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.

Les ménages enquêtés utilisent les récipients en plastique (61,54%) et la jarre

(38,46%) pour stocker l'eau consommée. L'utilisation des récipients en plastique peut agir sur la température de l'eau et par surcroît sur sa qualité car ces récipients favorisent l'augmentation de la température de l'eau qui y est stockée.

3-1-6-2- Rythme de nettoyage du récipient de stockage

1 fois
par
semaine

Tous
Les
2 jours

Rythme

Tous
Les jours

autres

Pourcentages

40

20

60

50

30

10

0

Graphique 9 : Répartition des ménages selon la fréquence de nettoyage du récipient.

Source : Enquêtes de terrain, 2005.

Il ressort de l'analyse de ce graphique que la fréquence du nettoyage du récipient de stockage de l'eau de la majorité (48,72%) est tous les deux (2) jours. Les fréquences de renouvellement coïncident souvent avec l'épuisement de l'eau stockée. Ceux qui nettoient leurs récipients après plus de deux (2) jours sont exposés à un risque de développement des germes pathogènes.

3-1-6-3- Existence d'un récipient de prélèvement

Oui Non

Récipient de prélèvement

Pourcentages

40

60

20

90

80

70

50

30

10

0

Graphique 10 : Répartition des ménages selon l'utilisation ou non d'un récipient fixe de prélèvement. Source : Enquêtes de terrain, 2005.

77,78% des ménages disposent d'un récipient fixe pour prélever l'eau stockée. Ce qui prouve qu'une importante partie de la population stocke l'eau de consommation. Mais la plupart de ces récipients ne sont pas protégés car ils sont simplement déposés sur le couvercle du récipient de stockage. Ils sont donc exposés à la poussière et contribuent à la pollution de l'eau stockée. Ils devraient être mis dans un autre récipient couvert.

3-1-7- Entretien des puits 3-1-7-1- Couverture des puits

pourcentages

80 70 60 50 40 30 20 10

0

 
 

Oui Non

Couvercle

Graphique 11 : Répartition des ménages selon la couverture ou non de leur puits.

Source : Enquêtes de terrain, 2005.

75,22 % des ménages enquêtés utilisent les puits non couverts (cf. photos 4 et 5).

Photo 4

Puits non couvert avec la corde
de la puisette au sol à Dowa
Cliché H. AKODOGBO,
avril 2005

Photo 5

Puits non couvert avec puisette
au sol à Ouando.
Cliché : H. AKODOGBO,
avril 2005

Ces puits sont donc exposés à tout agent pathogène, voire des cadavres d'animaux (59,83 % des puits) d'où leur pollution. Au niveau des rares puits qui sont couverts, la protection n'est pas efficace car c'est surtout la nuit que ces derniers sont concrètement couverts ; tandis que dans la journée, la couverture n'est pas rigoureuse ; ce qui justifie également leur contamination bactériologique. Ces

ménages n'ont pas été éduqués dans le sens de la protection des puits et ignorent les risques encourus en consommant une telle eau.

3-1-7-2- Présence d'objets divers dans les puits

Présence d'objet

Pourcentages

90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

 
 
 

Graphique 12 : Répartition des ménages selon la présence ou non des objets dans
leurs puits. Source : Enquêtes de terrain, 2005.

79,49% des ménages utilisant l'eau de puits y trouvent des objets divers notamment les feuilles, les bois, des récipients ; car la plupart des puits restent ouverts.

3-1-7-3- Présence de cadavres d'animaux dans les puits

Présence de cadavres d'animaux

Pourcentages

70 60 50 40 30 20 10

0

 
 
 

Graphique 13 : Répartition des ménages selon la présence ou non de cadavres
d'animaux dans leurs puits. Source : Enquêtes de terrain, 2005.

59,83% des ménages trouvent de cadavres d'animaux dans les puits qu'ils utilisent ; il s'agit des margouillats, des insectes, des chats, des poulets, etc. Ce qui a pour conséquence l'augmentation des germes pathogènes dans l'eau.

3-1-8- Structure de conseil

Pourcentages

100 80 60 40 20

0

 
 

Oui Non

Participation

Graphique 14 : Répartition des ménages selon leur désir de participer à une structure de conseil pour améliorer la qualité de l'eau utilisée. Source : Enquêtes de terrain, 2005.

La majorité des ménages (92,50%) aimerait participer à une structure de conseil dans le but d'améliorer la qualité de l'eau qu'ils utilisent. C'est la preuve que la population désire consommer une eau plus saine et qu'elle veut s'organiser afin de mieux gérer l'eau consommée.

3-1-9- Appréciation de la qualité de l'eau consommée

bien

Appréciation

Pourcentages

40

20

70

60

50

30

10

0

Graphique 15 : Répartition des ménages selon leur appréciation sur la qualité de l'eau

Consommée. Source : Enquêtes de terrain, 2005.

La majorité des ménages enquêtés (60,83%) qualifie l'eau consommée d'assez bien (soit 3 ménages sur 5) ; 31,67% la qualifient de passable, tandis que 2,5% ont l'impression qu'elle est de bonne qualité (soit 1 ménage sur 25). Toutes ces appréciations se sont basées sur les caractères tels que : le goût, l'odeur, la couleur, la turbidité qui sont des critères subjectifs. De même, la population a un peu de doute sur la qualité de l'eau consommée.

3-2- Evacuation des excréta

Evacuation des excréta

Latrines VIP

Fosse
septique

Latrines
traditionnelles

Latrines a fosse
non ventilee

Rien (defecation
a ciel ouvert)

90

80

70

60

50

40

30

20

10

Pourcentages

0

Graphique 16 : Répartition des différents types de système d'évacuation des excréta selon les ménages enquêtés. Source : Enquêtes de terrain, 2005.

Ce graphique montre que trois ménages sur quatre (76,64%) utilisent les latrines à fosse non ventilée et qu'un ménage sur dix (10,83%) va déféquer dans la brousse (à ciel ouvert). Ce dernier comportement contribue à la pollution de la nappe phréatique et des cours d'eau.

3-3- Les maladies rencontrées

Pourcentage

40

20

60

50

30

10

0

Paludisme Diarrhée Dysenterie Parasites

intestinaux

Maladies

Graphique 17: Les maladies fréquentes dans les ménages. Source : Enquêtes de terrain, 2005.

La maladie dominante est le paludisme. Elle représente 50% devant les parasitoses intestinales (23,75%), la diarrhée (15,83%) et la dysenterie (10,42%). Le paludisme indique la présence des eaux stagnantes et des herbes dans ou autour des maisons; ce qui montre l'absence d'un assainissement adéquat. Les autres maladies pourraient être provoquées par la mauvaise qualité de l'eau consommée.

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS DE L'ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE ET BACTERIOLOGIQUE DE L'EAU

4-1- Analyse physique

Les paramètres mesurés sont : le pH, la température et la conductivité. - Le potentiel d'hydrogène (pH)

potentiel d'hydrogene

4

8

6

5

3

2

0

7

1

Puits Profond
protégé DOWA

Puits profond no n
protégé TOKPOTA

Puits peu profond
louho

Forage M.H. louho

Eau de surface
marecage

Eau utilisée

SONEB station eau
traitee ouando

SONEB robinet
Tokpota

SONEB robinet

louho

SONEB stockee

Haut Standing

SONEB stockee
Moyen Standing

SONEB stockee
Bas Standing

Graphique 18 : Répartition des échantillons des eaux de consommation selon le pH.
Source : travaux de terrain, 2005.

Selon l'OMS, le pH de l'eau de consommation doit se situer entre 6,5 et 8,5. Mais les eaux de boissons étudiées ont un pH qui varie entre 4,5 et 6,79. La plupart des eaux ont un pH qui varie entre 4,5 et 5,9 ; il en résulte qu'elles sont légèrement acides et ne respectent pas les normes. Seule l'eau de la SONEB traitée à la station a un pH = 6,79.

- La température (°C)

Temperatures (°C)

29, 5

28, 5

27, 5

30, 5

29

28

31

30

Puits Profond
protégé DOWA

Puits profond no n
protégé TOKPOTA

Puits peu profond
LOUHO

Forage M.H. louho

Eau de surface
marecage

SONEB station
eau traltde ouando

Eau utilisée

SONEB
robinet

Tnnrrtat

SONEB robinet louho

SONEB .stockde Haut Standing

SONEB
.stockde

SONEB .stockdo
Bas Standing

Graphique 19 : Répartition des eaux de consommation selon la température.

Source: Travaux de terrain, 2005.

Selon l'OMS, la température acceptable pour une eau de boisson (valeur guide) est de 12°C, mais elle ne doit pas dépasser 25°C. La température des eaux analysées varie entre 28,7°C et 30,6°C. Une telle élévation de la température peut favoriser la prolifération des microbes. Ce résultat se rapproche de ceux de Comlanvi en 1994 à Cotonou et de Oussou lio et Assouma Issa en 2001 à Kpomassè qui ont constaté des températures variant entre 27°C et 30°C.

- Conductivité

Conductivite en

1600

1400

1200

1000

400

800

600

200

0

Puits Profond

protégé DOWA

Puits profond non

protégé TOKPOTA

Puits peu profond
louho

Forage M.H.
louho
Eau de surface
marecage

SONEB station

eau traitee

SONEB
robinet

soniniTobinet
louho

Eau utilisée

SONEB.stock

de

SONEB .stodiee Moyen Standing

SONEB .stockee Bas Standing

Graphique 20 : Répartition des eaux étudiées selon leur conductivité.
Source: Travaux de terrain, 2005.

La norme recommandée par l'OMS est 400 us/cm. Seule l'eau du puits de Louho place publique a une conductivité supérieure à cette norme (1365 us/cm) ; ce qui traduit la présence d'une forte quantité de sels minéraux dans l'eau de ce puits. La conductivité des autres eaux étudiées varie entre 53 us/cm et 180 us/cm.

4-2- Analyse chimique

Les paramètres mesurés sont : les nitrates, le fer total, les chlorures, le total de sel dissous et le chlore résiduel pour l'eau de la SONEB.

- Nitrates

Eau utilisée

Nitrate (mg/L)

250

200

300

150

100

50

0

Puits Profond
protégé DOWA

Puits profond no n
protégé TOKPOTA

Puits peu profond
louho

Forage M.H. louho

Eau de surface
marecage

SONEB station eau
traitee ouando

SONEB robinet

Tokpota

SONEB robinet
Louho

SONEB .stockee
Haut Standing

SONEB .stockee
Moyen Standing

SONEB .stockee
Bas Standing

Graphique 21 : Répartition des eaux étudiées selon leur taux en nitrate.
Source : Travaux de laboratoire, 2005.

Le taux de nitrate dans l'eau du puits de louho place publique (271,7 mg/l) est

largement supérieur à la valeur guide de l'OMS pour une eau destinée à la consommation, qui est de 50 mg/l. Le taux des autres eaux est inférieur à 50 mg/l. La présence de ce fort taux de nitrate traduit la pollution chimique de cette eau. Cette situation pourrait s'expliquer par le faible niveau de l'assainissement et de l'hygiène dans cette localité. En effet, dans ce quartier la population ne dispose pas d'un système de collecte et d'évacuation des ordures ménagères ni des eaux usées ; il n'est pas rare de voir des ordures jetées pèle-mêle dans la localité.

En outre, une partie de la population pratique l'agriculture ; l'utilisation des engrais chimiques pourrait contaminer la nappe phréatique car cette dernière n'est pas

profonde. Cette pollution chimique observée à l'issue de l'analyse de l'eau de ce puits est conforme aux conclusions tirées par Aissi, Comlanvi et Ahoussinou dans la ville de Cotonou où les puits ne sont pas profonds.

La consommation de cette eau peut entraîner la méthémoglobinémie surtout chez les enfants.

- Fer total

0,1
0,08
0,06
0,04
0,02
0

 

Fer total (mg/I)

Eau utilisée

Graphique 22 : Répartition des eaux étudiées selon leur taux en fer.

Source : Travaux de laboratoire, 2005.

Les eaux analysées ont un taux en fer total qui est inférieur à 0,3 mg/cm

(norme OMS). - Chlorures

Chlorure (mg/L

250

200

150

100

50

0

Puits Profond

protégé DOWA

Puits profond no n

protégé TOKPOTA

Puits peu profond louho

Forage M.H. louho

Eau de surface marecage

SONEB station

eau taitee ouando SONEB

robinet

-§CiffEllrobinet louho

Eau utilisée

SONEB .stockee Haut Standing

SONEB .stockee Moyen Standing

SONEB .stockee Bas Standing

Graphique 23 : Répartition des eaux étudiées selon leur taux en Chlorures.
Source : Travaux de laboratoire, 2005.

La valeur guide de l'OMS pour une eau de consommation est 250 mg/l. Parmi ces eaux, seule celle du puits de louho place publique a un taux proche de cette valeur (211,22 mg/l). Tout le reste a un taux en chlorure variant entre 10,66 mg/l et 56,8 mg/l.

- Total de sels dissous

Eau utilisée

SONEB .stockee Haut Standing

Puits Profond

protégé DOWA

Puits profond no n

protégé TOKPOTA

Puits peu profond louho

Forage M.H. louho

SONEB robinet louho

SONEB .stockee Moyen Standing

Eau de surface

marecage

SONEB station eau traitee ouando

SONEB robinet Tokpota

SONEB .stockee Bas Standing

900

800

700

600

500

400

300

Sels (mg /1)

200

100

0

Graphique 24 : Répartition des eaux étudiées selon leur teneur en sels dissous total.
Source : Travaux de laboratoire, 2005.

Toutes les eaux étudiées ont leur valeur en sel dissous inférieure à la norme recommandée par l'OMS qui est de 1000 mg/l. Toutefois, soulignons que l'eau de puits de Louho à un taux égal à 756 mg/l ; ceci peut être dû à l'infiltration des produits chimiques utilisés pour l'agriculture. Ce qui explique une conductibilité très élevée de cette eau de puits.

- Chlore résiduel

SONEB station

eau traitee ouando

SONEB robinet Tokpota

SONEB robinet louho

SONEB .stockee Haut Standing

SONEB .stockee Moyen Standing

SONEB .stockee Bas Standing

Eau utilisée

Chiorure libre residue! (mg/L)

0, 5

0, 4

0, 3

0, 2

0, 1

0

Graphique 25 : Teneur en chlore résiduel de l'eau de la SONEB selon les quartiers

Source : Travaux de laboratoire, 2005.

Le taux de chlore libre recommandé par l'OMS est entre 0,4 et 1,2 mg/l. Seule l'eau de la SONEB à la fin de traitement a 0,4 mg/l de chlore libre. Ce taux devient 0,1 mg/l dans les autres eaux de la SONEB analysées. Ce taux diminue donc avec la distance. La recherche de cette eau hors des habitations avec des bassines non

couvertes et la nature du récipient de stockage sont également des éléments quidiminuent le taux de chlore résiduel dans l'eau de la SONEB.

4-3- Analyse bactériologique

- Eaux non traitées

Le nombre de germes banals en 24 h dans toutes ces eaux, sauf celle du forage de louho, dépassent les normes OMS (50 par 100 ml d'eau). Mais après 48 h, ces germes sont présents dans toutes ces eaux et y sont innombrables. Les eaux étudiées contiennent de coliformes, de salmonelles et de shigelles. On note également une présence moyenne d'Echerichia coli ; mais ces derniers sont en forte proportion dans l'eau de surface. Les streptocoques fécaux sont respectivement présents dans l'eau du puits profond non protégé, du puits peu profond et dans l'eau de surface.

Selon les normes de l'OMS, une eau de consommation ne doit pas contenir d'Echerichia coli, de streptocoques fécaux, de salmonella et de shigella.

L'eau de forage est un peu moins polluée que celle des puits. Mais la protection des puits limite un temps soit peu leur contamination bactériologique. La profondeur des puits est aussi un facteur très important car plus l'eau s'infiltre, plus elle se débarrasse de ses impuretés ; or certains puits de Louho ne sont pas profonds. De toutes ces eaux étudiées, l'eau de marécage est la plus polluée car elle communique avec la lagune de Porto-Novo qui est chargée d'impuretés. Ce réceptacle reçoit l'eau de pluie qui amène les déchets de toutes sortes (cf. photo 6).

Photo 6
Eau de surface à Dowa Gbago.
Cliché H. AKODOGBO,

avril 2005

Plusieurs facteurs pourraient expliquer la pollution bactériologique de ces eaux analysées. Ce sont en général, les facteurs liés à l'environnement et aux comportements de la population.

- Eaux traitées

Les eaux de la SONEB analysées, qu'elles soient prises directement au robinet ou stockées, ne contiennent ni de coliformes fécaux, ni d'Echerichia coli, ni de streptocoques fécaux, ni de salmonella et de shigella.

Cependant, nous constatons qu'il y a la présence de 10 et de 09 germes banals en 24 h à 37°C respectivement dans l'eau stockée dans une maison de moyen standing et dans l'eau stockée dans une maison de bas standing. Ces germes sont également présents en 48 h à 37°C au niveau des 3 standings (haut, moyen et bas) et

sont respectivement 01,10 et 14. La norme OMS est qu'une eau traitée ne doit contenir aucun de ces germes. Le mode de transport et de stockage de l'eau peut être à l'origine de sa contamination bactériologique.

La rupture des conduites peut être à la base de la contamination de l'eau dans le réseau de distribution.

TROISIEME PARTIE :

SUGGESTIONS POUR UNE MEILLEURE GESTION

DE L'EAU A USAGE DOMESTIQUE

CHAPITRE V : METHODES D'INFORMATION, D'EDUCATION ET
DE COMMUNICATION

Afin que la population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo consomme effectivement de l'eau potable, l'IEC est indispensable pour que les acteurs intervenant dans la gestion de l'eau changent de comportement. Ce processus vise d'abord et avant tout à créer une sérieuse prise de conscience au sein des populations et des autorités locales et politiques.

L'IEC débouche sur la participation communautaire afin que la population contribue effectivement à la réalisation des projets. Le but essentiel de la participation communautaire dans le secteur de l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement n'est pas simplement d'assurer la durabilité d'un système en montrant aux gens quel rôle jouer au sein d'un comité ou comment réparer une pompe. Son but est plutôt d'emmener les gens à développer une attitude, une compétence, une confiance en soi et un sens d'engagement, qualité indispensable à un effort collectif durable et responsable qui va au-delà du secteur.

L'IEC facilite l'appropriation des ouvrages par la communauté afin que cette dernière prenne en charge d'autres réalisations. La réussite de l'IEC passera d'abord par une sensibilisation des populations.

Des méthodes spécifiques et efficaces existent dans ce domaine d'informations. Il s'agit notamment des méthodes SARAR et PHAST qui seront présentées à cause de leurs caractères participatif, incitatif et leur efficacité par rapport aux changements souhaités. Les outils de ces méthodes participatives sont basés sur l'utilisation des images. Ces dernières, parlant d'elles-mêmes, représentent un instrument d'animation et de communication de la plus haute importance pour le groupe cible constitué en majorité des femmes, des enfants et des hommes généralement non alphabétisés. L'image ne remplace pas la parole, au contraire, elle doit la susciter.

L'image est avantageuse car:

- l'apparition progressive des images, vise à éveiller et à soutenir l'intérêt du groupe;

- le mouvement de la pensée peut être soutenu par un mouvement correspondant des images;

- l'apparition progressive des illustrations permet d'organiser une présentation graduelle complexe;

- le groupe s'interresse à la séance parce qu'il y prend une part active;

- la méthode est un exellent moyen pour le contrôle des connaissances.

5-1- Méthode participative SARAR

Le sigle SARAR correspond aux initiales de Self-esteem, Associative strenght, Ressource fulness, Action planning and Responsibility ; c'est-à-dire la confiance en soi, les forces associées, l'ingéniosité, la planification de l'action et la responsabilité (CREPA-Bénin, 1997). C'est une méthode qui part de l'hypothèse que les populations mises en confiance, ont la capacité d'utiliser leurs propres ressources pour améliorer leurs conditions de vie notamment sanitaire. La méthode SARAR propose une approche de développement qui privilégie la créativité, le développement de l'auto-estime, de la confiance en soi et en ses ressources réelles et potentielles.

Lorsque les gens découvrent leurs aptitudes à la créativité et à l'analyse, leur confiance en eux mêmes augmente et ils croient davantage à leurs potentialités ; le sentiment d'auto-estime en est renforcé: c'est la confiance en soi. Lorsqu'ils mettent en commun leurs idées et s'unissent pour trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés, leurs sentiments d'être efficaces se renforcent ainsi que l'esprit d'équipe: ce sont les forces associées. Une personne qui a de la créativité et des ressources peut trouver dans son environnement des voies et des solutions à la plupart des problèmes auxquels elle est confrontée. Des groupes et individus créatifs parviennent à des résultats insoupçonnés là où d'autres personnes échouent. Ils constituent, par conséquent, des ressources potentielles pour leurs communautés: c'est la créativité. Lorsque des groupes de personnes planifient, entreprennent des actions appropriées, des changements importants peuvent s'opérer: c'est la planification. Quand une communauté décide de planifier et d'entreprendre des

actions, elle doit être animée d'une volonté réelle de prendre des responsabilités et de réaliser des actions concrètes: c'est la responsabilité.

La méthodologie SARAR encourage la libre expression et permet aux personnes externes de mieux écouter ce que les communautés ont à dire. Les intervenants extérieurs sous-estiment en général les connaissances qu'elles possèdent. La démarche SARAR les aide à respecter l'intuition et les ressources qui y sont présentes. Elle fonctionne particulièrement bien lorsqu'il y a peu de ressources. Elle permet aux communautés de décider du rapport coûts / bénéfices et les aide à déterminer les besoins réels, les efforts qu'elles sont prêtes à fournir sous forme d'argent, de ressources et de temps ; car les subventions tendent à démotiver les contributions et les initiatives locales. La méthode SARAR met l'accent sur le développement des capacités humaines d'évaluer, de choisir, de planifier, de créer, d'organiser et de prendre des initiatives. Ces capacités peuvent alors s'étendre à bien d'autres aspects de la vie individuelle et communautaire.

En dehors de SARAR, il existe la méthode participative PHAST qui est spécifique à l'hygiène et l'assainissement.

5-2- Méthode participative PHAST

Le sigle PHAST signifie en anglais Participatory, Hygiene And Sanitation Transformation, soit participation à la transformation de l'hygiène et de l'assainissement (OMS, 1996). C'est une nouvelle méthode qui vise à promouvoir les comportements en matière d'hygiène, des améliorations en matière d'assainissement et la gestion communautaire des réseaux d'adduction d'eau et d'assainissement au moyen de techniques appropriées fondées sur la participation.

Cette méthode est novatrice et vise à promouvoir l'hygiène, l'assainissement et la prise en charge par les communautés, des installations d'assainissement et d'eau. Elle est une adaptation de la méthode SARAR d'apprentissage participatif, fondée sur la capacité innée des êtres humains à s'occuper de leurs problèmes et à les résoudre. Elle a pour but de donner aux communautés la capacité de prendre en charge les approvisionnements en eau et de maîtriser les maladies liées à l'assainissement en

favorisant la prise de conscience et la compréhension de la santé qui, à son tour, entraîne des améliorations dans le comportement et l'environnement (OMS, 1998). La méthode PHAST fait appel à des méthodes et du matériel qui stimulent la participation des femmes, des hommes et des enfants au processus de développement.

Ces méthodes participatives fonctionnent à l'aide des outils.

5-3- Quelques outils des méthodes participatives

5-3-1-Trois piles de cartes assorties

Cet outil permet de développer les capacités d'analyse et de recherche de solutions des populations ainsi que leur faculté de réflexion sur les relations de cause à effet. Il renforce chez ces dernières la confiance en soi dans l'analyse de leurs propres problèmes au niveau local. Les participants classent un jeu de cartes à étudier en trois (3) catégories à savoir bonne, mauvaise ou entre les deux.

Cet outil peut être utilisé pour étudier les thèmes à savoir : les points d'eau potable, le transport et le stockage hygiénique de l'eau (annexe 8/schéma n°2 et n°3). 5-3-1-1- Points d'eau potable

Il s'agit de faire connaître à la population les différents points d'eau utilisés dans la localité en présentant une série de trois images de sources d'eau par exemple:

- de puits traditionnel protégé ;

- de puits traditionnel non protégé et ;

- de l'eau de surface.

Un autre objectif est d'amener la population à comprendre que l'eau de surface et l'eau de puits non protégé ne sont pas potables.

5-3-1-2- Transport et stockage hygiénique de l'eau

Ce thème a pour but de faire connaître les mesures correctes de collecte, de transport, de stockage, et de consommation de l'eau potable car les points d'eau bien entretenus donnent de l'eau de meilleure qualité.

Ceci permettra à la population de savoir que :

- même une eau potable peut être contaminée par un mauvais traitement ;

- seul le transport et le stockage dans des récipients propres et couverts gardent l'eau potable et ;

- le nettoyage régulier des récipients de stockage est indispensable pour le maintien hygiénique de l'eau.

5-3-2-Histoire à Hiatus

Cet outil montre comment les populations en tant que groupe peuvent participer à des activités de planification de l'approvisionnement en eau, l'assainissement et l'hygiène. Il présente deux (2) affiches, dont l'une montre une scène « avant » c'est-à-dire une situation à problème et l'autre une scène « après » c'est-à-dire une situation largement améliorée ou la résolution du problème. Les participants réfléchissent sur les causes de la situation « avant » et sur comment passer à la situation « après ».

Cet outil peut être utilisé pour étudier le thème : entretien des points d'eau potable. Cette rubrique permet de faire connaître les différences entre les points d'eau bien et mal entretenus (annexe 8/schéma n°4). Ainsi la population doit savoir que :

- les points d'eau bien entretenus sont des facteurs importants d'une bonne

santé ;

- les excréta de l'homme et des animaux peuvent polluer l'eau ;

- les points d'eau doivent être entretenus par leurs propres moyens ;

- il est opportun de créer une structure de gestion du point d'eau (Comité de gestion pour les FPM, les puits par exemple) ;

-elle doit protéger ses sources d'eau potable en collaboration avec leur structure de gestion du point d'eau.

L'approche participative axée sur la personne qui apprend est devenue un moyen d'emmener les gens à assumer une plus grande responsabilité dans la gestion de leur existence et de leur environnement. Contrairement à l'enseignement traditionnel qui met l'accent sur le transfert de connaissances, de messages ou d'un contenu préalablement sélectionné par des spécialistes extérieurs. Elle doit également être appuyée par les partenaires au développement.

Quelles sont alors les méthodes de traitement de l'eau à enseigner à la population ?

CHAPITRE VI : METHODES DE TRAITEMENT DE L'EAU

Certaines pratiques laissent à désirer surtout en ce qui concerne l'entretien des points d'eau ; ces comportements contribuent à la pollution de l'eau. Ainsi, l'amélioration de la qualité de l'eau doit commencer par l'entretien des points d'eau et s'achever par la désinfection de l'eau.

6-1- Entretien des ouvrages d'eau : cas du puits et de forage équipé de pompe à motricité humaine

L'entretien d'un point d'eau permet d'y puiser une eau saine ; il consiste à observer certaines règles.

6-1-1- Cas du puits

Un puits doit être muni :

- de couvercle qui limite la pollution par les poussières, les insectes ou d'autres animaux ;

- de margelle, environ 0,70 m de hauteur, qui empêche l'accès des animaux ;

- de dalle anti-bourbier, sur laquelle on peut poser les récipients, pour éviter d'une part l'infiltration des eaux de ruissellement et d'autre part toute contamination ;

- d'un dispositif pour accrocher la puisette et la corde et ;

- d'une rigole de drainage autour du puits et d'un puits perdu ou d'un puisard pour que les abords de celui-ci restent secs car les plaques d'eau stagnantes constituent des gîtes des insectes.

Il est particulièrement important de :

- ne pas construire de latrines à moins de quinze (15) mètres du puits car les bactéries des excréments humains peuvent s'infiltrer jusqu'à la nappe phréatique et la polluer ;

- rendre étanche le cuvelage du puits sur au moins trois mètres à partir du haut ; - balayer régulièrement les abords immédiats des points d'eau et

- éloigner toutes sources de pollution des points d'eau.

6-1-2- Cas de forage équipé de pompe à motricité humaine

La protection de ces sources d'eau est assurée par la présence :

- d'une clôture qui entoure la source avec une porte qui est tenue fermée et n'est ouverte que lorsqu'on vient puiser de l'eau ;

- d'une dalle anti-bourbier ;

- d'une rigole qui assure le drainage de l'eau et ;

- d'un puits perdu ou d'un puisard pour recueillir l'eau de la rigole.

L'environnement immédiat de l'ouvrage doit être assaini. L'entretien de ses ouvrages passe également par la réparation régulière des pompes et leur changement périodique ainsi que le soufflage périodique des ouvrages.

Les eaux de ces différentes sources d'alimentation en eau des populations même si elles sont initialement potables peuvent être polluées sur toute la chaîne, c'est-à-dire du captage à la consommation en passant par le transport et le stockage. L'eau de surface (marécage) est également polluée à la source.

Ainsi, avant de consommer l'eau des sources d'approvisionnement ci-dessus citées, il faut toujours s'assurer de sa potabilité en la désinfectant.

6-2- Quelques techniques de désinfection de l'eau

La désinfection est pratiquée depuis longtemps pour lutter contre les maladies à transmission hydrique (choléra ; fièvre typhoïde ; dysenterie etc.). La désinfection consiste à la destruction des micro-organismes pathogènes ou non par des substances chimiques, la chaleur ou des rayonnements lumineux. Elle se fait, selon les lieux et les circonstances, par des méthodes physiques (ébullition, irradiation, filtration) ou chimiques ( chloration etc.).

6-2-1- Ebullition

C'est une méthode simple et efficace, quelle que soit la qualité de l'eau : claire ou turbide, qui détruit la majorité des agents pathogènes en moins de quinze (15) minutes.

L'eau bouillie se consomme refroidie et aérée ; elle présente un goût désagréable en raison de la disparition des gaz dissous. Elle constitue une méthode satisfaisante pour détruire les micro-organismes ; le procédé est applicable à de petites quantités d'eau. Cette méthode nécessite de combustible.

6-2-2- Rayonnement solaire

Pour désinfecter l'eau à l'aide des rayons solaires, il faut des récipients en verre incolore ou bleu clair ou des récipients en plastique. Il est important que les récipients utilisés soient transparents. Ainsi, il faut :

- retirer les étiquettes ou le papier collé sur les bouteilles ;

- recueillir de l'eau du puits ou de la source, remplir les bouteilles d'eau claire et les boucher pour les protéger de la saleté et des insectes et ;

- disposer les bouteilles dans un espace découvert où elles seront exposées au soleil

toute la journée et espacer les, pour qu'elles ne se fassent pas de l'ombre.

Les bouteilles doivent rester au soleil pendant au moins cinq (5) heures. Mais, deux (2) heures à la mi-journée lorsque le soleil tape le plus fort rend l'eau plus sûre pour la boisson. L'eau qui a été purifiée grâce aux rayons solaires doit être immédiatement utilisée.

6-2-3- Filtration

Le but de la filtration est de retenir les matières solides en suspension, d'enlever les impuretés et de réduire considérablement les microbes.

La filtration est conseillée après la décantation de l'eau qui consiste à la laisser se reposer et à récupérer le surnageant. La décantation se fait en 20 ou 30 minutes ou moins ; on peut l'accélérer en ajoutant de l'alun à l'eau. On peut filtrer l'eau à l'aide :

- d'un tamis ;

- du sable, du charbon, du gravier ;

- du gravier bien propre ou ;

- d'un linge propre.

Pour s'assurer de la potabilité de l'eau recueillie, il est conseillé d'y associer une précaution supplémentaire : la chloration.

6-2-4-Chloration

La désinfection de l'eau se fait également par chloration. C'est une méthode qui consiste à utiliser l'hypochlorite de sodium (eau de javel) ou de calcium. Ces

produits chimiques ont une action bactéricide efficace et assurent une meilleure protection de l'eau grâce au chlore résiduel libre.

6-2-4-1-Caractéristiques des composés chlorés

6-2-4-1-1-Demande en chlore

Le chlore est un agent oxydant très actif, qui réagit avec les matières organiques et inorganiques présentes dans l'eau. La quantité de chlore nécessaire pour la désinfection de l'eau sera celle qui permettra ces réactions chimiques et l'action des bactéricides recherchée. Cette quantité est connue sous le nom de «demande en chlore ». La demande en chlore d'une même eau peut varier sous l'influence de divers facteurs. Il est donc nécessaire de contrôler de temps à autre la présence de chlore résiduel par la recherche des bactéries coliformes.

Le chlore est employé habituellement sous la forme de solide d'hypochlorite de calcium [Ca(OCl)2] ou de sodium (NaOCl). La teneur en chlore libérable de ces composés varie de 25-30% pour la forme normale à 70% pour la forme stabilisée. L'hypochlorite de sodium est également employé sous forme de solution (eau de javel). La teneur en chlore actif s'évalue en degrés chlorométriques (1 degré chlorométrique = 3,17 g de Cl2 par kilo). Dans le commerce, on trouve des solutions de degrés chlorométriques différents. La méthode de chloration la plus simple fait appel à une solution d'hypochlorite de calcium ou de sodium ayant une teneur connue en chlore actif. En général la teneur de la solution ne doit pas excéder la limite de solubilité du chlore aux températures moyennes; cette limite est d'environ 0,65g de chlore par 100g d'eau.

Le dosage s'effectue par des méthodes simples, par exemple, si l'on veut préparer 10 litres de solution de base ayant une teneur en chlore de 5 g/l, la quantité d'hypochlorite de calcium à 25% à utiliser sera de 200g.

5 × 10

Soit = 200g

0,25

Pour désinfecter 1 m3 d'eau, à raison de 1,5 mg/1, la quantité de cette solution

de bases à utiliser sera de 0,3 litre.

 

1,5

×

1000

 

Soit

 
 
 

= 0,3 litre

 
 
 
 

5

×

1000

 

Le chlore s'obtient également sous forme de comprimés (Halazone, Chlor- Dechlor, Hydro-Chlorazone), dont les doses d'emploi sont indiquées sur l'emballage.

6-2-4-1-2-Variations de l'action du chlore par rapport aux caractéristiques physiques de l'eau.

L'action du chlore est fonction du pH de l'eau avec lequel il est en contact, du temps de contact, de la qualité de l'eau (turbidité), de la température de l'eau et de la dose de chlore.

Ainsi, selon le pH nous aurons donc plus ou moins de chlore actif ; si le pH est acide, nous avons 100% de chlore actif ou d'acide hypochloreux (HOCl) et si le pH est basique, nous aurons peu de chlore actif. Par exemple à pH = 9, on a 10% d'HOCl et 90 % d'ion hypochlorite (ClO-). Ceci influe directement sur la dose à appliquer qui devra être plus forte en pH basique car l'acide hypochloreux a une action 100 fois supérieure à celle de l'ion hypochlorite.

De même, la variation du temps de contact nécessaire permet de jouer sur cette dose requise. Si on augmente la dose de chlore, on pourra diminuer le temps de contact ; par contre, si on diminue la dose, il faudra augmenter le temps de contact. Le temps de contact est également fonction du pH ; pour une concentration en chlore variant entre 0,3 et 0,5 mg/l, le temps de contact varie de 20 à 40 minutes si le pH est de 7,5 et ce temps passe de 40 à 60 minutes si le pH est de 8,5. La rapidité de l'effet bactéricide du chlore est proportionnelle à la température de l'eau ; par conséquent cette stérilisation est plus efficace dans des eaux de température élevée. En revanche, le chlore est plus stable dans l'eau froide, donc subsiste plus longtemps, ce qui compense dans une certaine mesure la lenteur de la réaction.

La présence de matières en suspension inhibe l'action du chlore en diminuant la quantité de chlore libre disponible et en favorisant la protection des bactéries. L'action stérilisante du chlore se trouve alors fortement réduite ou même supprimée. En effet, l'ammoniaque forme avec le chlore des chloramines ou chlore résiduel

combiné qui possède des propriétés stérilisantes bien inférieures (soit 450 fois) à celles de chlore résiduel libre.

6-2-4-1-3- Point critique ou « Break point »

Pour ajuster la quantité de chlore nécessaire et éviter la formation des chloramines, on détermine le point d'inversion ou point critique ou « Break point » marquant la fin de la formation des chloramines (odorantes et peu désinfectantes) et leur destruction. Le phénomène de « Break point » se produit lorsque l'eau contient des matières organiques ou de l'ammonium. Le chlore introduit réagit en priorité avec ces composés pour former des chloramines qui ont un effet bactéricide très inférieur au chlore actif. A partir de ce point, le chlore résiduel augmente au fur et à mesure de l'introduction du chlore et principalement sous forme de chlore libre (bactéricide). Sans la détermination du break point, on risque une désinfection incomplète ; il est donc très important d'ajuster la dose (ni trop élevée, ni trop peu). Selon l'OMS (1996) le chlore résiduel libre doit être supérieur à 0,5 mg/l et ne doit jamais dépasser 5 mg /l.

6-2-4-2-Conservation des produits chlorés

Comme il est mentionné plus haut, le chlore est un désinfectant efficace et facile à employer. Pour les besoins domestiques, on peut utiliser l'hypochlorite de calcium concentré à 70% de chlore, sous forme de granules, produit stable qu'il faut toutefois conserver à l'abri du soleil et de l'humidité puis l'hypochlorite de sodium en solution (eau de javel), concentré liquide à 1%. Avec les composés en granule, il convient de préparer une solution à 1% de la manière suivante: à 15 g (1 cuillérée à soupe) d'hypochlorite de calcium concentré, ajouter assez d'eau pour faire un (1) litre de solution, délayer et conserver dans une bouteille brune ou verte à l'abri de la lumière.

6-2-4-3-Traitement de l'eau à partir des produits chlorés

Pour désinfecter un litre d'eau de boisson, il faut y ajouter trois (3) gouttes de la solution à 1%, agiter et laisser reposer au moins 20 minutes avant usage. On peut

également mettre deux (2) capsules d'eau de javel dans cent (100) litres d'eau de puits et consommer après trente (30) minutes puis une (1) capsule et demie d'eau de javel dans trois (3) bassines de vingt (20) litres d'eau de surface et consommer après trois (3) heures.

Les procédés de désinfection ne sont pas capables de détruire les germes pathogènes et les bactéries d'origine fécale quand la turbidité est supérieure à 5 UNT. L'OMS recommande qu'avant tout traitement, la turbidité moyenne de l'eau soit de 1 UNT. Pour une eau trouble, un traitement de décantation permettra d'abaisser la turbidité et donc d'améliorer considérablement l'efficacité du chlore ; la désinfection ne constituant qu'un élément de la chaîne de potabilisation de l'eau.

6-2-4-4- Décantation

La décantation est un procédé qu'on utilise afin de permettre le dépôt des particules en suspension dans l'eau. Ces particules sont dans l'eau brute, ou résultent de la floculation. L'un des produits de décantation utilisé est le sulfate d'alumine, Al2(SO4)3, ou l'alun.

6-2-4-4-1- Caractéristiques du sulfate d'alumine

L'alun est commercialisé le plus souvent en poudre ou en granule avec environ 17% d'alumine (Al2O3) et est d'une grande stabilité. On le trouve aussi sous forme liquide de faible stabilité avec 5,8 à 8,5 % d'alumine. Lorsqu'on additionne à l'eau ce sel d'aluminium, ce dernier réagit avec l'alcalinité de l'eau et produit de l'hydroxyde d'alumine, Al(OH)3, insoluble et formant un précipité.

La seule manière de déterminer la dose du réactif à utiliser, consiste à faire des essais de floculation dont celui de Jar Test.

6-2-4-4-2- Essai de floculation par Jar Test

Une série de six (6) béchers de 1L contenant l'eau à floculer sont agités de façon identique. La série comporte une suspension témoin sans addition, ainsi que la même suspension soumise à des doses croissantes de coagulant. Les réactifs sont d'abord mélangés rapidement pendant une courte durée. Ensuite la floculation est

obtenue à vitesse lente pendant 20 à 30 minutes. Enfin, les flacons sont laissés au repos, et les résultats sont appréciés visuellement, par des mesures de turbidité, ou encore par le dosage des matières en suspension résiduelles (annexe 8/schéma n°5). Les doses courantes à l'essai pour le sulfate d'alumine sont de 20 à 140 mg /l.

6-2-4-4-3- Traitement de l'eau à partir du sulfate d'alumine

On exprime les doses de réactifs en masse par unité de volume ou en pourcentage du mélange. En effet, une solution de sulfate d'alumine à 20 g/l signifie que 20 g de réactif sont dilués dans 1L d'eau. De même, une solution de sulfate d'alumine à 15 % correspond à 15 unités de sulfate d'alumine pour 85 unités d'eau. Pour décanter, à l'alun, l'eau de boisson provenant d'une eau du fleuve, de rivière ou de marécage ; il faut ajouter une capsule à ras d'alun pour trois bassines de 20 litres d'eau. L'eau décantée est ensuite transvasée puis désinfectée. La décantation n'est pas nécessaire si l'eau est déjà claire.

L'eau désinfectée doit être conservée dans des récipients propres ou dans des Postes d'Eau Potables (PEP). Un Poste d'Eau Potable est un dispositif de stockage et de puisage d'eau ; il permet de conserver la qualité de l'eau. Il est essentiellement composé de trois (3) parties : le récipient, le support et le système de puisage.

Chaque fois que cela est possible, l'ébullition ou la chloration sont de meilleures méthodes pour rendre l'eau plus sûre à la consommation.

6-3- Chloration continue des eaux de puits par pot diffuseur contenant de l'hypochlorite de calcium

On entend par chloration continue, l'utilisation de chlore de façon permanente à des fins de désinfection. C'est un procédé simple, efficace et peu coûteux de désinfection de l'eau de puits.

Un pot diffuseur est un dispositif qui assure la chloration continue en libérant progressivement dans l'eau de puits une quantité de chlore nécessaire à la destruction des micro-organismes. Il permet d'observer un taux de chlore résiduel dans le puits pendant une longue période (deux mois au moins). Le pot diffuseur a été expérimenté dans plusieurs pays de la sous région et les résultats sont encourageants.

Au Bénin, la Direction de l'Hygiène et de l'Assainissement de Base (DHAB) vulgarise le pot en tuyau PVC (Poly Vinyle Chlorure).

6-3-1- Caractéristiques du pot diffuseur

Le pot diffuseur est fabriqué à partir d'un tuyau PVC 100 découpé en morceaux de 60 cm à 65 cm de long dont l'une des extrémités est fermée par un bouchon également en PVC. Deux trous, de 4 mm, diamétralement opposés sont percés à 10 cm vers le bas. Au niveau de la partie supérieure, le pot est muni de deux (2) trous à corde (cf. annexe 8/schéma n°1).

6-3-2- Confection du pot diffuseur

· Eléments constitutifs du pot

Pour la confection d'un pot, les éléments nécessaires sont :

- le gravier ;

- le sable ;

- l'hypochlorite de calcium (produit désinfectant) ;

- la corde ;

- le couvercle et

- le tuyau PVC.

· Gravier - Sable

Ces matériaux jouent un rôle très important dans le phénomène de diffusion. Avant leur utilisation, il faut au préalable les rincer dans l'eau chlorée pour les débarrasser de toute souillure puis les sécher.

· Hypochlorite de calcium

C'est le produit désinfectant qui contient environ 70% de chlore actif. Il est sous forme de granule et vendu dans le commerce. C'est un produit qui se dégrade moins vite dans les pays tropicaux.


· Couvercle

Il permet de protéger le contenu du pot. Il est souvent sous forme de gobelet plastique.

· Corde

Il permet de fixer le pot dans le puits.

· Le tuyau PVC

C'est le contenant.

6-3-3- Remplissage du pot diffuseur

La procédure est simple dans un pot diffuseur en tuyau PVC 100, on dispose de la base vers le haut :

- une couche de 12 cm de gravier ;

- une couche de 40 cm de sable au-dessus de laquelle on verse 400g d'hypochlorite de calcium qui sont couverts par une couche de sable et enfin ;

- la partie supérieure du pot est protégée par un couvercle.

Le pot ainsi confectionné sera immergé dans un puits ayant subi un prétraitement.

6-3-4- Pré-traitement du puits

Le pré-traitement consiste à :

- curer le fond du puits en enlevant les débris ;

- laver la paroi de la margelle à l'aide de la brosse synthétique et à l'eau chlorée ; - faire la vidange du puits grâce à une moto pompe et enfin ;

- désinfecter l'eau du puits en y introduisant du chlore et vider l'eau après 48 heures.

6-3-5- Immersion du pot diffuseur dans le puits

Le pot diffuseur confectionné est immergé dans l'eau de puits, sur 15 à 20 premiers centimètres à partir de la base, grâce à une corde reliée à un crochet préalablement fixé au cuvelage.

Au fur et à mesure que le niveau d'eau monte ou baisse, il faut enrouler ou dérouler la corde autour du crochet afin de garder toujours immergée la même fraction du pot diffuseur.

6-3-6- Phénomène de diffusion

Après l'immersion du pot à la profondeur souhaitée, l'eau pénètre par les deux orifices pour atteindre la couche d'hypochlorite de calcium. Le chlore actif est diffusé dans l'eau de puits en traversant les différentes couches de sable et de gravier.

6-3-7- Renouvellement du pot diffuseur

Le pot diffuseur doit être renouvelé tous les deux mois. Pour ce faire, il faut vider le contenu du pot diffuseur et renouveler les éléments constitutifs précédemment cités.

Cette chloration continue favorisera la destruction des bactéries contenues dans l'eau et permettra d'interrompre la chaîne de transmission des maladies entérogastriques liées à l'eau si les usagers adoptent un comportement hygiénique (pose de puisette sur un second crochet, transport et conservation de l'eau à domicile de façon hygiénique).

La chloration est selon les experts de santé publique, une méthode à privilégier pour la désinfection compte tenu de sa puissante activité germicide ; pour améliorer la qualité de l'eau et réduire la prévalence des maladies diarrhéiques.

6-4- Amélioration de la qualité de l'eau de la SONEB

Afin de conserver la potabilité de l'eau de la SONEB au stockage, le taux du chlore résiduel dans l'eau traitée à la station doit être supérieur à ce qu'on a constaté (0,4 mg/l à la station de traitement). Ce taux peut être égal à 1mg/l.

CHAPITRE VII : AUTRES SUGGESTIONS

Le problème de la consommation de l'eau potable dans le 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo est non seulement dû à l'ignorance et à l'insouciance de la population mais aussi à la négligence des autorités. Pour que ce problème soit résolu, des suggestions ont été formulés en direction :

+ des autorités locales : elles doivent

> subventionner si possible, l'abonnement à la SONEB et construire des points d'eau (kiosque à eau) dans les quartiers de l'Arrondissement où le taux d'abonnement est faible ;

> construire des latrines publiques ;

> contribuer à la réalisation des projets relatifs à l'eau et l'assainissement (du point de vue financier, matériel et technique) ;

> collaborer avec les ONG de ramassage des ordures ménagères afin que la population s'abonne massivement ;

> collaborer avec les ONG qui vont intensifier les activités d'IEC en matière d'hygiène et d'assainissement en utilisant des méthodes participatives comme SARAR ;

> recruter des techniciens et des agents d'hygiène et d'assainissement pour veiller à la salubrité dans l'Arrondissement ainsi que des cadres de conception en environnement et santé.

+ de la DHAB : elle doit

> vulgariser les techniques appropriées de traitement et de stockage de l'eau et mettre à la disposition de la population les matériels appropriés ;

> traiter périodiquement les puits et faire des prélèvements pour des analyses au laboratoire dont les résultats seront vulgarisés ;

> renforcer les contrôles sanitaires dans les maisons, suivis de sensibilisations et/ou de sanctions.

+ des populations :elles doivent

> observer des règles d'hygiène et d'assainissement autour des points d'eau ;

> transporter l'eau prise hors des habitations dans des récipients propres et couverts ;

> stocker l'eau pendant un temps court (48H) et dans des récipients propres et couverts ;

> désinfecter l'eau destinée à la consommation ;

> couvrir les poubelles et les disposer au moins à 15 m des points d'eau ; > mobiliser la participation financière pour la maintenance des ouvrages d'approvisionnement en eau ;

> créer un comité conseil pour l'amélioration de la qualité de l'eau à usage domestique ;

> faire l'effort de s'abonner au réseau de la SONEB.

+ de la DGH : elle doit

> faire des contrôles périodiques de la qualité de l'eau des forages ;

> réhabiliter leurs points d'eau en les clôturant, en renouvelant les pompes, en les soufflant et en les traitant au chlore ;

> adapter un compteur aux pompes afin de mieux contrôler leurs gestions financières ;

> revoir le fonctionnement des comités de gestion des ouvrages.
·
· des responsables de la SONEB : il doivent

> étendre son réseau d'adduction d'eau dans les quartiers non desservis de l'Arrondissement ;

> réduire de 50% le prix des branchements ;

> faire des branchements sociaux à certaines périodes de l'année. + des ONG : elles doivent

> intensifier les activités d'Information d'Education et de Communication (IEC)
en matière d'hygiène et d'assainissement en utilisant la méthode SARAR.

CONCLUSION

Tout homme, quelles que soient ses conditions de vie ou ses ressources, a le droit de boire une eau saine. Il ne suffit pas d'avoir des ressources en eau, en quantité suffisante, il faut également que la qualité de cette eau soit satisfaisante pour les différents usages domestiques.

Les résultats physico-chimiques et bactériologiques obtenus au cours de notre étude ont révélé la présence de germes pathogènes d'origine fécale et animale dans la totalité des eaux non traitées. Les facteurs qui expliquent cette pollution bactériologique de ces eaux sont liés à l'environnement, à l'absence quasi-totale d'un système de gestion des eaux usées et aux comportements de la population.

A la lumière de ces résultats et suite aux discussions faites au sujet de la qualité de l'eau consommée par la population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo, nous avons constaté que des problèmes réels existent. Les habitants de cette localité consomment souvent l'eau sans avoir la moindre idée de sa qualité. Etant donné qu'ils ne sont pas informés des risques liés à la consommation de l'eau polluée, ils ne peuvent pas se donner les moyens d'agir sur les agents responsables de cette contamination. Il existe donc pour les responsables de nos sociétés un devoir de préserver la santé de l'homme en faisant des contrôles réguliers de la qualité des points d'eau et en construisant des ouvrages d'assainissement.

La possibilité que toute la population de l'Arrondissement boive de l'eau saine nécessite de la part de cette dernière :

- une protection des ressources en eau et un assainissement adéquat ; - un contrôle de qualité développé des sources d'eau ;

- une prévention des contaminations lors du transport et de l'utilisation de l'eau et ;

- la mise en place de moyens de potabilisation dans certains cas.

L'amélioration de la santé de population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo suppose, outre l'amélioration de la qualité de l'eau à usage domestique, la modification de certains comportements. Ce changement passe par une étude des comportements existants, une identification des freins à leur modification et par la définition d'objectifs de changement. Un partenariat entre les différents acteurs concernés, l'utilisation de moyens d'animation sanitaire adéquats et des méthodes participatives concourent à l'adoption de ces nouveaux comportements.

Toutefois, une plus grande décentralisation et responsabilisation des acteurs locaux ne doit enlever à l'Etat sa responsabilité générale, notamment dans la mission qui lui revient d'assurer à tous le droit à l'eau potable.

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B- Mémoires et thèses

1- ADJAMONSI P. : Qualité de l'eau de puits et problème de Santé à Cotonou Mémoire de maîtrise en géographie FLASH/UAC. Abomey-Calavi, 1994. 107 p.

2- AHOUSSINOU A. S. : Pollution fécale de la nappe phréatique et comportements des populations à Cotonou. Mémoire de maîtrise professionnelle en environnement et santé. FLASH/UAC. Abomey-Calavi, 2003. 92 p.

3- AISSI M. J. : Impacts des déchets domestiques sur la qualité de la nappe phréatique à Cotonou. Mémoire de fin de formation en APE, CPU / UAC. Abomey-Calavi, 1992. 67 p.

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5- COMLANVI F. M. : Amélioration de la qualité des eaux de puits dans la ville de Cotonou : Cas de quelques quartiers. Mémoire de fin de formation APE/CPU/UAC Abomey-Calavi, 1995. 78 p.

6- HAZOUME G. F. A. : Pollution de la nappe phréatique et comportements de la population à Godomey-Togoudo. Mémoire de Diplôme d'Etudes Supérieures et Spécialisées (DESS) en population et dynamiques urbaines. CEFORP/UAC, 2003. 48 p. + Annexes.

7- KPONOU S. D. : Problématique de l'approvisionnement en eau potable dans les quartiers Tchicomé à Lokossa : Cas des eaux de puits et de jarres. Mémoire de Technicien Sanitaire. Ecole Nationale des Techniciens Sanitaires au Bénin. INMES, Cotonou, 2004. 45 p.+ Annexes.

8- ODULAMI L. : Approvisionnement en Eau Potable dans les grandes villes du Bénin. Quelles politiques pour l'avenir ? Cas de Cotonou, Porto-Novo et Parakou. Mémoire de DEA en Gestion de l'Environnement FLASH / UAC Abomey-Calavi, 1999. 54 p.

9- OUSSOU LIO A. et ASSOUMA ISSA D. : Contribution à l'étude des déterminants de la pollution de l'eau à usage domestique dans la sous-préfecture de kpomassè. Mémoire de maîtrise professionnelle en environnement et santé FLASH/UAC. Abomey-Calavi, 2001. 68 p. + Annexes.

10- OROU GOURA J. et AGODOU H. Qualité des puits de Porto-Novo. Mémoire de maîtrise. Porto-Novo, 1979. 62 p.

C- Rapports, journaux, revues et autres

1- ABE : Loi cadre sur l'Environnement. Cotonou, 1999. 66 p.

2- AMADOU M. et MAIGA H. : Traitement des eaux de consommation. Ouagadougou, 1987. 77 p.

3- CIRCONSCRIPTION URBAINE DE PORTO-NOVO : Etat des renseignements concernant la circonscription urbaine de Porto-Novo. Objet MP N°1/439/SG-SAP du 30/04/91. 5 p.

4- CLEGBAZA G. : Bilan mondial de l'approvisionnement en eau Potable et de l'assainissement à l'horizon 2000. Collecte de données sur le secteur de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement en République du Bénin. OMS, UNICEF, Cotonou, 1999. 84 p.

5- CREPA-Bénin. Plan d'action pour le marketing et la promotion de la méthode participative SARAR en République du Bénin, 1997. 8 p.

6- CREPA-Bénin. Rapport de l'atelier de formation des animations des projets et des responsables des services publics à la méthode participative SARAR. Bohicon, 1997. 25 p.

7- DUBUS J. : L'action entreprise depuis les années 80 dans le secteur de l'eau et de l'assainissement au Bénin. Evaluation et Perspectives. Cotonou, 1998. 39 p.

8- KERSPERN Y. : Alimentation en potable. Ouagadougou, 1987. 66 p.

9- MAIRIE DE PORTO-NOVO/UNION EUROPEENNE/PRODECOM : Plan de développement municipal 2005-2009. Porto-Novo, 2005. 125 p.

10- MIDDLETON R.: Les dossiers de l'environnement : l'eau potable, une ressource précaire. Washington, 1995. 17 p.

11- MINISTERE CHARGE DE LA COORDINATION, DE L'ACTION ENVIRONNEMENTALE, DE LA PROSPECTIVE ET DU DEVELOPPEMENT. Bases de données régionales (BASEDOR) du département de l'Ouémé. 2003, 28 p.

12- MINISTERE CHARGE DU PLAN DE LA PROSPECTIVE ET DU DEVELOPPEMENT : Premier Rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Cotonou, 2003. 28 p.

13- MMEH. Atelier sur le développement des systèmes de surveillance en matière d' eau et assainissement. Cotonou, 1995. 35 p.

14- MSP : Décret n° 2001-094 du 26 février 2001 fixant les normes de la qualitéde l'eau potable en République du Bénin. Cotonou, 2001. 11 p.

15- OMS : Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement. Examen des données régionales et mondiales. Cotonou, 1996. 31 p.

16- OMS : Impact de la décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement sur les maladies diarrhéiques. Genève, 1990. 17 p.

Annexe 1 : Fiche d'enquête à l'endroit des ménages Quartier

Maison (Nom, prénoms, ethnie et religion de l' enquêté)

I- Alimentation en eau potable

1- Quelle eau buvez-vous ?

Sources d'eau

Pendant les saisons pluvieuses

Pendant les saisons sèches

1- SONEB

 
 

2- Puits traditionnel

 
 

3- Source protégée (points d'eau forés par la D.G.H)

 
 
 

4-Eau de marécage

 
 

5- Forage privé

 
 

2- Etes vous abonné au réseau de la SONEB ? Oui Non

3- Quel type de point d'eau préférez-vous ?

SONEB Puits traditionnel Source protégée (points d'eau forés par la

D.G.H.) Eau de marécage Forage privé

4- Votre source d'approvisionnement est-t- elle disponible toute l'année ? Oui Non

5- Si non, pendant combien de mois dans l'année les ouvrages sont-ils fonctionnels ? 9-11 8-9 3-5 moins de 3

6- Combien de jours (en moyenne) manquez-vous d'eau dans le mois ? 1- 3 jours 4- 7 jours 8- 13 jours 14 jours et plus

7- A quelle distance se trouve la source d'eau de votre habitation ?

Distance

Pendant la saison pluvieuse

Pendant la saison sèche

Dans la concession (0 km)

 
 

Moins de 1 km

 
 

1- 2 km

 
 

2- 3 km

 
 
 

3 km et plus

 
 

8- Comment allez-vous chercher l'eau ? A pied charrette à traction humaine.

Bicyclette / Motocyclette Autre à préciser

9- Si vous stockez l'eau recueillie, dans quel type de récipient le faites-vous ? Jarre Bidon Tonneau métallique Récipient en plastique

Seau Autres à préciser

10- Les récipients de stockage sont-ils couverts ?

Oui Non

11- Existe-il un récipient fixe pour prélever l'eau du récipient de stockage ? Oui Non

12- Quelle est la fréquence de nettoyage du récipient de stockage ? tous les jours tous les 2 jours 1 fois par semaine
Autres à préciser

13- Qui entretient et maintient les installations ? soi-même communauté

14-

Si vous utilisez un puits, où déposez-vous la puisette ? Sol Margelle
Un dispositif spécial

15- Si vous utilisez un puits, est-il couvert ? Oui Non

16- Vous arrive-t-il de trouver des objets divers dans votre puits autre que la puisette? Oui Non

17- Vous arrive-t-il de trouver des cadavres d'animaux dans votre puits ? Oui Non

18- Etes vous prêt à participer à l'installation d'une structure de conseil pour améliorer la qualité de l'eau utilisée ?

Oui Non

19- Comment appréciez- vous la qualité de l'eau que vous consommez ? Bien Assez Bien Passable Médiocre

II- Evacuation des eaux usées et excréta

1- Quel type de système d'évacuation d'excréta disposez- vous dans le ménage ? Latrines (V I P) Fosse septique Latrines traditionnelles

Latrines à chasse manuelle Latrines à fosse non ventilée Rien

2- A quelle distance se trouve le système d'évacuation des excréta de votre source d'eau ?

Distance

Pendant la saison pluvieuse

Pendant la saison sèche

= 5 m

5- 10 m

10- 15 m

=15 m

III- Evacuation des ordures ménagères 1- A quelle distance se trouve le dépôt d'ordures ménagères de votre source d'eau ?

Distance

Pendant la saison pluvieuse

Pendant la saison sèche

= 5 m

 
 

5- 10 m

 
 

10- 15 m

 
 

= 15 m

 
 
 

IV- Affections rencontrées

1- Citez deux maladies dont vous souffrez fréquemment dans le ménage ? paludisme Diarrhée Dysenterie Parasitoses intestinales

Gale Conjonctivite

Annexe 2 : Guide d'entretien

> Personnel de la direction départementale de l'hydraulique Ouémé

· Les forages réalisés dans l'Arrondissement et leurs caractéristiques.

· La qualité de ces eaux (analyses et documents).

· Les statistiques pour l'utilisation d'un point d'eau.

· Le système de contrôle de la qualité de ces eaux (forage).

· Les actions que vous menez en cas de contamination.

· Les sources de pollution des eaux des forages.

· La stratégie de gestion des points d'eau (forage).

· Les recherches avant projet (Etude de terrain) : motivation du choix de vos sites, disponibilité de l'eau sur un longue période, qualité de l'eau, etc.

· Les méthodes de traitement des forages.

· La structure géologique de Porto-Novo (carte).

· La structure hydrogéologique de Porto-Novo, du 5eme Arrondissement (carte).

> Personnel du Service de l'Hygiène et de l'Assainissement de Base Ouémé - Plateau

· Les types de polluants des sources d'eau du 5ème Arrondissement et leurs origines.

· Les caractéristiques des puits du 5ème Arrondissement (ex. commune de Ouando) et leur nombre.

· Les types de polluant trouvés dans l'eau laissée à l'air libre.

· Les maladies liées à l'utilisation de l'eau polluée (Maladies hydriques).

· Les puits traités ou ayant fait l'objet d'étude dans le 5ème Arrondissement.

· Les méthodes de traitement des eaux des puits.

> Personnel de la Direction Régionale de la SONEB - Porto-Novo

· Le lieu de pompage de l'eau brute et la profondeur des forages.

· Les caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques de l'eau après traitement.

· Les procédés de traitement de l'eau brute.

· Le nombre d'abonnés à Porto-Novo et dans le 5e Arrondissement en 2003.

· La longueur du réseau du 5e Arrondissement et les quartiers desservis.

· La structure en charge du contrôle de la qualité de l'eau de la SONEB.


· La nature des conduites.

· La fréquence de nettoyage des conduites et des châteaux.

· Les problèmes souvent posés par les abonnés.

· Les causes et mesures prises pour résoudre ces problèmes.

· Le tarif de l'eau (par m3 ) en 2004.

· Le coût moyen pour un branchement d'eau dans la localité.

· L'historique de la SONEB.

· Le décret fixant la qualité de l'eau potable au Bénin.

· La structure géologique de Porto-Novo et du 5ème Arrondissement

· La structure hydrogéologique de Porto Novo et du 5ème Arrondissement.

> Personnel de La Santé de la DDSP Ouémé - Plateau

· Les statistiques sanitaires des maladies hydriques enregistrées de 2000 à 2004 dans le 5ème Arrondissement.

· Les causes et les moyens (préventifs et curatifs) de lutte contre ces maladies.

· Les moyens dont disposent les centres pour traiter ces maladies.

· Les différents centres de santé et leur localisation.

> Chef d'Arrondissement

· Les différents quartiers et la superficie de l'Arrondissement.

· Les limites géographiques de l'Arrondissement.

· Les sources d'approvisionnement en eau de la population.

· Les différents groupes ethniques de la localité.

· Les plaintes des populations par rapport à l'accès à l'eau et à sa qualité.

· Les activités de la population.

· Les différents groupes socio-cultuels de l'Arrondissement.

· Les forces et faiblesses des systèmes d'Approvisionnement en Eau Potable mis en place.

· La carte administrative de la commune avec la localisation du 5ème Arrondissement.

Annexe 3 : Guide d'observation

- Salubrité autour des points d'eau.

- Puits couvert ou non.

- Présence ou non de margelle autour des puits.

- Puits à margelle avec dalle anti-bourbier.

- Présence ou non de rigole de drainage.

- Présence de poulie au niveau des puits.

- Présence de crochet pour la puisette.

- Etat de propreté des puisettes et des récipients pour transporter de l'eau cherchée hors de la maison, le récipient est-il couvert ou non.

- Les moyens (feuilles, etc.) utilisés pour garder la quantité de l'eau recueillie hors de la maison.

- Ceux qui vont chercher l'eau.

- Point d'eau dans une clôture ou non.

- Les animaux en divagation autour des points d'eau.

- Distance latrines-points d'eau.

- Distance ordures - points d'eau.

Annexe 4 : Données météorologiques 2003 et 2004 station de Ouando (Porto-Novo) Tableau I : Données météorologiques année 2003 : station Ouando (Porto-Novo).

 

J

F

M

A

M

J

Jt

A

S

O

N

D

Hauteurs mensuelles de pluie (mm)

27,0

46,1

15,4

225,4

66,1

220,1

86,9

19,1

191,7

218,3

89,6

0,0

Nombre de jours de pluie

4

4

2

8

8

18

5

7

15

14

7

0

Températures moyennes mensuelles

(°C)

29,0

30,4

30,5

29,1

29,2

27,40

26,7

26,8

27,4

28,0

28,5

28,7

Tableau 2 : Données météorologiques année 2004 : station Ouando (Porto-Novo)

 

J

F

M

A

M

J

Jt

A

S

O

N

D

Hauteurs mensuelles de pluie (mm)

119,9

50,6

48,5

166,1

289,6

25,63

123,0

10,1

394,8

138,1

8,8

0,0

Nombre de jours de pluie

4

3

4

8

18

11

3

11

18

17

3

0

Températures moyennes mensuelles ( °C)

28,6

28,8

29,8

28,8

27,6

26,7

27,1

26,2

26,5

27,4

28,6

29,2

Source : ASECNA, 2005.

Annexes 5 : Norme de la qualité microbiologique d'une eau destinée à la consommation humaine.

Une eau destinée à la consommation humaine est conforme aux normes de qualité microbiologique présentées ci-après :

Paramètres

Unités

Normes

Méthodes

Eau non
désinfectée

Eau
désinfectée

Algues, champignons, Protozoaires etc.

Nbre/100 ml

0

0

Identification par microscope
optique

Germes banals ou autochtones

Nbre /100ml

50

20

Dénombrement direct par
numérotation de colonies isolées
après ensemencement sur milieu
solide.

Schigella

Nbre /100ml

0

0

Dénombrement par filtration sur
membranes cellulosiques de
0.45um et ensemencement sur
milieu solide.

Streptocoques fécaux

Nbre /100ml

0

0

Dénombrement par filtration sur
membranes cellulosiques de
0.45um et ensemencement sur
milieu solide.

Salmonella

Nbre /100ml

0

0

Dénombrement par filtration sur
membranes cellulosiques de
0.45um et ensemencement sur
milieu solide.

Clostridiun
perfringens

Nbre /100ml

2

0

Dénombrement direct par
numérotation de colonies isolées
après ensemencement sur milieu
solide.

Staphylocoques

Nbre /100ml

0

0

Dénombrement par filtration sur
membranes cellulosiques de
0.45um et ensemencement sur
milieu solide

Escherichia coli

Nbre /100ml

0

0

Dénombrement par filtration sur
membranes cellulosiques de
0.45um et ensemencement sur
milieu solide

Coliformes totaux

Nbre /100ml

0

0

Dénombrement par filtration sur
membranes cellulosiques de
0.45um et ensemencement sur
milieu solide

Vibrions cholériques

Nbre /100ml

0

0

Identification par microscope
optique

Source : Décret N° 2001-094 du 2001 fixant les normes de qualité de l'eau potable en République du Bénin.

Annexes 6 : Norme de la qualité physico-chimique d'une eau destinée à la consommation humaine.

Une eau destinée à la consommation humaine est conforme aux normes de

qualité physico-chimique indiquées ci-après :

Paramètres

 
 

Unité

Valeur maximale permise

 
 

Paramètres physiques

Turbidité

 

UTN

5,0

 

paramètres chimiques inorganiques

Arsenic

 

mg/l

 

0,05

Baryum

 

mg/l

 

1,0

Bore

 

mg/l

 

5,0

Cadmium

 

mg/l

 

0,005

Chrome

 

mg/l

 

0,05

Cuivre

 

mg/l

 

2,0

Cyanures

 

mg/l

 

0,2

Fluorures

 

mg/l

 

1,5

Mercure

 

mg/l

 

0,001

Nickel

 

mg/l

 

0,02

Nitrates

 

mg/l mg/N/l

 

45
10

Nitrites

 

mg/l mg/N/l

 

3,2
0,1

Plomb

 

mg/l

 

0,05

Sélénium

 

mg/l

 

0,01

Sulfates

 

mg/l

 

500

PH

 

unités PH

 

6,5 <PH <8,5

 

paramètres chimiques organiques

Benzène

 

mg/l

 

0,010

Composés phénoliques

 

mg/l

 

0,002

 

paramètres chimiques-désinfectants et sous-produits de désinfection

Bendiocarde

 

mg/l

 

0,040

Carbaryl

 

mg/l

 

0,090

Lindane

 

mg/l

 

0,0040

Fénitrothion

 

mg/l

 

0,0070

Malathion

 

mg/l

 

0,190

DDT

 

mg/l

 

0,030

Alachlore

 

mg/l

 

0,02

Cyanazine

 

mg/l

 

0,01

Paraquat

 

mg/l

 

0,01

Métolachlor

 

mg/l

 

0,05

Atrazine

 

mg/l

 

0,005

Perméthrine

 

mg/l

 

0,02

Diméthoate

 

mg/l

 

0,02

Glyphosate

 

mg/l

 

0,28

 
 

Paramètres radiologiques

Activité alpha brute

 

Bq/l

 

0,1

Activité bêta brute

 

Bq/l

 

1

 

normes opérationnelles-Paramètres physico-chimiques

Calcium

 

mg/l

 

100

Chlorures

 

mg/l

 

250

Couleur

 

UCV

 

15

Dareté

 

mg/l

 

200

Fer

 

mg/l

 

0,3

Goût

 

-

 

inoffensif

Magnésium

 

mg/l

 

50

Manganèse

 

mg/l

 

0,1

Zinc

 

mg/l

 

3

Source : Décret N° 2001-094 du 2001. fixant les normes de qualité de l'eau potable en République du Bénin.

Non

Disponibilité de l'eau toute l'année

Oui

TOTAL

Ménages

Nombre

208

240

32

Pourcentage (%)

86,66

13,34

100

Annexe 7 : Résultats d'enquête

Tableau n°A : Répartition des ménages selon l'origine de l'eau consommée et par saison

Période saisonnière Sources d'eau

Saison pluvieuse

Saison sèche

Nombre

Pourcentage
(%)

Nombre

Pourcentage
(%)

SONEB

52

21,67

52

21,67

Puits traditionnel

150

62,50

150

62,50

Source protégée (points d'eau forés par la D.H)

30

12,50

30

12,50

Eau de marécage

8

3,33

8

3,33

TOTAL

240

100

240

100

Tableau n°B : Répartition des ménages selon leur abonnement au réseau de la SONEB

Ménages

Abonnement à la SONEB

Nombre

Pourcentage (%)

Oui

38

15,84

Non

202

84,16

TOTAL

240

100

Tableau n°C : Répartition des ménages selon les sources d'eau Préférées

Ménages

Sources

Nombre

Pourcentage (%)

SONEB

186

77,5

Puits traditionnels

32

13,33

Source protégée les points d'eau forés par la D.G.H

22

9,17

Eau de marécage

0

0

TOTAL

240

100

Tableau n°D : Répartition des ménages selon la disponibilité de l'eau au cours de l'année

Tableau n°E : Répartition des ménages selon la durée mensuelle de fonctionnement des ouvrages d'alimentation en eau

Ménages

Durée du

Fonctionnement (mois)

Nombre

Pourcentage (%)

9 - 11

23

71,87

8 - 9

9

28,13

3 - 5

0

0

Moins de 3

0

0

TOTAL

32

100

Tableau n°F : Répartition des ménages selon les distances séparant les habitations des points d'eau

Période saisonnière

Distance entre

la source et l'habitation

Saison pluvieuse

Saison sèche

Nombre

Pourcentage
(%)

Nombre

Pourcentage
(%)

Ok m

164

68,33

132

55

Moins de 1 Km

72

30

104

43,33

1 - 2 Km

4

1,67

4

1,67

TOTAL

240

100

240

100

Tableau n°G : Répartition des ménages selon les moyens de transport de l'eau

Ménages

Moyens de transport

Nombre

Pourcentage (%)

A pied

108

100

Bicyclette / Motocyclette

0

0

TOTAL

108

100

Tableau n°H : Répartition des ménages selon le mode de gestion des ouvrages

Ménages

Mode de gestion

Nombre

Pourcentage (%)

Communauté

36

15

Soi-même

204

85

Gouvernement central

0

0

Autorités locales

0

0

TOTAL

240

100

Tableau n° I : Réparation des ménages selon l'entretien de la puisette

Ménages Mode d'entretien

Nombre

Pourcentage (%)

Sol

28

11,96

Margelle

170

72,65

Dispositif Spécial

36

15,38

TOTAL

234

100

Tableau n°J : Répartition des ménages suivant le matériel de stockage utilisé

Ménages Type de matériel

Nombre

Pourcentage (%)

Jarre

90

38,46

Bidon

0

0

Récipient en plastique

144

61,54

Seau

0

0

TOTAL

234

100

Tableau n°K : Répartition des ménages selon la couverture ou non de leur récipient de stockage

Ménages

Nombre

Pourcentage (%)

Couvert

 
 

Oui

226

96,58

Non

8

3,42

TOTAL

234

100

Tableau n° L : Répartition des ménages selon la fréquence de nettoyage du récipient.

Ménages

Rythme

Nombre

Pourcentage (%)

Tous les jours

54

23,08

Tous les 2 jours

114

48,72

1 fois par semaine

32

13,67

Autres

34

15,38

TOTAL

234

100

Tableau N°M : Répartition des ménages selon l'utilisation ou non d'un récipient fixe de prélèvement

Ménages

Récipient de prélèvement

Nombre

Pourcentage (%)

Oui

182

77,78

Non

52

22,22

TOTAL

234

100

Tableau n° N : Répartition des ménages selon la couverture ou non de leur puits

Ménages

Nombre

Pourcentage (%)

Couverture

 
 

Oui

58

24,78

Non

176

75,22

TOTAL

234

100

Tableau n° O : Répartition des ménages selon la présence ou non des objets dans leur puits

Ménages Présence d'objet

Nombre

Pourcentage (%)

Oui

186

79,49

Non

48

20,51

TOTAL

234

100

Tableau n° P : Répartition des ménages selon la présence ou non de cadavres d'animaux dans leurs puits.

Ménages

Nombre

Pourcentage (%)

Présence de Cadavres

 
 

Oui

140

59,83

Non

94

40,17

TOTAL

234

100

Tableau n°Q : Répartition des ménages selon leur participation à une structure de conseil pour améliorer la qualité de l'eau utilisée

Non

Ménages Participation

Oui

Total

Nombre

222

240

18

Pourcentage (%)

92,50

100

7,5

Tableau n° R : Répartition des ménages selon leur appréciation sur l'eau consommée

Ménages Appréciation

Nombre

Pourcentage (%)

Bien

6

2,5

Assez-bien

146

60,83

Passable

76

31,67

Médiocre

12

5

TOTAL

240

100

Tableau n°S : Répartition des différents types de système d'évacuation des excréta selon les ménages enquêtés

Ménages Systèmes d'évacuation

des excréta

Nombre

Pourcentage (%)

Latrines traditionnelles

10

4,17

Latrine V I P

8

3,33

Fosse septique

12

5

Latrines à fosse non ventilée

184

76,67

Rien (défécation à ciel ouvert )

26

10,83

TOTAL

240

100

Tableau T : Répartition de la distance entre le système d'évacuation d'excréta et la source d'eau par période saisonnière selon les ménages

Période saisonnière

Distance entre

le système

d'évacuation d'excréta et la source d'eau (m)

Saison pluvieuse

Saison sèche

Nombre

Pourcentage
(%)

Nombre

Pourcentage
(%)

= 5

10

4,17

10

4,17

5 - 10

22

9,17

22

9,17

10 - 15

34

14,16

34

14,16

= 15

174

72,5

174

72,5

Total

240

100

240

100

Tableau U : Distance des ordures par rapport aux sources d'eau par période saisonnière selon les ménages

Période saisonnière

Distance entre les ordures et la source d'eau (m)

Saison pluvieuse

Saison sèche

Nombre

Pourcentage
(%)

Nombre

Pourcentage
(%)

= 5

26

10,83

26

10,83

5 - 10

38

15,83

38

15,83

10 - 15

24

10

24

10

= 15

152

63,34

152

63,54

TOTAL

240

100

240

100

Tableau V : Les maladies fréquentes dans les ménages

Nombre des cas selon les

ménages

Maladies

Nombre

Pourcentage (%)

Paludisme

240

50

Diarrhée

76

15,83

Dysenterie

50

10,42

Parasites intestinaux

114

23,75

Gale

0

0

Conjonctivite

0

0

TOTAL

480

100

Annexe 8 : Quelques schémas d'illustration

Schéma n°2 : Trois piles de cartes assorties

Schéma n° 1 : Pot diffuseur

Schéma n°3 : Trois piles de cartes assorties (stockage hygiénique de l'eau PADEA-gtz 1999). .

(a) (b)

Schéma n°3 (a et b) : Histoire à hiatus (entretien d'un point d'eau potable. PADEA-gtz 1999)

Légende

a- réglage de vitesse c- agitateurs

b- réglage de temps d- moteur d'entraînement

Schéma n°5 : Essai de floculation par Jar Test

Annexe 9: Résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques des échantillons d'eau.

Eau utilisée Paramètres

Puits profond
protégé
DOWA

Puits profond non
protégé Tokpota

Puits profond
non protégé
Louho place

Publique

Forage à
motricité
humaine Louho
place Publique

Eau de surface
(Marécage)

SONEB à la
station eau

traitée.

ouando

SONEB au
robinet
Tokpota

SONEB au
robinet.
louho

SONEB
stockée

haut
standing

SONEB stockée moyen standing

SONEB
stockée Bas
standing

Potentiel d'Hydrogène
PH

4,5

4,83

5,8

4,8

4,74

6,79

5,04

5,30

5,7

5,53

5,9

Température (°C)

29,2

30,03

29,3

30

28,7

30,6

29,8

29,7

30,6

29,6

28,7

Conductivité (u/cm )

106

180

1365

187

46

69,7

56

55

55

56

53

Nitrates (NO3) (mg/L)

36,52

7,92

271,7

19,36

2,2

10,16

11,88

12,32

11,88

8,36

3,96

Fer total (fer2+/3+)
(mg/L)

0,02

0,03

0,03

0,04

0,06

0,09

0,08

0,05

0,08

0,07

0,02

Chlorures (mg/l)

15,09

56,8

211,22

23,075

10,65

16,33

13,31

13,31

13,31

12,42

13,31

Total de sels dissous
(mg/L)

60

103

765

48

23

31

31

31

31

34

31

Chlore libre résiduel
(mg/L)

-

-

-

-

-

0,4

0,01

0,01

0,01

0,01

0,01

Dénombrements des
germes banals en 24 h à
37°C
(Nombre / ml)

62

Innombrable

Innombrable

42

Innombrable

00

00

00

00

10

09

Dénombrements des
germes banals en 48 h à
37°C
(Nombre / ml)

Innombrable

Innombrable

Innombrable

Innombrable

Innombrable

00

00

00

01

10

14

Recherche présomptive
des coliformes (positive
ou négative)

Positive

Positive

Positive

Positive

Positive

Négative

Négative

Négative

Négative

Négative

Négative

Dénombrements des
germes banals en 48 h à
44°C
(Nombre/ 100 ml)

++

++

++

++

+++

Absent

Absent

Absent

Absent

Absent

Absent

Dénombrements des
streptocoques fécaux en
24 h à 37°C
(Nombre/ 100 ml

Absent

Positive

+++

Absent

Positive

Absent

Absent

Absent

Absent

Absent

Absent

Recherche présomptive
des salmonella et
shigella
(positive ou
négative)

Positive

Positive

Positive

Positive

Positive

Négative

Négative

Négative

Négative

Négative

Négative

Conclusion

Eau souillée

Eau souillée

Eau souillée

Eau souillée

Eau souillée

Eau saine

Eau saine

Eau saine

Eau saine

Eau saine

Eau saine

Légende : + : Faible présence du germe recherché : Eau contaminée ;
++ : Présence moyenne du germe recherché ;

+++ : forte présence du germe recherché.

Annexe 10 : Information sur le CREPA

Le Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (CREPA) est l'un des cinq (05) Centres Africains du réseau International de Formation pour la gestion de l'eau et des déchets (RIF). Le CREPA a été créé en 1988 avec son siège à Ougadougou au sein du pôle de l'eau. Il a été mis en place dans le cadre de la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA) (1981 - 1990).

Le CREPA, une institution Inter-Etat, est un centre collaborant de l'OMS qui a des représentations nationales dans dix-sept (17) Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Centre dont le BENIN.

La représentation nationale du BENIN, mise sur pied depuis 1988 et alors placée sous tutelle du Ministère de la Santé Publique est devenue depuis 1997 une Organisation Non Gouvernementale autonome à but non lucratif. A partir de 1998, pour mieux couvrir le territoire national, la représentation s'est dotée d'une antenne régionale basée à Parakou.

Le CREPA-BENIN a pour mission de favoriser l'accès durable à l'eau potable et aux dispositifs adéquats d'assainissement pour les populations démunies en zones urbaine, péri-urbaine et rurale en vue d'améliorer leur santé et leur cadre de vie.

Structure

Objectifs

Champs d'intervention

Zone
d'intervention

Groupes cibles

Stratégie d'intervention

 
 

Général

Promouvoir les réalisations et services d'eau potable, d'hygiène et d'assainissement pérenne

Global
Eau et assainissement

Spécifiques

 
 

· Recherche-action, formation et recyclage en réponse aux besoins dans les TA et les AP

 

Spécifiques

· Collecte, Evacuation Et Traitement Des Déchets Solides

 
 

· Développement de l'approche genre

 

· Renforcer les capacités et les
compétences des acteurs du

· Collecte, évacuation et traitement
des eaux usées et des excréta

 
 
 
 

secteur de l'eau potable, de

· Alimentation en eau potable

Zones rurales

Toutes les couches de la

· Développement de partenariat

CREPA

l'hygiène et de l'assainissement

· Influencer les processus de prise de décision en matière d'eau potable, d'hygiène et d'assainissement

· Education à l'hygiène et aux
approches participatives

· Lutte antivectorielle

· Etude de cadre institutionnel et législatif

Périurbaines et urbaines sur tout le territoire

population

(ONG, administration, privés...)

· Développement de mécanisme
de financement endogène

 

· Promouvoir et vulgariser les technologies appropriées (TA)

· Appui-conseil dans le secteur de l'AEPHA

 
 
 
 

· Vulgariser les approches participatives (AP)

· Elaboration de plan stratégique
d'assainissement des villes

 
 

· Plaidoyer, communication et documentation

 

· Promouvoir les mécanismes de financement endogène

· Elaboration de politique d'AEP

· Elaboration de politique
d'assainissement etc.

 
 

· Capitalisation

 
 

· Hygiène alimentaire et hygiène de l'habitat

 
 
 
 

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Variation des hauteurs mensuelles de pluies en fonction des mois :

station de Ouando ( Porto-Novo) .20

Graphique 2 : Variation des températures moyennes mensuelles en fonction des mois :

station de Ouando ( Porto-Novo) 20

Graphique 3 : Répartition des ménages selon l'origine de l'eau consommée. ..32

Graphique 4 : Répartition des ménages selon leur abonnement au réseau de la SONEB 33

Graphique 5 : Répartition des ménages selon leurs sources d'eau préférées 34

Graphique 6 : Répartition des ménages selon le mode de gestion des ouvrages 35

Graphique 7 : Répartition des ménages selon l'entretien de la puisette 36

Graphique 8 : Répartition des ménages suivant le matériel de stockage utilisé 37

Graphique 9 : Répartition des ménages selon la fréquence de nettoyage du récipient 37

Graphique 10 : Répartition des ménages selon l'utilisation ou non d'un récipient fixe de

prélèvement 38

Graphique 11 : Répartition des ménages selon la couverture ou non de leur puits 39

Graphique 12 : Répartition des ménages selon la présence ou non des objets dans

leur puits 40

Graphique 13 : Répartition des ménages selon la présence ou non de cadavres d'animaux

dans leur puits ...40
Graphique 14 :Répartition des ménages selon leur désir de participer à une structure

de conseils pour améliorer la qualité de l'eau utilisée ...41

Graphique 15 : Répartition des ménages selon leur appréciation sur l'eau consommée .41

Graphique 16 : Répartition des différents types de système d'évacuation des excréta

selon les ménages enquêtés 42

Graphique 17 : Les maladies fréquentes dans les ménages .43

Graphique 18 : Répartition des échantillons des eaux de consommation selon le pH 44

Graphique 19 : Répartition des eaux de consommation selon la température ..45

Graphique 20 : Répartition des eaux étudiées selon leur conductivité .45

Graphique 21 : Répartition des eaux étudiées selon leur taux en nitrate 46

Graphique 22 : Répartition des eaux étudiées selon leur taux en fer. ..47

Graphique 23 : Répartition des eaux étudiées selon leur taux en Chlorures .47

Graphique 24 : Répartition des eaux étudiées selon leur teneur en sels dissous total 48

Graphique 25 : Teneur en chlore résiduel de l' eaux de la SONEB selon les quartiers .49

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Technique de prélèvement

..13

Figure 2 : Département de l'Ouémé et sa localisation au Bénin

18

Figure 3 : Commune de Porto-Novo : situation du secteur d'étude

..19

Figure 4 : Géomorphologie (a) et géologie (b) du bassin sédimentaire côtier du Bénin

.23

Figure 5 : Coupes hydrogéologiques du bassin sédimentaire côtier du Bénin selon

25

les directions AA'A» et BB' de la figure 4 (b)

LISTES DES TABLEAUX

Tableau n °I : Les centres de documentation visités 9

Tableau n °II : Répartition des sources par quartier . ..11

LISTE DES PHOTOS

Photo N°1 : Forage équipé de pompe manuelle (FPM) à la Place Publique de Louho 35

Photo N°2 : Eaux stagnantes dues à l'absence de puits perdu ou de puisard à la Place Publique de

Louho 35

Photo N°3 : Forage équipé de pompe manuelle (FPM) de Houinvié 36

Photo N°4 : Puits non couvert avec la corde de la puisette au sol à Dowa 39

Photo N°5 : Puits non couvert avec puisette au sol à Ouando. 39

Photo N°6 : Eau de surface à Dowa Gbago ..50

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiche d'enquête .79

Annexe 2 : Guide d'entretien 83

Annexe 3 :Guide d' Observation .85

Annexe 4 : Données météorologiques 2003 et 2004 station de Ouando (Porto- Novo) .86

Annexes 5 : Norme de la qualité microbiologique d'une eau destinée

à la consommation humaine. ..87

Annexes 6 : Norme de la qualité physico-chimique d'une eau destinée

à la consommation humaine 88

Annexe 7 : Résultats d'enquête 89

Annexe 8 : Quelques schémas d'illustration 95

Annexe 9 :Résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques des

échantillons d'eau 97

Annexe10 : Information sur le CREPA ..98

TABLE DES MATIERES

Sommaire i

Dédicace .ii

Remerciements ....iii

Sigles et abréviations ..v

Définition de quelques concepts vii

Résumé ..viii

Abstract ix

INTRODUCTION . 1
PREMIERE PARTIE : DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET CADRE

D'ETUDE ..7

Chapitre I : Démarche méthodologique 8

1-1- Collecte de données ...8

1-1-1- Données recueillies ..8

1-1-2- Techniques et outils de collecte des données 8

1-1-2-1- Recherche documentaire 8

1-1-2-2- Enquêtes de terrain 10

1-1-3- Echantillonnage ..10

1-1-4- Travaux de laboratoire .11

1-1-4-1- Prélèvements et transports 11

1-1-4-2- Analyses bactériologiques 14

1-2- Traitement des données 15

1-3- Difficultés rencontrées et limites de l'étude .....15

Chapitre II : Cadre d'étude 17

2-1 Présentation de l'Arrondissement .....17

2-2 Milieu physique 20

2-2-1 Données climatiques . .20

2-2-2 Données géologiques 21

2-2-3 Données hydrogéologiques .24

2-3 Milieu humain 26

2-3-1 Composition ethnique 26

2-3-2 Religion 26

2-4 Activités économiques 26

2-5 Situation sanitaire 27

2-6 Les moyens de communication ..27

2-7 Situation actuelle en approvisionnement en eau ..28

2-7-1 La Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) 28

2-7-1- 1 Généralités 28

2-7-1- 2 Les abonnés du réseau 28

2-7-2- Les puits 29

2-7-2-1- Généralités 29

2-7-2-2 Approvisionnement à partir des puits 29

2-7-3 Les forages équipés de pompes manuelles 29

2-7-3-1Généralités .29

2-7-3-2 Approvisionnement à partir des forages 30

2-7-4 Eau de surface . 30

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS 31

Chapitre III : Résultats et discussions de l'enquête ..32

3-1 Alimentation en eau potable 32

3-1-1 Origine de l'eau consommée 32

3-1-2 Abonnement au réseau de la SONEB .33

3-1-3 Eau préférée .34

3-1-4 Entretien et maintenance des ouvrages d'approvisionnement en eau

..35

3-1-5 Entretien de la puisette

.36

3-1-6 Méthode de stockage

..37

3-1-6-1 Matériel de stockage

37

3-1-6-2 Rythme de nettoyage du récipient de stockage

37

3-1-6-3 Existence d'un récipient de prélèvement

..38

3-1-7 Entretien des puits

..39

3-1-7-1 Couverture des puits

.39

3-1-7-2 Présence d'objets divers dans les puits

40

3-1-7-3 Présence de cadavres d'animaux dans les puits

.40

3-1-8- Structure de conseil

..41

3-1-9 Appréciation de la qualité de l'eau consommée

.41

3-2- Evacuation des excréta

42

3-3 Les maladies rencontrées

43

Chapitre VI : Résultats et discussions de l'analyse physico-chimique et bactériologique de l'eau

44

4-1 Analyse physique

44

4-2 Analyse chimique .

46

4-3 Analyse bactériologique

.49

TROIXIEME PARTIE : SUGGESTIONS POUR UNE MEILLEURE GESTION DE L'EAU A

USAGE DOMESTIQUE~~~~~

.52

Chapitre V : Méthodes d'Information, D'Education et de

 

Communication

53

5-1-Méthode participative SARAR

54

5-2- Méthode participative PHAST

55

5-3- Quelques outils des methodes participatives

.56

5-3-1- Trois piles de cartes assorties

.56

5-3-1-1- Points d'eau potable

..56

5-3-1-2-Transport et stockage hygiénique de l'eau

56

5-3-2- Histoire à hiatus

.57

Chapitre VI : Méthodes de traitement de l'eau

....58

6-1- Entretien des ouvrages d'eau : cas du puits et de forage à motricité humaine

58

6-1-1 Cas du puits

.58

6-1-2 Cas de forage à motricité humaine

58

6-2- Quelques techniques de désinfection de l'eau

59

6-2-1 Ebullition

.59

6-2-2 Rayonnement solaire

.60

6-2-3 Filtration

..60

6-2-4 Chloration

..60

6-2-4-1-Caractéristiques des composés chlorés

61

6-2-4-1-1-Demande en chlore

..61

6-2-4-1-2-Variations de l'action du chlore par rapport aux caractéristiques physiques de

l'eau. 62

6-2-4-1-3-Point critique ou « Break point » ..63

6-2-4-2-Conservation des produits chlorés 63

6-2-4-3-Traitement de l'eau à partir des produits chlorés 63

6-2-4-4-Décantation 64

6-2-4-4-1-Caractéristiques du sulfate d'alumine 64

6-2-4-4-2-Essai de floculation par Jar Test 64

6-2-4-4-3-Traitement de l'eau à partir du sulfate d'alumine ..65

6-3 Chloration continue des eaux de puits par pot diffuseur contenant de

l'hypochlorite de calcium 65

6-3-1 Caractéristiques du pot diffuseur ..66

6-3-2 Confection du pot diffuseur ..66

6-3-3 Remplissage du pot diffuseur 67

6-3-4 Pré-traitement du puits 67

6-3-5 Immersion du pot dans le puits .67

6-3-6 Phénomène de diffusion 68

6-3-7 Renouvellement du pot diffuseur 68

6-4 Amélioration de la qualité de l'eau de la SONEB ..68

Chapitre VII : Autres suggestions ..69

CONCLUSION 71

REFERENCES BIBLIOGRAPHIIQUES .73

ANNEXES 78

Liste des graphiques .99

Liste des figures 100

Listes des tableaux ..100

Liste des photos 100

Liste des annexes .100

TABLE DES MATIERES .101

Support
Couverture

Tuyau PVC 100

Sable fin (6cm) Hypochlorite de calcium

Sable fin (40 ou 35 cm)

Orifice de diffusion
Graviers (5/15 sur 12 cm)

Bouchon PVC 100

 

Schéma d'un Pot diffuseur






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams