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La grande zone arabe de libre échange "GAFTA"

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par Laà¯la MKIMER
Université Sud Toulon Var - Master 1 Economie 2008
  

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Chapitre V : Le renouvellement des théories

I. Cadre d'analyse de renouvellement de la régionalisation

Ce renouveau du régionalisme dans un contexte de mondialisation a conduit à un renouvellement analytique. A la différence de ce concept des années 50, archétype des théories des unions douanières (Viner), l'intégration régionale ne porte pas seulement sur les échanges commerciaux. Elle concerne les flux de capitaux et de travailleurs, la mise en place d'un environnement institutionnel commun ou la coordination des politiques permettant des convergences des économies et un ancrage des politiques économiques.

L'analyse de la régionalisation est renouvelée dans le cadre :

*De l'économie institutionnelle mettant en avant le rôle des organisations et des règles, *De la nouvelle géographie économique,

*Ou de la nouvelle économie internationale en concurrence imparfaite et de l'économie internationale.

L'espace régional est ainsi un lieu de recomposition des pouvoirs publics et privés et des stratégies des acteurs nationaux et internationaux dans un contexte de mondialisation.

I.1. La nouvelle géographie économique

Selon une conception géographique, l'intégration se caractérise par des effets d'agglomération et de polarisation. D'un côté, il y a réduction des distances et, a priori, réduction du rôle de la proximité géographique en liaison avec les révolutions technologiques et le poids des échanges immatériels. Mais, de l'autre, on observe le rôle des territoires créateurs d'effets d'agglomération.

La dissémination des activités réduit les coûts de distance mais elle interdit les effets d'agglomération. Il y a d'autant plus de chance d'observer une polarisation que les coûts de distance sont faibles et que les économies d'échelle sont fortes. On observe alors une concentration de la production industrielle là ou les marchés sont importants. Il peut en résulter des processus cumulatifs renforçant les différenciations entre les centres et les périphéries. Ces effets centripètes peuvent être contrecarrés par des différences de coûts de production et par des rendements décroissants liés à des encombrements des centres.

Les forces centripètes des externalités technologiques et pécuniaires, l'existence d'un marché du travail et les effets de liaison entre acheteurs et vendeurs au centre. Les agglomérations d'activités dépendent principalement de l'interaction de deux forces découlant : des rendements d'échelle internes à la firme et des coûts de transactions.

Les forces centrifuges qui encouragent la dispersion des activités incluent la congestion, la pollution, les autres externalités négatives. Elles résultent d'une mobilité des facteurs et des coûts élevés de transport et de transaction. « P. Hugon ,2003 ».

Pour que des territoires aient entre eux des échanges, il faut des systèmes productifs permettant une taille de marché et des produits diversifiés (et donc une complémentarité entre des effets d'agglomération). Mais il faut qu'existent des infrastructures d'interconnections physiques ou transactionnelles (réseaux) et donc un capital spatial. Celles-ci conduisent généralement plutôt à des effets de diffusion ou de contagion de la croissance en réduisant les coûts de transport, en favorisant les transferts de technologies ou en baissant les coûts de transaction. Cette diffusion peut se faire par le commerce extérieur (transfert international de droits de propriété des marchandises), par les investissements directs (transfert de droits de propriété des entreprises), par les coordinations non marchandes (internalisation au sein des firmes ou des réseaux « ethniques ») ; les dynamiques de spécialisation territoriale l'emportent alors sur les effets d'agglomération.

Dans le modèle centre-périphérie de Krugman (1991), les industries se localisent dans un lieu en tenant compte de l'arbitrage entre les économies d'échelle, qui favorisent la concentration, et les coûts de transport, qui favorisent la dispersion. Chaque industrie tente alors de desservir son marché en minimisant les coûts de transport, c'est-à-dire en se rapprochant de la demande locale. Cela entraîne un processus circulaire : les industries recherchent des localisations où la demande locale est forte tandis que la demande locale est d'autant plus forte que de nombreuses industries ont choisi cette localisation. Ce processus est à l'avantage des grands marchés. Paul Krugman montre alors que les conditions initiales de l'agglomération sont parfois déterminantes pour expliquer la concentration de l'activité économique, à mesure que se réduisent les coûts de transport. Certains avantages comparatifs mineurs conduisent ainsi à des divergences majeures dans l'évolution des différents centres urbains.

Pour expliquer les concentrations géographiques particulièrement importantes d'industries manufacturières ou de services (clusters), Krugman (1998) s'appuie sur les externalités marshalliennes classiques. Il montre ainsi le rôle fondamental d'un marché du travail spécialisé qui réduit les coûts de formation et de recrutement et attire de nouveaux individus qualifiés, ainsi que l'importance de la disponibilité de fournisseurs spécialisés et de clients.

Ces avantages liés à la taille des marchés sont renforcés dans certains lieux par des externalités technologiques ou informationnelles liées à l'importance de la proximité dans la transmission du savoir et des connaissances. A ces forces centripètes s'opposent des forces centrifuges qui expliquent que toute l'activité économique ne soit pas localisée dans un lieu unique, et qui sont principalement dues à l'existence de facteurs immobiles (ressources naturelles, main d'oeuvre agricole, localisation des consommateurs), aux coûts fonciers et aux pures dés économies externes (congestion ou pollution). « Revues des sciences humaines, 2008 ».

Malgré des modèles stylisés, il y a peu de preuves indiquant que les forces d'agglomération augmentent la divergence de revenus entre pays en voie d'intégration. Il parait probable que, suite à l'ouverture du marché, on observe une polarisation des gains d'efficacité, avec pour conséquence que les pays les plus faibles et les moins efficients perdront certaines de leurs facilités de production et de revenus au profit d'emplacements plus profitables (plus compétitifs) dans les pays partenaires et régions avoisinants. « P. Hugon, 2003 »

Deux caractéristiques de l'économie géographique à distinguer :

*Les rendements augmentent en même temps que la mobilité des travailleurs cela permet de favoriser l'information d'asymétrie régionale.

*Petite variation dans les paramètres structurels du progrès technique cela provoque un passage soudain d'un équilibre dispersé sans inégalités régionales à un équilibre aggloméré avec inégalités régionales.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius