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Dimensionnement routier au Sénégal, quelles perspectives ?

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par Adama DIONE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2011
  

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Conclusion

Le dimensionnement des chaussées sénégalaises montre l'utilisation de plusieurs méthodes. Cependant, la méthode "dite rationnelle" est la plus utilisée, mais elle présente quelques insuffisances du fait de son incompatibilité avec notre environnement et la non prise en compte du comportement réel des matériaux.

Les méthodes empiriques ont des applications limitées, elles ne peuvent être appliquées que pour des conditions pour lesquelles elles ont été établies.

La méthode mécanistique prenant en compte le comportement réel des matériaux et simulant à des erreurs prêts les conditions similaires auxquelles sont soumises les chaussées est peu utilisée au Sénégal.

Il est donc important de trouver des perspectives qui pourront contribuer à l'amélioration du dimensionnement. Les problèmes et perspectives seront abordés dans le chapitre suivant.

Chapitre 4. #177; Problèmes et perspectives du dimensionnement
routier

1. - Problèmes liés aux méthodes

Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays africains, la construction de routes se fait sans normes. De plus les méthodes empiriques, rationnelles et mécanistiques n'ont pas encore trouvé d'application universelle surtout en Afrique et au Sénégal en particulier. En effet les entreprises sénégalais utilisent des spécifications, et appliquent ces méthodes de dimensionnement à leur guise.

Les paramètres d'entrées des codes de calcul utilisés (Ecoroute®, Alizé® et Mich-paye®), pour la résolution des équations des méthodes rationnelles et mécanistiques, ne sont pas maîtrisés par les tierces des personnes qui les utilisent. Ce qui n'aura pas d'effets sur l'amélioration de l'état actuel des routes.

Il faut noter également que, la méthode la plus utilisée au Sénégal est la "méthode dite rationnelle". Les coefficients utilisés pour le calcul des contraintes admissibles sont ceux déterminés par le LCPC et les classes de trafic sont ceux du CEBTP. Ces paramètres utilisés par les bureaux d'études sénégalais présentent des écarts par rapport à la durée de vie qui se généralise maintenant à vingt ans. Ce qui aura des influences notables sur la contrainte dite admissible prise en compte par les calculs.

De plus le code de calcul Alizé® du LCPC utilise les paramètres de l'élasticité linéaire (module de Young et coefficient de poisson) pour le calcul des contraintes et déformations, ces paramètres ne correspondent pas au comportement réel des matériaux utilisés en corps de chaussée. Ce qui aura également des influences sur le calcul des limites admissibles. Ce qui justifie d'une part les dégradations prématurées.

2. - Problèmes liés aux matériaux et au mode de conception

L'incertitude sur le choix des modules est une première illustration de la difficulté d'intégration des graves non traitées dans une approche rationnelle du dimensionnement des chaussées. En effet, les entreprises routières ont l'habitude d'employer des modules élevés. Ce qui entraîne des épaisseurs de chaussées faibles et des ruptures prématurées, donc un sousdimensionnement des chaussées.

Notons également qu'au Sénégal il y a une forte raréfaction de matériaux de qualité. En effet, on constate qu'une latérite de qualité devient de plus en plus introuvable. On assiste également de plus en plus à l'épuisement des gisements basaltiques de Diack et que ceux de Kédougou se trouvent à des distances trop éloignées

La problématique sur le choix de la valeur du CBR de la latérite reste à discuter, car certains soutiennent que la latérite utilisée en fondation doit avoir un CBR de 60 au lieu de 30. D'autres refusent ces propos et déclarent qu'il existe des latérites avec un CBR de 12 utilisés en fondation également.

Il est important de souligner la non prise en compte du comportement réel des matériaux dans
le dimensionnement. En effet, la méthode utilisée au Sénégal suppose que les matériaux
utilisés en corps de chaussée ont un comportement élastique linéaire. Or des expériences ont

montré que les matériaux granulaires ont un comportement élasto-plastique et les matériaux bitumineux un comportement viscoélastique.

Il est important de noter qu'au Sénégal les couches de base sont en latérite améliorée au ciment. En effet certaines latérites contiennent des teneurs élevées d'argile. Cette latérite améliorée au ciment aura un indice de retrait dépassant celui de la latérite, ce qui fait que les couches de base commencent à se fissurer avant même la réception géotechnique.

Notons enfin l'insuffisance de moyens techniques des nos laboratoires. Ce qui fait que la plupart des caractéristiques intrinsèques des matériaux utilisés sont a priori déterminées avec une marge d'erreur d'où des résultats souvent biaisés.

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