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Les forces armées camerounaises face aux nouvelles formes de menaces à  la sécurité : d'une armée de garde vers une armée d'avant garde 1960-2010

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Doctorat/Ph.D en science politique 2011
  

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3- LA PHASE PROSPECTIVE : DES 1970

La rébellion ayant été vaincue à l'intérieur du pays, il s'agit désormais de regarder vers l'avenir, d'élaborer un concept de défense et une doctrine d'emploi des Forces, et d'organiser et d'opérer des choix essentiels. Bref, il s'agit de planifier le futur et de définir une véritable politique de défense militaire.

Plusieurs textes juridiques caractérisent cette troisième phase :


· Le décret n°75/700 du 6 juin 1975, fixant le Règlement de Discipline Générale (RDG) dans les Forces Armées. Dans son préambule (partie IV - Discipline), il est dit que, « La discipline est la force principale des Forces Armées. Les responsabilités exceptionnelles dévolues aux personnels militaires impliquent qu'elles soient strictes. Dans ce cadre, elle définit l'obéissance et règle l'exercice de l'autorité. Elle s'applique à tous, précise à chacun son devoir et

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

aide à prévenir les défaillances à tous les échelons de la hiérarchie. Elle s'exerce dans la limite des lois que s'est donnée la nation ». Par ailleurs, l'esprit militaire et de solidarité y est également affirmé.

· Le décret n°76/289 du 6 juillet 1976, portant création et organisation du commandement des transmissions et du chiffre.

· Le décret n°83/389 du 22 août 1983, portant création d'un EtatMajor des Armées (EMA). L'Etat-Major des Armées est placé sous l'autorité d'un chef d'Etat-Major, officier nommé par décret présidentiel.

· Le décret n°83/540 du 05 novembre 1983 portant organisation du Ministère des Forces Armées et du commandement.

· Le décret n°83/738 du 5 novembre 1983, portant création et organisation de la Garde Présidentielle (GP). Après l'avortement de la tentative du coup d'Etat du 06 avril 1984 fomenté par la Garde Républicaine, le Chef de l'Etat avait créé une nouvelle structure dénommée Garde Présidentielle (article 1er) avec pour mission :

- La garde, la protection du Palais de la Présidence de la République et des Résidences Présidentielles ;

- La participation à la protection du Chef de l'Etat, des membres de sa famille et de ses hôtes ;

- La participation aux escortes et honneurs au Chef de l'Etat et aux hôtes de marque ;

- La participation aux cérémonies officielles.

· Le décret n°86/057 du 14 Janvier 1986, portant création du Centre de formation technique des Armées (CFTA) chargé de la formation, du perfectionnement et du recyclage des conducteurs de véhicules et autres engins de travaux ou de combats terrestres, des techniciens et

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spécialistes des matériels, des études liées à ses missions de formation (article 4).

· Le décret n°86/286 du 05 avril 1986, portant création et organisation du Corps National des Sapeurs Pompiers.

· Le décret n°92/156 du 17 Juillet 1992, portant réorganisation du Commandement Militaire Territorial.

· Le décret n°93/212 du 04 août 1993, portant nouvelle appellation des formations et unités des Armées.

· Le décret n°93/0940 du 04 septembre 1994, portant mise sur pied du 1er bataillon de fusiliers marins commandos. Ce décret met fin à l'existence du Groupement des fusiliers marins commandos.

· Le décret n°94/183 du 29 septembre 1994, fixant les conditions de recrutement et d'admission dans les écoles militaires de formations des officiers. Pour l'essentiel, l'article 2 énumère les différentes filières de recrutement dans le corps des officiers de l'Armée camerounaise. Il s'agit :

- Du tronc A ou recrutement direct, ouvert aux jeunes camerounais de moins de 22 ans l'année du concours et titulaires du baccalauréat de l'enseignement secondaire ou d'un diplôme équivalent et ayant accompli avec succès une année d'études supérieures (Bac + 1) ;

- Du tronc B1 ou recrutement interarmées, ouvert aux anciens sous-officiers titulaires du Baccalauréat ou d'un diplôme équivalent et âgés de moins de 30 ans l'année du concours. Ils doivent par ailleurs totaliser au minimum 5 ans de service effectif sous les drapeaux ;

- Du tronc B2 ou promotion issue du rang, ouvert aux anciens sous-officiers qui accèdent au corps des officiers par le jeu normal de l'avancement. Ils doivent avoir au moins 15 ans de

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service, être âgés de moins de 42 ans et être Adjudant-chef ou Maitre-principal ;

- Du tronc B3 ou recrutement des officiers de réserve et des diplômés de l'Enseignement Supérieur, ouvert aux officiers de réserve qui se découvrent une vocation militaire et demandent à faire carrière dans les Forces Armées ainsi que, des jeunes Camerounais diplômés de l'Enseignement Supérieur dans une spécialité utile aux Forces Armées. Ils doivent être âgés de moins de 25 ans l'année du concours ;

- Du tronc B4 ou recrutement des médecins, pharmaciens, vétérinaires et autres spécialistes, ouvert aux étudiant des facultés de médecine optant pour le service armé et reconnus aptes pour ce service, dans la limite des places disponibles. Ils doivent se faire recruter avant l'âge de 22 ans.


· Le décret n°99/015 du 1er février 1999, portant création du Groupe Polyvalent d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GPIGN). Semblable au GIGN31français, le GPIGN est placé sous l'autorité directe du Secrétaire d'Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale. Il a pour missions le maintien et le rétablissement de l'ordre, la lutte contre le grand banditisme et anti-terroriste. Sa compétence s'étend sur toute l'étendue du territoire national.

Comme on peut le remarquer, cette phase est celle ou les autorités civiles et militaires essayent de réglementer divers domaines militaires (Ela Ela 2000 : 66-71).

31 Groupement d'Intervention de la Gendarmerie Nationale. C'est une entité du groupement de sécurité et d'intervention de la gendarmerie nationale française. Il est organisé et entrainé pour être à même de faire face aux missions d'arrestation les plus délicates et les plus périlleuses. Il s'agit en effet d'intervenir dans un milieu difficile afin de neutraliser les individus dangereux et déterminés et de préserver la vie des otages dont ils se servent comme bouclier humain. Voir Dossier Spécial « Les métiers de la Gendarmerie », in Armées d'aujourd'hui, n°234, Octobre 1998.

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