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Les forces armées camerounaises face aux nouvelles formes de menaces à  la sécurité : d'une armée de garde vers une armée d'avant garde 1960-2010

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Doctorat/Ph.D en science politique 2011
  

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1- MAITRISER LA FORCE

a- UNE FORCE NECESSAIRE, UNE MAITRISE ESSENTIELLE

Dans un contexte de conflit asymétrique, l'usage de la force demeure intimement lié aux objectifs politiques et militaires. Il doit pouvoir être

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

ajusté à tout moment et être adapté à la phase du conflit, à la violence qui y règne et à l'environnement des troupes. En intervenant par la force, les Forces terrestre doivent dominer les forces adverses en les contraignant à cesser les attaques.

Mais la maîtrise de la force n'est pas de la pusillanimité dans l'action. Engager une Force terrestre impose de disposer des moyens suffisants pour atteindre l'objectif fixé. Intervenir par la force par exemple la libération des otages, c'est pouvoir supplanter l'adversaire par la supériorité tactique, la qualité des acteurs, leur endurance, leur entraînement, leur détermination, la performance des équipements et la maîtrise de l'information comme de l'environnement.

b- S'ATTACHER LA POPULATION, ISOLER L'ADVERSAIRE ET COMBATTRE L'ENNEMI

La population est le centre de gravité de la plupart des opérations ou, au moins, un des points clé du succès. Aussi, doit-elle toujours être au centre de la conception et de la conduite des opérations. Il est essentiel de la dissocier de l'adversaire, de la rallier pour le déterminer. De même en coordination progressive avec elle, il est nécessaire de pouvoir répondre rapidement qui ne demande bien souvent qu'à vivre dignement et en sécurité suivant sa propre normalité.

Isoler l'adversaire tout autant que le vaincre et le défaire au cour de la phase d'intervention ou des missions de combat en phase de stabilisation, l'un des objectifs des unités terrestres est d'amener la population à ne pas soutenir celui-ci, voire à le rejeter. Résistant au piège de l'ennemi, à l'engrenage de la violence qu'il cherche à alimenter, il faut convaincre la population de leur succès en frappant l'adversaire avec détermination chaque fois que nécessaire. Il faut aussi épargner à celle-ci les souffrances du combat pour qu'elle trouve son intérêt dans leur réussite et, ainsi, la pousser à prendre partie en leur faveur.

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

Produire de la sécurité pour ceux qui, sur un théâtre d'opération, vivent dans la crainte de la violence, des exactions, des massacres parfois, des soldats qui veillent aux cons de la rue, la patrouille qui sillonne la zone ou la section est installée dans le poste dominant le quartier sont vus comme les garants de leur sécurité. Plongé dans l'insécurité et le malheur, les populations réclament l'ordre et la justice qui, pour elle, se traduisent d'abord par la sécurité des biens et des personnes. La sécurité des populations peut être une mission explicite des troupes ou n'être qu'une conséquence de leur présence. Aussi, s'agit-il pour les unités et en premier lieu pour le commandement d'en évaluer correctement le besoin et de définir tout autant les modes d'actions applicables que les limites de l'action. Tout échec, même ponctuel, intrusion dans une enclave protégée, agression d'un membre d'une minorité, attaque d'un village, tuerie, est portée au débit de la force dans son ensemble et peut remettre en cause la légitimité de sa mission.

Préoccupation majeure des populations, en particulier après les combats initiaux de la phase d'intervention, la sécurité est le plus grand défi qui se pose aux Forces terrestre. Elle est la condition première de toute reconstruction politique et socio-économique. En faite, au-delà d'une sécurité des personnes, souhaitable mais toujours relatives et ne relevant pas de la seule force militaire, la population a besoin d'un sentiment général de la sécurité. Il relève de l'action conjointe des Forces Armées et des Forces de Police (locale ou internationale) tout autant que de celle des autorités légitimes.

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