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Gestion et contraintes géographiques des points d'eau communautaires en milieu rural dans la commune de Lalo

( Télécharger le fichier original )
par T. Mesmin Tadégla DJEDJI
Université d'Abomey Calavi (UAC) - Maà®trise 2011
  

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

~~~~

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES

HUMAINES

~~~~

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE

OPTION : Aménagement du Territoire

GESTION ET CONTRAINTES GEOGRAPHIQUES DES

POINTS D'EAU COMMUNAUTAIRES EN MILIEU RURAL

DANS LA COMMUNE DE LALO

(DEPARTEMENT DU COUFFO)

Présenté par :

DJEDJI T. M. Tadégla

M. Christ ophe S. HOUSSOU

Maitre de Conferences de Geographie a UAC

Sous la direction de:

Mme Odile GUEDEGBE DOSSOU Maitre-Assistante de Geographie F LASH/UAC

Soutenu le ~~~~~~

Dédicace

Ce travail est dédie :

A mon pere Koffi Hilaire DJEDJI «in memorium »

La mort t'a precocement arrach& a nous tes enfants. Que ce travail soit le fruit de tes efforts et l'aboutissement de ton espoir de voir tes enfants &merger.

A ma mere DOSSOU Ayetchebe ; qui depuis des annees est rest~e en &veil au cote de ses enfants.

Infiniment merci

S ommaire

Dédicace

2

Sommaire

3

Avant-propos

4

Sigles et abréviations

5

Résumé

7

Abstract

8

Introduction

10

CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

12

1.1. Cadre théorique

12

1.2. Méthodologie de la recherche

18

CHAPITRE II :
CONDITIONS FAVORABLES A LA DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN
EAU DANS LA COMMUNE DE LALO

23

2.1. Caractéristiques physiques de la commune de Lalo

23

2.2. Caractéristiques humaines et socio-économiques

30

CHAPITRE III :
DISPONIBILITE ET GESTION DES RESSOURCES EN EAU A LALO

33

3.1. Ressources en eau non aménagées dans la commune de Lalo

33

3.2. Sources d'eau aménagées

35

3.3. Gestion des points d'eau communautaires

41

CHAPITRE IV
CONTRAINTES LIEES A L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ET
PERSPECTIVES POUR UNE MEILLEURE COUVERTURE DES BESOINS EN
EAU A LALO

48

4.1. Contraintes d'approvisionnement en eau

48

4.2. Perspectives pour une meilleure couverture des besoins en ressources

en eau potable dans la commune de Lalo

59

Conclusion

65

Bibli ographie

68

Annexe

71

Avant-propos

La bataille pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement accorde une importance capitale a l'approvisionnement en eau potable des populations. Des populations jouissant des mêmes droits civiques sont traitées de différentes manières en termes d'acces aux services sociaux. Le plus crucial est de voir des femmes parcourir de longue distance a la recherche de l'eau qui de surcroit n'est pas potable. Ceci engendre de nouveaux problemes de santé a résoudre exposant ces familles qui étaient sans grands moyens. Alors que nul n'ignore l'importance de l'eau dans la vie d'un etre.

En effet, nombre de villages de la commune de Lalo connaissent encore ce probleme lié a l'approvisionnement en eau potable.

C'est dans le but de mieux appréhender la situation et d'y apporter des solutions efficaces que nous avons choisi comme theme «gestion et contraintes géographiques des points d'eau communautaires en milieu rural dans la commune de Lalo (département du Couffo)» pour ce mémoire entrant en ligne de compte pour l'obtention de la maitrise en géographie.

Ce travail ne serait une réalité sans l'appui et les conseils de certaines personnes que nous nous devons de remercier. Il s'agit de :

-Tous les enseignants du DGAT et en particulier M. Christophe Segbe HOUSSOU Maitre de Conférences a l'UAC et Dr Odile DOSSOU GUEDEGBE Maitre assistant a l'UAC qui malgré leurs multiples occupations ont accepté suivre ce travail ;

- Docteur Expédit W. VISSIN pour sa disponibilité et ses précieux conseils

- mon épouse pour tout son soutien,

- Docteur Euloge OGOUWALE pour ses précieux conseils

- mes freres et sceurs,oncles tant paternels que maternels qui sont assez attentifs a ma personne,

- tous ceux qui de pres ou de loin ont contribué a l'achèvement de cette mission de rédaction du mémoire.

Sigles

ADECOI : Projet d'Appui au Développement des Communes et Initiatives Locales AEP : Alimentation en Eau Potable

AEV Adduction d'Eau Villageoise

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et a Madagascar

BF : Bonne Fontaine

BIDOC : Bibliothèque Centre de Documentation

CGPEA : Comité de Gestion des Points d'Eau et d'Assainissement

CS : Centre de Santé

DHAB : Direction de l'Hygiene et de l'Assainissement de Base

DIEPA : Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement

DSCRP : Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

EPE : Ensemble des Points d'Eau

FEP : Forage Equipé de Pompe

FPMH : Forage Equipé de Pompe a Motricité Humaine

GPS : Global Position System

GRAIB : Groupe de Recherche Action pour le développement des Initiatives de

Base

GRASID : Groupe d'Action pour la Solidarité et d'Initiatives de Développement GTZ : Coopération Technique Allemande

HAADI : Hygiene et Assainissement en Appui au Développement Institutionnel SUD dans le Sud

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

MEE : Ministere de l'Eau et de l'Energie

MEPN : Ministere de l'Environnement et de la Protection de la Nature

MOD : Maitrise d'Ouvrage Délégué

MSP : Ministere de la Santé Publique

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OP : Organisation Paysanne

PADEAR : Projet d'Assistance au Developpement du secteur de l'alimentation
en Eau potable et de l'Assainissement en milieu Rural

PDC : Plan de Developpement Communal

PDM : Partenariat pour le Developpement Municipal

PE : Point d'Eau

PEA : Poste d'Eau Autonome

PM : Puits Modernes

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Developpement

PROTOS : ONG Belge

PSE : Programme Solidarite Eau

RAEV : Rehabilitation d'Adduction d'Eau Villageoise

REPFED : Reseau des Paysans Feminins pour le Developpement

RFPMH : Rehabilitation de Forage equipe de Pompe a Motricite Humaine

RPEA : Rehabilitation de Point d'Eau Autonome

RPM : Rehabilitation du Puits Moderne

SCAEP : Schema Communal d'Approvisionnement en Eau Potable

SCRP : Strategie de Croissance pour la Reduction de la Pauvrete

SNV : Service Neerlandais des Volontaires pour le Developpement

SERHAU : Societe d'Etudes Regionales d'Habitat et d'Amenagement Urbain SONEB : Societe Nationale des Eaux du Benin

UCP : Union Communale des Producteurs

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture

UNICEF : Fonds des Nations-Unies pour l'Enfance

Résumé

L'acces et la disponibilité permanente en eau potable reste et demeure une équation pour les pays du sud en particulier dans les milieux ruraux dont la commune de Lalo. Une variété de sources d'eau identifiées dans l'ensemble sur l'étendue communale assure l'approvisionnement en eau. Il est largement reconnu de nos jours que l'état béninois et les partenaires au développement s'investissent au quotidien pour assurer l'acces des communautés rurales aux services sociaux de bases dont "l'eau potable". Mais, malheureusement dans la commune de Lalo, l'acces des populations a l'eau potable connait un déséquilibre inquiétant dans la répartition de cette ressource.

La démarche méthodologique adoptée a comporté différentes stratégies ou étapes dont la collecte des données, la recherche documentaire, les enquêtes de terrain, le traitement des données et l'analyse des résultats relatifs a la gestion et A la répartition des ressources en eau.

A l'issue de l'étude, des résultats obtenus, il ressort que les acteurs du secteur AEP dans la commune de Lalo affichent une préférence aux arrondissements du plateau pour la réalisation de points d'eau avec un taux de couverture qui est de 45,45 % pour la dépression des tchi et 101,26 % pour les arrondissements du plateau. A cette inégale répartition s'ajoute les problemes de gestion des quelques ouvrages qui existent dans les communautés. Enfin, la proposition des stratégies durables de gestion des ressources en eau est faite pour une gestion optimale de ces ressources.

Mots dés : Lalo, contraintes géographiques, gestion, points d'eau communautaires, milieu rural

Abstract

The permanent access and availability of drinking or clean water, still remains a problem to salve in developping countries,especially in rural areas which Lalo township belongs to. Different sources of water are identified in the whole township and insure water supplying. Nowadays, it is largely recongnised that Benin authorities and parteners to development are daily trying their best to provide rural commities with the minimum social services like "drinking water". But unfortunately, in the township of Lalo, the population access to drinking water greatly suffers from equal dispashing of this resource. For our study, the methodologic applications used, consist of different strategies or steps including the collect of information, the documentary research, pratical inquiries( made in Lalo township), the study of information and the analysis of the results related to the management and the dispashing of water resources. After the study of the results it is noticable that the member of clean water supplying services, in the township of Lalo show a preference for table districts for the realisation of water place done at 45,45%in TCHI depression and at 101,26% in table district. In addiction to this inequal dispashing, there are also problems related to the management of the few equipment that exist in the communities.

For the best management of water resources, long lasting strategies of management have been suggested.

Key Word: Lalo, geographical restraints , management communities water place, rural areas.

fl Eau, tu es la plus grande richesse qui soit au monde »

Antoine de St EXUPERY

Introduction

Quoique besoin fondamental, l'eau ne se trouve pas partout en quantité suffisante. Elle n'est toujours pas d'acces facile et n'est pas toujours potable. Selon OMS (2000) environ 400 millions d'africains n'ont toujours pas acces a une eau qui soit potable.

Au Bénin, la question de l'eau reste un probleme prépondérant pour les populations oil spécifiquement en campagne seule 57,3 % ont acces a une eau potable, SERHAU.SA 2006, SDAC Lalo. Partageant l'idée que véhicule l'assertion « eau, tu es la plus grande richesse qui soit au monde » (Antoine de Saint EXUPERY), et conscient du probleme d'acces a l'eau potable, le gouvernement Béninois a choisi l'option de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE). La GIRE suppose que tous les acteurs concernés par les ressources en eau se concertent pour définir ensemble les conditions d'utilisation de la ressource "eau" dans toutes ses dimensions.

C'est l'expression de l'idée d'une implication de la représentation des communautés a la base aux différents processus de planification de l'approvisionnement en eau potable de celles-ci.

Cette ambition de la GIRE devrait etre le moyen privilégié de résoudre progressivement et de faTon objective la question de l'approvisionnement en eau dans la perspective d'une répartition géographique équitable au sein des entités décentralisées que sont les communes dans le contexte du Bénin. Mais selon le RGPH3, plusieurs sont les populations qui en milieu rural (Commune de Lalo par exemple) s'approvisionnent en eau au niveau des puits non protégés et plans d'eau et ceux-ci contribuent a 22,6% aux besoins en eau pour le premier cas et a 13,2 % pour le second.

Dans toutes les régions du Bénin notamment en milieu rural comme dans la commune de Lalo, il existe de nos jours des partenaires au développement qui s'investissent dans l'approvisionnement en eau potable. Cependant, force est de remarquer que l'acces a une eau qui soit potable reste encore un probleme

crucial dans certaines localités de cette commune. Il se pose alors un probleme de répartition géographique des ressources en eau sur l'étendue de la commune. La question fondamentale liée a cette situation recentre le débat de l'approche par la demande sur laquelle se fonde la stratégie nationale de l'approvisionnement en eau potable au Bénin et de la validation des demandes formulées par les communautés. Cette stratégie décline un objectif social et prévoit que « les programmes d'approvisionnement en eau potable prendront en compte prioritairement tous les villages et localités de 250 Habitants ou plus qui n'ont pas acces a l'eau potable. Toutefois, les villages isolés et ayant moins de 250 habitants seront considérés dans le cadre de la prise en compte de l'objectif social de l'eau » (Stratégie Nationale d'AEP en Milieu Rural, MMEH, 2005) Il revient alors de s'interroger par rapport aux différents facteurs physiques ou non, administratifs ou autres qui justifient la concentration des acteurs du secteur "eau" dans une zone.

Ainsi la gestion des ouvrages d'AEP existants reste aujourd'hui un défi majeur a relever dans les communautés bénéficiaires car il existe nombre de communautés qui disposent des ouvrages d'eau non fonctionnels pour diverses raisons.

Les résultats de la présente recherche se regroupent en quatre chapitres que sont :

- Chapitre premier : Cadre théorique et méthodologique de la recherche

- Le deuxième chapitre : Conditions favorables a la disponibilité des ressources en eau dans la commune de lalo

- Le troisième chapitre : Disponibilité et gestion des ressources en eau a Lalo

- Le quatrieme chapitre : Contraintes liées a l'approvisionnement en eau potable et perspectives pour une meilleure couverture des besoins en eau a Lalo

CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

Cette partie presente essentiellement le cadre theorique et l'approche methodologique de la recherche, pour mener a bien les travaux.

1.1. Cadre theorique

1.1.1 Justification du sujet

D'apres les donnees publiees en 2000 par l'OMS et l'UNICEF « moins de la moitie des africains ont un acces direct a l'eau courante ». Les pays africains sont donc confrontes au probleme d'approvisionnement en eau potable a cause de l'inegale repartition de cette ressource. « L'objectif de raccordement d'environ 400 millions d'africains a l'eau potable, comme a l'assainissement representerait un investissement global de l'ordre de 60 milliards d'euros, uniquement pour la construction de nouvelles infrastructures » P LOYE. F (2005). Ceci explique combien il reste a faire dans le secteur de l'approvisionnement en eau potable dans les pays africains. Lors d'une conference panafricaine organisee en decembre 2003 a Addis Abeba (Ethiopie), les ministres africains en charge de l'eau ont elabore un cadre pour la gestion de l'eau denomme « vision de l'eau pour l'Afrique en 2025 ». Selon ce plan, le continent doit investir par an au moins 15 milliards d'euros au cours des deux prochaines decennies pour atteindre ces objectifs.

En effet la situation est aussi preoccupante au Benin oil les populations ont inegalement acces a l'eau potable. Selon SERHAU. SA (2006), le taux de couverture d'eau potable en milieu rural est de 57,3%

Pour apporter des solutions a ce probleme de sante publique qui se remarque dans la commune de Lalo par la frequence des maladies telles que la bilharziose, l'ulcere de Buruli, les maladies diarrheiques dues a l'usage des eaux non potables ( CSC- Lalo , 2006), l'Etat, a travers la direction de l'hydraulique du Ministere en charge de l'eau a dote les milieux ruraux d'equipements

modernes (puits a grand diamétre, pompe a motricité humaine). Ces efforts déployés par l'Etat sont appuyés par les partenaires au développement qui s'investissent dans le secteur de l'eau. Dans la commune de Lalo, on rencontre les partenaires tels que PROTOS (Belgique), SNV (Nederland), Plan Bénin (Washington), GTZ/KFW (Allemand) et les ONG locales (GRASID, GRAIB, REPFED...) qui font beaucoup en matiere d'approvisionnement en eau des populations.

Mais force est de constater que ces actions ne sont pas ordonnées du fait de l'inexistence d'un cadre cohérent de concertation, ce qui pose le probleme de la répartition géographique des points d'eau, l'objet de la présente recherche.

Selon une étude de base réalisée en 2002 dans la commune de Lalo ; sur les onze arrondissements qui composent la commune, les cinq (05) situés au centre sont plus pourvus en infrastructures hydrauliques. Il ressort clairement que la plupart des communautés situées a la périphérie de la commune de Lalo ont une difficulté d'acces en matiere d'approvisionnement en eau. Les acteurs de ce secteur, au lieu de réduire les inégalités, les renforcent malheureusement par leurs interventions qui, quelques fois, manquent d'objectivités ou d'orientations indispensables a une répartition équitable de cette ressource. Parfois, ces acteurs choisissent eux-mêmes les villages dans lesquels ils vont implanter leur point d'eau sans pour autant connaitre l'urgence du besoin d'une autre communauté qui se situe dans les mêmes rayons. Cette pratique se fait surtout sur le plateau de la commune au détriment de la dépression des Tchi. Les infrastructures hydrauliques sont de ce fait concentrées a un niveau donné et posent un probleme de contrainte géographique quant a l'approvisionnement de certaines communautés.

Aussi est il que les communautés bénéficiaires de point d'eau ne pratiquent pas une bonne gestion de ces infrastructures et l'on note au sein des arrondissements plus pourvus, beaucoup de points d'eau qui ne sont pas fonctionnels.

Ces différents éléments montrent combien dans la commune de Lalo, il se pose un probleme de gestion et de répartition des points d'eau communautaires ; probleme qu'il convient d'étudier en vue de proposer des actions concretes pour une amélioration.

C'est pourquoi, dans le cadre de cette recherche sanctionnant la fin de la formation universitaire en Géographie et Aménagement du Territoire en vue de l'obtention du diplôme de Maitrise il a été choisi le theme intitulé « Gestion et contraintes ge'ographiques des points d'eau communautaires en milieu rural dans la commune de Lalo, De'partement du Couffo ».

Cette étude poursuit des objectifs assez précis et procedera a la vérification des hypotheses de recherche clairement formulées.

1.1.2. Objectifs de recherche

1.1.2.1. Objectif global

L'étude vise a contribuer a une meilleure appréhension des contraintes liées a l'approvisionnement en eau potable et a la gestion des points d'eau communautaires a Lalo.

1.1.2.2. Objectifs spécifiques

De faTon spécifique, il s'agit :

ü d'inventorier les efforts déployés en matière d'approvisionnement en eau dans la commune de Lalo ;

ü d'identifier les contraintes liées a l'attribution et a la gestion des points d'eau potable dans la commune de Lalo ;

ü Proposer des solutions pour une plus grande couverture et une gestion durable des ressources en eau potable eau potable dans les villages de la commune.

1.1.3. Hyp othèses de recherche

Les hypotheses fondent cette etude :

ü Plusieurs efforts sont fournis par les populations, l'état central et les
partenaires au développement en matiere d'approvisionnement en eau ;

ü des contraintes liées a la gestion et a la repartition des points d'eau
potable entravent l'approvisionnement en eau dans la commune de Lalo;

ü il existe des approches pour une bonne couverture des besoins et une

gestion durable des ressources en eau potable dans la commune de Lalo. Le souci d'obtenir des résultats fiables a conduit a l'adoption d'une méthodologie de recherche.

1.1.4. Clarifications de concepts

Approche de « la demande »

La stratégie d'approvisionnement en eau potable (2005-2015) prévoit que les communautés fassent juste une demande en direction de la mairie afin que les dispositions soient prises pour qu'on leur realise un ouvrage d'eau.

Approche du SCAEP

Le Schema Communal d'Approvisionnement en eau potable est un outil de prevision et d'orientation propose au maitre d'ouvrage (Maire de la commune de Lalo) pour assurer un approvisionnement et une gestion durable des ressources en eau dans la commune.

Point d'eau « communautaire »

Est communautaire, ce qui appartient a une communauté, un groupe.

Il s'agit ici d'un ouvrage realise par une structure de développement ou un tiers pour un village, un hameau ou une agglomeration. Cet ouvrage n'appartient pas a un individu mais plutôt a tous les habitants du village, hameau ou agglomeration concern.

1.1.5. Revue de litterature

Plusieurs travaux scientifiques ont porte sur la gestion des ressources en eau au cours de la derniere decennie. Ainsi, le programme Alimentation en Eau Potable (AEP) a developpe dans son rapport intitule « Eau potable et assainissement dans les quartiers et petits centres » en 1997 l'idee selon laquelle l'attention est portee sur les conditions d'alimentation en eau potable dans les petits centres ruraux, les centres urbains secondaires, les quartiers irreguliers et les quartiers periurbains. Ces conditions peu decentes amenent le Programme Solidarite Eau (PSE) a initier un ensemble d'operations de recherches appliquees et d'actions pilotes dans une quinzaine de pays, principalement en Afrique subsaharienne.

Gandin (1976), a traite la notion de l'eau dans toutes ses dimensions dont spirituelle, domestique, agricole, economique, sociale, etc. Il a montre l'importance et le role de l'eau dans les differents domaines et a souligne que cette precieuse ressource est geree de maniere peu orthodoxe par les populations.

Quant a Amoussou (2002), elle a aborde la notion du genre qui, selon elle, n'est pas a ecarter de la quete de l'eau et de son usage. Aussi a t- elle evalue les potentialites relatives aux ressources en eau et a identifie les difficultes liees a leur gestion. Par ailleurs, elle a montre les differents usages de l'eau, sa qualite douteuse qui est source de plusieurs maladies.

Adjajo (1998), pour sa part a identifie les ressources en eau et leur utilisation par la population de la sous-prefecture de Bante. Il a enumere plusieurs maladies liees a l'eau (la diarrhee, le paludisme etc.) qui sont surtout dues aux comportements des populations, donc au mode de gestion de cette eau.

Azonnakpo (2005), a montre que les facteurs physiques et humains sont les
elements qui conditionnent la disponibilite des ressources en eau dans une

localite. Par ailleurs, il a fait remarquer que la population utilise anarchiquement l'eau, sans aucun controle et qu'il n'y a pas de planification dans sa gestion, des quantites importantes d'eau sont deversees dans la nature sans aucune possibilite de les conserver et de les gerer rationnellement. L'auteur a eu le merite de montrer les difficultes d'approvisionnement en eau dans une commune situee a une altitude plus elevee que celle de notre secteur d'etude. Mais il n'a pas du tout travaille sur la gestion qui implique les savoirs faire des populations en matiere de gestion des ressources en eau.

Idieti (2004), a mis en exergue les difficultes lies aux formes de gestion endogène des ressources en eau. Selon l'auteur, les connaissances traditionnelles connaissent des mutations, les lois en vigueur en matière de l'eau sont mal connues par les populations rurales. Il fait etat des difficultes de gestion lorsque la ressource est en abondance ou en penurie et les consequences qu'engendrent ces differentes situations. Au terme de son etude, il distingue deux categories de maladies a savoir : les maladies dues a l'eau consommee et les maladies dues a la cohabitation de l'eau avec les habitants.

Okpeicha (1981), pour sa part, fait un inventaire des ressources en eau et range en trois categories les sources d'approvisionnement en eau a savoir : les precipitations, les eaux superficielles et les eaux souterraines. Il fait remarquer que les precipitations constituent a elles seules, la base des ressources en eau. L'auteur suggere alors qu'une gestion rationnelle soit faite pour remedier aux problemes de l'alimentation en eau. Cette etude a eu le merite de traiter dans la generalite les problemes d'alimentation en eau dans la ville de Porto-Novo.

Pour l'essentiel, ces differentes etudes ont permis de cerner davantage les concepts cles et les contours du sujet ; d'approfondir nos connaissances sur les questions de la gestion des ressources en eau.

1.2. Méth od ol ogie de la recherche

Dans le but d'atteindre les objectifs et de vérifier les hypotheses susmentionnés, une démarche méthodologique a été adoptée et passe par la recherche documentaire, la collecte des données et leur analyse.

1.2.1. C ollecte des d onnées

Elle a été une activité permanente de la recherche. Elle consiste a exploiter la bibliographie disponible dans les différents centres de documentation, les laboratoires et sur les sites web. Des données quantitatives et surtout qualitatives collectées dans ces centres ont permis d'une part de faire l'état des connaissances sur le champ de l'étude et d'autre part de collecter des informations brutes qui ont été soumises aux traitements et analyses.

1.2.1.1. Documentation

Elle a consisté a la consultation des documents, de divers ouvrages, mémoires et parutions qui ont abordé la question de l'eau en milieu rural, la gestion des ressources en eau et les contraintes lies aux pratiques des populations.

Le tableau suivant fait le point des différents centres de documentation parcourus et les informations recueillies pour faire du présent document un ouvrage a caractere scientifique.

Tableau I: Tableau résumant les centres de documentation visités

Centre de documentation

Nature de documents

Types d'informati ons recueillies

Bibliotheque de l'UAC

Livres, theses, mémoires et articles

Informations générales a caracteres méthodologiques

FLASH

Theses, mémoires, rapports et ouvrages généraux

Informations spécifiques sur l'eau

FSA

Theses, mémoires et rapports

Informations sur les ressources en eau et l'écologie.

PDM

Theses et ouvrages généraux

informations relatives a l'hygiene et a l'assainissement par rapport a la gestion de l'eau) ;

Ministere de la Santé

Livres, theses et mémoires

Informations sur la gestion de l'eau et les maladies hydriques

Ministere de

l'Environnement te de la Protection de la Nature

Livres, theses et mémoires

Informations sur gestion de l'eau et son impact sur l'environnement

CCF

Ouvrages spécifiques

Informations sur l'eau dans le

monde

Mairie de Lalo

Plan de Développement

Communal

Informations sur la commune de Lalo

INSAE

Données statistiques

Informations démographiques sur la commune de Lalo

CeRPA / Mono-Couffo

Rapports et résultats

d'enquêtes du sol

Données sur la nature du sol

ASECNA

Données statistiques

Informations sur les statistiques

climatiques de la zone de Lalo

Service Eau

Ouvrages, rapports

statistiques

Informations sur la disponibilité en eau a Lalo et la politique hydraulique.

SERHAU.SA

Ouvrages, rapports

statistiques

SDAC- Lalo (perspectives

d'équipement de la commune en ouvrage d'eau

SNV-PROTOS-CREPA

Ouvrages, rapports

statistiques

Etudes sur la gestion des ouvrages hydrauliques

1.2.2. Enquêtes s oci o-anthr opiques

Elle comporte deux phases a savoir la pré enquête et les enquêtes proprement dites.

Pré enquête

Elle a permis de faire une étude exploratoire sur le site de l'étude, et de prendre
contact avec les populations. En outre, la visite préliminaire a aidé a la

reformulation des hypotheses de recherche et d'améliorer les questionnaires, guides d'entretien et guides d'observation.

Enquétes pr oprement dites

Elles ont consisté a la collecte des données quantitatives et qualitatives relatives aux objectifs retenus. Cette phase a durée quatre (04) mois durant lesquels le secteur a été parcouru. Cette étude a été réalisée par l'utilisation de trames d'enquête constituées de questions fermées et ouvertes.

1.2.3. M oyens de c ollecte

Deux techniques de collecte que nous maitrisons ont été adoptées : il s'agit de la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) et de la Méthode du Focus Group.

En effet la MARP a été utilisée pendant la pré enquête et a permis de mieux s'imprégner des réalités lies a l'approvisionnement en eaux potable dans la localité. La seconde méthode a permis de recueillir les appréciations des populations concernées sur le probleme qui entrave la disponibilité de ces ressources et ceci pendant l'enquête proprement dite.

> Echantill onnage et échantillon

Tous les arrondissements de la commune ont été parcourus. Ainsi, cent vingthuit (229) personnes sont enquêtés soient 168 ménages dont les répondants sont les femmes auxquels s'ajoutent les membres des associations de développement et les gestionnaires des points d'approvisionnement en eau. La répartition est faite en tenant compte du poids démographique des localités concernées. L'échantillon est opéré sur un choix raisonné. Toutefois les diverses autorités locales (les chefs d'arrondissements (02), chef de villages (05) les responsables des centres de santé (05), les responsables et les animateurs des ONG et projets

en charge de l'eau (2) soit 31 personnes ressources portant le nombre total d'enquêtés a 229. Le tableau II présente la répartition par village des personnes enquêtées.

Tableau II : Répartition des personnes enquêtées par village et par secteur socio-professionnel.

Catégorie de

pers onnes

Villages

Femmes

Membres d' organisation
village oise

Gesti onnaire de
point d'eau

total

Adoukandji

13

02

02

17

Ahodjinako

15

03

03

21

Ahomadégbé

16

03

04

23

Banigbé

1 3

02

03

18

Gnizoume

17

03

03

23

Hlassame

13

02

02

17

Lalo

22

03

04

29

Lokogba

14

04

03

21

Tchito

12

03

02

17

Tohou

18

03

03

24

Zalli

15

02

02

19

Total

168

30

31

229

Source : Enquête de terrain, avril 2009

> Critéres de ch oix des villages d'étude

L'enquête s'est déroulée dans les onze (11) arrondissements de la commune. Les choix des villages ont également répondu a plusieurs criteres dont la rareté des points d'eau, la distance moyenne parcourue par les femmes et la fréquence des maladies hydriques. L'un des villages qui remplit deux (02) sur trois (03) des conditions est pris en compte.

1.2.4. Traitement des données

Les fiches d'enquête et les questionnaires sont dépouillés manuellement. Le
dépouillement a permis d'évaluer le degré et les facteurs de répartition inégale

et de mauvaise gestion des points d'eau et de formuler des recommandations dans le but d'atténuer leurs effets.

Signalons par ailleurs que les investigations ont eu beaucoup plus un caractere qualitatif que quantitatif, car la majorité des enquetés ne sont pas instruits.

Des logiciels ont été utilisés : Le logiciel Excel 2003 a été utilisé pour traité les données et établi les différents tableaux et figures. Quant a la réalisation de la carte de situation, le logiciel MAP info Professional 7.0 a été utilisé.

Cette méthodologie nous a permis de cerner les différentes facettes de notre sujet.

CHAPITRE II :
CONDITIONS FAVORABLES A LA DISPONIBILITE DES
RESSOURCES EN EAU DANS LA COMMUNE DE LALO

Il sera ici question de présenter le cadre de l'étude dans ses dimensions physiques et humaines.

2.1. Caractéristiques physiques de ba commune de Lab o

Cette partie présente les caractéristiques du cadre physique de la présente étude. Ces éléments sont d'une importance capitale pour comprendre certaines contraintes ou facilités liées a l'approvisionnement en eau potable dans l'ensemble de la commune.

2.1.1. Situation gé ographique

La commune de Lalo est l'une des six (06) subdivisions administratives que compte le département du Couffo. Située au Sud-Est du Département. Elle est située entre xx nord et xx est et est limitée :

- au nord par les Communes de Lalo (Couffo) et d'Agbangnizoun (Zou)

- au sud par la Commune de Bopa (Mono)

- a l'est par les Comunes de Zogbodome (Zou) et de Toffo (Atlantique)

- a l'ouest par les Communes de Dogbo et Toviklin.

Elle couvre une superficie de 432 km2, soit 0,8% de la superficie totale du Bénin (SDAC- Lalo,2006). La Commune est divisée en Onze (11) Arrondissements que sont : Lalo, Adoukandji , Ahodjinnako , Ahomadégbé, Banigbé, Gnizounm, Hlassame, Lokogba, Tchito, Tohou et Zalli. Ces arrondissements sont subdivisés en 61 unités administratives locales soit 56 villages et 5 quartiers de villes. (INSAE, RGPH 2002).

Figure 1 : Situation geographique de Lal

Source : LABEE, 2010

2.1.2. Relief et s ol. - Relief

La Commune de Lalo, comme l'ensemble des Communes du departement du Couffo, est situee entre la plaine cotiere et la transversale de LONKLI-KETOU et precisement sur le plateau d'Aplahoue. C'est une region de plateaux argileux avec une altitude moyenne de 80 m. L'etude morphologique et topographique de ce relief montre une depression argileuse : depression de Tchi.(PDC Lalo, 2004)

- S ols

Dans la Commune de Lalo, on distingue deux (02) zones Agro ecologiques homogenes : plateaux et depression de Tchi. En se basant sur les travaux pedologiques et cartographiques des sols, (SDAC Lalo, 2006).

On peut identifier :

Les vertis ols

On les rencontre partout oil le drainage externe est correct ou reduit, et oil la topographie est quasi plane. Ce sont les sols de la depression de Tchi. Ils occupent une grande partie de la superficie du territoire de toute la Commune de Lalo, soit 45%.

Les s ols ferralitiques faiblement denatures

Sur sediment argilo-sableux du continental terminal, ces sols se rencontrent par endroits dans tous les arrondissements de la Commune sauf ceux de la depression de Tchi.

Les s ols ferrugineux tr opicaux

Ce sont des sols enclaves dans les sols bruns entrophes. Ils ont une couleur belge de ocre.

Les s ols hydr om orphes

Ce sont des sols noirs, limono-argileux en surface et argileux en profondeur.

On les rencontre surtout dans les Arrondissements de Tohou, Ahomadegbe, Ahodjinako et une partie d'Adoukandji.

2.1.3. Climat

Par sa situation géographique, la Commune de Lalo a un climat du type tropical humide, caractérisé par de faibles écart de température qui tournent autour de 27 °C avec des maxima moyens annuels de 32 °C et des minima moyens de 22 °C,(PDC Lalo, 2004)

Ce type de climat lui permet d'avoir une succession annuelle de quatre saisons (deux saisons seches et deux saisons pluvieuses qui s'alternent) :

· une grande saison seche (Fiota) de novembre a mars,

· une grande saison pluvieuse (Eli) de mars a juillet,

· une petite saison seche entre juillet et aoilt,

· une petite saison pluvieuse (Ezo) d'aoilt a novembre.

Les précipitations moyennes annuelles varient entre 900 mm et 1. 100 mm. Depuis quelques décennies, les pluies sont de plus en plus aléatoires et les séquences de sécheresse s'observent en pleine saison de pluies. Les mois de décembre et de janvier subissent la pression croissante de l'harmattan, dont le souffle asseche et favorise une forte amplitude thermique pendant la journée.

Ces informations qui présentent les caractéristiques physiques de la commune de Lalo, permettront de dégager et de comprendre les contraintes liées non seulement a la réalisation des infrastructures hydrauliques mais aussi a l'accessibilité a certaines localités qui manquent d'eau potable. La figure 2 illustre le régime pluviométrique du secteur d'étude.

Figure 2 : Regime pluviometrique de Lalo (1972 a 2006). Source : ASECNA, mars 2008.

La premiere saison pluvieuse correspond a la saturation des sols, tandis que la seconde correspond a l'ecoulement des eaux ( Loko, 2009). C'est au cours de ces periodes que les eaux drainent vers les plans d'eau pour etre utilisees par la suite, surtout pendant la grande saison seche par les exploitants agricoles. Les precipitations ne sont pas les seuls facteurs du climat qui conditionnent la disponibilite en ressources en eau. Il y a aussi la temperature.

Selon Agbossou (2005), les temperatures, varient suivant les mois. Les maxima s'observent généralement pendant les mois les plus chauds de la saison seche et les minima pendant les mois pluvieux. La figure 3 montre les moyennes annuelles des temperatures a Lalo.

Figure 3 : moyennes annuelles de températures a Lalo (1972 -- 2006). Source : ASECNA, Mars 2008

La figure 3 montre les variations des moyennes annuelles de températures entre 1972 et 2006 a Lalo. Les minima tournent autour de 22,6°C tandis que les maxima tournent autour de 32°C. L'amplitude thermique est non constante toute l'année. Les températures ont une fonction déterminante dans la production végétale. Ainsi, selon Combel et al (1994), les températures déterminent les besoins en eau des plants, conditionnent leur croissance et leur développement.

2.1.4. Bilan hydrique thé orique

Le bilan hydrique théorique est défini grace aux parametres essentiels que sont les Précipitations (P), l'Evaporation (E) et la Transpiration (T). Ils constituent les indicateurs par excellence du régime d'humidité d'une station ou d'une région. En effet, c'est grace au bilan hydrique qu'on distingue la période humide d'une saison pluvieuse (Franquin cité par Bossa, 2000). Selon ce même auteur, un moi est considéré comme « humide », quand les précipitations dépassent

l'Evapotranspiration Potentielle (P>ETP). Par contre, un moi est considéré comme « sec », quand les précipitations sont inférieures a l'Evapotranspiration Potentielle (P< ETP). La figure 4 présente le bilan hydrique théorique de la région de Lalo.

En définitive, le bilan hydrique de la région de Lalo, permet d'identifier les exces hydriques mais aussi et surtout les déficits hydriques. C'est au cours de ces déficits hydriques que les ménages agricoles apportent de l'eau aux cultures.

2.2. Caractéristiques humaines et s oci o-éc on omiques

2.2.1. Hist orique de la commune de Lal o

Vers le 18eme siècle, Dokou et Meka respectivement cultivateur et chasseur ont immigré de Tado (Togo) a la recherche de terres cultivables et du gibier et se sont installés a Sogbanou puis a Lokovi a quelques metres de l'actuel lieu d'implantation de la ville de Lalo.

Dokou s'est tissé d'intimes liens avec le Roi Ghézo a qui il offrait des produits agricoles : piment, mais, igname et du gibier. Quelques années plus tard, il lui envoya un groupe d'hommes pour mettre en valeur les terres et faire la chasse. Adjokohounki fut désigné comme répondant de ces hommes aupres du Roi. Des vivres et du gibier sont convoyés a la cour royale pour nourrir les guerriers.

Un animal du nom " Lha" en fon causait de sérieux dégâts dans les champs et détruisait donc les produits vivriers. Le compte-rendu a été fait au Roi puisse que la masse de vivres qu'on lui apportait a considérablement diminué de poids. A cet effet, toutes les forces et compétences ont été déployées.

Ainsi : cet animal dévastateur a été tué. En recevant le gibier, le souverain s'exclama

"E wa hu lha lo a!" " Lha" est enfin tué ! d'oir le nom LALO, un nom que prendra toute la Commune.

2.2.2. D onnées dém ographiques

La population de la commune de Lalo, cadre de la présente étude est estimée a
soixante dix neuf mille six cent quatre vingt cinq (79 685) habitants (INSAE,

2002). Le tableau III ci-dessous montre la répartition spatiale de la population de Lalo.

Tableau III : Répartition de la population de Lalo par arrondissement et par sexe.

ARRONDISSEMENTS

POPULATIONS

Masculin

Féminin

TOTAL

Adoukandji

4 060

4 536

8 596

Ahodjinako

2 310

2 581

4 891

Ahomadégbé

1 644

1 912

3 556

Banigbé

2 234

2 793

5 027

Gnizounme

3 430

4 025

7 455

Hlassame

6 010

7 173

13 183

Lalo

4 626

5 412

10 038

Lokogba

5 734

6 758

12 492

Tchito

1 849

2 039

3 888

Tohou

2 623

2 949

5 572

Zalli

2 374

2 613

4 987

Ensemble

36 894

42 791

79 685

Source : INSAE, RGPH (2002)

Cette population majoritairement jeune est agricole et s'adonne beaucoup aux activités connexes a l'agriculture (transformation des produits locaux).Il en résulte sans aucun doute qu'elle a un taux élevé de consommation d'eau potable.

2.2.3. Activités de la population

Les ménages agricoles dans la commune sont au nombre de 8783, soit environ 91.36% du total des ménages. La population agricole totale est de 77 223, soit environ 96.91%. Les femmes représentent environ 53.7% de la population totale, et environ 51.05% de la population rurale. Elle constitue alors une force de production non négligeable par leur effectif.

Dans certains ménages, d'autres activités sont associées au travail de la terre. En
plus des champs, ils font le petit commerce, l'élevage, la pêche et surtout la
chasse, en vue d'une complémentarité pour la subsistance des ménages. Quant a

la repartition de la population, elle rappelle celle des pyramides des ages des pays du tiers-monde. Ainsi, cette population est majoritairement jeune (Figure 5) ; ce qui constitue l'un des facteurs de la degradation des massifs forestiers. Ceci s'explique par les activités de braconnage et d'exploitation de bois.

100%

40%

60%

20%

80%

0%

Vieux Jeunes

1:3%

87%

Figure 5 : Repartition de la population dans la commune de Lalo Source : INSAE, 2004

CHAPITRE III :
DISPONIBILITE ET GESTION DES RESSOURCES EN EAU A LALO

Les ressources en eau sont disponibles sous diverses formes et diversement réparties.

3.1. Ress ources en eau non aménagées dans la commune de Lal o

Les sources d'eau non aménagées ne font pas cruellement défaut dans la commune de Lalo. Ces ressources regroupent :

ü Les eaux de pluies ;

ü Les eaux de surfaces ;

ü Les eaux souterraines.

3.1.1. Eaux de pluie.

Elles sont le résultat des précipitations dont la moyenne annuelle varie entre 900mm et 1100mm.

Les eaux de pluie, une fois sur le sol subissent le ruissellement qui n'est rien d'autre qu'un phénomene d'écoulement superficiel qui apparait des que l'intensité de la pluie est supérieure a la capacité d'infiltration dans le sol. Le phénomene de ruissellement crée parfois des stagnations et des plans d'eau saisonniers qui font partie des eaux de surface dans certaines localités de la commune notamment dans les tchi.

3.1.2. Eaux de surface.

Les eaux de surface sont catégorisées en deux ensembles. Il s'agit des plans d'eau et des cours d'eau. Les plans d'eau sont généralement des marécages, rivières et autres qui retiennent momentanément de l'eau notamment en saison de pluie et s'en débarrassent en saison seche.

Ces eaux marécageuses résultent de l'accumulation des eaux de pluies qui ont
subi le phénomene de ruissellement en direction des dépressions. Les plus

importantes dépressions de la commune de Lalo sont celles de Tchi (prolongement de la dépression de la Lama), de Tandji, et celles rencontrées a Azangbé, Aboéty, Zounhomey et Tohou.

Lorsqu'on se réfère aux nombreux puits artésiens(15) rencontrés sur le terrain on se rend compte que la commune de Lalo est naturellement dotée de fortes potentialités en "eau" en tant que ressource vitale, valorisable pour un développement durable. Pour la plupart, ces puits artésiens coulent depuis les années 1953 jusqu'à nos jours et se situent tous dans la dépression des Tchis. Les eaux de surface prennent en comptent également le réseau hydrographique de la commune qui est essentiellement constitué par le fleuve Couffo. Il s'agit d'un cours d'eau fort étroit dont le lit devient sec en étiage sauf a son extrémité sud. Long de 125 Km et situé a l'ouest il se jette dans le lac Ahémé.

Les localités du Nord-Est et de l'Est de la Commune : Azangbé, Adjassagon, Aboty, Ahomadégbé, Zounhomè et Tohou sont arrosées par le fleuve Couffo et ses affluents sur une longueur de onze (11) km. On dénombre aussi des étangs dans les localités de Tandji et de Oukanmè.

3.1.3. Eaux s outerraines.

Il s'agit des eaux qui se trouvent dans le sous-sol dans la zone de saturation et en contact direct avec le sol ou le sous sol dans les nappes. Elles sont disponibles au niveau de la nappe phréatique et sont les eaux obtenues en forant les différents ouvrages hydrauliques.

L'étude bactériologique de ces eaux révèle souvent qu'il faut y apporter des soins hygiéniques avant consommation (CSC Lalo, 2006). Dans la commune de Lalo, la nappe phréatique est abondante par endroit et se situe a une profondeur moyenne de 30m sur le plateau et entre 15 et 25 m dans la dépression des Tchis (HAADI Sud, 2002).

3.1.4. Mares et autres sources d'eau naturelles

On constate l'existence d'un nombre important de mares saisonnières et de sources naturelles. Au niveau des mares, la culture irriguée comme la riziculture est menée. Leur eau est utilisée comme eau de boisson. Ces mares regorgent d'especes halieutiques rares.

Quant aux sources naturelles, elles sont moins importantes du fait de leur faible dénombrement sur le terrain. Néanmoins, certaines sources sont utilisées pour plusieurs besoins en eau.

3.2 . Sources d'eau amenagees

Dans toute la commune de Lalo, les populations dans une grande proportion, s'approvisionne en eau potable au niveau des infrastructures hydrauliques existantes. Il s'agit des forages réalisés par les communautés elles mêmes, par les ONGs ou par le réseau d'adduction d'eau de la SONEB.

3.2.1. Puits

Ils sont de deux types : les puits traditionnels et les puits modernes.

3.2.1.1. Puits traditi onnels

Les puits traditionnels sont creusés par les puisatiers locaux. Certains puits sont dotés de parois construites en briques pour empêcher l'éboulement. L'eau de ces puits est consommable s'ils sont protégés. Mais, ce n'est souvent pas le cas.

Il faut aussi noter l'état défectueux de la margelle de certains de ces puits qui peut causer de graves accidents si l'effondrement continue. De même, d'autres puits sont creusés tout comme les trous d'eau, sans margelle, ni buse, et traversés par des troncs d'arbres. Ces puits traditionnels se rencontrent dans tous les arrondissements.

Ph ot o1 : Puits traditionnel réalisé par les communautés a Kowokéhoué (Village de Lalo)

Source : Cliché DJEDJI, mai 2008

La photol montre un puits traditionnel réalisé en 1978 par la communauté de Kowokéhoué. Cet ouvrage qui sert de source d'approvisionnement aux populations de ce village est trts peu entretenu et est géré par les conseillers du village. L'ouvrage, comme l'indique la photol est protégé par un couvercle de fortune qui ne pourra réellement empêcher les polluants exogènes.

3.2.1.2 Puits m odernes (PM)

Les puits modernes sont ceux a grand diametre ayant les traits caractéristiques suivants :

- le cuvelage : toute la paroi est renforcée en béton armé ;

- la superstructure : le bâti superficiel est composé d'une margelle dotée de treuil, de poulie (s), d'un couvercle de protection et d'une dalle de drainage pour certains ou d'un bâti superficiel simple pour d'autres ;

- le captage doté de deux (2) ou trois (3) buses.

Il faut signaler que certains puits modernes ne disposent pas du tout de système de poulie ni de treuille, encore moins de couvercle : ce sont les puits a grand diametre (Photo 3).

Photo 2 & 3 : Puits a Grand diamétre réalisé respectivement par l'ONG GRASID a Solévohoué et par les communautés de Mintchihoué.

Source : Cliché DJEDJI, mai 2008

L'ouvrage (photo2) réalisé par une ONG et géré par un comité installé au sein du village est couvert par une porte métallique a deux battants qui sert a le fermer hermétiquement des que les populations finissent d'en faire usage.

Le constat est que ces points d'eau se trouvent dans un rayon de 500m au sein d'une meme communauté alors que des villages voisins souffrent de la meme ressource.

Ces infrastructures n'existent pas dans toutes les communautés mais les populations s'arrangent pour se procurer d'eau au niveau de celles proches d'elles ou dans des plans d'eau avec l'illusion que cela ne rend pas malade. Particulierement dans les arrondissements de Zalli, Tchito,Tohou, Ahomadégbé, Ahodjinako les communautés s'approvisionnent en eau de puits traditionnels, des bas fonds ou du fleuve Couffo dont elles sont riveraines.

3.2.2 Forages équipés de p ompes a m otricité humaine (FPMH)

Les forages équipés de pompes a motricité humaine sont des puits de quelques centimetres de diametre munis de pompes a motricité humaine. La plupart de ces forages se retrouvent dans certains arrondissements de la commune de Lalo. La manipulation se fait a l'aide des pieds ou mains et leur débit est souvent

faible a cause de la grande profondeur de la nappe et ne permet donc pas l'approvisionnement en eau en un temps record sur le plateau.

En outre, certains forages, par manque d'entretien, ne sont plus opérationnels et sont donc abandonnés par les populations. Dans l'ensemble, les forages équipés de pompes, par leur nombre restreint, n'ont pas comblé les attentes des populations qui, aujourd'hui, préfèrent d'autres types d'ouvrages plus modernes. Par ailleurs, l'approvisionnement en eau au niveau de ces FPMH est souvent source de tensions entre les femmes ; surtout lorsque certaines violent le principe de tour qui s'instaure selon l'ordre d'arrivée. Ce comportement révolte les autres qui réagissent, ce qui dégénère le plus souvent en bagarres.

Photo 4 : Forage a Pompe Motrice réalisé par l'ONG Plan Bénin a Tchotchohoué Source : Cliché DJEDJI, mai 2009.

Cet ouvrage géré par un comité est bien protégé et les usagers se déchaussent habituellement avant de rentrer dans le grillage qui l'entoure.

3.2.3 Adducti ons d'eau village oise (AEV)

Les AEV sont des systèmes composés d'un château d'eau, d'un groupe
électrogène, des bornes fontaines et des canalisations pour le refoulement et la
distribution de l'eau. L'eau du forage est envoyée dans un château et traitée a

l'aide de l'eau de javel avant d'être renvoyée dans les bornes fontaines, lieu d'approvisionnement en eau de la population. Cet ouvrage fantastique est bien apprécié par les populations. Mais son coat de réalisation tres exorbitant (40 a 60 millions de francs CFA) rend difficile son acquisition. C'est ce qui explique qu'il n'y a que sept (07) dans la commune.

Photo 5 : Adduction d'eau a A doukandji

Source: Cliché DJEDJI, Mai 2009

3.2.4 Citernes

Elles constituent la propriété des nantis. Ainsi, rares sont les chefs de ménage qui disposent de cet ouvrage. Elles sont généralement installées sous les gouttières qui leur déversent l'eau de pluie en saison des pluies. Mais en saison seche, ces citernes sont transformées en des réservoirs pour recevoir les bols et les objets de tout genre. D'une hauteur d'environ 1.50 m et d'un diametre de 2 m, ces citernes sont pour la plupart sans couvercle.

3.2.5. Répartition des puits m odernes, des forages et adducti ons d'eau village oise

Ces ressources en eau sont peu importantes et leur effectif est trts réduit par rapport a celui de la population. L'entretien en état de ces différentes sources d'eau se fait selon le type d'organisation existant au niveau de chaque localité de la commune. C'est ainsi qu'il est constaté une inefficacité de fonctionnement des comités de gestion des points d'eau dans certaines localités et la quasi-inexistence de ces comités dans d'autres. Les deux tableaux ci-apres illustrent bien l'évolution et l'état de ces points d'eau et leur répartition dans les différentes localités de la commune.

Tableau IV : Les types d'ouvrages hydrauliques rencontrés dans la commune de Lalo.

Arrondissements

FPMH

PM

AEV

BF

PEA

Ad ouKandji

19

 

01

 

03

AhidjinnaKo

06

 
 
 
 

Ahomadégbe

04

 
 
 

01

Banigbé

02

 

01

03

 

Gnizounmé

05

04

02

14

 

Hlassamé

29

 

02

07

01

Lal o

07

 

01

08

01

L oKogba

15

 
 
 

01

Tchit o

03

 
 
 

01

T oh ou

09

 
 
 
 

Zalli

02

05

 
 
 

Total commune

101

09

07

32

08

Source : SONEB Azové , 2008 (Actualisé par données de terrain 2008) Légende :

FPMH : Forage équipé de Pompe a Motricité humaine ; PM : Pompe Manuelle ;

AEV : Adduction d'Eau Villageoise ;

BF : Borne Fontaine

PEA : Point d'Eau Autonome

A la lecture de ce tableau, il ressort que les populations de la commune de Lalo s'approvisionnent beaucoup plus en eau au niveau des forages équipés a pompe de motricité humaine, ensuite au niveau des bornes fontaines et quelques peu au niveau des pompes manuels, des points d'eau autonome et enfin au niveau des adductions d'eau villageoise.

3.3. Gesti on des points d'eau c ommunautaires

Cette partie du document présente les données de terrain relatives a la gestion des points d'eau communautaires dans la commune de Lalo. Il est abordé a cet effet, le dispositif institutionnel et réglementaire prévu pour la gestion des points d'eau au Bénin, le mode d'acquisition des points d'eau, la composition et le fonctionnement des structures qui gèrent les points d'eau. En dernier ressort, il est présenté les difficultés de gestion des ouvrages hydrauliques existants dans la commune de Lalo.

3.3.1. Disp ositif instituti onnel et réglementaire de gesti on des points d'eau au Benin

La loi 97 -- 029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin stipule en son article 90 que la commune a la charge de la réalisation des infrastructures hydrauliques.

La Stratégie Nationale en AEP (2005-2015) définit le role de chacun des acteurs impliqués dans la fourniture et la gestion de l'eau que sont : la commune, les communautés, l'Etat central a travers ses structures déconcentrées.

Pour ce qui concerne les points d'eau observés dans la commune de Lalo, il importe de souligner qu'ils étaient statutairement en adéquation avec les dispositions en la matière. Il s'agit fondamentalement des CGPE qui sont commis pour gérer chacun des ouvrages hydrauliques. Il reste cependant l'exercice effectif de la maitrise d'ouvrage dans le secteur "eau".

3.3.2. Mode d'acquisiti on de point d'eau c ommunautaire

Les populations de la commune de Lalo ont diversement acces a l'eau potable. Selon les résultats des travaux de recherche sur le terrain ;

ü 60% des communautés bénéficiaires de points d'eau l'ont obtenu sur demande aux ONGs et projets, (Plan Bénin, GRASID-ONG, PADEAR et autres)

ü 27% des bénéficiaires déclarent avoir obtenu leur point d'eau suite a une demande adressée a la mairie de Lalo,

ü 8% des communautés ont été contactées par des projets comme étant ciblées pour accueillir un point d'eau ;

ü 5% des communautés ont réalisé elles-memes leur point d'eau. La mairie déclare quant a elle que les points d'eau sont attribués aux communautés a la suite de :

ü une demande adressée a elle par ces communautés,

ü une étude de base qu'elle réalise a travers son service technique avec

l'appui des partenaires techniques et financier. (PROTOS Bénin).

Meme si dans certains cas de figures des diagnostics participatifs basés ou non sur les principes de la GIRE (Gestion Intégrée de Ressources en Eau) ont été effectués avec les populations pour réaliser des points d'eau dans des communautés, on constate que celles réalisées sur demande des communautés sont prépondérantes (87%). Ceci s'inscrit dans la logique de la Stratégie Nationale d'Approvisionnement en Eau potable qui se fonde sur l'approche de la demande des communautés. Dans tous les cas, la stratégie prévoit que les demandes doivent etre adressées a la Commune (27% des cas actuellement) qui en collaboration avec un acteur du secteur se chargera des procédures. Toutefois il importe de souligner que des personnes soucieuses du développement de leur village ou par des relations politiques initient des négociations avec des partenaires de leur choix pour faire profiter leur communauté (8%).

Aussi les animateurs de projets qui interviennent sporadiquement dans des villages recoivent les doléances de certaines communautés qui sollicitent des points d'eau. Certains de ces agents de développement, sans se rapprocher de la mairie afin de juger de l'opportunité ou non d'un point d'eau dans le village demandeur, initient des démarches qui aboutissent quelques fois. Dans les cas oir c'est des négociations interpersonnelles qui aboutissent a la réalisation des points d'eau, on constate que les communautés n'apportent pas une participation financiere ; les points d'eau de type inapproprié sont implantés sur des sites non indiqués.

3.3.3. Composition et foncti onnement des structures de gesti on des points d'eau c ommunautaires

Dans la commune de Lalo, tous les points d'eau communautaires rencontrés sont gérés par des structures localement installées. Il s'agit des Comités de Gestion des Points d'Eau (CGPE). Ces comités sont composés de cinq membres selon la configuration qui suit :

Le président : est le responsable de la structure de gestion. Il coordonne les activités du comité, dirige les réunions et représente le comité en tout lieu. Il est l'ordonnateur du budget du comité. Il doit veiller a la disposition du reglement intérieur, s'assurer que tous les membres du comité jouent leur role.

Le Secrétaire : est le gardien des données, la bibliothèque du comité. Il tient a jour les documents de gestion. Il fait les projets d'ordre du jour et compte rendu des séances.

Le Trés orier : garde la caisse du comité, enregistre les recettes. Il gere les pieces comptables (factures, devis, recu, note de dépenses).

L' organisateur : veille aux dispositions utiles qu'il faut prendre au sein du comité pour la réussite de sa mission, il prépare l'organisation pratique des réunions.

Le Resp onsable a l'hygiène et assainissement : Il veille au respect des regles d'usage du point d'eau, a la propreté et au nettoyage quotidien de la superstructure et les alentours de l'installation.

Nonobstant cette structuration des CGPE, il nous a été révélé au cours de notre enquête que dans 70% des cas, la gestion effective du point d'eau revient généralement a un individu ou deux dans une certaine mesure. Il s'agit du président et /ou du secrétaire.

Ceci ne participe pas de la bonne gestion et de la gouvernance et explique les nombreux conflits qui font ménage autour des points d'eau.

En réalité, pour les ouvrages dont les usagers ont été enquêtés, il est constaté que :

ü les communautés gerent elles-mêmes les points d'eau ;

ü la mairie ne suit pas directement la gestion des points d'eau ;

ü les ouvrages disposent dans l'ensemble des comités de gestion de points d'eau (CGPE) de 5membres ;

ü les CGPE sont constituées des hommes et des femmes (vieux, femmes et jeunes) ;

ü l'eau est vendue par endroit a 10 FCFA la bassine de 33 litres ;

ü quatre (04) communautés sur 33 ne vendent pas l'eau de leur ouvrage;

ü certains points d'eau ne sont pas bien entretenus en matière d'hygiene et assainissement,

ü sur 29 CGPE enquêtés qui vendent l'eau, les recettes de 17 CGPE sont gardées a la maison au pres du trésorier(e);

ü 12 CGPE ont un compte a la CLCAM de Hlassame;

ü dans 10 CGPE, les recettes sont gardées par les personnes Agées du comité qui sont le plus souvent Conseiller du comité ;

ü presque tous les CGPE ont été formés une fois au moins;

ü deux CGPE nouvellement installés ne sont pas formés;

ü les recettes de la vente d'eau servent en général a assurer la réparation des ouvrages ;

ü sur les trente trois (33) points d'eau enquetés, 09 sont en panne et ne sont pas réparés pour cause d'indisponibilité de moyen de maintenance ;

ü rétention sur les recettes de l'eau par les trésoriers au niveau de quatre (04) points d'eau ;

ü certains acteurs de développement qui ont réalisé les points d'eau ne font pas le suivi post réalisation.

ü les CGPE installés autours de certains points d'eau réalisés par le projet HAADI Sud versent des redevances de 3% issues des recettes de la vente d'eau dans un compte ouvert a la C LCAM par la mairie.

Les résultats de la recherche sur la gestion des ouvrages d'eau dans la commune de Lalo, expriment que quel que soit l'ouvrage d'approvisionnement en eau potable, sa gestion est subordonnée a l'installation d'un comité de gestion. Ils sont composés d'hommes et de femmes avec un effectif moyen de cinq (05) membres.

Ces comités une fois installés sont autonomes et ne sont plus suivi dans leurs activités par les acteurs de développement et la mairie qui assure la maitrise d'ouvrage en AEP conformément au texte de loi sur la décentralisation. Le corollaire de ce manque de suivi est la mauvaise gestion qui s'est installée dans plusieurs comités ou des trésoriers, par des pratiques peu orthodoxes s'arrangent avec des vendeurs pour détourner journellement les recettes de l'eau.

Ces cas de mauvaises gestions sont souvent source de conflits. Plusieurs conflits existants dans les villages autour de la question de l'eau, émanent des incompréhensions issues de la gestion des points d'eau.

Ce qui est malheureusement récurrent, c'est que les communautés dans lesquelles existent ces conflits ont leur ouvrage en panne et ne s'approvisionnent en eau que dans les localités voisines.

C'est la preuve que la fourniture continue de l'eau potable par un point d'eau est liée a la vente de cette eau et a une bonne gestion des recettes de la vente.

Pour exemples, dans le village de Tchotchohoué un forage a été réalisé en 1997 par un projet, sur négociation personnelle d'un individu. Ce dernier, apres la construction de l'ouvrage a écarté la population de la gestion et s'est imposé a vendre l'eau a un coat élevé (20 F) selon la population.

3.3.4. Activités c ons ommatrices d'eau de la population de Lal o

Comme partout ailleurs, les travaux de ménages constituent des activités qui consomment énormément d'eau. Au titre de ces activités, la lessive occupe une place prépondérante. Ceci se justifie par l'étendu des sols ferralitiques qu'on rencontre dans plusieurs arrondissements de la commune et qui engendrent de la poussière salissant tout sur le passage. Cela oblige donc les populations a faire face davantage a la lessive et autres.

Aussi est il qu'agricole a 90 %, la population de la commune de Lalo, mis a part les cultures saisonnières, est tres active dans la culture de contre saison.

Le tableau V présente les données relatives a la production des cultures de contre saison dans le Couffo. Il nous permettra de comprendre la place qu'occupe lalo dans la culture de contre saison.

Tableau V: Place de Lalo dans la production agricole du département du Couffo

Commune Culture

Lalo

Lalo

Toviklin

Djakoto mey

Aplahoué

Dogbo

Départ
Couffo

Gombo

13

17

3

38

11

18

100

Piment

9

26

7

11

28

19

100

Riz

0

10

0

4

0

87

100

Tomate

36

28

7

13

5

11

100

 

Source: DPP/MAEP , 2009

L'analyse des données du tableau V prouve combien les populations de La commune de Lalo s'adonnent a l'agriculture et surtout aux cultures de contre saison qui sont par excellence des activités consommatrices de beaucoup d'eau. A tout ceci s'ajoute les activités de transformation qui sont aussi consommatrice d'assez d'eau.

Il s'agit de la transformation des produits agricoles. C'est le cas de la transformation du manioc en gari et ses dérivés, l'extraction d'huile de palme, de l'huile de palmiste, l'extraction du vin de palme, la fabrication de savon a partir de l'huile de palme. (SERHAU SA. 2006, SDAC- Lalo)

CHAPITRE IV
CONTRAINTES LIEES A L'APPROVISIONNEMENT EN EAU
POTABLE ET PERSPECTIVES POUR UNE MEILLEURE
COUVERTURE DES BESOINS EN EAU A LALO

Ce chapitre présente les contraintes liées a l'approvisionnement en eau potable dans la commune de Lalo et les perspectives pour une meilleure couverture des besoins en eau. Ces contraintes sont abordées dans leurs aspects physique, géographique, technique et socio économique.

4.1. C ontraintes d'appr ovisi onnement en eau

Elles sont de plusieurs ordres. On peut citer entre autres les contraintes liées a la gestion des ouvrages, des contraintes d'ordre physiques et géographiques, techniques et socio économique.

4.1.1. C ontraintes liées a la mauvaise gesti on des points d'eau potable

Des efforts sont fournis par les populations, l'Etat et les partenaires au développement pour résoudre les problemes de besoin en eau. Mais les comités de gestion mis en place par endroit sont pour la plupart a la base des conflits qui agissent sur l'entretien des ouvrages.

Ces comités une fois installés sont autonomes et ne sont plus suivi dans leurs activités par les acteurs de développement et la mairie qui assure la maitrise d'ouvrage en AEP conformément au texte de loi sur la décentralisation. Le corollaire de ce manque de suivi est la mauvaise gestion qui s'est installée dans plusieurs comités ou des trésoriers, par des pratiques peu orthodoxes s'arrangent avec des vendeurs pour détourner journellement les recettes de l'eau. Ces cas de mauvaises gestions sont souvent source de conflits. Plusieurs conflits existants dans les villages autour de la question de l'eau, émanent des incompréhensions issues de la gestion des points d'eau.

Ce qui est malheureusement récurrent, c'est que les communautés dans lesquelles existent ces conflits ont leur ouvrage en panne et ne s'approvisionnent en eau que dans les localités voisines.

C'est la preuve que la fourniture continue de l'eau potable par un point d'eau est liée a la vente de cette eau et a une bonne gestion des recettes de la vente.

Dans le village de Tchotchohoué un forage a été réalisé en 1997 par un projet, sur négociation personnelle d'un individu. Ce dernier, apres la construction de l'ouvrage a écarté la population de la gestion et s'est imposé a vendre l'eau a un coat élevé (20 F) selon la population.

Ainsi les autres membres de la communauté qui avaient été impliqués dans les travaux de constructions ont décidé de ne plus s'approvisionner a ce point d'eau. Depuis 2003 certains membres de la communauté ne se saluent même plus a cause de ce probleme ; ainsi l'ouvrage ne fonctionne plus et est délaissé comme l'indique la photo6.

Photo 6 : Forage délaissé a Tchotchohoué Source : Cliché DJEDJI, Mai 2009

A trois (03) kilometres de ce village, un trésorier ; membre influent d'un CGPE
A Zomondji a confisqué le cahier de trésorerie et celui du président sous
prétexte qu'ils font une mauvaise gestion. A son tour, il n'assure plus la

pérennité de l'ouvrage. Le forage tombé en panne n'a pas été réparé et la terrasse est jonchée de fiente d'animaux (notamment les moutons) qui la fréquente et d'ordures telle que la photo 7 l'indique.

Photo 7 : Forage non fonctionnel pour conflits/mauvaise gestion Edagoundohoué Source : Cliché DJEDJI, mai 2009

Cette photo exprime que le forage a été abandonné depuis un moment et sa terrasse constitue un reposoir pour les animaux. Les canaux d'évacuations d'eau sont remplis de fientes d'animaux. Cette situation est le résultat du conflit qui oppose les membres du comité.

Le trésorier qui soupconne une mauvaise gestion et qui n'est pas arrivé a rétablir le forage a initié a son propre compte la réalisation d'un puits traditionnel (puits a grand diametre) pour relayer selon les personnes rencontrées, la vente de l'eau dans le village.

A quelques encablures de ce village, et dans une autre communauté, les femmes estiment qu'elles ne doivent pas payer l'eau du forage qui a été réalisé pour la communauté et qu'elles sont disponibles a cotiser de l'argent pour assurer la maintenance du forage lorsqu'il sera en panne. A une premiere panne, elles n'ont pas pu couvrir les dépenses et il a fallu l'intervention d'une bonne volonté pour combler le déficit. Le forage est actuellement en panne et les sages ont exigé que les femmes cotisent non seulement l'argent pour la réparation mais

prennent l'engagement d'acheter l'eau a 10 FCFA des que la panne sera levée. La conséquence immédiate de ce bras de fer est que l'ouvrage continue d'être en panne et se fait déjà entouré de hautes herbes comme il apparait dans la photo8.

Photo 8 : Forage non fonctionnel pour conflits entre femmes et sages a Mintchihoué.

Source : Cliché DJEDJI, mai 2009

Le membre du CGPE rencontré sur les lieux a tout de même dit que le forage qu'indique la photo 8 qui est l'objet du conflit n'a pas besoin de grand moyen avant de reprendre vie. L'essentiel selon eux, est qu'il faudra faire intervenir un arbitre externe a la communauté pour régler le conflit.

Il ressort qu'effectivement, le suivi post réalisation n'est pas une réalité dans la gestion des ouvrages en eau dans la commune de Lalo.

Il importe donc d'insuffler une nouvelle dynamique au secteur "eau" dans la commune de Lalo afin de pérenniser les équipements existants et d'améliorer l'acces d'un grand nombre de personnes a l'eau potable. L'exercice de la maitrise d'ouvrage en approvisionnement en eau devra donc effectivement prendre corps dans la commune afin d'assurer une coordination des différentes actions du secteur "eau" pour le salut des populations.

Ces prémisses de réflexions laissent entrevoir la vérification de la troisième hypothese de recherche selon laquelle, il existe une autre approche plus durable de gestion des ouvrages hydrauliques dans la commune.

4.1.2. C ontraintes gé ol ogiques et gé ographiques

4.1.2.1 Structure du s ol

La majeure partie (45%) de la superficie de la commune de Lalo se situe sur des sols noirs, limono argileux en surface et argileux en profondeur. Ce type de sol subi constamment des accidents tectoniques et procede sans doute a la fracture de la roche mere.

Ces accidents tectoniques constituent des lieux privilégiés aux eaux de ruissellement qui vont se stagner dans la dépression et qui incisent davantage les roches et creusent leur lit. La réalisation d'ouvrage hydraulique dans les villages de cette partie de la commune fait appel a beaucoup plus d'investissement (chose qui n'est pas facilement mobilisable par les partenaires) et a plus de disponibilité dans le temps.

Située au Sud ouest, cette partie de la commune de Lalo est difficile d'acces en toute période et surtout en saison des pluies. La difficulté d'acces a certaines localités de cette partie de la commune (partie Tchi) due a l'impraticabilité des pistes, constitue aussi un handicap aux acteurs de développement qui ont l'ambition d'y réaliser des infrastructures hydrauliques. En effet, le transport du matériel et le déplacement des animateurs devant conduire le processus de réalisations des projets de construction d'ouvrage hydrauliques sont trts difficiles voire impossibles. Ainsi certains acteurs préferent d'autres localités a celles qui leur sont proposées dans les dépressions des Tchis. Il ressort que les caractéristiques géologiques des sols de la dépression des tchis, induisant plus de moyens et de disponibilité pour la réalisation d'ouvrage hydraulique couplée a l'impraticabilité des pistes des localités de cette partie de la commune de Lalo sont les principaux facteurs qui n'y favorisent pas l'implantation des ouvrages. La conséquence de cette situation est que des points d'eau se concentrent dans les localités situées sur le plateau qui sont plus accessibles du point de vue géologique et praticabilité des pistes. Le tableau VI montre les points d'eau disponibles par arrondissement.

Tableau VI: Populations et points d'eau par arrondissement.

Arrondissements

Population

Bes oin en PE

Total EPE équipé

Total EPE foncti onnel

Total EPE panne

Ahodjinnako

5 267

21

08

06

02

Ahomadégbé

3 829

15

09

04

05

Tchito

4 186

17

08

07

01

Tohou

6 001

24

10

09

01

Banigbé

5 413

22

10

08

02

Adoukandji

9 257

37

47

19

28

Gnizounme

8 028

32

44

37

07

Hlassame

14 196

57

68

47

21

Lalo

6 194

25

30

27

03

Lokogba

13 454

54

34

15

19

Zalli

5 372

21

08

07

01

Total commune.

81 197

325

276

186

90

 

Source : Mairie Lalo, SDAC Lalo, 2008

La lecture des données du tableau montre combien les points d'eau sont inégalement répartis dans les différents arrondissements de la commune. Alors que les localités du plateau sont bien pourvues en points d'eau, celles de la dépression des Tchis en disposent a peine.

Des suggestions méritent alors d'être faites a l'endroit des acteurs de ce secteur dans la commune afin que les populations qui se retrouvent dans la dépression des Tchis puissent avoir également acces a la ressource "eau" en quantité et en qualité.

4.1.2.2. Effet induit de la structure du s ol sur l'accès a l'eau potable

Quand bien même l'approvisionnement en eau est basé sur la demande, l'absence d'orientation ou de plan sectoriel constaté au niveau de la mairie encourage un laisser aller dans le secteur et fait place a une concentration des ouvrages dans une zone de la commune. Ceci explique qu'une communauté de moins de 250 habitants( Tchotchohoué) dispose de deux forages alors qu' a 500 metres, un village de pres 300 habitants (Solévohoué) consommait en 2005,

l'eau de rivière ou l' eau de ruissellement recueillie dans une fosse destinée au maraichage. Les deux ouvrages sont réalisés dans ce même village par des acteurs différents qui interviennent dans la commune.

Ces constats confirment les hypotheses de recherche selon lesquelles il n'existe pas dans la commune, un creuset (cadre de concertation et d'orientation) des acteurs d'AEP d'une part et que des projets d'adduction d'eau ne sont pas adaptés aux réalités du milieu d'autre part.

Le déséquilibre constaté dans l'acces des communautés a l'eau potable est synthétisé par arrondissement et s'illustre par la figure 6.

Ahodjinnako Ahomadégbé Tchito

Tohou Adoukandji

nizounmè Hlassamè Lalo

Banigbé Lokogba

Zalli

70 60 50 40 30 20 10 0

 
 

Total EPE équipé

EPE= Equivalent de Point d'Eau

Figure 6: Proportion de point d'eau par arrondissement.

Les cinq premiers paliers du graphique montrent les arrondissements de Tchi et

expriment en fonction de leur besoin, (une moyenne de 20 points d'eau par arrondissement) une constance du faible niveau d'approvisionnement en eau de ceux-ci. Cette image n'est que le reflet des attitudes des différents acteurs du secteur "eau" dans la commune.

4.1.3. C ontraintes techniques

Elles sont pour la plupart liées au type d'ouvrage réalisé dans les communautés. Les pompes manuelles ont prouvé leur expérience depuis des années et se révèlent etre aujourd'hui la source de nombreux problemes que rencontrent les

usagers des points d'eau. En réalité, les ouvrages de ce type tombent fréquemment en panne et leur maintenance prend assez de temps, mettant ainsi en difficulté les consommateurs.

Ces problemes recentrent la question de la formation des ouvriers puisatiers et artisans réparateurs qui ne sont pas souvent disponible a faire la maintenance des ouvrages.

Aussi est il que les pieces de rechange ne sont pas toujours de bonne qualité. Ceci augmente la fréquence des pannes qui renvoie constamment les femmes au marigot et aux plans d'eau.

Tableau VII : Situation des points d'eau dans la commune de Lalo

Comm une

P opula tion en 2006

Bes oin en

PE

Tot al

EP

E

Total EPE foncti o nnel

Taux

de

c ouver ture

Tot al

EP

E

Taux de

desse rte

FP M

P M

AE V

Nb re de BF

PE A

 
 
 

équi

 

( %)

en

(

 
 
 
 
 
 
 
 

pe

 
 

pan ne

%)

 
 
 
 
 

Lalo

81 197

347

166

151

47,84

15

43,52

12

8

3

15

1

 
 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 

BF : Borne Fontaine ; PEA : Poste d'Eau Autonome ; PE : Point d'Eau ; EPE : 1PE ; AEV :

Adduction d'Eau Villageoise

 

Source : Service -Eau/ Couffo (2009)

La lecture de ce tableau montre que la population de Lalo n'est pas couverte en matiere d'approvisionnement en eau potable. Plus de la moitié soit 52,16% souffre encore des problemes d'approvisionnement en eau.

Mais, cette inégale répartition s'observe aussi dans les arrondissements oil d'un village a un autre la couverture en eau n'est nullement équilibrée. Le tableau VIII indique le taux de couverture en eau dans la commune.

Tableau VIII: Taux de couverture en eau dans la commune de Lalo.

Arrondissements

Population

Bes oins en PE

Total EPE équipé

Total EPE foncti onnel

Total EPE panne

ARRONDISSEMENTS DE LA DEPRESSION TCHI
Taux de c ouverture : 45,45%

Ah odjinaKo

5 267

21

08

06

02

Ah omadégbé

3 829

15

09

04

05

Tchit o

4 186

17

08

07

01

T oh ou

6 001

24

10

09

01

Total

19 283

77

35

26

10

Taux de c ouverture de la dépression Tchi

 
 

45, 45 %

 
 

ARRONDISSEMENTS DU PLATEAU
Taux de c ouverture : 101,26 %

Banigbé

5 413

22

10

08

02

Ad ouKandji

9 257

37

47

19

28

Gniz ounmè

8 028

32

44

37

07

Hlassamè

14 196

57

68

47

21

Lal o

6 194

25

30

27

03

L oKogba

13 454

54

34

15

19

Zalli

5 372

21

08

07

01

Total

61 914

238

241

160

81

Taux de c ouverture du plateau

 
 

101,26%

 
 

Total commune.

81 197

325

276

186

90

Taux de c ouverture de
la commune

 
 

85%

 
 
 

Source : Mairie Lal o, 2008

La lecture des données de ce tableau montre clairement le déséquilibre qui existe entre les arrondissements du plateau et ceux de la dépression des Tchis.

En effet, la répartition des points d'eau dans la commune est inégale non seulement au sein des arrondissements mais aussi dans les zones (dépression des tchi 45,45% et plateau 101,26%) de la commune de Lalo. Elle s'illustre davantage par la figure 7.

Zone de la depression des tchi

Zone de plateau

200
150
100
50
0

 
 

P.E équipé

Figure 7: Répartition actuelle des points d'eau dans la depression des tchi et sur le plateau dans la commune de Lalo

Source : Mairie de Lalo, 2010

Par ailleurs, une lecture comparée des besoins en points d'eau et ceux disponibles dans les deux zones de la commune montre combien la depression des Tchi est moins équipées. La figure 8 illustre ce fait et édifie le taux de couverture actuel dans la commune au niveau de ces deux zones.

250
200
150

 
 
 

100

 

Besoin en PE P.E Disponible

50

0

 
 
 

Zone de la depression Zone de plateau

des tchi

P.E= Point d'Eau

Figure 8: Rapport besoin et disponibilite en point d'eau entre la zone de la depression des tchi et la zone du Plateau

Source : Mairie de Lalo, 2010

Cette inegale repartition depend fondamentalement des acteurs qui interviennent
dans la fourniture en eau potable dans la commune. Les interventions ne suivent

pas une politique de répartition qui garantisse une égalité de chance d'acces a l'eau potable a tous les habitants de la commune.

Les ONG et les projets qui travaillent dans la commune définissent des zones d'intervention sans pour autant tenir compte des réalités dans une meme sphere géographique pour définir une hiérarchisation des besoins des communautés.

Les zones d'intervention de ces acteurs sont aussi choisies en fonction de l'accessibilité qui est un facteur déterminant.

En effet, la faible couverture de la zone Tchi en Eau potable se traduit non seulement par la structure morphologique du sol mais aussi par l'impraticabilité des pistes conduisant a cette zone. La fourniture d'eau doit etre aussi vue dans une perspective de réduction de la pauvreté a travers l'élimination des dépenses liées au péril hydro fécal qui sévissent dans les localités des Tchi qui s'adonnent A la consommation d'eau du fleuve Couffo qui traverse la zone.

Il est vrai que la Stratégie Nationale d'Approvisionnement en Eau potable se base sur le principe de la demande des communautés. Mais puisse que ces populations n'ont pas choisies de naitre dans cette zone de la commune, il est indispensable de repenser autrement la répartition des points d'eau communautaires pour le bien etre de tous.

4.1.4. C ontraintes s oci o éc on omiques

Les contraintes socio économiques sont observées a deux niveaux. En effet, le coat moyen de l'eau dans l'ensemble de la commune de Lalo est de 10 FCFA la bassine de 33 litres dans les zones oil il existe des points d'eau communautaires. L'arrondissement central de la commune de Lalo est alimenté par le réseau hydraulique de la SONEB. Il est remarqué que l'eau de la SONEB est trois fois plus coilteuse (35 FCFA la bassine) que celle des points d'eau communautaires. Cette cherté de l'eau de la SONEB au centre de la ville de Lalo handicape l'acces de certains ménages a l'eau potable. Les fonctionnaires de la localité et les ménages ayant un revenu moyen arrivent majoritairement a s'en procurer.

Les ménages qui n'en peuvent pas vont sans cessent se ravitailler en eau au bord de la rivière « AWLIN » située a peine a 2Km de Lalo centre et qui se présente dans la photo 9.

Photo 9 : Rivière AWLIN situé a 2km de Lalo-centre servant d'eau de consommation aux populations

Source : Cliché DJEDJI, mai 2009

Il faut rappeler que cette rivière ne s'assèche jamais et existe depuis plus d'une centaine d'années.

Aussi, certains ménages indigents estiment ils que l'usage de l'eau de la rivière les débarrasse des impuretés et permet de conjurer les mauvais sorts. Ils développent ainsi un attachement a cette eau même s'ils doivent utiliser l'eau des forages modernes.

4.2. Perspectives pour une meilleure c ouverture des besoins en ress ources en eau potable dans la commune de Lal o

Il s'agit d'analyser le mode d'intervention des différents acteurs et de proposer des stratégies capables d'assurer une meilleure couverture des besoins en eau dans la commune.

4.2.1. Acteurs de developpement et strategies d'interventi ons dans le secteur de l'appr ovisi onnement en eau

Les acteurs de développement qui interviennent dans la commune de Lalo relevent tant du privé que du publique. Ils adoptent des positions et considerent des paramétres différents dans le secteur de l'eau dans la commune.

4.2.1.1. Structures intervenants dans la commune de Lalo en matiére d'appr ovisi onnement en eau

Au côté des services de l'état dans la commune de Lalo, plusieurs organisations non gouvernementales et projets sectoriels interviennent dans le domaine de l'eau. Entre autre structures ont peut citer : Plan Bénin, GRAIB ONG, GRASID ONG, REPFED, les projets PADEAR, HAADI-Sud, PAGIREL.

Ces acteurs en activités sur le terrain disposent des approches d'intervention qui, a quelques différences pres se rejoignent dans l'ensemble.

4.2.1.2. Stratégie d'interventi on des acteurs de l'appr ovisi onnement en eau dans la commune de Lal o.

Les différents projets et initiatives pris au sein de la commune dans l'intention de réaliser des ouvrages d'eau dans les localités qui en sont dépourvues, ne suivent pas une démarche qui vise a assurer un équilibre en la matiere. Il est vrai que la stratégie nationale de l'approvisionnement prévoit que les communautés adressent des demandes au maire. Ce cas de figure n'est respecté que dans les conditions ou les agents du projet/programme sont des prestataires de la mairie (ex : HAADI Sud, PADEAR). Les autres structures (ONG et projets) qui interviennent de faTon ponctuelle le font apres des diagnostics dans des villages ou elles travaillent. Ce qui s'est révélée commune aux différents acteurs est la mobilisation sociale qui se fait en amont de toutes réalisations d'infrastructures.

Il apparait que la plupart des acteurs n'ont pas un cadre référentiel pour l'identification et la priorisation des réalisations d'ouvrages hydrauliques.

Cet environnement dans lequel évoluent les acteurs d'approvisionnement en eau dans la commune de Lalo justifie bien la couverture non équilibré constaté.

4.2.2. Conditions pour une meilleure c ouverture des bes oins en eau potable En vue d'une gestion durable des ressources en eau dans la commune de Lalo les suggestions ci-dessous sont faites pour amorcer une amélioration de la situation. Aussi est il proposé un Schéma Communal d'Approvisionnement en Eau Potable (SCAEP) pour faire une véritable prévision a la suite d'un état des lieux.

4.2.2.1. Suggestions en vue d'une gesti on durable des ress ources en eau

A la lumiere des constats, des observations faites, des données recueillies et des différentes rencontres qui ont eu lieu avec les différents acteurs, les suggestions suivantes sont formulées :

ü la création ou la mise sur pied d'un cadre d'échange et de concertation des acteurs du secteur d'approvisionnement en eau potable dans la commune de Lalo ;

ü la création d'un cadre de concertation entre les gestionnaires des points d'eau pour leur permettre des échanges d'expériences ;

ü l'option de la gestion communautaire dans laquelle se trouve les CGPE doit etre placée sous la tutelle d'une structure d'encadrement ;

ü le maitre d'ouvrage devra veiller a ce que les anciens comités comme les nouveaux rendent périodiquement compte de leur gestion a la population et a la commune ;

ü le renforcement des capacités des CGPE en gestion des ouvrages dans les communautés et l'introduction des outils de la méthode participative

PHAST (Participatory Hygienn And Sanitation Transformation) dans les formations permettra d'améliorer l'hygiene et l'assainissement autour des points d'eau.

ü Avant que les recettes de l'eau soient utilisées pour d'autres actions communautaires, les différents acteurs devront être informés et s'accorder sur les modalités d'utilisation et définir le taux qu'il faut prélever par type d'ouvrage et selon les besoins du moment de faTon a ne pas mettre la vie de l'ouvrage et l'avenir de l'approvisionnement en eau en péril.

ü la création d'un fonds d'Approvisionnement en Eau Potable dans la commune de Lalo susceptible de subventionner la réalisation de points d'eau dans les Tchis ou pour assister les communautés qui ont du mal a mobilisé leur participation,

ü la mise en place par maire d'un mécanisme durable de suivi concerté des ouvrages avec les acteurs de l'eau ;

ü le maitre d'ouvrage gagnerait a développer la délégation de la maitrise d'ouvrage pour assurer une bonne gestion des ouvrages d'AEP ;

ü les structures qui réalisent ou ayant réalisé des ouvrages d'AEP ferait mieux de faire un suivi post réalisation pour la pérennisation de l'investissement ;

ü les différents acteurs gagnerait en renforcant la prise de conscience des populations sur la vente de l'eau pour leur permettre d'avoir la possibilité d'entretenir et de pouvoir renouveler ces points d'eau ;

ü les partenaires techniques et financiers ferait mieux de prendre en compte l'objectif social de la stratégie en AEPA et accepter de remettre en cause l'approche par la demande qui ne garantie pas les mêmes chances aux communautés,

ü le maitre d'ouvrage jouira du fruit d'une bonne gestion en formant des nouveaux comités de gestion, recycler périodiquement les anciens, participer au renouvellement des comités dont les mandats sont arrivés a

terme pour éviter que certains comités de gestion s'érigent en structures pérennes.

Pour mettre en oeuvre ces différentes suggestions et envisager qu'une couverture en eau se fasse de faTon équilibrée et graduelle dans la commune de Lalo, un outils expérimental est proposé : le SCAEP (Schéma Communal d'Approvisionnement en Eau Potable)

4.2.2.2. Elaboration d'un schema communal d'appr ovisi onnement en eau potable dans la commune de Lal o

Pour rendre opérationnel toutes les suggestions il urge de proposer et de mettre a disposition du maitre d'ouvrage, un outil plus pratique. Il s'agit d'un Schéma Communal d'Approvisionnement en Eau Potable (SCAEP).

En effet cet outil se veut etre un document d'orientation et de diagnostic qui fait l'état des lieux en matière d'AEP et qui ressorte clairement les besoins en point d'eau.

Ainsi, il sera question de :

ü faire une réflexion sur la problématique de l'AEP dans la commune ;

ü faire un diagnostic participatif dans le secteur « eau » ;

ü recenser les besoins en PE par arrondissement et par village voire hameau ;

ü analyser ces besoins ;

ü retenir les besoins réels ;

ü faire une hiérarchisation des besoins en fonction de l'urgence avec des éléments de base bien définis ;

ü faire une priorisation des besoins dans tous les arrondissements et dans la commune ;

ü définir des stratégies d'urgence pour financer les besoins cruciaux ;

ü faire une planification quinquennale ;

Mobilisation des ress ources pour la mise en oeuvre du SCAEP :

ü planifier l'organisation annuelle du mois de l'AEP dans la commune de Lalo,

ü organiser une table ronde des acteurs locaux de l'AEP dans la commune de Lalo ;

ü soumettre le document aux partenaires potentiels du secteur eau,

ü confier l'op&rationnalisation du sch&ma au cadre de concertation des acteurs de l'AEP dans la commune,

ü vulgariser le document,

ü &laborer des sous profet a soumettre aux partenaires potentiels (PADEAR, PROTOS, ONGs Locales)

Conclusion

A travers le processus de décentralisation en cours dans notre pays le Bénin, la loi 97 -- 029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, confere aux autorités communales les prérogatives de la maitrise d'ouvrage en approvisionnement en eau potable.

La même loi définit les conditions dans lesquelles cette maitrise d'ouvrage peut être déléguée. Il importe donc de retenir qu'une interprétation de cette loi est qu'au sein de chaque commune les acteurs locaux de développement en adéquation avec les orientations de développement dont le Maire est le garant peuvent organiser et gérer au mieux le secteur eau. Ceci dans l'intérêt des bénéficiaires directes que sont les populations de la commune.

En s'accordant que l'existence des ouvrages d'eau potable dans les communautés a faible revenu a priori, est un indice de réduction de la pauvreté par la lutte contre les maladies hydro fécales, il apparait nécessaire de promouvoir une équitable répartition et une bonne gestion de la ressource « eau » en milieu rural.

De faTon globale, trois points essentiels sont a retenir au terme de cette étude qui s'est préoccupée de faire l'état des lieux et l'analyse de la situation dans le secteur « eau » afin de ressortir des contributions substantielles a apporter pour un meilleur approvisionnement en eau potable dans la commune.

En effet des projets sont initiés au nom des communautés qui disposent déjà de points d'eau. A la réalisation on constate donc que des ouvrages sont multiples dans un village alors que celui environnant n'en dispose même pas. Aussi, les types d'ouvrages qui s'adapteraient aux sites devant les accueillir ne sont ils pas étudiés et apres s'en suit des pannes fréquentes.

Toutefois, chaque acteur mene ses actions sans tenir compte de l'autre. Il se trouve parfois des chevauchements d'actions de réalisation de point d'eau dans un même village par deux acteurs. Une bonne collaboration entre acteurs

aurait pu donc éviter les « double emploi » et profiter d'autres communautés qui sont beaucoup plus dans le besoin.

Par ailleurs les comités de gestion dans leur fonctionnement ne se soucient véritablement pas du respect de leur cahier de charge. Entre membre de la communauté, des conflits naissent, perdurent et prolongent la durée des pannes qui surviennent sur les ouvrages, laissant ainsi les uns et les autres (femmes et enfants surtout) a la merci des corvées d'eau incessantes.

La réalisation de point d'eau dans les communautés ne se fonde pas sur des bases qui garantissent une équitable répartition de ceux-ci pour un meilleur approvisionnement de l'ensemble des populations.

De ce qui précède, il devient important que de nouvelles stratégies soient développées afin de favoriser un approvisionnement équilibré en eau potable pour les populations de la commune de Lalo a travers des réflexions, concertations, diagnostics participatifs qui conduiraient a des plans d'actions et projets/programmes.

Bibli ographie

ADAM, K. S. et BOKO, M. (1983) : Le Benin, Sodimas Edicef, 95 p

AYEKOWI René (2006) : Contribution des ONG internationales a la reduction de la pauvreté dans un cadre décentralisé : cas de la commune de la SNVBENIN dans la commune de Lalo

BARBE L. et al (1993) : Les ressources en eaux superficielles de la Republique du Benin, ORSTOM, MONOGRAPHIES HYDRO LOGIQUES n° 11, Paris ;

CHARVET, J. P. et al (2000) : Dictionnaire de geographie humaine, Editions Liris, Paris, 190 p

CTA (1999) : Gestion de l'eau agricole, Rapport de seminaire Aniane, France.

Dezetter Alain, (1998) : Le modele de simulation et de planification Hydram en gestion des eaux, ORSTOM, p 33-34

FAO : Anthologie du droit coutumier de l'eau, etude legislative, n° 58 Rome, 465 p

GAZZO, Y. (1985) : Les politiques de l'eau. Economica ed

HAADI-SUD (2002) : Etat des lieux des infrastructures hydrauliques et d'assainissement dans la commune de Lalo.

Jean -- Louis Couture (1999) : Etude documentaire sur la gestion de l'eau en Afrique Sub-Saharienne et region Caraibes ; CTA, Pays Bas, 37 p

MMEH, (2005) : Strategie Nationale de l'Approvisionnement en eau potable en milieu rural du Benin 2005-2015,

MISD (2000) : Recueil des lois sur la decentralisation

PADEAR (2000) : Guide de formation des structures de gestion des points d'eau.

PADEAR (2005) : Document de base pour la formation des Maires sur la strategie nationale d'AEP en milieu rural.

PNUD et Banque M ondiale (1996) : Evaluation du programme de l'eau et de l'assainissement

Plan de Developpement Communal de Lalo (2004)

Pr ot os (2004) : Etude sur la gestion des ouvrages hydrauliques d'alimentation en eau potable dans les villages accompagnes par PROTOS Cotonou et les services departementaux de l'hydraulique du Mono Couffo.

SERHAU SA (2006) : Schema Directeur d'Amenagement de la Commune (SDAC) de Lalo.

Liste des tableaux

Tableau I

Centres de documentations fréquentés

19

Tableau II

Répartition des enquetés par groupe cible.

21

Tableau III

Répartition de la population de Lalo par arrondissement et par Sexe.

31

Tableau IV

Les types d'ouvrages hydrauliques rencontrés dans la commune de Lalo.

40

Tableau V

Place de Lalo dans la production agricole du département du Couffo.

46

Tableau VI

Populations et points d'eau par arrondissement.

53

Tableau VII

Situation des points d'eau dans la commune

55

Tableau VIII

Taux de couverture en eau dans la commune

56

Tableau IX

Liste des tableaux, figures et graphiques

70

Liste des figures

Figure 1

Situation géographique de la commune de Lalo.

24

Figure 2

Régime pluviométrique de la commune de Lalo

27

Figure 3

Moyenne annuelle des températures

28

Figure 4

Bilan hydrique théorique de la région de Lalo

29

Figure 5

Répartition de la population dans la commune de Lalo

32

Figure 6

Proportion des points d'eau par arrondissement de la commune

54

Figure 7

Répartition actuelle des points d'eau dans la dépression des tchi et sur le plateau dans la commune de Lalo

57

Figure 8

Rapport besoin et disponibilité en point d'eau dans la zone de la dépression des tchi et la zone de plateau

57

Liste des photos

Photo 1

Puits traditionnel réalisé par les communautés de Kowokéhoué

36

Photo 2

Puits a grand diamétre réalisé par GRASID ONG

37

Photo 3

Puits a grand diamétre réalisé par la communauté de

mintchihoué

37

Photo 4

Forage a Pompe Motrice réalisé par l'ONG Plan Bénin a Tchotchohoué (Zonmondji).

38

Photo 5

AEV D'Adoukandji

39

Photo 6

Forage délaissé a Tchotchoué

49

Photo 7

Forage non fonctionnel pour mauvaise gestion/conflits a

Edahgoundohoué

50

Photo 8

Forage non fonctionnel pour mauvaise gestion/conflits a

Mintchihoué

51

Photo 9

Riviére Awlin située a 2Km de Lalo centre servant d'eau de consommation aux populations

59

QUESTIONNAIRE EN DIRECTION DU SERVICE TECHNIQUE DE
LA MAIRIE

IDENTIFICATION

Date de l'enquête
·

II- NIVEAU DE COUVERTURE DE LA COMMUNE EN POINT D'EAU

1 Quel est le nombre de points d'eau communautaire dans la commune de Lalo?~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Specifier selon les ouvrages
· ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

2 A quel taux de couverture correspond ce nombre ? ~~~~~~~

III- REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES POINTS D'EAU

1 Tous les villages de la commune ont-ils un point d'eau ?

Oui Non

2 Y a-t-il des villages qui disposent de deux points d'eau ?

Oui Non

3 Quelle est la distance moyenne que fait une communauté pour la corvée d'eau ?

Moins de 500m Moins de 1km Plus de 1Km

IV- CONDITIONS POUR BENEFICIER D'UN POINT D'EAU

1 Comment les villages bénéficient ils d'un point d'eau communautaire ?

Par demande Choix des partenaires Hasard

Ne sait pas
Autres

2 Si la commune doit accorder un point d'eau a une communaute, quels sont les criteres d'eligibilites ?

3- Comment la mairie identifie-t- elle les réelles communautés devant bénéficier de point d'eau ?

V --FINANCEMENT DE L'EAU DANS LA COMMUNE

1 Quels sont les partenaires qui appuient la commune dans la réalisation des points d'eau communautaires ?

1

5

9

2

6

10

3

7

11

4

8

12

2 Comment la mairie collabore- t- elle avec ces partenaires ?

~

3- La commune meme a-t-elle un fonds ou une stratégie de financement des points d'eau ?

Oui Non

VI GESTION DES POINTS D'EAU

1 Qui gere les points d'eau communautaires déjà existants ?

Communautés seules Communautés+mairie communautés+ONG

2 Si la mairie ne gere pas directement, comment participe- t- elle a la gestion ? Par MOD/ONG1 Par MOD/Sté Privé

1 MOD/ONG : Maitrise d'Ouvrage Déléguée aux ONG

MOD/Sté Privé : Maitrise d'Ouvrage Déléguée aux Sociétés Privées

4 Quelles sont les ambitions prochaines de la commune en matiere de fourniture d'eau aux populations ?

Nom et fonction de la personne enquêtée a la mairie :

QUESTIONNAIRE EN DIRECTION DES COMMUNAUTES
BENEFICIAIRES DE POINTS D'EAU ( CGPE)

IDENTIFICATION

Date et lieu de l'enquête : Communauté :

Arrondissement :

II- MODE D'ACQUISITION DES POINTS D'EAU 1-Avez-vous un point d'eau dans la communauté ?

Oui Non

2- Comment et quand l'avez-vous obtenu ?

III- MODE DE GESTION DU POINT D'EAU

1-Qui gere le point d'eau ?

Un individu e chef de village un comité

Autres

2 -- L'eau est elle vendue ? Si oui, a combien ?

Oui

A Combien ? Non

3 -- -- a)Qui garde les recettes de l'eau ?

Un individu e chef de village un comité

Autres

b) A quoi servent les recettes de l'eau ?

Réparation des ouvrages Prêts au villageois

Participation communautaire au développement Fête

Autres ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

4-Comment entretenez vous les points d'eau ?

5-Y -- a-t ils des acteurs externes qui vous appuient dans la gestion du point d'eau ?

Non

Oui

Si oui lesquels ?

6- Y a-t-il des conflits qui naissent autour du point d'eau ? Oui Non

7 -- -- Si oui quels sont les exemples de conflits que vous avez connu ?

8 -- A qui faites vous recourt si vous avez des problemes (pannes) au niveau de votre point d'eau ?

QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ACTEURS QUI
INTERVIENNENT DANS LE SECTEUR DE L'EAU DANS LA
COMMUNE DE LALO

IDENTIFICATION

Date et lieu de l'enquête : Structure enquêtée :

ACTEURS INTERVENANT EN EAU DANS LA COMMUNE

1- Depuis quand intervenez vous dans la commune dans le secteur de l'eau ? Au moins un an Plus d'un an Depuis trois ans et plus

2-

Quels appuis apportez vous aux communautes dans le secteur de l'approvisionnement en eau ?

Realisation de points d'eau Gestion des points d'eau

Intermediation pour realisation de puits.

Autres

II- ATTRIBUTIONS DE POINTS D'EAU AUX COMMUNAUTES 1- Comment accordez vous un point d'eau a un village ?

a) Par demande b) sur liberation de la part communautaire

c) Apres diagnostic d) sur orientation de la commune

d) sur sollicitation du chef de village ou CA e) Autres

 
 

2- Si d), sur quelles bases la commune vous oriente t- elle ?

 
 
 
 
 
 

3- Y- a t- il d'autres conditions qui vous amenent a doter des communautes de points d'eau ?

Oui Non

4- Si oui, lesquelles ?

III- GESTION DES POINTS D'EAU COMMUNAUTAIRES

1-Comment les communautés gerent ils les points d'eau dont vous les avez doté ?

a) Seules b) avec votre appui

Autres

2-Si b) comment les appuyez-vous dans la gestion des point d'eau ?

Renforcement de capacité suivis réguliers (préciser la

périodicité)

Autres

3- Les communautés pour lesquelles vous avez réalisé de point d'eau vous livrent t- elles des ristournes sur les recettes de l'eau ?

Oui Non

Si oui, combien ? et en quelle périodicité ?

Autres

QUESTIONNAIRE EN DIRECTION DE CERTAINES PERSONNES
DES COMMUNAUTES BENEFICIAIRES DE POINTS D'EAU

IDENTIFICATION

Date et lieu de l'enquête : Communauté :

Arrondissement :

II- MODE D'ACQUISITION DES POINTS D'EAU 1-Avez-vous un point d'eau dans la communauté ?

Oui Non

2-Saviez vous comment le village a obtenu ce point d'eau ?

III- MODE DE GESTION DU POINT D'EAU

1-Qui gere le point d'eau ?

Un individu e chef de village un comité

Autres

2 -- L'eau est-elle vendue ? Si oui, a combien ?

Oui

A Combien ? Non

3 -- -- a)Qui garde les recettes de l'eau ?

Un individu e chef de village un comité

Autres

b) A quoi servent les recettes de l'eau ?

Réparation des ouvrages Prêts au villageois

Participation communautaire au développement Fête
c) Quelles sont vos impressions sur la vente de l'eau ?

3- Comment le points d'eau est il entretenu ?

4- Y -- a-t ils des acteurs (projets ,ONG et autres) qui vous appuient dans la gestion du point d'eau ?

Non

Oui

Si oui lesquels ?

5-- Y a-t-il des conflits qui naissent autour du point d'eau ? Oui Non

7 -- -- a) Si oui quels sont les exemples de conflits que vous avez connu ?

b) A qui faites-vous recourt en cas de conflit ?

8 -- A qui faites vous recourt si vous avez des problemes (pannes) au niveau de votre point d'eau ?

Dédicace

2

S ommaire

3

Avant-propos

4

Sigles et abréviati ons

5

Résumé

7

Abstract

8

Introduction

10

CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

12

1.1. Cadre thé orique

12

1.1.1. Justification du sujet

12

1.1.2. Objectifs de recherche

14

1.1.2.1. Objectif global

14

1.1.2.2. Objectifs spécifiques

14

1.1.3. Hypotheses de recherche

15

1.1.4. Clarifications de concepts

15

1.1.5. Revue de littérature

16

1.2. Méth od ol ogie de la recherche

18

1.2.1. Collecte des données

18

1.2.1.1. Documentation

18

1.2.2. Enquêtes socio-anthropiques

19

1.2.3. Moyens de collecte

20

1.2.4. Traitement des données

21

CHAPITRE II :
CONDITIONS FAVORABLES A LA DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN
EAU DANS LA COMMUNE DE LALO

23

2.1. Caractéristiques physiques de la commune de Lal o

23

2.1.1. Situation géographique

23

2.1.2. Relief et sol.

25

2.1.3. Climat

26

2.1.4.Bilan hydrique théorique

28

2.2. Caractéristiques humaines et s oci o-éc on omiques

30

2.2.1. Historique de la commune de Lalo

30

2.2.2. Données démographiques

30

2.2.3. Activités de la population

31

CHAPITRE III :
DISPONIBILITE ET GESTION DES RESSOURCES EN EAU A LALO

33

3.1. Ress ources en eau non aménagées dans la commune de Lalo

33

3.1.1. Eaux de pluie

33

3.1.2. Eaux de surface

33

3.1.3. Eaux souterraines

34

3.1.4. Mares et autres sources d'eau naturelles

35

3.2. Sources d'eau aménagées

35

3.2.1. Puits

35

3.2.1.1. Puits traditionnels

35

3.2.1.2 Puits modernes (PM)

36

3.2.2 Forages équipés de pompes a motricité humaine (FPMH)

37

3.2.3 Adductions d'eau villageoise (AEV)

38

3.2.4 Citernes

39

3.2.5. Répartition des puits modernes, des forages et adductions d'eau villageoise

40

3.3. Gesti on des points d'eau c ommunautaires

41

3.3.1. Dispositif institutionnel et réglementaire de gestion des points d'eau au Bénin

41

3.3.2. Mode d'acquisition de point d'eau communautaire

42

3.3.3. Composition et fonctionnement des structures de gestion des points d'eau communautaires

43

3.3.4. Activités consommatrices d'eau de la population de Lalo

46

CHAPITRE IV
CONTRAINTES LIEES A L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ET
PERSPECTIVES POUR UNE MEILLEURE COUVERTURE DES BESOINS EN
EAU A LALO

48

4.1. C ontraintes d'appr ovisi onnement en eau

48

4.1.1. Contraintes liées a la mauvaise gestion des points d'eau potable

48

4.1.2. Contraintes géologiques et géographiques

52

4.1.2.1 Structure du sol

52

4.1.2.2. Effet induit de la structure du sol sur l'approvisionnement en eau

53

4.1.3. Contraintes techniques

54

4.1.4. Contraintes socio économiques

58

4.2. Perspectives pour une meilleure c ouverture des bes oins en ress ources en eau p otable dans la c ommune de Lal o

59

4.2.1. Acteurs de développement et stratégies d'interventions dans le secteur de l'approvisionnement en eau

60

4.2.1.1. Structures intervenants dans la commune de Lalo en matière d'approvisionnement en eau

60

4.2.1.2. Stratégie d'intervention des acteurs de l'approvisionnement en eau dans la commune de Lalo.

60

4.2.2. Conditions pour une meilleure couverture des besoins en eau potable

61

4.2.2.1. Suggestions en vue d'une gestion durable des ressources en eau

61

4.2.2.2. Elaboration d'un schéma communal d'approvisionnement en eau potable dans la commune de Lalo

63

Conclusion

65

Bibli ographie

68

Liste des tableaux

70

Liste des figures

70

Liste des photos

70






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle